Nombre total de pages vues

jeudi 17 février 2000

4.Quelques statistiques sur l'entreprise


  • Les entreprises françaises selon l'effectif


Le nombre de personnes travaillant dans une entreprise est un critère qui permet de distinguer:

-la petite entreprise: moins de 50 personnes,

-la moyenne entreprise: de 50 à 500 personnes,

-la grande entreprise: au-dessus de 500 personnes,

-l'entreprise géante: plus de 10 000 personnes.


Répartition des entreprises selon leurs effectifs, en France
Entreprises de :
Nombres d’entreprises
Effectifs salarié
10 000 salariés et plus
                                           %
5 000 salariés et plus
                                           %
500 salariés et plus
                                           %
100 salariés et plus
                                           %
20 salariés et plus
                                           %
10 salariés et plus
                                           %
0 à 9 salariés
                                          %   
Total
51

131

2 216
                             0,2
12 647
                              0,9
70 347
                              5,1
123 732
                              8,9
1 263 103
                               91,1
1 386 835
1 875 820
                                16,0
2 412 229
                               20,5
4 927 531
                                41,9
7 025 959
                                59,8
9 339 649
                               79,5
10 067 098
                                85,7
1 679 227
                               14,3
11 746 325


mercredi 16 février 2000

3.L'entreprise comme système

L'entreprise est un système global, finalisé et ouvert sur l'environnement


  • L'entreprise est un système global....

La vision traditionnelle de l'entreprise, ensemble de services juxtaposés est insuffisante pour décrire son fonctionnement dynamique. L'approche systémique permet de définir l'entreprise comme un système global, c'est-à-dire un ensemble d'éléments en interrelation, organisés et coordonnés.

Les trois pôles principaux de l'entreprise: produire, vendre, financer, constituent les trois sous-systèmes interdépendants à coordonner.



Pour bien comprendre cette notion de système, un parallèle entre l'entrerprise et l'organisme humain peut être fait.



  • Et ouvert sur l'environnement 


Aucune entreprise ne peut vivre de façon isolée. Elle a besoin de son environnement économique en amont et en aval. L'entreprise est donc un système dynamique qui évolue avec l'environnement.

  • En définitive


L'entreprise est un système ouvert sur un environnement incertain, finalisé, dont les quatre caractéristiques essentielles sont: production, échange, autonomie, multiplicité de partenaires (salariés, actionnaires, clients....).

mardi 15 février 2000

2.L'entreprise comme organisation (définition contemporaine de l'entreprise)

La première approche définit l'entreprise comme une unité de production et un acteur économique. Une autre approche insiste sur l'aspect organisationnel: l'entreprise est alors définie comme une organisation autonome en mouvement dans un environnement incertain.


  • L'entreprise est une organisation....

C'est un groupe social, réunissant des individus ayant un mêm objectif, structuré, hiérarchisé, durable, qui essaie de rationaliser ses choix pour assurer sa survie (couvrir les coûts et si possible dégager des bénéfices). Il faut noter ici l'importance du facteur humain dans l'entreprise.


  • Autonome....

Elle est libre de ses décisions et de sa gestion. L'organisation doit lui permettre de coordonner, dans le temps et l'espace, toutes ses activités grâce à un plan élaboré a priori et suivi. Cette coordination se fait en fonction de ses politiques, fixées d'après ses objectifs.


  • En mouvement dans un environnement incertain

L'entreprise doit s'adapter aux changements continuels de ses clients, concurrents, fournisseurs, techniques, etc..., et donc l'organisation doit être apte à modifier ses structures et ses décisions pour survivre. Souplesse et rapidité d'adaptation sont essentielles à l'entreprise contemporaine.


  • En résumé

L'entreprise est une organisation qui réunit et coordonne l'action de plusieurs facteurs (hommes, travail, capital) pour exercer des activités de transformation afin de créer des biens et des services destinés à la vente sur des marchés.


lundi 14 février 2000

1.L'entreprise comme unité de production (définition classique de l'entreprise)

L'entreprise système


  • L'entreprise est une unité de production

C'est dans l'entreprise que se réalise la production des biens et des services.

Pour produire un bien, toute entreprise doit combiner et transformer des facteurs de production très divers selon une procédure précise que l'on nomme cycle d'exploitation.

L'entreprise a donc essentiellement une activité de transformation.



Mais la production n'est pas l'objectif final de l'entreprise. Elle cherche à vendre sa production.

