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dimanche 2 octobre 2016

Histoire du col de Bussang de la région Lorraine

Période gallo-romaine

Le nom latin de l'étape au pied du col de Bussand était Wixenterius, il deviendra par la suite Visentine pendant quelques siècles pour désigner Saint-Maurice-sur-Moselle et Bussang son annexe. Il se trouve sur la voie romaine secondaire qui va de Trèves, Metz à Augusta Raurica, actuellement en Suisse près de Bâle. Les voies romaines ont souvent repris et amélioré les routes gauloises déjà existantes, c'est le cas de la jonction entre les Leuques et les Séquanes ou Lingons par la haute Moselle. 



Les deux viae publicae contournant les Vosges dans la table de Peutinger

Il s'agit d'une via vicinalis, voie secondaire, qui se détache à Illzach, en latin Uruncis, de la via publica, voie romaine principale Argentoratum-Vesontio pour entrer dans la vallée de la Thur et franchir les Vosgesau col de Bussang. La voie de la Moselle poursuit vers Letraye, Vécoux, Remiremont et sort des Vosges pour rejoindre une autre via publica: Lugdunum-Augusta Treverorum par la capitale des Lingons, Andemantunnum. La table de Peutinger indique les deux axes majeurs, mais pas la voie secondaire. Elle est en revanche décrite dans l'itinéraire d'Antonin. Les voies secondaires étaient souvent construites par les légions avec l'aide des habitants des régions qu'elles traversaient. A intervalles réguliers, il y avait des haltes-relais dits mutationes tous les 15 km, relais pour changement de monture et un petit en-cas, et tous les 40 km, desmansiones: les mansiones étaient dirigées par un manceps ou praepositus mansionis pour une période de cinq an. Dans les lieux très fréquentés comme sur la voie romaine Reims-Metz-Strasbourg, des vici ou agglomérations rurales sont nées autour de ces mansiones. A l'origine, elles furent érigées pour le cursus publicus, l'équivalent du service postal officiel. Mais, très vite, elles furent agrandies de plusieurs bâtiments car elles servirent de halte ou de gîte aux voyageurs et aux marchands itinérants. On voyageait d'une mansio à l'autre. Elles avaient souvent une forme en U et comportaient des écuries, des emplacements pour les voitures, des dortoirs et des réfectoires. Parfois, on y trouvait aussi des thermes. Ce n'est pas le cas de Bussang.

A l'origine, elles furent érigées pour le cursus publicus, l'équivalent du service postal officiel. Mais, très vite, elles furent agrandies de plusieurs bâtiments car elles servirent de halte ou de gîte aux voyageurs et aux marchands itinérants. On voyageait d'une mansio à l'autre. Elles avaient souvent une forme en U et comportaient des écuries, des emplacements pour les voitures, des dortoirs et des réfectoires. Parfois, on y trouvait aussi des thermes. Ce n'est pas le cas de Bussang.

En contrebas ou en haut des côtes, plus prononcées, le gîte d'étape disposait de bêtes de traie supplémentaires pour aider les attelages à monter ou à descendre. Pour la descente un autre col des Vosges, le col de Saverne à l'Usspann en est une bonne illustration. Le transport de personnes se faisait avec l'essedum déjà pratiqué par les Gaulois, mais aussi par la rheda qui a l'avantage d'être moins large et adapté aux chemins étroits comme ceux des voies naturelles en fond de vallée dans les massifs montagneux ou encore les petorrita. Cependant, comparée à la route royale 66, l'ancienne voie romaine vicinale qui arrivait de Fresse-sur-Moselle empruntait le flanc du coteau du Lait pour éviter un fond de vallée à l'époque très marécageux. La même voie était encore utilisée au XVIIe siècle quoique les ducs de Lorraine aient demandé à une réfection en 1615, puis en 1630. Le transport des marchandises se faisait essentiellement avec les diverses variantes du plaustrum.

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