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samedi 8 avril 2000

L'entreprise

Une entreprise est une organisation ou une unité institutionnelle, mue par un projet décliné en stratégie ou en politiques et plans d'action, dont le but est de produire et de fournir des biens ou des services à destination d'un ensemble de clients ou usagers.

Pour ce faire:

.l'entreprise s'organise, fait appel, mobilise et consomme des ressources (matérielles, humaines, financières, immatérielles, et informationnelles),

.l'entreprise exerce son activité dans le cadre d'un contexte précis auquel elle doit s'adapter: un environnement plus ou moins concurrentiel, une filière technico-économique caractérisée par un état de l'art, un cadre socio-culturel et règlementaire spécifique,

.l'entreprise peut se donner comme objectif de dégager un certain niveau de rentabilité, plus ou moins élevé.

Aucune entreprise ne peut s'exempter de l'équilibre entre le niveau de ses revenus et de ses charges. En cas d'écart déficitaire, celui-ci doit être réduit ou comblé par un apport extérieur (par exemple une subvention d'équilibre) sous peine de non-viabilité et de disparition à plus ou moins brève échéance.

L'entreprise selon l'approche juridique

L'entreprise est une réalité socio-économique (un projet, un lieu de décision et de gestion économique). D'un point de vue juridique, elle n'a stricto sensu aucune consistance ni réalité.

1.Pour exister juridiquement, l'entreprise doit opter pour l'une des formes prévues (entreprise individuelle, EIRL, EURL, société civile ou commerciale, société coopérative, etc...) qu'elle doit revêtir nécessairement pour exister et se développer sur le plan légal.

2.La forme juridique choisie doit faire l'objet d'un enregistrement auprès des autorités compétentes (Registre du commerce et des sociétés, registre des métiers pour les entreprises artisanales, URSSAF pour les professions libérales).

3.Cette forme juridique est associée à une identification distinctive et non ambigüe (en France par exemple, inscription au répertoire SIREN/SIRET).

Lorsqu'il s'agit d'une société, cet enregistrement lui confère la personnalité morale et un statut juridique dont la forme dépend de l'objet social de la société, du nombre des apporteurs de capitaux, du montant des capitaux engagés, ainsi que du cadre législatif et règlementaire en vigueur.

L'exercice de l'activité de l'entreprise peut également faire l'objet d'une autorisation préalable délivrée à titre permanent ou révisable. Là encore dans le cadre des législations en vigueur (exemples des activités de banque, assurance, pharmacie, travail temporaire, etc...)

Les formes juridiques les plus connues qui portent une "entreprise" sont:

.les sociétés: lorsque l'entreprise est portée par plusieurs associés-anonyme, par actions, à responsabilité limitée.

.les associations ou sociétés coopératives: lorsque l'objet social présente certaines caractéristiques (notamment l'absence de but lucratif)

.les structures industrielles: lorsque l'entreprise est portée par un individu seul: auto-entrepreneur, profession libérale, artisan, entreprise individuelle, EURL

L'entreprise selon le point de vue pragmatique de l'entrepreneur

Le concept d'entrepreneur désigne celui qui "entreprend", qui se trouve être à l'origine et concrétise un projet d'"entreprise":

.Sa démarche peut être innovatrice lorsqu'il anticipe un besoin, ou assemble et organise les outils et les compétences nécessaires pour satisfaire de manière inédite ce besoin. Ce type d'"entrepreneur" fait appel à des notions de création et d'innovation", et se distingue donc de celui de chef d'entreprise. Pourtant, ces deux termes bien que relevant de réalités différentes, caractérisent souvent les mêmes personnes: un entrepreneur est un chef d'entreprise, s'il pilote lui-même son projet et un chef d'entreprise peut être qualifié d'"entrepreneur" à raison des objectifs intrinsèques de sa fonction.

.La démarche peut être moins originale et plus conventionnelle lorsque l'entrepreneur considéré porte un projet qui s'inspire fortement voire reproduit ou utilise des modèles d'activité ou d'entreprise déjà existants.

Ce faisant, l'entrepreneur prend le risque que le besoin ne se matérialise pas ou que les moyens qu'il met en place pour le satisfaire se révèlent inadéquats.

Historiquement, l'entrepreneur est un intermédiaire, un courtier en travail: on lui passe des commandes fermes de biens ou de services, il recherche les ouvriers qui vont produire chacun une partie de cette commande et il s'assure de la bonne livraison. Ceci dans un contexte où la division du travail est trop peu marquée, où les ouvriers travaillent à domicile, et disposent de leurs outils et même de leurs machines (métier à tisser par exemple).

Avant la révolution industrielle, un entrepreneur est surtout un "homme-orchestre" capable d'optimiser les besoins en capitaux et les ressources humaines pour mener une activité licite et profitable, les moyens de production et la force de travail n'étant pas encore regroupé au sein d'entreprise.

On retrouve encore au XXIe siècle ce type d'organisation, par exemple, dans l'industrie du transport, les services (ingénierie....) où à côté de grands groupes, des indépendants sont propriétaires de leur outil de travail (par exemple, camions, péniches ou barges) et trouvent leurs donneurs d'ordres par l'intermédiaire de courtiers.

Avec la révolution industrielle, les entrepreneurs changent, ils regroupent des machines sur un même lieu de travail et conservent les mêmes ouvriers longtemps, ce qui donne naissance aux entreprises au sens traditionnel. On voit alors immerger la figure de l'entrepreneur-chef d'entreprise (un exemple connu étant celui d'Henry Ford).

Les entreprises peuvent être calssées selon différents critères:

Classification par secteur économique (déterminé par leur activité principale)

.Secteur primaire: il s'agit de l'extraction des ressources de la terre via l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière ou minière

.Secteur secondaire: il s'agit d'activités liées à la transformation des matières premières issues du secteur primaire (bâtiments et travaux publics, électroménager, aéronautique....)

.Secteur tertiaire: il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie du secteur primaire et secondaire. Il s'agit d'activités marchandes (vente de produit) et d'activités non marchandes (vente de services, non échangeables)

Par delà cette classification classique, des auteurs distinguent un secteur quaternaire (recherche, développement et information).

Classification par taille et impact économique

Selon la définition de la Commission européenne en 2011 les entreprises sont classées comme:

.Micro-entreprise: sous catégorie des TPE définie en France par un chiffre d'affaires inférieur à 81 500€ pour celles réalisant des opérations d'achat-vente et à 32 600€ pour les autres.

.Très petite entreprise (TPE): moins de 10 salariés avec soit un chiffre d'affaire inférieur à 2 millions d'€ par an, soit un total bilan inférieur à 2 millions d'€.

.Petite et moyenne entreprise (PME), on distingue:

Petite entreprise (PE): entre 10 salariés et 49 salariés avec soit un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'€ par an, soit un total bilan inférieur à 10 millions d'€.

Moyenne entreprise (ME): entre 50 salariés et 499 salariés avec un chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'€ par an, soit un total bilan inférieur à 43 millions d'€.

.Grande entreprise: Plus de 500 salariés et à la fois un chiffre d'affaires supérieur ou égal à 50 millions d'€ par an et un total bilan supérieur ou égal à 43 millions d'€.

.Groupe d'entreprises: comporte une société mère et des filiales

.Entreprise étendue (ou en réseau, ou matricielle, ou virtuelle): comprend une entreprise pilote travaillant avec de nombreuses entreprises partenaires.

Classification par branche et secteur d'activité (classification INSEE)

.Le secteur: Ensemble des entreprises ayant la même activité principale 

.La branche: Ensemble d'unités de production fournissant un même produit ou service

Pour l'INSEE, une entreprise est une unité économique, juridiquement autonome, organisée pour produire des bien ou des services pour le marché, elle est identifiée par le numéro SIRET (alors qu'un établissement est une unité de production géographiquement individualisée mais juridiquement dépendante de l'entreprise (unité SIREN)), et où s'exerce tout ou partie de l'activité de celle-ci. Un établissement produit des biens ou des services: il est identifié par un numéro SIRET.

Classification par statut juridique

Selon la forme juridique

.Les entreprises individuelles (existence juridique à travers la personne physique de l'entrepreneur (EI, EIRL)

.Les sociétés civiles (exemple: Société civile professionnelle)

.Les sociétés commerciales (de personnes ou de capitaux parfois unipersonnelles (EURL, SASU))

.Les groupements d'intérêt économique

.Les associations, entreprises privées dont les bénéfices doivent être intégralement réinvestis

.Les sociétés coopératives, dans lesquelles les associés coopérateurs n'ont chacun qu'une voix quel que soit le montant de leurs apports (salariés, consommateurs, habitants, bénéficiaires de service.....)

.Les sociétés mutuelles à but non lucratif, immatriculées au registre national des mutuelles et soumises aux dispositions du code de la mutualité.

Selon l'objet social

Une autre forme de classement distingue trois grands types d'entreprises existant dans tous les pays:

.les entreprises privées à but lucratif (exemple: TPE, PME, grands groupes)

.les entreprises privées à but non lucratif (sociétés coopératives, associations et sociétés mutuelles relevant de l'économie sociale),

.les entreprises en charge d'une mission de service public (exemple: régie des transports urbains, établissements publics industriels et commerciaux (EPIC), SNCF, régie des eaux, etc)

Les statuts juridiques en France

L'activité économique est, dans tous les pays, encadré par une règlementation. La plupart des entreprises fonctionnent donc dans un cadre prédéterminé par la loi: le droit des sociétés.

Les entreprises personnes morales 

Il est aussi possible de constituer une personne morale sous forme de société. Celle-ci peut grouper plusieurs participants à son capital et est apte à faire des actes de gestion. Les diverses formes de sociétés varient selon les pays.

Il convient alors de distinguer la propriété effective de l'entreprise et le pouvoir d'accomplir des actes de gestion au nom de la société. Selon la forme sociale, le responsable de la marche courante de l'entreprise sera appelé un gérant, Président-directeur général ou Directeur général. Le titulaire de cette fonction peut être détenteur de parts sociales ou d'actions ou être mandaté pour cela par l'assemblée générale des associés.

Le droit des sociétés français distingue notamment les statuts de société anonyme (SA), société à responsabilité limité (SARL), société par actions simplifiée (SAS), société civile (SC), société d'exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL), et société en nom collectif (SNC).

Le fait qu'une entreprise utilise une forme de société par action n'implique pas nécessairement que ces titres soient cotés en bourse (ou même qu'elle soit considérée comme faisant un appel public à l'épargne). Si c'est le cas, des achats en bourse ou des offres publiques peuvent faire changer la majorité de contrôle de l'entreprise, et aboutir aussi au changement de sa direction.

Finalités

Objectifs généraux

La fonction première d'une entreprise varie selon l'entreprise ou même selon les points de vue au sein d'une même entreprise (par exemple, point de vue de l'actionnaire, de l'employé, du syndicat, de la direction....). Parmi les différentes fonctions opérationnelles habituellement observées, on trouve:

.servir le marché, en produisant et distribuant des biens et services correspondant à une demande solvable. C'est sa seule justification économique, aucune entreprise ne pouvant survivre sans en faire sa priorité, à moins d'être protégée et en dehors du champ de la concurrence (exemple: cas de certains services publics), ce qui, d'un point de vue purement économique, peut la conduire à consommer plus de ressources qu'elle ne présente d'utilité.

.gagner de l'argent, c'est-à-dire extraire des bénéfices financiers en "récoltant plus d'argent que d'argent investi", notamment pour attirer les investisseurs institutionnels et les petits actionnaires,

.produire un excédent de trésorerie, qui sera investi avec un plus grand profit dans le développement des activités ou une autre entreprise (dans le cadre d'un "groupe").

.maximiser, selon le statut, l'utilité sociale (améliorer la situation de la société) ou le profit (différence entre le prix de vente et le coût des ressources consommées).

.atteindre un but technique: réalisation d'un ouvrage (tunnel, pont, route....), fabrication d'un produit manufacturé, la conception et réalisation d'un service donnant satisfaction à un client. Ce but technique peut lui-même extrêmement varié, on citera notamment:

.les activités qui ne sont pas, pour l'entrepreneur, l'enjeu principal, mais un moyen au service d'une autre activité: par exemple la possession d'un groupe de presse, de production de ressources stratégiques ou d'entreprises vecteurs d'images (à l'exemple de la présence des cigarettiers dans l'industrie du prêt-à-porter),

.les coopératives agricoles qui sont des entreprises qui visent à dégager un bénéfice non pour elles-mêmes, mais pour les coopérateurs adhérents,

.les "entreprises d'insertion" visent à rendre aptes leurs employés à occuper un travail "normal", sans chercher dans certains cas (atelier chantier d'insertion) à générer du bénéfice.

Certaines sociétés peuvent être constituées pour détourner les fonctions premières de l'entreprise: Notamment pour camoufler des activités légales ou illégales (exemple: certaines activités comme le jeu, le change, le lavage de voitures, l'immobilier....sont connues pour permettre le "recyclage" ou le "blanchiment" de l'argent issu d'activités illégales).

Divers points de vue politiques sur l'utilité fonctionnelle de l'entreprise privée ont été formalisés au cours de l'histoire et de l'élaboration de la pensée économique:

.de son inutilité totale, aboutissant à sa suppression ou sa collectivisation,

.à sa complète utilité (notamment en termes de création d'emplois), aboutissant à son encouragement et au développement des PME, des TPE, des sociétés artisanales et des professions libérales.

Entreprise, concurrence et situation concurrentielle

Pour le droit de la concurrence, la forme juridique (personne morale de droit privé ou de droit public, société, association) et le but (lucratif ou pas) de l'entreprise sont indifférents. Ainsi pour le droit communautaire, "la notion d'entreprise comprend toute entité exerçant une activité économique, indépendamment du statut juridique de cette entité et de son mode de financement" (Cour de justice des communautés européennes (CJCE), arrêt Höffner, 1991).

Néanmoins, n'exerce pas une activité économique, et n'est plus une entreprise soumise au droit de la concurrence, l'organisme qui remplit une fonction exclusivement sociale (CJCE, Poucet 1993) ou celui qui exerce des prérogatives de puissance publique (CJCE, Eurocontrol, 1994).

.Acquisition et cession d'entreprise
.Concurrence
.Droit de la concurrence
.Fusion
.Monopole
.Oligopole
.Plan marketing

Organisation et fonctionnement

Acteurs: actionnaires, dirigeants, salariés

L'entreprise fonctionne avec plusieurs types d'acteurs:

.Les détenteurs du capital de l'entreprise, lorsque le support juridique de l'entreprise est un contrat de société (les actionnaires, propriétaires des parts sociales de la société),

.La direction de l'entreprise (mandatée par les actionnaires lorsqu'il y en a),

.Les employés de l'entreprise (recrutés par la direction de l'entreprise)

Selon la taille et le statut juridique choisi par l'entreprise, ces acteurs sont parfois confondus: une cordonnerie fonctionnant avec une personne unique peut soit relever d'une activité artisanale sans capital ni salarié, soit être constituée en société, la même personne étant à la fois détentrice du capital, mandataire social et unique salarié.

Les entreprises plus grandes sont généralement constituées en sociétés et ces acteurs sont différenciés.

Les actionnaires

Les actionnaires détiennent le capital de la société qui porte l'entreprise. Leur rôle est d'apporter les fonds nécessaires au développement de l'entreprise, de choisir les membres de la direction et d'avaliser, ou non, l'administration des affaires par la direction. Ils perçoivent des revenus sur les bénéfices de l'entreprise, dénommés dividendes, et peuvent influer de manière notable sur les décisions prises par le conseil d'administration, car c'est eux qui l'élisent au terme de l'assemblée générale annuelle.

La direction

Elle est composée de personnes chargées de la gestion des affaires courantes de l'entreprise et du déploiement de la stratégie d'entreprise validée par les actionnaires.

Sa rémunération est en général formée d'un salaire, ainsi que d'une forme d'intéressement, souvent sous la forme de stock options ou de bonus financiers plus ou moins indexés sur la performance de l'entreprise.

Les salariés

Ils sont en général composés:

.des cadres chargés de la gestion et de la conduite des opérations par l'encadrement des ressources humaines appropriées,

.des employés, chargés de l'exécution des processus commerciaux et de production en liaison avec l'encadrement.

Ils perçoivent un salaire en échange de leur travail fourni au sein de l'entreprise.

Des acteurs en coopération ou en compétition

Certaines approches de l'entreprise reposent sur le principe que les trois catégories d'acteurs de l'entreprise privée (actionnaires, direction, salariés) sont porteurs d'intérêts divergents et elles opposent les intérêts des salariés et ceux des actionnaires.

D'autres approches de l'entreprise reposent sur une vision systémique plus régulée et plus coopérative entre les trois catégories d'acteurs.

Gouvernement d'entreprise

La notion de gouvernement d'entreprise est apparue à la fin du XIXe siècle pour accompagner un renversement du pouvoir au sein de l'entreprise.

.Dans l'entreprise classique selon le modèle du XIX siècle, comme dans les PME, le pouvoir appartient aux actionnaires, qui sont les propriétaires de l'entreprise. Même s'ils délèguent, dès le XIXe siècle, la gestion à des cadres et des ingénieurs, les contacts sont fréquents et le contrôle étroit.

.Le développement de la taille des entreprises a entraîné à la fois une complexité croissante des fonctions de direction des grandes entreprises, avec des spécialisations, et la dispersion de leur actionnariat. Le véritable pouvoir est passé aux mains des dirigeants opérationnels de l'entreprise, tandis que le contrôle de l'actionnaire est devenu plus lointain, parfois réduit au seul rituel de l'assemblée générale annuelle des actionnaires. Cette ère des managers a été théorisée par James Burnham en 1941 édition français préfacée par Léon Blum en 1947).

.Avec la "révolution libérale" des années 1980 et la généralisation du principe du marché, il est apparu que les intérêts des managers ne coïncidaient pas toujours avec ceux des actionnaires. Par exemple, le manager peut privilégier une stratégie axée sur la croissance et la taille de l'entreprise, tandis que l'intérêt de l'actionnaire pourrait être de privilégier la rentabilité de l'entreprise et de son action. Le thème du gouvernement d'entreprise, apparu en France au milieu des années 1990 avec notamment le rapport Viénot, tend à rendre aux actionnaires une part du pouvoir qu'ils ont perdu. Il s'exprime de plusieurs façons:

.La règlementation s'est durcie en ce sens (loi NRE, en France), renforçant les obligations de la direction de rendre compte de son travail devant les actionnaires.

.La séparation des fonctions entre représentation des actionnaires (rôle du président du conseil d'administration ou du conseil de surveillance) et direction opérationnelle (rôle du directeur général ou du président du directoire) constitue une forme de réponse.

.Les exigences de retour sur capitaux investis (ROE ou ROCE) marquent la prise en compte au niveau des objectifs financiers des entreprises de l'intérêt de l'actionnaire.

.Le développement des politiques de stock options, au cours de ces mêmes années, va également dans la logique de lier l'intérêt du manager avec celui de l'actionnaire.

Organisation

Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions vitales qui assurent son fonctionnement. Henri Fayol en a distingué six: techniques, commerciale, financière, de sécurité, comptable (informationnelle), administrative (de gestion).

Généralement, les entreprises instaurent une hiérarchie parmi leurs employés: ceux qui sont situés à un échelon inférieur (exemple: équipiers, collaborateurs, employés....) obéissent à ceux situés à un échelon supérieur (managers, cadres, chefs de projet....). Cette organisation hiérarchique peut se justifier par l'existence de coûts de transaction, justification qui déroule du théorème de Coase et est développée par les travaux d'Oliver Williamson. La hiérarchisation est combinée à une spécialisation des activités dans la structure organisationnelle de l'entreprise. Cette question de l'organisation a été étudiée notamment par Henry Mintzberg dans son ouvrage: Structure et dynamique des organisations.

Les entreprises sont généralement organisées avec:

.Des entités opérationnelles, qui sont généralement axées sur les métiers (par exemple, en 2008, le groupe Danone est organisé en trois pôles: produits laitiers frais, biscuits et produits céréaliers, boissons). Les grandes entreprises monométiers peuvent être organisées en entités régionales (par exemple, Amériques, Europe-Moyen-Orient-Afrique (ou Emea, regroupement courant dans les entreprises au début du XXIe siècle), Asie).

.Des fonctions trasversales, fonctions "de siège" communes au groupe, ou parfois décentralisées par pôle ou région du monde. Classiquement, on trouve là les fonctions de direction générale, de direction financière (dont la gestion, la comptabilité, le contrôle de gestion), de ressources humaines, de marketing et communication, de recherche et développement, d'informatique, etc....

Les fonctions transversales peuvent être:

.exercées en interne par des salariés de l'entreprise

.sous-traitées à des entreprises extérieures prestataires de services (exemple: communication externe, prestations de recherche et développement).

.voire exercées par une personne travaillant seule, en général intervenant comme consultant externe (exemple: expert qualité).

La gestion

Méthodes de gestion

Une entreprise doit être managée dans sa globalité

Il convient donc d'appliquer l'ensemble des méthodes de management dédiées aux diverses composantes de l'entreprise:

.Les ressources humaines
.Les finances
.Les services comptables
.Les services commerciaux
.Les services techniques
.Les services généraux
.Les services administratifs
.La gestion de la consommation et de l'approvisionnement en énergie (à titre d'exemple, les entreprises françaises absorberaient 57% de l'énergie consommé dans ce pays, et peinent à réduire leurs dépense), de plus dans le monde, après 30 ans de baisse, l'intensité énergétique (consommation d'énergie par unité de PIB, (qui est aussi un indice de gaspillage) a en 2011 commencé à ré-augmenter (+1,35% en 2010).

Informatique de gestion

Il existe 2 types d'outils pour la gestion des entreprises:

.des outils généralistes, telles que les suites bureautiques qui permettent de produire des documents, des tableaux, des présentations commerciales:

.des outils de gestion

Ces derniers permettent de gérer chacune des fonctions de l'entreprise. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles optent pour un progiciel de gestion intégré ou PGI qui a l'avantage de centraliser les données de gestion au sein d'une base de données unique.

Autrefois réservés aux grandes sociétés, ces outils sont de plus en plus répandues dans les PME et PMI.

 
 
 
 
 
 

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