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samedi 28 mai 2016

Flore de la région du Centre-Val de Loire

Bien qu'encore incomplets selon les départements, les inventaires floristiques du Centre-Val de Loire font état d'une grande diversité des milieux, de grands espaces forestiers contre la Sologne aux grandes plaines comme la Beauce. Le département du Loiret, par exemple, abrite presque un tiers de la flore française avec plus de 1 450 espèces.

Environnement dans la région du Centre-Val de Loire

Le territoire régional abrite trois parcs naturels régionaux: la Brenne, Loire-Anjou-Touraine et le Perche. Au-delà des images de grandes étendues de blé, le Centre-Val de Loire dispose d'une grande diversité de paysages et de milieux naturels: forêts, étangs, pelouses calcaires sèches, landes, tourbières, et la Loire et ses bancs de sables et forêts alluviales.


23% du territoire régional, soit 900 000 hectares, est couvert par les forêts et les autres boisements, principalement la forêt d'Orléans, la Sologne et l'est de la forêt du Perche. Les forêts sont en très grande majorité privées (85%). La juxtaposition de milieux fermés et ouverts favorise une grande diversité biologique, depuis les grands mammifères comme le cerf élaphe, le chevreuil, le sanglier, les oiseaux des bois comme l'engoulevent d'Europe, le pic noir et le pic cendré.


De plus, la région accueille de 5% des zones humides connues sur le territoire national concentrées surtout en Brenne avec ses mille trois cents étangs et en Sologne avec ses trois mille étangs. Ces zones humides recèlent une grande diversité d'insectes et constituent une ressource importante pour les nombreuses espèces des cinq classes de vertébrés. Au cours des dix dernières années, plus de 10% des zones de marais ou de tourbières ont néanmoins disparu.


Les aménagements fluviaux perturbent la dynamique fluviale avec à terme une disparition des zones humides et des vallées alluviales. Les zones d'extraction de granulats ont augmenté par exemple de 30% en dix ans (16% au niveau national). Cette disparition entraîne la réduction de la biodiversité de la région. Les peuplements piscicoles reflètent la dégradation du milieu aquatique et restent majoritairement (61%) perturbés ou dégradés.


La région abrite la plus grande forêt domaniale de France, la forêt d'Orléans qui s'étend sur plus de 35 000 ha au nord de la Loire et d'Orléans. La forêt accueille depuis les années 1980 la nidification du ballbuzard pêcheur, marquant le retour du rapace en France après des décennies de déclin. Disparu du territoire métropolitain au cours du XIXe siècle, le rapace avait trouvé un dernier refuge en Corse où il ne subsistait que tros couples en 1974.


La région est écologiquement très fragmentée. En 2010, la DREAL et la région ont lancé l'élaboration du SCRE (Schéma régional de cohérence écologique visant à restaurer dans la région un réseau écologique plus fonctionnel. En 2001, une première cartographie de la trame verte et bleue et des milieux naturels a été réalisée qui permettra de préparer le SRCE, traduction administrative du projet de Trame verte et bleue européenne (Réseau écologique paneuropéen, nationale et régionale pour les six départements de cette région, dans le cadre de la loi Grenelle II et de la nouvelle Stratégie nationale pour la biodiversité (2010-2011).

Géologie, topographie et hydrographie de la région Centre-Val de Loire

La Loire, qui la traverse d'est en ouest, forme l'unité géographique du Centre-Val de Loire. Le relief qui se dessine de part et d'autre de son lit est constitué de plaines et de plateaux aux caractéristiques géographiques différentes. Au plateau calcaire légèrement ondulé de la Champagne berrichonne, au sud-est, succèdent la Brenne (pays "aux mille étangs"), et les plateaux argileux de la Touraine dans le sud-ouest.



Au sud et à l'est se dessinent des cuestas avec des plateaux calcaires et des dépressions argileuses en bordure du Massif central (collines du Sancerrois Motte d'Humbligny, 431 m). Au nord et au centre s'étendent les plateaux calcaires de Beauce et les dépôts argilo-sableux de la Sologne et de la forêt d'Orléans. En Sologne, l'histoire et la nature des sols ont favorisé la formation de milliers d'étangs artificiels, de landes et de taillis. C'est le paradis des oiseaux et du gibier.


Le Centre-Val de Loire est traversée par le plus long fleuve de France (la Loire, 1 013 km) qui connaît des débits les plus irréguliers. De plus, de nombreux et divers affluents viennent s'y greffer.


Des inondations en région sont possibles. Le Centre-Val de Loire est soumis à trois types de crues:


.les crues d'origine océanique caractérisées par une lente montée des eaux issus de perturbations atmosphériques provenant de l'ouest,

.les crues d'origine cévenoles caractérisées par des précipitations intenses et longues se produisant sur les hauts bassins de la Loire et de l'Allier,


.les crues dites "mixtes" mêlant les deux origines. 

Géographie de la région Centre-Val de Loire

Carte routière de la région



Six départements composent le Centre-Val de Loire, regroupant 185 cantons et 1 842 communes pour une superficie de 39 151 km²:


.Cher:


-Bourges (chef-lieu)
-Saint-Amand-Montrond
-Vierzon


.Eure-et-Loir:

-Chartres (chef-lieu)
-Châteaudun
-Dreux
-Nogent-le-Rotrou


.Indre:

-Châteauroux (chef-lieu)
-Le Blanc
-La Châtre
-Issoudun


.Indre-et-Loire:

-Tours(chef-lieu)
-Chinon
-Loches


.Loir-et-Cher:

-Blois (chef-lieu)
-Romorantin-Lanthenay
-Vendôme


.Loiret:

-Orléans(préfecture de région, chef-lieu)
-Montagis
-Pithiviers



Le Centre-Val de Loire est limitrophe des régions Auvergne, Bourgogne, Île-de-France, Limousin, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes.


La région est la 4e de France en termes de superficie (1re: Midi-Pyrénées, 2e: Rhône-Alpes, 3e: Aquitaine).

La région Centre-Val de Loire

Image illustrative de l'article Centre-Val de LoireLogo


Préfecture: Orléans
                     

Départements et collectivités: 
-Cher (18)
-Eure-et-Loir (28)
-Indre (36)
-Indre-et-Loire (37)
-Loir-et-Cher (41)
-Loiret (45)



Chefs-lieux:

-Bourges
-Chartres
-Châteauroux
-Tours
-Blois
-Orléans


Arrondissements: 20


Cantons: 198


Communes: 1 842


Population: 2 563 586 hab. (2012)


Densité: 65 hab./km²


Superficie: 39 151 km²



Le Centre-Val de Loire (dénommée Centre avant le 17 janvier 2015) est une région administrative française qui regroupe trois régions historiques: le Berry, l'Orléanais et la Touraine. Une partie de la région se situe dans la région naturelle du Val de Loire.


