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mercredi 22 mars 2000

38.Les types de stratégie

Les stratégies différent:

1.En fonction du produit

.Stratégie de diversification: l'entreprise étend son activité avec de nouveaux produits ou de nouveaux marchés.

.Stratégie de spécialisation: l'entreprise, au contraire, fabrique un seul type de produit (ou une gamme de produits) sur lequel elle cherche à être la plus efficace.

2.En fonction de l'espace géographique

.Stratégie nationale: l'entreprise cherche à toucher l'ensemble du marché intérieur du pays

.Stratégie internationale: elle s'implante à l'étranger pour vendre davantage et/ou fabriquer au meilleur coût.

3.En fonction du marché

.Stratégie globale: l'entreprise cherche à toucher toute la demande potentielle avec son produit

.Stratégie de créneau (ou d'écrémage): l'entreprise sélectionne une partie spécifique de la demande qu'elle essaie d'attirer avec son produit.

.Stratégie de pénétration: l'entreprise cherche à acquérir une position dominante sur un marché (avec une gamme très étendue par exemple).

4.En fonction du développement choisi

.Stratégie interne: l'entreprise finance sa stratégie avec ses capitaux propres

.Stratégie externe: l'entreprise fait appel à des partenaires extérieurs: banques ou autres entreprises.

5.En fonction de l'attitude de l'entreprise face à l'environnement

.Stratégie offensive: l'entreprise prend l'initiative d'une stratégie agressive par rapport à la concurrence.

.Stratégie défensive: l'entreprise suit ses concurrents et s'adapte aux évolutions de son marché

mardi 21 mars 2000

37.Finalités et objectifs

1.Finalité

C'est un terme général pour indiquer l'orientation globale de l'entreprise, par exemple une entreprise à finalité capitaliste, une entreprise à finalité commerciale ou industrielle.

La finalité (ou le but) concerne toute la vie de l'entreprise mais ne permet pas de définir précisément ses ambitions.

2.Objectifs

Un objectif, pour une date donnée, peut être défini comme un but quantifié précis assigné à une entreprise, ex: avoir une croissance de 5% sur les trois prochaines années.

Les objectifs des entreprises sont très divers, on peut citer: la rentabilité, la croissance, la qualité,etc...

Le profit a été considéré comme le seul objectif de l'entreprise classique (théorie du XIXe siècle). Le profit est dorénavant appréhendé plus comme un moyen que comme une fin. A l'heure actuelle, l'objectif assigné à l'entreprise est la survie réunissant tous les objectifs cités plus hauts.

Les objectifs sont essentiels pour l'entreprise puisque c'est en fonction de ceux-ci qu'elle mettra en place les stratégies. Au cours de sa vie, plusieurs objectifs différents peuvent se succéder, ils évoluent en fonction de l'environnement extérieur et des forces, des faiblesses internes à l'entreprise.

3.Objectifs et stratégies

Pour atteindre les objectifs définis, l'entreprise met en place, en fonction de ses moyens et de l'Etat de son environnement, les stratégies adéquates. Le processus stratégique complet peut se visualiser ainsi:





lundi 20 mars 2000

36.Stratégie, politique et tactique

Stratégie
 
1.La stratégie

Une stratégie consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme d'une entreprise, puis à choisir les modes d'action et d'allocations des ressources qui permettront d'atteindre ces buts.

La stratégie correspond donc à des décisions de moyenne et longue période pour l'entreprise afin d'anticiper les changements.

La problématique de la stratégie de l'entreprise peut être représentée par le graphique ci-dessous:

La problématique de la stratégie



2.La démarche stratégique

On peut identifier plusieurs étapes dans une procédures stratégique:

-que faire? il faut définir les objectifs en fonction des forces et des faiblesses de l'entreprise et en fonction des opportunités et des contraintes de l'environnement,

-comment le faire? il faut ensuite choisir les moyens et les ressources optimales pour atteindre l'objectif fixé,

-où et quand le faire? puis allouer et affecter les ressources aux différentes fonctions concernées,

-est-ce bien fait? et enfin, mettre en place un système d'évaluation pour mesurer a posteriori les résultats des décisions et des moyens mis en place.

L'entreprise ne détermine pas une fois pour toute une stratégie, elle doit au contraire adapter sa stratégie aux évolutions de son environnement. Elle a donc au cours de sa vie, parallèlement ou successivement, une ou plusieurs stratégies.

