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mercredi 31 août 2016

Faune de la région Lorraine

Le loup gris, de retour en Lorraine depuis 2011



Le lynx, animal réintroduit en 1983 en Lorraine



Les forêts de plaine abritent des cerfs, des chevreuils et des sangliers, parfois en trop grand nombre. Le milieu agricole voit une plus petite faune: lièvres, renards, perdrix, corbeaux... et les villages accueillent des hirondelles et des martinets.

Les étangs de Moselle et de Meuse sont un lieu de passage pour les animaux migrateurs et le refuge de nombreuses espèces: canards, hérons, cincles, crapauds, le cormoran. Le castor a été réintroduit en 1983.

La montagne vosgienne est traditionnellement associée au grand Tétras, menacé par les activités humaines. On y rencontre aussi des cervidés et des sangliers. Le chamois, introduit en 1956, a conquis les chaumes des Vosges alors que le lynx boréal, réintroduit en 1983, reste discret. Pouvant mesurer jusqu'à 75 cm au garrot, le lynx boréal est la plus grande espèce de lynx.

Le loup gris avait disparu de la région au début du XXe siècle. En 1994 un loup a été abattu dans les Vosges, il s'agissait vraisemblablement d'un loup apprivoisé, abandonné par la suite. Le loup est toutefois revenu naturellement dans le canton du Jura en Suisse, il y est présent depuis 2004 et a été aperçu à plusieurs reprises aux alentours de Montavon et de Coeuvre à quelques kilomètres de la frontière alsacienne. On s'attendait ainsi à une confirmation rapide de sa réapparition naturelle dans le Jura alsacien et les forêts sundgauviennes, ce qui devait ouvrir la possibilité de son retour ultérieur dans le massif vosgien, il fallut attendre sept ans pour le loup fasse officiellement son retour dans les Vosges, le 8 juillet 2011, dans le secteur du Ventron et du  col du Bonhomme. Le suivi hivernal 2011-2012 a confirmé l'existence de la zone de Présence Permanente des Hautes-Vosges s'étendant sur les départements du Haut-Rhin, des Vosges et de la Haute-Saône. 

Régions naturelles de la Lorraine

  • Argonne
  • Barrois
  • Champagne humide et Perthois
  • Côtes de Moselle
  • Ornois
  • Pays de Bitche
  • Pays Haut
  • Pays messin
  • Pays des étangs
  • Pays de Nied
  • Pays de Sarrebourg
  • Pays de Sierck
  • Pays thionvillois
  • Plaine sous-vosgienne
  • Plateau lorrain
  • Saintois
  • Saulnois
  • Toulois
  • Vasgovie
  • Vermois
  • Vôge et collines sous-vosgiennes ouest
  • Vosges cristallines
  • Vosges du Nord
  • Basses Vosges gréseuses
  • Hautes Vosges gréseuses
  • Warndt
  • Woëvre

Cette variété fait sa richesse: forêts de plaine ou forêts de montagne, pelouses sèches, lacs et zones humides sont des écosystèmes qui additionnent leurs richesses.

Plateaux calcaires

.Barrois (de Bar-le-Duc), côtés et collines de Meuse, Haye et Pays-Haut.


mardi 30 août 2016

Faune et flore

La côte de Meuse vue depuis la côte Saint-Germain (butte-témoin)

Avec 840 000 ha de forêts, et un taux de boisement de 36%, la Lorraine est l'une des régions les plus boisées de France métropolitaine. Elle compte 42% de forêts des collectivités (361 200 ha), 32% de forêts privées et militaires et 26% de forêts domaniales (218 600 ha). La surface des forêts affectées au ministère de la Défense est de 5 600 ha.

Le département des Vosges est le troisième département français le plus boisé après les Landes et le Var avec un taux de 48%, La Meuse 36%, La Meurthe et Moselle 31%, la Moselle 28%.

Certaines forêts comme la forêt de Darney sont réputées nationalement pour la qualité de leurs chênes et de leurs hêtres.

Peut-être pour partie à cause de la Première Guerre mondiale, et pour des raisons pédogéologiques, c'est aussi la région où le sol est en France métropolitaine le plus riche en ADN selon l'inventaire national de la biodiversité microbienne des sols.

lundi 29 août 2016

Climat de la région Lorraine

Le versant ouest du Hohneck est le point culminant de la Lorraine

Le climat lorrain est qualifié d'océanique dégradé à influence continentale. Les saisons sont contrastées et bien marquées mais, en fonction des vents dominants, peuvent se succéder du jour au lendemain des périodes de précipitations (influence océanique) ou de forte amplitude thermique (influence continentale). 

Le massif des Vosges est beaucoup plus humide (1 780 mm/an à Gérardmer), ce qui provoque un fort enneigement en hiver. Le département des Vosges (sud Lorraine) est également plus froid l'hiver (en altitude) mais aussi plus chaud l'été, les pointes de chaleurs estivales en Lorraine sont souvent enregistrées sur le flanc sud-est de la région, situé sous une limite Remiremont-Gérardmer. Cette zone appelée en Région Lorraine "La pointe Sud" a la particularité de se situer dans une zone plus ensoleillée que le restant Nord de la Lorraine, cette zone, au-delà de la pointe sud qui la caractérise le mieux, s'étend à tout le territoire lorrain situé en gros sous le 48e Parallèle (de Isches à La Bresse) mais principalement marqué tout de même sur le sud-est de la région (de Bains-les-Bains à La Bresse). Cette mince zone où l'ensoleillement est donc le plus élevé lui à valu le surnom de "Midi de la Lorraine". A juste titre, cette dénomination s'étend parfois à l'ensemble du département des Vosges qui représente la partie méridionale de la Région. 

La Lorraine est globalement une région fraîche du nord-est de la France, mais si la pointe sud-est de la Lorraine offre le climat le plus clément de la région l'été, c'est principalement dû à son micro-climat, en effet dans cette zone trois grands climats exercent leur influence, d'abord le climat océanique dégradé responsable de la forte humidité l'hiver mais qui cesse quasiment l'été, puis surtout le climat montagnard et continental qui chacun apportent une influence qui offre, l'été, un ensoleillement nettement plus important qu'au Nord de la Lorraine, la clémence estivale est d'autant plus marquée que les principales villes de la pointe sud (Rupt-sur-Moselle, Le Thillot, Saint-Maurice-sur-Moselle, etc...) sont situées en fond de vallée adoucissant alors encore plus les nuites d'été.