Quatrième région par sa superficie, le Centre-Val de Loire s'étend sur 39 151 km².Avec 2,56 millions d'habitants au 1er janvier 2013, soit 4,1% de la population métropolitaine, la région se situe au 10e rang national. Sa densité, de 65 habitants par km², moitié moindre que celle de la France métropolitaine, en fait une région peu peuplée. La densité de population est plus forte sur l'axe ligérien où vivent la moitié des habitants.


La région est composée de six départements: le Cher, l'Eure-et-Loir, l'Indre, l'Indre-et-Loire, le Lor-et-Cher et le Loiret. Elle ne compte que deux villes de plus de 100 000 habitants: Tours, classée 26e parmi les plus grandes villes de France avec 135 000 habitants, et la capitale régionale Orléans, au 32e rang avec 115 000 habitants. Les autres préfectures des départements, Bourges, Blois, Châteauroux et Chartres, comptent une population comprise entre 39 000 et 66 000 habitants.

Tourisme dans la région Bretagne

Château des ducs de Bretagne à Nantes



La Bretagne n'a jamais eu de capitale permanente. Les premiers ducs et leur cour changeaient perpétuellement de résidence, allant chasser d'une forêt à l'autre, et habitaient finalement assez peu en milieu urbain, sauf pour quelque motif stratégique ou politique. En ce cas, c'était presque toujours dans une villede l'Est ou du Sud du duché.


Les Etats de Bretagne se réunissaient en différentes villes. A l'époque ducale à Dinan, Nantes (17 fois), Ploërmel, Redon, Rennes, Vitré, Vannes (19 fois), Guérande. Le concept moderne de capitale naît avec la création d'une véritable administration, processus lent qui commence au XIIIe siècle. Le nombre de ses employés et la masse de ses archives la rendaient moins mobile que l'ancienne cour. LeConseil, la Chancellerie et la Chambre des comptes restaient généralement en ville. Sous les Montfort, le Conseil (le gouvernement ducal) suivait parfois le duc d'une ville à l'autre, à Nantes, Vannes, Redon, Rennes, Fougères, Dol, Dinan, Guérande.


Du temps où elle était siège archiépiscopal (jusqu'en 1199), Dol était "la métropole de Bretagne".Elle gardait de ce fait la primauté sur les autres prélats bretons et l'évêque de Dol présidait les Etats en l'absence du duc et plus tard du gouverneur ou du commandant. Dol ayant été rattaché à son diocèse en 1790, l'évêque de Rennes obtint sous Napoléon III de relever son ancienne dignité archiépiscopale.


Rennes était la ville du couronnement et ses habitants l'appelaient "ville capitale" pour cela. Conan le Tort y règne, faute de contrôler Nantes et Alain III y constitue un embryon de chancellerie. Il subsiste quatorze actes ducaux écrits à Rennes de la fin du XIe siècle à 1166 pour témoigner de la présence active des ducs dans la ville, contre seize actes subsistants sur ceux qui furent faits à Nantes pendant la même période. L'enfant Geoffroy II est reçu à la cathédrale de Rennes en 1169, mais c'est à Nantes qu'il reçoit l'hommage de ses vassaux. Il tient l'Assise du comte Geoffroy à Rennes en 1185. En 1196, la duchesse Constance réunit la noblesse en assemblée à Rennes pour faire reconnaître son fils Arthur Ier. Les Dreux et les Montfort y résidaient rarement et leur château s'était ruiné au point qu'on dut le démolir au début du XVe siècle.


Saint-Brieuc menait déjà la contestation en 1235 par les "Réclamations générales des Bretons" que les vassaux de Mauclerc assemblées spontanément lui adressèrent sans ménagement.


Pourtant les échecs des comtes de Penthièvre à l'accession au trône en 1212, 1364 et 1420 coûtèrent sans doute à Guingamp et Lamballe le rang de capitale administrative qu'elles auraient pu espérer partager avec Nantes, ce qui aurait modifié le point d'équilibre politique de la Bretagne au profit du Nord.


A l'abbaye de Prières se crée la Chambre des comptes sous le duc Jean le Roux, ses archives étant déposées à Muzillac tandis que le duc réside au château de Suscinio ou à celui de l'Isle. La capitale se trouve alors éclatée de la presqu'île de Rhuys à la basse Vilaine.


Ploërmel, plus centrale que Rennes ou Nantes, et ses forêts giboyeuses, sont souvent préférées par Jean II et Jean III, qui y ont leur sépulture.


Carrefour des voies menant aux villes les plus fréquentées des ducs, Redon vit se réunir les Etats dans ses murs et reçut les tombes de Prostlon (fille du roi Salomon), d'Alain Fergant, de François Ier et, selon certaines traditions, de Nominoë.


En 1203, les barons et les prélats bretons s'assemblent à Vannes pour attribuer le pouvoir à la duchesse Alix et à son père Guy de Thouars. Alors que Charles de Blois navigue de Nantes à Guingamp, Jean de Montfort tient Vannes durant l'essentiel de la guerre de succession, et la fidélité de cette ville à la cause de Jean IV lui vaut d'être faite capitale administrative par ce duc. Elle le reste en conservant le Conseil jusqu'en 1460 et la Chambre des comptes jusqu'à la fin du duché. Le Parlement y est créé au XIVe siècle.Il devient sédentaire et souverain en 1485. Il y siège jusqu'en 1553 et de 1675 à 1689 (en mesure de punition contre Rennes après la révolte du papier timbré). Jean V, comme Pierre II, réside surtout à Vannes et aux environs (Plaisance, La Garenne, Suscinio...) mais aussi à Nantes, Dinan, Auray, Hédé, Redon ou Rennes. Arthur II et les duchesses Jeanne de France et Ysabeau d'Ecosse choisissent de s'y faire enterrer.


Château de Pontivy



La position stratégique, puis la prospérité de Nantes l'avaient fait choisir par de nombreux ducs dès Alain Barbetorte qui libéra la ville en 937 et décida d'en faire sa capitale. Le château du Bouffay devint la résidence ducale sous la dynastie cornouaillaise et Alain Fergent y réunit ses vassaux en 1808. Guy de Thouars s'occupa du nouveau château pour y résider plus à l'aise. C'est à Nantes que Jean de Montfort fonça se faire acclamer duc en 1341. Les derniers princes, Arthur III, François II et Anne y règnent aussi, plutôt qu'à Vannes. La Chambre des comptes y est transférée en 1492-1499 pour y rester jusqu'à la Révolution. L'université y fut créée dans les années 1460. Alain Barbetorte, Jean IV, Pierre II, Arthur III et François II s'y font enterrer et Anne ordonne que son coeur fût placé dans un reliquaire et placé dans le tombeau de son père François II, aux Carmes.Les duchesses Constance, Alix et d'autres princes bretons furent inhumés dans les proches environs (abbayes de La Villeneuve, de Scouëtz).