3.La politique

C'est la transposition concrète à court terme des options stratégiques définies pour le long terme. La direction générale élabore une politique commerciale, une politique financière, une politique de production, une politique de personnel qui permettront de mettre en oeuvre concrètement la stratégie choisie.

La politique peut ainsi se définir comme le choix d'un système de normes de fonctionnement. L'analyse de ces normes conduira à des critères simples de gestion et de décision.

4.La tactique

La tactique concerne les décisions courantes à très court terme et les fonctions d'exécution.

On peut donc constater une hiérarchie entre ces trois notions, basée sur le temps et l'importance: stratégie, long terme, politique, moyen terme, tactique, court terme.
 

dimanche 19 mars 2000

35.Un outil d'aide à la décision: l'informatique

1.L'informatique

L'informatique peut se définir comme la science du traitement rationnel et automatisé des informations.

L'informatique donne lieu à de très nombreuses applications:

-informatique industrielle (pour la conduite de machines),

-informatique de gestion (paie, facturation, etc...),

-C.A.O. (conception assistée par ordinateur),

-E.A.O. (enseignement assisté par ordinateur)

2.Les bases de données

On peut les définir comme un ensemble très complet d'informations, rangées dans les fichiers, auquel sont associés de puissants systèmes informatiques d'analyse et d'interrogation pour les exploiter.

3.Les banques de données

Elles sont interrogées à partir de terminaux d'ordinateurs, par des utilisateurs divers qui paient leur consultation.

Telle une immense bibliothèque avec une recherche et un accès très rapide aux données, spécialisées par thème (économique, juridique, médical), ces banques sont des sources d'informations pour les entreprises qui ont besoin de renseignements.

4.La bureautique

Le terme définit l'ensemble des tâches administratives de bureau que l'informatique a permis d'automatiser.

De nombreuses activités sont concernées: traitement de texte, reprographie, télécopie, micrographie, traitement du courrier, stockage de données.

5.Les systèmes EXPERT

Un système EXPERT, issu des recherches sur l'intelligence artificielle, est un ensemble de logiciels exploitant des connaissances relatives à un domaine particulier et offrant un comportement intellectuel comparable à celui d'un expert humain.

 

samedi 18 mars 2000

34.Le système d'information

1.Le système d'information

Pour prendre de meilleurs décisions, l'entreprise cherche à réduire son incertitude. C'est pourquoi l'information est nécessaire et essentielle pour assurer une bonne préparation des décisions. A ce titre, dans un monde de plus en plus complexe donc difficile à prévoir, l'information est devenue un des plus importants facteurs de production.


2.Les étapes du traitement de l'information

Les éléments du système d'information sont définis par les étapes du traitement de l'information:

-collecte: c'est le rassemblement des informations de base et leur transfert vers le lieu de traitement,

-saisie: c'est la transcription sur un support adéquat des données de base (ex: passage des documents de base en documents comptables),

-traitement: c'est la transformation des informations de base en informations élaborées (ex: calcul du bénéfice, des ratios),

-diffusion: les résultats du traitement des données doivent circuler et être distribués aux utilisateurs, cette diffusion doit être rapide pour être efficace et utile (ex: envoi des relevés de compte aux clients d'une banque).

 

vendredi 17 mars 2000

33.Le processus de décision

1.Les types de décision

.Selon la nature: décision commerciale, financière, de production, etc

.Selon le niveau de prise de décision:

-global: décision stratégique concernant le long terme,

-tactique: décision de gestion à moyen terme,

-action: décision opérationnelle ou d'exécution à court terme

.Selon la fréquence: décision répétitive ou non (les décisions importantes et stratégiques sont en général peu répétitives).

.Selon le degré d'incertitude: décision en avenir certain ou incertain.

2.Le processus de décision

Trois grandes phases peuvent être repérées dans toute décision

.Avant la décision: 

-formulation du problème,

-définition des objectifs,

-recherche de toutes les solutions possibles,

-analyse et comparaison des solutions

.La décision proprement dite: le choix d'une solution

.Après la décision:

-mise en oeuvre de la décision,

-contrôle des résultats

3.La prise de décision

Les prises de décision dans l'entreprise différent selon que l'avenir est:

-certain: la réalisation d'un événement sera conforme, sans grand risque d'erreur, à sa prévision,

-incertain: la réalisation d'un événement liée à de nombreux facteurs mal connus est incertaine. Ni le passé ni l'expérience ne peuvent supprimer l'incertitude.