L'entreprise est au centre de l'activité économique

L'entreprise représente un pôle primordial du circuit économique car elle est en relation avec tous les acteurs de l'activité économique. Elle réalise des échanges avec les autres entreprises (fournisseurs, les ménages (clients), l'Etat (impôts), les administrations et les pays étrangers.

dimanche 13 février 2000

II.Economie entreprise

L'entreprise système

1.L'entreprise comme unité de production 
2.L'entreprise comme organisation
3.L'entreprise comme système
4.Quelques statistiques sur l'entreprise
5.Les classifications des entreprises
6.Les flux économiques de l'entreprise
7.L'environnement de l'entreprise
8.Les marchés de l'entreprise
9.Les fonctions de l'entreprise
10.Les structures de l'entreprise

Action commerciale

11.Le sous-système commercial et les objectifs de la politique commerciale
12.La connaissance du marché
13.Le produit
14.Le prix
15.La publicité et la promotion
16.La distribution
17.Le plan de marchéage

Approvisionnement

18.Décision et processus d'achat
19.La gestion des stocks

Production

20.Le sous-système production
21. Les évolutions dans la production
22.L'organisation du travail
23.L'entreprise et les coûts

Gestion financière

24.Le sous-système financier et les besoins de financement
25.Le financement des immobilisations
26.Le financement de l'exploitation
27.La gestion financière

Relations sociales

28.Le sous-système personnel et les objectifs de la gestion des ressources humaines
29.L'administration du personnel
30.Les relations sociales
31.Information et communication

Pilotage

32.Définition et modes de pilotage
33.Le processus de décision
34.Le système d'information
35.Un outil d'aide à la décision: l'informatique

La stratégie de l'entreprise

36.Stratégie, politique et tactique 
37.Finalités et objectifs
38.Les types de stratégie
39.Le choix d'une stratégie
40.Plans et budgets
41.L'entreprise et l'investissement
42.L'entreprise et l'innovation

L'entreprise en évolution

43.La concentration
44.Les modes de concentration
45.Les conséquences de la concentration
46.La croissance de l'entreprise
47.Les modes de croissance
48.Les effets de la croissance
49.L'entreprise multinationale
50.Les petites et moyennes entreprises
51.Le secteur public
52.La création d'entreprise
53.La mortalité des entreprises

Entreprise et économie nationale

54.Les mutations économiques
55.Les mutations technologiques





samedi 12 février 2000

70.Le système monétaire européen


  • La création du système monétaire européen

Pour répondre aux problèmes monétaires suscités par les échanges économiques communautaires, les pays de la CEE ont mis en place un système monétaire européen qui repose sur les principes suivants.


  • Une unité monétaire commune

L'ECU (European Currency Unit) est l'unité de compte du SME calculée chaque jour sur la base d'un panier des monnaies de la CEE assorties chacune d'un coefficient qui dépend du PNB et du commerce intra-européen des pays.


  • Un système de parités stables

Chaque monnaie a un cours dit "cours pivot" par rapport à l'ECU, et donc un cours par rapport à l'ensemble des autres monnaies européennes. Les banques centrales doivent intervenir chaque fois que la monnaie nationale s'écarte de plus de 2,25% des autres monnaies.


  • Des parités néanmoins ajustables

Les nations sont toutefois autorisées à dévaluer ou réévaluer leur monnaie. Les taux de change sont donc ajustables si la situation économique du pays le justifie.


  • Un fonds communautaire

Le FECOM (Fonds européen de coopération monétaire) reçoit 20% des réserves en or et en devises des Etats-membres en échanges d'Ecus qui font ainsi leur entrée dans le bilan des banques centrales.

Il accorde un crédit aux pays dont la monnaie baisse et dont les réserves nationales sont insuffisantes pour contrecarrer cette baisse. Il intervient donc également sur le marché des changes quand les banques centrales n'ont plus les moyens d'agir.

vendredi 11 février 2000

69.Le système monétaire international depuis 1945


  • Le rôle du Fonds Monétaire International


Le FMI a été crée en 1945 par les accords de Bretton Woods. Il constitue l'organe principal du SMI, et compte plus de 140 membres. Les principes qui le fondent ont connu un certain nombre d'évolutions.


  • La convertibilité du dollar en or


Au départ, le dollar était défini par rapport à l'or au cours de 35$ l'once. Cette convertibilité en or a posé des problèmes quand certains pays ont commencé à échanger massivement leurs dollars contre de l'or américain. Depuis 1971, elle a donc été supprimée, et la référence à l'or est maintenant abandonnée.


  • Les parités entre monnaies


En 1945, le SMI a été conçu comme un système de parités fixes. Les banques centrales étaient tenues d'intervenir sur le marché des changes dès que le cours de leur monnaie de +-1% par rapport au dollar. Actuellement, les changes sont flottants, et les cours fluctuent librement.


  • Le règlement des déficits des paiements


Le système instauré en 1945 n'a pas évolué: chaque pays a versé une somme appelée quota dans une caisse commune. Si le solde de ses paiements est déficitaire, il peut y puiser à concurrence de 125% du quota versé.


  • La création des droits de tirage spéciaux (DTS)


Les DTS sont un moyen de paiement dont la création a été rendue indispensable par l'insuffisance des liquidités internationales permettant de régler les soldes déficitaires des paiements. Ce n'est pas véritablement une monnaie, mais le droit d'obtenir auprès du FMI des sommes dont 15% seulement auront à être remboursées.

jeudi 10 février 2000

68.Le système monétaire international


  • Le rôle d'un système monétaire international

Un système monétaire international (SMI) est l'ensemble des règles et institutions visant à organiser et à contrôler les échanges monétaires internationaux. Il prévoit:

-les instruments monétaires internationaux à utiliser,

-les modalités de variation des taux de change des monnaies.


