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vendredi 31 mars 2000

47.Les modes de croissance

L'entreprise au cours de sa vie peut avoir plusieurs sauts de croissance avec des orientations différentes: ce sont les directions de la croissance. Quelle que soit cette direction, l'entreprise doit financer cette croissance: ce sont les modes de croissance.

1.Les directions de la croissance

.Croissance horizontale: l'entreprise se développe avec le même produit sur un marché différent, par exemple, une entreprise régionale textile cherche à élargir son marché au niveau national, puis éventuellement international.

.Croissance verticale: l'entreprise intègre les activités en amont (fournisseur) et/ou en aval (client) de son produit actuel, par exemple, une entreprise textile intègre l'activité aval de confection.

.Croissance conglomérale: l'entreprise ajoute de nouvelles activités (donc avec de nouveaux produits et de nouveaux marchés), par exemple, lors de la constitution de grands groupes industriels intervenant dans des secteurs différents. B.S.N.-Gervais Danone a associé une activité alimentaire à une activité de production de verre d'emballage.

Ansoff a élaboré une matrice pour rendre compte de ces différentes formes de croissance (ici appliquée à l'entreprise Michelin):


2.Les modes de croissance

Il ne suffit pas de déterminer l'axe de la croissance, il faut aussi délimiter le mode d'acquisition (de financement) des investissements nécessités par la croissance.

.Croissance interne: l'entreprise augmente sa taille en achetant elle-même de nouveaux bâtiments, équipements, facteurs de production. L'entreprise maîtrise donc complètement sa croissance, mais cela exige des capitaux suffisants.

.Croissance externe: l'entreprise augmente sa taille en achetant des entreprises existantes et fonctionnant déjà. Cette croissance peut paraître plus simple, plus rapide et plus efficace car les équipements et l'expérience des hommes sont acquis en même temps, mais de nombreux problèmes de réorganisation et des résistances peuvent apparaître au moment de la fusion.
 

jeudi 30 mars 2000

46.La croissance de l'entreprise

1.Définition

La croissance de l'entreprise s'exprime par des augmentations quantitatives (chiffre d'affaires, production,part de marché) et/ou qualitatives.

La croissance est un phénomène important pour l'entreprise car elle est une condition de sa survie, un moyen donc et non une fin en soi.

La croissance des entreprises peut se traduire de trois façons:

croissance de la production,

croissance de la part de marché,

croissance de la puissance financière

2.Les facteurs internes de la croissance de l'entreprise

-si l'entreprise possède des moyens inutilisés-par exemple, une capacité de production excédentaire, des compétences humaines non exploitées, des bénéfices importants en réserve sans utilisation,

-si l'entreprise a une attitude offensive et adopte une stratégie visant à augmenter son efficacité économique, organisationnelle, commerciale ou productive, elle peut choisir la croissance comme un moyen d'atteindre ces objectifs. La grande taille peut en effet apporter des avantages sur ces points.

3.Les facteurs externes de la croissance de l'entreprise

-si le marché semble s'étendre, l'entreprise cherchera à accaparer une part de marché plus importante grâce à une grande taille. Ceci peut être vrai à l'échelle nationale ou internationale,

-si les concurrents possèdent des moyens plus importants pour s'imposer sur le marché, l'entreprise peut être contrainte de croître pour bénéficier des mêmes avantages liés à la taille,

-la pression à l'innovation peut aussi être une cause déterminante à la croissance de l'entreprise, car il faut des moyens importants pour adopter et adapter rapidement un progrès technique.

 

mercredi 29 mars 2000

45.Les conséquences de la concentration

1.Les structures de marché évoluent

Les vagues successives du mouvement de concentration ont modelé un système productif dorénavant bicéphale: quelques grandes entreprises dans un certain nombre de secteurs industriels stratégiques et une foule de petites entreprises dans les autres secteurs.

Si l'on définit une structure de marché par le nombre et le comportement des offreurs et le nombre des demandeurs, on constate le passage d'une structure atomistique de concurrence à des structures d'oligopole et de monopole.

.Concurrence: elle se définit par un nombre important d'offreurs et demandeurs, par une liberté complète pour chacun, par la petite taille des offreurs leur interdisant tout pouvoir sur le marché (exemple: la boulangerie).

.Oligopole: défini par un petit nombre d'offreurs face à un grand nombre de demandeurs, l'oligopole est la forme la plus fréquente dans les économies industrialisées.

.Monopole: défini par un seul offreur face à un grand nombre de demandeurs

Les structures de marché évoluent avec le temps, à la naissance du secteur, de nombreuses entreprises se créent: on a alors un marché de concurrence, puis les plus forts subsistent, se regroupent pour former de plus puissantes entreprises, et le marché devient un oligopole qui peut encore évoluer vers un monopole.

2.La réorganisation du travail

La concentration a aussi bouleversé les modes et la répartition du travail. La fusion de deux entreprises conduit toujours à une réorganisation des structures avec souvent des licenciements et des changements de postes. Des migrations régionales, quantitatives et qualitatives, sont donc souvent consécutives au mouvement général de concentration de l'économie.
 

mardi 28 mars 2000

44.Les modes de concentration

1.Les niveaux de la concentration

Selon l'ampleur du regroupement des entreprises, on distingue plusieurs formes de concentration:

-la concentration technique: le regroupement se fait au niveau d'un établissement, plusieurs unités de production se regroupent et réalisent un fort pourcentage de la production totale d'un ensemble économique,

-la concentration économique: le regroupement se fait au niveau de l'entreprise, un nombre réduit de centres de décision détient une part croissante des activités économiques d'une branche ou secteur,

-la concentration financière: le regroupement se fait au niveau d'un groupe, le lien entre les entreprises aux activités diverses est exclusivement financier.

2.Les modes de concentration

Selon l'orientation du regroupement, on délimite trois grands modes de concentration:

-La concentration horizontale: des entreprises produisant le même type de produit s'unissent, ex: le secteur automobile.

-La concentration verticale: des entreprises le long d'un même processus de production (auparavant clients-fournisseurs) se regroupent. Ce type de concentration peut s'effectuer vers l'amont ou vers l'aval, ex: une entreprise de confection se regroupe avec une entreprise textile.

-La concentration conglomérale: des entreprises sans aucune relation économique s'associent

Une entreprise peut, au cours de sa vie, procéder à plusieurs opérations de concentration à des niveaux différents et selon des orientations variées.

3.La fusion

La fusion de deux entreprises A et B consiste à regrouper en une nouvelle et seule entreprise les deux unités avec une direction unique.




 4.L'absorption

Ce mode de concentration consiste en un regroupement de deux entreprises A et B sous le contrôle de l'une d'entre elles.


lundi 27 mars 2000

43.La concentration

L'entreprise en évolution

1.Définition

La concentration est le regroupement de deux entreprises ou de deux groupes auparavant séparés. Il n'y a pas juxtaposition de deux unités mais réorganisation de la structure, de la stratégie, des hommes pour mettre en valeur les potentialités et les atouts du nouvel ensemble.

2.Mesure

On peut mesurer la concentration des secteurs économiques, donc la place des grandes entreprises, par différents critères: le chiffre d'affaires, l'effectif, le montant des investissements annuels, la valeur ajoutée.

Ainsi en France, en 1985, les entreprises de plus de 500 salariés représentent 3% de toutes les entreprises françaises mais obtiennent 70% du chiffre d'affaires total, emploient 60% des effectifs et réalisent les 75% de l'investissement global.

3.Causes

-Le besoin d'une taille suffisante pour les entreprises françaises face à l'ouverture des frontières et à la mondialisation de l'économie,

-la recherche d'une synergie, par exemple pour le financement des investissements importants,

-le désir de contrôler les marchés.

4.Les étapes de la concentration du système industriel français

.1re vague, 1958-1966: concentration par disparition des entreprises les plus faibles, face à l'ouverture des frontières avec le Marché Commun.

.2e vague, 1966-1973: concentration par regroupement des entreprises les plus fortes

.3e vague, depuis 1974: concentration par réorganisation des grands groupes, une nécessité de rationalisation provoque cette troisième vague qui aboutit à la polarisation de l'activité des secteurs autour de quelques groupes.

dimanche 26 mars 2000

42.L'innovation

1.L'innovation

Innover c'est transformer une découverte scientifique en une application industrielle

On peut distinguer cinq types d'innovation:

-apparition d'un nouveau produit,

-introduction d'un nouveau procédé de fabrication,

-découverte d'une nouvelle utilisation d'un produit déjà existant,

-utilisation d'une nouvelle matière première ou énergie,

-ouverture de nouveaux débouchés.

On distingue les innovations de produit (un produit nouveau) et les innovations de procédé (une fabrication ou une organisation du travail différente).

2.Pourquoi innover?