A noter que de manière plus générale, sans évoquer le micro-climat, l'ensoleillement est tout de même plus important au sud qu'au nord: Metz (Nord Lorraine): 1 640 h/an, Nancy (Centre Lorraine):1652 h/an, Epinal (Sud Lorraine): 1 734 h/an.

Hydrographie de la région Lorraine

Le réseau hydrographique lorrain est essentiellement tributaire de la mer du Nord, s'articulant autour de la Moselle et de ses affluents, Madon, Meurthe, Seille, Sarre et de la Meuse. La Saône et ses affluents (Gras, Ourche, Côney) fait exception (bassin rhodanien), ainsi qu'un peu moins de la moitié ouest du département de la Meuse qui fait partie du bassin hydrographique de la Seine (Aire, Ornain, Saulx...)

Les lacs naturels les plus importants sont le lac de Gérardmer, le lac de Longemer, le lac de Retournemer et le lac des Corbeaux. Ils sont moins étendus que les trois retenues utilitaires, le réservoir de Bouzey, le lac de Madine et le lac de Pierre-Percée (appelé également lac du Vieux Pré).

Boucles de la Moselle à Liverdun



Lac de Longemer




Lac de Pierre-Percée




Lac de Retournemer


Géologie de la région Lorraine

Géologie de la Lorraine.
  •      Alluvions récentes
  •      Alluvions anciennes
  •      Crétacé
  •      Jurassique supérieur
  •      Jurassique moyen
  •      Jurassique inférieur
  •      Trias supérieur
  •      Trias moyen
  •      Trias inférieur
  •      Granites hercyniens
  •      Paléozoïque et antérieur


La Lorraine est formée de plusieurs entités géologiques:

  • Le massif des Vosges date dans sa partie Sud de l'ère primaire: c'est une partie des plissements hercyniens qui a été relevée au moment de la formation des Alpes. Le massif des Vosges du Nord est au contraire constitué d'un monoclinal incliné vers le nord-est et formé essentiellement de grès du Buntsandstein (grès bigarré datant de 245 à 230 millions d'années). Les Vosges du Nord ont également connu les effets de l'orogénèse alpine qui a fracturé le grès, créant de nombreuses failles, ainsi que de l'action de l'érosion fluviale qui a entaillé le monoclinal et formé des vallées profondes. Les Vosges constituent la bordure Est de la région, séparant naturellement la Lorraine de l'Alsace.
  • Le plateau lorrain qui constitue pratiquement le reste de la région. Il est dans son ensemble rattaché au bassin parisien dont il forme la partie orientale. Sa formation géologique remonte à plus de 250 millions d'années. Il est entrecoupé de lignes de côtes successives: l'Argonne, les côtes de Meuse et les côtes de Moselle.
  • Au nord-est la boutonnière du Warndt formée également de grès du Buntsanstein, est creusée dans un anticlinal et rend accessibles les couches de charbon: elle correspond à peu près aux limites du bassin houiller lorrain.

Au nord de la région sont situés le bassin houiller lorrain et le bassin ferrifère lorrain. Ils ne sont plus exploités, à la différence des gisements de charbon de Sarre. De Sarralbe jusque dans le Lunévillois se trouvent les gisements de sel.


Au sud, on trouvera également des sous-sols constitués de bans de grès (roches sédimentaires de l'ère primaire): forêt de Darney, vallée de l'Ourche.


dimanche 28 août 2016

Géographie de la région Lorraine

Occupation des sols


La Lorraine est la seule région française à partager ses frontières avec trois autres pays: la Belgique (Région wallonne), le Luxembourg et l'Allemagne (länder de la Sarre et Rhénanie-Palatinat). Elle est par ailleurs voisine de trois régions françaises: Alsace, Champagne-Ardenne et Franche-Comté.

Cette situation est un atout stratégique pour cette région située de ce fait à proximité du centre de la mégalopole européenne, cette conurbation qui traverse l'Europe du Lancashire (Angleterre) à la Toscane (Italie), en passant par le couloir rhénan. Cet avantage n'a pas toujours été exploité: comme le notait François Reitel, "la France a conscience de n'avoir qu'une fenêtre ouverte sur les pays allemands, l'Alsace rhénane".

Région Lorraine

BlasonBlason de la Lorraine





DrapeauDrapeau


Statut: Région historique et culturelle

Départements français: Meurthe-et-Moselle (54), Meuse (55), Moselle (57) et Vosges (88)

Villes principales: Metz, Nancy, Epinal et Bar-le-Duc

Gentilé: Lorrains, Lorraines

Population: 2 346 292 hab. (2014)

Densité: 100 hab./km²

Superficie: 23 547 km²

Point culminant: Hohneck (1 363 m)



La Lorraine est une région culturelle et historique du Nord-Est de la France. Son nom est hérité de Lothaire II de Lotharingie. Son territoire correspond à peu près à celui de l'ancien Gouvernement de Lorraine-et-Barrois supprimé en 1790.

De 1982 à 2015, la Lorraine était une région administrative française. Dans le cadre de la réforme territoriale, la région Lorraine a fusionné le 1er janvier 2016 avec les régions Alsace et Champagne-Ardenne pour former une région administrative nommée provisoirement Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. De 1982 à 2015, la préfecture de région était Metz. Les sièges des directions régionales de l'Etat étaient répartis entre Metz, Nancy et Epinal.


La Lorraine compte quatre départements: la Meurthe-et-Moselle (54), la Meuse (55), la Moselle (57) et les Vosges (88). Le nombre de communes s'élève à 2 337. La région comptait 2 349 816 habitants au 1er janvier 2012.


La superficie de la Lorraine est de 23 547 km², chaque département ayant approximativement la même superficie (environ 6 000 km²). Son point culminant est le Holneck à 1 364 mètres, son point le plus bas est de 115 mètres au niveau de la rivière Saulx.

La région a été formée entre autres à partir des anciens duchés de Lorraine et de Bar, des Trois-Evêchés deMetz, Toul et Verdun, des comtés de Vaudémont et de Créhange, des principautés de Salm et de Commercy et de la partie sud du duché de Luxembourg (dont la prévôte de Thionville). Le comté de Sarrewerden, d'abord rattaché aux districts de la Moselle et de la Meurthe, a finalement été attribué au département du Bas-Rhin en novembre 1793 car sa population était en majorité protestante.

