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samedi 10 septembre 2016

Bilan sur la LGV Est européenne de la région Lorraine

En 2004, la ligne classique Paris-Strasbourg a été empruntée par 6,9 millions de voyageurs. La SNCF s'était fixé pour objectif d'arriver à 11,5 millions de voyageurs en 2010. Le trafic franco-allemand de voyageurs a connu une augmentation de 15% par rapport à la première année.


Le lancement du TGV Est s'est soldé par un bilan globalement positif avec un taux de remplissage des trains particulièrement élevé pour une nouvelle ligne, aucun incident majeur d'exploitation n'étant par ailleurs à déplorer.


Néanmoins, le succès de la nouvelle ligne a paradoxalement très rapidement provoqué les premiers mécontentements, outre les tarifs élevés (20 à 30% d'augmentation par rapport aux tarifs des liaisons par trains Corail), quant au manque de trains à certains horaires et aux retards déjà constatés, entre Paris et Reims en particulier.


Il est par ailleurs devenu difficile pendant quelques mois de trouver une place sur les principales relations entre Paris, Reims, Nancy, Metz et Strasbourg, le TGV Est étant pris d'assaut par les voyageurs avec une augmentation spectaculaire et brutale du trafic qui n'avait pas été prévue à ce niveau ("du jamais vu" selon la SNCF) et à cause du déficit de capacité des rames TGV par rapport aux rames Corail qu'elles remplacent.


Ainsi, le taux de remplissage des rames a frisé les 100% à la fin de l'année 2007 avec 500 000 passagers transportés en seulement 16 jours d'exploitation. La sous-capacité s'explique par le nombre limité de places dans les rames TGV Réseau à un seul niveau (377 sièges), valeur inférieure à un train Corail classique, et par le nombre de rames TGV en service, 46 trains, 6 rames encore manquantes à l'été 2007 n'étant livrées qu'à raison de 1 par mois.


Ce déficit de capacité a provoqué des situations difficiles, où les contrôleurs totalement débordés ont dû faire appel à la police ferroviaire pour empêcher des clients de monter à bord à défaut d'avoir pu acheter un billet, voire de bloquer l'accès aux guichets. Cette situation a été particulièrement visible à la gare de l'Est à Paris où les travaux de la gare, toujours inachevés durant l'été 2007, ont encore accru les difficultés. Le confort des trains a lui aussi fait l'objet de critiques: les sièges sont considérés comme durs et d'un confort spartiate en seconde classe. Les rames ne comportent pas d'espace enfants, ni de toilettes accessibles aux voyageurs handicapés.


Dans un premier temps l'autoroute A4 (Paris-Reims-Strasbourg) n'a pas enregistré de chute de trafic, mais une tendance à la modification des comportements, en particulier une augmentation des trajets de moyenne distance (une centaine de kilomètres), qui pourrait trouver son origine dans la réduction de forte augmentation de la circulation automobile, le gestionnaire a observé, par rapport au reste du réseau géré par le groupe, près d'un point de croissance de trafic en moins sur l'autoroute A4. Fin 2008, il a indiqué que la mise en service du TGV-Est avait entraîné des baisses de fréquentation de l'autoroute.


Un mois seulement après l'ouverture du service commercial, la SNCF annonçait par le biais d'un communiqué de presse avoir transporté le millionième passager de la ligne et avoir vendu plus de 1,5 million de billets. Le taux d'occupation des TGV était en moyenne de 88% en seconde classe et 75% en 1re classe et le taux de régularité annoncé était en moyenne de 86%.


Le 11 novembre 2007, après seulement 5 mois d'exploitation, la SNCF indique que 4 millions de voyageurs ont emprunté le TGV Est, soit 40% de plus qu'initialement prévu. Selon une déclaration d'Anne-Marie Itrac, présidente de la SNCF, lors de la présentation de se voeux à la presse le 15 janvier 2008, 7 millions de voyageurs ont utilisé le TGV Est depuis son lancement le 10 juin 2007. La SNCF se fixe par ailleurs comme objectif les 10 millions de voyageurs en mars 2008.


En 2008, 11,9 millions de voyageurs ont emprunté la LGV, dont 1,2 million vers l'Allemagne (56% vers Francfort et 44% vers Stuttgart), 408 000 vers la Suisse et 366 000 vers le Luxembourg.

En juin 2009, la ligne a transporté 12 millions de voyageurs pendant la seconde année d'exploitation, pour atteindre un trafic cumulé de 23,2 millions depuis sa mise en service.


En juin 2010, le trafic cumulé au bout de 3 années de fonctionnement atteint 36 millions de voyageurs. Sur l'ensemble de l'année 2010, la fréquentation totale est de 13 millions de passagers.


En juin 2011, le trafic cumulé au bout de 4 années de fonctionnement est de 50 millions de personnes.


En juin 2012, les chiffres montrent que, avec 60 millions de voyageurs en 5 ans, et 13 millions sur l'exercice 2011, le trafic sur la ligne à grande vitesse a progressé de 18% par rapport à la première année d'exercice.

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