L'entreprise innovatrice obtiendra un avantage concurrentiel pendant le temps où elle sera la seule à proposer le nouveau produit similaire ou plus performant, on dit qu'il y a eu diffusion de l'innovation.

3.Comment innover?

Les occasions d'innover peuvent avoir des sources différentes:

-une opportunité, une chance que l'entreprise saisit: par exemple, une découverte technique spontanée dans l'entreprise ou un marché nouveau qui apparaît,

-une contrainte liée au marché (ses concurrents, ses clients) et/ou à la technique (nouvelles normes techniques, nouveau produit concurrent), dans ce cas, elle doit suivre et a donc une attitude défensive.
 

samedi 25 mars 2000

41.L'entreprise et l'investissement

1.Définition

Un investissement est l'acte par lequel on acquiert des biens de production. Dans une entreprise, les investissements représentent tous les achats visant à maintenir ou accroître le potentiel de production.

Investir est une décision stratégique importante de l'entreprise car elle engage et oriente toute son activité future.

2.Types d'investissement

Plusieurs classifications permettent de distinguer les investissements des entreprises:

-investissements matériels ou productifs: ils concernent les machines et équipements,

-investissements immatériels ou intellectuels: ce sont les dépenses affectées aux études, à la formation, à la RD,

-investissements de remplacement: une machine amortie est remplacée à l'identique,

-investissements de capacité: une nouvelle machine permet d'accroître le potentiel de l'entreprise,

-investissements de productivité: une nouvelle machine intégrant des innovations va améliorer la productivité de la production (elle va économiser un facteur de production ou permettre de produire mieux et plus vite).

3.Politique d'investissement

Les investissements sont décidés, prévus, organisés

La politique d'investissement consiste à choisir l'investissement le plus opportun pour atteindre les objectifs fixés en fonction des contraintes de l'entreprise. Le choix entre plusieurs investissements peut être orienté grâce à des outils d'aide à la décision.

Une fois la décision d'investissement prise, l'entreprise élabore un plan de financement pour suivre et contrôler son financement dans le temps.

 

vendredi 24 mars 2000

40.Plans et budgets

1.La planification

L'élaboration de plans dans l'entreprise consiste à dresser des tableaux prévisionnels de son activité, issus des décisions stratégiques prises.

C'est un bon moyen pour représenter concrètement en chiffres les résultats attendus d'une action, pour en suivre le déroulement et pour contrôler son aboutissement. La comparaison entre les plans établis a priori et les tableaux dressés a posteriori peut être très utile pour les décisions futures de l'entreprise (analyse des écarts puis correction).

Il existe une hiérarchie de plans selon leur horizon temporel:

-plan général glissant d'ensemble, à 3-5ans, 

--plan plus détaillé, spécifique à chaque fonction

2.Les budgets

C'est l'évaluation chiffrée des ressources et des emplois d'une fonction de l'entreprise, pour une période donnée

Les plans et les budgets s'enchaînent ainsi pour prévoir l'activité de l'entreprise et la rectifier si besoin est. On peut distinguer de nombreux budgets dans l'entreprise:

.budgets commerciaux: ventes, recettes, dépenses,

.budgets de production: matières, ateliers,

.budgets fonctionnels: trésorerie, financement, investissement

3.Le contrôle budgétaire

L'intérêt essentiel des plans et des budgets est de pouvoir contrôler l'activité qui vient de s'achever. L'analyse des écarts entre prévisions et réalisations permettra de prendre de nouvelles décisions pour recentrer l'activité et ne pas trop s'écarter de l'objectif à atteindre. Tout ce processus est l'objet du contrôle budgétaire.
 

jeudi 23 mars 2000

39.Le choix d'une stratégie

1.Stratégie et environnement

Par sa stratégie l'entreprise cherche à influencer l'environnement et plus particulièrement ses concurrents.

Or, plusieurs forces de sens contraire s'exercent sur l'entreprise:

-les clients et leur pouvoir de négociation,

-les fournisseurs et leur pouvoir de négociation,

-les concurrents existants avec des nouveaux produits substituables,

-les concurrents qui veulent entrer sur le marché,

-les institutions, Etat, banques, syndicats, avec leurs lois et règlements,

-les possibilités et les menaces du secteur lui-même, sur le plan économique et technique.

2.Le choix d'une stratégie

Face à ces forces extérieures, l'entreprise doit mettre en oeuvre ses atouts, ses potentialités humaines, techniques, etc...: elle élabore donc une stratégie.

La stratégie choisie repose sur l'analyse conjointe de l'ensemble de toutes ces variables. Elle doit donc intégrer les éléments extérieurs ainsi que les caractéristiques de l'entreprise en anticipant, si possible, les changements futurs.

Plusieurs modèles d'aide au choix d'une stratégie ont été élaborés. Ils se basent chacun sur des variables différentes:

-les couples "produit-marché" présents et futurs,

-la part de marché actuelle de l'entreprise et la croissance du secteur pour le modèle du Boston Consulting Group mis en évidence en 1970,

-la maturité de l'entreprise (son positionnement sur son cycle de vie) et sa position concurrentielle déterminent la stratégie la plus adéquate pour le modèle de A.D. Little,

-les forces de l'entreprise et l'attrait de l'industrie pour le modèle de MacKinsey

 

mercredi 22 mars 2000

38.Les types de stratégie

Les stratégies différent:

1.En fonction du produit

.Stratégie de diversification: l'entreprise étend son activité avec de nouveaux produits ou de nouveaux marchés.

.Stratégie de spécialisation: l'entreprise, au contraire, fabrique un seul type de produit (ou une gamme de produits) sur lequel elle cherche à être la plus efficace.

2.En fonction de l'espace géographique

.Stratégie nationale: l'entreprise cherche à toucher l'ensemble du marché intérieur du pays

.Stratégie internationale: elle s'implante à l'étranger pour vendre davantage et/ou fabriquer au meilleur coût.

3.En fonction du marché

.Stratégie globale: l'entreprise cherche à toucher toute la demande potentielle avec son produit

.Stratégie de créneau (ou d'écrémage): l'entreprise sélectionne une partie spécifique de la demande qu'elle essaie d'attirer avec son produit.

.Stratégie de pénétration: l'entreprise cherche à acquérir une position dominante sur un marché (avec une gamme très étendue par exemple).

4.En fonction du développement choisi

.Stratégie interne: l'entreprise finance sa stratégie avec ses capitaux propres

.Stratégie externe: l'entreprise fait appel à des partenaires extérieurs: banques ou autres entreprises.

5.En fonction de l'attitude de l'entreprise face à l'environnement

.Stratégie offensive: l'entreprise prend l'initiative d'une stratégie agressive par rapport à la concurrence.

.Stratégie défensive: l'entreprise suit ses concurrents et s'adapte aux évolutions de son marché

mardi 21 mars 2000

37.Finalités et objectifs

1.Finalité

C'est un terme général pour indiquer l'orientation globale de l'entreprise, par exemple une entreprise à finalité capitaliste, une entreprise à finalité commerciale ou industrielle.

La finalité (ou le but) concerne toute la vie de l'entreprise mais ne permet pas de définir précisément ses ambitions.

2.Objectifs

Un objectif, pour une date donnée, peut être défini comme un but quantifié précis assigné à une entreprise, ex: avoir une croissance de 5% sur les trois prochaines années.

Les objectifs des entreprises sont très divers, on peut citer: la rentabilité, la croissance, la qualité,etc...

Le profit a été considéré comme le seul objectif de l'entreprise classique (théorie du XIXe siècle). Le profit est dorénavant appréhendé plus comme un moyen que comme une fin. A l'heure actuelle, l'objectif assigné à l'entreprise est la survie réunissant tous les objectifs cités plus hauts.

Les objectifs sont essentiels pour l'entreprise puisque c'est en fonction de ceux-ci qu'elle mettra en place les stratégies. Au cours de sa vie, plusieurs objectifs différents peuvent se succéder, ils évoluent en fonction de l'environnement extérieur et des forces, des faiblesses internes à l'entreprise.

3.Objectifs et stratégies

Pour atteindre les objectifs définis, l'entreprise met en place, en fonction de ses moyens et de l'Etat de son environnement, les stratégies adéquates. Le processus stratégique complet peut se visualiser ainsi:





lundi 20 mars 2000

36.Stratégie, politique et tactique

Stratégie
 
1.La stratégie

Une stratégie consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme d'une entreprise, puis à choisir les modes d'action et d'allocations des ressources qui permettront d'atteindre ces buts.

La stratégie correspond donc à des décisions de moyenne et longue période pour l'entreprise afin d'anticiper les changements.

