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vendredi 15 janvier 2016

Histoire

Antiquité

L'histoire de Celtic débuta lorsque les Romains, amateurs d'eaux thermales, vénérèrent les vertus salvatrices des eaux de Niederbronn-les-Bains en les utilisant à des fins balnéaires et hygiéniques. Mais bien avant que les Romains ne reconnaissent ces eaux bienfaisantes, le buste d'une déesse celte, symbole de la fertilité, était déjà érigée à proximité de la source.

Moyen Âge

Les invasions barbares du Ve siècle anéantirent ces bains romains et ce n'est qu'en 1592 que Philippe V de Hanau-Lichtenberg ordonna les travaux de recaptage et reconstruit un bain thermal. Les curistes furent invités alors à se rendre à la source plusieurs fois par jour pour compléter la balnéation par une cure de boisson.

Epoque contemporaine

En 1966, après six années d'études relatives aux vertus thérapeutiques de la source, la municipalité de Niederbronn-les-Bains obtint l'autorisation d'exploitation comme eau minérale naturelle à la suite d'un arrêté ministériel. L'exploitation et la commercialisation de la source débutèrent en 1988. La réalisation d'une nouvelle usine, achevée en 1996 permit, grâce à un processus d'embouteillage ultramoderne, de s'adapter à toute demande spécifique, tant au niveau du contenant que du volume choisi.

En 1999, la société fut reprise par la famille Meckert qui privilégie depuis une trentaine les produits issus de l'Agriculture Biologique, gages d'un meilleur environnement. Pour Edouard Meckert, PDG de l'entreprise, Celtic est un don de la nature qu'il faut pérenisser et transmettre.

Composition caractéristique

Eléments
Proportion en mg/L
Calcium (Ca²+)
10,5
Magnésium (Mg²+)
4
Sodium (Na+)
1,1
Sulfates
6
Bicarbonates (HCO3-)
48
Potassium
1,9
Chlorures
5
Nitrates
2,1
Fluor
<0,10
Fer
0,005


Celtic (eau)

Une bouteille de Celtic
Une bouteille de Celtic



Celtic est une marque d'eau minérale naturelle provenant de Niederbronn-les-Bains en Alsace (France), station thermale et cure d'air pur réputées, au coeur du Parc naturel régionale des Vosges du Nord, territoire de 110 000 ha protégé et classé Réserve Mondiale de Biosphère depuis 1989.

La Celtic est proposée en trois versions: nature, en étiquette bleue, légèrement pétillante en vert et bien pétillante en rouge.

Wattwiller (eau)

Wattwiller est une eau minérale nommée en référence à Wattwiller dans le Haut-Rhin. L'eau minérale Wattwiller est issue de la source Artésia

Eau minérale Wattwiller


Historique

.Les romains, grands amateurs de thermalisme appréciaient déjà l'eau de Wattwiller.

.En 735, le comte Eberhard lègue Wasserwiller-le village de l'eau-àl'abbaye de Murbach dont les moines, pendant plus de dix siècles, s'efforceront de développer la renommée des eaux et des bains.

.En 1741, Friedrich Bachers, docteur en médecine et physicien d'Etat déclare: "l'eau de Wattwiller a une âme[...] sa force magnifique a été certifiée par d'innombrables savants et médecins".

.Au XIXe siècle, on se bouscule dans les hôtels et les établissements thermaux qui se sont contruits autour des sources: Villa Bellevue, villa Beauséjour, villa Bonrepos... On y vient de toute l'Europe.

.En 1850, sur avis de l'Académie Nationale de Médecine, un arrêté ministériel reconnaît les vertus thérapeutiques des eaux de Wattwiller.

.Au cours de la Première Guerre mondiale, le village est les thermes sont entièrement détruits

.En 1924, construction de la première usine d'embouteillage, par Jean-Baptiste Deiber, aubergiste à Wattwiller, qui commercialise une eau légèrement pétillante sous le nom de LITHIA 

.L'exploitation se poursuit pendant la Seconde Guerre mondiale. A la mort de Jean-Baptiste Deiber en janvier 1944, sa fille Jeanne Deiber poursuit la production jusqu'à la vente aux établissements REA.

.L'année 1974 sonne l'arrêt de cette production et cela jusqu'en 1992.

.En 1992, création des Grandes Sources de Wattwiller

.Une nouvelle unité d'embouteillage est construite et les premières bouteilles sont commercialisées en avril 1993.

.1995, pour répondre à la demande de la restauration, une bouteille en verre prestige de 50cl a été créée.

.1997, production de bouteilles en plastiques PET 50 cl

.2002, lancement de "Jouvence", l'eau minérale pétillante issue de la source Jouvence, conditionnée en bouteille d'1 litre.

.En 2004, les Grandes Sources de Wattwiller rejoignent le groupe Belge Spadel

.En 2006, le bâtiment d'embouteillage de 1924 est transformé par la Fondation François Schneider en un Centre d'art contemporain consacré à l'eau.

.En 2007, nouveau conditionnement pour la gamme Wattwiller. Obtention du label "Etoiles de l'Observeur du design 08" et lancement de l'opération "un rêve par jour à un enfant malade" avec l'association petits princes.