En 1532 le parlement de Bretagne devait se réunir alternativement dans les deux villes mais les préventions de la cour de France (à commencer par Catherine de Médicis) devant l'attachement des Nantais aux anciens privilèges de leur ville et de la Bretagne lui firent préférer Rennes à qui est attribué le siège du Parlement (de 1560 à 1790), la faculté de droit, la résidence du commandant en chef puis celle de l'intendant. En écho à cette politique séculaire, la préfecture de région lui est assignée par la République. Nantes obtenant la préfecture d'une région des Pays de la Loire, constituée autour de cette ville par des départements plus ou moins voisins.


Entre-temps en 1790 Pontivy avait été choisie pour réunir deux fédérations de Garde Nationale, de préférence à Morlaix et Saint-Brieuc, à cause des orientations politiques de ses délégués et de la position géographique centrale de cette ville. Napoléon Ier envisagea de faire de Pontivy rebaptisée Napoléonville une capitale administrative centralisée sous tous aspects.


En conclusion, la tradition bretonne tout au long de son histoire a été de répartir les organes du pouvoir entre différents villes au lieu de les concentrer en une seule. L'exécutif et le judiciaire étaient exercés depuis le triangle Vannes-Nantes-Rennes, à la guise des gouvernants et à la mode féodale. Le législatif était réuni dans presque toutes les villes bretonnes, malgré les contraintes, parce que le duc devait obtenir l'assentiment de ses vassaux sur les aspects de sa politique, notamment financière. La Bretagne n'a donc pas de métropole régionale dominante. Elle dispose en revanche d'un réseau, unique en France, de vingt-cinq villes dites moyennes (10 000 à 20 000 habitants).
       

jeudi 26 mai 2016

Emblèmes et symboles de la région Bretagne

Le Gwen-ha du

Le Gwenn ha du


Le drapeau de la Bretagne, dans sa version moderne (1923) est le Gwenn ha Du (en français "Blanc et Noir"). Le quart supérieur gauche reprend les armoiries de Bretagne: un semé d'hermine. En héraldique, on dit "franc-quartier d'hermine plain", c'est-à-dire sans nombre précis. Habituellement, le drapeau en compte onze.Les bandes blanches et noires, selon l'explication la plus populaire, représentent les pays ou neuf évêchés de Bretagne: quatre pour les pays de langue bretonne et cinq pour les pays de langue gallo. Ces bandes sont en fait dues à la volonté de créer un nouvel emblème pour rompre avec le vieux drapeau d'hermine, trop marqué par le mouvement régionaliste aristocratique, et que certains confondaient avec des fleurs de lys, cette création s'inspirait de la façon de construire les pavillons de marine au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en Grèce. A l'origine, il s'agissait de doter le mouvement Unvaniez yaounkiz Vreiz (Union de la jeunesse de Bretagne) d'un emblème. Une souscription fut lancée, relayée par le journal Breiz Atao et, à sa sortie, il va s'imposer "comme l'emblème incontournable du Mouvement breton". Le Gwenn ha du a été créé par Morvan Marchal, architecte, militant anticlérical et nationales breton, et exposé pour la première fois en 1925 au pavillon de la Bretagne à l'exposition des arts déco à Paris.


Aujourd'hui, ce drapeau flotte au fronton de nombreuses mairies et de certains et de bâtiments publics de Bretagne (par exemple le conseil général de la Loire-Atlantique).Quelques communes utilisent toujours l'ancien drapeau d'hermine, que le succès du Gwenn-ha-du a marginalisé de même que le Kroaz du, le drapeau à croix noire sur fond blanc ou d'hermine.


Autres drapeaux historiques


Le drapeau de la province de Bretagne en 1532





Kroaz du, pavillon de la flotte bretonne du XVIe siècle au XVIIIe siècle



Parmi les emblèmes utilisés en Bretagne et permettant d'illustrer la naissance du Gwenn ha Du, la première référence évoque un "vert étendard aux sept saints de Bretagne" qui aurait été arboré à la fin du haut Moyen Âge d'après une version de la chanson de Roland du XIe siècle. Les emblèmes attestés sont les suivants:


.Les souverains bretons auraient peut-être utilisé un drapeau blanc traversé d'une bande rouge, simplification des bannières à dragon rouge.

.Une croix noire sur fond blanc est attestée par plusieurs sources aux XVe et XVIe siècle sur divers supports: étendard, pavillon, bouclier, vêtement....



Flamme bretonne du XVe siècle selon une reconstitution du XVIe siècle (Combat des Trente)


Ce drapeau est nommé Kroaz du, ce qui signifie "croix noire" en breton.


.A partir de Pierre Mauclerc, les ducs de Bretagne utilisent la bannière échiquetée au franc-quartier d'hermine.


.En 1316 le duc Jean III modifia cette dernière au profit de la bannière d'hermine, que conserveront tous ses successeurs et qui restera par la suite le drapeau de la Bretagne jusqu'à son éviction par le Gwenn-ha-du au XXe siècle. Il est à noter que durant la période ducale, les queues d'hermine de cet emblème n'étaient en général pas coupées aux bords du tissu ou de l'écu, contrairement à l'"hermine plain" de l'héraldique française.


.D'autres drapeaux, bannières ou étendards ont également été utilisées pendant le Moyen Âge, notamment lors de la guerre de succession (1341-1364), les deux prétendants utilisent des flammes différentes, reprenant les couleurs aujourd'hui utilisées par le drapeau breton.


.Du XVIe au XVIIIe siècle, l'amirauté de Bretagne conserve le pavillon de la flotte bretonne, le Kroaz du, une croix noire avec quatre puis un seul quartier d'hermine.



L'écu d'hermine


Blason du duc de Bretagne Pierre de Dreux dit Mauclerc



L'écu d'hermine forme les armoiries de la Bretagne depuis son adoption en 1316.


Il remplaçait un échiqueté au franc-quartier d'hermine: Le duc baillistre de Bretagne d'origine capétienne Pierre de Dreux dit Mauclerc, étant cadet, avait brisé les armes des Dreux ("échiqueté d'or et d'azur") par un franc-quartier d'hermine. Ces armes, introduites en Bretagne en 1213, furent conservées par ses successeurs jusqu'à Jean III qui, pour faire oublier les origines capétiennes de la dynastie étant en conflit avec la France, remplaça l'échiqueté par un écu d'hermine plain (hermines occupant la totalité du blason) qui fut désormais l'emblème héraldique du duché puis de la province de Bretagne jusqu'à la Révolution.


