Frontière linguistique
Limite des langues germano-romanes
Contrairement aux cols de la partie septentrionale et médiane du massif vosgien qui ne forment pas souvent la frontière linguistique entre les familles de langue romane et germanique, tout au plus la limite entre des variantes entre sous-familles de la même langue, les cols de la partie méridionale comme le col de Bussang correspondent aussi fréquemment à la frontière linguistique entre la Germania et la Romania. Cela s'explique par le fait que la limite des langues germaniques qui débordent à l'ouest (Vosges du Nord, Moselle-Est), parfois ce sont les patois lorrains qui dépassent les crêtes à l'est comme le Welche par exemple.
Le col de Bussang sépare le bas-alémanique du sud, point d'enquête n°175, à Storckensohn, et le vosgien des Vosges méridionales étudiées par Oscar Bloch, notamment avec son atlas linguistique de cette région.
Patois de Bussang , côté roman
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Di ton
péssa, on fyé byen mœ ké métnan. Li gen ni guégni mi tan d’ergen : lè
fomme, on li p’yé di sou par jour, é on n’léz i bévé pwon d’bwèsson ;
léz homme guégni déj-œt è vin sou, pou lè bwon sèyêre, è on léz i bèyè in
wérre dé vin é médi
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Du temps passé, on faisait bien mieux que
maintenant. Les gens ne gagnaient pas tant d’argent ; les femmes, on le
spayait dix sous par jour, et on ne leur donnait point de boisson ; les
hommes gagnaient 18 à 20 sous, pour les bons ouvriers de scierie, et on leur
donnait un verre de vin à midi
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Bas alémanique du sud
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Nèier
Siasser’ (oder eifàch ‚Nèier‘) ìsch a Spezialität wo ma ìm Spotjohr trìnkt.
's ìsch Triwelmoscht, vu dr letschta Erbschta, wo fàngt à jara. Dr Nèier
Siasser "risst", dàs heißt : dr Sàft ìsch triab, sprudlig un
enthàlt a betsi Àlkohol. A Bsunderheit vum Nèier Siasser ìsch àss d Flascha
nìt züe sìn: ma losst ìmmer a Lächla ìm Kapsala, àss dr Gàs vu dr Jarung üssa
kàt geh. Tràditionell, trìnkt ma Nèier ìm Oktower, àm a eifach Owaassa, mìt
Brot, Spack, Kaas, Nussa
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Le vin bourru (ou tout simplement le
« Nouveau ») est une spécialité que l’on boit en automne. C’est un
moût de raisin de la dernière vendange qui commence à fermenter. Le vin
bourru « prend un goût de levure », c’est-à-dire que le jus est
trouble, gazeux, et il contient un peu d’alcool. L’une des particularités du
vin nouveau est que la bouteille n’est pas fermée : on laisse toujours
un petit trou dans la capsule pour que le gaz de la fermentation puisse
s’échapper. Traditionnellement, on boit le vin nouveau en octobre, lors d’un
simple repas du soir, avec du pain, du lard, du fromage et des noix
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