Le cyclisme dans la région Limousin

Le Limousin est le théâtre chaque année d'une course cycliste professionnelle par étapes, le Tour du Limousin. La 45e édition s'est déroulée en août 2012 et a été remportée par le coureur japonais de l'équipe française Europcar, Yukiya Arashiro, Pierrick Fédrigo vainqueur 2 fois comme Bernard Hinault, Patrice Halgand, Charly Mottet. Le Tour de France a fait étape à de nombreuses reprises en Limousin

samedi 27 août 2016

Patrimoine écrit

Conçu avec le logiciel Omeka, le projet BIBLIM qui intègre une bibliothèque numérique, met en ligne les trésors du patrimoine écrit des bibliothèques du Limousin. La bibliothèque francophone multimédia (BFM) de Limoges, qui est dotée depuis 2011 d'un numériseur, alimente au quotidien le site. La bibliothèque numérique du Limousin est organisée en six collections: manuscrits, livres anciens, estampes, presse ancienne, langue occitane, dessins. Elle est moissonnée dans son intégralité par Gallica et, pour la langue occitane, par Occitanica, la médiathèque numérique portée par le CIRDOC de Béziers. Les documents proposées en pdf haute définition sont feuilletables et téléchargeables quand leur statut juridique le permet.


Des trésors d'intérêt national et des pièces remarquables et intéressantes pour l'histoire régionale y figurent, conservés dans les bibliothèques du Limousin: manuscrits, incunables, imprimés d'histoire locale, gravures, photographies...Le document le plus remarquable qui a été numérisé est le graduel de Fontevraud (conservé à la BFM de Limoges), ainsi que d'autres documents tout aussi prestigieux.  



Art

La programmation culturelle de la ville de Limoges est souvent remarquée, ne serait-ce que par le nombre et la qualité des installations: ensemble de centres culturels municipaux, opéra-théâtre municipal, Zénith....

Plusieurs centres d'accueil ont été installés ces dernières décennies: ferme de Villefavard, théâtre des 7 collines à Tulle, pôle de la Mégisserie de Saint-Junien, château de Sédières, château de la Borie...

Particularité de la région: l'existence de plusieurs centres d'art contemporain: le Centre international d'art et du paysage de Vassière, le Centre d'art contemporain de Meymac, le musée départemental d'art contemporain de Rochechouart, le Fonds régional d'art contemporain de Limoges, l'Espace Paul Rebeyrolle d'Eymoutiers, le centre d'art Le Garage de Brive-la-Gaillarde. Jean-Joseph Sanfourche, dit "Sanfourche", est un peintre et un poète français, dont des peintures sont exposées dans les couloirs du Conseil régional ou encore aux Archives départementales de la Haute-Vienne à Limoges, gérées par le Conseil général. 

Gastronomie

Clafoutis

Recette Clafoutis grand-mère aux cerises




Temps de préparation: 10 minutes

Temps de cuisson: 30 minutes

Ingrédients (pour 8 personnes):


-600 g de cerises

-40 g de beurre semi-sel+ 20 g pour le moule

-4 oeufs

-20 cl de lait

-100 g de farine

-60 g de sucre en poudre

-1 sachet de sucre vanillé

-1 pincée de sel

-sucre glace


Préparation de la recette:

1-Préchauffez le four à 210°C (thermostat 7).

2-Lavez rapidement les cerises sous un filet d'eau fraîche, équeutez-les et égouttez les. Personnellement j'enlève les noyaux, mais la recette traditionnelle veut qu'on les laisse, donc c'est à vous de voir si vous les laissez ou pas....

3-Faites fondre les 40 g de beurre dans une Recasserole à fond épais.

4-Mélangez dans un grand bol la farine, le sucre, le sel et le sucre vanillé.

5-Incorporez les oeufs peu à peu puis le lait petit à petit en continuant de mélanger

6-Ajoutez le beurre fondu

7-Beurrez grassement le plat, rangez les cerises puis versez la pâte à clafoutis.

8-Mettez au four pendant 10 mn à 210°C puis baissez à 180°C et cuisez encore 20 mn

9-Servez le clafoutis froid ou tiède, saupoudré de sucre glace


Remarques:

Ce clafoutis est délicieux et c'est le beurre demi-sel qui fait toute la différence! 

Petites variantes:

-avec des poires (4 bien mûres) en ajoutant 1 pincé de cannelle et 5 cl de rhum

-avec 600 g d'abricots en ajoutant 1 pincé de gingembre



Le Limousin, dès l'aube des Temps modernes, a été victime d'une "image noire", conçue et colportée, le plus souvent, par les élites parisiennes. Rabelais, par exemple, aussi bien que Molière, La Fontaine, Balzac, et quelques autres, ont largement conspué ses paysages, ses coutumes et ses habitants. Sa gastronomie, bien entendu, n'a pas échappé à la caricature. Au point que des sobriquets tels que "mâcheraves" ou "mangeurs de châtaignes" semblent résumer à eux seuls l'immigration culinaire des marmitons du cru.

Les autochtones se sont montrés, peu à peu, honteux de sentir l'ail, l'huile de noix, la chèvre et le saindoux. Aussi semblent-ils s'être résignés à ne produire qu'une nourriture de paysans, dont les préparations, peu nombreuses et condamnées aux moyens du bord, étaient, à leurs propres yeux, tout le contraire du bon goût, du cultivé, du distingué, et n'auraient su, par conséquent rivaliser avec celles de l'Auvergne ou du Périgord.

Cette image dépréciative a néanmoins contribué à forger une identité régionale, et, en fin de compte, à modeler des attitudes gastronomiques. Aujourd'hui, beaucoup s'y pressent, au nom d'une nostalgie du "bon vieux temps", pour goûter enfin ces aliments naturels, produits par la ferme voisine tels que la soupe au lard, millassous et tourtous, la bréjeaude, les boudins et les pommes de terre fricassées, des plats qui au XIXe siècle auraient été jugés grossiers.

Il ne faut toutefois pas oublier que l'ordinaire de la plupart des gens du début du XXe siècle n'était encore que la lutte pour acquérir un pain chichement attribué. En effet, les limousins avaient généralement, pour reprendre l'expression de Chamfort. "plus d'appétits que de dîners".Ils apprenaient dès la petite enfance à économiser, ne jetaient rien. Une mentalité parcimonieuse, empreinte du désir d'épargner les plus petites choses et de ne rien perdre, se retrouvaient dans les gestes, les histoires et les proverbes. Il fallait faire économie de ce pain qu'on ne gaspillait pas, de ces tartes qu'on mangeait mêmes moisies, de ce saindoux, trop peu abondant dans les pommes de terre, si sèches qu'elles étouffaient l'honnête homme. Economie de la soupe, que l'on devait manger puisque le père l'avait trouvée bonne. Economie de la viande, lorsqu'on l'achetait chez le boucher....

La vérité, si elle est moins simple, moins caricaturale, n'en est que plus touchante. Elle se trouve, par exemple, dans ces familles de manoeuvres agricoles, qui mangeaient le soir la soupe de midi réchauffée, alternaient avec le pain, le fromage ou la pomme de terre, mais chez qui l'on ne trouvait jamais les quatre chose ensemble....Dans ce bambin, qui faisait la grimace devant son assiettée de soupe au lard, dont la recette ne changeait guère... Dans ces hommes, qui se délectaient, chaque jour, de pommes de terre et de châtaignes, et comme disait Saint-Just, "ne se plaignaient pas".... Ou bien encore dans ce vieil ouvrier agricole qui évoquait avec émotion son temps de service militaire, lorsqu'aide-cuisinier au mess des sous-officiers, il avait de la viande tant qu'il en voulait...

Dès lors, pour mieux comprendre ce qu'est la véritable spécificité de la gastronomie limousine, il faut tenter de comprendre comment, à partir de certaines données géographiques (pauvreté des sols, hivers rigoureux....), sociales (ruralité, émigration, misère...) et culturelles (illettrisme, survivance des superstitions...), les limousins ont su donner le jour à de nombreuses spécialités, originales et variées.

vendredi 26 août 2016

Musique de la région Limousin

ChabretaireChabretaire (joueur de chabrette)


La pratique de la musique traditionnelle reste très vivace. En témoigne par exemple la création en 1971 d'une des premières associations de formation mutualiste en musique et danses traditionnelles, l'Association des ménétriers du Massif central, toujours active, puis en 1987 du premier Département de musique et danse traditionnelles au sein d'un CRR en France, à Limoges, et de très nombreux groupes traditionnels et folkloriques qui animent chaque semaine les bals et fêtes de la région.

Les autres musiques ne sont pas en reste. Les manifestations sont souvent remarquées, tant du point de vue des programmations et des festivals (Festival des francophonies en Limousin(1), le Festival 1001 Notes(2),....), que des structures culturelles (Opéra-théâtre de Limoges(3), centres culturels municipaux, ferme de Villefavard, château de la Borie(4) qui a été le siège de l'Ensemble baroque de Limoges(5), Zénith de Limoges(6), Pôle de la mégisserie de Saint-Junien, Centre Fabrègue de Saint-Yrieix-la-Perche 

1.Festival des francophonies en Limousin

Image illustrative de l'article Festival des francophonies en LimousinLe zèbre


Le Zèbre, symbole du festival, peint sur un trottoir limougeaud


Lieu: Limousin

Direction: Marie-Agnès Sevestre

Le festival des francophonies en Limousin est un festival de théâtre, danse, musique et autres arts sur le thème de la francophonie dans le monde, qui a lieu chaque automne en Limousin et principalement à Limoges (Haute-Vienne).

Création

C'est sous la dénomination "Festival international de la francophonie" que Pierre Debauche, alors directeur du Centre Dramatique National du Limousin, a créé en 1984, le Festival, et en donne la direction à Monique Blin, son ancienne collaboratrice du Théâtre des Amandiers à Nanterre. En compagnie de Jean-Marie Serreau, ils avaient maintes fois rêvé d'un espace qui pourrait réunir différents artistes exerçant leur pratique théâtrale dans les pays francophones; un espace qui verrait le jour dans une région de France et non pas à Paris, dans le droit fil de la décentralisation.

Plus qu'un simple élément de diffusion théâtrale, Pierre Debauche affirme dès la première année le rôle d'échange et d'apprentissage que devra remplir ce festival: Les acteurs ne se contenteront plus de jouer mais il s'établira entre le public et les comédiens et entre les troupes elles-mêmes, des contacts qui permettront que l'on se connaisse vraiment et que se crée une sorte de pédagogie Sud-Nord".

Il énonce les pensées de base qui resteront comme le fil rouge de cet événement tout au long des années, et que Monique Blin, de 1984 à mars 2000, continuera à développer:


  • Espace de rencontres d'artistes et de diffusion des oeuvres théâtrales,
  • Priorité aux auteurs contemporains de langue française,
  • Ouverture de ce Festival sur le département et la région dans lesquels il est implanté et
  • Création de liens avec différents partenaires autour du concept de "la francophonie"

Evolution

En 1988, Monique Blin dote le Festival d'une Maison des Auteurs, lieu de résidence d'écriture pour des auteurs dramatiques francophones pour plus de détails, se reporter à la partie Maison des Auteurs).


Ainsi, au-delà des milliers d'artistes et de centaines de spectacles francophones accueillis, le Festival a permis à des auteurs ou des metteurs en scène tel que Robert Lepage (Canada-Québec), SonyLabou Tansi (République du Congo), Werewere Liking (Côte d'Ivoire), Koulsy Lamko (Tchad), Wajdi Mouawad (Liban/Canada-Québec) et bien d'autres, de diffuser leur oeuvre pour la première fois en France.

D'avril 2000 à décembre 2006, Patrick Le Mauff, directeur du Festival, dans le respect des missions qui sont imparties à cet événement, chemine sur de nouvelles pistes:

.la création d'un atelier de réflexion et de pratique sur la mise en scène (1 session par an),

.la création d'une nouvelle bourse d'écriture pour permettre à des auteurs plus nombreux de venir en résidence à Limoges.

.et le développement de coproductions théâtrales avec d'autres festivals internationaux.

Le festival entend également susciter des questionnements réguliers sur la notion de "francophonie"

Après avoir dirigé L'Hippodrome, scène nationale de Douai pendant 10 ans et créé le festival international des langues françaises "Les Météores", Marie-Agnès Sevestre a succédé à Patrick Le Mauff en janvier 2006. Le développement des activités littéraires (programme "Nouvelles Zébrures" chaque année en mars), la création d'un réseau de partenaires de productions réguliers, français et internationaux, l'instauration de nouveaux rendez-vous musicaux, la présence des arts plastiques, et l'ouverture à l'Outre-mer, sont au projet pour Les Francophonies. Elle entend par ailleurs ouvrir la programmation au voisinage des langues, donnant aux artistes la possibilité de s'exprimer dans la diversité de leur réalité linguistique.


2) le Festival 1001 Notes

Le Festival 1001 Notes est un festival de musique classique en Limousin fondé en 2009 par Albin de La Tour, fondateur des Estivales du Chalard, et le chef d'orchestre Nicolas Krauze qui a pour ambition de populariser et de décloisonner la musique classique.

Il est né en 2009 à la suite du rapprochement de deux festivals du Limousin: l'Eté musical de Saint-Léonard (1969) et les Estivales du Chalard (2004). Le festival 1001 Notes associant de ce fait le plus ancien festival de la  région avec le plus jeune.

Le festival 1001 Notes propose des programmes mêlant musique classique, jazz, tzigane, danse...allant de la musique médiévale aux musiques actuelles des résidences de compositeur, des créations d'oeuvres.

Le festival a invité des artistes comme Jordi Savall, Yuri Bashmet, Alexandre Tharaud, Le trio Wanderer, Chilly Gonzales, Vincent Ségal, Jean-François Zygel.

Le Festival 1001 Notes propose de nombreuses actions tournées vers les jeunes musiciens comme "le Maître et l'Elève" (enregistrement mêlant artistes de notoriété et jeunes musiciens), des premières parties.

Les lieux

.Abbatiale de Solignac,
.Château de La Borie Solignac,
.Eglise Saint-Michel des Lions de Limoges,
.Collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat,


3)Opéra-théâtre de Limoges

Description de cette image, également commentée ci-aprèsL'opéra de Limoges


Type: Salle d'opéra, Salle de théâtre et Salle de spectacle

Lieu: Limoges

Architectes: Pierre Sonrel

Inauguration: Mars 1963

Capacité: 1 484 sièges (réduction à 939)

Anciens noms: Grand Théâtre Municipal

Direction: Alain Mercier (Directeur Général)

Direction artistique: Robert Tuohy (Directeur musical et chef d'orchestre de l'Opéra-Théâtre de Limoges et de l'Orchestre de Limoges et du Limousin)

Site web: www.operalimoges.fr


L'opéra de Limoges, initialement nommé Grand théâtre de Limoges puis Opéra-Théâtre de Limoges et renommé Opéra de Limoges depuis janvier 2016, est une salle de spectacle située dans le centre-ville de Limoges, place Stalingrad. Il est accolé au Conservatoire à rayonnement régional de Limoges. Des spectacles lyriques (opéras, concerts de l'Orchestre de Limoges et du Limousin (OLIM), concerts de musique de chambre, ballets) y sont donnés, mais aussi d'autres spectacles non lyriques (pièces de théâtre, concerts de musiques actuelles, de chanson française, spectacles humoristiques et manifestations liées à des festivals (comme le Festival des Francophonies en Limousin). 

Le bâtiment construit en lieu et place du Cirque-Théâtre, ouvert en 1919, a été conçu par Pierre Sonrel et inauguré en 1963 en présence de Louis Longuequeue, maire de Limoges, Michel Maurice-Bokanowski et Gaëtan Picon. Sa capacité maximale est de 1 484 places, la salle possède un plafond mobile que l'on peut descendre afin de réduire la jauge à 939 places.

Conjointement aux grands travaux qui affectent le Conservatoire, la façade a subi en 2008 une légère modification, avec notamment la construction d'un nouvel escalier de secours.

Ce lieu est desservi par les lignes de trolleybus et bus de la STCL

Ligne STCL: D4 5 D5 6 8 D8 10 D10 12 1820 21 22 et 24 (station Poste).

L'opéra en chiffres

Depuis son ouverture en 1963, le bâtiment a accueilli plus de 2 millions de spectateurs, dans 3000 représentations.

L'opéra de Limoges c'est en moyenne 50 000 spectateurs par saison, environ 2 000 abonnés, environ 60 représentations par saison dont:

.6 à 7 productions lyriques et chorégraphiques dont deux à trois nouvelles productions par saison,

.3 à 4 productions symphoniques,

.8 à 10 concerts de musique de chambre, théâtre musical, jazz, musiques du monde, etc..

.8 concerts "thématiques"gratuits d'une heure

Le projet artistique

L'Opéra de Limoges constitue un pôle de création, de production et de diffusion de spectacles lyriques et chorégraphiques, à vocation locale et régionale.

Les créations et nouvelles productions sont conçues, dans le cadre de coproductions, dans la perspective d'une diffusion de spectacles lyriques et chorégraphiques, à vocation locale et régionale.

Les créations et nouvelles productions sont conçues, dans le cadre de coproductions, dans la perspective d'une diffusion élargie sur le territoire régional en France et à l'étranger le cas échéant.

L'établissement met aussi en oeuvre une programmation musicale qui s'appuie prioritairement sur l'Orchestre de Limoges (OLIM) pour ce qui est de la musique symphonique, sur des artistes ou des formations de renommée nationale et internationale, pour l'ensemble du champ des musiques savantes, improvisées ou traditionnelles. Elle explore particulièrement toutes les formes de la musique vocale.

La programmation est également ouverte à l'ensemble des arts vivants (danse, théâtre, arts du cirque, jeune public....) en lien avec les principaux acteurs culturels de Limoges et de la région.

L'opéra de Limoges s'attache à mettre en oeuvre un projet artistique qui prévoit notamment la couverture du programme lyrique, chorégraphique et musical la plus large possible, un projet visant l'excellence des propositions artistiques présentées.

Sa mission, qui s'inscrit dans les objectifs de la politique culturelle menée par la ville de Limoges, s'exerce avec le souci de rendre les propositions artistiques accessibles au plus grand nombre, d'élargir et de renouveler les publics au travers de toutes les formes de la médiation, y compris les plus innovantes.

4)Château de la Borie

Image illustrative de l'article Château de la BorieChâteau de la Borie

Début construction: XVIIe siècle 

Propriétaire actuel: Fondation La Borie-en-Limousin

Destination actuelle: Pôle international de création artistique

Site web: www.fondationlaborie.com

Commune: Solignac

Le château de la Borie (chasteu de la Boria en occitan) est un château de Haute-Vienne, situé sur la commune de Solignac, à quelques kilomètres au sud de Limoges. Propriété de la Fondation La Borie-en-Limousin, il accueille le Centre culturel européen de rencontres de la Borie-en-Limousin, ainsi que le label Laborie qui y organise des résidences de musiciens de jazz, des concerts, et des séances d'enregistrement. Il a été le siège de l'Ensemble baroque de Limoges (EBL), jusqu'à sa disparition en 2013.

Le château date du XVIIe siècle et a été inscrit aux Monuments historiques en 1984.

Vue sur le jardin en chantier à l'hiver 2013


Un "jardin des sons" de 7 hectares a été aménagé entre 2011 et 2013 sur le site du château. Conçu par Louis Dandrel, Emma Blanc et Patrick Rimoux, il associe conception paysagère et ingénierie du son et de la lumière. Inauguré en juin 2013, il est ouvert au grand public et est animé d'une programmation musicale saisonnière.

En dépit d'une fréquentation jugée satisfaisante (22 000 entrées annuelles alors que la direction en espérait (14 000), la structure culturelle est en proie en 2014, sur fond de désaccords stratégiques, à d'importantes difficultés financières conduisant à la mise en place par l'Etat d'une mission d'expertise, augurant une possible liquidation, finalement actée le 16 mars 2015.

Le domaine est ensuite mis en vente sur le site du groupe immobilier de luxe Mercure.

Une des structures du jardin des sons


5)Ensemble baroque de Limoges

L'Ensemble baroque de Limoges est un ensemble français spécialisé dans la musique baroqie, créé en 1985 par Jean-Michel Hasler.

L'Ensemble baroque de Limoges est l'un des huit membres fondateurs de la FEVIS, créé en 1999.


Présentation

L'Ensemble baroque de Limoges est un orchestre international qui explore, diffuse et fait partager l'univers musical de l'époque allant de Vivaldi au jeune Mozart. Sous l'impulsion de son chef, Christophe Coin, il redécouvre ainsi les maîtres ignorés par la postérité, les instruments en dehors du schéma classique et suggère un regard nouveau sur la partition et le répertoire.

Si l'Ensemble baroque de Limoges est l'invité des plus grandes salles et de nombreux festivals, il crée également les conditions d'une meilleure connaissance de la musique par un plus grand nombre: sensibilisation auprès du jeune public, formation de professionnels, constitution d'un laboratoire de recherche appliquée, participation à la création d'un label discographique...ses activités dépassent les limites de la salle de concert.

L'Ensemble baroque de Limoges, implanté en Limousin, est résident permanent du château de la Borie.

Ses sorties discographiques ont souvent été récompensées par des prix: victoires de la musique classique, prix de l'Académie Charles-Cros, Diapason d'or, Choc du Monde de la Musique....

L'ensemble annonce la fin de ses activités en 2013 à la suite d'une divergence de point de vue entre sa direction musicale et la fondation La Borie, où il était en résidence.


6) Zénith de Limoges

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Plan de la scène du Zénith de Limoges


Type: Zénith

Lieu: Limoges, Haute-Vienne

Architecte(s): Bernard Tschumi

Inauguration: mars 2007

Capacité: 6 000

Gestionnaire: Vega

Site web: http://www.zenithlimoges.com/


Le Zénith de Limoges Métropole est une salle de spectacle établie à Limoges qui accueille divers concerts et spectacles.Le Zénith est sans équivalent de capacité dans un rayon de 150km.

Son armature est en Douglas du Limousin, recouverte d'une enveloppe de polycarbonate qui devient transparent lorsqu'il s'illumine.


Histoire

Le Zénith de Limoges est un projet qui date de 1995, et est devenu le premier grand projet de la communauté d'agglomération Limoges Métropole, fondée en 2002. Longtemps retardé pour des raisons politiques, la première pierre est finalement posée le 8 avril 2005.

Son ouverture officielle est assurée par Michel Polnareff le 17 mars 2007, pour son premier concert hors Paris après son grand retour en France.

Situation géographique

Le Zénith de Limoges se trouve au 16, avenue Jean Monnet, implanté entre le carrefour d'Ester et celui d'Uzurat, près du Parc des Expositions, sur un terrain de 51 670 m². Une partie du Bois de la Bastide a été détruite durant sa construction. Une sortie de l'autoroute A20se trouve à proximité.


Accès

Ce lieu est desservi par les lignes de bus de la TCL: D10 et 21 (station Bois de la Bastide),20     (station Parc des expositions), D8 10 D10 18 et 21(station Quatre routes) ou la "Navette Zénith".


Capacité

Zénith de Limoges logo.PNG



Le Zénith de Limoges peut contenir 6 047 spectateurs en configuration assis/debout et 4 513 spectateurs en placement tout assis. Le parking a une capacité de 1 500 places. Deux autres parkings à proximité sont reliés par une navette les jours de grand concert.

mardi 23 août 2016

Traditions de la région Limousin

Si le Limousin n'est pas connu comme étant une des régions les plus religieuses de France, la tradition de pèlerinage et de culte des saints est encore extrêmement présente à l'état traditionnel. En témoignent les ostensions limousines, fêtes traditionnelles religieuses ayant lieu tous les 7 ans dans quinze communes de Haute-Vienne et de Charente, lors desquelles ont organisé des processions avec les reliques des saints.

Cette fête remonte à l'an 994, alors que le Limousin, comme une grande partie de l'Aquitaine, se trouvait aux prises avec une terrible épidémie: le mal des ardents.

La littérature orale limousine, contes et légendes, a été bien étudiée, notamment par Coissac dans Mon Limousin, par la revue Lemouzi et, tout récemment, par le folkloriste Roger Maudhuy dans Le Limousin des légendes.

lundi 22 août 2016

Cinéma de la région Limousin

Les paysages et l'histoire de la région ont attiré divers tournages cinéma en Limousin. Ainsi, en 2007, 21 films ont été tournés. Parmi les plus célèbres, Tous les matins du monde (1991), d'Alain Corneau, Ceux qui m'aiment prendront le train (1998), de Patrice Chéreau ou Lady Chatterley (2006), de Pascale Ferrzn.

Littérature de la région Limousin

En 2008, Laurent Bourdelas a publié le 1er ouvrage de référence consacré à la littérature du Limousin, de l'Antiquité à nos jours: Du Pays et de l'exil-Un Abécédaire de la littérature du Limousin, postface de Pierre Bergounioux, Les Ardents Editeurs. On y retrouve la plupart des écrivains, poètes, dramaturges originaires de la région ou s'y étant installés. Ce livre, salué par Georges-Emmanuel Clancier, est rédigé dans un style alerte et fourmille de renseignements, souvent inédits ou ignorés.  

L'accent de la région Limousin

L'accent du Limousin est un accent occitan (ou "accent du sud" comme disent les gens du nord) naturellement moins marqué qu'à Toulouse ou Pau. Mais il suit la plupart des marques de ces accents. Il rend la langue française plus chantante. Il consiste entre autres à allonger certaines syllabes, à prononcer les è comme des é, les o comme des au et à prononcer les lettres finales muettes en français du Nord. Il est bien sûr plus marqué chez les personnes ayant parlé, parlant ou étant en contact avec la langue occitane limousine, ainsi donc plutôt en milieu rural.
  

Exemple de limousinismes


"Bo'lez!" pour "Allons-y!"
"Finissez d'entrer!" ('chabatz d'entrar) pour "Entrez donc!"
"Tomber la veste" pour "Enlever sa veste"
"Le vent buffe fort" ou "ça buffe" pour "Le vent souffle" (de l'occitan bufar: souffler)
"Le magasin est barré" pour "Le magasin est fermé" (de l'occitan barrar: fermer)
"Té, tu es là!" pour "Tiens, tu es là!"
"Faire une biole" pour "faire une étincelle" ou "faire un pet" (de l'occitan biola: étincelle)
"Un peillou", un torchon, un chiffon; "sale comme un peillou" (de l'occitan pelhon)
"Une gnorie" (prononcer "niorle"), une fable. "Raconter des gnorles" signifie "raconter des sornettes" (de l'occitan nhorla)
"Un pétarou", une mobylette
"Un pétassou", un tas de gravats comblant un nid de poule sur une route, ou un chiffon, un tissu déchiré ou sale
"Tout ça me fait nerveux" pour "Tout ça me rend nerveux"
"T'avais jamais plus vu ça!" pour T'avais jamais vu ça de ta vie!"
"Laissez-z-y faire" pour "Laisse faire à ce sujet"
"La clef est après la porte" pour "la clef est sur la porte"
"J'arrive que" ou "j'arrive que là" pour "je viens d'arriver"
"C'est ça-mien" pour "C'est le mien" ou "C'est à moi" (de l'occitan 'Qu'es 'ço-meu)
"C'est tout bouéré!" pour tout mélangé", "C'est le bazar" (de l'occitan boirar: mélanger)
Une "poche" est un sac; "un poche en plastique", ou le plus répandu un "pochon", désigne les petits sacs en plastique"
"C'est l'heure de prendre collation", l'heure de goûter
"On va en quelque part" pour "On va quelque part"
"S'éclafouérer" ou "s'équiafouérer": (intraduisible...) proche de "tomber de manière ridicule" avec la notion d'écrasement à l'atterrissage (un oiseau distrait peut par exemple s'éclafouérer sur une vitre, tout comme un piéton sur une plaque de verglas)
Un "banturle": (intraduisable...) proche de "une personne pas sérieuse" (mais ce mot n'est pas péjoratif) (banturler, c'est l'art de perdre son temps en traînant ou papillotant) (de l'occitan vanturla)
"Fédédi!" (de l'occitan fuec de Diu: Feu de Dieu) et "Fidélou" (de l'occitan filh de lop: fils de loup), interjections pour exprimer un étonnement, une surprise, ou pour appuyer la phrase qui va suivre ou qui précède.


  

dimanche 21 août 2016

Langue de la région Limousin

Les dialectes de l'occitan


Exemples de signalisation bilingue en Limousin


L'occitan limousin et le marchois


La langue autochtone est l'occitan (ou langue d'oc) sous quatre formes dialectes: le limousin, dialecte largement dominant de la région (Haute-Vienne, deux tiers ouest de la Creuse et Corrèze dans sa quasi-totalité), le languedocien (partie quercynoise de la Corrèze), l'auvergnat (tiers est de la Creuse et petite partie est de la Corrèze) et le marchois (dialecte intermédiaire entre occitan et langues d'oïl, extrême nord de la région). En occitan, le nom de la région est Lemosin.

L'occitan devient dès le XIe siècle la langue des troubadours (trobadors en occitan, de trobar= trouver -le thème, la rime, la mélodie...-) les plus célèbres, comme Guillaume IX, duc d'Aquitaine (Guilhem Nou), Bertran de Born, Bernard de Ventadour (Bernat de Ventador) ou encore Gui d'Ussel. A certaines époques du Moyen Âge, le terme langue limousine a pu désigner l'ensemble des dialectes occitans ainsi que la langue catalane.

Jusqu'au XVIe siècle, l'occitan limousin était langue officielle.

Il est resté la langue parlée dominante jusqu'au début du XXe siècle, époque à partir de laquelle le français a pris le dessus, notamment par l'interdiction formelle de parler l'occitan à l'école.

La langue est donc dès les années 1930 peu à peu reléguée aux zones les plus rurales, où elle est encore parlée quotidiennement aujourd'hui (surtout dans le cercle familial), majoritairement par les natifs limousins nés avant 1940. Un mouvement culturel promeut le limousin dans la vie quotidienne (enseignement, utilisation publique) ainsi qu'à travers la littérature. Au XXe siècle, le Limousin a offert de grands noms à la littérature occitane, comme Paul-Louis Grenier et Marcelle Delpastre. La création musicale contemporaine en occitan existe, bien qu'en recul.


On trouve également une signification occitane dans de nombreux patronymes et dans la majorité des toponymes limousins. Ainsi de plus en plus de communes limousines optent pour une signalisation bilingue, afin que la spécificité culturelle de la région ne soit pas oubliée.

La langue a surtout laissé sa trace dans les tournures de phrases (limousinismes) des Limousins, ainsi que dans leur accent.

Démographie de la région Limousin

Le Limousin est la 2e région la moins peuplée de France métropolitaine, après la Corse.

