Nombre total de pages vues

samedi 21 mai 2016

Culture et tourisme

Lac et Arboretum de Pézanin



Région réputée pour sa gastronomie, la Bourgogne est également riche de son patrimoine naturel mais aussi bâti, des châteaux forts aux cadoles, en passant par les abbayes et les cathédrales.


Il y est possible de visiter le site d'Alésia, où Vercingétorix tint un siège contre les armées de Jules César en 52 av.J.C., ainsi que le site de Cluny où les Bénédictins firent de leur abbaye au Xe siècle le plus grand foyer spirituel et intellectuel d'Europe.


Aux XIVe siècle et XVe siècles, le duché, indépendant de la couronne, était beaucoup plus vaste qu'aujourd'hui. Sous Charles le Téméraire, il s'étendait de l'Espagne à l'Angleterre et de l'Italie aux Flandres. Bien que rattaché au royaume de France en 1477, il réussit à garder jusqu'à la Révolution française une certaine forme d'autonomie. Les contours actuels de la Bourgogne, eux datent de 1960.


La Bourgogne est une terre riche de site culturels en tous genres, certains uniques parmi lesquels on peut citer la roche de Solutré (falaise célèbre pour avoir été un "lieu de pèlerinage" de François Mitterrand), le château de Guédelon, l'Arboretum de Pézanin....qui font de ce territoire un endroit attractif et à fort potentiel touristique.


La Bourgogne a aussi une place importante dans l'histoire de la photographie: à Chalon sur Saône se trouve le musée de la photogrphie de Nicéphore Nièpce et la Nicéphore cité. Nicéphore Nièpce* y inventa la photographie.


*Nicéphore Niépce


Naissance: 7 mars 1765

Chalon-sur-Saône (Bourgogne)

Décès:5 juillet 1833 (à 68 ans)


Saint-Loup-de-Varennes (Saône-et-Loire)


Nationalité: Française

Profession:Inventeur en mécanique et en photographe



Description de l'image Nicéphore Niépce - Musée Nicéphore Niépce - DSC06022.JPG.

Joseph Nicéphore Niépce, né le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône (actuelle Saône-et-Loire) et décédé le 5 juillet 1833 à Saint-Loup-de-Varennes (Saône-et-Loire), est un ingénieur français connu comme étant l'inventeur de la photographie, appelée alors "procédé héliographique". Il est aussi l'auteur de la plus ancienne prise de vue et du pyréolophore, le premier moteur à combustion interne du monde.


Biographie


De 1765 à 1816


Joseph Niépce, naît le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône en Bourgogne sous le règne de Louis XV. Son père, Claude Niépce, conseiller du Roi, est avocat à la Cour, receveur des consignations à Chalon-sur-Saône et intendant du Duc de Rohan-Chabot qui le tenait en estime. Sa mère, née Claude Barault, est la fille d'Antoine Barault, avocat et conseiller du Roi. Très aisée et l'une des plus anciennes de Chalon, la famille Niépce possède des propriétés dispersées autour de la ville, procurant à Joseph des revenus élevés. Il adoptera le surnom de Nicéphore lors de la période révolutionnaire selon certains, quand d'autres, expliquent qu'il a choisi "Nicéphore" en 1787, après avoir été renvoyé d'un collège où il supervisait une classe.


De 1780 à 1788, ses études aux collèges des Oratoriens à Châlon-sur-Saône, Angers et Troyes font entrevoir pour Joseph une carrière ecclésiastique, mais il semble que la vocation du jeune homme se doit émoussée. Il renonce à la prêtrise et s'engage dans l'armée révolutionnaire en 1792. Il s'installe à Nice et s'y marie avec Agnès Roméro qui met au monde Isidore en 1796. Isidore se mariera à Eugénie Gaucher de Champmartin, fille de Marguerite Michon de Pierreclau et de Henri Gaucher de Champmartin, lequel ira jusqu'à vendre son château près d'Autun pour aider Nicéphore à financer ses inventions. Marguerite étant la soeur de l'héroïne de Jocelyn, le célèbre récit en vers de Lamartine, "bien des secrets du poète furent déchiffrés dans l'intimité de la famille Niépce".

Dix ans plus tard, Nicéphore est de retour en Bourgogne. A trente-six ans, Niépce retrouve sa terre natale, sa mère, sa soeur Claudine-Antoinette et ses deux frères Claude, l'aîné, et Bernard. Les années suivantes sont consacrées à la mise en valeur de ses propriétés et à ses inventions: le "pyréolophore", moteur à explosion breveté en 1807, qui, bien que jamais commercialisé, apporte une notoriété nationale à ses talents d'inventeur, partagée avec Claude. Il sommet un projet pour la rénovation de la machine hydraulique de Marly et mène des expériences sur la culture du pastel, dont le développement est favorisé par le blocus continental.