Des outils d'aide à la décision, spécifiques pour chaque type d'avenir, peuvent être utilisés dans l'entreprise: P.E.R.T., actualisation, programmation linéaire, l'informatique.
 

jeudi 16 mars 2000

32.Définition et modes de pilotage

Pilotage

1.Qu'est-ce que le pilotage de l'entreprise?

Diriger une entreprise c'est un peu comme piloter une voiture: il faut atteindre un objectif (arriver quelque part), de la manière la plus efficace (le moins de temps au moindre coût), en tenant compte de nombreuses contraintes (routes défectueuses, pluie, nuit, heures de pointe.....), grâce à un certain nombre de moyens (voiture consommant 10l au 100km).

Le pilotage de l'entreprise consiste donc à mettre en oeuvre les moyens pour atteindre un objectif en tenant compte de l'environnement, et à contrôler les résultats.

Le terme de pilotage (remplaçant le mot anglais management) montre mieux que le verbe diriger la pluralité et la globalité des décisions à prendre et des actions à mener pour gérer une entreprise.

2.Les modes de pilotage

Toute entreprise doit être dirigée mais le mode de pilotage varie en fonction du type de relations qui s'instaure entre les participants à l'entreprise.

Trois modes typiques de pilotage (ou style de commandement) peuvent être définis:

-pilotage autocratique: centré sur un chef qui décide seul (les réunions de travail sont rares et formelles), et qui diffuse les formations à son gré,

-pilotage bureaucratique: centré sur les règlements (les procédures de travail, la circulation des informations sont réglementées et formelles), et les décisions sont centralisées,

-pilotage participatif ou coopératif: centré sur la participation et l'initiative des hommes, les informations circulent plus librement, les décisions sont prises à plusieurs et discutées à tous les niveaux de la structure.
 

mercredi 15 mars 2000

31.Information et communication

1.Qu'est-ce que l'information?

L'information se définit comme tout renseignement qui peut se représenter, s'écrire, se dire pour être transmis entre des hommes et/ou entre des machines.

L'information est une matière première, un facteur de production essentiel au fonctionnement de l'entreprise. Elle est la base de toute décision, de toute action dans l'entreprise. Elle est l'outil de coordination entre tous les éléments du système.

Pour être utile, une information doit être précise, fiable, récente et pertinente.

2.Qu'est ce que la communication?

La communication peut être définie comme un échange d'informations entre deux ou plusieurs personnes, transmises par l'intermédiaire d'un circuit.

Pour qu'il ait communication, quatre éléments doivent être réunis:

-un émetteur: celui qui initialise une transmission d'information, il est à l'origine de la communication,

-un récepteur: celui à qui est destinée l'information, il est l'aboutissement de la communication,

-un canal de transmission: le chemin plus ou moins long par lequel l'information va circuler,

-un système de codage: un ensemble de symboles connus par l'émetteur et le récepteur (donc un langage commun et homogène) permettant une bonne compréhension du message (par exemple: documents comptables normalisés).

Un bon système de communication doit faire circuler rapidement et dans de bonnes conditions des informations utiles.

Ces différents éléments peuvent être visulaisés par le diagramme ci-dessous établi par Shannon et Weaver.

3.Le diagramme de la communication


4.Pourquoi communiquer?

Les décisions et les actions que l'entreprise doit prendre chaque jour nécessitent la circulation de nombreuses informations, d'où l'importance fondamentale de la communication dans l'entreprise.

Elle est utile à l'intérieur (entre les fonctions et les services) de l'entreprise et entre l'entreprise et ses partenaires extérieurs.

5.Comment communiquer?

De nombreux supports de communication sont utilisables dans l'entreprise:

-écrits: notes de service, rapports, procès-verbaux, comptes rendus, statistiques, journaux, photos, diapositives, etc...,

-oraux: réunions, conférences, enregistrements, etc....

On distingue aussi dans l'entreprise:

-la communication formelle: établie officiellement par une procédure précise (ex: une réunion hebdomadaire, la hiérarchie des relations représentée par l'organigramme de structure),

-la communication informelle: celle qui s'instaure spontanément sans préparation (ex: le bavardage à la cantine entre deux chefs de service qui n'ont pas, théoriquement, de liaison directe).
 

mardi 14 mars 2000

30.Les relations sociales

La G.R.H de l'entreprise ne se cantonne pas à la seule gestion administrative des employés, elle doit aussi mener une politique sociale plus large tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'entreprise.