.En 2008, la gamme s'élargit grâce au lancement de deux nouvelles eaux gazeuses, la finement pétillante de Wattwiller et la fortement pétillante de Wattwiller.

.En 2009, Wattwiller lance la bouteille d'1 litre plate

.En 2011, Wattwiller lance le premier pack de neuf bouteilles de 50 cl, ainsi qu'un format 50 cl de son eau finement pétillante.

Minéralisation caractéristique en mg/litre

Résidu sec à 180°C: 155mg/L

Composition caractéristique en mg/L

Elements
Proportion en mg/L
Calcium (Ca²+)
35
Magnésium (Mg²+)
11
Sodium (Na+)
3
Sulfates (SO4²-)
24
Bicarbonates (HCO3-)
135
Potassium
1
Nitrate
0
Nitrite
0
Fluor
0,5
pH
7,5
Conductivité
276
Résistivité
3 623
Dureté
13

Eau pétillante

L'eau minérale pétillante Wattwiller est issue de la source Artésia tout comme l'eau minérale plate Wattwiller. Elle présente un faible taux de sodium de 3 mg/l et ne contient ni nitrates ni ammonium.

Wattwiller propose deux eaux gazeuses: finement et fortement pétillante.

Galerie

                                                                    
Bouteille 50cl PET      Bouteille en verre prestige           Wattwiller finement pétillante        

carola (eau)

Carola est une marque d'eau de source faiblement minéralisée provenant de Ribeauvillé en Alsace.

C'est la SA des Eaux Minérales de Ribeauvillé (une cinquantaine de personnes) qui gère l'embouteillage et la promotion de la marque. Elle appartenait à la société française des eaux régionales (SFER), une filiale du groupe agroalimentaire Nestlé, située à Saint-Lambert. Depuis début juillet 2013, c'est la société belge Spadel qui en est propriétaire.

Très populaire en Alsace, on la retrouve également dans les régions Lorraine et Champagne-Ardenne.

Elle est proposée en trois versions: nature, en étiquette bleue commercialisée en 1955, légèrement pétillante en vert et bien pétillante en rouge commercialisée en 1922. Cette effervescence est obtenue par adjonction de gaz carbonique, l'eau de cette source n'étant pas naturellement gazeuse.

Histoire

La source naturelle de Ribeauvillé apparaît au XVIe siècle. C'est en 1888 que le Dr Staub l'explore en créant un établissement thermal "les Bains Carola", du nom de son épouse Caroline.

Composition caractéristique

Composition caractéristique en mg/l

Eléments
Proportion en mg/L
Calcium (Ca²+)
80
Magnésium (Mg²+)
23
Sodium (Na+)
131
Sulfates (SO4²-)
145
Bicarbonates (HCO3-)
427
Potassium
7
Chlorures
60
Nitrates
1

L'eau Carola est une eau de source moyennement minéralisée qui convient à l'alimentation des enfants à partir de 3 ans.

Histoire

Les premières traces d'une activité brassicole à Strasbourg remontent à 961. Une charte de donation de l'évêque Udo nous apprend que le Grand Chapitre de la cathédrale reçoit une donation de deux manses de terre dont chacun était redevable d'un situle (25 litres) de bière pour les fêtes de la Nativité. C'est aussi à cette époque qu'est mentionnée, pour la première fois, la bière de Noël.

La plupart des brasseries d'Alsace sont alors gérées par des religieux. En effet les moines disposeraient du monopole, accordé par Charlemagne, de la fabrication de la bière. La fermeture de la brasserie du Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg, qui alimentait les chanoines et leurs serviteurs, entraîne la création de la première brasserie privée de la ville. L'établissement du brasseur-malteur"Arnoldus le cervoisier", situé impasse de la bière près de la rue des Frères, est mentionné le 8 janvier 1259 dans l'"Urkandenbuch der Stadt Strasburg". Apparaît alors la corporation des cervoisiers.

Les brasseurs sont mentionnés dans l'ordre de présence des tribus (corporations) strasbourgeoises pour la première fois en 1471. Ils sont alors rattachés à la "onzième tribu des tonneliers". Le brassage étant interdit de la Saint-Georges (23 avril) à la Saint-Michel (29 septembre), les brasseurs exerçaient également le métier de tonnelier.

Au XVIe siècle, six brasseries strasbourgeoises produisent 1 300 hectolitres de bière. Au XVIIIe siècle, l'Alsace compte environ 300 brasseries.

En 1775, le pasteur Charles Ehrenpfort introduit la culture du houblon en plein champ. En 1805, son fils Carl-Friedrrich et François Derendinger, un brasseur de Haguenau, ramènent 800 pousses de houblon de Saaz et développe des houblonnières qui bientôt produiront le fameux Strisselpalt.

A partir de 1783, les brasseurs sont autorisés à brasser toute l'année.

Ce n'est qu'après la Révolution, qui établit la liberté de brasser, que la brasserie devient le fruit de l'activité de grandes familles protestantes (une cinquantaine alors). Dès lors, la recherche de bénéfices allait promouvoir le secteur.

