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dimanche 14 février 2016

Chômage

Variations trimestrielles du chômage en Aquitaine et en France (1995-2009)


L'évolution du chômage en Aquitaine est comparable à ce qu'on observe en France métropolitaine.Souvent plus élevé que celui du pays, parfois un peu moins. De moins de 2% de la population active au début des années 1970, la part du chômage a considérablement augmenté sous l'effet de la crise économique liée au renchérissement du pétrole, puis des dépressions successives qui affectent l'économie mondiale et qui se répercutent sur la croissance économique nationale et régionale.Les taux de chômage les plus élevés s'observent au début des années 1990, au-delà de 11% annuellement et jusqu'à 13% en 1994. Puis, la décrue du chômage se manifeste dans la seconde partie des années 1990 pour atteindre 8% de la population active. Pendant cette période, le taux de chômage en Aquitaine est un peu plus élevé que celui de la France métropolitaine.


Durant les premières années de la décennie 2000, le chômage repart un peu à la hausse mais se stabilise autour de 9% avant de connaître un recul très significatif entre 2005 et 2007, au-dessous de 8% qui n'était pas arrivé depuis longtemps. Malheureusement, cette amélioration est sans lendemain car la crise financière qui éclate à partir de 2008 propulse de nouveau le taux de chômage vers des sommets.Les 9% sont dépassés et il est à craindre que la dégradation durant l'année 2010 se poursuive. Si le taux de chômage en Aquitaine est légèrement inférieur à celui de la France métropolitaine, il est difficile d'en tirer des conclusions significatives sur la meilleure résistance de l'économie locale. Il vaut mieux attendre pour vérifier que ce moindre impact en région Aquitaine n'est pas seulement le fait d'un décalage dans l'effet de la crise, celle-ci pouvant ensuite se prolonger plus longtemps en Aquitaine.


Chômage en 2006 (au sens du recensement) des 15 à 64 ans dans les départements de l'Aquitaine



La situation de chaque département au regard du chômage, au sens du recensement de 2006, fait apparaître le meilleur comportement des Pyrénées-Atlantiques, la grande similitude entre la situation de la Gironde et celle de la France et la bonne résistance des autres départements. Toutefois, au sens du recensement, le graphique a l'intérêt de mettre en lumière le rôle du chômage des femmes dans le taux général du chômage. Quand ce taux de chômage est au pire de 10% pour les hommes, il est largement supérieur pour les femmes, grimpant même à près de 14% dans les Landes, la Dordogne et le Lot-et-Garonne. Il est probable que nombre d'emplois féminins soient saisonniers tant dans le secteur agricole que dans celui du tourisme. Une chose est certaine, il est plus aisé pour une femme de trouver du travail dans le département de la Gironde bien que la part des femmes parmi les chômeurs soit déjà plus forte dans la France métropolitaine, que dans les autres départements de l'Aquitaine. C'est dans les Landes que les femmes ont le plus de mal à ne pas être expulsé du marché du travail. Ainsi se vérifie que la grande agglomération permet plus aisément de trouver un emploi, surtout pour les deux membres du couple.


En même temps, l'attractivité de la Gironde et surtout de l'agglomération bordelaise sur les populations à la recherche d'un travail, a des effets négatifs sur le taux de chômage car nombre de ses demandeurs ne trouvent pas immédiatement un emploi.


A l'échelle des zones d'emplois de l'Aquitaine, on observe qu'en 2009, les bassins d'activités en zone rurale sont plus affectés que les autres par la montée du chômage. Alors qu'au quatrième trimestre 2009 le taux de chômage de l'Aquitaine est de 8,9%, il dépasse 10% dans quatre territoires: Bergerac, Bordeaux-Médoc, Bordeaux-Cubzac, le sud des Landes et Villeneuve-sur-Lot.Il faut y voir l'effet des difficultés que rencontrent des entreprises industrielles de taille très moyenne en position de mono-activité dans leur zone d'emploi.


Parmi les différentes raisons qui jouent dans la montée du chômage, on sait que le manque de qualification et/ou de formation est un facteur important. Même si on peut regretter que 18% des aquitains ne disposent d'aucun diplôme (20% dans la France métropolitaine), on doit cependant souligner que le nombre de diplômés progresse selon des évolutions comparables à celles du pays.Des progrès restent à effectuer dans la mesure où seulement un gros tiers des habitants de l'Aquitaine détiennent un baccalauréat ou un diplôme de niveau supérieur. A noter que ceux qui terminent leurs études supérieures, au-delà des deux premières années, sont moins nombreux en proportion que pour la France entière, signe des départs de ces jeunes vers d'autres régions plus attractives, notamment l'Île-de-France.
   

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