Tous ces travaux, l'état de guerre permanent propre au premier Empire, le renchérissement de toutes choses amènent leur cortège de difficultés financières et Niépce contracte le premier d'une longue série d'emprunts.


Nièpce et l'invention de la photographie

1816-1818-Les premiers essais de Niépce

Vers l'invention de la Photographie

En 1816, un an avant l'expiration du brevet du pyréolophore, Claude Niépce, frère de Nicéphore, s'exile à Paris, puis en Angleterre en 1817, pour chercher à exploiter l'invention du moteur. Nicéphore entreprend seul de nouvelles recherches sur une idée qui l'obsède depuis de nombreuses années: fixer sur une substance, les images reçues au fond des chambres obscures. Jusqu'alors, ces boîtes percées d'un trou muni d'une lentille projetant sur le fond, l'image renversée de la vue extérieure, n'avaient été utilisées que comme l'instrument à dessiner.

Le premier négatif au monde (non fixé)

Pour ses premières expériences, Nicéphore Niépce dispose au fond d'une chambre obscure des feuilles de papier enduites de sels d'argent, connus pour noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la première reproduction d'une image de la nature: une vue depuis sa fenêtre. Il s'agit d'un négatif et l'image ne reste pas fixée car, en pleine lumière, le papier continue de se noircir complètement. Il appelle ces images des "rétines".

Pour obtenir des dispositifs directs

Afin d'obtenir des images positives, Niépce s'oriente vers les composés qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne des résultats, il achoppe toujours sur le problème du fixage où il est nécessaire d'éliminer le produit initial qui n'a pas été transformé par la lumière.


La genèse de l'invention


1816 est l'année des premières recherches "héliographiques", menées conjointement à celles du pyréolophore. Fin 1817, son frère Claude part en Angleterre tenter de vendre leur moteur et continuer ses propres travaux sur le "mouvement perpétuel". La correspondance des deux frères durant les onze années suivantes sera un véritable almanach de l'avancement des recherches et des premiers succès photographiques. En 1824, enfin, Nicéphore peut écrire à son frère: "La réussite est complète".


Hélas la situation de la famille est catastrophique: les dettes s'élèvent à 274408,23€ (1800 000 francs) et on songe sérieusement à vendre des propriétés pour rembourser des créanciers devenus impatients.


D'après la lettre à son frère Claude datée du 5 mai 1816, il semble que c'est à cette date que Nicéphore Niépce obtient un premier résultat significatif: une vue depuis sa fenêtre. Il s'agit d'un négatif que Niépce ne parvient pas à fixer. Après développement, le papier continue de se noircir. Il appelle cette image rétine: "je plaçai l'appareil dans la chambre où je travaille; en face de la volière, les croisées ouvertes; je fis l'expérience d'après le procédé que tu connais, Mon cher ami, et je vis sur le papier blanc toute la partie de la volière qui pouvait être aperçue de la fenêtre et une légère image des croisées qui se trouvaient moins éclairées que les objets extérieurs".


Une nature morte réalisée par Niépce et connue sous le titre La table servie a été considérée par certains chercheurs comme la première photographie, prise avant 1825.L'original, offert par le petit-fils de Nicéphore, Eugène Niépce, à la Société française de photographie en 1890, est aujourd'hui disparu. Il en subsiste une reproduction réalisée par la SFP en 1891. Les recherches de J.-L.Marignier ont, depuis, conclu qu'il s'agissait plus vraisemblablement d'une image prise en 1832 ou 1833 par un procédé original, le physautotype, mis au point par Niépce et Daguerre dans le cadre de leur collaboration entre 1829 et 1833.


En 1827, Niépce réalise la photographie intitulée le Point de vue du Gras, prise depuis la fenêtre de sa maison de Saint-Loup-de-Varennes, près de Chalon-sur-Saône. Il utilise pour cela une plaque d'étain et du bitume de Judée, provenant de l'asphalte des mines de Seyssel(Ain). Après avoir reconstitué le procédé dans les années 1990 et en s'appuyant sur les témoignages d'époque, J.-L. Marignier a estimé que le temps de pose avait dû être de plusieurs jours.


Parallèlement, l'inventeur lie ses premières relations avec le graveur Lemaître et l'ingénieur-opticien Vincent Chevalier, de Paris. C'est grâce à ce dernier que Louis Daguerre écrit une première lettre à Niépce en 1826. Les contacts entre les deux hommes sont peu fréquents: Niépce est assez méfiant, Daguerre plutôt pressant. Nicéphore envoie avec parcimonie des échantillons (parfois tronqués) de ses réussites tandis que Daguerre, lui, n'envoie que des promesses....

1827 est une année décisive. Bien que miné par des difficultés de tous ordres, Niépce prend conscience du degré d'achèvement de son invention et cherche des contacts pour faire reconnaître et la perfectionner. Claude tombe toutefois gravement malade et il faut partir pour l'Angleterre où la situation est là aussi calamiteuse: épuisé par ses recherches, n'ayant pas réussi à négocier le pyréolophore, Claude sombre dans la démence et décède peu après. Lors de leur passage à Paris, Niépce et sa femme nouent des relations avec des scientifiques, mais sans suite. Mêmes résultats en Angleterre malgré de flatteuses rencontres avec des membres de la Royal Academy.


L'association avec Daguerre et le décès prématuré de l'inventeur


Début 1828, retour à Chalon-sur-Saône: Daguerre se montre de plus en plus désireux de connaître de nouveaux résultats. Le premier projet d'association entre Niépce et Daguerre voit le jour en octobre 1829. Le but de la l'association est de commercialiser les fruits de la nouvelle découverte, à parts égales. Nièpce apporte son invention, Daguerre ses relations et son "industrie". Au cours des années suivantes, la collaboration devient plus étroite: une correspondance s'établit entre Chalon-sur-Saône et Paris. On use même, pour préserver le secret, d'un code chiffré désignant les éléments utilisés (13=la chambre noire, 56=le Soleil, 5=le bitume de Judée, etc..). Ce code compte jusqu'à cent une références.Les lettres échangées montrent que Daguerre est surtout préoccupé de la gestion de son "diorama" et que les recherches sont essentiellement le fait de Niépce (bien que Daguerre parle de "nos" recherches).


En 1832 enfin, Daguerre réalise pour Niépce un bilan de ses propres travaux d'où il ressort que l'un et l'autre, avec les mêmes produits, obtiennent des résultats différents; il est toutefois à noter-et cela n'est pas sans importance-que jamais Daguerre n'a pu montrer à Niépce le moindre résultat de ses essais. Mais les choses avancent. Début 1833, cependant, Daguerre, malade, suggère la remise à plus tard de certains essais.


Le 5 juillet 1833 à sept heures du soir, Nicéphore Niépce décède subitement dans sa maison de Saint-Loup-de-Varennes. Il repose au cimetière du village.


Le 3 juillet 1839, François Arago présente à la chambre des Députés son rapport sur le daguerréotype. Cette communication livre "à l'univers tout entier" le secret du procédé de Louis Daguerre. Arago oublie seulement de préciser que l'invention dont il est question est née depuis déjà quinze ans du génie d'un autre homme: Nicéphore Niépce. En 1841 commence une polémique sur la paternité de l'invention. Le fils de Nicéphore Niépce, Isidore Niépce, publie un livre intitulé Historique de la découverte improprement nommée daguerréotype. Il faudra quelques années pour que la paternité de l'invention, confisquée un temps par Daguerre, soit définitivement rendue à Niépce.


Vers 1853, Abel Niépce de Saint-Victor améliore la technique de son oncle sous le nom d'héliogravure.


Hommages et lieux de mémoire


.Un lycée de Chalon-sur-Saône porte son nom

.Musée de la photographie Nicéphore-Niépce. C'est le pôle de développement, de soutien et d'accompagnement de la filière "image et son"

.Maison de Nicéphore Niépce de Saint-Loup-de-Varennes

.Association Gens d'images depuis 1955, cette association décerne à un photographe français ou résidant en France depuis plus de trois ans, le prix Niépce, qui compte parmi ses premiers lauréats Jean Dieuzaide, Robert Doisneau ou Jeanloup Sieff.



Maison natale à Chalon-sur-Saône    




Maison de Nicéphore Niépce de Saint-Loup-de-Varennes




Musée Nicéphore-Niépce de Chalon-sur-Saône




Prototype de moteur pyréolophore breveté par les frères Niépce en 1807



Vélocipède/draisienne des frères Niépce de 1818


Chambre noire de Nicéphore Niépce de 1820


Daguerréotype de Louis Daguerre



Plaque sur la maison natale




Monument de Saint-Loup-de-Varennes



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire