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jeudi 14 janvier 2016

Période contemporaine

Etiquette alsacienne du millésime 1884















"Le vin de la revanche", une du Petit Journal du 14 septembre 1919























En conséquence de la défaite française lors de la guerre de 1870-1871, la République française cède une partie de son territoire à l'Empire allemand, ce qui fait que de 1871 à 1918 l'Alsace fait partie de l'Empire allemand avec la Moselle sous le nom de Reichsland Elsass-Lothringen. Pendant cette période, le pays était la plus grande région viticole allemande. Le volume de production est privilégié au détriment de la qualité. De plus, avec les ravages causés par le phylloxéra et le mildiou, le développement des transports ferroviaires bon marché et de la consommation croissante de bière, le vignoble se rétrécit à une superficie de 9 500 hectares, dont 7 500 dans l'actuelle appellation alsace.

En novembre 1918, l'Alsace est occupée par l'armée française, puis cédée à la France par le traité de Versailles le 28 juin 1919. En raison du maintien du droit local (correspondant aux lois françaises antérieures à 1871 et aux lois allemandes de 1871 à 1918), l'Alsace a un statut à part au sein des vignobles français, car la loi allemande du 7 avril 1909 sur les vins y est appliquée jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La situation évolue par l'ordonnance du 2 novembre 1945, qui définit une appellation d'origine "vins d'Alsace" ou "alsace", encadrée tardivement comme appellation d'origine contrôlée par un décret du 3 octobre 1962, après négociation avec le comité interprofessionnel du vin d'Alsace (CIVA), créé pour l'occasion (déret du 22 avril 1963). Le décret du 30 juin 1971 fait apparaître les AOC de vins de cépage. S'y sont rajoutées les appellations alsace grand cru (décret du 20 novembre 1975) et crémant d'Alsace (décret du 24 août 1976).

Les efforts sont depuis plutôt orientés vers la production de vins de meilleure qualité, la communication commençant à insister sur la notion de terroir. Allant dans ce sens, le décret de 2011 prévoit onze dénominations géographiques au sein de l'appellation alsace, tandis que les 51 dénominations géographiques de l'appellation alsace grand cru deviennent autant d'appellations partageant le même cahier des charges.

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