1.A l'intérieur de l'entreprise

Dans un but d'efficacité, l'entreprise doit:

.Participer et gérer les éventuels conflits sociaux: l'entreprise est constituée de trois groupes d'individus aux objectifs quelque peu différents:

-le dirigeant propriétaire et les apporteurs de capitaux,

-l'organisation et les directeurs qui pilotent l'entreprise,

-les salariés, qui eux-mêmes appartiennent à des groupes sociaux divers

Tous peuvent collaborer ou entrer en conflit. La politique des relations humaines doit rechercher une bonne intégration des individus dans l'organisation

.Améliorer le climat social: c'est-à-dire la satisfaction individuelle et collective des hommes au travail. L'importance et l'influence du degré de satisfaction au travail ont été démontrées par les travaux d'E.Mayo à la General Electric. L'appréciation par les hommes de leur travail et de ses conditions est un facteur explicatif de leur attitude dans l'entreprise.

.Etablir un bilan social: expression chiffrée de la situation sociale du personnel, il est obligatoire pour les entreprises de plus de 300 salariés. Il regroupe de nombreuses informations quantifiées sur l'effectif, sa répartition, ses mouvements, les conditions d'hygiène et de sécurité, la formation, les conditions de travail.

2.Entre l'entreprise et l'extérieur

L'entreprise vit avec son environnement. L'entreprise a donc un rôle social vis-à-vis de ses partenaires extérieurs: fournisseurs, clients, pouvoirs publics, collectivités locales, consommateurs, apporteurs de capitaux. A ce titre, elle doit participer à certaines actions (par exemple, plan de formation des jeunes).
 

lundi 13 mars 2000

29.L'administration du personnel

Relations sociales
 
1.Le recrutement et la promotion

-Le recrutement externe comporte plusieurs tâches: analyse des besoins, définition du profil du poste à pourvoir, recherche et choix des candidats possibles, embauche puis intégration, après une période d'essai.

-La promotion: c'est l'avancement donné à un employé de l'entreprise en fonction de ses mérites, de ses compétences et parfois de son ancienneté.

2.La rémunération

Elle représente la contrepartie monétaire du travail (physique ou intellectuel) fourni par un employé.

Le système de rémunération mis en place dans une entreprise doit tenir compte des rémunérations des autres entreprises du secteur, des possibilités financières de l'entreprise, de la hiérarchie des salaires à respecter, de la réglementation (accords salariaux, conventions collectives).

De nombreuses formes de rémunération sont possibles: au temps, aux pièces, mensuelle, une partie fixe+primes ou commissions, proportionnelle à l'activité.

3.L'organisation des conditions de travail

L'organisation du travail regroupe toutes les actions menées par l'entreprise sur l'hygiène, le confort, la motivation, la répartition du travail, la responsabilisation.

4.La formation

Elle peut avoir lieu lors de l'embauche: c'est alors l'apprentissage du métier, et tout au long de la vie active: c'est alors la formation continue par des stages, des séminaires pour se perfectionner ou se recycler.

Si la formation représente un coût pour l'employeur (car elle est à la charge), elle constitue un investissement immatériel qui peut améliorer l'efficacité de toute l'organisation par une meilleure qualification et une plus grande motivation de l'homme.
 

dimanche 12 mars 2000

28.La gestion des ressources humaines

La fonction personnel (ou GRH, Gestion des ressources humaines) a la lourde tâche d'optimiser, d'organiser et de gérer un facteur de production vital pour l'entreprise: l'homme.

1.Objectifs de la gestion des ressources humaines (G.R.H.)

Le sous-système doit:

-prévoir les besoins,

-organiser les ressources en hommes nécessaires au fonctionnement de l'entreprise (politique du personnel),

-et gérer quotidiennement les hommes (administration du personnel).

Les objectifs de la GRH sont d'ordre:

-productif: les hommes doivent être efficaces et rentables pour l'entreprise,

-social: les hommes doivent "se sentir bien" dans leur entreprise

Ces objectifs sont à réaliser en tenant compte de contraintes:

-économiques: il y a un marché du travail avec ses offreurs et ses demandeurs, influencé par la conjoncture, évoluant en fonction des formations, des diplômes, des aspirations psychologiques de chacun,

-juridiques: le droit social, comprenant le droit du travail et le droit de la Sécurité sociale, règlemente les rapports employeurs/employés

2.Les tâches de la G.R.H.

