Si l'Aquitaine n'a jamais été une grande région industrielle en raison de l'absence de matières premières au moment de l'essor de l'industrie au XIXe siècle, elle n'en est pas pour autant un désert industriel. L'activité industrielle a deux origines principales: le dynamisme d'entrepreneurs locaux pour satisfaire la demande régionale et l'implantation de grands groupes, soit pour des raisons stratégiques au moment des deux grandes guerres, soit pour bénéficier des avantages offertes par l'Aquitaine dans le cadre des politiques d'aménagement du territoire.
Dans la dernière partie du XIXe siècle, la production industrielle est propulsée par la demande des sociétés de chemins de fer, par la construction de barrages dans les Pyrénées. Ainsi, apparaissent des forges à Fumel (Société Métallurgique du Périgord), à Tarnos (Forges de l'Adour). Ces dernières bénéficieront d'une reconversion dans l'armement au cours des deux grands conflits. Leur existence sera cependant rapidement menacée. Les Forges de l'Adour ferment en 1965 en laissant environ 1 500 ouvriers sans travail. Passé dans le giro de Saint-Gobain, la fonderie de Fumel pourra poursuivre son expansion jusqu'aux années 1970 et comptera près de 3 000 salariés avant de subir elle aussi une série de plans sociaux, des changements de propriétaire, de telle manière qu'il y a aujourd'hui moins de 500 travailleurs dans l'usine de Fumel.
Le développement industriel de la fin du XIXe siècle a également bénéficié de la présence de deux ports. L'installation des Forges de l'Adour à Tarnos tient à la possibilité d'exporter le fer de Biscaye. A Bayonne comme à Bordeaux, l'essor des industries agroalimentaires liées aux importations coloniales se poursuit: sucre, cacao, huile, etc. Bordeaux possède en outre des chantiers navals.
La Première Guerre mondiale a des effets positifs sur le tissu industriel local. Les commandes affluent dans les usines existantes, les forges notamment. Surtout, débutent les premiers transferts des industries de l'armement (poudrerie à Saint-Médard-en-Jalles et à Bergerac) et de l'aéronautique. Durant l'entre-deux-guerres en raison des menaces d'un second conflit, le processus s'accélère continuant de bénéficier à Bordeaux mais également au sud de l'Aquitaine avec l'installation de Turbomeca à proximité de Pau. C'est également durant cette période que l'estuaire de la Gironde fixe les premières unités de raffinage.
La crise des années 1930 a mis en difficulté une majorité d'entreprises d'Aquitaine. La Seconde Guerre Guerre mondiale n'a rien arrangé, d'une part parce qu'il n'y a pas eu dynamique industrielle et aussi en raison de la ligen de partage qui coupait en deux la région. Ainsi s'explique la sous-industrialisation manifeste de l'Aquitaine au recensement de 1954 et la difficulté pour les entreprises de profiter pleinement de la reprise économique très forte qui caractérise les années 1960-70.
Pour autant le développement industriel est réel durant cette période. L'augmentation de la consommation favorise les industries agroalimentaires et les industries d'équipement de la personne. Certains entrepreneurs se signalent par leur réussite et faute de pouvoir tous les mentionner, signalons le développement de Labeyrie à Saint-Geours-de-Maremne dans le secteur agroalimentaire et celui d'UPSA à Agen (créée à Agen en 1935, UPSA a été une société indépendante à capitaux familiaux jusqu'en 1994, où elle devient filiale à 100% de Bristol-Myers Squibb). L'existence de massifs forestiers dans les Landes et la Dordogne favorise la création de nouvelles usines dans le travail du bois et l'industrie papetière.
Cette période de l'après-Seconde Guerre mondiale est aussi marquée par la découverte et la mise en valeur du gisement de gaz de Lacq. Aujourd'hui épuisé, ce gisement a cependant favorisé le développement industriel sur le bassin de Lacq grâce à l'installation d'une centrale thermique aujourd'hui fermée et il a surtout permis de doter Pau d'un centre de recherches sur les hydrocarbures.
Durant la présidence du général de Gaulle, le complexe aérospatial est renforcé ce qui profite à l'agglomération bordelaise et au sud de l'Aquitaine. Enfin au cours des années soixante-dix, plusieurs multinationales viennent s'installer en Aquitaine en raison de choix stratégiques européens et pour profiter des avantages qui leur sont procurés en s'implantant dans le sud-ouest. On ne peut pas considérer que l'enracinement est réussi, puisque trente plus tard, IBM (repris par Solectron) et Sony ont fermé leurs usines tandis que la situation de Ford à Blanquefort demeure fragile.
La crise des années 1930 a mis en difficulté une majorité d'entreprises d'Aquitaine. La Seconde Guerre Guerre mondiale n'a rien arrangé, d'une part parce qu'il n'y a pas eu dynamique industrielle et aussi en raison de la ligen de partage qui coupait en deux la région. Ainsi s'explique la sous-industrialisation manifeste de l'Aquitaine au recensement de 1954 et la difficulté pour les entreprises de profiter pleinement de la reprise économique très forte qui caractérise les années 1960-70.
Pour autant le développement industriel est réel durant cette période. L'augmentation de la consommation favorise les industries agroalimentaires et les industries d'équipement de la personne. Certains entrepreneurs se signalent par leur réussite et faute de pouvoir tous les mentionner, signalons le développement de Labeyrie à Saint-Geours-de-Maremne dans le secteur agroalimentaire et celui d'UPSA à Agen (créée à Agen en 1935, UPSA a été une société indépendante à capitaux familiaux jusqu'en 1994, où elle devient filiale à 100% de Bristol-Myers Squibb). L'existence de massifs forestiers dans les Landes et la Dordogne favorise la création de nouvelles usines dans le travail du bois et l'industrie papetière.
Cette période de l'après-Seconde Guerre mondiale est aussi marquée par la découverte et la mise en valeur du gisement de gaz de Lacq. Aujourd'hui épuisé, ce gisement a cependant favorisé le développement industriel sur le bassin de Lacq grâce à l'installation d'une centrale thermique aujourd'hui fermée et il a surtout permis de doter Pau d'un centre de recherches sur les hydrocarbures.
Durant la présidence du général de Gaulle, le complexe aérospatial est renforcé ce qui profite à l'agglomération bordelaise et au sud de l'Aquitaine. Enfin au cours des années soixante-dix, plusieurs multinationales viennent s'installer en Aquitaine en raison de choix stratégiques européens et pour profiter des avantages qui leur sont procurés en s'implantant dans le sud-ouest. On ne peut pas considérer que l'enracinement est réussi, puisque trente plus tard, IBM (repris par Solectron) et Sony ont fermé leurs usines tandis que la situation de Ford à Blanquefort demeure fragile.
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