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mercredi 25 mai 2016

Langues pour la région Bretagne

En couleur, la répartition des différents dialectes de la langue bretonne. En gris, la zone de langue gallèse.


La Bretagne est composée historiquement de deux aires linguistiques:


.la Basse-Bretagne ou Breizh Izel dans l'Ouest (comprenant le Finistère, le Morbihan, l'Ouest des Côtes-d'Armor, et dans le Sud, la Presqu'île de Guérande, avec particulièrement l'enclave du Bourg-de-Batz en Loire-Atlantique) où l'on parle une langue d'origine brittonique (apparentée au gallois et au cornique) connue sous le terme de breton ou brezhoneg, 

.la Haute-Bretagne ou Breizh Uhel dans l'Est (Ille-et-Vilaine, Côtes-d'Armor est, Morbihan est, Loire-Atlantique) où l'on parle des dialectes d'oïl: le gallo, également le poitevin dans le Pays de Retz et un peu de breton dans la région de Rennes.



A ces deux grandes aires linguistiques, il faut ajouter le poitevin qui est la langue traditionnelle du Pays de Retz.



Le français est parlé en Bretagne par les élites depuis la fin du Moyen-Âge, il a également été adopté par l'administration des ducs de Bretagne depuis le XIII siècle. Durant l'Ancien Régime, cette langue s'est progressivement répandue en Haute-Bretagne, où il bénéficie de sa parenté avec le gallo ainsi que dans les principales villes de Basse-Bretagne.



Comme beaucoup de langues régionales, le breton et le gallo ont perdu un grand nombre de locuteurs. Mais le breton s'est réveillé après la Seconde Guerre mondiale avec un souffle important dans les années 1970, et les défenseurs du gallo commencent à se faire entendre dans les années 1990.



Bien que le nombre de locateurs ayant le breton pour langue maternelle diminue, ce dernier est la troisième langue celtique parlée au monde, après le gallois et l'irlandais. Les effectifs pondérés que fournit l'enquête Etude de l'histoire familiale menée par l'Insee en 1999 sont de 257 000 bretonnants (ou "brittophones") de plus de dix ans sur les cinq départements bretons (et estimé à 290 000 sur l'ensemble de l'hexagone).S'y ajoutent notamment les effectifs des écoles bilingues qui se montent à 15 363 élèves à la rentrée 2013, ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du primaire (plus de 7600 en 2002/2003) ou du secondaire (plus de 8 000 en 2002/2003). Fañch Broudic, à partir d'un sondage TMO de 1997, note: "On observe tout d'abord que le pourcentage des 15-19 ans est infime (0,5%). La catégorie des 20-39 ne compte que pour 5%. Au total, au-dessous de 40 ans, il n'y a plus que 13 000 personnes qui puissent parler le breton".



Dans les années 1970 le breton apparaît dans la vie publique sous les traits des panneaux de signalisation bilingues qui parsèment les routes du pays. L'Office de la langue bretonne (Ofis ar Brezhoneg) a permis l'édition d'une carte routière de la Bretagne en 2003, avec les noms de lieux en breton.


La Ligue celtique considère la Bretagne comme l'un des six pays celtiques, au regard de la linguistique.


Au début du XXI siècle, quelques chercheurs ont collecté et édité une série de bretonnismes, calques en français d'expressions bretonnes. On y trouve des mots de vocabulaire ("partir en riboul", faire du reuz") ou des expressions grammaticalement incorrectes en français mais correctes en breton ("du café tu auras?"). L'un de ces ouvrages s'est vendu à plus de cent mille exemplaires.

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