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mardi 9 février 2016

Autres transformations des métaux et équipement mécanique

Si une forte proportion des industries métallurgiques assure des missions de sous-traitance en répondant aux commandes de grands groupes, particulièrement ceux du complexe spatial et aéronautique, il n'en reste pas moins que ces activités ont aussi leur vie propre et répondent aux besoins d'autres activités industrielles. Grâce à une production très variée, allant de la pelle hydraulique ou de la nacelle jusqu'à la cuve d'un réacteur nucléaire, des tôles embouties à des pièces subissant un usinage complexe, des lunettes à la casserole, les équipements de la mécanique et de la transformation des métaux sont sollicités par la plupart des autres activités industrielles, y compris les industries agroalimentaires et apparaissent ainsi indispensables à l'évolution technologique des branches industrielles.

Ces activités de transformation des métaux et de l'équipement mécanique sont le fait de petites entreprises qui majoritairement comptent moins de 50 salariés, souvent pas plus d'une dizaine. Impossible de faire une analyse exhaustive, aussi nous en tiendrons-nous à moins d'une dizaine d'établissements qui émergent en raison de leur taille et de leur savoir-faire.

En ce qui concerne les équipements mécaniques quatre affaires permettent de souligner la variété et les compétences accumulées qui placent certaines en position de leader. Lectra, anciennement "Lectra-système", est une entreprise, fondée au début des années 1970 en Gironde, qui est devenu le leader mondial de solutions textiles en matière de découpe, de conception et de développement. Secouée par la conjoncture et par des erreurs de management, l'entreprise a été recapitalisée, son siège déplacé à Paris, mais une usine de 500 salariés demeure en Gironde. Tout autre est la société Bonnet-Neve, résultat d'une série de regroupement d'affaires, leader dans le domaine des meubles réfrigérés et des unités de réfrigération, qui possède une usine à Hendaye. Lafon SA, simple installation pétrolière a diversifié ses activités pour devenir un spécialiste des automates de distribution de carburants et de stations de lavage. Enfin, JLG France, basé à Feuillet en Lot-en-Garonne, est un des principaux constructeurs de nacelles en Europe.

La diversification des principales entreprises de la transformation des métaux est tout aussi grande et rend difficile une présentation synthétique. Exameca SA, basé à Serres-Castet près de Pau, est un bon exemple de groupe sous-traitant de l'industrie aéronautique, mais également présent dans la tuyauterie et le domaine de la mesure, 350 emplois au total. De taille identique, Signature, installé à Urrugne, appartient au groupe Burelle à la tête de Plastic Omnium et est le spécialiste de la signalisation routière. Plusieurs affaires opèrent dans les constructions métalliques en relation avec l'industrie de la construction. Ainsi Cance (près de 300 salariés) implanté à Nay a débuté dans la serrurerie avant d'élargir ses activités à la menuiserie et aux constructions métalliques. Loubat-Frères à Sainte-Livrade-sur-Lot et Garrigues à Colayrac-Saint-Cirq sont présents sur le créneau des fermetures et menuiseries. D'autres sont orientés maintenance industrielle, tels A2M maintenance métallurgie à Saint-Aubin-de-Blaye, toutefois l'affaire a traversé une sévère crise depuis 2007. Enfin, quelques établissements interviennent dans l'emballage métallique comme Ramondin à Tosse (Landes) et Rexam France localisé à Mont.

La construction automobile n'occupe pas une place importante en Aquitaine, mais la venue de Ford à Blanquefort (agglomération de Bordeaux) au début des années 1970, qui a compté jusqu'à 4 000 salariés, a eu des effets en matière de sous-traitance. L'avenir d'une des deux usines du groupe américain continue de susciter des craintes aussi bien parmi les salariés de la firme que dans tout le tissu économique et chez les politiques. En effet, dès l'origine, une des deux usines a fabriqué des boîtes de vitesse pour le marché américain. Ford fortement touché par la crise économique et financière, mais aussi par l'évolution du marché automobile, a décidé de fermer l'unité de production travaillant pour le marché des Etats-Unis. La mobilisation des acteurs politiques locaux, appuyés par le gouvernement, conduit à la vente de l'usine, en 2009, à la HZ Holding, entité à capitaux allemands, qui s'engage à maintenir au moins 1 600 emplois et à diversifier la production, notamment dans l'éolien. Ford Aquitaine Industrie devient alors First Aquitaine Industrie. En fait, cette solution se révèle assez vite sans avenir, à tel point qu'au printemps 2011, Ford annonce reprendre l'usine de Blanquefort, en préservant moins de 1 000 emplois, parce que la demande est repartie aux Etats-Unis et qu'il existe de nouveaux débouchés avec une nouvelle boîte de vitesse.Les syndicats s'inquiètent cependant de l'avenir de l'usine et constatent que des centaines d'emplois ont été perdus.
       

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