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mardi 9 février 2016

Emploi industriel et services aux entreprises (suite et fin)

L'analyse de l'emploi industriel ne peut plus se faire s'en prendre en compte les emplois dans les services aux entreprises. Ce qui représente tout de même plus de 90000 personnes. Car si par commodité on continue de distinguer trois grands domaines d'activité, dont l'industrie, une part grandissante des emplois associés à l'industrie sont aujourd'hui tertiaire et résulte du rôle grandissant de l'externalisation des tâches, des besoins en conseil et en recherches, surtout au sein des entreprises les plus importantes.

L'INSEE regroupe les entreprises de services en quatre grandes catégories. Les plus nombreuses relèvent des activités de services administratifs et de soutien, leur part étant proche de 50% du total en Aquitaine. Le second groupe, un tiers environ de l'ensemble, est constitué des activités juridiques, comptables, contrôles et analyses techniques. Le reste, environ 20% appartient à la recherche et au développement scientifique ainsi qu'aux activités qui lui sont liés. Quand on prend en compte le seul noyau dur de la recherche et du développement scientifique on observe que les effectifs sont concentrés dans les deux seuls départements de la Gironde et des Pyrénées-Atlantiques. Le pourcentage de chercheurs étant même plus élevé dans ce dernier département qu'en Gironde alors que l'université de Pau et des Pays de l'Adour reste de taille modeste par rapport aux universités bordelaises et que les industries innovantes gourmandes en chercheurs sont plus présentes dans la métropole que dans les agglomérations de Pau et de Bayonne. Cela résulte de la présence à Pau du centre scientifique et technique Jean-Féger (CSTJF), un des tout premiers centres intégrés d'ingénierie et de recherche pétrolière au monde qui abrite toutes les expertises de l'exploration et la production du groupe Total. Il s'agit d'un héritage lié à l'essor du groupe Elf, présent sur le gisement de Lacq, avant que ce dernier ne soit absorbé par Total. Sur un campus de 27 ha, travaillent près de 2 000 personnes, dont 55% sont des cadres, qui disposent de 18 000 m² de laboratoires, de superordinateurs, de réseaux de communications ultra-performants avec l'ensemble du monde.

La répartition par département des emplois salariés dans les services aux entreprises confirme la supériorité du département de la Gironde. Aux 50 000 actifs dans l'industrie stricto sensu il faut ajouter près de 55 000 personnes oeuvrant dans les services aux entreprises. Loin derrière, les Pyrénées-Atlantiques totalisent près de 20 000 emplois, quant aux autres départements aquitains ils mobilisent peu d'effectifs, de l'ordre de 5 000 à 6 000 pour chacun d'eux. Cette supériorité de deux départements repose sur l'existence des trois grandes agglomérations en leur sein. Il est clair cependant que le poids industriel de l'agglomération bordelaise et plus largement de la Gironde va en s'accentuant parce que c'est dans la métropole qu'on trouve les plus grandes capacités de recherche, les services de conseil et de gestion les plus compétents. Et c'est un processus qui est à l'oeuvre dans tous les pays industrialisés car face à la concurrence des pays émergents la principale solution est de monter en qualité dans la gamme des produits et des pays émergents la principale solution est de monter en qualité dans la gamme des produits et des process. Or pour y parvenir il faut s'appuyer sur un réseau de compétences que seules les très grandes agglomérations de Toulouse est éclairante. Voilà deux entités à peu près comparables, mais Toulouse fait preuve de plus de dynamisme dans les hautes technologies et à l'international en raison de la place prise par l'aéronautique civile. De ce fait les emplois dans les services y sont plus importants qu'en Gironde, soit 70 000 contre 54 000, et la recherche occupe 13% des actifs contre 9% en Gironde.
  

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