Malgré la disparition de la Bretagne comme entité politique en 1790, l'écu d'hermine est resté en usage jusqu'à aujourd'hui. Le conseil régional de la région administrative de Bretagne l'utilise parfois, sur les trains par exemple, mais il lui a un temps préféré un logo à bandes bleues et vertes, remplacé par une hermine.


Cet écu d'hermine est la source de toute l'emblématique bretonne: la bannière herminée a donné le drapeau traditionnel, puis le franc-quartier du Gwenn ha du: Jean IV y a puisé sa devise personnelle, son ordre de chevalerie, sa livrée et le nom du château de sa capitale (Vannes/Gwened); ses couleurs furent reprises au XVe siècle par la croix noire. La moucherie d'hermine est déclinée sur toutes sortes de support.....


L'hermine héraldique


L'hermine héraldique, dont le motif répété est appelé " queue d'hermine", ou (plus héraldiquement) "moucheture d'hermine" est issue des armes de Bretagne. Dès le XVIe siècle, elle a colonisé les médailles, les papiers timbrés, les documents officiels et privés, les ex-libris, les façades et les cursives de nombreux bâtiments, les bibelots et plus récemment les auto-collants....



Contrairement aux armoiries qui représentent la Bretagne elle-même, l'hermine est la marque de ce qui est breton. C'est ce qui l'a rendue si populaire, au point que le président du conseil régional de la région Bretagne l'a choisie comme logo en septembre 2005. Citons également l'ordre de l'Hermine.


L'hermine naturelle


L'hermine naturelle, c'est l'animal proprement dit, revêtu pour marquer, la Bretagne, de la fourrure blanche qu'il arbore l'hiver dans les pays froids. Le duc Jean IV à son retour d'Angleterre, à la fin du XIVe siècle, fut le premier à en faire sa devise (ou badge).



Depuis, elle est apparue sur les sceaux des ducs puis des Etats de Bretagne, à la cathédrale Saint-Corentin de Quimper, sur les sablières de tant d'églises, sur les châteaux des Montfort et un peu partout en support d'armoiries. Réactualisée en une bestiole sympathique, elle fait un retour en force ces dernières années, entre autres sur des maillots de football ou des panneaux urbains.


Elle est devenue le symbole de la Bretagne car, selon une légende, au cours d'une chasse d'Anne de Bretagne avec sa cour, une hermine parvient à échapper à la mort. Mais acculé par un chemin marécageux, l'animal préfère mourir que se salir. La duchesse Anne, impressionnée par son attitude, recueille l'hermine et défend qu'on y touche. Elle devient l'emblème de la Bretagne pour son courage et donne naissance à la devise "Potius mori quam foedari" ("Plutôt mourir que la souillure", en breton "Kentoc'h mervel eget bezan saotret). Selon les sources, le personnage cité peut aussi bien être Konan Meriadeg ou le roi Barbe-Torte.


Devise


Potius mori quam foedari en latin, Kentoc'h mervel eget bezan saotret en breton, parfois écourtée en Kentoc'h mervel (plutôt la mort que la souillure), qui fait référence à l'hermine qui préférait, selon la légende, mourir plutôt que de tâcher sa fourrure immaculée. On trouve la devise comme celle d'Anne de Bretagne, et régulièrement utilisée par les régiments bretons, historiquement ou actuellement, ou par la Résistance.


La couleur noire


L'Armes Prydein parles des "armées noires" des Bretons d'Armorique et le poème d'Ermold Le Noir évoque leurs boucliers ronds peints en noir. Le noir deviendra une constante dans l'emblématique bretonne, et c'est une couleur rare. Peut-on en conclure que l'entourage de Jean IV de Montfort ait connu ces textes anciens ou connu cette tradition par d'autres sources lors de leur choix du noir pour leurs troupes? En tout cas de nos jours l'association de couleurs noir/blanc évoque toujours la Bretagne sur des maillots de sportifs ou des casaques.


La cordelière


Dès le règne du duc François Ier au XVe siècle apparaît dans l'emblématique ducale une corde nouée en 8 appelée cordelière, écho de sa dévotion pour St-François d'Assise, son saint patron. LA duchesse Anne érigea en décoration cette cordelière héritée de son père et en fit un usage constant sur ses armoiries, ses manuscrits, le décor sculpté et le mobilier de ses résidences et de ses fondations religieuses.....La reine Claude et le roi François Ier (fils de Louise de Savoie qui portait aussi les fameux "lacs d'amour" des ducs de Savoie) l'utilisèrent aussi, ainsi que plusieurs seigneurs et quelques villes bretonnes, dont Nantes. 



Le triskell


Le triskell



On peut également citer le triskel (ou triskell), symbole à trois branches ancien et polysémqiue (symbolisant probablement des triades bardiques, une roue solaire ou les éléments primaires: l'eau, le feu et la terre) que l'on retrouve dans les cultures celtes comme dans de nombreuses autres cultures à travers les cinq continents. Accepté petit à petit comme emblème panceltique, voire comme breton, il est devenu très populaire depuis 1972, en Bretagne surtout, bien sûr, et notamment dans la jeune génération de l'époque. Mais cette popularité s'est étendue à un certain degré ailleurs (territoire français, Espagne en particulier). De la mode de porter le triskel autour de du cou, imitant Alan Stivell, ou brodé sur la manche, il s'est propagé aux marques et au tourisme bretons.


Hymne


Il s'agit du Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pènes), bien qu'il n'ait pas été officialisé.







Paroles en breton(Komzioù e brezhoneg)


Nl, Breizhiz a gralon, karomp hon gwir Vro !
Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-do.
Dispont kreiz ar brezel, hon tadoù ken mad,
A skuilhas eviti o gwad.

Refrain

O Breizh, ma Bro, me'gar ma Bro.
Tra ma vo mor'vel mur'n he zro
Ra vezo digabestr ma Bro!

Breizh, douar ar Sent Kozh, douar ar Varzhed,
N'eus bro all a garan kement'barzh ar bed,
Pep menez, pep traonienn, d'am c'halon zo kaer,
Enne kousk meur a Vreizhad taer!

Refrain

Ar Vretoned'zo tud kalet ha krefiv,
N'eus pobl ken kaloneg a zindan an nenv,
Gwerz trist, son dudius a ziwan eno,
O! pegen kaer ec'h out, ma Bro!

Refrain

Mar d'eo bet trec'het Breizh er breizelioù braz,
He yezh a zo bepred ken beo ha bizkoazh,
He c'halon birvidik a lamm c'hoazh'n he c'hreiz,
Dihunet out breman, ma Breizh! 

Paroles en français (Komzioù e galleg)


Nous Bretons de coeur, nous aimons notre vrai pays!
L'Arvor est renommée à travers le monde.
Sans peur au coeur de la guerre, nos ancêtres si bons
Versèrent leur sang pour elle.



Refrain

O Bretagne, mon pays, que j'aime mon pays
Tant que la mer sera comme un mur autour d'elle.
Sois libre, mon pays!


Bretagne, terre des vieux Saints, terre des Bardes,
Il n'est d'autre pays au monde que j'aime autant,
Chaque montagne, chaque vallée est chère dans mon coeur.
En eux dorment plus d'un Breton héroïque!


Refrain


Les Bretons sont des gens durs et forts,
Aucun peuple sous les cieux n'est aussi ardent,
Complainte triste ou chant plaisant s'éclosent en eux.
O! Combien tu es belle, ma patrie!


Refrain

Si autrefois Bretagne, tu as fléchi durant les guerres,
Ta langue est restée vivante à jamais,
Son coeur ardent tressaille encore pour elle.
Tu es réveillée maintenant ma Bretagne!


Il s'agit d'un hymne à la Bretagne avec des paroles en breton composées par François Taldir-Jaffrenou à la fin du XIXe siècle.  Il est chanté sur la musique de l'hymne national gallois. La même musique est utilisée pour l'hymne de la Cornouailles au Royaume-Uni sous le titre de Bro goth agan tasow en cornique. Cette réutilisation de la musique dans les hymnes nationaux symbolise la proximité de coeur entre les trois nations celtiques/brittoniques.


Quelques autres emblèmes et symboles


Un certain nombre d'autres symboles, aussi importants et tout aussi sinon plus répandus, identifient la Bretagne et les Bretons. On peut citer le chapeau breton à guides, la crêpe, la carte de la Bretagne avec différents pays, le menhir ou le dolmen, la galette de sarrasin, le calvaire, le pêcheur en ciré, la Bigoudène ou la Fouesnantaise en habits et coiffes traditionnels, le bol de cidre, ils tiennent lieu dans l'imagerie populaire de marque de bretonnitude, sinon de bretonnerie.


Les lettres BZH apparaissent comme abréviation pour Bretagne pour la première fois en 1967 comme macaron de véhicules automobiles. Ce signe distinctif, comme tous ceux portant confusion avec un signe officiel, a été interdit plusieurs fois par arrêté, avant d'être complètement banalisé de nos jours. Début 2013 la Bretagne a obtenu la création d'une extension Internet ".bzh".


La coiffe et le chapeau breton sont la marque de reconnaissance quasi obligatoire des caricaturistes, par exemple dela presse parisienne (du Monde à Charlie -Hebdo) quand ils veulent représenter des Bretons.


En revanche, le personnage caricatural de Bécassine, créé à une époque coloniale peu respectueuse des minorités, a été perçu comme dégradant et insultant par le mouvement breton. Il est mieux accepté de nos jours où on peut le voir comme le symbole des petites gens quittant leur région pour trouver quelque emploi à Paris et qui furent légion dans la première partie du XXe siècle.


Du reste, dans les années 1970-1980, les Bretons se chargent de donner d'eux-mêmes une image plus juste et plus positive, avec les bandes dessinées Du Termaji chez les Penn-Sardinn de Kerik (remplis d'expressions populaires de la région de Douarnenez), et Superbigou de Stephan (en parler bigouden, mélange de français et de breton bigouden).

Sports et jeux de la région Bretagne

L'Equipe de Bretagne de football (BFA) contre le Cameroun en 1998



Le football, le cyclisme et la voile sont les trois sports les plus populaires de Bretagne. En football, les clubs les plus connus sont le FC Nantes (8 fois champions de France et 3 coupes de France), le stade rennais (2 coupes de France), le FC Lorient (1 coupe de France), le Stade brestois, le Vannes OC et l'En Avant de Guingamp (2 coupes de France).


Le climat est propice à la présence de nombreux parcours de golf parmi les plus anciens de France.


La Bretagne possède aussi sa propre équipe de football professionnel, l'Equipe de Bretagne de football (BFA), sélection non officielle de footballeurs natifs ou originaires de Bretagne, placé sous l'égide de Bretagne Football Association (BFA). Cette équipe a notamment joué contre les Etats-Unis (en salle) le 30 décembre 1988, le Cameroun le 21 mai 1998, la République du Congo) le 20 mai 2008, le Togo le 21 mai 2010 et la Guinée équatoriale le 2 juin 2011.


Le cycliste breton le plus célèbre de l'histoire reste Bernard Hinault, champion du Monde 1980 et 5 fois vainqueur du Tour de France cycliste (1978, 1979, 1981, 1982, 1985) né à Yffiniac, sans oublier ses prédécesseurs: Cyrille Guimard, Louison Bobet, Jean Robic et Lucien Petit-Breton.


En 2007, le péaulais (né à Vannes) Benoît Vaugrenard est devenu le premier Breton champion de France du CLM individuel.


Le sport traditionnel le plus connu est le gouren, nom breton de la lutte bretonne.


Depuis le début des années 2000, la Bretagne a vu apparaître une dizaine de clubs de football gaélique.Les clubs bretons ont pour particularité d'avoir été créés par des locaux et non des Irlandais immigrés.


Parmi les jeux traditionnels, on peut citer la boule bretonne (boules en bois ou en terre cuite) et le jeu de palets ou galoche, surtout présent à l'est de la Bretagne.


Avec ses nombreux ports de plaisance, la Bretagne a également contribué au développement du nautisme.On peut citer par exemple Brest, La Trinité-sur-Mer dans le Morbihan, Lorient qui regroupe les principales écuries de course au large de Concarneau, site de la base nautique historique de la célèbre école de voile Les Glénans qui forme en croisière et en voile légère depuis l'après-guerre. Le marin breton le plus célèbre en la matière est assurément Eric Tabarly.


De nombreux navigateurs vainqueurs de courses au large ou détenteurs de records sont originaires de Bretagne: Loick Peyron, Jean Le Cam, Michel Desjoyeaux, Olivier de kersauson, Thomas Coville, Vincent Riou, Roland Jourdain, Armel Le Cléac'h, Alain Gautier, Marc Guillemot, Yann Eliès, Philippe Poupon, Marc Pajot....Certains navigateurs originaires d'autres régions viennent également s'installer en Bretagne: Sébastien Josse, Franck Cammas, Jean-Luc Van Den Heede.

Toponymie de la région Bretagne

Sur la majorité du territoire breton, mais surtout dans la partie bretonnante, la très grande majorité des noms de lieux est d'origine brittonique, mis à part quelques exceptions qui proviennent du gaulois (Ouessant, Vannes, du nom de la tribu gauloise des Bénètes), du français (Lorient) ou du latin (Carhaix).


La toponymie bretonne est très riche mais parfois plus ou moins déformée ou francisée. Les toponymes bretons sont le plus souvent composés de deux éléments: un premier élément descriptif sert à désigner un objet, le second élément détermine l'objet en question.

Gastronomie de la région Bretagne

Kouign amann de Douarnenez



Parmi les spécialités on peut citer le kouign amann (gâteau au beurre), le far breton (farz fourn en breton), le kig-ha-farz (litt. "viande et far"), le farzbuan, les crêpes, les galettes, les kouigns, la quatre-quarts, le harstum (à base de confiture), le palet (biscuit), la cotriade, le Pommë ou la galette-saucisse. La cuisine fait une large part au beurre salé. La proximité des côtes et la douceur du climat font de la Bretagne une région riche en fruits de mer (crabes, crustacés, coquillages) et en poissons. Citons également le beurre blanc.


Boissons

Breizh Cola


La Bretagne est une région cidricole importante. Les Bretons affectionnent une sorte de kir appelé simplement kir breton, mélange de crème de cassis et de cidre. C'est aussi une région viticole ancienne, aujourd'hui essentiellement concentrée sur la région nantaise, où le vignoble le plus connu est le Muscadet).Elle produit également un hydromel appelé chamillard en gallo et chouchen ou chouchenn (prononcer "chouchène") en breton.Depuis quelques annéesla production de bière locale est en plein essor, avec une vingtaine de producteurs qui proposent des bières classiques ou originales: cervoises, bières au sarrasin, au malt de whisky, à l'eau de mer. Enfin, quelques producteurs proposent des whisky faits en Bretagne, dont certains médaillés lors de foires internationales et un whisky conçu à partir de blé noir.


Quelques brasseurs confectionnent des colas, tel le Breizh Cola de la brasserie Lancelot, largement diffusé hors de Bretagne, et le Britt Cola.


La cuisine bretonne

La cuisine bretonne, outre les crêpes, possède de nombreuses autres spécialités et particularités.



Image illustrative de l'article Cuisine bretonne



Ingrédients de base


Légumes

.Artichaut
.Carotte guérandaise et carotte nantaise
.Cocos de Paimpol (AOC) ou de Cancale
.Chou-fleur
.Echalote du Léon
.Mâche nantaise
.Oignon de Roscoff (AOC)
.Poireau
.Pomme de terre



Fruits

.Pomme
.Poire
.Petit-gris de Rennes (melon)
.Châtaigne
.Fraise dont celle de Plougastel
.Mûre
.Fraise des bois
.Prunelle
.Myrtille
.Rhubarbe


Céréales

.Avoine
.Sarrasin



Coquillages et crustacés

.Coquille Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc
.Pétoncle
.Homard breton
.Huître plate, "Belon"
.Huître creuse
.Moules de vouchot de la baie du Mont-Saint-Michel (AOC)
.Civelle
.Langouste
.Langoustine
.Pousse-pied
.Etrille
.Bigorneaux
.Coque
.Pied de couteaux
.Pouce-pied
.Oursin
.Palourde
.Araignée
.Clam
.Bernique
.Tourteau, aussi appelé "Dormeur")



Poissons

.Anguille
.Bonite
.Bar
.Congre
.Saumonette
.Merlan
.Lieu noir
.Sardines
.Raie
.Thon
.Turbot
.Sole
.Maquereau
.Lotte
.Saumon
.Mulet
.Rouget
.Morgat


Viandes


.Agneau de pré-salé
.Porc
.Veau
.Boeuf
.Poulet
.Sanglier


Charcuteries

.Andouille de Guémené ou du Coglais
.Boudin
.Pâté Hénaff



Fromages

.Abbaye de la Joie Notre-Dame
.Chandamour
.Gourmelin
.Le Curé Nantais
.Machecoulais
.Petit Billy
.Petit Breton
.Saint-Gildas-des-Bois
.Ti Pavez
.Tomme des Monts d'Arrée (au lait cru)
.Tome de Rhuys
.Trappiste de Campénéac
.Fromage de l'Abbaye de Timadeuc



Condiments

.Beurre salé ou demi-sel
.Kari Gosse
.Sel de Guérande
.Vinaigre de cidre


Algues et plantes marines

.Algues, sous diverses formes
.Salicorne



Plats

Viandes

.Kig-ha-farz
.Coucou de Rennes
.Roulade Sévigné


Produits de la mer


.Bicornes de l'Amiral
.Lotte à l'Armoricaine
.Bar de ligne au beurre blanc
.Congre à la bretonne
.Saumonette à la tomate
.Merlan à la crème
.Ragoût de lieu noir
.Rillettes de sardines
.Filets de julienne de Saint-Malo
.Raie au beurre noir
.Thon blanc à la bretonne
.Maquereaux au cidre à la rennaise
.Darnes de saumon au miel de Bretagne
.Cotriade
.Moules marinières
.Moules à la bretonne



Sauces


.Lipic (ou Lipig en breton), pour accompagner le Kig-ha-farz
.Sauce Armoricaine
.Beurre blanc



Crêpes et galettes


.Crêpe bretonne
.Galette bretonne
.Galette-saucisse


Desserts


.Beignets bretons (beignets de pomme au cidre
.Far breton
.Farz buan
.Gâteau breton
.Gâteau nantais
.Kouign
.Kouign amann
.Palet breton
.Parlementin de Rennes
.Pommé
.Quatre-quarts
.Vitréais
.Bouillie d'avoine
.Bouillie de sarrasin



Biscuits et Sucreries


.BN (Biscuit Nantais)
.Craquelin
.Gavotte (ou "crêpe dentelle")
.Galette de Pont-Aven (ou Traou-Mad)
.Palet breton
.Pavé nantais
.Petit beurre
.Galette Saint-Michel
.Niniches de Quiberon
.Caramel au beurre salé


Boissons


Bières

.Bière du Bouffay
.Brigantine
.Britt
.Coreff
.Lancelot
.Mor Braz
.Tri Martolod
.Celtika


Vins (Muscadet)


.Vignoble du Muscadet (AOC)
.Muscadet-Coteaux de la Loire (AOC)
.Muscadet-Côtes de Grandlieu (AOC)
.Muscadet Sèvre-et-Maine (AOC)
.Vignoble des Coteaux-d'Ancenis
.Vignoble du Gros-Plant du Pays Nantais



Pommeau de Bretagne AOC


Autres alcools


.Poiré
.Flip: Boisson chaude à base de cidre de goutte et de sucre
.Godinette
.Petit nantillais



Boissons non-alcoolisées


.Cola alternatif:
-Beuk Cola
-Breizh Cola
-Britt Cola
.Lait Ribot
.Plancoët

Costumes de la région Bretagne

Théodore Botrel et sa femme portant le costume traditionnel de la région de Pont-Aven vers 1900


La Bretagne a conservé la mémoire d'une grande variété de costumes traditionnels, signes d'identification à des "pays" ou terroirs"Kant bro, Kant giz", "Cent pays, cent modes", dit un proverbe célèbre. Ces costumes ne sont plus portés qu'à l'occasion des fêtes publiques (pardons, concours de danses et de chants, représentations). Une des caractéristiques les plus remarquables est la variété et la majesté des coiffes féminines, sortes de bonnets gracieux ornés de dentelle destinés à retenir et à cacher les cheveux.

mercredi 25 mai 2016

Musique et chant de la région Bretagne

Le Bagad de Lann-Bihoué défilant à Lorient



La musique est aujourd'hui l'aspect le plus visible de la culture bretonne, grâce au travail et à la créativité de musiciens se réclament de la culture bretonne, à la diversité des festivals et au nombre de festoù nos. La danse traditionnelle bretonne est aussi très ancrée dans le paysage culturel breton et aujourd'hui, au-delà de la pratique populaire en fest-noz, on voit évoluer à un haut niveau maintenant les cercles celtiques qui proposent des spectacles de plus en plus professionnels, très appréciés du public.


