Nombre total de pages vues

vendredi 22 janvier 2016

Le transport aérien

Aéroports internationaux en Aquitaine:

.Aéroport de Bordeaux, situé à Mérignac,

Code AITA: BOD
Code OACI: LFBD


Image illustrative de l'article Aéroport de Bordeaux - Mérignac

L'aéroport de Bordeaux-Mérignac est un aéroport international français situé sur la commune de Mérignac à 12 km à l'ouest de Bordeaux dans le département de la Gironde et la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. L'aéroport sert de base pour les compagnies aériennes Air France et Volotea. L'aéroport dessert principalement des destinations métropolitaines, européennes ainsi que des destinations nord-africaines. Il a accueilli 4 952,111 passagers en 2014 au sein de ses trois terminaux (A, B et Billi), il est ainsi le sixième aéroport français en termes de passagers. Il partage ses pistes avec la Base aérienne 106 Bordeaux-Mérignac de l'Armée de l'air.

Histoire

Naissance de l'aérodrome de Beau-Désert

Affiche pour la grande semaine de l'aviation à Mérignac, 1910

En 1910, une grande surface de landes est louée sur la commune de Mérignac, au lieu-dit Beau-Désert, afin d'y organiser une grande semaine d'aviation qui connut un grand succès. Pour y participer, le pilote Bielovucic réalise le premier vol Paris-Bordeaux: trois étapes en trois jours et sept heures.

En 1911, à 23 ans, Marcel Issartier achète un avion et s'installe d'abord à Villenave-d'Ornon puis à Mérignac. Après avoir animé de nombreux meetings dans la région, il est mobilisé. L'aviation, arme de guerre balbutiante, connaît de nombreux accidents, notamment à l'entraînement. C'est ainsi qu'Issartier trouve la mort au camp d'Avord en 1914.

La Première Guerre mondiale éclate. Certaines usines de Bordeaux se lancent dans la production de guerre. En 1918, l'industriel De Marçay fabriqua à Bacalan des SPAD VII, qui rejoignent le front depuis le champ d'aviation de Beau-Désert. En avril 1917, les Etats-Unis déclarent la guerre à l'Allemagne. Ils installent en Gironde sur plusieurs sites, dont celui de Beau-Désert, où ils créent un immense hôpital desservi par voie ferrée pour leurs blessés avant rapatriement.

La "station aérienne" de Bordeaux-Teynac

En 1917, l'aérodrome de Beau-Désert étant occupé par la base sanitaire de transit américaine, le ministère de la Guerre acquiert près de 60 ha à proximité, sur le domaine de Teynac. Ce lieu-dit n'existe plus aujourd'hui: il était à l'emplacement des aérogares actuelles A et B.

En 1920, le service de la Navigation aérienne acquiert 34 ha de plus, qui seront peu exploités dans la décennie. L'aérodrome offre initialement une distance atterrissable maximale de 400 m. Il est classé dans la catégorie des "stations aériennes". Il est doté d'une manche à air, d'un T d'atterrissage et le centre de la zone d'atterrissage est marqué par un cercle blanc de 60 m de diamètre. Il est équipé de trois hangar, de distribution d'essence et d'huile, d'un atelier, de matériel de dépannage et d'une station météo régionale, reliée à Bayonne et Toulouse. En 1921, un quatrième hangar est ajouté, desservi par une voie ferrée de 50 cm. Un phare à occultation fonctionnant à l'acétylène peut être allumé à la demande.Une cantine est ouverte. En 1922, la partie atterrissable passe à 600X600 m. Un centre d'entraînement des pilotes civils de réserve voit le jour. Ce n'est qu'en que 1927 le phare de repérage passe en alimentation électrique.

Le 1er juin 1927, le médecin colonel Robert Picqué, précurseur en matière d'évacuation sanitaire par avion, meurt accidentellement à Marcheprime, au cours d'un vol Cazaux-Bordeaux.

Les compagnies aériennes vont lancer des lignes au départ de Bordeaux mais elles sont arrêtées pendant la mauvaise saison ou fermeront rapidement: Bordeaux-Toulouse-Montpellier fonctionne de 1920 à 1922 et Paris-Bordeaux-Biarritz de 1928 à 1931. La ligne postale vers l'Argentine part de Toulouse alors que Bordeaux a une très grosse activité industrielle et de négoce maritime avec l'Afrique noire et l'Amérique du Sud.  Aussi la Chambre de commerce de Bordeaux négocie un vol vers Toulouse en correspondance avec la ligne postale desservant l'Afrique occidentale et l'Amérique du Sud. En 1929 avec une liaison hebdomadaire, le chargement de poste aérienne au départ de Bordeaux varie de 30 à 200 kg par mois.

Maryse Bombec, ouvrière dans une usine de chaussure, se remarie avec son filleul de guerre, Louis Bastié, qui va lui faire partager sa passion de l'aviation Maryse Bastié obtient son brevet de pilote à Bordeaux Teynac sur Caudron G3, avec lequel le 6 octobre 1925 elle passe sous les câbles du pont transbordeur de Bordeaux. Maryse Bastié établit de nombreux records, s'adjugeant celui du plus long vol féminin: près de 38 heures.

La Chambre de commerce de Bordeaux demande en 1928 que l'exploitation de l'aérodrome lui soit concédée, comme ses consoeurs de Lyon et de Marseille. Elle est encouragée par l'Etat à acheter des terrains pour agrandir l'aérodrome. Un décret du 10 juin 1931 lui assure pour cinquante ans la gestion commerciale de l'aérodrome. La Chambre confie à l'architecte Cyprien Alfred-Duprat la conception d'une aérogare et démarre rapidement, en 1932, la construction d'un grand hangar de 6 000 m², qui est loué en 1934 à un constructeur d'avion, la SAB, Société Aéronautique bordelaise, puis à ses successeurs. La construction d'un deuxième hangar et de l'aérogare va débuter ensuite.

En 1932, décolle le premier vol remorqué d'un planeur en France, l'Aiglon (finesse de 20, remarquable à l'époque) tracté par un Hauriot 14. Et en 1934, c'est le premier vol du planeur de Pierre Bonnet, le Bordeaux.

Naissance et déploiement de l'armée de l'air

Des achats de terrains vont avoir lieu entre 1928 et 1935 en vue d'installer des escadres militaires. Ils vont multiplier la surface de l'aérodrome par quatre, ils ne seront utilisés pour les mouvements d'avions qu'à partir de 1937. A la suite de la loi du 2 juillet 1934, les forces aériennes militaires sont regroupées au sein d'une nouvelle entité, l'armée de l'Air. Des bases aériennes militaires vont créées. Celle de Beutre est officiellement implantée en 1936 sur une partie contigüe à l'aérodrome. L'armée de l'Air devient alors affectataire principal du terrain de Teynac. La base aérienne accueille les 19e et 21e Escadres équipées de Léo 206, puis de Bloch MB.200 et Bloch MB.210. A cette époque, tous les avions sont systématiquement stationnés dans des hangars lorsqu'ils sont inutilisés. Un programme de construction de douze hangars à usage militaire, de 70 par 66 m, est lancé en 1935.

Mérignac, "port aérien" de Bordeaux

En 1935, les travaux de construction de l'aérogare commencent. Le hangar n°1 est livré tandis que débute la construction du hangar n°2. En 1936, l'aérogare est terminée. L'aérodrome abandonne le statut de "station aérienne de Bordeaux-Teynac" et accède directement à la plus haute classification dans la hiérarchie aéronautique française et devient "port aérien de Bordeaux-Mérignac", au même titre que Le Bourget et Marseille, sautant l'échelon intermédiaire de "gare aérienne".

En 1937, toute la presse bordelaise s'intéresse au projet d'hydrobase transocéanique qui serait située sur la rive gauche de la Garonne au nord des bassins à flot (quartier du Lac aujourd'hui). D'immenses canaux, reliés à la Garonne, seraient creusés pour permettre l'atterrisage des hydravions intercontinetaux, en provenance des Etats-Unis notamment. Ils déposeraient leurs passagers qui partiraient ensuite vers les aérodromes continentaux en avion.

En 1938, la ville de Bordeaux participe à la construction de la base aérienne militaire, à hauteur de 7,5 millions de francs ainsi que le conseil général, considérant que la base participera ensuite au commerce local. Le consortium Air France Atlantique, qui expérimente les traversées de l'Atlantique Nord par l'hydravion Laté 521, demande à ce que Bordeaux-Teynac, terrain marécageux l'hiver, soit doté de pistes en dur pour permettre le décollage d'un futur avion à grand rayon d'action. A la fin de l'année, le ministre de l'Air est d'accord pour financer deux pistes d'envol à hauteur de 8 millions de Francs, à condition que la Chambre de commerce s'engage pour 4 millions, la Ville et le conseil Général chacun pour 3 millions. Dans sa réponse, cet engagement est considéré par Adrien Marquet, maire de Bordeaux, comme participant à la création d'une base transocéanique à Bordeaux-Mérignac.

En 1939, la piste n°1 (11/29) est en construction et mesura 1300 X 60 m.

En 1940, la piste n°1 en béton est terminée. Les travaux de la piste n°2 (aujourd'hui piste principale) commencent. Les premières bombes allemandes tombent sur Bordeaux le 6 juin.

L'aéroport de Mérignac pendant la Seconde Guerre mondiale

Les Allemands entrent dans Paris le 13 juin.Le gouvernement s'installe à Tours puis à Bordeaux. Dans la débâcle, de nombreux militaires affluent à l'aéroport de Mérignac et cherchent à rejoindre le sud pour continuer les combats. Beaucoup d'avions sont stationnées ou abandonnés à l'aéroport de Mérignac. Les trois journées bordelaises des 15, 16 et 17 juin seront décisives sur le plan politique: les partisans de la défaite et de l'armistice vont prendre le pas sur les partisans de la poursuite de la guerre depuis l'Empire (les colonies françaises). Charles de Gaulle, minoritaire, s'envole de Mérignac vers Londres le 17 juin. L'armistice est signé le 22 juin. Les premiers Allemands arrivent à l'aéroport le 27 juin. Le 30 juin, les premiers avions de bombardement Focke-Wulf Fw 200 Condor se posent. 

A Mérignac, les troupes allemandes découvrent un aéroport tout neuf, avec une grande piste en dur permettant le décollage d'avions lourdement chargés. Ils s'empressent de finir les travaux concernant la deuxième piste, inachevée, et disposent alors d'un niveau d'équipement encore rare en Europe. Le quadrimoteur allemand de transport civil Condor a été transformé en avion de guerre à très grande autonomie: ceux qui sont stationnés à Mérignac peuvent patrouiller au-dessus de l'Atlantique et se poser en Norvège. Ils font la chasse aux convois alliés qu'ils attaquent dans l'Atlantique depuis Gibraltar jusqu'au nord de la Grande-Bretagne. Les escadrilles basées à Mérignac (KG 40) coulent des centaines de bateaux en coordination, à partir de 1942, avec les U-boot de la base sous-marine de Bordeaux. Les premiers Condor, équipés de gonio, repèrent les bateaux en émission radio. Puis l'adjonction d'un radar embarqué (FuG 10 et versions ultérieures) leur permet de détecter les bateaux dans le brouillard ou de nuit. Plusieurs d'entre eux seront déplacés pour participer à la bataille de Stalingrad. D'autres appareils militaires allemands sont aussi stationnés localement.

Dès 1940, l'aérodrome de Mérignac fait l'objet d'attaque aériennes alliées visant les Condor. Certains sont disséminés autour de l'aéroport et stationnés sous le couvert des arbres ou de filets. Des voies de dispersion reliant ces cachés à l'aéroport sont encore visibles au sud de l'aérodrome, à la limite de Pessac. Pour détecter les avions alliés qui viennent attaquer l'aéroport et la base sous-marine, les Allemands vont installés sur les hauteurs d'Yvrac, à l'est de Bordeaux, deux radars qui portent jusqu'à l'océan. Ce sont des Würzburg Riese, livrés par Telefunken à partir de 1941.

Pendant l'été 1944, les bombardements alliés détruisent une grande partie des installations aéroportuaires. Les soldats allemands font sauter les derniers bâtiments encore en état avant de quitter l'agglomération bordelaise le 28 août 1944. L'aéroport est un champ de ruines.

Une fois l'aéroport libéré, une douzaine de salariés de la SNCASO (ex Marcel Bloch) récupèrent quelques machines-outils dans les décombres et les réparent. Dans un coin de hangar, ils réalisent les premières réparations des avions militaires alliés stationnés sur l'aérodrome. Des équipages sont formés localement par les Anglais sur Spitfire. Arrivent ensuite des Thunderbolt. Tous doivent participer à la conquête des poches allemandes de Royan et de la Pointe du Verdon qui interdisent l'accès des navires au port de Bordeaux. Ces îlots de résistance sont fortement armés et 1 200 bombardiers américains vont intervenir jusqu'à leur destination le 18 avril 1945. Vingt jours après la chute des proches, le 8 mai 1945, c'est la fin de la guerre.

Mérignac constitue pour les Anglais une escale bien placée sur leurs axes aériens. Ils s'installent à l'emplacement actuel des usines Dassault, près du siège de Bordeaux-Aéronautique, et édifient des constructions dont un bâtiment en dur, le HQ (heard quarter) 137. Ils font travailler des prisonniers allemands, disposent de nombreux véhicules, disposent d'un mess officier et d'un mess sous-officier en ville et logent leurs équipages de passage en hôtel au centre de Bordeaux. Ils installent un balisage provisoire (feux au sodium) sur les deux pistes avec des câbles volants et un groupe électrogène mobile.
             

Le transport maritime

.Le grand port maritime de Bordeaux accueille chaque année 1 600 navires et traite environ 9 millions de tonnes de marchandises (dont 4 millions de tonnes d'hydrocarbures). Il accueille également les éléments de l'A380 en transit vers Toulouse.

.Port de Bayonne

Le réseau fluvial

Le canal du Midi est un canal français qui relie la Garonne à la Méditerranée. Il fournit avec le canal latéral à la Garonne une voie navigable (le "canal des Deux-Mers") de l'Atlantique à la Méditerranée. Il a été prolongé par le canal du Rhône à Sète.

C'est le commerce du blé qui motiva sa construction. Construit au XVIIe siècle, de 1666 à 1681, sous le règne de Louis XIV, sous la supervision de Pierre-Paul Riquet, le canal du Midi est le plus ancien canal d'Europe encore en fonctionnement.   

Le réseau ferré

Trois grands axes:

.la ligne Paris-Bordeaux-Madrid par Irun, axe majeur pour l'économie et le transport, ce qui crée des déséquilibres au niveau régional:

.pouvoirs d'attraction de Bordeaux, de Bayonne-Anglet-Biarritz,

.désertifications des Pyrénées, de la Dordogne, du département de Lot-et-Garonne

La ligne Paris-Bordeaux-Madrid par Irun a toujours été une priorité pour les Etats français et espagnol, aussi il existe une ligne TGV Paris-Tours très rapidement, puis jusqu'à Bordeaux et Dax.

.L'axe transversal Bordeaux-Toulouse

.L'axe transversal Espagne-Italie, par Irun, Pau, Toulouse, Vintimille


La traversée des Pyrénées

.Le passage transfrontalier Irun-Hendaye, villes où les transports tiennent une place très importante.

.Le tunnel du Somport

.Le col du Pourtalet


Le réseau routier

Les autoroutes

.L'A10
.L'A62
.L'A63
.L'A64
.L'A65
.L'A89
.L'A630
.L'A631
.L'A660

Transports

Le tramway de Bordeaux

Monnaie

En 2010, une pièce de 10 euros en argent, gravée par Joaquin Jimenez, a été mise en circulation en Aquitaine. Elle représente la carte et le drapeau de la région. Elle a cours légal en France.

Héraldique

Blason de l’Aquitaine et de la Guyenne
Les "armées de l'Aquitaine de la Guyenne" historique se blasonnent ainsi: de gueules au léopard d'or, armé et lampassé d'azur

Ce blasonnement est toutefois celui de l'ancien Duché d'Aquitaine, et pas celui de l'actuelle région Aquitaine, qui ne possède pas de blason officiel.

Hydrographie

Les principaux cours d'eau sont la Garonne, la Dordogne, l'Adour, le Lot et le Dropt 

Climat

Tempéré à tendance océanique. Tantôt chaud et tantôt humide en été et une saison d'automne particulièrement douce, appelé été indien.Parfois soumis à des tempêtes hivernales.