Gérer les hommes au travail englobe plusieurs tâches:

-administrer et former le personnel,

-organiser les relations sociales,

-instaurer et coordonner une politique d'information et de communication,

-organiser les conditions de travail

 

samedi 11 mars 2000

27.La gestion financière

1.Définition

La gestion financière vise à déterminer quelles sont les ressources les plus adéquates (coût, durée) pour répondre aux besoins de l'entreprise.

2.Les règles d'une gestion financière équilibrée

Plusieurs règles d'équilibre financier doivent être respectées:

-règle de périodicité: les emprunts finançant les investissements d'équipement entraîne une croissance de l'exploitation donc des besoins de trésorerie. Il faut adapter la trésorerie au niveau de production,

-règle de sécurité: l'endettement doit être en rapport avec le montant du capital social et des réserves de l'entreprise,

-règle de rentabilité: la rentabilité des investissements doit être supérieure au coût des emprunts que l'entreprise doit supporter pour les financer (paragraphe sur l'effet de levier),

-règle de financement minimum: les capitaux permanents de l'entreprise doivent financer les immobilisations (à long terme) plus un stock minimum pour assurer l'activité.

3.Le fonds de roulement

L'équilibre financier résulte de la comparaison entre la liquidité des actifs (la transformation rapide d'un actif en monnaie) et l'exigibilité des dettes (le délai au bout duquel la dette doit être remboursée).

Un indicateur de l'équilibre financier de l'entreprise est le fonds de roulement.

On définit le fonds de roulement net global par la différence entre les capitaux permanents et l'actif immobilisé, ou par la différence entre l'actif circulant et les dettes à court terme.

Cette marge de manoeuvre financière doit permettre à l'entreprise de financer un stock minimum pour son exploitation et d'avoir une certaine sécurité pour le financement de l'exploitation courante.

4.Endettement et effet de levier

L'effet de levier est le mécanisme qui consiste, pour une entreprise, à accroître la rentabilité de ses capitaux propres en recourant, en partie, à l'emprunt pour financer ses investissements.

En effet, si un projet d'investissement rapporte 15% et si pour financer cet investissement, l'entreprise emprunte à 10%, chaque franc emprunté rapporte plus qu'il ne coûte et vient ainsi accroître la rentabilité des capitaux propres de l'entreprise. Attention, l'effet de levier fonctionne aussi en négatif. La recherche d'un effet de levier ne doit pas faire oublier que l'entreprise ne doit pas trop emprunter pour rester indépendante financièrement.


Exemple :
Rentabilité d’un projet financé par des capitaux propres sans effet de levier
Rentabilité d’un projet financé par des capitaux propres et empruntés avec effet de levier
Coût de projet
Rentabilité du projet : 20%
L’entreprise finance
L’entreprise emprunte
Frais financiers (10% de l’emprunt)
Bénéfice
1 000
200
1 000
0

0
200
1 000
200
400
600

60
140
(200-60)
Rentabilité des capitaux propres

200/1 000=20%


140/400=35%
  


vendredi 10 mars 2000

26.Le financement de l'exploitation

Pour financer les opérations courantes de l'activité, l'entreprise recherche des capitaux dont elle peut disposer pendant une courte période.

1.Les moyens externes généraux

-Découvert: le banquier peut accorder à l'entreprise dont la trésorerie est en difficulté passagère une aide de courte durée consistant à laisser le compte de l'entreprise avec un solde débiteur, le banquier faisant donc l'avance de la trésorerie. Cette souplesse négociée entre l'entreprise et son banquier n'est pas gratuite, l'entreprise devra payer des intérêts sur ce crédit à court terme.

-Facilité de caisse: c'est un découvert plus court limité à quelques jours

2.Les moyens externes spécifiques

Chaque opération courante d'exploitation qu'une entreprise ne peut supporter peut être financée par un crédit particulier.

On peut en donner quelques exemples:


 

jeudi 9 mars 2000

25.Le financement des immobilisations

Pour financer des investissements de longue durée (immeubles, machines), l'entreprise doit trouver des capitaux également disponibles sur une longue durée.

1.Les moyens internes

Ce sont les ressources que l'entreprise dégage au cours de son activité: on parle d'autofinancement.

L'autofinancement correspond aux bénéfices mis en réserves et à l'amortissement constitué pour maintenir l'appareil de production en état.

Ces sommes peuvent ainsi financer l'acquisition d'investissements sans faire appel à des capitaux extérieurs, ou en limitant les apports extérieurs.

2.Les moyens externes

.L'augmentation de capital:

Pour augmenter ses fonds propres non soumis à remboursement, l'entreprise fait appel à des capitaux provenant des associés actuels ou nouveaux (émission d'actions nouvelles sur le marché financier pour les sociétés cotées en bourse), de sociétés de développement régional (S.D.R.), ou les propres capitaux de l'entrepreneur individuel.

.L'emprunt:

L'entreprise fait appel à des capitaux étrangers qu'elle devra rembourser avec des intérêts. La dette qu'elle contracte envers sa banque peut être à plus ou moins long terme selon les besoins de financement.

.Le crédit-bail ou location longue durée:

Une forme plus récente de financement à long terme permet à l'entreprise d'investir dans des immobilisations sans les acheter. Elle peut en effet louer à une société spécialisée des équipements pour plusieurs années au terme desquelles elle peut choisir de les rendre ou de les acheter à leur valeur résiduelle.

 

mercredi 8 mars 2000

24.Le sous-système financier et les besoins de financement

Gestion financière

1.Les objectifs du sous-système financier et l'entreprise

Le sous-système financier doit gérer et réguler tous les flux monétaires qui circulent entre l'entreprise et tous ses partenaires internes et externes.

Le sous-système financier est souvent considéré comme une "courroie de transmission" entre tous les éléments constitutifs de l'entreprise. C'est son premier objectif: distribuer à toutes les fonctions les moyens de financer leur activité. Un second objectif lui est assigné: celui d'assurer, à tout moment, l'équilibre financier à long terme et l'indépendance financière de l'entreprise.

Le pilotage du système financier s'effectue sur deux horizons temporels: le court et le long terme.

2.Les besoins de financement à long terme

L'entreprise a besoin de capitaux à long terme pour:

-financer sa croissance en acquérant des investissements productifs (machines) ou intellectuels (recherche),

-rembourser les dettes qu'elle a contractées par le passé, issues de sa politique financière antérieure.

Pour satisfaire ces besoins, le sous-système financier peut utiliser plusieurs moyens.

3.Les besoins de financement à court terme

Les besoins à court terme correspondent au financement de l'exploitation courante de l'entreprise. Le sous-système financier gère alors la trésorerie de l'entreprise.

La trésorerie englobe deux types d'opérations financières: les opérations (achats, ventes, stocks, etc.), et les opérations liées à la mise en place de la politique et du plan de financement, beaucoup plus épisodiques (emprunts, dividendes, etc..).

D'autres moyens sont alors utilisés pour répondre à ces besoins.

mardi 7 mars 2000

23.L'entreprise et les coûts

La notion de coût est essentielle dans la vie des entreprises aussi bien à l'intérieur pour chacune de leurs fonctions (commerciale, production, financière) que vis-à-vis de leurs partenaires extérieurs.

C'est une notion constamment présente dans les décisions de l'entreprise, car c'est un des critères primordiaux de choix. L'entreprise doit prévoir, connaître, surveiller et analyser ses coûts.

1.Prévoir et connaître les coûts

L'entreprise met en place un système d'information pour collecter les données constituant les éléments de base des coûts. La comptabilité analytique et les budgets enregistrent, avant que l'activité ne commence et pendant l'activité, le montant des coûts.

L'entreprise peut ainsi connaître:

-son coût de production= coût d'achat+ coût de fabrication+coût de distribution, pour fixer son prix de vente,

-ses coûts fixes=coûts de structure indépendants du niveau de production, et ses coûts variables= coûts directement liés au produit fabriqué, proportionnels au niveau de production, donnés par la comptabilité analytique pour orienter sa politique vis-à-vis de ses fournisseurs, de ses salariés et de ses clients.

2.Surveiller et analyser les coûts

Grâce à la comptabilité et au contrôle budgétaire, l'entreprise peut suivre l'évolution de ses coûts:

-coût prévisionnel= établi a priori avant la production,

-coût réel= définitif, mesuré a posteriori, d'après la production réelle

L'analyse des écarts entre les coûts prévus et les coûts réalisés permet à l'entreprise d'agir pour réduire cet écart ou pour modifier ses politiques.

 

lundi 6 mars 2000

22.L'organisation du travail

1.La division des tâches 

Avec le libéralisme économique et les révolutions techniques apparaît le grand principe du travail industriel: la division du travail. Les étapes du processus de production sont décomposées en une multitude de tâches élémentaires partielles et chaque ouvrier se spécialise dans une de ces tâches. Il n'a aucune responsabilité ni aucune vision globale du produit qu'il fabrique.

2.L'organisation scientifique du travail (Taylor, Gilbreth, Ford, vers 1900).

Taylor n'a pas inventé la division du travail mais l'a systématisée avec l'OST: organisation scientifique du travail, fondée sur quelques grands principes:

-une étude systématique du savoir-faire des ouvriers,

-tout le travail intellectuel est concentré dans les bureaux de planification et d'organisation,

-l'exécution des tâches définies est contrôlée

Le constructeur automobile Ford a été le premier à appliquer systématiquement les principes de l'O.S.T. Il a institué le principe de la chaîne continue, impliquant la même cadence à l'homme qu'à la machine, et la standardisation des pièces et des produits.

3.Les relations humaines (Mayo, vers 1930)

Des psychologues et des sociologues ont introduit la dimension humaine dans l'organisation du travail. Ils ont montré que la productivité de l'individu et du groupe de travail dépend en partie de l'affectif, de la prise en compte de la personnalité et des motivations autres que financières.

4.Organisation et communication (Simon, Crozier, Hezberg, vers 1950)

Diverses améliorations ont été apportées depuis les années 50 dans l'organisation du travail:

-la rotation des postes,

-l'enrichissement des tâches,

-l'amélioration des conditions de travail,

-l'information et la consommation 

  

dimanche 5 mars 2000

21.Les évolutions dans la production

1.Automatisation

Il y a automatisation lorsqu'un processus de production plus ou moins long fonctionne sans intervention directe de l'homme.

L'automatisation utilise maintenant toutes les techniques issues de l'électronique: informatique, bureautique, robotique. Elles ont pour objectif essentiel de traiter de l'information plus rapidement et en plus grande quantité que l'homme.

L'informatique introduit l'automatisation à plusieurs niveaux:

-gestion: comptabilité, paie, stock;

.bureautique: automatisation des tâches de bureau,

.banques de données: stockage, recherche et transmission rapide d'importants volumes d'information,

-production: CAO, FAO, contrôle,

.productique: utilisation d'automates programmables, d'ateliers flexibles avec des robots dont les programmes peuvent évoluer en fonction des besoins.

2.Substitution capital/travail

Le progrès technique a tendance à remplacer l'homme par la machine. Ce phénomène, appelé substitution capital/travail, nécessite des investissements importants.

3.Qualité

La recherche de l'amélioration de la productivité, de la sécurité et de la qualité des produits et des procédés de production a conduit les entreprises américaines et japonaises d'abord, puis européennes à constituer des groupes de réflexion ou cercles de qualité. Ils rassemblent, à intervalles réguliers, un petit groupe de volontaires d'un même atelier, ouvriers, contremaîtres et responsables, qui discutent et proposent des solutions concrètes à des problèmes quotidiens.

Cette recherche de la qualité dans la production est résumée par le principe des cinq zéros: zéro panne, zéro défaut, zéro délai, zéro stock, zéro papier.
 

samedi 4 mars 2000

20.Le sous-système production

Production

1.La production, combinaison des facteurs de production

Pour produire, il faut combiner et transformer plusieurs facteurs de productions tels que les matières premières, l'énergie, le travail, les machines, les techniques, le savoir-faire, les informations, les capitaux.

Si les premières analyses sur la production ont privilégié les deux facteurs travail et capital, la conjoncture et l'environnement actuel obligent à accorder une attention particulière à trois autres facteurs: les matières premières et l'énergie, l'information, la technique.

2.Les modes de production

Une typologie des systèmes de production a été élaborée par J.Woodward, basée sur deux critères: produit unique ou multiplie, production sur stock ou sur commande.

On obtient alors quatre types de production:

-Process: produit unique et production sur stock,

-Projet: produit unique et production à la commande,

-Masse: produits multiples en série et production sur stock,

-Atelier: produits multiples et production à la commande

3.L'organisation de la production

Toute production requiert plusieurs étapes:

-il faut d'abord préparer le travail (recherche et études, puis prototype, puis service des méthodes pour mettre en place les facteurs de production),

-puis gérer le planning de fabrication ainsi que le bon déroulement du processus productif (service du lancement),

-et enfin contrôler le travail réalisé par rapport au plan prévu.