La problématique de la stratégie de l'entreprise peut être représentée par le graphique ci-dessous:

La problématique de la stratégie



2.La démarche stratégique

On peut identifier plusieurs étapes dans une procédures stratégique:

-que faire? il faut définir les objectifs en fonction des forces et des faiblesses de l'entreprise et en fonction des opportunités et des contraintes de l'environnement,

-comment le faire? il faut ensuite choisir les moyens et les ressources optimales pour atteindre l'objectif fixé,

-où et quand le faire? puis allouer et affecter les ressources aux différentes fonctions concernées,

-est-ce bien fait? et enfin, mettre en place un système d'évaluation pour mesurer a posteriori les résultats des décisions et des moyens mis en place.

L'entreprise ne détermine pas une fois pour toute une stratégie, elle doit au contraire adapter sa stratégie aux évolutions de son environnement. Elle a donc au cours de sa vie, parallèlement ou successivement, une ou plusieurs stratégies.

3.La politique

C'est la transposition concrète à court terme des options stratégiques définies pour le long terme. La direction générale élabore une politique commerciale, une politique financière, une politique de production, une politique de personnel qui permettront de mettre en oeuvre concrètement la stratégie choisie.

La politique peut ainsi se définir comme le choix d'un système de normes de fonctionnement. L'analyse de ces normes conduira à des critères simples de gestion et de décision.

4.La tactique

La tactique concerne les décisions courantes à très court terme et les fonctions d'exécution.

On peut donc constater une hiérarchie entre ces trois notions, basée sur le temps et l'importance: stratégie, long terme, politique, moyen terme, tactique, court terme.
 

dimanche 19 mars 2000

35.Un outil d'aide à la décision: l'informatique

1.L'informatique

L'informatique peut se définir comme la science du traitement rationnel et automatisé des informations.

L'informatique donne lieu à de très nombreuses applications:

-informatique industrielle (pour la conduite de machines),

-informatique de gestion (paie, facturation, etc...),

-C.A.O. (conception assistée par ordinateur),

-E.A.O. (enseignement assisté par ordinateur)

2.Les bases de données

On peut les définir comme un ensemble très complet d'informations, rangées dans les fichiers, auquel sont associés de puissants systèmes informatiques d'analyse et d'interrogation pour les exploiter.

3.Les banques de données

Elles sont interrogées à partir de terminaux d'ordinateurs, par des utilisateurs divers qui paient leur consultation.

Telle une immense bibliothèque avec une recherche et un accès très rapide aux données, spécialisées par thème (économique, juridique, médical), ces banques sont des sources d'informations pour les entreprises qui ont besoin de renseignements.

4.La bureautique

Le terme définit l'ensemble des tâches administratives de bureau que l'informatique a permis d'automatiser.

De nombreuses activités sont concernées: traitement de texte, reprographie, télécopie, micrographie, traitement du courrier, stockage de données.

5.Les systèmes EXPERT

Un système EXPERT, issu des recherches sur l'intelligence artificielle, est un ensemble de logiciels exploitant des connaissances relatives à un domaine particulier et offrant un comportement intellectuel comparable à celui d'un expert humain.

 

samedi 18 mars 2000

34.Le système d'information

1.Le système d'information

Pour prendre de meilleurs décisions, l'entreprise cherche à réduire son incertitude. C'est pourquoi l'information est nécessaire et essentielle pour assurer une bonne préparation des décisions. A ce titre, dans un monde de plus en plus complexe donc difficile à prévoir, l'information est devenue un des plus importants facteurs de production.


2.Les étapes du traitement de l'information

Les éléments du système d'information sont définis par les étapes du traitement de l'information:

-collecte: c'est le rassemblement des informations de base et leur transfert vers le lieu de traitement,

-saisie: c'est la transcription sur un support adéquat des données de base (ex: passage des documents de base en documents comptables),

-traitement: c'est la transformation des informations de base en informations élaborées (ex: calcul du bénéfice, des ratios),

-diffusion: les résultats du traitement des données doivent circuler et être distribués aux utilisateurs, cette diffusion doit être rapide pour être efficace et utile (ex: envoi des relevés de compte aux clients d'une banque).

 

vendredi 17 mars 2000

33.Le processus de décision

1.Les types de décision

.Selon la nature: décision commerciale, financière, de production, etc

.Selon le niveau de prise de décision:

-global: décision stratégique concernant le long terme,

-tactique: décision de gestion à moyen terme,

-action: décision opérationnelle ou d'exécution à court terme

.Selon la fréquence: décision répétitive ou non (les décisions importantes et stratégiques sont en général peu répétitives).

.Selon le degré d'incertitude: décision en avenir certain ou incertain.

