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vendredi 27 novembre 2015

Le deuxième Parc (1932-1970)

Le deuxième Parc des Princes la veille de son inauguration en 1932


Après 270 jours de travaux, le Parc rénové est inauguré le 23 avril 1932. Il offre 45 000 places à son ouverture, puis 40 000, sécurité et confort oblige (26 000 places assises). Les tribunes ont déjà leurs noms actuels: Présidentielle (ou Tribune de L'Auto), Paris (ou Tribune du Tour de France), Auteuil et Boulogne. Mieux situé que Colombes, le "nouveau" Parc fait l'unanimité.

Le stade comprend une piste cycliste en ciment rose de 454m de longueur. Le tunnel d'accès se situe à droite de la tribune Boulogne. Lors de l'inauguration d'avril 1932, seules les tribunes sont bâties et le stade s'équipera durant les années suivantes. Les deux tribunes latérales sont déjà couvertes en 1932, mais les virages sont couverts au milieu des années 1950. Les fameuses façades du stade datent de la fin des années 1930. Le programme du nouveau Parc est d'abord dominé par le cyclisme, et l'arrivée finale du Tour de France 1932 y est jugée le 31 juillet.

Le premier match de football se tient dans l'enceinte rénovée le 9 octobre 1932 devant plus de 10 000 spectateurs: le Red Star bat l'Atheltic Bilbao 4-2 en amical; Le RC Paris s'y installe dès la saison 1932-33. Le Parc accueille son premier match de Division 1 professionnelle le 23 octobre 1932 à l'occasion de la sixième journée de championnat pour le match Racing-Mulhouse. Le CA Paris utilise également le Parc pour deux matchs à domicile en fin de saison 1932-33: le 12 mars 1933 face à Cannes et le 2 avril contre le Red Star. Après la guerre, le Stade français et le RCP se partagent l'enceinte de la porte de Saint-Cloud. En moyenne, le Parc accueille pendant les trois décennies suivantes deux à trois matches de football par semaine (levers de rideaux non inclus!).

Le 25 juillet 1948, l'arrivée du Tour de France est retransmise par la télévision en direct depuis le Parc des Princes. Jacques Sallebert assure le commentaire de ce premier reportage sportif en direct en dehors des studios de la télévision française.

Le cyclisme le football et rugby ne sont pas les seuls sports pratiqués au Parc. La boxe anglaise y a également de droit de cité. Le boxeur français Marcel Thil s'empare ainsi du titre de champion du monde des poids moyens au Parc le 11 juin 1932 face à l'Américain Gorilla Jones.  Les sports de glace ont également droit de citer. Ainsi, le 29 janvier 1933, la journée est dédiée au patinage artistique et au hockey au balai grâce à l'installation d'une patinoire provisoire sur la pelouse du Parc.

La première rencontre en nocturne se tient le 23 avril 1951 à l'occasion d'un match amical international entre le Racing et les Brésiliens de Bangu. L'équipe de France inaugure l'éclairage le 26 mars 1952. L'éclairage est assuré par 136 ou 186 projecteurs, selon les cas (cyclisme ou football). C'est dans ses conditions que se tient la finale de la Coupe Latine de football le 29 juin 1952 puis la première édition de la finale de la Coupe d'Europe des champions européens le 13 juin 1956. A cette période, le stade compte 40 550 places: 5 000 en tribune de L'Auto, 6 000 en tribune du Tour de France, 11 300 places en tribunes A, B, C et D, 11 200 places dans les virages, 3 000 places de banquettes (chaise de piste) et 3 500 praticables devant le virage Auteuil.

Le 13 novembre 1954, la finale de la première Coupe du monde de rugby à XIII a lieu au Parc et voit la victoire des Britanniques sur l'équipe de France par 16 à 12 devant 30 368 spectateurs.

Le Tour de France et le cyclisme font leurs adieux au Parc en 1967. Raymond Poulidor est le dernier vainqueur sur la piste rose de la porte de Saint-Cloud à l'issue d'une étape du Tour disputée contre la montre. Dès le lendemain de cette arrivée, la démolition de la piste cycliste débute. Le Boulevard périphérique de Paris est en construction, et son tracé passe juste en dessous du stade. Deux des quatre tribunes sont alors détruites afin de laisser la place au chantier du périphérique. Durant deux années, la position de la Ville de Paris sur l'avenir du Parc est floue. En revanche, le mécontentement des spectateurs relayé par les médias devient pressant. Les conditions de sécurité les plus élémentaires sont négligées, et engins de chantier, poutrelles provisoires et autres points hauts servent de tribunes sauvages aux resquilleurs.

L'hebdomadaire France Football publie le 21 janvier 1969 la photo de la maquette du "nouveau" Parc des Princes. En raison du grand nombre de promesses non tenues en matière d'enceintes sportives à Paris depuis toujours (sic), FF précise en titre de son article: "Ceci n'est pas un poisson d'avril".

Le dernier match au "vieux" Parc des Princes déjà en travaux depuis le 8 juillet 1967 se tient le 14 juin 1970, c'est la finale du dernier Championnat de France amateurs entre les Pierrots de Strasbourg et l'UMS Montélimar devant 2 061 spectateurs. Le Strasbourgeois Kohler qui marqua l'unique but de cette partie est le dernier buteur dans cette enceinte mutilée par les travaux. Après cette rencontre, le stade devient, pour 23 mois, un chantier interdit au public.
 

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