Composante importante de la musique bretonne, les bagadoù qui, chaque année, participent à un championnat (à l'exception de l'un des plus connus, celui de Lann-Bihoué, qui est une formation de la Marine nationale) et donne lieu à un classement. Inspiré des pipe-bands écossais, ils sont de création relativement récente puisque le premier a vu le jour en 1947 à Carhaix.


C'est à Maël-Carhaix qu'est né le chanteur Glenmor, défenseur de l'identité bretonne à travers la chanson dans les années 1960. La tradition de musique à danser chanter (kan ha diskan, chant-contrechant) ou jouée en couple (duo biniou (cornemuse bretonne)/ bombarde) est encore très présente en Haute et Basse Bretagne; les danseurs se retrouvent au cours d'un fest-noz (fête de nuit) ou d'un fest-deiz (fête de jour).












Musique Fest Noz




Fest-deiz


La musique bretonne s'est considérablement diversifiée et enrichie au cours de la seconde moitié du XXe siècle, en actualisant des thèmes traditionnels avec des sonorités d'aujourd'hui. Sa modernisation radicale a commencé au milieu des années 1960, d'abord avec Alan Stivell, qui l'a popularisée dans le monde entier, suivi par d'autres artistes (Gilles Servat, Dan Ar Braz, Tri Yann, Yann-Fanch Kemener, Pascal Lamour....). Dans les années 1990, sont apparus de nouveaux chanteurs tels que Denez Prigent pour les gwerzioù, Annie Ebrel pour les sonioù et le kan ha diskan, Red Cardell pour le métissage des musiques traditionnelles et du rock, Nolwenn Korbell pour les chansons, Dom Duff pour le folk-rock, etc.... Se sont aussi formés des groupes de rock tels Matmatah, Merzhin et Les Ramoneurs de Menhirs.


Saint-Malo, Rennes, Lorient, Quimper, Carhaix-Plouguer ouvrent chaque année leurs portes à La Route du Rock, aux Transmusicales, au festival interceltique, celui de Cornouaille ou des Vieilles Charrues, qui attirent mélomanes, fans de concerts et groupes internationaux. Depuis la musique celtique semétisse d'influences lointaines "On trouve des Bretons mêlant leurs sonorités avec des rythmes berbères, tziganes ou rock", reprend Gérard Alle.

  

Littérature et tradition orale pour la région Bretagne

De son passé celtique, la Bretagne a gardé une forte tradition de transmission orale. C'est ainsi que de nombreux contes et légendes ont traversé les siècles. Les collecteurs divers ont légué une somme de chants, de légendes originales. La mort est souvent présente, avec un personnage propre à l'imaginaire breton, l'Ankou, dont le rôle est d'emporter dans sa charrette grinçante (ou une barque dans les régions côtières) l'âme des personnes récemment décédées.


Les contes sont également peuplés de petits êtres malicieux, parfois malfaisants, toujours doués de pouvoirs magiques, que l'on nomme Korriganed (korrigans) ou poulpiquets, ou encore les morgans de l'île d'Ouessant.


Autre thème récurrent, celui des villes englouties (parfois enfouies) dont celui d'Ys la plus célèbre, qui met en scène Gradlon, roi de Cornouaille et sa fille Dahud. Le mythe rapporte les conflits entre l'ancienne religion des Celtes et l'instauration du christianisme.


Le plus célèbre des collecteurs est Théodore Hersart de la Villemarqué qui au XIXe siècle a édité le fameux Barzaz Breiz qui est une source d'inspiration fréquente des artistes bretons actuels avec la popularité de chants comme An Alarc'h (le cygne), Silvestrig, Marv Pontkalleg (la mort de Pontcallec), etc... Parmi les collecteurs, il faut aussi citer François-Marie Luzel, le premier à appliquer une méthode scientifique à la collecte des chansons et des contes, ainsi que son disciple, l'écrivain et professeur de lettres Anatole Le Braz, auteur du livre La légende de la Mort qui relate les croyances de Bretons de son temps, sans oublier Paul Sébillot collecteur et inventeur du terme "oraliture".
  

Langues pour la région Bretagne

En couleur, la répartition des différents dialectes de la langue bretonne. En gris, la zone de langue gallèse.


La Bretagne est composée historiquement de deux aires linguistiques:


.la Basse-Bretagne ou Breizh Izel dans l'Ouest (comprenant le Finistère, le Morbihan, l'Ouest des Côtes-d'Armor, et dans le Sud, la Presqu'île de Guérande, avec particulièrement l'enclave du Bourg-de-Batz en Loire-Atlantique) où l'on parle une langue d'origine brittonique (apparentée au gallois et au cornique) connue sous le terme de breton ou brezhoneg, 

.la Haute-Bretagne ou Breizh Uhel dans l'Est (Ille-et-Vilaine, Côtes-d'Armor est, Morbihan est, Loire-Atlantique) où l'on parle des dialectes d'oïl: le gallo, également le poitevin dans le Pays de Retz et un peu de breton dans la région de Rennes.



A ces deux grandes aires linguistiques, il faut ajouter le poitevin qui est la langue traditionnelle du Pays de Retz.



Le français est parlé en Bretagne par les élites depuis la fin du Moyen-Âge, il a également été adopté par l'administration des ducs de Bretagne depuis le XIII siècle. Durant l'Ancien Régime, cette langue s'est progressivement répandue en Haute-Bretagne, où il bénéficie de sa parenté avec le gallo ainsi que dans les principales villes de Basse-Bretagne.



Comme beaucoup de langues régionales, le breton et le gallo ont perdu un grand nombre de locuteurs. Mais le breton s'est réveillé après la Seconde Guerre mondiale avec un souffle important dans les années 1970, et les défenseurs du gallo commencent à se faire entendre dans les années 1990.