L'Espérance est la première brasserie alsacienne à s'équiper d'une machine à vapeur en 1842. En 1847, Louis Schutzenberger introduit en Alsace la technique de fermentation basse originaire de Munich. Celle-ci permet de brasser une bière standard et de qualité constante toute l'année. Cette technique nécessite cependant de lourds investissements, les brasseries quittent les centres-villes pour s'implanter en périphérie ou elles font creuser des caves et s'équipent de machines à vapeur.

En 1866, l'Alsace compte 287 brasseries dont 60 rien que pour Strasbourg (71 en 1851). 224 brasseries sont situées dans le Bas-Rhin et seulement 63 dans le Haut-Rhin. Dès 1860, un train de bière relie Strasbourg à Paris une fois par semaine, il devient quotidien (hormis le dimanche) en 1865. Ainsi 79 000 hectolitres de bière d'Alsace sont expédiés en 1860 et 360 000 à la veille de la Guerre franco-allemande de 1870. Les expéditions reprennent rapidement à la fin du conflit mais, en 1882, la France double les droits d'entrée pour les bières étrangères (l'Alsace-Lorraine est alors allemande) et l'exportation s'effondre. C'est le marché régional qui va alors prendre le relais. La consommation de bière en Alsace-Lorraine était de 700 000 hectolitres en 1885 et de 1,8 million d'hectolitres en 1907.

En 1876, l'Alsace compte 4 500 hectares de houblonnières, ce chiffre chute à 2 193 hectares en 1918 mais remonte à 3 000 hectares en 1928 pour finalement chuter à 1 350 hectares en 1939 et 500 hectares au cours de la Seconde Guerre mondiale. En 2014 environ 400 hectares, essentiellement localisés aux environ de Haguenau, sont consacrés à la culture du houblon. Les principales variétés de houblon alsacien sont le célèbre Strisselspalt (qui représente la moitié de la production), Aramis, Bouclier et Triskel.

A la Belle Epoque, l'Alsace comptait environ 250 brasseries.

En 1918, le retour à la France permet aux brasseurs alsaciens de s'affranchir de la législation allemande particulièrement restrictive quant aux ingrédients utilisés (Reinheitsgebot) et d'utiliser divers succédanés du malt, édulcorants, colorants, conservateurs et arômes, présents à des degrés divers dans la majorité des bières alsaciennes lancées aux XXe siècle et XXIe siècle.

En 1964, les brasseries alsaciennes ont produit 4,2 millions d'hectolitres. La production a doublé par rapport à 1935 alors que le nombre de brasseries est passé de 23 à 17. En 1964, les bières d'Alsace représentent 37% de la production française et 80% de l'exportation.

Albert Gass, maître brasseur de Schutzenberger, réintroduit la tradition de la bière de Noël en 1985. Toutes les brasseries alsaciennes proposent désormais une bière de Noël pour les fêtes de fin d'année.

Si, plusieurs grandes brasseries ont fermé au cours de la seconde moitié du XXe siècle (Gruber, Prieur, Freysz, Perle, Brasserie de Colmar, Mutzig...) et au début des années 2000 (Adelshoffen, Fischer), la fin des années 1990 marque le retour d'une production de bière artisanale au sein de microbrasseries. En 2014, la région compte 25 brasseries artisanales.

Le Syndicat des Brasseurs d'Alsace regroupe Kronenbourg, Heineken, Licorne, Meteor, la Brasserie de Saint-Pierre et la Brasserie d'Uberach. Il est présidé par Michel Haag, président de la Brasserie Meteor.

L'étoile à six branches, composée de deux triangles superposés, est le symbole des brasseurs. Elle symbolise la terre, l'eau, le feu et l'air ainsi que la germination, le touraillage et le brassage.

Chaque été une importante fête de la bière est organisée à Schiltigheim, la cité des brasseurs.


Depuis 2014, le Syndicat des Brasseurs d'Alsace organisé également un événement culturel autour de la bière, "Au gré des bières", sur la place du Château à Strasbourg. Pour l'édition 2015, un brassin du millénaire" est produit par la Brasserie associative de l'Abreuvoir dans le cadre des festivités organisées pour célébrer le millénaire des fondations de la cathédrale de Strasbourg.

Les bières d'Alsace "traditionnelles" sont des blondes cependant l'offre s'est considérablement développée ces dernières années avec des bières ambrées comme la Dorelei (renommée Fischer Réserve Ambrée) et l'Adelscott, des bières aromatisées telles que la Desperados ou la K by Kronenbourg mais aussi des blanches comme la Meteor Blanche et la 1664 et même des brunes avec la Licorne Black.

Bière d'Alsace

La bière d'Alsace, "Elsassbier", désigne la bière brassée en Alsace selon une tradition séculaire. Première région brassicole de France, la bière fait partie du patrimoine alsacien.

Les cinq brasseries majeures d'Alsace, Kronenbourg, l'Espérance, Licorne, Meteor et Schutzenberger (fermée en 2006) et dont la renaissance a débuté en 2013), toutes situées dans le Bas-Rhin, assurent la production de 60% du volume national de bière (soit près de 11 millions d'hectolitres) et emploient 1 400 salariés pour un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros.