  • Faciliter le développement du commerce mondial

Ceci implique l'existence:

-de taux de change les plus stables possibles,

-de monnaies convertibles,

-d'un instrument de paiement international commun aux banques centrales et aux banques privées.


  • Permettre le financement des déficits

Le SMI doit proposer des procédures qui permettent de financer les déficits des paiements extérieurs des pays en utilisant les liquidités internationales en vigueur.


  • Garantir l'indépendance économique d'un pays

Il faut que les politiques économiques nationales restent du seul ressort des Etats et ne soient pas infléchies par la volonté d'instances internationales.


  • Réduire les déséquilibres mondiaux

Ceci n'est pas toujours compatible avec les points précédents. En effet, la réduction des inégalités de développement suppose bien souvent:

-un certain protectionnisme,

-des ajustements des taux de change,

-des actions sur l'économie nationale imposées par l'extérieur, car liées à des déséquilibres extérieurs.

mercredi 9 février 2000

67.Les modifications de parité d'évaluation et réévaluation


  • La réévaluation

Elle se traduit par une augmentation du taux de change de la monnaie considérée vis-à-vis de toutes les autres monnaies.


  • La dévaluation

C'est l'opération inverse: le taux de change de la monnaie considérée diminue. Elle perd de sa valeur.


  • La dévaluation défensive

La dévaluation est défensive quand les pouvoirs publics entérinent simplement la fluctuation à la baisse de la monnaie.


  • La dévaluation offensive 

Voulue par les pouvoirs publics, la dévaluation offensive est une politique destinée à favoriser les exportations (la valeur en devises des produits nationaux diminue) et à freiner les importations (le prix des produits étrangers augmentent sur le marché national). La conséquence attendue est donc un redressement de la balance commerciale. Mais cet objectif ne peut être atteint que sous certaines conditions.


  • Les conditions de réussite d'une dévaluation offensive

-La demande étrangère doit être élastique par rapport aux prix, c'est-à-dire augmenter quand les prix diminuent.

-Les structures productives nationales doivent être en mesure de répondre à une demande étrangère accrue, et les structures commerciales doivent être adaptées aux marchés d'exportations.

-Les importations nationales doivent être compressibles, c'est-à-dire pouvoir diminuer suffisamment pour compenser leur augmentation de coût.

-Des mesures économiques restrictives doivent accompagner la dévaluation car l'augmentation du coût des importations peut être source d'inflation.

mardi 8 février 2000

66.Les échanges de monnaies nationales


  • Le taux de change

Le change est l'opération qui consiste à acquérir une monnaie en échange d'une autre. La valeur d'une monnaie par rapport à une autre est le taux de change.


  • Les différents systèmes de changes

-Le système de change fixe: chaque monnaie s'achète contre une autre à un taux de change fixe, ou variable dans une très faible marge.

-Le système de change flottant: la valeur d'une monnaie par rapport à une autre fluctue suivant les lois de l'offre et de la demande. Le taux de change augmente donc chaque fois que les quantités demandées sont supérieures aux quantités offertes. L'augmentation du taux de change (prix de cette monnaie) permet précisément d'équilibrer offre et demande.


  • La convertibilité

-La convertibilité est interne si les agents économiques nationaux résidant dans le pays peuvent l'échanger contre une monnaie étrangère.

-La convertibilité est externe si les agents étrangers peuvent l'acquérir librement et la vendre à leur gré.

-La convertibilité est totale si elle est interne et externe.


  • Le contrôle des changes

La convertibilité est limitée quand il existe un contrôle des changes: Les agents économiques ne peuvent pas emporter à l'étranger autant de monnaie nationale qu'ils le souhaitent et l'acquisition de devises est strictement contrôlée.

lundi 7 février 2000

65.La balance des paiements

Règlements internationaux

  • La balance commerciale

Elle comptabilise les importations et les exportations de biens matériels


  • La balance des "invisibles"

Elle prend en compte les transactions ne portant pas sur des biens matériels. Elle enregistre, d'une part, les dépenses des touristes français à l'étranger, les achats de brevets, les services payés aux sociétés étrangères, les salaires rapatriés des travailleurs immigrés, et les dons et aides. D'autre part elle tient compte, bien entendu, des flux inverses en provenance de l'étranger.


  • La balance des transactions courantes

L'addition de la Balance Commerciale et de la Balance des Invisibles constitue la Balance des Transactions courantes. Cette dernière recense donc l'ensemble des flux de biens et services entre le pays considéré et l'étranger.


  • La balance des mouvements de capitaux

Il faut distinguer:

-la balance des capitaux à long terme, qui recense notamment les investissements et les prises de participations à l'étranger ou en provenance de l'étranger,

-la balance des capitaux à court terme, qui enregistre les dépôts à vue, ou encore les crédits commerciaux.


  • La balance des paiements

Le solde des balances des transactions courantes et des capitaux indique l'excédent ou le déficit extérieur du pays.
Dans tous les cas, ce solde détermine un ultime mouvement de capitaux, vers l'extérieur en cas de déficit, ou dans le pays en cas d'excédent. Ce mouvement s'appelle variation de la positon monétaire.La balance des paiements, qui recense tous les mouvements précédents, est donc toujours équilibrée.
  

dimanche 6 février 2000

64.La communauté économique européenne (CEE)


  • Le Traité de Rome

Signé en 1957, il fonde la Communauté Européenne. En 1985, les pays membres sont: RFA, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays Bas,(1957), Royaume-Uni, Irlande et Danemark (1973), Grèce (1981). Intégration de l'Espagne et du Portugal le 1er janvier 1986.


  • La CEE: union douanière

L'union douanière a été mise en place progressivement et n'est pas totalement achevée. Elle présente deux aspects principaux:

-une politique douanière commune à l'égard des pays tiers (importations frappées d'une taxe: tarif extérieur commun),

-l'absence de barrières douanières à l'intérieur de la Communauté. Elle devient de ce fait un véritable marché intérieur.


  • La politique agricole commune

Elle repose sur la libre circulation des produits à l'intérieur de la Communauté et sur la fixation d'un prix unique pour les produits agricoles. Ses objectifs sont d'assurer un niveau de vie minimum aux agriculteurs, et de stabiliser les prix agricoles, très dépendants des fluctuations des marchés mondiaux.


  • Des tentatives de politique industrielle commune

La politique industrielle commune présente quatre volets majeurs:

-une politique commune de la concurrence interdisant les ententes et les abus de position dominante,

-des actions dans certains secteurs, comme la sidérurgie,

-des accords avec des pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) destinés à garantir l'approvisionnement en matières premières de la CEE,

-une coopération dans le domaine de la recherche (Ariane en est issue).

samedi 5 février 2000

63.Le libre-échange sous l'impulsion du GATT


  • Qu'est-ce que le GATT?

Le GATT est un ensemble d'accords. Il signifie littéralement "Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce". Cet accord a été signé à Genève en 1947 par la plupart des Etats, à l'exception des pays de l'Est.


  • Les principes généraux du GATT

Ils sont au nombre de trois:

-le principe de non discrimination ou clause de la nation la plus favorisée: Si un pays accorde à une nation des avantages commerciaux, il doit les étendre à toutes les autres,

-le principe de suppression des restrictions d'importation. Les contingentements sont interdits,

-le principe de la rédaction des tarifs douaniers. Les droits de douane doivent être progressivement réduits entre les pays. Ce processus n'est pas encore arrivé à terme.


  • Les dérogations à ces principes

Ces dernières années, ces principes ont été adaptés. Des clauses de sauvegarde permettent aux nations dont l'économie est menacée par la concurrence étrangère de rétablir provisoirement des contingentements.


  • La contestation du GATT

Elle est essentiellement le fait des PVD. Les partisans d'un développement auto-centré considèrent que l'échange mondial ne doit pas se faire sur la base de ces principes. Au contraire:

-l'échange doit se faire en priorité entre nations de niveaux de développement comparables,

-la demande intérieure doit être satisfaite d'abord, les exportations portant, pour leur part, sur des produits pour lesquels les marchés internes sont saturés.
 

vendredi 4 février 2000

62.L'attitude des Etats par rapport à l'échange


  • Des insertions différentes dans le commerce mondial

Les Etats adoptent, face à l'échange mondial, des positions politiques variées qui se traduisent par différentes modalités d'insertion dans les échanges mondiaux.


  • L'isolement total: l'autarcie

L'autarcie est une situation de suppression totale des échanges avec l'étranger.


  • Des échanges sous condition: le protectionnisme

Le protectionnisme traduit une volonté de limiter les échanges pour protéger les industries nationales qui ne seraient pas en mesure de soutenir la concurrence étrangère: industries naissantes, industries peu compétitives mais stratégiquement importantes comme celles qui produisent pour la défense nationale.

La protection s'effectue grâce à des contingentements (limitant par des quotas les importations de certains produits) et des droits de douane (pénalisant les importations en augmentant leurs prix).


  • La liberté du commerce: le libre échangisme

Le libre échangisme repose sur la volonté de faire jouer pleinement la concurrence étrangère pour que le consommateur puisse trouver et acquérir les produits au meilleur marché.


  • L'évolution des attitudes face à l'échange mondial

La période qui va de la Deuxième Guerre mondiale aux années 1970 est caractérisée par un développement prononcé du libéralisme. A l'heure actuelle, la crise et les difficultés de beaucoup de pays développés, conduisent à l'apparition d'un protectionnisme déguisé (réglementation et normes très pointilleuses, difficultés administratives à l'importation).

jeudi 3 février 2000

61.La mesure de l'échange international


  • Le volume des échanges internationaux

Le volume total des échanges internationaux a presque atteint 2 000 milliards de dollars en 1981, soit quatre fois le PNB de la France. Les échanges entre pays développés restent prépondérants mais leur part tend à diminuer.


  • L'ouverture d'un pays au commerce international

Elle est mesurée par le rapport Exportations/PIB. Plus le rapport est élevé, plus le pays est intégré dans le commerce mondial. Des pays élevé, plus le pays est intégré dans le commerce mondial. Des pays comme les Etats-Unis ou le Japon ont des degrés d'ouverture beaucoup plus faibles que la France ou l'Allemagne, car leur marché intérieur absorbe la plus grande de la production. De ce fait, ils sont moins dépendants que la France ou l'Allemagne de leurs marchés extérieurs.


  • L'équilibre extérieur d'un pays

Le rapport Exportations/Importations mesure le taux de couverture des importations par les exportations. Il peut être calculé par pays, par groupe de pays, ou par produit pour un même pays. Au niveau des groupes de pays, on constate que:

-les pays développés couvrent globalement leurs importations à 100%,

-les pays producteurs de pétrole ont un fort excédent,

-les PVD non pétroliers ont un fort déficit.


  • Les termes de l'échange pour un pays

Les termes de l'échange peuvent être appréciés à travers le rapport établi entre les indices de prix à l'exportation et les indices de prix à l'importation. Ils se dégradent quand l'évolution des prix est telle que pour payer un volume constant d'importations, il faut exporter une quantité croissante de biens. Jusqu'en 1973, ils ont évolué plus favorablement pour les pays développés que pour les PVD. Depuis 1973, ils se dégradent pour tous les pays sauf ceux de l'OPEP.

mercredi 2 février 2000

60.Les échanges internationaux

L'échange mondial


  • La croissance des échanges internationaux

Depuis la révolution industrielle, et particulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale, les échanges internationaux sont en constante progression. Ils prennent quatre formes principales. 


  • Les échanges de biens et services

Les nations ne possèdent pas l'ensemble des matières premières qu'elles utilisent et ne fabriquent pas l'ensemble des biens et services dont elles ont besoin. Il y a donc circulation de biens (matières premières énergétiques et minérales, produits agricoles et industriels) et échanges de services (assurances, transports....).


  • Les mouvements des hommes

-Migrations définitives, par exemple celles qui ont peuplé le continent américain aux XIXe et XXe siècles,

-Migrations temporaires, qui sont le fait de travailleurs frontaliers, de travailleurs immigrés, d touristes....


  • Les transferts de technologie: brevets et licences

Un brevet est un titre délivré à un inventeur pour lui assurer l'exploitation exclusive de son invention pendant un certain temps. Un contrat de licence autorise l'exploitation onéreuse d'un brevet. L'un et l'autre peuvent être cédés, notamment à l'étranger, et sont rémunérés par des redevances. Ces redevances représentent une part croissance des recettes des firmes multinationales et des échanges internationaux.


  • La circulation des capitaux

-Contrepartie des mouvements précédents de biens, de services, d'hommes, de brevets (règlement des achats de biens et services, ou de redevances, salaires des émigrés....),

-Investissements directs de capitaux à l'étranger.

mardi 1 février 2000

59.La lutte contre le sous-développement


  • Les stratégies de développement

Il en existe deux grands types: les stratégies "extraverties", fondées sur le commerce extérieur, et les stratégies autocentrées, fondées sur le développement des ressources propres des PVD. Toute lutte contre le sous-développement passe en fait par une voie médiane et use des politiques suivantes.


  • La restructuration de l'agriculture

Le développement de l'agriculture ne peut pas se fonder uniquement sur les cultures d'exportation, sources de dépendance. il doit viser la satisfaction des besoins locaux, et une modernisation progressive à la mesure de l'évolution des mentalités.


  • La mise en place d'industries industrialisantes

Pour constituer leur secteur industriel, les PVD ont intérêt à promouvoir l'implantation d'industries qui en induisent d'autres en aval, et nécessitent la naissance d'industries annexes. Le pétrole en est une.


  • La levée de la contrainte extérieure

Trois voies sont ouvertes aux PVD pour améliorer le solde de leurs échanges extérieurs:

-la promotion d'exportations: augmenter les exportations (matières premières) pour financer la création d'une industrie,

-la substitution d'importations: importer des machines plutôt que des biens manufacturés, et produire sur place,

-la substitution d'exportations: exporter des produits transformés plutôt que des matières premières dont les prix fluctuent.


  • La prise en compte de la dimension sociale et culturelle

Le développement doit aussi être social et culturel. Les mentalités peuvent évoluer, mais lentement et progressivement.

lundi 31 janvier 2000

58.Les causes du sous-développement


  • Les causes naturelles

.Pauvreté en ressources naturelles. Les PVD ne produisent qu'un tiers des matières premières mondiales, et beaucoup d'entre eux n'ont pas de ressources énergétiques.

.Climat. Les zones tropicales et équatoriales sont peu favorables au développement de l'agriculture.

.Surpopulation. Les PVD ont des taux de croissance démographique supérieurs aux taux de croissance économique.


  • Les causes socioculturelles

Les PVD n'ont ni le niveau de savoir (ni parfois la volonté de l'atteindre) ni les mentalités qui leur permettraient d'assimiler les technologies indispensables à leur développement.


  • Les causes économiques

D'un côté, les PVD ont fondamentalement besoin des pays industrialisés pour se développer. Mais par ailleurs, les rapports qui s'instaurent de ce fait constituent autant de relations de dépendance qui freinent le développement plus qu'elles en le favorisent:

.dépendance à l'égard des marchés mondiaux. Les PVD n'ont pas la maîtrise de leurs marchés, ni surtout de leurs prix, régis par la demande des pays industrialisés.

.dépendance à l'égard des sociétés étrangères installées sur leurs territoires dont les profits sont rapatriés dans leurs pays d'origine et non pas réinvestis sur place.

.dépendance à l'égard des sources de financement internationales. Les PVD ont besoin de devises pour financer les importations de technologie ou de produits manufacturés. Or l'obtention de ces devises est souvent assortie de conditions économiques peu favorables. Le FMI, par exemple, accorde parfois des prêts à la condition qu'une politique d'austérité soit suivie pour assainir l'économie.

dimanche 30 janvier 2000

57.Quelques caratères économiques et sociaux du sous-développement


  • Sous-nutrition et malnutrition

La sous-nutrition est l'état d'une personne dont la ration alimentaire est inférieure à 2 500 calories/jour. Or les deux tiers de l'humanité n'atteignent pas cette ration minimale.

La malnutrition correspond au déséquilibre de la ration alimentaire (trop de glucides, manque de protéines, absence de vitamines....).


  • Faiblesse du taux d'alphabétisation

Elle s'explique par l'insuffisance des équipements scolaires, la faiblesse du revenu, etc...mais ce taux tend à croître actuellement.


  • Précarité de la situation sanitaire

En dépit de progrès récents, les règles d'hygiène sont peu respectées, et le nombre d'habitants par médecin reste élevé.


  • Une main-d'oeuvre mal répartie et peu qualifiée

Majeure partie de la population active constituée d'agriculteurs à productivité très faible. Employés du tertiaire en nombre excessif (administration étatique hypertrophiée). Main-d'oeuvre industrielle peu nombreuse et sans qualification.


  • Juxtaposition de deux types d'agriculture opposés

L'agriculture des PVD est scindée en petites exploitations produisant pour les besoins locaux, et en grandes exploitations consacrées aux produits d'exportation. Les techniques modernes utilisées dans ces dernières ne sont guère transférables aux petites exploitations.


  • Déconnexion entre les secteurs industriels

Les activités minières se développent plus vite que les industries de transformation, en produisant le plus souvent pour l'étranger.

samedi 29 janvier 2000

56.La terminologie du développement

Le sous-développement


  • Des termes variés pour désigner les pays "moins développés".

Il existe des termes nombreux pour désigner une même réalité: des pays qui ont un niveau et un processus de développement différents du nôtre. Chacun insiste sur un aspect particulier du phénomène.


  • Pays sous-développés

Ce terme met en valeur l'infériorité de la situation économique et sociale d'un pays par rapport à celle de la civilisation occidentale.


  • Pays en voie de développement (PVD)

Cette expression souligne l'existence d'un processus en marche


  • Pays moins avancés (PMA)

Ces pays sont ceux qui ont le plus de difficultés parmi les PVD


  • Pays semi-industrialisés

Ces pays ont réalisé un décollage significatif de leur industrie. L'agriculture y reste néanmoins dominante (Chine, Egypte....).


  • Nouveaux pays industrialisés

Ce sont les PVD les plus développés dans le domaine économique, mais pas nécessairement dans le domaine social.


  • Le Tiers-Monde

Cette notion, plus politique, rend compte de la recherche par les PVD d'une "troisième voie" entre capitalisme et socialisme.


  • Pays périphériques

Pour les économistes marxistes, les pays développés constituent le centre de l'économie mondiale. Les pays périphériques en dépendent. En effet, les échanges mondiaux se font au profit du centre, ce qui bloque la croissance du reste du monde. Le sous-développement est ainsi conçu comme le produit du développement du centre, et non pas comme un stade antérieur au développement.

vendredi 28 janvier 2000

55.Les explications de la crise actuelle


  • La spécificité de la crise actuelle

La crise actuelle est caractérisée-comme toutes les crises-par une stagnation de l'activité, donc une montée du chômage. Ce qui en fait la spécificité, c'est la coexistence de la stagnation et de l'inflation (désignée parfois sous le terme de stagflation).


  • L'explication conjoncturelle: le problème pétrolier

Les chocs pétroliers (1974 et 1979) auraient entraîné:

-un effet inflationniste: hausse du coût des dérivés pétroliers (fuel, essence, huile...), des matières plastiques, de l'électricité (centrales au fuel), donc des coûts de production et des prix des entreprises,

-un effet récessif: augmentation du prix des importations d'énergie réduisant d'autant le revenu national, donc la capacité d'investissement des firmes, et les possibilités de consommation des ménages.


  • Une explication structurelle de la crise:

.La perte du goût d'innover explique la stagnation. En effet, les investissements se font de préférence dans des secteurs anciens, à taux de croissance faible, et ceci, aux dépens de secteurs innovateurs (électronique, biotechnologies, automatique....) caractérisés par un risque élevé mais également par un taux de croissance potentiel élevé.

.Du fait de la stagnation, les entreprises rencontrent des difficultés qui tendent à se résoudre systématiquement par des hausses de prix plutôt que par une réorientation de l'activité. Des problèmes, comme la stagnation du chiffre d'affaires, ou la sous-utilisation des équipements (coûts fixes étalés sur des séries insuffisantes) trouvent leur solution dans la hausse des prix de vente.

.Les revendications salariales (alignement des hausses de salaires sur le coût de la vie) contribuent encore à entretenir l'inflation.

jeudi 27 janvier 2000

54.La crise économique des années trente


  • A l'origine, une crise boursière américaine

Les années vingt sont aux Etats-Unis une période d'intense activité boursière. Un écart apparaît entre le cours artificiellement élevé des actions et l'activité économique réelle. Le 24 octobre 1929, des ventes massives d'actions provoquent une crise boursière retentissante. La chute des cours est à l'origine de multiples faillites et d'une véritable crise financière.


  • L'internationalisation de la crise financière

A la suite de la Première Guerre mondiale, les banques américaines avaient prêté des sommes considérables à l'étranger. Avec la crise, elles rapatrient massivement leurs capitaux. Les banques autrichiennes, allemandes et, dans une moindre mesure, anglaises sont également touchées et les faillites se multiplient.


  • La crise financière entraîne celle de la production

La crise financière est à l'origine:

-d'une contraction drastique du crédit (faillites bancaires),

-d'une chute des dépenses de consommation (les particuliers qui ont perdu leur patrimoine dans la crise boursière adoptent des comportements de précaution),

-d'un climat d'incertitude généralisée.

Ces facteurs se conjuguent pour entraîner la chute de la production et des investissements des entreprises. La production américaine diminue de moitié entre 1929 et 1933. En Europe, le phénomène est semblable, mais d'une moindre ampleur.


  • La dimension sociale de la crise: le chômage

Fin 1932, les Etats-Unis comptent près de 23 millions de chômeurs. L'Europe, environ 7 millions. Le développement du chômage a pour effet de réduire encore le volume de la consommation, établissant alors une situation durable de sous-activité.
  

mercredi 26 janvier 2000

53.Les crises économiques


  • La crise: définition et caractéristiques

Une crise est une période de réduction brutale de l'activité économique. Elle s'accompagne en général d'inflation et de chômage.


  • Pour les premiers économistes classiques, la crise n'existe pas.

En effet, "l'offre crée sa propre demande" et toute production de valeur entraîne la distribution de revenus d'un montant équivalent. Ce qui est produit peut donc toujours être acheté. Dans cette perspective, une situation de crise durable et généralisée est impossible.


  • Les crises cycliques des économistes libéraux

Face aux nombreuses crises du XIXe siècle, les libéraux intègrent la notion de crise dans leurs théories. Ce sont des crises cycliques qui réapparaissent tous les huit ans environ et ne durent pas. Elles permettent l'élimination des entreprises les moins compétitives et débouchent rapidement sur un nouvel équilibre.


  • La crise: une situation durable de sous-emploi chez Keynes.

Pour Keynes, "le pouvoir d'achat ne se confond pas avec le vouloir d'achat". Si les agents épargnent beaucoup, la demande peut être insuffisante par rapport à la production. Dans ce cas, la production faiblit et une situation durable de sous-emploi apparaît, il y a chômage (sous-emploi des hommes) et surcapacité de production (sous-utilisation du matériel productif).


  • La crise: produit de l'exploitation du prolétariat chez Marx

Pour Marx, la classe capitaliste réduit au minimum vital le salaire ouvrier. La consommation du prolétariat se trouve donc limitée tandis que celle des capitalistes n'est pas extensible à l'infini. Il en résulte une situation inéluctable de crise issue de l'inégale distribution des revenus.
 

mardi 25 janvier 2000

52.Niveau de vie et genre de vie


  • Le niveau de vie: une notion quantitative


Le niveau de vie est apprécié au travers de la quantité de biens que l'on peut se procurer avec son revenu (consommation annuelle de viande, de vêtements, de leçons de piano....).


  • La mesure du niveau de vie


Elle s'opère au moyen d'indicateurs:

-homogènes, exprimés en monnaie et ramenés à la moyenne individuelle (PNB ou revenu par tête, consommation par tête....),

-diversifiés, exprimés en unités physiques (nombre de téléviseurs ou d'automobiles par personne, nombre de personnes par pièce habitée....).


  • Le genre de vie: une notion qualitative


Le genre de vie désigne les éléments qualitatifs qui ne peuvent s'évaluer en monnaie, mais qui influent beaucoup sur la satisfaction des besoins (durée du travail, qualité de l'environnement, état des rapports sociaux....).


  • Croissance et niveau de vie


L'élévation du revenu s'accompagne toujours d'avantages sur le niveau de vie:augmentation du pouvoir d'achat, allongement de l'espérance de vie, amélioration de la qualité de l'alimentation....


  • Croissance et genre de vie


A l'heure actuelle, dans les pays développés, la croissance qui a rendu possible la satisfaction des besoins essentiels (niveau de vie) tend à s'accompagner de plus en plus d'inconvénients sur le genre de vie (sacrifice de l'environnement, congestion des villes, délinquance, îlots de pauvreté...). C'est pourquoi certaines voix s'élèvent pour recommander une croissance plus qualitative.
  

lundi 24 janvier 2000

51.Les étapes du développement


  • Les thèse de l'économiste américain W.Rostow

L'économiste Rostow a mis en évidence les phases de développement d'une économie. Toutes les sociétés passent par chacune des cinq phases suivantes.


  • La société traditionnelle


C'est le stade antérieur au développement. L'agriculture est dominante, le progrès technique quasiment inexistant, la productivité faible et les résistances au changement élevées.


  • Les conditions préalables au démarrage

Elles sont réunies quand les résistances au changement font place à une volonté de développement. Des moyens de communication apparaissent, les échanges croissent et quelques investissements commencent à porter leurs fruits.


  • Le démarrage

C'est la période du renversement définitif des obstacles et résistances au changement. De nouvelles techniques se diffusent, la productivité agricole augmente, quelques industries se créent et les investissements croissent à un rythme élevé (plus de 10% l'an).


  • Le marché à la maturité

Ce stade est atteint environ 60 ans après le démarrage. L'économie se développe à une cadence régulière en faisant appel aux technologies modernes. Les industries de la période de démarrage commencent à plafonner, alors que de nouveaux secteurs se créent.


  • L'ère de la consommation de masse

C'est la phase ultime du développement. Tous les pays dits industrialisés l'ont atteinte. Elle se caractérise par l'importance de la production de biens de consommation durable et par l'existence d'un secteur tertiaire développé.

dimanche 23 janvier 2000

50.Que mesure le P.N.B.?


  • Le P.N.B.: outil de la mesure de la croissance et du développement?

Comme croissance et développement vont généralement de pair, ils sont appréciés à l'aide du même agrégat: le PNB. Cet agrégat est plus approprié que le PIB car il mesure la production des agents d'une nationalité donnée et non pas, comme le PIB, la production des agents d'une nationalité donnée et non pas, comme le PIB, la production des agents implantés sur le territoire du pays concerné. Il présente néanmoins des imperfections.


  •  Le PNB ignore les services rendus gratuitement

En effet, les travaux ménagers effectués dans la cellule familiale (cuisine, ménage, bricolage, construction, petits travaux agricoles....) ne sont pas comptabilisés, alors que le travail salarié des aides ménagères, des maçons, des ouvriers agricoles l'est. De ce fait, le P.N.B. sous-estime largement le niveau de vie des PVD.


  • Le PNB tient compte des dépenses contreproductives

Un embouteillage, en augmentant les dépenses de carburant, accroît le PNB. De même un pays utilisant des tôles d'acier exagérément épaisses pour fabriquer des automobiles comme c'est le cas de certains pays de l'Est.


  • Le PNB peut poser des problèmes d'évaluation monétaire

Le PNB d'un pays est toujours calculé en monnaie nationale. En cas de réévaluation ou de dévaluation de cette monnaie, le PNB reste constant, mais il varie en conséquence s'il est converti en devise internationale. Ainsi le PNB de la Suisse, constant depuis une dizaine d'années, s'accroît sans cesse quand il est calculé en francs français.


  • Le PNB ignore le patrimoine accumulé

Deux pays à PNB égaux peuvent avoir des niveaux de vie très différents. En effet, le PNB ne tient pas compte de l'infrastructure sociale accumulée (voies ferrées, maisons, égouts....). Il mesure simplement la valeur qui est en train de se créer.

samedi 22 janvier 2000

49.Le développement


  • Le développement se juge au niveau des structures

Le développement est un processus de transformation des structures de l'économie. Les principales sont la structure de la consommation (répartition des dépenses des ménages entre biens alimentaires, manufacturés, biens de luxe ou services), la structure de la production (importante relative des différents secteurs et la concentration des entreprises) et la structure de la population active (sa répartition entre les secteurs: agriculture, industrie, services).


  • Développement n'est pas synonyme de croissance

En général, ils vont de pair. Mais il peut y avoir croissance sans développement. Une entreprise étrangère implantée dans un PVD augmente toujours son PNB (et donc sa croissance), mais peut n'entretenir aucune relation avec les secteurs d'activité nationaux et donc ne pas contribuer au développement.


  • L'évolution de la structure de la consommation

Quand un pays se développe, la structure de sa consommation évolue. La part des biens alimentaires bon marché (céréales, pain) régresse au profit de biens plus chers (viande), la part des biens manufacturés et des services augmente considérablement.


  • L'évolution de la structure de production

L'industrie, puis les services se développent à côté de l'agriculture. Souvent, une tendance à la concentration apparaît. La taille des entreprises augmente et leur nombre diminue.


  • L'évolution de la structure de la population active

Dans un premier temps, la main-d'oeuvre agricole, libérée par l'augmentation de la productivité agricole va s'employer dans l'industrie. Puis une évolution similaire de la productivité dans l'industrie autorise un nouveau transfert de population vers les services.