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dimanche 14 février 2016

L'attractivité actuelle de l'Aquitaine en matière de migrations résidentielles

L'Aquitaine a été jusqu'aux années 1960 une terre de départs faute de pouvoir fixer sur son territoire sous-industrialisés tous ceux qui quittaient les campagnes.La situation s'inverse par la suite de telle manière que la part du solde migratoire dans la croissance totale de la population de l'Aquitaine s'accroît de plus en plus. Cette part du solde migratoire dans la reprise de la croissance démographique, était de 35% dans les années 1960, de 60% en moyenne dans les années 1970-1980 et de 90%, parfois plus suivant les années, depuis 1990. En 2009, l'INSEE, sur la base d'estimation, fixe à 0,88 le taux annuel de croissance dû au solde migratoire pour les dix dernières années. A cette même date, à titre de comparaison, le taux moyen annuel pour la France entière est de 0,25. Cette accélération de l'excédent migratoire porte la croissance de la population en Aquitaine: durant les dix dernières années, 90% des nouveaux habitants en Aquitaine sont issus du solde migratoire, soit plus de 260 000 personnes.

Les migrations résidentielles dans chaque département en Aquitaine (2006)



Cet excédent résultant des migrations résidentielles (changement de lieu de résidence) profite à tous les départements de l'Aquitaine, mais pas dans les mêmes proportions (voir le graphique).


La Gironde est le grand bénéficiaire de ces changements de résidence, puisqu'elle attire plus de 110 000 personnes contre 45 000 vers les Pyrénées-Atlantiques, de l'ordre de 30 000 en Dordogne et Landes, 23 000 en Lot-en-Garonne. C'est aussi la Gironde qui a le plus grand nombre de sortants. Pourtant, le différentiel entre entrants et sortants reste très favorable à la Gironde, qui gagne 30 000 nouveaux venus contre 15 000 au mieux dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes, moins encore en Dordogne et Lot-et-Garonne.


Cet excédent migratoire concerne toutes les tranches d'âges. Plus de la moitié des nouveaux Aquitains ont entre 30 et 59 ans, dont un tiers à moins de 45 ansµ. En venant en famille avec des enfants, ces derniers confortent la tranche d'âges de 5 à 14 ans, notamment dans les villes et plus particulièrement dans l'agglomération bordelaise. Seule la tranche des 20 à 29 ans enregistre un solde négatif en raison de départ de ces jeunes adultes vers des villes universitaires ou vers les pôles économiques plus attractifs. Pour cette raison des flux migratoires importants demeurent avec la région parisienne.


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