Outre cette production industrielle, il existe encore, ou plutôt à nouveau, une production de bière artisanale au sein de microbrasseries et de brasseries artisanales éparpillées sur tout le territoire. Si la production familiale est presque désormais tombée en désuétude (au profit des bouilleurs de cru), le secteur gastronomique des Bierstub (taverne ou cave à bière) est en plein essor, concurrençant les Winstub (taverne ou cave à vin), car la bière accompagne très bien la gastronomie alsacienne. Parmi les brasseries-restaurants on ne peut manquer de citer le Gambrinus de Mulhouse qui il y a quelques années se targait du titre de "Palais des 1001 bières"; on pouvait y voir notamment accrochées ici et là, les chopes ou bocks personnels des consommateurs habituels.

Héritière par ailleurs de la tradition germanique du fait de son histoire partagée, l'Alsace a aussi une tradition de Stammtisch (tablée conviviale champêtre) et de Biergarten (terrasse en plein-air), où se réunissaient il n'y a pas si longtemps encore, des confréries diverses.

L'Alsace est également la première région française productrice de houblon avec 415 hectares (tous situés dans le Bas-Rhin). Le Strisselspalt est la variété de houblon traditionnelle produite en Alsace.


jeudi 14 janvier 2016

Economie

Les étiquettes des vins d'Alsace sont plus simples que les autres étiquettes françaises. Elles font apparaître le cépage et le nom du propriétaire et, souvent, le nom de la vigne et du village, surtout dans le cas d'un grand cru.

La vente des vins d'Alsace en fûts ou autres caisses-outres est interdite, seule la commercialisation en bouteilles est autorisée. Celles-ci, hautes et élancées, sont désignées sous le nom de flûtes à cause de leur forme.

D'après le CIVA (le Conseil interprofessionnel des vins d'Alsace), la production annuelle en 2010 est de 1,15 million d'hectolitres (150 millions de bouteilles dont 90% de blancs) réalisée par 4 700 producteurs de raisins, la commercialisation est faite par seize caves coopératives (38%), 50 négoces (42%) et 900 vignerons commerces traditionnels, magasins spécialisés et ventes directes), 20% en restauration. Le vignoble d'Alsace représente 18% de la production française de vins blancs AOC hors effervescents, 31% des vins blancs AOC consommés à domicile hors effervescents en France, 30% du marché des mousseux AOC (hors champagne) consommés à domicile sont les crémants d'Alsace. Le marché français représente 75% des ventes, l'export se ventile en Europe (77%), Etats-Unis (6%), Canada (6%) et Asie (4%).

 
Bouteille du              Caveau de dégustation de la maison Spitz     Intérieur d'un caveau de dégustation
domaine de la 
ville de 
Colmar: pinot
gris, gewurztraminer
et crémant

Mentions particulières

Baies de riesling B touchées par la pourriture noble














Depuis 1984, les vins d'appellation d'origine contrôlée alsace et alsace grand cru peuvent être déclarés et présentés avec l'une des mentions vendanges tardives ou sélection de grains nobles s'ils correspondent à des conditions strictes (vendanges manuelles, teneurs en sucre minimales, vins issus uniquement des cépages gewurztraminer, pinot gris, riesling et muscat).

Vendanges tardives (Spätlese en allemand) indique que la vendange s'est faite au moment de la maturation optimale du raisin (pas forcément plus tard que la récolte normale), certaines baies pouvant se montrer atteintes de la pourriture noble ou botrytis. La dénomination s'applique aux principaux cépages, gewurztraminer, pinot gris, riesling ou muscat: ce sont alors des vins demi-secs. L'indication sélection de grains nobles s'applique aux vins faits à partir de raisins atteint de pourriture noble. Ceux-ci sont produits les années chaudes: ce sont des vins doux et capiteux qui peuvent vieillir longtemps.

Appellation crémant d'Alsace

L'appellation couvre en 2009 3 017 hectares (19,4% du vignoble), sur lesquels ont été produits 250 275 hectolitres de vins (21,5% de la production de l'ensemble du vignoble). L'AOC crémant d'Alsace regroupe des vins effervescents à base de pinot blanc B pinot noir N, pinot gris G, riesling B ou chardonnay B élaborés sur une méthode traditionnelle comme en Champagne. Ils sont blancs rosés. L'appellation date de 1976.

Appellation alsace grand cru

Bouteille de pinot gris de Hugel et fils























En 2009, l'appellation alsace grand cru couvre 850 hectares (5,4% de la surface du vignoble) sur lesquels ont été produits 48 294 hectolitres de vins (4,1% de la production de l'ensemble du vignoble). L'AOC alsace grand cru a été créée en 1975 mais les 25 premiers crus ont été définis qu'en 1983, suivis par 25 autres en 1992 et un dernier en 2007. Il existe 51 lieux-dits délimités pouvant bénéficier chacun d'une appellation grand cru, les dénominations étant devenues des appellations en 2011.

Seuls six cépages sont autorisés à l'origine dans les AOC alsace grand cru: le riesling B, le gewurztraminer Rs, le pinot gris G et les muscats (muscat blanc à petits grains B, muscat rose à petits grains Rs et muscat ottonel B). Toutefois, le décret du 21 mars 2005 autorise l'utilisation du cépage sylvaner B dans le grand cru Zotzenberg. Le pinot blanc B, le pinot noir N et le chasselas B sont également autorisées dans les vins d'assemblage de l'AOC alsace grand cru Altenberg de Bergheim. Le décret du 12 janvier 2007 autorise également les vins d'assemblage dans l'alsace grand cru Kaefferkopf.

Appellation alsace

Bouteilles de tokay-pinot-gris, riesling, pinot-gris, muscat, gewurztraminer et vendange tardive














L'appellation couvre en 2009 11 703 hectares (75,2% du vignoble) sur lesquels ont été produits 868 334 hectolitres de vins (74,4% de la production de l'ensemble du vignoble). L'AOC alsace mentionne habituellement le nom du cépage ou celui d'edelzwicker comme "dénomination de cépage" selon l'INAO. L'étiquette peut également mentionner un lieu-dit. L'edelzwicker ("coupage noble") est un assemblage de cépages réalisé selon l'inspiration du viticulteur, il est souvent à base de sylvaner. Les différentes dénominations de cépage sont:

-le chasselas, ou chasselas d'Alsace ou gutedel (fait avec du chasselas blanc B ou roseRs),

-le gewurztraminer ou gewurztraminer d'Alsace (fait avec du gewurztraminer Rs),

-le muscat (fait avec du muscat blanc à petits grains B, du muscat rose à petits grains Rs, ou du muscat ottonel B),

-le klevener de Heiligenstein (fait avec du savagnin rose Rs, appelé dans la région klevener deHeiligenstein Rs),

-le pinot-gris (fait avec du pinot gris G),

-le pinot-noir (fait avec du point noir N),

-le pinot ou klevner (fait avec de l'auxerrois B, du pinot blanc vrai B, du pinot noir N vinifié en blanc ou du pinot gris G),

-le riesling (fait avec du riesling B),

-le sylvaner (fait avec du sylvaner B).

Dans les cas du gewurztraminer, du muscat, du pinot gris et du riesling, il existe des mentions correspondant à des vins moelleux voire liquoreux:les "vendanges tardives" et les "sélections de grains nobles".


Vinification

En général, la vinification se fait en blanc, en utilisant les méthodes traditionnelles. Les vins vieillissent entre six et douze mois dans de grands fûts de chêne.

En blanc:

A l'arrivée au chai, le raisin est foulé et pressé pour séparer le moût du marc de raisin. Les pressoirs pneumatiques remplacent progressivement les pressoirs horizontaux à plateau. Le moût est mis en cuve en stabulation pour le dépôt des bourbes. Le soutirage du jus clair est le débourbage. Les bourbes peuvent être filtrées pour donner aussi un bon vin. La fermentation alcoolique débute sous l'action de levures indigènes ou de levures sélectionnées introduites lors du levurage. Cette opération transforme le sucre du raisin en éthanol. La maîtrise de la température de fermentation par un système de réfrigération permet d'exprimer le potentiel aromatique du produit.

La fermentation achevée, le vin est soutiré afin d'éliminer les lies. La fermentation malolactique n'est généralement pas réalisée, bloquée par un sulfitage du vin. Ce dernier peut être stocké en cuve pour le préparer à l'embouteillage ou élevé en barrique ou foudres de bois de chêne. Le vin est soutiré, filtré et stabilisé avant le conditionnement exclusivement en bouteilles.

En rosé et en rouge:

La coloration du moût nécessite une macération du grain de raisin dans le jus; en effet, le pinot noir est un cépage rouge à jus blanc. Seule la pellicule comporte les anthocyanes colorantes. Dans le cas du vin rosé, la macération ne dure que quelques heures. Elle est interrompue dès que la couleur désirée est atteinte. La suite de la vinification se fait de la même manière que pour la vinification en blanc.

Dans le cas du vin rouge, la macération dure le temps de la fermentation alcoolique. Outre la couleur, elle permet de solubiliser les tanins. Le pressurage intervient à ce moment-là pour séparer le vin du marc de raisin. Le vin subit alors la fermentation malolactique. Elle transforme l'acide malique à deux groupes carboxyle, en acide lactique qui n'en comporte qu'un. L'opération conduit à une désacidification naturelle du vin, elle arrondit le vin, le rend plus souple et moins âpre.

Vins

Une des principales particularités des vins d'Alsace est d'être dans leur très grande majorité des mono-cépages, les volumes de vins d'assemblage se limitant à l'edelzwicker (les cahiers de l'altenberg-de-bergheim et du kaefferkopf l'autorisent depuis peu pour ces deux alsaces (grands crus). En comptant les différentes appellations, dénominations de cépage, dénominations géographiques, couleurs et mentions, le vignoble d'Alsace peut produire 637 vins différents.

Total des déclarations de récolte en Alsace, en hectolitres (hl= 100 litres)
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
1 210 155
1 217 589
1 223 003
1 004 078
1 263 564
1 154 892
1 081 690
1 151749
1 131 443
1 166 903
2010
2011
2012
2013
2014

911 951
1 160 333
12 120 382
976 115
?

Le total de la production viticole alsacienne varie chaque année en fonction des conditions climatiques. Par exemple, les trois dernières mauvaises récoltes (en termes de volume) correspondent à la canicule de 2003 qui en plus de la sécheresse a grillé les raisins (record avec 40,9°C à Colmar le 13 août 2003, le ban des vendanges est levé dès le 25 août 2003 pour le crémant et le 8 septembre pour l'alsace), au dure hiver 2009-2010 (-20°C à Colmar le 19 décembre 2009) et au manque d'ensoleillement de l'été 2010 qui a retardé la maturité (ban levé le 13 septembre 2010 pour le crémant et seulement le 27 pour l'alsace) et au printemps 2013 trop frais qui a retardé la floraison (levée du ban le 19 septembre 2013 pour le crémant, le 30 pour l'alsace et le 7 octobre pour le riesling et le gewurztraminer).

Méthodes culturales

Rendements

La limite de rendement de l'appellation alsace était de cent hectolitres par hectare en 1945, tous cépages confondus, auquel se rajoute à partir de 1974 un plafond limite de classement (PLC, un volume de réserve fixé annuellement par l'INAO) de +20% (soit un rendement plafond de 120 hectolitres par hectare).

Depuis les années 1990, le rendement annuel à l'hectare autorisé dans l'appellation alsace est passé à 80 hectolitres par hectare, avec un plafond de +10% (soit un rendement plafond de 88 hectolitres par hectare). Les rendements pour le crémant sont de 80 hectolitres par hectare, avec un butoir à 100 hectolitres par hectare. Les conditions de production sont plus drastiques pour les appellations alsace grand cru, dont le rendement a été limité à 55 hectolitres par hectare, avec butoir à 66 hectolitres par hectare.

Le rendement réellement pratiqué en 2009 est en moyenne de 74,9 hectolitres par hectare pour l'ensemble des trois appellations alsaciennes. Ces rendements sont supérieurs à ceux pratiqués dans les autres vignobles français, où la moyenne pour l'ensemble des AOC est d'environ 50 hectolitres par hectare en 2009.

Encépagement

Les principaux cépages sont aussi cultivés en Allemagne: riesling B, gewurztraminer Rs et sylvaner B. On utilise aussi le pinot gris G (anciennement connu sous le nom de "tokay d'Alsace", mais cette dénomination n'est plus autorisée), le muscat blanc à petits grains B, le muscat rose à petits grains Rs, le muscat ottonel B et le pinot blanc B. Le pinot noir N est le seul cépage rouge ou rosé de la région. Il est à la base desdénominations pinot noir, rouge d'Ottrott, rouge du Stephansberg, etc.. L'edelzwicker, tout comme le gentil est un assemblage de plusieurs cépages. Le crémant d'Alsace est un vin blanc effervescent à base de pinot blanc et de pinot gris, vinifié depuis le XIXe siècle selon la méthode champenoise. Sont également utilisés l'auxerrois B, le chardonnay B (qui n'est produit que pour la fabrication du crémant), le riesling B et le pinot noir N (production du blanc de noir). Une petite production concerne le vin de paille et le vin de glace.

Le riesling B (3 382 hectares en 2009, 3 501 ha en 2012) est le cépage le plus caractéristique d'Alsace. A la différence de la variété allemande, il peut donner des vins franchement secs, qui vieillissent bien, comme des demi-secs (moelleux) de vendange tardives.

Le pinot blanc B et l'auxerrois(3 331 hectares ensemble en 2009, respectivement 2 359 et 1 053 ha en 2012), aussi appelé klevener, donnent des vins blancs secs et frais. Une grande partie de la production est destinée à la production du vin mousseux commercialisé sous le nom de crémant d'Alsace.

Le gewurztraminer Rs (2 928 hectares en 2009, 3 209 ha en 2012) occupe une surface croissante. Il a un caractère très marqué et peut, les bonnes années, donner des vins amples et généreux. Ce cépage n'est autorisé en France que dans les trois départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle.

Le pinot gris G (2 356 hectares en 2009, 2 463 ha en 2012), aussi appelé autrefois "tokay d'Alsace", est moins abondant, mais les surfaces plantées sont en augmentation. Le lien avec la variété hongroise du tokay est assez difficile à établir et lenom n'est plus utilisé officiellement pour éviter la confusion.

Le pinot noir N (1 521 hectares en 2009, 1 653 ha en 2012) est l'unique raisin rouge d'Alsace, utilisé pour faire des vins rosés et des vins rouges plus ou moins colorés.

Le sylvaner B (1 335 hectares en 2009, 1 194 ha en 2012) abonde dans les zones les moins prestigieuses de la région. Il donne des vins frais et simples. Les surfaces plantées en sylvaner sont en réduction constante depuis des décennies.

Les muscats (358 hectares en 2009), c'est-à-dire du muscat blanc à petits grains B, du muscat rose à petits grains Rs et du muscat Ottonel B, produisent un vin au fruité très caractéristique mais sec, contrairement aux vins de muscat méridionaux.

Le chardonnay B (141 hectares), le chasselas B (97 hectares en 2009) et le savagnin Rs (43 hectares en 2009), ce dernier étant un cousin du gewurztraminer appelé localement klevener de Heiligenstein, sont devenus confidentiels. Le chasselas est surtout consommé raisin de table et n'est que très rarement vinifié. La roussanne est un cépage récemment introduit dans le vignoble par que quelques jeunes vignerons novateurs. Ces vins issus de roussanne ne ressemblent pas aux autres vins d'Alsace, on peut les comparer à des vins de la vallée du Rhône (saint-péray).
    

Vignoble

Vignoble d'Alsace
























Vignoble du Koenigsbourg (avec Sélestat au troisième plan).























Vignoble vu depuis Kayserberg


















La surface du vignoble est de 15 527 hectares en 2013, soit une taille modeste en comparaison des principaux vignobles français. Ce chiffre est à peu près stable autour de 15 500 ha depuis 2008, après des décennies de croissance. La surface plantée était selon le recensement agricole de 2000 de 15 197 hectares, à raison de 8 793 hectares de vignes (AOC+VDT) dans le Haut-Rhin et 6 404 hectares dans le Bas-Rhin en 2000, y compris les vignes à raisin de table (quantité négligeable en Alsace), mais sans compter les pépinières et les vignes-mères de porte-greffes. En 2012, les 15 500 hectares de vignes se répartissent à raison de 8 900 dans le Haut-Rhin et de 6 600 dans le Bas-Rhin.

L'influence allemande a, au cours des siècles, entraîné la mise en place d'une viticulture très différente de celle des autres régions viticoles françaises. Elle est, encore aujourd'hui, remarquable par les cépages utilisés et les méthodes de production.

Géologie et orographie

La plaine d'Alsace occupe la partie sud du fossé rhénan, né d'un effondrement durant l'Oligocène et le Miocène (33 à 5 millions d'années). Le vignoble est établi sur le piémont des Vosges, sur la zone de fracture. Cette localisation explique la variété des sous-sols et leur succession en véritable mosaïque: calcaires, granites, schistes, gneiss ou grès. Généralement, le haut des pentes des collines sous-vosgiennes est constitué des roches anciennes, plutoniques et métamorphiques tels que du granite, du gneiss ou de l'ardoise. Les parcelles de vignes y sont très pentues, montant jusqu'à 478 mètres d'altitude (à Osenbach). Le bas des coteaux est formé des couches de calcaires ou de marne recouvertes par du loess, où le relief est moins accentué. Les différentes appellations alsace grand cru sont toutes localisées sur ces pentes.

Enfin, la plaine est composée d'une épaisse couche d'alluvions déposées par le Rhin (limons et graviers), c'est une zone beaucoup plus fertile que les deux premières, avec une importante nappe phréatique à moins de cinq mètres de profondeur. Les appellations alsace et crémant d'Alsacey sont l'essentiel produit sur ces sols.   

Climatologie

A l'ouest, les Vosges protègent du vent et de la pluie de région de production des vins d'Alsace. Les vents d'ouest dominants perdent leur humidité sur le versant occidental des Vosges et parviennent sous forme de foehn, secs et chauds, dans la plaine d'Alsace. La quantité moyenne de précipitations est la plus faible de tous les vignobles français.

De ce fait, le climat est plus tempéré (avec une température annuelle moyenne plus haute de 1,5°C) que ce qui serait attendu à cette latitude. Le climat est continental et sec avec des printemps chauds, des étés secs et ensoleillés, de longs automnes et des hivers froids.


Route des vins d'Alsace

Seules 67 des 119 communes alsaciennes productrices sont sur le trajet de la Route des vins d'Alsace telle que définie en mai 1953. Cet itinéraire touristique passe à proximité de plus de trois cents domaines viticoles et 48 des 51 grands crus, traversant les départements du Bas-Rhin et Haut-Rhin, depuis Marlenheim au nord jusqu'à Thann au sud.

Colmar accueille une école viticole et un institut (l'institut viticole Oberlin), Rouffach un lycée viticole, tous trois oeuvrant à l'amélioration des pratiques viticoles en Alsace.

Situation géographique

Le vignoble s'étend sur toute la longueur de l'Alsace, le long d'un axe orienté du nord-nord-est au sud-sud-ouest. Les extrémités sont au nord à Wissembourg (dans le département du Bas-Rhin) sur la frontière franco-allemande (le vignoble se poursuit dans le Palatinat rhénan) et au sud à Leimbach près de Thann (département du Haut-Rhin). L'ensemble forme une mince bande de plus d'une centaine de kilomètres de long pour une largeur allant de 1,5 à 3 kilomètres. L'ensemble de la zone de production est parcourue, sur une longueur de 170 kilomètres, par la Route des vins de d'Alsace.

Carte de distribution des vignes en Alsace
























Il s'agit d'un vignoble de piedmont, à cheval sur les collines sous-vosgiennes (les contreforts orientaux des Vosges) et la plaine du Rhin. Les vignes s'y développent entre environ 170m d'altitude (point le plus bas en plaine du centre-Alsace, autour de Dambach-la-Ville) et 478 mètres (limite supérieure de la culture viticole en Alsace à Osenbach, 467 mètres d'altitude au Rangen). La protection des Vosges entraîne une semi-aridité, l'exposition majoritaire vers l'est favorise la maturité du raisin tandis que les pentes assurent le drainage.
  

Période contemporaine

Etiquette alsacienne du millésime 1884















"Le vin de la revanche", une du Petit Journal du 14 septembre 1919























En conséquence de la défaite française lors de la guerre de 1870-1871, la République française cède une partie de son territoire à l'Empire allemand, ce qui fait que de 1871 à 1918 l'Alsace fait partie de l'Empire allemand avec la Moselle sous le nom de Reichsland Elsass-Lothringen. Pendant cette période, le pays était la plus grande région viticole allemande. Le volume de production est privilégié au détriment de la qualité. De plus, avec les ravages causés par le phylloxéra et le mildiou, le développement des transports ferroviaires bon marché et de la consommation croissante de bière, le vignoble se rétrécit à une superficie de 9 500 hectares, dont 7 500 dans l'actuelle appellation alsace.

En novembre 1918, l'Alsace est occupée par l'armée française, puis cédée à la France par le traité de Versailles le 28 juin 1919. En raison du maintien du droit local (correspondant aux lois françaises antérieures à 1871 et aux lois allemandes de 1871 à 1918), l'Alsace a un statut à part au sein des vignobles français, car la loi allemande du 7 avril 1909 sur les vins y est appliquée jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La situation évolue par l'ordonnance du 2 novembre 1945, qui définit une appellation d'origine "vins d'Alsace" ou "alsace", encadrée tardivement comme appellation d'origine contrôlée par un décret du 3 octobre 1962, après négociation avec le comité interprofessionnel du vin d'Alsace (CIVA), créé pour l'occasion (déret du 22 avril 1963). Le décret du 30 juin 1971 fait apparaître les AOC de vins de cépage. S'y sont rajoutées les appellations alsace grand cru (décret du 20 novembre 1975) et crémant d'Alsace (décret du 24 août 1976).

Les efforts sont depuis plutôt orientés vers la production de vins de meilleure qualité, la communication commençant à insister sur la notion de terroir. Allant dans ce sens, le décret de 2011 prévoit onze dénominations géographiques au sein de l'appellation alsace, tandis que les 51 dénominations géographiques de l'appellation alsace grand cru deviennent autant d'appellations partageant le même cahier des charges.

mercredi 13 janvier 2016

Période moderne

Au XVIe siècle, la zone de production s'étendait sur une surface deux fois plus grande que le vignoble actuel. De nombreux bâtiments, encore conservés aujourd'hui et datant du début de la Renaissance, attentent de cette période florissante. De cette époque date aussi la première tentative d'établissement d'une sorte d'appellation d'origine contrôlée: une association de vignerons de Riquewihr décida alors de la date officielle de début des vendanges, et défini les cépages à planter.

La guerre de Trente Ans mit fin à cette période faste et apporta dans la contrée la guerre, les pillages, la famine et la peste. Pratiquement tous les vignobles furent détruits. Après la fin de la guerre, la viticulture se reconstruisit, et la superficie plantée remonta jusqu'à 30 000 hectares en 1828.

Bouteille de blanc datant de 1472, conservée aux hospices de Strasbourg
























Vignoble de Reichenweier (Riquewihr) au XVIIIe siècle















Vignoble de Dambach au XVIIIe siècle

Période médiévale

La viticulture ne connait un nouvel essor que sous l'influence des ordres monastiques au plus tard pendant la période carolingienne. La plus ancienne source littéraire mentionnant la viticulture en Alsace date du début du IXe siècle, attestant l'existence d'une production vinicole dans plus de 160 lieux.

Au Moyen Âge, les vins d'Alsace ou "vin d'Aussey" étaient réputés. Ils s'exportaient vers les pays nordiques par l'Ill puis au-delà par le Rhin.

Histoire: Période antique

Les débuts de la viticulture en Alsace sont difficiles à dater.Si des sources archéologiques récentes la font remonter à la période romaine, les historiens plus anciens la limitent au haut Moyen Âge. La région fait partie, de la fin du Ier siècle jusqu'à la crise du IIIe siècle, de la province de Germanie supérieure où se trouvent stationnées d'importantes forces militaires. La présence de ces garnisons, tout particulièrement celles composées d'un camp légionnaire situé le long du Rhin, nécessite l'importation de vin en provenance d'Hispanie puis de Narbonnaise. Ces besoins ont stimulé la naissance de la viticulture, notamment dans la vallée de la Moselle (province de Belgique) dont la production est exportée à CCAA (Cologne, capitale de la province de Germanie inférieure) et jusqu'en Bretagne.

Les fouilles archéologiques menés depuis 1998 à Biesheim et Kunheim ont mis au jour des raisins datés par leur contexte du Haut-Empire. Etant donné la romanisation particulièrement lente de la province de Germanie supérieure et la faible densité de population, la petite production locale ne peut subvenir au ravitaillement des troupes y stationnant, d'où le maintien des importations.

A partir du début du IIIe siècle, la province est en partie conquise par les Alamans, qui traversent régulièrement le Rhin pendant toute la période du Bas-Empire romain pour piller les villes et les campagnes. Au Ve siècle, l'Alsace fait partie du royaume des Alamans, jusqu'à sa conquête par les Francs.