 

vendredi 3 mars 2000

19.La gestion des stocks

1.Qu'est-ce que la gestion des stocks?

Pour éviter les ruptures entre la fonction de production et la fonction vente, l'entreprise doit constituer des réserves:

-en matières premières et fournitures, pour assurer un approvisionnement continu de la production: c'est le stock de matières premières,

-en produits, pour assurer un approvisionnement continu à la clientèle: c'est le stock de produits finis.

L'entreprise doit connaître le niveau minimum de stock à partir duquel il faut déclencher le réapprovisionnement, car sinon, il y aurait rupture de stock: c'est le stock d'alerte.

2.La gestion administrative des stocks

Elle comprend:

-la gestion des magasins de stockage: place et code pour chaque article,

-l'enregistrement des entrées, à partir des bons de livraisons, et des sorties, à partir des bons de sorties, au niveau du magasin,

-le comptage du stock effectivement présent dans le magasin: c'est l'inventaire physique.

3.La gestion économique des stocks

Plusieurs modèles ont été élaborés pour faciliter la gestion économique des stocks.

Le modèle de Wilson est un exemple de gestion économique des stocks en avenir certain qui détermine la cadence optimale: le nombre de commandes à passer par an.

4.La rotation des stocks

Des ratios de rotation des stocks indiquent le nombre de fois où le stock moyen a tourné pendant une période. Le nombre de rotations influence le coût de stockage, la trésorerie, le bénéfice de l'entreprise.
 

jeudi 2 mars 2000

18.Décision et processus d'achat

Approvisionnement

1.Objectifs de la fonction d'approvisionnement

La fonction d'approvisionnement a pour mission de fournir, sans rupture et au coût le plus bas, toutes les matières premières et fournitures nécessaires à la production.

La politique d'approvisionnement doit donc maîtriser la quantité, le délai, la qualité et le coût des achats.

2.Les étapes de la procédure d'approvisionnement

L'acte d'approvisionnement comporte plusieurs phases:


Il faut remarquer l'importance du système d'information (interne et externe à l'entreprise) pour la prise de décision d'achat.

De plus, de nombreux acteurs de l'entreprise sont parties prenantes dans ces actes d'achat et influencent les décisions finales par des critères souvent très différents:

-l'utilisateur privilégiera la qualité et les caractéristiques techniques,

-le service approvisionnement regardera le délai de livraison,

-le comptable s'intéressera au coût, etc....

3.La politique d'approvisionnement

La gestion des achats, pivot de tout le fonctionnement de l'entreprise, s'élabore de différentes façons, en fonction:

-de la taille de l'entreprise,

-du type de produit,

-du type d'achat,

-des relations avec les fournisseurs.
 

mercredi 1 mars 2000

17.Le plan de marchéage

1.Définition du plan de marchéage

Le plan de marchéage (traduction de marketing mix) correspond à une nouvelle conception de la mercatique. L'organisation de l'action et de la structure commerciale de l'entreprise est centrée sur les besoins des clients et non plus exclusivement sur le produit.

Ce plan comprend quatre axes que l'entreprise doit analyser conjointement. Ce sont les 4P: Produit, Prix, Promotion, Place.

2.La politique de produit: que vendre?

Le produit doit être conçu et élaboré par rapport aux attentes des consommateurs qui portent autant sur les caractères physiques que sur l'aspect psychologique et la fonction sociale du produit.

L'entreprise doit donc mettre en place une gamme de produits et les renouveler pour répondre à la diversité et à l'évolution des besoins.

3.La politique de prix: à quel prix vendre?

L'entreprise doit fixer le prix de vente en fonction de critères économiques: coût de revient, objectif de profit, prix des concurrents, attitude des pouvoirs publics,

mais aussi de critères psychologiques plus subjectifs: prix minimum et maximum acceptés, cible visée, conjoncture (inflation par exemple).

4.La politique de publicité et de promotion: comment vendre?

Cette politique vise à informer la clientèle des caractéristiques des produits. Elle comprend:

-la publicité pour attirer le consommateur vers le produit,

-la promotion pour pousser le produit vers le consommateur,

-la force de vente (les représentants) qui permet au producteur de communiquer avec le distributeur.

5.La politique de distribution: où vendre?

L'entreprise doit choisir ses canaux de distribution en fonction de la nature de son produit (de luxe ou de grande diffusion), de la cible visée (motivations et habitudes d'achat des consommateurs), des moyens financiers dont elle dispose.