Géographie





Arcachon sur le littoral des Landes de Gascogne           







                              Biarritz sur la côte Basque 


Avec ses 41 308 km², l'Aquitaine est la troisième région métropolitaine française par sa superficie et correspond ainsi à 8% du territoire national. Région méridionale éloignée de Paris cernée par les Pyrénées, le Massif Central et l'océan Atlantique, elle correspond, sur le plan physique, au vaste bassin sédimentaire du Sud-Ouest. Au nord, Dordogne et Garonne drainent le vignoble de Bordeaux et les départements de Dordogne, Gironde et Lot-et-Garonne. A l'ouest, se déploient les Landes de Gascogne, territoire naturel à cheval sur les départements de la Gironde, des Landes et Lot-et-Garonne. Au sud, sur le piémont pyrénéen, le département des Pyrénées-Atlantiques rassemble Pays basque et Béarn. 

Les régions Midi-Pyrénées, Limousin, Poitou-Charentes sont respectivement limitrophes à l'est, au nord-est et au nord. A l'ouest, la région compte près de 300 kilomètres de côtes, dites "côte d'Argent", ouvertes sur l'océan Atlantique, seulement interrompues par le bassin d'Arcachon et par la baie de Saint-Jean-de-Luz. Au sud, les Pyrénées et la Bidassoa marquent la frontière avec l'Espagne (l'Aragon, la Navarre et le Pays basque espagnol).

jeudi 21 janvier 2016

Etymologie et dénominations

Aquitania le nom de la province romaine créée par Auguste et dont l'origine du nom demeure incertaine. L'étymologie la plus courante du mot Aquitaine consiste à en faire un mot parent du latin aqua (eau), ce qui en ferait le "pays des eaux". Aussi, selon certains auteurs latins, Aquitaine, en latin Aquitania, viendrait du nom antique de la cité de Dax, Aquae (Tarbellocae), mais ces hypothèses sont remises en question. Selon Henry Montaigu, "le nom d'Aquitaine est plus probablement celui du peuple capital de son antiquité: les Ausques ou Auscii qui ont donné par la suite à leur oppidum d'Eliberris son nom moderne de Auch et dont les habitants se nomment encore Auscitains". Dans la même veine d'une origine étymologique du peuple aquitain de langue proto-basque, l'anthropologue Julio Caro Baroja souligne que le mot "aquitain" vient de "ausci", le pluriel d'"auscus".

Le terme "Aquitaine" s'est appliqué au cours du temps à des territoires différents du Sud-Ouest de la France actuelle.

Présentée par César (dans La Guerre des Gaules) comme une entité distincte de la Gaule comprenant tous les pays au sud de la Garonne, la province romaine d'Aquitaine s'est étendue très largement vers le Nord sous l'Empire. A l'inverse, les pays les plus méridionaux furent un temps distingués de l'Aquitaine, apparemment sous Trajan, et formèrent la Novempopulanie correspondant approximativement à "la Gascogne". Les langues régionales de l'Aquitaine sont l'occitan (Aquitaine se dit Aquitània, le basque (Akitania) et le saintongeais, une variété du poitevin-saintongeais. L'appellation Guyenne est la déformation par les Anglais du nom d'origine de l'Aquitaine passée sous leur domination: l'Aguiéne est devenue la Guyenne.

L'Aquitaine

Image illustrative de l'article AquitaineLogo


L'Aquitaine en français standard est une région administrative du Sud-Ouest de la France. Elle comprend cinq départements:la Dordogne, la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantique. Son chef-lieu, Bordeaux, en est aussi la plus grande ville. La région administrative tire son nom d'une partie de la Gaule, dont les contours ont évolué depuis l'Antiquité pour se fixer au XIIe siècle à l'ensemble du Poitou, du Limousin, de l'Augoumois, de la Saintonge, du Périgord et de la Gascogne regroupés autour de Bordeaux dans le Duché d'Aquitaine. Ses habitants sont les Aquitains.

Dans le cadre de la réforme territoriale, l'Aquitaine doit fusionner au 1er janvier 2016 avec les régions Poitou-Charentes et Limousin. Le nom provisoire de cette nouvelle région est Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.


Trame verte

L'Alsace est une région très urbanisée et intensivement cultivée. De nombreux habitats y sont devenus semi-naturels mais abritent encore une biodiversité significative. Le Conservatoire des sites, la DIREN (devenue DREAL) et les collectivités travaillent depuis les années 1990 à la restauration d'une trame verte (devenue trame verte et bleue, puis traduite à la suite du Grenelle de l'environnement et des lois Grenelle en un Schéma régional de cohérence écologique (SCRE), et au suivi d'indicateurs de la biodiversité.

Dans les années 2000, à cause de la périurbanisation, la région perd annuellement 625 ha/an de terres, ce qui contribue à l'artificialisation du paysage et à sa fragmentation écologique, 35% des espèces et 75% des habitants sont menacés malgré 2,5 M€ attribués à 70 actions (à la date d'octobre 2012) en faveur de la restauration écologique de la biodiversité, soutenue par la région, avec l'aide des conseils généraux, communes, de l'Agence de l'eau. Trois réserves naturelles régionales ont été créées en 2012 (Réserve naturelle de la Colline du Bastberg à Bouxwiller, réserve naturelle de la forêt Hartwald à Heiteren, Réserve naturelle du Marais et landes du Rothmoos à Wittelsheim). Un appel à projet de 2012 intitulé "Trame verte en milieu urbanisé" soutient 5 projets de renaturation (quartier Bourgfelden de Saint-Louis, parc écologique de Staffelfelden, parc de détente familiale à Wittenheim, Zac des Portes de l'Ackerland à Ittenheim et aménagement du secteur des Binsen à Oberhoffen-sur-Moder).  

Energie hydroélectrique

L'Alsace est l'une des régions où l'on produit le plus d'électricité issue de l'énergie hydraulique. Avec une puissance installée de 1 407 MW et une production nette d'électricité de 7 041 GWh par année, elle se classe dans les 4 premières régions de France. Les 7 milliards de kWh produits représentent deux tiers de l'électricité consommée en Alsace. La production des centrales hydrauliques est comparable à celle de la centrale nucléaire de Fessenheim qui a fourni l'an dernier 9,5 milliards kWh avec une capacité de 1 800 MW (deux réacteurs de 900 MW). Il y a dix centrales hydroélectriques d'EDF installées au fil de l'eau sur le Rhin, couvrant une distance de 166 km et un dénivelé de 121 m entre la frontière suisse et Lauterbourg. 

Géothermie

L'Alsace est une des régions potentiellement propices à la géothermie profonde, en raison d'un sous-sol composé de roches fracturées situées à 5 000 m de profondeur où de l'eau injectée peut atteindre 200°C, mais avec des risques de micro-séismes induits et d'entartrage des installations et de colmatage des fissures qui peuvent rendre nécessaire des techniques de fracturation hydraulique et "chimique" controversées. Un projet européen de recherche, à Soultz-sous-Forêts a visé durant 20 ans à développer une nouvelle forme de géothermie, opérationnelle depuis 2008, tandis qu'un projet suisse semblable "Deep Heat Mining Basel" (forage également à 5 km de profondeur, situé près de la frontière) a été abandonné par précaution après que l'injection profonde d'eau sous pression a déclenché une série de secousses sismiques (36 petits séismes en quelques jours dont cinq ont atteint une magnitude de 2 à 2,7 sur l'échelle de Richter, les microséismes s'étant poursuivis après l'arrêt de l'injection d'eau pour atteindre une centaine d'événements, alors que la région est connue pour son risque sismique (ville presque entièrement détruite en 1356). 

Les invertébrés

L'Alsace a de longue date été reconnue pour la richesse de sa faune d'invertébrés et notamment entomologique. Ainsi dès 1831, de nombreuses études de recensement des différentes espèces d'insectes alsaciens ont été publiées au fil des années par les entomologistes, dans diverses revues nationales et locales comme le Bulletin de l'Association Philomathique d'Alsace et de Lorraine, le Bulletin de la Société d'Histoire Naturelle de Colmar, le Bulletin de la Société Entomologique de Mulhouse, le Bulletin de la Société Industrielle de Mulhouse, le Bulletin de la Société Entomologique de France.... Plusieurs associations et sociétés savantes, dont la SEM qui est centenaire, sont actives. Le nombre d'espèces d'insectes dépasse largement celui des vertébrés, des plantes et autres organismes, ainsi en Alsace on peut estimer cette biodiversité à 4 700-5 000 espèces de coléoptères, 2 250 de lépidoptères (papillons), 2 000 d'hyménoptères (guêpes, abeilles, fourmis), 1 500 de diptères (mouches), 1 000 d'hémiptères (punaises) et d'homoptères (pucerons, cicadelles) auxquels s'ajoutent quelques ordres moins numériques: 60 orthoptères (grillons, criquets, sauterelles...), 65 odonates (libellules) et une série comptant moins d'espèces: dermaptères (perce-oreille), siphonaptères (puces), mécoptères (mouches-scorpions).... Une première liste des fourmis d'Alsace a été établie et publiée en 2009. Pour d'autres ordres, beaucoup de travail reste à accomplir tant il existe d'espèces dont l'identification nécessite un échantillonnage et une rigueur scientifique. En 2011, la Société Alsacienne d'Entomologie a achevé la publication de sa série de 18 atlas de cartographie faunistique de l'ordre plus important numériquement à savoir celui des coléoptères, une opération débutée en 1980 et totalisant 105 000 données (1 date, 1 lieu, 1 espèce), correspondant à plus de 4 000 espèces et environ 1 000 000 identifications de spécimens. En 2009, le prix de la Société entomologique de France a été décerné à deux entomologistes alsaciens de la SAE pour les travaux.

Côtoyant la classe des insectes, d'autres invertébrés sont évidemment présents: crustacés, arachnides, annélidés, mollusques.... Belgrandia gfrast est une espèce d'escargot nain à opercule endémique de l'Alsace, plus précisément de la réserve naturelle de la petite Camargue alsacienne. Elle fut découverte en 2000 par des chercheurs de l'Université de Bâle. Cet escargot ne mesure qu'1,8 millimètre et ne vit nulle part ailleurs dans le Monde.


Le cerf élaphe

Cerf élaphe


Le Cerf élaphe présent en Alsace peut atteindre une longueur totale de 2,4 m pour 1,20 m au garrot et un poids de 250 kg.Le poids des animaux se stabilise vers l'âge de 3-4 ans chez la femelle. La mue intervient deux fois par an, en avril-mai puis en septembre-octobre.

Il habite les grands massifs forestiers et peut se déplacer sur de longues distances. C'est une espèce crépusculaire et nocturne. Le rut intervient à la fin de l'été ou au début de l'automne et dure environ 1 mois mais on peut encore entendre bramer des cerfs jusqu'à mi-novembre. En cas de rencontre avec un autre mâle, après une phase d'intimidation, les deux adversaires vont mener un combat très violent durant lequel ils se projettent la tête en avant l'un contre l'autre dans le but de déséquilibrer l'adversaire. Le cerf dominant, qui a éliminé ses concurrents, peut ainsi s'accoupler avec 10 à 30 biches.

Le cerf élaphe est herbivore. 

Le chamois

Chamois

Le chamois a été introduit dans les Vosges dans les années 1950, bien qu'il n'y ait aucune preuve de présence antérieure du chamois dans ce massif. Il a toutefois été prouvé qu'il était présent en Forêt-Noire. Quelques individus vivant en hardes ont également fait leur apparition depuis la fin des années 1990 dans le Jura alsacien, sans doute en provenance de la Suisse toute proche.

Les mâles adultes mesurent entre 100 et 135 cm du museau à la queue, entre 67 et 85 cm de haut au garrot. Leur poids est compris entre 22 et 62 kg. Les femelles leur sont presque toujours inférieures en poids et en taille. Ces animaux atteignent leur poids maximal en automne, alors qu'ils ont accumulé des réserves durant l'été. A la fin de l'hiver, le poids des chamois peut avoir diminué de moitié.

Le grand tétras

Grand tétras

Animal emblématique du massif vosgien, c'est le plus gros gallinacé d'Europe.

Il est également appelé grand coq de bruyère

Il vit principalement dans les forêts de conifères de montagnes.

.Taille: 74 à 90 cm

.Envergure: jusqu'en 125 cm

.Poids: jusqu'à 5 kg

La population de grands tétras régresse inexorablement en Alsace, principalement à cause de l'activité humaine.

En 2007, il ne resterait qu'une cinquantaine d'individus dans le massif vosgien.


Le lynx boréal

Lynx d'Eurasie


Le lynx présent en Alsace est le lynx boréal.

L'espèce est presque deux fois plus grande que celle d'Amérique du Nord: il mesure de 60 à 70 cm à l'épaule, sa longueur est de 80 à 130 cm avec une queue de 11 à 24 cm.

De 1983 à 1993, 12 mâles et 9 femelles qui ont été relâchés.

En 2006, on estime qu'il y aurait 30 à 40 individus en Alsace, sur environ 2 000 km² (densité: 1,5 à 2 lynx/100 km²).

La population se reconstitue très lentement. Elle semble toutefois encore fragile notamment en raison d'un braconnage persistant et des risques liés à la circulation automobile.

Le grand hamster d'Alsace-marmotte de Strasbourg

Grand hamster d'Alsace


.Poids adulte: 220 à 460 g
.Longueur avec la queue 25 à 34 cm

En voie d'extinction imminente, différents plans de conservation ont permis à sa population de passer à 400 individus en 2010 contre 300 en 2009.

Son nom commun est grand hamster d'Europe, il est également appelé grand hamster d'Alsace ou marmotte de Strasbourg. 

A ne pas confondre avec le hamster doré, beaucoup plus petit et vendu en animalerie. Des fossiles de plusieurs milliers d'années ont été retrouvés dans la région.

Position de l'Union européenne: Espèce strictement protégée, la capture et la mise à mort intentionnelle est interdite tout comme la perturbation des phases critiques du cycle vital et la destruction de leurs aires de repos et de leurs sites de reproduction. L'Union européenne exige des mesures immédiates de protection mais la France tarde à les appliquer. Le comité permanent de la Convention de Berne, dédiée à la conservation de la vie sauvage, a lui-même placé la France sous surveillance pour défaut de protection de cette espèce menacée d'extinction.

L'Alsace est la seule région de France où il subsiste encore. L'espèce est actuellement menacée d'extinction dans la région, il ne reste que quelques centaines d'individus. Sa survie n'est pas assurée. Le lycée agricole d'Obernai a procédé à quelques recensements dans ses terres cultivables et essaye de le protéger.

Son habitat est essentiellement les champs de céréales, champs de légumineuses (trèfle, luzerne...) dont l'altitude est inférieure à 500 mètres. Il préfère les sols loessiques et creuse des terriers jusqu'à 2 mètres de profondeur. Il se nourrit principalement de graines, racines, fruits, insectes, mollusques et grenouilles. Le grand hamster entre en hibernation vers octobre-novembre et n'en ressort qu'en mars-avril.

Les femelles peuvent avoir jusqu'à trois portées par an.

La loutre

Loutre européenne

La loutre d'Europe Lutra lutra fait partie de la classe des Mammifères (Mammalia), de l'ordre des Carnivores (Carnivora), du sous-ordre des Fissipèdes (Fissipeda), de la famille des Mustélidés (Mustelidae) et de la sous-famille des Lutrinés (Lutrinae). La loutre mesure de 80 à 160 cm de long pour un poids variant de 4 à 15 kg. Les mâles sont plus longs et plus lourds que les femelles. La première cause de disparition des loutres a été l'extermination massive au début du siècle dernier. Une population devenue insuffisante a alors eu du mal à se développer dans un habitat de plus en plus dégradé à la suite de l'essor économique qui suivit. La loutre est une espèce peu prolifique, elle en est d'autant plus vulnérable. Les populations se renouvellent très lentement. Dès 1975, Schmitt affirmait que la loutre avait disparu des rivières alsaciennes et déclarait: "la loutre est devenue un animal légendaire, qu'on peut, à la rigueur, contempler dans certains jardins zoologiques, comme, à Bâle". Mais en 1979, Waechter estimait qu'il restait une vingtaine d'individus dans les eaux phréatiques des forêts rhénanes. En 1982, Kempf affirmait que la loutre était "entièrement éteinte". Mais alors qu'on la croyait disparue, des observations (cadavres, traces, indices) ont été faites en différents endroits entre 1982 et 1987. Une prospection dans la réserve de la biosphère des Vosges du nord de 1990 a conclu à l'absence de loutre dans cette région. Les rares observations rapportées jusqu'en 1994 ne permettent pas d'être optimiste, la loutre avait certainement disparu de la région. En 1998, le Centre de Réintroduction des Cigognes et des Loutres de Hunawihr a entamé une expérience de réintroduction de loutres dans les cours d'eau du Ried Centre Alsace. Six loutres ont été relâchées au cours de ce programme. Près de 10 ans plus tard, le matin du 8 décembre 2007, des chasseurs découvrent une loutre divaguant au sud de Guémar. D'après les analyses effectuées, cette loutre est probablement une descendance des loutres réintroduites.Cette découverte démontre que les paramètres environnementaux alsaciens sont acceptables pour la survie de l'espèce dans une région très peuplée et un environnement que l'on croyait peu favorable. Depuis cette découverte, les suivis de terrain ont révélé de nouveaux indices de présence sur la même aire de répartition. La loutre demeure néanmoins sur la liste rouge des espèces "en danger" en Alsace.
     

Le loup

Loup gris

Le loup avait disparu de la région au début du XXe siècle. Le dernier loup a été abattu en 1908 à Hirtzbach dans le Sundgau, quelques spécimens sont encore signalés dans les Vosges en 1918 et 1919. En 1994 un loup a été abattu dans les Vosges, il s'agissait vraisemblablement d'un loup domestique abandonné. Le loup est toutefois revenu naturellement dans le canton du Jura (Suisse), il y est présent depuis 2004 et a été aperçu à plusieurs reprises aux alentours de Montavon et de Coeuve à quelques kilomètres de la frontière alsacienne. On s'attendait ainsi à une confirmation rapide de sa réapparition naturelle dans le Jura alsacien et les forêts sundgauviennes, ce qui devait ouvrir la possibilité de son retour ultérieur dans le massif vosgien. Il fallut attendre sept ans pour que le loup fasse officiellement son retour dans les Vosges, le 8 juillet 2011, dans le secteur du Ventron et du col du Bonhomme. Le suivi hivernal 2011-2012 a confirmé l'existence de la Zone de Présence Permanente des Hautes-Vosges s'étendant sur les départements du Haut-Rhin, des Vosges et de la Haute-Saône. La présence de louveteaux a été enregistrée fin août 2013, dans la partie Haut-Rhinoise du parc. Les louveteaux seraient nés en mai 2013. Il s'agit de la première reproduction confirmée en France en dehors des Alpes.

Les défis pour l'avenir

La préservation de la faune, de la flore et des habitats naturels

La faune alsacienne

La faune alsacienne a beaucoup souffert de l'activité humaine notamment de la révolution industrielle. Pourtant, la région a encore récemment été le dernier refuge de nombreuses espèces aujourd'hui disparues d'Europe occidentale.

.Le loup avait disparu de la région au début du XXe siècle. Son retour naturel a été officiellement confirmé le 8 juillet 2011, dans le secteur du Ventron et du col du Bonhomme.

.L'ours a disparu d'Alsace à la fin du XVIIIe siècle

.Le castor a disparu au XVIIe siècle avant d'être réintroduit dans les années 1970

.Le lynx a disparu au XVIIe siècle avant d'être réintroduit dans les années 1980

.Le tarpan, cheval sauvage a disparu au début du XVIe siècle

.L'aurochs, ancêtre de nos bovins actuels, disparu au XIe siècle victime de la chasse au gibier

.L'élan, le même qu'en Scandinavie actuelle, disparu au IXe siècle

.Le bison d'Euope, disparu au VIIIe siècle, victime de la chasse au gibier

Le réseau cyclable

Traversée par trois EuroVelo routes

.l'EV5 (Via Francigena de Londres à Rome/Brindisi),

.l'EV6 (Véloroute des fleuves de Nantes à Budapest (H) et

.l'EV15 (Vélouroute Rhin de Andermatt (CH) à Rotterdam (NL),

l'Alsace possède le premier réseau cyclable de France avec 2 000 kilomètres de bandes et pistes cyclables. Ce réseau se démarque par sa qualité, avec une signalétique forte, peu de pistes cyclables en bord de routes. Tous les chemins de halage des canaux d'Alsace (canal des houillères de la Sarre, canal de la Marne au Rhin, canal de la Bruche, canal du Rhône au Rhin) sont revêtus.

Le réseau aérien

L'Euroairport


Aéroport international Strasbourg-Entzheim


Il y a deux aéroports internationaux en Alsace. L'aéroport international Basel-Mulhouse-Freiburg est le seul aéroport parfaitement trinational au monde. Les compagnies aériennes offrent plus de 60 destinations en vol direct. L'infrastructure est capable d'accueillir 6 à 8 millions de passagers. 58 compagnies y sont présentes. L'aéroport international de Strasbourg à Entzheim est géré par la chambre de commerce et d'industrie de Strasbourg et du Bas-Rhin.

Le réseau fluvial

Echelle d'écluse au seuil de Valdieu-Lutran

Le trafic portuaire dépasse 15 millions de tonnes, dont près des deux tiers pour Strasbourg, second port fluvial français. Le projet d'élargissement du canal Rhin-Rhône, destiné à relier le Rhône (et la mer Méditerranée) au réseau d'Europe centrale (Rhin, Danube, mer du Nord et mer Baltique) a finalement été abandonnée en 1998 pour des raisons de coût et de dégradation des paysages, notamment dans la vallée du Doubs.

Le réseau ferré

Régiolis région Alsace

Les Vosges n'étant franchissables que par le col de Saverne, la trouée de Belfort ou encore par quelques cols peu roulants, l'Alsace a besoin de se désenclaver et de se rapprocher du reste de la France. Différents projets ont été ainsi envisagés:

.la première phase TGV Est (Paris-Strasbourg-Colmar-Mulhouse) est en service depuis le 10 juin 2007 et met Paris à 2h20 de Strasbourg-la seconde phase est prévue pour 2016,

.le tram-train de Mulhouse, en service depuis décembre 2010,

.le TGV Rhin-Rhône, mis en service fin 2011,

.le tram-train de Strasbourg, encore à l'état de projet,

.une interconnexion avec l'ICE allemand, à la hauteur deKehl et/ou d'Ottmarsheim

Cependant, le tunnel Maurice-Lemaire en direction de Saint-Dié-des-Vosges fut abandonné par le chemin de fer et est aujourd'hui destiné au trafic routier avec péage. Il a rouvert en septembre 2008 après d'importants travaux de modernisation.

Le réseau routier

Le transport ou le déplacement des usagers se fait principalement sur l'autoroute gratuite A35 assurant la liaison nord-sud, de Lauterbourg à Saint-Louis/Bâle en passant par Strasbourg, Colmar et Mulhouse avec une courte portion en nationale à deux fois deux voies, dont la continuation autoroutière est à l'étude. 

L'axe A4 (en direction de Paris), dense, ( à péage à 20 km au nord-ouest de Strasbourg), commence à atteindre un point de saturation de même que l'axe A36 en direction de Paris-Lyon, à péage dès Burnhaupt (10 km à l'ouest de Mulhouse), gratuit jusqu'en Allemagne.

Du fait de la conception des autoroutes-comme étant à la fois des voies de transit et des voies de desserte des grandes agglomérations-qui prévalait dans les années 1970 et 1980, les villes de Strasbourg et de Mulhouse voient leur agglomération traversée par des voies autoroutières portées aujourd'hui à deux fois trois voies, et, à moins de dix kilomètres du centre-ville pour Strasbourg et d'un kilomètre et demi pour Mulhouse. Il en résulte de fortes nuisances: principales source de pollution et saturation du trafic, notamment à Strasbourg où le trafic de l'autoroute A 35 (170 000 véhicules par jour en 2002) est l'un des plus importants de France. La traversée urbaine de l'A36 à Mulhouse provoque également des perturbations régulières de trafic, temporairement apaisées par sa transformation en deux fois trois voies. La rareté des panneaux à messages variables et des caméras de trafic (de type webcam) ne facilite pas la communication avec l'usager.

Il existe un projet de construction d'une nouvelle autoroute de deux fois deux voies qui contournerait l'agglomération strasbourgeoise par l'ouest afin de capter de transit nord-sud et de délester Strasbourg. Le tracé prévoit de relier l'échangeur de Hoerdt au nord, à Innheim au sud. L'ouverture est prévue fin 2011 pour un trafic envisagé de 41 000 véhicules par jour. Les estimations de la DRE (maître d'ouvrage) laissent cependant planer quelques doutes sur l'intérêt d'une telle infrastructure, puisqu'elle ne capterait qu'environ 10% du trafic de l'A35 au niveau de Strasbourg.

A cela s'ajoute la décision de l'Allemagne voisine d'imposer une taxe sur les poids-lourds empruntant son réseau autoroutier (LKW Maut). Ainsi, une partie du trafic de transit de l'A5 allemande se reporte sur le réseau alsacien, parallèle et gratuit, ce qui aggrave aujourd'hui la saturation de celui-ci. Pour tenter de remédier à cette situation, le député Yves Bur a fait adopter par l'Assemblée nationale en décembre 2005 un amendement instituant également une taxe sur les poids lourds en Alsace. Sa date d'entrée en vigueur est reportée à début 2012.

mercredi 20 janvier 2016

Les transports

Les transports en Alsace sont bien développés au vu de la densité de la population mais des projets d'agrandissement sont encore à l'étude afin d'accompagner le développement de la région.

Il est à noter que le transport ferroviaire principal se fait sur une ligne nord-sud reliant Strasbourg à Saint-Louis.

L'Alsace a été la première région de France à installer un Tram-Train (Mulhouse)

Le département du Bas-Rhin est équipé d'un réseau de bus (réseau 67) qui dessert la quasi totalité des communes.

Le réseau de tramway de Strasbourg possède plus de 70 km de ligne, il est en constante extension et en 2016 il sera le premier réseau desservant la ville Allemande de Kehl avec le réseau de la ville de Bâle qui desservira la ville Alsacienne de Saint-Louis.

Les transports en bus ou tramway sont en plein développement dans les principales villes de la région (Strasbourg, Colmar, Mulhouse).

La principale autoroute, qui est gratuite (comme en Allemagne) est l'autoroute A35 qui relie Lauterbourg à Saint-Louis/Bâle en passant par Strasbourg, Sélestat, Colmar et aux abords de Mulhouse.

La région est reliée à Paris par la ligne ferroviaire à grande vitesse est-européenne depuis le 10 juin 2007. Le TGV Est européen relie Paris à Strasbourg (dont la gare a été modernisée), en 2h20. La fin du trajet se fait à vitesse normale. Certains TGV vont au-delà de Strasbourg, desservant Colmar, dont la gare a été dédoublée à l'ouest, côté vignoble, Mulhouse, Bâle, Zurich, Stuttgart, Francfort.

Belfort

Le lion de Belfort


Belfort est la principale commune et le coeur urbain d'une agglomération de 96 000 habitants. C'est le chef-lieu du Territoire de Belfort. Etablie dans la trouée de Belfort, la cité est implantée sur une importante voie de communication où les premières activités humaines se manifestent dès la Préhistoire.Cet emplacement particulier joue un rôle important tout au long de son histoire, notamment au XIVe siècle, quand la cité est connue sous le nom de Bellumfortum. Cette situation stratégique au coeur de la trouée de Belfort a fait d'elle une place forte militaire et une cité de garnison aux frontières des mondes rhénan et rhodanien. Historiquement, elle fait partie de la Haute-Alsace. La ville a toujours fait partie de l'espace linguistique francophone à l'instar des vallées welches d'Alsace. Après l'annexion de l'Alsace-Lorraine de 1871 à 1918 par l'Empire allemand, l'actuel Territoire de Belfort, alors dénommé "arrondissement subsistant du Haut-Rhin", seule partie d'Alsace à n'avoir pas été annexée, demeure détaché puis accède au statut de département en 1922. Le décret du 2 juin 1960 portant sur l'harmonisation des circonscriptions administratives le rattache à la région Franche-Comté plutôt qu'à la région Alsace, décision confirmée en 1982 avec les lois sur la décentralisation qui donnent aux régions françaises le statut de collectivités territoriales.

Saint-Louis

Saint-Louis est la principale commune de la banlieue alsacienne de Bâle, située dans le département du Haut-Rhin à la frontière entre la France et la Suisse. Saint-Louis n'existe que depuis 1684, en vertu d'une ordonnance du roi Louis XIV de France. Le nom de Saint-Louis vient du nom du roi Louis IX de France. Saint-Louis fait partie de l'Eurodistrict trinational de Bâle. La partie alsacienne de l'agglomération bâloise forme le cinquième pôle urbain de la région. L'agglomération bâloise est dite tri-nationale, puisqu'outre les communes de Saint-Louis et Huningue en Alsace elle englobe également Weil-am-Rhein et Lörrach au Bade-Wurtemberg. L'Eurodistrict de Bâle compte 830 000 habitants. En allemand, la région est connue sous le nom de Dreiländereck (littéralement: l'angle des trois pays), en français "District des trois frontières". Au nord de Saint-Louis se trouve la réserve naturelle de la petite Camargue alsacienne, un vaste marais de plus de 200 hectares (dont 150 classés) géré par une association d'écologistes, de scientifiques et de naturalistes.

Haguenau

Le musée historique de Haguenau

Haguenau est située à environ trente-cinq kilomètres au nord de Strasbourg. C'est la quatrième ville la plus peuplée d'Alsace, et la deuxième la plus peuplée du Bas-Rhin. Son nom signifie "pré (ou prairie) humide". Cette application est courante de part et d'autre du Rhin, notamment en plaine avant la canalisation du fleuve. La population de Haguenau intra-muros s'élève à 35 457 hab. tandis que son unité urbaine compte 57 491 habitants. La ville-centre de Haguenau a la particularité d'avoir un ban communal très vaste (le plus vaste d'Alsace). Ce territoire comprend notamment la plus vaste forêt de la région, qui marque une réelle césure au sein de la plaine d'Alsace. De ce fait, la partie alsacienne au nord de cette forêt est nommée l'Outre-Forêt par les Alsaciens. Haguenau est située au sud de cette forêt. La ville est fondée par Frédéric de Hohenstaufen sur l'île de la Moder. En 1164, Frédéric Ier, dit Barberousse, empereur du Saint-Empire romain germanique, rédigea la charte de Haguenau, qui octroie à la cité un certain nombre de droits et privilèges, et fit de la ville son lieu de résidence favori. Ville libre d'Empire à partir de 1262, Haguenau intègre la Décapole à sa création le 28 août 1354 et en devient le chef-lieu.

Colmar

Quartier de la Petite Venise

Colmar est la préfecture du département du Haut-Rhin. C'est la troisième ville de la région après Strasbourg et Mulhouse par sa population, son aire urbaine dépasse les 115 000 habitants. Le conseil général du Haut-Rhin est également établi à Colmar ce qui en fait le siège administratif du Haut-Rhin tandis que Mulhouse demeure la ville la plus peuplée du département avec une aire urbaine qui regroupe près de 40% de la population du département. Colmar est une ancienne ville de la Décapole, la ligue des dix villes libres alsaciennes faisant alors partie du Saint-Empire romain germanique. La ville bénéficie d'un climat particulier propice à la culture de la vigne. Au Moyen Âge le vin alsacien était déjà l'un des plus prisés d'Europe.La situation de Colmar, au centre du vignoble alsacien, proche du piémont vosgien, lui vaut le surnom de "capitale des vins d'Alsace". La ville possède un grand nombre d'anciennes constructions typiques de l'architecture alsacienne (maisons à colombages) et de la Renaissance allemande ainsi que plusieurs églises de style gothique. Colmar s'est associée à Mulhouse pour la création de l'Université de Haute-Alsace qui est la première université de France à avoir mis en place des formations en apprentissage. Le Centre de formation d'apprenis (CFA) universitaire de l'UHA est encore à l'heure actuelle un des plus importants de France. La ville abrite un des musées des beaux-arts les plus visités de France:le Musée Unterlinden abritant le célèbre retable d'Issenheim. Egalement dans le domaine culturel, Colmar est la ville natale du créateur de la statue de la Liberté à New York, Frédéric Auguste Bartholdi et Jean-Jacques Waltz, plus connu sous le nom de Hansi.

Mulhouse

Le Klapperstein: la "pierre des bavards" suspendu sur une des façades de l'hôtel de ville


 
Mulhouse: superposition de la Couronne périurbaine, de la banlieue, de la zone d'emploi et du périmètre de Mulhouse Alsace Agglomération


Mulhouse est la deuxième grande agglomération d'Alsace et la 25e plus importante de France en termes de population, son aire urbaine regroupe près de 280 000 habitants soit près de 40% de la population du Haut-Rhin.C'est une ville très cosmopolite, on recense en effet des Mulhousiens de 136 nationalités différentes. La cité bénéficie d'une position géographique remarquable à quelques minutes seulement de l'Allemagne et la Suisse avec qui elle entretient des liens importants. Fondée selon la légende autour d'un moulin à eau, Mulhouse a longtemps été une cité-Etat qui devint en 1347 la République de Mulhouse (Stradrepublik Mülhausen). A coups d'alliances, elle affirma son indépendance à l'égard du Saint-Empire à la fin du XVe siècle. Propulsée dans l'aventure industrielle en 1746 et "réunie" à la France en 1798, elle devint un des 1ers pôles industriels d'Europe et fut longtemps surnommée le "Manchester français".

En 1904, c'est le nord de l'agglomération qui se lance dans l'exploitation minière. Ce riche et glorieux passé industriel a forgé l'identité de la cité. Forte de cet héritage, son Université abrite des laboratoires de recherche renommés. Très professionnalisée, elle est la 1re Université de France à avoir créé un centre de formation d'apprentis qui demeure un des plus importants de France. Ce passé industriel se traduit également culturellement, Mulhouse possède ainsi le plus grand musée de l'automobile du monde: la Cité de l'automobile qui contient la célèbre collection Schlumpf. Le Musée EDF Electropolis est le plus important d'Europe à être consacré à l'énergie électrique. Enfin, la Cité du train est le plus grand musée ferroviaire européen. Cette concentration fait de Mulhouse la "capitale européenne des musées techniques". La ville est labellisée ville d'art et d'histoire. Mulhouse a vu naître et grandir le capitaine Alfred Dreyfus, dont l'affaire a coupé en deux la France entière et donna lieu au célèbre J'accuse....! d'Emile Zola. C'est aussi la ville natale du grand mathématicien Jean-Henri Lambert et d'Alfred Werner, prix Noble de chimie en 1913. Enfin, les vulcanologues Katia et Maurice Krafft furent également des Mulhousiens de renom. Terre de La Réforme, Mulhouse accueille en son coeur le Temple Saint-Etienne qui est l'édifice protestant le plus haut de France. La ville est souvent surnommée la "cité du Bollwerk", qui signifie bastion en allemand. Il reste en effet un bastion, épargné lors de la suppression des fortifications de la ville au début du XIXe siècle. Il en est devenu un des symboles. Au sein de l'agglomération mulhousienne, le centre-ville de Mulhouse exerce une forte attractivité qui s'étend sur tout le Sud-Alsace, c'est un pôle majeur de commerce, de services, d'équipements collectifs et d'emploi. C'est également un lieu de référence pour l'identité des habitants de l'agglomération. Il est appuyé par deux pôles secondaires structurants: les communes de Wittenheim et de Rixheim. Wittenheim est le plus important et structure tout le nord de l'agglomération grâce notamment à une densité de services et d'espaces publics importants ainsi qu'à une surface commerciale qui est la plus importante de l'agglomération. Dans une moindre mesure, Rixheim joue également ce rôle pour le sud de l'agglomération. La zone d'attractivité de Mulhouse est limitrophe à l'Est de deux pôles de moindre importance qui lui sont contigus: l'aire urbaine de Guebwiller et l'aire urbaine de Thann-Cernay. Le triangle composé par les aires urbaines de Mulhouse, Guebwiller et Thann-Cernay est très fortement lié aussi bien par une forte proximité géographique que par une histoire commune liée à l'Industrie. Au Sud s'étend l'aire urbaine de Bâle-Saint-Louis. L'agglomération de Bâle est un des pôles majeurs du Rhin Supérieur et aussi le plus méridional. Egalement très liés économiquement et historiquement, Mulhouse et Bâle ont choisi de créer un aéroport binational commun l'Euroairport inauguré le 8 mai 1946 et où transite annuellement 4 millions de passagers.

Strasbourg et ses institutions

Son centre est entièrement classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le quartier de la Petite France, situé sur la rive gauche du Rhin. C'est le chef-lieu de la région Alsace, du département du Bas-Rhin et la septième ville de France par sa population. Strasbourg, est le siège de plusieurs institutions européennes dont le Conseil de l'Europe, le Parlement européen et la Cour européenne des droits de l'homme.

États membres, observateurs et candidats

  •      États fondateurs
  •      Autres pays membres
  •      États observateurs à l'Assemblée parlementaire
  •      États observateurs au Comité des Ministres
  •      États candidats officiels

.Le Conseil de l'Europe

Le Conseil de l'Europe est l'organisation internationale de la "Grande Europe" qui comprend 47 Etats membres, soit tous les pays européens sauf la Biélorussie, dernière dictature d'Europe et le Kosovo, dont l'indépendance n'est pas reconnue par tous. Pour qu'un Etat puisse adhérer au Conseil de l'Europe, ses institutions doivent être démocratiques et il doit respecter les Droits de l'Homme. Son but est de promouvoir la démocratie, les Droits de l'homme, la prééminence du droit, l'identité culturelle et politique européenne et la recherche de solutions aux problèmes de sociétés en Europe.

.Le Parlement européen

Le Parlement européen est le corps parlementaire de l'Union européenne (UE) directement élu par les citoyens tous les cinq ans depuis 1979. Avec le Conseil des ministres, il compose la branche législative des institutions européennes. Le Parlement participe à l'élaboration des directives et des règlements. Il contrôle l'activité des institutions européennes. Le conseil européen, ou Conseil, lui rend compte de son activité à l'issue de chaque présidence, tous les six mois. Il supervise la Communication européenne, il élit le président de la Commission sur proposition du Conseil européen. Il approuve la composition de la Commission. Il peut la forcer à démissionner par une motion de censure. Il vote le budget de l'UE. Le Parlement a son siège à Strasbourg, ses commissions, ainsi que 2 séances plénières additionnelles se tiennent à Bruxelles, son secrétariat général est installé au Luxembourg. Il y a actuellement 785 députés. L'établissement de son siège à Strasbourg est sujet à polémique. En 2006, une pétition eurocitoyenne est lancée par l'eurodéputée Cecilia Malmström dans l'esprit de l'article 47 du traité établissant une Constitution pour l'Europe-mais sans valeur légale-pour que les travaux du Parlement européen soient regroupés dans la capitale belge et non plus éclatés entre Strasbourg, Luxembourg et Bruxelles.La pétition qui chiffre à 200 millions d'euros par an le coût des déménagements bi-mensuels recueille 1 000 000 de signatures en 4 mois. Une contre pétition eurocitoyenne a également vu le jour pour l'installation à plein temps dans la ville-siège à Strasbourg. Plus récemment, le maire Roland Ries soutenu par les députés/sénateurs a défendu le siège de Strasbourg. Le siège du Parlement européen de Strasbourg a été réalisé par l'agence d'architecture Architecture-Studio et construit par la SERS.

.La Cour européenne des droits de l'homme est de l'homme est située dans le palais des Droits de l'Homme depuis 1998. Cette cour est un organe juridictionnel rattaché au Conseil de l'Europe qui est chargé de traiter les requêtes relatives à la violation des droits de l'Homme. Sa mission est de veiller au respect de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (nom officiel). La Cour européenne des droits de l'homme est compétente lorsqu'un Etat membre du Conseil de l'Europe, qui a ratifié la Convention et ses Protocoles additionnels (Etat partie), ne respecte pas les droits et les libertés qui y sont reconnus.La CEDH est l'entité judiciaire internationale la plus active dans le monde de par le nombre de jugements rendus. Pour pouvoir saisir la CEDH, il faut que le justiciable ait épuisé toutes les voies de recours qui lui sont offertes dans le droit national du pays dont il est citoyen
  

   

mardi 19 janvier 2016

Les villes alsaciennes

En Alsace, le droit local accorde davantage d'autonomie aux communes que dans le reste de la France avec davantage de domaines réserves. De tradition plutôt confédérale, les Alsaciens ont toujours accordé beaucoup d'importance à leurs villes ou pôles urbains. Les initiatives politiques locales qui ont marqué la région vont toujours dans ce sens, prenons par exemple la Décapole, la ville libre de Strasbourg ou la République Mulhouse. Plus largement, la confédération est également très répandue dans les autres pays alémaniques comme en Suisse avant 1848 ou de manière beaucoup plus lointaine sous le royaume d'Alémanie qui était un dans la région: Haguenau, Strasbourg, Colmar, Mulhouse et Saint-Louis. Elles comptent toutes les cinq à la fois plus de 20 000 habitants, sont villes-centre de leurs agglomérations respectives et disposent d'une aire de plus de 60 000 habitants. 

Organisation spatiale

Répartition spatiale des pôles d'attraction

L'Alsace est une région très densément peuplée, avec 223 habitants/km², contre 93,59 habitants/km² en moyenne pour la France et 116 habitants/km² pour l'Union européenne. C'est la troisième région la plus densément peuplée de France métropolitaine derrière l'Île-de-France et le Nord-Pas-de-Calais. Parallèlement, c'est également la plus petite région de France en termes de superficie. L'Alsace est la première région exportatrice française, la troisième en terme de PIB. Strasbourg est la préfecture du Bas-Rhin et Colmar celle du Haut-Rhin. La région pourrait bien expérimenter à partir de 2009, une nouvelle organisation administrative suivant la volonté du gouvernement d'alléger l'organisation des collectivités territoriales françaises. 

Il ne faut pas oublier le rôle important de la ville de Strasbourg comme siège de plusieurs institutions européennes.

La région Alsace doit son organisation spatiale à sa géographie particulière: A l'est, le Rhin fait office de frontière naturelle avec l'Allemagne. Bordée à l'ouest par le département des Vosges (88) et ses montagnes vieilles l'Alsace et enfin enfermée au sud par la frontière Suisse. Toutes ces limites donnent à l'Alsace cette forme particulière allongée. Les principales villes (anciennement Décapole) sont alignées sur le Rhin, fleuve navigable, qui s'écoule du Sud au Nord offrant un grand potentiel, déjà bien exploité, pour le transport de marchandises et la production électrique par les barrages hydrauliques. Elles sont desservies par l'autoroute et le TGV.

Secteur tertiaire

.Les nouvelles technologies à travers le nouveau pôle IMAGE (iconoval)
.Les biotechnologies à travers le pôle de compétitivité à vocation mondial Alsace Biovalley (anciennement innovation thérapeutique) dont le siège se situe à Illkirch-Graffenstaden dans la banlieue de Strasbourg. La création du pôle est liée à la présence de l'industrie pharmaceutique à Strasbourg et dans la région, avec les laboratoires des entreprises Eli Lilly, Transgen, les centres d'études cliniques Roche à Strasbourg et FORENAP à Colmar. A ces entreprises on peut ajouter les partenaires publiques, université de Strasbourg, université de Haute-Alsace, IRCAD etc...
.Le pôle automobile du futur avec le constructeur PSA à Sausheim et Montbéliard
.La plasturgie à travers cette nouvelle plate-forme technologique (PFT): la PFT Extrusion à Saverne
.La bancassurance: le Crédit mutuel ("inventeur" de la bancassurance), le Crédit industriel d'Alsace-Lorraine et le Comptoir national d'escompte de Mulhouse (qui a donné naissance à la BNP avec trois autres banques)
.Mulhouse est le siège du consortium Rhénanie: Pôle TIC du Grand Est qui regroupe 100 entreprises alsaciennes dans le domaine des nouvelles technologies. Ce sont principalement des entreprises de robotique, bureautique, intelligence artificielle, numérisation de l'information, télématique, autoroute de l'information, communication interactive par fibre optique, câblodistribution, téléphonie, transmission par satellite. Mulhouse compte près de 110 entreprises dans ce secteur.

Secteur secondaire

Le secteur secondaire est bien implanté historiquement avec l'industrie textile (activité qui animait des vallées entières mais a cessé au milieu du siècle dernier, laissant ici et là d'impressionnantes friches industrielles), les transports (PSA, Peugeot-Citroën à Sausheim, Lohr, De Dietrich, Bugatti), les télécommunications (Alcatel) et la mécanique (SACM qui a donné naissance à Alstom). De tradition commerciale grâce à la façade rhénane, la région dispose de deux grands ports fluviaux, Strasbourg et Mulhouse, qui sont d'importantes plateformes logistiques. Mulhouse, surnommée la "Manchester française", a longtemps été un des plus grands pôles industriels de France avec le textile, l'automobile et la chimie, pôle qui tente de subsister de nos jours mais dont la reconversion se fait urgente (via les pôles de compétitivité).

lundi 18 janvier 2016

Secteur primaire

Vignoble vu de Kaysersberg

Le secteur primaire comprend le vignoble d'Alsace, la culture du houblon, du tabac, du maïs et le brassage de labière (Meteor, Kronenbourg, Fischer, Heineken) ainsi que l'exploitation forestière. Du pétrole a été extrait dans le nord (Merkwiller-Pechelbronn) et dans le Sud, au nord de Mulhouse, l'exploitation de la potassea profondément marqué les villes du bassin potassique qui constituait jusqu'en 2004 un vivier d'emplois. 

Géographie actuelle de l'Alsace: démographie, organisation économique, administrative, spatiale et sociale

Démographie

L'Alsace est une régions recouverte en grande partie par les aires urbaines de Strasbourg, Mulhouse et Colmar, et influencée aussi par les grandes villes étrangères proches, comme Bâle (Suisse), Fribourg-en-Brisgau et Karlsruhe (Allemagne), ce qui fait de l'Alsace une région à forte densité de population (excepté au nord-ouest du Bas-Rhin et sur les sommets vosgiens). La population s'élevait à 1 734 145 habitants en 1999, elle a augmenté d'un peu plus de 6% pour s'établir en 2010 à 1 845 687. Au cours du temps, la population alsacienne a régulièrement augmenté (sauf pendant les périodes de guerre) à la fois par excédent naturel et par excédent migratoire. Cette augmentation, plus importante dans le département du Bas-Rhin, s'est même accélérée à la fin du XXe siècle. Avec une densité de 222,6 habitants par kilomètre carré, l'Alsace est la troisième région la plus densément peuplée de la France métropolitaine.


Années
Population au 1er janvier
Département du Bas-Rhin
Département du Haut-Rhin
Total Alsace
1750


445 044
1794
418 132
293 013
711 145
1801
450 238
303 773
754 011
1804
500 296
324 078
824 376
1824
502 638
369 562
872 200
1841
560 113
457 629
1 017 742
1851
608 000
437 000
1 045 069
1861
578 285
515 802
1 094 087
1875
588 947
454 231
1 043 178
1901
659 432
495 209
1 154 641
1936
711 830
507 551
1 219 381
1946
673 281
471 705
1 144 986
1968
827 000
585 000
1 412 385
1982
915 676
650 372
1 566 048
1990
952 158
670 652
1 622 810
1999
1 025 033
707 555
1 732 588
2006
1 077 000
740 000
1 817 000
2011
1 099 269
753 056
1 852 325

31,1 des enfants nés en 2011 dans la région Alsace, ont au moins un parent né à l'étranger (quelle que soit sa nationalité), soit la plus forte proportion après la région Île-de-France (46,3%) et la région PACA (32,6%).

Avec 7% des exportations françaises, l'Alsace se classe comme la cinquième région exportatrice de France, mais la première par rapport au nombre d'habitants. A l'international, 35% des entreprises ont une participation étrangère (notamment allemande, suisse, américaine, japonaise et scandinave). L'Allemagne a représenté près de 38,5% des importations alsaciennes en 2002.

Avec près de 3% du PIB national, l'Alsace se place au quatrième rang des régions françaises avec un PIB par habitant de plus de 28 740€.

Le taux de chômage relativement faible a augmenté en 2002-2003 principalement à cause de la mauvaise conjoncture en Allemagne, de laquelle l'Alsace dépend l'Alsace dépend beaucoup.Par le passé, la région a dû faire face à la crise industrielle, principalement dans le secteur textile et minier.