2.Le processus de décision

Trois grandes phases peuvent être repérées dans toute décision

.Avant la décision: 

-formulation du problème,

-définition des objectifs,

-recherche de toutes les solutions possibles,

-analyse et comparaison des solutions

.La décision proprement dite: le choix d'une solution

.Après la décision:

-mise en oeuvre de la décision,

-contrôle des résultats

3.La prise de décision

Les prises de décision dans l'entreprise différent selon que l'avenir est:

-certain: la réalisation d'un événement sera conforme, sans grand risque d'erreur, à sa prévision,

-incertain: la réalisation d'un événement liée à de nombreux facteurs mal connus est incertaine. Ni le passé ni l'expérience ne peuvent supprimer l'incertitude.

Des outils d'aide à la décision, spécifiques pour chaque type d'avenir, peuvent être utilisés dans l'entreprise: P.E.R.T., actualisation, programmation linéaire, l'informatique.
 

jeudi 16 mars 2000

32.Définition et modes de pilotage

Pilotage

1.Qu'est-ce que le pilotage de l'entreprise?

Diriger une entreprise c'est un peu comme piloter une voiture: il faut atteindre un objectif (arriver quelque part), de la manière la plus efficace (le moins de temps au moindre coût), en tenant compte de nombreuses contraintes (routes défectueuses, pluie, nuit, heures de pointe.....), grâce à un certain nombre de moyens (voiture consommant 10l au 100km).

Le pilotage de l'entreprise consiste donc à mettre en oeuvre les moyens pour atteindre un objectif en tenant compte de l'environnement, et à contrôler les résultats.

Le terme de pilotage (remplaçant le mot anglais management) montre mieux que le verbe diriger la pluralité et la globalité des décisions à prendre et des actions à mener pour gérer une entreprise.

2.Les modes de pilotage

Toute entreprise doit être dirigée mais le mode de pilotage varie en fonction du type de relations qui s'instaure entre les participants à l'entreprise.

Trois modes typiques de pilotage (ou style de commandement) peuvent être définis:

-pilotage autocratique: centré sur un chef qui décide seul (les réunions de travail sont rares et formelles), et qui diffuse les formations à son gré,

-pilotage bureaucratique: centré sur les règlements (les procédures de travail, la circulation des informations sont réglementées et formelles), et les décisions sont centralisées,

-pilotage participatif ou coopératif: centré sur la participation et l'initiative des hommes, les informations circulent plus librement, les décisions sont prises à plusieurs et discutées à tous les niveaux de la structure.
 

mercredi 15 mars 2000

31.Information et communication

1.Qu'est-ce que l'information?

L'information se définit comme tout renseignement qui peut se représenter, s'écrire, se dire pour être transmis entre des hommes et/ou entre des machines.

L'information est une matière première, un facteur de production essentiel au fonctionnement de l'entreprise. Elle est la base de toute décision, de toute action dans l'entreprise. Elle est l'outil de coordination entre tous les éléments du système.

Pour être utile, une information doit être précise, fiable, récente et pertinente.

2.Qu'est ce que la communication?

La communication peut être définie comme un échange d'informations entre deux ou plusieurs personnes, transmises par l'intermédiaire d'un circuit.

Pour qu'il ait communication, quatre éléments doivent être réunis:

-un émetteur: celui qui initialise une transmission d'information, il est à l'origine de la communication,

-un récepteur: celui à qui est destinée l'information, il est l'aboutissement de la communication,

-un canal de transmission: le chemin plus ou moins long par lequel l'information va circuler,

-un système de codage: un ensemble de symboles connus par l'émetteur et le récepteur (donc un langage commun et homogène) permettant une bonne compréhension du message (par exemple: documents comptables normalisés).

Un bon système de communication doit faire circuler rapidement et dans de bonnes conditions des informations utiles.

Ces différents éléments peuvent être visulaisés par le diagramme ci-dessous établi par Shannon et Weaver.

3.Le diagramme de la communication


4.Pourquoi communiquer?

Les décisions et les actions que l'entreprise doit prendre chaque jour nécessitent la circulation de nombreuses informations, d'où l'importance fondamentale de la communication dans l'entreprise.

Elle est utile à l'intérieur (entre les fonctions et les services) de l'entreprise et entre l'entreprise et ses partenaires extérieurs.

5.Comment communiquer?

De nombreux supports de communication sont utilisables dans l'entreprise:

-écrits: notes de service, rapports, procès-verbaux, comptes rendus, statistiques, journaux, photos, diapositives, etc...,

-oraux: réunions, conférences, enregistrements, etc....

On distingue aussi dans l'entreprise:

-la communication formelle: établie officiellement par une procédure précise (ex: une réunion hebdomadaire, la hiérarchie des relations représentée par l'organigramme de structure),

-la communication informelle: celle qui s'instaure spontanément sans préparation (ex: le bavardage à la cantine entre deux chefs de service qui n'ont pas, théoriquement, de liaison directe).
 

mardi 14 mars 2000

30.Les relations sociales

La G.R.H de l'entreprise ne se cantonne pas à la seule gestion administrative des employés, elle doit aussi mener une politique sociale plus large tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'entreprise.

1.A l'intérieur de l'entreprise

Dans un but d'efficacité, l'entreprise doit:

.Participer et gérer les éventuels conflits sociaux: l'entreprise est constituée de trois groupes d'individus aux objectifs quelque peu différents:

-le dirigeant propriétaire et les apporteurs de capitaux,

-l'organisation et les directeurs qui pilotent l'entreprise,

-les salariés, qui eux-mêmes appartiennent à des groupes sociaux divers

Tous peuvent collaborer ou entrer en conflit. La politique des relations humaines doit rechercher une bonne intégration des individus dans l'organisation

.Améliorer le climat social: c'est-à-dire la satisfaction individuelle et collective des hommes au travail. L'importance et l'influence du degré de satisfaction au travail ont été démontrées par les travaux d'E.Mayo à la General Electric. L'appréciation par les hommes de leur travail et de ses conditions est un facteur explicatif de leur attitude dans l'entreprise.

.Etablir un bilan social: expression chiffrée de la situation sociale du personnel, il est obligatoire pour les entreprises de plus de 300 salariés. Il regroupe de nombreuses informations quantifiées sur l'effectif, sa répartition, ses mouvements, les conditions d'hygiène et de sécurité, la formation, les conditions de travail.

2.Entre l'entreprise et l'extérieur

L'entreprise vit avec son environnement. L'entreprise a donc un rôle social vis-à-vis de ses partenaires extérieurs: fournisseurs, clients, pouvoirs publics, collectivités locales, consommateurs, apporteurs de capitaux. A ce titre, elle doit participer à certaines actions (par exemple, plan de formation des jeunes).
 

lundi 13 mars 2000

29.L'administration du personnel

Relations sociales
 
1.Le recrutement et la promotion

-Le recrutement externe comporte plusieurs tâches: analyse des besoins, définition du profil du poste à pourvoir, recherche et choix des candidats possibles, embauche puis intégration, après une période d'essai.

-La promotion: c'est l'avancement donné à un employé de l'entreprise en fonction de ses mérites, de ses compétences et parfois de son ancienneté.

2.La rémunération

Elle représente la contrepartie monétaire du travail (physique ou intellectuel) fourni par un employé.

Le système de rémunération mis en place dans une entreprise doit tenir compte des rémunérations des autres entreprises du secteur, des possibilités financières de l'entreprise, de la hiérarchie des salaires à respecter, de la réglementation (accords salariaux, conventions collectives).

De nombreuses formes de rémunération sont possibles: au temps, aux pièces, mensuelle, une partie fixe+primes ou commissions, proportionnelle à l'activité.

3.L'organisation des conditions de travail

L'organisation du travail regroupe toutes les actions menées par l'entreprise sur l'hygiène, le confort, la motivation, la répartition du travail, la responsabilisation.

4.La formation

Elle peut avoir lieu lors de l'embauche: c'est alors l'apprentissage du métier, et tout au long de la vie active: c'est alors la formation continue par des stages, des séminaires pour se perfectionner ou se recycler.

Si la formation représente un coût pour l'employeur (car elle est à la charge), elle constitue un investissement immatériel qui peut améliorer l'efficacité de toute l'organisation par une meilleure qualification et une plus grande motivation de l'homme.
 

dimanche 12 mars 2000

28.La gestion des ressources humaines

La fonction personnel (ou GRH, Gestion des ressources humaines) a la lourde tâche d'optimiser, d'organiser et de gérer un facteur de production vital pour l'entreprise: l'homme.

1.Objectifs de la gestion des ressources humaines (G.R.H.)

Le sous-système doit:

-prévoir les besoins,

-organiser les ressources en hommes nécessaires au fonctionnement de l'entreprise (politique du personnel),

-et gérer quotidiennement les hommes (administration du personnel).

Les objectifs de la GRH sont d'ordre:

-productif: les hommes doivent être efficaces et rentables pour l'entreprise,

-social: les hommes doivent "se sentir bien" dans leur entreprise

Ces objectifs sont à réaliser en tenant compte de contraintes:

-économiques: il y a un marché du travail avec ses offreurs et ses demandeurs, influencé par la conjoncture, évoluant en fonction des formations, des diplômes, des aspirations psychologiques de chacun,

-juridiques: le droit social, comprenant le droit du travail et le droit de la Sécurité sociale, règlemente les rapports employeurs/employés

2.Les tâches de la G.R.H.

Gérer les hommes au travail englobe plusieurs tâches:

-administrer et former le personnel,

-organiser les relations sociales,

-instaurer et coordonner une politique d'information et de communication,

-organiser les conditions de travail

 

samedi 11 mars 2000

27.La gestion financière

1.Définition

La gestion financière vise à déterminer quelles sont les ressources les plus adéquates (coût, durée) pour répondre aux besoins de l'entreprise.

2.Les règles d'une gestion financière équilibrée

Plusieurs règles d'équilibre financier doivent être respectées:

-règle de périodicité: les emprunts finançant les investissements d'équipement entraîne une croissance de l'exploitation donc des besoins de trésorerie. Il faut adapter la trésorerie au niveau de production,

-règle de sécurité: l'endettement doit être en rapport avec le montant du capital social et des réserves de l'entreprise,

-règle de rentabilité: la rentabilité des investissements doit être supérieure au coût des emprunts que l'entreprise doit supporter pour les financer (paragraphe sur l'effet de levier),

-règle de financement minimum: les capitaux permanents de l'entreprise doivent financer les immobilisations (à long terme) plus un stock minimum pour assurer l'activité.

3.Le fonds de roulement

L'équilibre financier résulte de la comparaison entre la liquidité des actifs (la transformation rapide d'un actif en monnaie) et l'exigibilité des dettes (le délai au bout duquel la dette doit être remboursée).

Un indicateur de l'équilibre financier de l'entreprise est le fonds de roulement.

On définit le fonds de roulement net global par la différence entre les capitaux permanents et l'actif immobilisé, ou par la différence entre l'actif circulant et les dettes à court terme.

Cette marge de manoeuvre financière doit permettre à l'entreprise de financer un stock minimum pour son exploitation et d'avoir une certaine sécurité pour le financement de l'exploitation courante.

4.Endettement et effet de levier

L'effet de levier est le mécanisme qui consiste, pour une entreprise, à accroître la rentabilité de ses capitaux propres en recourant, en partie, à l'emprunt pour financer ses investissements.

En effet, si un projet d'investissement rapporte 15% et si pour financer cet investissement, l'entreprise emprunte à 10%, chaque franc emprunté rapporte plus qu'il ne coûte et vient ainsi accroître la rentabilité des capitaux propres de l'entreprise. Attention, l'effet de levier fonctionne aussi en négatif. La recherche d'un effet de levier ne doit pas faire oublier que l'entreprise ne doit pas trop emprunter pour rester indépendante financièrement.


Exemple :
Rentabilité d’un projet financé par des capitaux propres sans effet de levier
Rentabilité d’un projet financé par des capitaux propres et empruntés avec effet de levier
Coût de projet
Rentabilité du projet : 20%
L’entreprise finance
L’entreprise emprunte
Frais financiers (10% de l’emprunt)
Bénéfice
1 000
200
1 000
0

0
200
1 000
200
400
600

60
140
(200-60)
Rentabilité des capitaux propres

200/1 000=20%


140/400=35%
  


vendredi 10 mars 2000

26.Le financement de l'exploitation

Pour financer les opérations courantes de l'activité, l'entreprise recherche des capitaux dont elle peut disposer pendant une courte période.

1.Les moyens externes généraux

-Découvert: le banquier peut accorder à l'entreprise dont la trésorerie est en difficulté passagère une aide de courte durée consistant à laisser le compte de l'entreprise avec un solde débiteur, le banquier faisant donc l'avance de la trésorerie. Cette souplesse négociée entre l'entreprise et son banquier n'est pas gratuite, l'entreprise devra payer des intérêts sur ce crédit à court terme.

-Facilité de caisse: c'est un découvert plus court limité à quelques jours

2.Les moyens externes spécifiques

Chaque opération courante d'exploitation qu'une entreprise ne peut supporter peut être financée par un crédit particulier.

On peut en donner quelques exemples: