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samedi 8 avril 2000

L'entreprise

Une entreprise est une organisation ou une unité institutionnelle, mue par un projet décliné en stratégie ou en politiques et plans d'action, dont le but est de produire et de fournir des biens ou des services à destination d'un ensemble de clients ou usagers.

Pour ce faire:

.l'entreprise s'organise, fait appel, mobilise et consomme des ressources (matérielles, humaines, financières, immatérielles, et informationnelles),

.l'entreprise exerce son activité dans le cadre d'un contexte précis auquel elle doit s'adapter: un environnement plus ou moins concurrentiel, une filière technico-économique caractérisée par un état de l'art, un cadre socio-culturel et règlementaire spécifique,

.l'entreprise peut se donner comme objectif de dégager un certain niveau de rentabilité, plus ou moins élevé.

Aucune entreprise ne peut s'exempter de l'équilibre entre le niveau de ses revenus et de ses charges. En cas d'écart déficitaire, celui-ci doit être réduit ou comblé par un apport extérieur (par exemple une subvention d'équilibre) sous peine de non-viabilité et de disparition à plus ou moins brève échéance.

L'entreprise selon l'approche juridique

L'entreprise est une réalité socio-économique (un projet, un lieu de décision et de gestion économique). D'un point de vue juridique, elle n'a stricto sensu aucune consistance ni réalité.

1.Pour exister juridiquement, l'entreprise doit opter pour l'une des formes prévues (entreprise individuelle, EIRL, EURL, société civile ou commerciale, société coopérative, etc...) qu'elle doit revêtir nécessairement pour exister et se développer sur le plan légal.

2.La forme juridique choisie doit faire l'objet d'un enregistrement auprès des autorités compétentes (Registre du commerce et des sociétés, registre des métiers pour les entreprises artisanales, URSSAF pour les professions libérales).

3.Cette forme juridique est associée à une identification distinctive et non ambigüe (en France par exemple, inscription au répertoire SIREN/SIRET).

Lorsqu'il s'agit d'une société, cet enregistrement lui confère la personnalité morale et un statut juridique dont la forme dépend de l'objet social de la société, du nombre des apporteurs de capitaux, du montant des capitaux engagés, ainsi que du cadre législatif et règlementaire en vigueur.

L'exercice de l'activité de l'entreprise peut également faire l'objet d'une autorisation préalable délivrée à titre permanent ou révisable. Là encore dans le cadre des législations en vigueur (exemples des activités de banque, assurance, pharmacie, travail temporaire, etc...)

Les formes juridiques les plus connues qui portent une "entreprise" sont:

.les sociétés: lorsque l'entreprise est portée par plusieurs associés-anonyme, par actions, à responsabilité limitée.

.les associations ou sociétés coopératives: lorsque l'objet social présente certaines caractéristiques (notamment l'absence de but lucratif)

.les structures industrielles: lorsque l'entreprise est portée par un individu seul: auto-entrepreneur, profession libérale, artisan, entreprise individuelle, EURL

L'entreprise selon le point de vue pragmatique de l'entrepreneur

Le concept d'entrepreneur désigne celui qui "entreprend", qui se trouve être à l'origine et concrétise un projet d'"entreprise":

.Sa démarche peut être innovatrice lorsqu'il anticipe un besoin, ou assemble et organise les outils et les compétences nécessaires pour satisfaire de manière inédite ce besoin. Ce type d'"entrepreneur" fait appel à des notions de création et d'innovation", et se distingue donc de celui de chef d'entreprise. Pourtant, ces deux termes bien que relevant de réalités différentes, caractérisent souvent les mêmes personnes: un entrepreneur est un chef d'entreprise, s'il pilote lui-même son projet et un chef d'entreprise peut être qualifié d'"entrepreneur" à raison des objectifs intrinsèques de sa fonction.

.La démarche peut être moins originale et plus conventionnelle lorsque l'entrepreneur considéré porte un projet qui s'inspire fortement voire reproduit ou utilise des modèles d'activité ou d'entreprise déjà existants.

Ce faisant, l'entrepreneur prend le risque que le besoin ne se matérialise pas ou que les moyens qu'il met en place pour le satisfaire se révèlent inadéquats.

Historiquement, l'entrepreneur est un intermédiaire, un courtier en travail: on lui passe des commandes fermes de biens ou de services, il recherche les ouvriers qui vont produire chacun une partie de cette commande et il s'assure de la bonne livraison. Ceci dans un contexte où la division du travail est trop peu marquée, où les ouvriers travaillent à domicile, et disposent de leurs outils et même de leurs machines (métier à tisser par exemple).

Avant la révolution industrielle, un entrepreneur est surtout un "homme-orchestre" capable d'optimiser les besoins en capitaux et les ressources humaines pour mener une activité licite et profitable, les moyens de production et la force de travail n'étant pas encore regroupé au sein d'entreprise.

On retrouve encore au XXIe siècle ce type d'organisation, par exemple, dans l'industrie du transport, les services (ingénierie....) où à côté de grands groupes, des indépendants sont propriétaires de leur outil de travail (par exemple, camions, péniches ou barges) et trouvent leurs donneurs d'ordres par l'intermédiaire de courtiers.

Avec la révolution industrielle, les entrepreneurs changent, ils regroupent des machines sur un même lieu de travail et conservent les mêmes ouvriers longtemps, ce qui donne naissance aux entreprises au sens traditionnel. On voit alors immerger la figure de l'entrepreneur-chef d'entreprise (un exemple connu étant celui d'Henry Ford).

Les entreprises peuvent être calssées selon différents critères:

Classification par secteur économique (déterminé par leur activité principale)

.Secteur primaire: il s'agit de l'extraction des ressources de la terre via l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière ou minière

.Secteur secondaire: il s'agit d'activités liées à la transformation des matières premières issues du secteur primaire (bâtiments et travaux publics, électroménager, aéronautique....)

.Secteur tertiaire: il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie du secteur primaire et secondaire. Il s'agit d'activités marchandes (vente de produit) et d'activités non marchandes (vente de services, non échangeables)

Par delà cette classification classique, des auteurs distinguent un secteur quaternaire (recherche, développement et information).

Classification par taille et impact économique

Selon la définition de la Commission européenne en 2011 les entreprises sont classées comme:

.Micro-entreprise: sous catégorie des TPE définie en France par un chiffre d'affaires inférieur à 81 500€ pour celles réalisant des opérations d'achat-vente et à 32 600€ pour les autres.

.Très petite entreprise (TPE): moins de 10 salariés avec soit un chiffre d'affaire inférieur à 2 millions d'€ par an, soit un total bilan inférieur à 2 millions d'€.

.Petite et moyenne entreprise (PME), on distingue:

Petite entreprise (PE): entre 10 salariés et 49 salariés avec soit un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'€ par an, soit un total bilan inférieur à 10 millions d'€.

Moyenne entreprise (ME): entre 50 salariés et 499 salariés avec un chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'€ par an, soit un total bilan inférieur à 43 millions d'€.

.Grande entreprise: Plus de 500 salariés et à la fois un chiffre d'affaires supérieur ou égal à 50 millions d'€ par an et un total bilan supérieur ou égal à 43 millions d'€.

.Groupe d'entreprises: comporte une société mère et des filiales

.Entreprise étendue (ou en réseau, ou matricielle, ou virtuelle): comprend une entreprise pilote travaillant avec de nombreuses entreprises partenaires.

Classification par branche et secteur d'activité (classification INSEE)

.Le secteur: Ensemble des entreprises ayant la même activité principale 

.La branche: Ensemble d'unités de production fournissant un même produit ou service

Pour l'INSEE, une entreprise est une unité économique, juridiquement autonome, organisée pour produire des bien ou des services pour le marché, elle est identifiée par le numéro SIRET (alors qu'un établissement est une unité de production géographiquement individualisée mais juridiquement dépendante de l'entreprise (unité SIREN)), et où s'exerce tout ou partie de l'activité de celle-ci. Un établissement produit des biens ou des services: il est identifié par un numéro SIRET.

Classification par statut juridique

Selon la forme juridique

.Les entreprises individuelles (existence juridique à travers la personne physique de l'entrepreneur (EI, EIRL)

.Les sociétés civiles (exemple: Société civile professionnelle)

.Les sociétés commerciales (de personnes ou de capitaux parfois unipersonnelles (EURL, SASU))

.Les groupements d'intérêt économique

.Les associations, entreprises privées dont les bénéfices doivent être intégralement réinvestis

.Les sociétés coopératives, dans lesquelles les associés coopérateurs n'ont chacun qu'une voix quel que soit le montant de leurs apports (salariés, consommateurs, habitants, bénéficiaires de service.....)

.Les sociétés mutuelles à but non lucratif, immatriculées au registre national des mutuelles et soumises aux dispositions du code de la mutualité.

Selon l'objet social

Une autre forme de classement distingue trois grands types d'entreprises existant dans tous les pays:

.les entreprises privées à but lucratif (exemple: TPE, PME, grands groupes)

.les entreprises privées à but non lucratif (sociétés coopératives, associations et sociétés mutuelles relevant de l'économie sociale),

.les entreprises en charge d'une mission de service public (exemple: régie des transports urbains, établissements publics industriels et commerciaux (EPIC), SNCF, régie des eaux, etc)

Les statuts juridiques en France

L'activité économique est, dans tous les pays, encadré par une règlementation. La plupart des entreprises fonctionnent donc dans un cadre prédéterminé par la loi: le droit des sociétés.

Les entreprises personnes morales 

Il est aussi possible de constituer une personne morale sous forme de société. Celle-ci peut grouper plusieurs participants à son capital et est apte à faire des actes de gestion. Les diverses formes de sociétés varient selon les pays.

Il convient alors de distinguer la propriété effective de l'entreprise et le pouvoir d'accomplir des actes de gestion au nom de la société. Selon la forme sociale, le responsable de la marche courante de l'entreprise sera appelé un gérant, Président-directeur général ou Directeur général. Le titulaire de cette fonction peut être détenteur de parts sociales ou d'actions ou être mandaté pour cela par l'assemblée générale des associés.

Le droit des sociétés français distingue notamment les statuts de société anonyme (SA), société à responsabilité limité (SARL), société par actions simplifiée (SAS), société civile (SC), société d'exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL), et société en nom collectif (SNC).

Le fait qu'une entreprise utilise une forme de société par action n'implique pas nécessairement que ces titres soient cotés en bourse (ou même qu'elle soit considérée comme faisant un appel public à l'épargne). Si c'est le cas, des achats en bourse ou des offres publiques peuvent faire changer la majorité de contrôle de l'entreprise, et aboutir aussi au changement de sa direction.

Finalités

Objectifs généraux

La fonction première d'une entreprise varie selon l'entreprise ou même selon les points de vue au sein d'une même entreprise (par exemple, point de vue de l'actionnaire, de l'employé, du syndicat, de la direction....). Parmi les différentes fonctions opérationnelles habituellement observées, on trouve:

.servir le marché, en produisant et distribuant des biens et services correspondant à une demande solvable. C'est sa seule justification économique, aucune entreprise ne pouvant survivre sans en faire sa priorité, à moins d'être protégée et en dehors du champ de la concurrence (exemple: cas de certains services publics), ce qui, d'un point de vue purement économique, peut la conduire à consommer plus de ressources qu'elle ne présente d'utilité.

.gagner de l'argent, c'est-à-dire extraire des bénéfices financiers en "récoltant plus d'argent que d'argent investi", notamment pour attirer les investisseurs institutionnels et les petits actionnaires,

.produire un excédent de trésorerie, qui sera investi avec un plus grand profit dans le développement des activités ou une autre entreprise (dans le cadre d'un "groupe").

.maximiser, selon le statut, l'utilité sociale (améliorer la situation de la société) ou le profit (différence entre le prix de vente et le coût des ressources consommées).

.atteindre un but technique: réalisation d'un ouvrage (tunnel, pont, route....), fabrication d'un produit manufacturé, la conception et réalisation d'un service donnant satisfaction à un client. Ce but technique peut lui-même extrêmement varié, on citera notamment:

.les activités qui ne sont pas, pour l'entrepreneur, l'enjeu principal, mais un moyen au service d'une autre activité: par exemple la possession d'un groupe de presse, de production de ressources stratégiques ou d'entreprises vecteurs d'images (à l'exemple de la présence des cigarettiers dans l'industrie du prêt-à-porter),

.les coopératives agricoles qui sont des entreprises qui visent à dégager un bénéfice non pour elles-mêmes, mais pour les coopérateurs adhérents,

.les "entreprises d'insertion" visent à rendre aptes leurs employés à occuper un travail "normal", sans chercher dans certains cas (atelier chantier d'insertion) à générer du bénéfice.

Certaines sociétés peuvent être constituées pour détourner les fonctions premières de l'entreprise: Notamment pour camoufler des activités légales ou illégales (exemple: certaines activités comme le jeu, le change, le lavage de voitures, l'immobilier....sont connues pour permettre le "recyclage" ou le "blanchiment" de l'argent issu d'activités illégales).

Divers points de vue politiques sur l'utilité fonctionnelle de l'entreprise privée ont été formalisés au cours de l'histoire et de l'élaboration de la pensée économique:

.de son inutilité totale, aboutissant à sa suppression ou sa collectivisation,

.à sa complète utilité (notamment en termes de création d'emplois), aboutissant à son encouragement et au développement des PME, des TPE, des sociétés artisanales et des professions libérales.

Entreprise, concurrence et situation concurrentielle

Pour le droit de la concurrence, la forme juridique (personne morale de droit privé ou de droit public, société, association) et le but (lucratif ou pas) de l'entreprise sont indifférents. Ainsi pour le droit communautaire, "la notion d'entreprise comprend toute entité exerçant une activité économique, indépendamment du statut juridique de cette entité et de son mode de financement" (Cour de justice des communautés européennes (CJCE), arrêt Höffner, 1991).

Néanmoins, n'exerce pas une activité économique, et n'est plus une entreprise soumise au droit de la concurrence, l'organisme qui remplit une fonction exclusivement sociale (CJCE, Poucet 1993) ou celui qui exerce des prérogatives de puissance publique (CJCE, Eurocontrol, 1994).

.Acquisition et cession d'entreprise
.Concurrence
.Droit de la concurrence
.Fusion
.Monopole
.Oligopole
.Plan marketing

Organisation et fonctionnement

Acteurs: actionnaires, dirigeants, salariés

L'entreprise fonctionne avec plusieurs types d'acteurs:

.Les détenteurs du capital de l'entreprise, lorsque le support juridique de l'entreprise est un contrat de société (les actionnaires, propriétaires des parts sociales de la société),

.La direction de l'entreprise (mandatée par les actionnaires lorsqu'il y en a),

.Les employés de l'entreprise (recrutés par la direction de l'entreprise)

Selon la taille et le statut juridique choisi par l'entreprise, ces acteurs sont parfois confondus: une cordonnerie fonctionnant avec une personne unique peut soit relever d'une activité artisanale sans capital ni salarié, soit être constituée en société, la même personne étant à la fois détentrice du capital, mandataire social et unique salarié.

Les entreprises plus grandes sont généralement constituées en sociétés et ces acteurs sont différenciés.

Les actionnaires

Les actionnaires détiennent le capital de la société qui porte l'entreprise. Leur rôle est d'apporter les fonds nécessaires au développement de l'entreprise, de choisir les membres de la direction et d'avaliser, ou non, l'administration des affaires par la direction. Ils perçoivent des revenus sur les bénéfices de l'entreprise, dénommés dividendes, et peuvent influer de manière notable sur les décisions prises par le conseil d'administration, car c'est eux qui l'élisent au terme de l'assemblée générale annuelle.

La direction

Elle est composée de personnes chargées de la gestion des affaires courantes de l'entreprise et du déploiement de la stratégie d'entreprise validée par les actionnaires.

Sa rémunération est en général formée d'un salaire, ainsi que d'une forme d'intéressement, souvent sous la forme de stock options ou de bonus financiers plus ou moins indexés sur la performance de l'entreprise.

Les salariés

Ils sont en général composés:

.des cadres chargés de la gestion et de la conduite des opérations par l'encadrement des ressources humaines appropriées,

.des employés, chargés de l'exécution des processus commerciaux et de production en liaison avec l'encadrement.

Ils perçoivent un salaire en échange de leur travail fourni au sein de l'entreprise.

Des acteurs en coopération ou en compétition

Certaines approches de l'entreprise reposent sur le principe que les trois catégories d'acteurs de l'entreprise privée (actionnaires, direction, salariés) sont porteurs d'intérêts divergents et elles opposent les intérêts des salariés et ceux des actionnaires.

D'autres approches de l'entreprise reposent sur une vision systémique plus régulée et plus coopérative entre les trois catégories d'acteurs.

Gouvernement d'entreprise

La notion de gouvernement d'entreprise est apparue à la fin du XIXe siècle pour accompagner un renversement du pouvoir au sein de l'entreprise.

.Dans l'entreprise classique selon le modèle du XIX siècle, comme dans les PME, le pouvoir appartient aux actionnaires, qui sont les propriétaires de l'entreprise. Même s'ils délèguent, dès le XIXe siècle, la gestion à des cadres et des ingénieurs, les contacts sont fréquents et le contrôle étroit.

.Le développement de la taille des entreprises a entraîné à la fois une complexité croissante des fonctions de direction des grandes entreprises, avec des spécialisations, et la dispersion de leur actionnariat. Le véritable pouvoir est passé aux mains des dirigeants opérationnels de l'entreprise, tandis que le contrôle de l'actionnaire est devenu plus lointain, parfois réduit au seul rituel de l'assemblée générale annuelle des actionnaires. Cette ère des managers a été théorisée par James Burnham en 1941 édition français préfacée par Léon Blum en 1947).

.Avec la "révolution libérale" des années 1980 et la généralisation du principe du marché, il est apparu que les intérêts des managers ne coïncidaient pas toujours avec ceux des actionnaires. Par exemple, le manager peut privilégier une stratégie axée sur la croissance et la taille de l'entreprise, tandis que l'intérêt de l'actionnaire pourrait être de privilégier la rentabilité de l'entreprise et de son action. Le thème du gouvernement d'entreprise, apparu en France au milieu des années 1990 avec notamment le rapport Viénot, tend à rendre aux actionnaires une part du pouvoir qu'ils ont perdu. Il s'exprime de plusieurs façons:

.La règlementation s'est durcie en ce sens (loi NRE, en France), renforçant les obligations de la direction de rendre compte de son travail devant les actionnaires.

.La séparation des fonctions entre représentation des actionnaires (rôle du président du conseil d'administration ou du conseil de surveillance) et direction opérationnelle (rôle du directeur général ou du président du directoire) constitue une forme de réponse.

.Les exigences de retour sur capitaux investis (ROE ou ROCE) marquent la prise en compte au niveau des objectifs financiers des entreprises de l'intérêt de l'actionnaire.

.Le développement des politiques de stock options, au cours de ces mêmes années, va également dans la logique de lier l'intérêt du manager avec celui de l'actionnaire.

Organisation

Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions vitales qui assurent son fonctionnement. Henri Fayol en a distingué six: techniques, commerciale, financière, de sécurité, comptable (informationnelle), administrative (de gestion).

Généralement, les entreprises instaurent une hiérarchie parmi leurs employés: ceux qui sont situés à un échelon inférieur (exemple: équipiers, collaborateurs, employés....) obéissent à ceux situés à un échelon supérieur (managers, cadres, chefs de projet....). Cette organisation hiérarchique peut se justifier par l'existence de coûts de transaction, justification qui déroule du théorème de Coase et est développée par les travaux d'Oliver Williamson. La hiérarchisation est combinée à une spécialisation des activités dans la structure organisationnelle de l'entreprise. Cette question de l'organisation a été étudiée notamment par Henry Mintzberg dans son ouvrage: Structure et dynamique des organisations.

Les entreprises sont généralement organisées avec:

.Des entités opérationnelles, qui sont généralement axées sur les métiers (par exemple, en 2008, le groupe Danone est organisé en trois pôles: produits laitiers frais, biscuits et produits céréaliers, boissons). Les grandes entreprises monométiers peuvent être organisées en entités régionales (par exemple, Amériques, Europe-Moyen-Orient-Afrique (ou Emea, regroupement courant dans les entreprises au début du XXIe siècle), Asie).

.Des fonctions trasversales, fonctions "de siège" communes au groupe, ou parfois décentralisées par pôle ou région du monde. Classiquement, on trouve là les fonctions de direction générale, de direction financière (dont la gestion, la comptabilité, le contrôle de gestion), de ressources humaines, de marketing et communication, de recherche et développement, d'informatique, etc....

Les fonctions transversales peuvent être:

.exercées en interne par des salariés de l'entreprise

.sous-traitées à des entreprises extérieures prestataires de services (exemple: communication externe, prestations de recherche et développement).

.voire exercées par une personne travaillant seule, en général intervenant comme consultant externe (exemple: expert qualité).

La gestion

Méthodes de gestion

Une entreprise doit être managée dans sa globalité

Il convient donc d'appliquer l'ensemble des méthodes de management dédiées aux diverses composantes de l'entreprise:

.Les ressources humaines
.Les finances
.Les services comptables
.Les services commerciaux
.Les services techniques
.Les services généraux
.Les services administratifs
.La gestion de la consommation et de l'approvisionnement en énergie (à titre d'exemple, les entreprises françaises absorberaient 57% de l'énergie consommé dans ce pays, et peinent à réduire leurs dépense), de plus dans le monde, après 30 ans de baisse, l'intensité énergétique (consommation d'énergie par unité de PIB, (qui est aussi un indice de gaspillage) a en 2011 commencé à ré-augmenter (+1,35% en 2010).

Informatique de gestion

Il existe 2 types d'outils pour la gestion des entreprises:

.des outils généralistes, telles que les suites bureautiques qui permettent de produire des documents, des tableaux, des présentations commerciales:

.des outils de gestion

Ces derniers permettent de gérer chacune des fonctions de l'entreprise. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles optent pour un progiciel de gestion intégré ou PGI qui a l'avantage de centraliser les données de gestion au sein d'une base de données unique.

Autrefois réservés aux grandes sociétés, ces outils sont de plus en plus répandues dans les PME et PMI.

 
 
 
 
 
 

vendredi 7 avril 2000

55.Les mutations technologiques

Entreprise et économie nationale

1.Définitions

Le progrès technique: on appelle progrès technique les modifications de caractère technologique des procédés de production et de la nature des biens réalisés qui permettent soit de produire plus avec la même quantité d'inputs, soit de produire des biens de meilleure qualité. On peut donc mesurer le progrès technique par les ratios de productivité. Le progrès technique rassemble donc toutes les améliorations quantitatives et qualitatives inventées et appliquées sur la production.



L'invention: découvre scientifique et/ou technique recherchée ou involontaire, dont la mise en pratique peut améliorer un processus productif.

L'innovation: application industrielle et commerciale d'une invention. Toutes les inventions ne deviennent pas nécessairement des produits.

La révolution industrielle: transformation profonde de l'activité économique qui devient essentiellement axée sur le secteur secondaire. Le terme industrie est à prendre au sens large, c'est-à-dire la mise en oeuvre de toutes les techniques, les innovations, les principes d'organisation du travail.

2.Historique des mutations technologiques

Les sociétés humaines ont connu plusieurs périodes d'accélération du progrès technique. Trois vagues successives et continues d'inventions et d'innovations peuvent être distinguées grossièrement depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Ces trois étapes ont entraîné de profonde mutations dans la production, d'où le terme de révolution industrielle:

.1re révolution industrielle, 1750-1850, caractérisée par:

-une technique: la machine à vapeur,

-une énergie: le charbon,

-un matériau: l'acier grâce à la sidérurgie.

.2e révolution industrielle, 1850-1930, caractérisée par:

-deux techniques: le moteur à explosion (automobile et avion) et la chimie,

-deux énergies: l'électricité et le pétrole,

-un matériau: matières issues de la chimie (ex: nylon).

3e révolution industrielle, depuis 1930, caractérisée par:

-deux techniques: l'électronique et la biotechnologie,

-une énergie: le nucléaire et le solaire,

-des matériaux: les matières plastiques, les matériaux composites

 

 

jeudi 6 avril 2000

54.Les mutations économiques

1.La place de l'entreprise dans l'activité économique

L'histoire économique des entreprises montre non seulement leur croissance en nombre et en taille mais aussi le transfert progressif entre secteurs. En effet, en parallèle avec le développement des techniques et du machinisme, on assiste à un transfert des entreprises et de la main-d'oeuvre du secteur primaire (agricole) vers le secteur secondaire (industriel), puis du secteur secondaire vers le secteur tertiaire (services). Cette nouvelle répartition des entreprises se retrouve dans leur apport à la valeur ajoutée globale: dans la décennie 80, le primaire contribue pour 10% à la VA, le secondaire pour 35% et le tertiaire pour 55%.

Cette transformation reflète l'adaptation des entreprises aux évolutions de leur environnement.

2.Le progrès technique

Les entreprises doivent adopter, pour survivre, les progrès techniques au fur et à mesure qu'ils apparaissent.

Les vagues successives d'innovations ont ainsi profondément transformé les conditions de production des entreprises (ex: énergie animale-énergie mécanique-énergie électrique-énergie nucléaire).

3.La mondialisation de l'économie

Dans un premier temps, les marchés et donc les débouchés des entreprises se sont ouverts: c'est l'internationalisation des échanges

Puis les entreprises ne se sont pas contentées de vendre à l'extérieur, elles ont aussi produit à l'étranger: c'est la délocalisation de la production.

De plus, de nouveaux pays se sont industrialisés, devenant ainsi de nouveaux producteurs et fournisseurs.

Enfin, des entreprises ont cherché leur croissance en dehors du marché intérieur, et la constitution de groupes internationaux a été amorcée: c'est le phénomène des multinationales.

Ces quatre évolutions conjointes aboutissent à l'heure actuelle à une forte interdépendance de toutes les économies, d'où le terme de mondialisation de l'économie.

4.L'évolution de la demande

La demande des ménages se ralentit sur certains biens (phénomène de saturation pour les biens d'équipement par exemple) et se diversifie en se portant sur de nouveaux produits (loisirs par exemple). De plus, la qualité est un critère de choix de plus en plus mis en avant par les consommateurs.

5.L'évolution de la conjoncture

-L'arrêt de la croissance, la fin de la période de reconstitution après la Deuxième Guerre mondiale, le développement de nouveaux pays et l'intensification de la concurrence, entre autres, ont provoqué une forte diminution de la croissance à laquelle les entreprises ont dû faire face. Certaines ont résisté, d'autres ont disparu.

-L'inflation, la hausse générale des prix provoque des distorsions dans la gestion des entreprises. Les actifs se déprécient et les amortisseurs ne couvrent pas leur prix de rachat, les dettes sur le long terme s'amenuisent, la détermination des prix devient difficile et aléatoire. C'est pourquoi on calcule des prix et des coûts déflatés, on élabore des comptabilités d'inflation, etc...

Toutes ces évolutions sont autant de contraintes et/ou d'opportunités pour les entreprises qui doivent toujours s'y adapter.

 

mercredi 5 avril 2000

53.La mortalité des entreprises

Comme tout organisme vivant, l'entreprise se conçoit, naît, vit, et meurt. Certaines disparaissent prématurément de causes qui auraient pu être évitées.

1.Quelques chiffres

On constate depuis 1980 un nombre à peu près constant de créations d'entreprise mais un nombre de plus en plus important de disparations d'entreprises.

En 1985, l'INSEE recense toujours plus de 2 000 disparitions par mois. Le nombre de défaillances augmente dans le secteur des services, tandis qu'une stabilisation s'opère dans l'industrie. En approfondissant ces statistiques, on s'aperçoit que les plus grandes et les plus anciennes entreprises résistent mieux que les jeunes.

2.Les causes de la défaillance des entreprises

Lors de leurs premières années d'existence

.La mauvaise gestion de l'entreprise: le manque de connaissance et de maîtrise de la gestion (gestion comptable, calcul d'un prix de revient, gestion fiscale, etc...) est l'une des causes les plus fréquemment citées par les entrepreneurs.

.Le financement: des investissement mal étudiés avec un coût de remboursement élevé, une trésorerie insuffisante au départ induisent un déséquilibre financier qui se creuse avec le temps et aboutit à la faillite.

.L'évolution du marché: l'insuffisance connaissance du marche à court et long terme (pas d'estimation ni de prévision sur la clientèle, concurrence (négligée) est aussi une source de mortalité.

Pour les entreprises plus grandes ou plus anciennes:

-une absence de diversification ou d'orientation vers des produits demandés,

-une productivité plus faible que les concurrents,

-un retard technologique,

-une faiblesse commerciale.
 

mardi 4 avril 2000

52.La création d'entreprise

1.Les conditions d'une création

La décision d'une création d'entreprise nécessite la réunion de trois éléments:

une idée: une invention, la détection d'un nouveau besoin, une synergie née de la rencontre de plusieurs personnes, peuvent être à l'origine de la volonté de créer.

.Un environnement: mais il faut dépasser ce premier stade et élaborer un projet d'ensemble réalisable en essayant de tenir compte de tous les facteurs influençant la création.

.Des hommes: ils constituent la source, les fondations et la seule richesse lors de la création d'entreprise. Ils doivent être motivés, responsables et avoir le goût du risque.

2.Les étapes d'une création

La décision finale de création doit être fondée sur diverses études:

-étude de faisabilité économique: étude commerciale du marché (clients, concurrents, produits),

-étude juridique: choix des statuts et démarches administratives,

-études financière et comptable: budget de financement à long et court terme, mise en place de la comptabilité.

On peut résumer l'ensemble des étapes nécessaires à la création d'entreprise par le graphique de la page suivante.

3.Les aides de l'Etat à la création 

L'A.N.C.E.: l'Agence Nationale pour la Création d'Entreprise, créée en 1979, accueille, informe et conseille tous les éventuels candidats à la création d'entreprise.

L'A.N.V.A.R.: l'Agence Nationale pour la VAlorisation de la Recherche peut accorder des subventions pour créer une entreprise qui développerait une innovation intéressante.

lundi 3 avril 2000

51.Le secteur public

1.Définition

L'INSEE définit les entreprises publiques (qui constituent le secteur public) comme des sociétés qui sont contrôlées par l'Etat ou les collectivités publiques, disposant d'une comptabilité complète et d'une personnalité juridique.

Ces sociétés produisent des biens ou des services destinés à la vente et dont le prix doit couvrir leur prix de revient. Ce critère de gestion différencie les entreprises de l'administration qui ne vend pas ses biens et ses services au prix du marché. L'INSEE distingue plusieurs types d'entreprises publiques:

.Etablissement public (ex: RATP, EDF): il regroupe les activités industrielles et commerciales dont la collectivité assure la gestion. L'Etat en détient seul le capital social.

.Société d'économie mixte: des capitaux privés et publics sont associés dans ces sociétés contrôlées par l'Etat (ex: SNCF)

.Quasi-sociétés publiques (ex:PTT, Imprimerie nationale): elles ont tous les attributs des entreprises publiques mais ne possèdent pas de personnalités juridique.

2.Nationalisation

La nationalisation désigne au service de l'ensemble de la Nation de l'outil de production d'une entreprise en remplaçant la propriété privée par la propriété collective des moyens de production.

Il y a donc une finalité socio-économique dans la nationalisation qui est plus globale que la possession du capital d'une entreprise par l'Etat.

3.Le rôle économique et social

.Le secteur public peut orienter et stimuler l'activité économique tout entière. Il est un moyen efficace pour mettre en place la politique économique de l'Etat.

.Le secteur public initialise parfois des mesures sociales qui sont ensuite imitées par des autres entreprises.
 

dimanche 2 avril 2000

50.Les petites et moyennes entreprises

1.Définition

La délimitation des petites et moyennes entreprises industrielles, commerciales et prestataires de service n'est pas très nette: certaines lois sont applicables à des PME de moins de 500 salariés, d'autres PME de moins de 300, avec un chiffre d'affaires de moins de 100 millions de francs ou de moins de 60 millions de francs. Le seuil le plus fréquemment retenu est celui de 200 salariés.

Mais il est préférable d'essayer de définir la PME avec les critères plus qualitatifs: le dirigeant est en général le propriétaire, il risque ses capitaux, connaît son personnel, est responsable de l'activité sur tous les plans (financier, commercial) et exerce un contrôle sur sa société.

Enfin, la PME est une entreprise juridique indépendante, non affiliés à un groupe. Le terme PMI correspond à la même catégorie d'entreprise mais le cadre d'une activité strictement industrielle.

2.Les atouts

.L'importance des hommes: leurs idées, leur responsabilité sont essentielles et interviennent beaucoup dans l'activité des PME

.La performance des PME: même avec des parts de marché plus étroites que les grandes entreprises, la PME peut être très efficace par des stratégies appropriées, par exemple:

-elle adopte une stratégie de spécialisation sur un produit qu'elle maîtrise parfaitement (ex: haute technicité spécifique),

-elle exploite un créneau du marché que la grande entreprise ne peut satisfaire à cause de sa trop grande taille (ex: production "sur mesure").

.La souplesse d'adaptation: le temps de réaction face à une modification de l'environnement (demande, concurrents, produit, conjoncture) est en général plus court dans les PME. car les structures sont plus petites, plus souples et donc plus faciles à modifier.

.Une communication plus facile, plus rapide: la petite taille facilite les contacts, ce qui permet une meilleure circulation de l'information avec moins d'intermédiaires et donc moins de risques de distorsions dans la communication.

.Les relations avec les clients sont aussi favorisées car les rapports sont plus personnels.

3.Les handicaps

.Le manque de capitaux pour financer les investissements:

le financement est souvent le problème majeur des PME et les banques leur prêtent plus difficilement.

.L'absence d'économies d'échelle obtenues par la grande taille: la réduction des coûts de production obtenue à partir d'un certain seuil n'apparaît pas dans les PME, ce qui constitue une contrainte de gestion supplémentaire.

.La capacité de production: plus faible, la PME a du mal à faire face à une forte et rapide extension du marché

Mais il ne faut pas s'arreter à une vue manichéenne cloisonnant irrémédiablement PME et grande entreprise: ces deux types d'entreprises ont entre elles des relations nécessaires et bénéfiques.

Elles peuvent être complémentaires (par exemple, une PME est sous-traitante d'une grande entreprise), ou coexister au sein d'un même groupe ou sur un même marché avec un partage implicite des compétences.



 

samedi 1 avril 2000

49.L'entreprise multinationale

1.Définition

Une entreprise multinationale (E.M.N.) fabrique et vend dans tous les pays, là où les conditions sont les plus avantageuses. Les activités d'une E.M.N. sont conçues, organisées et conduites à l'échelle mondiale.

Il ne faut pas la confondre avec une entreprise exportatrice (qui vend des produits à l'étranger) et avec une entreprise internationale (qui dispose de filiales de vente à l'étranger sans unités de production).

2.Le processus d'apparition

Ces trois types d'entreprises dépassant le strict plan national constituent en fait les étapes du processus de multinationalisation:


3.Les causes d'apparition des multinationales

Les conditions les plus favorables recherchées par les E.M.N. concernent plusieurs domaines:

-commercial: l'existence de débouchés importants est un motif d'implantation à l'étranger,

-production: la présence de facteurs de production (hommes et/ou techniques) plus rentables est aussi un mobile,

-financier: des possibilités financières et/ou fiscales incitent également les entreprises à s'expatrier.

Des facteurs nationaux peuvent aussi inciter les entreprises à se tourner vers l'étranger:

-des coûts nationaux trop élevés,

-des obstacles législatifs à la constitution de grande entreprise,

-un marché trop étroit ou trop concurrentiel

4.Les conséquences

Les pays d'accueil peuvent retirer des bénéfices des implantations des E.M.N.:

-les E.M.N. peuvent créer des emplois et favoriser des pôles de développement industriels,

-les E.M.N. exportent aussi leurs techniques et leur expérience qui se diffusent dans les pays d'accueil

Pourtant, certains économistes ont aussi dégagé certains dangers:

-pour les salariés employés dans le pays d'accueil: la recherche d'une main-d'oeuvre souple et avantageuse peut conduire les E.M.N. à transférer rapidement une production d'une filiale à une autre, privant ainsi un pays d'emploi,

-pour les Etats: le pouvoir des E.M.N. peut devenir un moyen de pression sur les règlements du pays d'accueil et donc influer sur sa puissance.

 

48.Les effets de la croissance

1.Les économies d'échelle

Elles représentent les diminutions de coût de production unitaire consécutives à un accroissement de la quantité produite.

Elles peuvent se mesurer par le rapport variation de la production/variation des coûts de production.

2.La loi des rendements décroissants (selon la théorie marginaliste)

Dans le cas d'une production avec deux facteurs (un fixe, le capital, et un variable, le travail), si l'on augmente progressivement le facteur variable, l'addition d'une unité supplémentaire de travail provoque un accroissement de moins en moins important de la production.

3.Les économies de croissance

Une entreprise, en prenant de l'expansion, peut mettre en place une organisation plus efficace, utiliser du matériel ayant une meilleure productivité. Cette performance obtenue grâce au développement est appelée économie de croissance.

4.La masse critique

C'est la taille minimum qui permet à une entreprise d'un secteur donné d'être plus efficace, plus rentable, plus performante sur le marché.

Cette taille évolue en fonction du marché, des techniques, des secteurs.

Une entreprise peut ainsi essayer de définir une masse critique technique, commerciale, financière.

5.Les effets de synergie (2+2=5)

Si une croissance de la production de l'entreprise entraîne une croissance plus faible de l'infrastructure, il y a synergie. Si deux entreprises fusionnent et si leurs résultats globaux sont meilleurs que la somme de leurs résultats respectifs séparés, on dit qu'il y a effet de synergie.

vendredi 31 mars 2000

47.Les modes de croissance

L'entreprise au cours de sa vie peut avoir plusieurs sauts de croissance avec des orientations différentes: ce sont les directions de la croissance. Quelle que soit cette direction, l'entreprise doit financer cette croissance: ce sont les modes de croissance.

1.Les directions de la croissance

.Croissance horizontale: l'entreprise se développe avec le même produit sur un marché différent, par exemple, une entreprise régionale textile cherche à élargir son marché au niveau national, puis éventuellement international.

.Croissance verticale: l'entreprise intègre les activités en amont (fournisseur) et/ou en aval (client) de son produit actuel, par exemple, une entreprise textile intègre l'activité aval de confection.

.Croissance conglomérale: l'entreprise ajoute de nouvelles activités (donc avec de nouveaux produits et de nouveaux marchés), par exemple, lors de la constitution de grands groupes industriels intervenant dans des secteurs différents. B.S.N.-Gervais Danone a associé une activité alimentaire à une activité de production de verre d'emballage.

Ansoff a élaboré une matrice pour rendre compte de ces différentes formes de croissance (ici appliquée à l'entreprise Michelin):


2.Les modes de croissance

Il ne suffit pas de déterminer l'axe de la croissance, il faut aussi délimiter le mode d'acquisition (de financement) des investissements nécessités par la croissance.

.Croissance interne: l'entreprise augmente sa taille en achetant elle-même de nouveaux bâtiments, équipements, facteurs de production. L'entreprise maîtrise donc complètement sa croissance, mais cela exige des capitaux suffisants.

.Croissance externe: l'entreprise augmente sa taille en achetant des entreprises existantes et fonctionnant déjà. Cette croissance peut paraître plus simple, plus rapide et plus efficace car les équipements et l'expérience des hommes sont acquis en même temps, mais de nombreux problèmes de réorganisation et des résistances peuvent apparaître au moment de la fusion.
 

jeudi 30 mars 2000

46.La croissance de l'entreprise

1.Définition

La croissance de l'entreprise s'exprime par des augmentations quantitatives (chiffre d'affaires, production,part de marché) et/ou qualitatives.

La croissance est un phénomène important pour l'entreprise car elle est une condition de sa survie, un moyen donc et non une fin en soi.

La croissance des entreprises peut se traduire de trois façons:

croissance de la production,

croissance de la part de marché,

croissance de la puissance financière

2.Les facteurs internes de la croissance de l'entreprise

-si l'entreprise possède des moyens inutilisés-par exemple, une capacité de production excédentaire, des compétences humaines non exploitées, des bénéfices importants en réserve sans utilisation,

-si l'entreprise a une attitude offensive et adopte une stratégie visant à augmenter son efficacité économique, organisationnelle, commerciale ou productive, elle peut choisir la croissance comme un moyen d'atteindre ces objectifs. La grande taille peut en effet apporter des avantages sur ces points.

3.Les facteurs externes de la croissance de l'entreprise

-si le marché semble s'étendre, l'entreprise cherchera à accaparer une part de marché plus importante grâce à une grande taille. Ceci peut être vrai à l'échelle nationale ou internationale,

-si les concurrents possèdent des moyens plus importants pour s'imposer sur le marché, l'entreprise peut être contrainte de croître pour bénéficier des mêmes avantages liés à la taille,

-la pression à l'innovation peut aussi être une cause déterminante à la croissance de l'entreprise, car il faut des moyens importants pour adopter et adapter rapidement un progrès technique.

 

mercredi 29 mars 2000

45.Les conséquences de la concentration

1.Les structures de marché évoluent

Les vagues successives du mouvement de concentration ont modelé un système productif dorénavant bicéphale: quelques grandes entreprises dans un certain nombre de secteurs industriels stratégiques et une foule de petites entreprises dans les autres secteurs.

Si l'on définit une structure de marché par le nombre et le comportement des offreurs et le nombre des demandeurs, on constate le passage d'une structure atomistique de concurrence à des structures d'oligopole et de monopole.

.Concurrence: elle se définit par un nombre important d'offreurs et demandeurs, par une liberté complète pour chacun, par la petite taille des offreurs leur interdisant tout pouvoir sur le marché (exemple: la boulangerie).

.Oligopole: défini par un petit nombre d'offreurs face à un grand nombre de demandeurs, l'oligopole est la forme la plus fréquente dans les économies industrialisées.

.Monopole: défini par un seul offreur face à un grand nombre de demandeurs

Les structures de marché évoluent avec le temps, à la naissance du secteur, de nombreuses entreprises se créent: on a alors un marché de concurrence, puis les plus forts subsistent, se regroupent pour former de plus puissantes entreprises, et le marché devient un oligopole qui peut encore évoluer vers un monopole.

2.La réorganisation du travail

La concentration a aussi bouleversé les modes et la répartition du travail. La fusion de deux entreprises conduit toujours à une réorganisation des structures avec souvent des licenciements et des changements de postes. Des migrations régionales, quantitatives et qualitatives, sont donc souvent consécutives au mouvement général de concentration de l'économie.
 

mardi 28 mars 2000

44.Les modes de concentration

1.Les niveaux de la concentration

Selon l'ampleur du regroupement des entreprises, on distingue plusieurs formes de concentration:

-la concentration technique: le regroupement se fait au niveau d'un établissement, plusieurs unités de production se regroupent et réalisent un fort pourcentage de la production totale d'un ensemble économique,

-la concentration économique: le regroupement se fait au niveau de l'entreprise, un nombre réduit de centres de décision détient une part croissante des activités économiques d'une branche ou secteur,

-la concentration financière: le regroupement se fait au niveau d'un groupe, le lien entre les entreprises aux activités diverses est exclusivement financier.

2.Les modes de concentration

Selon l'orientation du regroupement, on délimite trois grands modes de concentration:

-La concentration horizontale: des entreprises produisant le même type de produit s'unissent, ex: le secteur automobile.

-La concentration verticale: des entreprises le long d'un même processus de production (auparavant clients-fournisseurs) se regroupent. Ce type de concentration peut s'effectuer vers l'amont ou vers l'aval, ex: une entreprise de confection se regroupe avec une entreprise textile.

-La concentration conglomérale: des entreprises sans aucune relation économique s'associent

Une entreprise peut, au cours de sa vie, procéder à plusieurs opérations de concentration à des niveaux différents et selon des orientations variées.

3.La fusion

La fusion de deux entreprises A et B consiste à regrouper en une nouvelle et seule entreprise les deux unités avec une direction unique.




 4.L'absorption

Ce mode de concentration consiste en un regroupement de deux entreprises A et B sous le contrôle de l'une d'entre elles.


lundi 27 mars 2000

43.La concentration

L'entreprise en évolution

1.Définition

La concentration est le regroupement de deux entreprises ou de deux groupes auparavant séparés. Il n'y a pas juxtaposition de deux unités mais réorganisation de la structure, de la stratégie, des hommes pour mettre en valeur les potentialités et les atouts du nouvel ensemble.

2.Mesure

On peut mesurer la concentration des secteurs économiques, donc la place des grandes entreprises, par différents critères: le chiffre d'affaires, l'effectif, le montant des investissements annuels, la valeur ajoutée.

Ainsi en France, en 1985, les entreprises de plus de 500 salariés représentent 3% de toutes les entreprises françaises mais obtiennent 70% du chiffre d'affaires total, emploient 60% des effectifs et réalisent les 75% de l'investissement global.

3.Causes

-Le besoin d'une taille suffisante pour les entreprises françaises face à l'ouverture des frontières et à la mondialisation de l'économie,

-la recherche d'une synergie, par exemple pour le financement des investissements importants,

-le désir de contrôler les marchés.

4.Les étapes de la concentration du système industriel français

.1re vague, 1958-1966: concentration par disparition des entreprises les plus faibles, face à l'ouverture des frontières avec le Marché Commun.

.2e vague, 1966-1973: concentration par regroupement des entreprises les plus fortes

.3e vague, depuis 1974: concentration par réorganisation des grands groupes, une nécessité de rationalisation provoque cette troisième vague qui aboutit à la polarisation de l'activité des secteurs autour de quelques groupes.

dimanche 26 mars 2000

42.L'innovation

1.L'innovation

Innover c'est transformer une découverte scientifique en une application industrielle

On peut distinguer cinq types d'innovation:

-apparition d'un nouveau produit,

-introduction d'un nouveau procédé de fabrication,

-découverte d'une nouvelle utilisation d'un produit déjà existant,

-utilisation d'une nouvelle matière première ou énergie,

-ouverture de nouveaux débouchés.

On distingue les innovations de produit (un produit nouveau) et les innovations de procédé (une fabrication ou une organisation du travail différente).

2.Pourquoi innover?

L'entreprise innovatrice obtiendra un avantage concurrentiel pendant le temps où elle sera la seule à proposer le nouveau produit similaire ou plus performant, on dit qu'il y a eu diffusion de l'innovation.

3.Comment innover?

Les occasions d'innover peuvent avoir des sources différentes:

-une opportunité, une chance que l'entreprise saisit: par exemple, une découverte technique spontanée dans l'entreprise ou un marché nouveau qui apparaît,

-une contrainte liée au marché (ses concurrents, ses clients) et/ou à la technique (nouvelles normes techniques, nouveau produit concurrent), dans ce cas, elle doit suivre et a donc une attitude défensive.
 

samedi 25 mars 2000

41.L'entreprise et l'investissement

1.Définition

Un investissement est l'acte par lequel on acquiert des biens de production. Dans une entreprise, les investissements représentent tous les achats visant à maintenir ou accroître le potentiel de production.

Investir est une décision stratégique importante de l'entreprise car elle engage et oriente toute son activité future.

2.Types d'investissement

Plusieurs classifications permettent de distinguer les investissements des entreprises:

-investissements matériels ou productifs: ils concernent les machines et équipements,

-investissements immatériels ou intellectuels: ce sont les dépenses affectées aux études, à la formation, à la RD,

-investissements de remplacement: une machine amortie est remplacée à l'identique,

-investissements de capacité: une nouvelle machine permet d'accroître le potentiel de l'entreprise,

-investissements de productivité: une nouvelle machine intégrant des innovations va améliorer la productivité de la production (elle va économiser un facteur de production ou permettre de produire mieux et plus vite).

3.Politique d'investissement

Les investissements sont décidés, prévus, organisés

La politique d'investissement consiste à choisir l'investissement le plus opportun pour atteindre les objectifs fixés en fonction des contraintes de l'entreprise. Le choix entre plusieurs investissements peut être orienté grâce à des outils d'aide à la décision.

Une fois la décision d'investissement prise, l'entreprise élabore un plan de financement pour suivre et contrôler son financement dans le temps.

 

vendredi 24 mars 2000

40.Plans et budgets

1.La planification

L'élaboration de plans dans l'entreprise consiste à dresser des tableaux prévisionnels de son activité, issus des décisions stratégiques prises.

C'est un bon moyen pour représenter concrètement en chiffres les résultats attendus d'une action, pour en suivre le déroulement et pour contrôler son aboutissement. La comparaison entre les plans établis a priori et les tableaux dressés a posteriori peut être très utile pour les décisions futures de l'entreprise (analyse des écarts puis correction).

Il existe une hiérarchie de plans selon leur horizon temporel:

-plan général glissant d'ensemble, à 3-5ans, 

--plan plus détaillé, spécifique à chaque fonction

2.Les budgets

C'est l'évaluation chiffrée des ressources et des emplois d'une fonction de l'entreprise, pour une période donnée

Les plans et les budgets s'enchaînent ainsi pour prévoir l'activité de l'entreprise et la rectifier si besoin est. On peut distinguer de nombreux budgets dans l'entreprise:

.budgets commerciaux: ventes, recettes, dépenses,

.budgets de production: matières, ateliers,

.budgets fonctionnels: trésorerie, financement, investissement

3.Le contrôle budgétaire

L'intérêt essentiel des plans et des budgets est de pouvoir contrôler l'activité qui vient de s'achever. L'analyse des écarts entre prévisions et réalisations permettra de prendre de nouvelles décisions pour recentrer l'activité et ne pas trop s'écarter de l'objectif à atteindre. Tout ce processus est l'objet du contrôle budgétaire.
 

jeudi 23 mars 2000

39.Le choix d'une stratégie

1.Stratégie et environnement

Par sa stratégie l'entreprise cherche à influencer l'environnement et plus particulièrement ses concurrents.

Or, plusieurs forces de sens contraire s'exercent sur l'entreprise:

-les clients et leur pouvoir de négociation,

-les fournisseurs et leur pouvoir de négociation,

-les concurrents existants avec des nouveaux produits substituables,

-les concurrents qui veulent entrer sur le marché,

-les institutions, Etat, banques, syndicats, avec leurs lois et règlements,

-les possibilités et les menaces du secteur lui-même, sur le plan économique et technique.

2.Le choix d'une stratégie

Face à ces forces extérieures, l'entreprise doit mettre en oeuvre ses atouts, ses potentialités humaines, techniques, etc...: elle élabore donc une stratégie.

La stratégie choisie repose sur l'analyse conjointe de l'ensemble de toutes ces variables. Elle doit donc intégrer les éléments extérieurs ainsi que les caractéristiques de l'entreprise en anticipant, si possible, les changements futurs.

Plusieurs modèles d'aide au choix d'une stratégie ont été élaborés. Ils se basent chacun sur des variables différentes:

-les couples "produit-marché" présents et futurs,

-la part de marché actuelle de l'entreprise et la croissance du secteur pour le modèle du Boston Consulting Group mis en évidence en 1970,

-la maturité de l'entreprise (son positionnement sur son cycle de vie) et sa position concurrentielle déterminent la stratégie la plus adéquate pour le modèle de A.D. Little,

-les forces de l'entreprise et l'attrait de l'industrie pour le modèle de MacKinsey

 

mercredi 22 mars 2000

38.Les types de stratégie

Les stratégies différent:

1.En fonction du produit

.Stratégie de diversification: l'entreprise étend son activité avec de nouveaux produits ou de nouveaux marchés.

.Stratégie de spécialisation: l'entreprise, au contraire, fabrique un seul type de produit (ou une gamme de produits) sur lequel elle cherche à être la plus efficace.

2.En fonction de l'espace géographique

.Stratégie nationale: l'entreprise cherche à toucher l'ensemble du marché intérieur du pays

.Stratégie internationale: elle s'implante à l'étranger pour vendre davantage et/ou fabriquer au meilleur coût.

3.En fonction du marché

.Stratégie globale: l'entreprise cherche à toucher toute la demande potentielle avec son produit

.Stratégie de créneau (ou d'écrémage): l'entreprise sélectionne une partie spécifique de la demande qu'elle essaie d'attirer avec son produit.

.Stratégie de pénétration: l'entreprise cherche à acquérir une position dominante sur un marché (avec une gamme très étendue par exemple).

4.En fonction du développement choisi

.Stratégie interne: l'entreprise finance sa stratégie avec ses capitaux propres

.Stratégie externe: l'entreprise fait appel à des partenaires extérieurs: banques ou autres entreprises.

5.En fonction de l'attitude de l'entreprise face à l'environnement

.Stratégie offensive: l'entreprise prend l'initiative d'une stratégie agressive par rapport à la concurrence.

.Stratégie défensive: l'entreprise suit ses concurrents et s'adapte aux évolutions de son marché

mardi 21 mars 2000

37.Finalités et objectifs

1.Finalité

C'est un terme général pour indiquer l'orientation globale de l'entreprise, par exemple une entreprise à finalité capitaliste, une entreprise à finalité commerciale ou industrielle.

La finalité (ou le but) concerne toute la vie de l'entreprise mais ne permet pas de définir précisément ses ambitions.

2.Objectifs

Un objectif, pour une date donnée, peut être défini comme un but quantifié précis assigné à une entreprise, ex: avoir une croissance de 5% sur les trois prochaines années.

Les objectifs des entreprises sont très divers, on peut citer: la rentabilité, la croissance, la qualité,etc...

Le profit a été considéré comme le seul objectif de l'entreprise classique (théorie du XIXe siècle). Le profit est dorénavant appréhendé plus comme un moyen que comme une fin. A l'heure actuelle, l'objectif assigné à l'entreprise est la survie réunissant tous les objectifs cités plus hauts.

Les objectifs sont essentiels pour l'entreprise puisque c'est en fonction de ceux-ci qu'elle mettra en place les stratégies. Au cours de sa vie, plusieurs objectifs différents peuvent se succéder, ils évoluent en fonction de l'environnement extérieur et des forces, des faiblesses internes à l'entreprise.

3.Objectifs et stratégies

Pour atteindre les objectifs définis, l'entreprise met en place, en fonction de ses moyens et de l'Etat de son environnement, les stratégies adéquates. Le processus stratégique complet peut se visualiser ainsi:





lundi 20 mars 2000

36.Stratégie, politique et tactique

Stratégie
 
1.La stratégie

Une stratégie consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme d'une entreprise, puis à choisir les modes d'action et d'allocations des ressources qui permettront d'atteindre ces buts.

La stratégie correspond donc à des décisions de moyenne et longue période pour l'entreprise afin d'anticiper les changements.

La problématique de la stratégie de l'entreprise peut être représentée par le graphique ci-dessous:

La problématique de la stratégie



2.La démarche stratégique

On peut identifier plusieurs étapes dans une procédures stratégique:

-que faire? il faut définir les objectifs en fonction des forces et des faiblesses de l'entreprise et en fonction des opportunités et des contraintes de l'environnement,

-comment le faire? il faut ensuite choisir les moyens et les ressources optimales pour atteindre l'objectif fixé,

-où et quand le faire? puis allouer et affecter les ressources aux différentes fonctions concernées,

-est-ce bien fait? et enfin, mettre en place un système d'évaluation pour mesurer a posteriori les résultats des décisions et des moyens mis en place.

L'entreprise ne détermine pas une fois pour toute une stratégie, elle doit au contraire adapter sa stratégie aux évolutions de son environnement. Elle a donc au cours de sa vie, parallèlement ou successivement, une ou plusieurs stratégies.

3.La politique

C'est la transposition concrète à court terme des options stratégiques définies pour le long terme. La direction générale élabore une politique commerciale, une politique financière, une politique de production, une politique de personnel qui permettront de mettre en oeuvre concrètement la stratégie choisie.

La politique peut ainsi se définir comme le choix d'un système de normes de fonctionnement. L'analyse de ces normes conduira à des critères simples de gestion et de décision.

4.La tactique

La tactique concerne les décisions courantes à très court terme et les fonctions d'exécution.

On peut donc constater une hiérarchie entre ces trois notions, basée sur le temps et l'importance: stratégie, long terme, politique, moyen terme, tactique, court terme.
 

dimanche 19 mars 2000

35.Un outil d'aide à la décision: l'informatique

1.L'informatique

L'informatique peut se définir comme la science du traitement rationnel et automatisé des informations.

L'informatique donne lieu à de très nombreuses applications:

-informatique industrielle (pour la conduite de machines),

-informatique de gestion (paie, facturation, etc...),

-C.A.O. (conception assistée par ordinateur),

-E.A.O. (enseignement assisté par ordinateur)

2.Les bases de données

On peut les définir comme un ensemble très complet d'informations, rangées dans les fichiers, auquel sont associés de puissants systèmes informatiques d'analyse et d'interrogation pour les exploiter.

3.Les banques de données

Elles sont interrogées à partir de terminaux d'ordinateurs, par des utilisateurs divers qui paient leur consultation.

Telle une immense bibliothèque avec une recherche et un accès très rapide aux données, spécialisées par thème (économique, juridique, médical), ces banques sont des sources d'informations pour les entreprises qui ont besoin de renseignements.

4.La bureautique

Le terme définit l'ensemble des tâches administratives de bureau que l'informatique a permis d'automatiser.

De nombreuses activités sont concernées: traitement de texte, reprographie, télécopie, micrographie, traitement du courrier, stockage de données.

5.Les systèmes EXPERT

Un système EXPERT, issu des recherches sur l'intelligence artificielle, est un ensemble de logiciels exploitant des connaissances relatives à un domaine particulier et offrant un comportement intellectuel comparable à celui d'un expert humain.

 

samedi 18 mars 2000

34.Le système d'information

1.Le système d'information

Pour prendre de meilleurs décisions, l'entreprise cherche à réduire son incertitude. C'est pourquoi l'information est nécessaire et essentielle pour assurer une bonne préparation des décisions. A ce titre, dans un monde de plus en plus complexe donc difficile à prévoir, l'information est devenue un des plus importants facteurs de production.


2.Les étapes du traitement de l'information

Les éléments du système d'information sont définis par les étapes du traitement de l'information:

-collecte: c'est le rassemblement des informations de base et leur transfert vers le lieu de traitement,

-saisie: c'est la transcription sur un support adéquat des données de base (ex: passage des documents de base en documents comptables),

-traitement: c'est la transformation des informations de base en informations élaborées (ex: calcul du bénéfice, des ratios),

-diffusion: les résultats du traitement des données doivent circuler et être distribués aux utilisateurs, cette diffusion doit être rapide pour être efficace et utile (ex: envoi des relevés de compte aux clients d'une banque).