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samedi 27 août 2016

Gastronomie

Clafoutis

Recette Clafoutis grand-mère aux cerises




Temps de préparation: 10 minutes

Temps de cuisson: 30 minutes

Ingrédients (pour 8 personnes):


-600 g de cerises

-40 g de beurre semi-sel+ 20 g pour le moule

-4 oeufs

-20 cl de lait

-100 g de farine

-60 g de sucre en poudre

-1 sachet de sucre vanillé

-1 pincée de sel

-sucre glace


Préparation de la recette:

1-Préchauffez le four à 210°C (thermostat 7).

2-Lavez rapidement les cerises sous un filet d'eau fraîche, équeutez-les et égouttez les. Personnellement j'enlève les noyaux, mais la recette traditionnelle veut qu'on les laisse, donc c'est à vous de voir si vous les laissez ou pas....

3-Faites fondre les 40 g de beurre dans une Recasserole à fond épais.

4-Mélangez dans un grand bol la farine, le sucre, le sel et le sucre vanillé.

5-Incorporez les oeufs peu à peu puis le lait petit à petit en continuant de mélanger

6-Ajoutez le beurre fondu

7-Beurrez grassement le plat, rangez les cerises puis versez la pâte à clafoutis.

8-Mettez au four pendant 10 mn à 210°C puis baissez à 180°C et cuisez encore 20 mn

9-Servez le clafoutis froid ou tiède, saupoudré de sucre glace


Remarques:

Ce clafoutis est délicieux et c'est le beurre demi-sel qui fait toute la différence! 

Petites variantes:

-avec des poires (4 bien mûres) en ajoutant 1 pincé de cannelle et 5 cl de rhum

-avec 600 g d'abricots en ajoutant 1 pincé de gingembre



Le Limousin, dès l'aube des Temps modernes, a été victime d'une "image noire", conçue et colportée, le plus souvent, par les élites parisiennes. Rabelais, par exemple, aussi bien que Molière, La Fontaine, Balzac, et quelques autres, ont largement conspué ses paysages, ses coutumes et ses habitants. Sa gastronomie, bien entendu, n'a pas échappé à la caricature. Au point que des sobriquets tels que "mâcheraves" ou "mangeurs de châtaignes" semblent résumer à eux seuls l'immigration culinaire des marmitons du cru.

Les autochtones se sont montrés, peu à peu, honteux de sentir l'ail, l'huile de noix, la chèvre et le saindoux. Aussi semblent-ils s'être résignés à ne produire qu'une nourriture de paysans, dont les préparations, peu nombreuses et condamnées aux moyens du bord, étaient, à leurs propres yeux, tout le contraire du bon goût, du cultivé, du distingué, et n'auraient su, par conséquent rivaliser avec celles de l'Auvergne ou du Périgord.

Cette image dépréciative a néanmoins contribué à forger une identité régionale, et, en fin de compte, à modeler des attitudes gastronomiques. Aujourd'hui, beaucoup s'y pressent, au nom d'une nostalgie du "bon vieux temps", pour goûter enfin ces aliments naturels, produits par la ferme voisine tels que la soupe au lard, millassous et tourtous, la bréjeaude, les boudins et les pommes de terre fricassées, des plats qui au XIXe siècle auraient été jugés grossiers.

Il ne faut toutefois pas oublier que l'ordinaire de la plupart des gens du début du XXe siècle n'était encore que la lutte pour acquérir un pain chichement attribué. En effet, les limousins avaient généralement, pour reprendre l'expression de Chamfort. "plus d'appétits que de dîners".Ils apprenaient dès la petite enfance à économiser, ne jetaient rien. Une mentalité parcimonieuse, empreinte du désir d'épargner les plus petites choses et de ne rien perdre, se retrouvaient dans les gestes, les histoires et les proverbes. Il fallait faire économie de ce pain qu'on ne gaspillait pas, de ces tartes qu'on mangeait mêmes moisies, de ce saindoux, trop peu abondant dans les pommes de terre, si sèches qu'elles étouffaient l'honnête homme. Economie de la soupe, que l'on devait manger puisque le père l'avait trouvée bonne. Economie de la viande, lorsqu'on l'achetait chez le boucher....

La vérité, si elle est moins simple, moins caricaturale, n'en est que plus touchante. Elle se trouve, par exemple, dans ces familles de manoeuvres agricoles, qui mangeaient le soir la soupe de midi réchauffée, alternaient avec le pain, le fromage ou la pomme de terre, mais chez qui l'on ne trouvait jamais les quatre chose ensemble....Dans ce bambin, qui faisait la grimace devant son assiettée de soupe au lard, dont la recette ne changeait guère... Dans ces hommes, qui se délectaient, chaque jour, de pommes de terre et de châtaignes, et comme disait Saint-Just, "ne se plaignaient pas".... Ou bien encore dans ce vieil ouvrier agricole qui évoquait avec émotion son temps de service militaire, lorsqu'aide-cuisinier au mess des sous-officiers, il avait de la viande tant qu'il en voulait...

Dès lors, pour mieux comprendre ce qu'est la véritable spécificité de la gastronomie limousine, il faut tenter de comprendre comment, à partir de certaines données géographiques (pauvreté des sols, hivers rigoureux....), sociales (ruralité, émigration, misère...) et culturelles (illettrisme, survivance des superstitions...), les limousins ont su donner le jour à de nombreuses spécialités, originales et variées.

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