Les moins de 20 ans en 1999 au sein de la population

Légende


Au XXe siècle, et plus sérieusement depuis les années 1960, les campagnes limousines, et même les villes, se dépeuplent et la moyenne d'âge augmente sans arrêt.

Mais au début du XXIe siècle, et contrairement à toutes les prévisions, la région connaît une certaine repopulation. Certes, c'est un phénomène limité, mais historique: en douze ans, le Limousin a gagné quelque 30 000 habitants.


Evolution de la population régionale entre 1982 et 2007


Cette tendance se confirme en 2006, ce qui a fait la une du journal régional Le Populaire du Centre, daté du mercredi 31 mai 2006: "Nouveau baby-room".

Les causes principales de ce regain sont la venue de Britanniques et de Néerlandais attirés par des prix de maison attractifs, de retraités en quête de nature et d'étudiants ayant fini leurs études. Depuis maintenant une dizaine d'années, le phénomène touche aussi les zones rurales, surtout celles qui promeuvent un tourisme dit "vert" et/ou situées le long des grands axes de circulation (par exemple l'A20 en Limousin et l'A75). Notons par ailleurs que 38% de la population régionale est rurale, taux nettement supérieur à la moyenne nationale (22%).

Les habitants n'hésitent plus à s'installer dans des zones situées de 15 à 30 km des centres-villes, alors qu'ils se limitaient à 10 km au début des années 1990.

Les résultats 2006 du recensement publiés en 2009 permettent encore de vérifier ce phénomène, qui a vu la région gagnée 20 000 habitants par rapport à 1999. De nombreuses communes voient leur population augmentée, les zones rurales se repeuplent. LA Corrèze a réussi à enrayer sa déprise démographique, et si de nombreux espaces restent touchés de manière critique par un exode et un vieillissement continu, la Creuse parvient à limiter la baisse de population.

Les quatre principales villes sont Limoges, Brive-la-Gaillarde, Guéret et Tulle qui concentrent à elles quatre le tiers de la population de la région.

Liste des villes peuplées de plus de 2 000 habitants (chiffres de 2010):

  1. Haute-Vienne Limoges(139 150 hab.)
  2. Corrèze Brive-la-Gaillarde (48 949 hab.)
  3. Corrèze Tulle (14 923 hab.)
  4. Creuse Guéret (13 573 hab.)
  5. Haute-Vienne Saint-Junien (11 455 hab.)
  6. Haute-Vienne Panazol(10 392 hab.)
  7. Corrèze Ussel (10 245 hab.)
  8. Haute-Vienne Couzeix(8 259 hab.)
  9. Corrèze Malemort-sur-Corrèze(7 709 hab.)
  10. Haute-Vienne Isle(7 534 hab.)
  11. Haute-Vienne Saint-Yrieix-la-Perche (6 910 hab.)
  12. Haute-Vienne Le Palais-sur-Vienne(5 986 hab.)
  13. Haute-Vienne Feytiat(5 981 hab.)
  14. Haute-Vienne Ambazac (5 542 hab.)
  15. Creuse La Souterraine (5 522 hab.)
  16. Haute-Vienne Aixe-sur-Vienne (5 472 hab.)
  17. Haute-Vienne Condat-sur-Vienne(4 692 hab.)
  18. Haute-Vienne Saint-Léonard-de-Noblat (4 640 hab.)
  19. Corrèze Saint-Pantaléon-de-Larche(4 624 hab.)
  20. Corrèze Égletons (4 481 hab.)
  21. Haute-Vienne Verneuil-sur-Vienne (4 347 hab.)
  22. Haute-Vienne Bellac (4 317 hab.)
  23. Haute-Vienne Rilhac-Rancon (4 227 hab.)
  24. Corrèze Ussac(3 859 hab.)
  25. Creuse Aubusson (3 844 hab.)
  26. Corrèze Allassac (3 796 hab.)
  27. Haute-Vienne Rochechouart (3 796 hab.)
  28. Corrèze Objat (3 593 hab.)
  29. Corrèze Uzerche (3 126 hab.)
  30. Corrèze Argentat (3 042 hab.)
  31. Corrèze Bort-les-Orgues (2 988 hab.)
  32. Creuse Bourganeuf (2 910 hab.)
  33. Corrèze Cosnac(2 902 hab.)
  34. Haute-Vienne Bessines-sur-Gartempe (2 818 hab.)
  35. Haute-Vienne Saint-Priest-Taurion (2 784 hab.)
  36. Haute-Vienne Boisseui(2 688 hab.)
  37. Corrèze Donzenac (2 545 hab.)
  38. Corrèze Meymac (2 526 hab.)
  39. Haute-Vienne Saint-Just-le-Martel (2 487 hab.)
  40. Haute-Vienne Nexon (2 474 hab.)
  41. Haute-Vienne Bosmie-l'Aiguille (2 335 hab.)
  42. Corrèze Naves (2 319 hab.)
  43. Corrèze Lubersac (2 314 hab.)
  44. Creuse Sainte-Feyre (2 302 hab.)
  45. Haute-Vienne Oradour-sur-Glane (2 246 hab.)
  46. Corrèze Varetz(2 239 hab.)
  47. Haute-Vienne Châteauponsac (2 160 hab.)
  48. Haute-Vienne Le Vigen (2 049 hab.)
  49. Haute-Vienne Eymoutiers (2 041 hab.)
  50. Haute-Vienne Saint-Gence (2 019 hab.)
  51. Creuse Saint-Sulpice-le-Guérétois (2 008 hab.)


La région possède 6 aires urbaines (chiffres 1999):

.Aire urbaine de Limoges (247 944 habitants) en augmentation
.Aire urbaine de Brive-la-Gaillarde (89 260 habitants) en augmentation
.Aire urbaine de Guéret (29 244 habitants) en augmentation
.Aire urbaine de Tulle (28 354 habitants) en diminution
.Aire urbaine d'Ussel (14 259 habitants) en augmentation
.Aire urbaine de Saint-Junien (13 455 habitants) en diminution


Le canton le plus peuplé du Limousin est le canton de Limoges-Panazol, qui rassemble 21 781 habitants (chiffres 2006). Le canton le moins peuplé est celui de Gentioux-Pigerolles, qui rassemble 1 424 habitants (chiffres 2006).