Bien que le nombre de locateurs ayant le breton pour langue maternelle diminue, ce dernier est la troisième langue celtique parlée au monde, après le gallois et l'irlandais. Les effectifs pondérés que fournit l'enquête Etude de l'histoire familiale menée par l'Insee en 1999 sont de 257 000 bretonnants (ou "brittophones") de plus de dix ans sur les cinq départements bretons (et estimé à 290 000 sur l'ensemble de l'hexagone).S'y ajoutent notamment les effectifs des écoles bilingues qui se montent à 15 363 élèves à la rentrée 2013, ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du primaire (plus de 7600 en 2002/2003) ou du secondaire (plus de 8 000 en 2002/2003). Fañch Broudic, à partir d'un sondage TMO de 1997, note: "On observe tout d'abord que le pourcentage des 15-19 ans est infime (0,5%). La catégorie des 20-39 ne compte que pour 5%. Au total, au-dessous de 40 ans, il n'y a plus que 13 000 personnes qui puissent parler le breton".



Dans les années 1970 le breton apparaît dans la vie publique sous les traits des panneaux de signalisation bilingues qui parsèment les routes du pays. L'Office de la langue bretonne (Ofis ar Brezhoneg) a permis l'édition d'une carte routière de la Bretagne en 2003, avec les noms de lieux en breton.


La Ligue celtique considère la Bretagne comme l'un des six pays celtiques, au regard de la linguistique.


Au début du XXI siècle, quelques chercheurs ont collecté et édité une série de bretonnismes, calques en français d'expressions bretonnes. On y trouve des mots de vocabulaire ("partir en riboul", faire du reuz") ou des expressions grammaticalement incorrectes en français mais correctes en breton ("du café tu auras?"). L'un de ces ouvrages s'est vendu à plus de cent mille exemplaires.

Produits économiques pour la région Bretagne

La pêche et les industries connexes, la construction navale civile et militaire (Brest, Lorient), la construction aéronautique (Saint-Nazaire et Nantes), le tourisme (surtout estival et côtier) formaient déjà les principaux secteurs de l'économie bretonne de la première partie du XXe siècle. L'économie de la Bretagne contemporaine s'est tournée dans les années soixante vers une agriculture (primeurs....) et un élevage (porcin, avicole, bovin) intensifs, vers bordure côtière, la grande distribution (E.Leclerc, Intermarché) et quelques pôles technologiques avancés à Brest, Rennes et Lannion.


Les trois grands pôles de compétitivité labellisés par l'Etat en 2005:


.le pôle Mer Bretagne,
.le pôle Images et Réseaux,
.le pôle Valorial, sur les sciences du vivant et l'agroalimentaire


La Bretagne arrive en tête des régions françaises pour la production de porcs et de volaille (autour de 50%), de choux-fleurs (autour de 60%), d'artichauts (autour de 85%), depaquebots (100%).


La Bretagne est le premier producteur national de lait, de veaux, de volailles et d'oeufs. De là viennent aussi près des deux tiers (63%) des porcs vendus en France. La viande et le poisson étaient, en 2010, les deux produits bretons les plus vendus à l'étranger (représentant le tiers et le quart des exportations françaises de ces secteurs).

Transports en région de Bretagne

AGC TER Bretagne



Tant que les liaisons maritimes ont prévalu sur les liaisons terrestres, la position de la Bretagne, passage et escale obligée au milieu de la façade atlantique de l'Europe lui a valu une certaine prospérité. Mais elle a souffert de son isolement géographique principalement lors du XXe siècle. En effet, le fait d'être positionné sur un noeud de transport est un facteur essentiel du développement des infrastructures.


La mise en place durant les années 197 du Plan routier breton (PRB), impulsé par le général de Gaulle, allait considérablement désenclaver la région grâce à 10 045 millions de francs d'investissement sur 25 ans. Plus de 1 000 km de voies à 2 couloirs de circulation dans chaque sens ont été réalisés ou sont en cours de réalisation, multipliant par quatre le trafic routier breton, ces voies sont exemptes de péage.



Principaux axes:


.Nantes-Saint-Nazaire (RN171)
.Brest-Morlaix-Guingamp-Saint-Brieuc-Rennes(RN12)
.Saint-Malo-Rennes-Nantes (RN137)
.Brest-Quimper-Lorient-Vannes-Nantes (RN165)
.Rennes-Lorient (RN24)
.Ploërmel-Vannes (RN166)
.Châteaulin-Loudéac-Montauban (RN164)
.Rennes-Vitré (Le Mans) (RN157)
.Rennes-Fougères (Caen) (autoroute des Estuaires-A84)


Lors de la création des premières lignes de chemins de fer au XIXe siècle, la Bretagne était géographiquement séparée en deux réseaux concurrents: la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest (rachetée par l'Etat en 1909) reliant Brest, Saint-Brieuc et Rennes à Paris par Le Mans, et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans reliant la capitale à Quimper, Lorient et Vannes par Nantes et Orléans.



Depuis la création de la SNCF en 1938, qui a réorganisé les lignes de façon plus homogène, le réseau ferré breton est organisé en étoile autour de Rennes, reliée à Paris par la ligne à grande vitesse Atlantique et bientôt la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire, ou par la voie classique Paris-Chartres-Le Mans-Laval-Rennes.



Les principales liaisons sont: 


.Nantes-Saint-Nazaire
.Rennes-Saint-Malo via Dol
.Rennes-Brest via Saint-Brieuc
.Rennes-Redon-Quimper
.Rennes-Redon-Nantes
.Rennes-Chateaubriant



Les lignes secondaires relient:


.Saint-Nazaire Le Croisic via La Baule-Escoublac
.Dol-Lamballe via Dinan
.Dol-Folligny-Saint-Lô-Lison-Caen
.Saint-Brieuc-Loudéac (en restauration)
.Guingamp-Paimpol
.Guingamp-Carhaix
.Plouaret-Lannion
.Morlaix-Roscoff
.Brest-Landerneau (ligne TER la plus fréquentée de Bretagne en 2007)
.Brest-Quimper (via Landerneau)
.Auray-Quiberon
.Auray-Pontivy (fret seul en 2007)

Environnement dans la région de la Bretagne

La Bretagne présente une exceptionnelle richesse ornithologique. Quatre grands sites permettent d'observer des colonies d'oiseaux.


Accessible de mai à septembre, la réserve de Falguérec, dans le golfe du Morbihan, est une zone protégée pour les oiseaux migrateurs, nicheurs ou endémiques. A l'automne, bernaches et spatules y font une halte sur le chemin de l'Afrique. De mars à septembre, les échassiers viennent s'y reproduire avant de partir pour le Sénégal Aigrettes, hérons, cormorans vivent là toute l'année.



Guillemots et pingouins se rassemblent quant à eux, sur les falaises de la réserve ornithologique du cap Sizun, près de la pointe du Raz (ouverte de mai à la Toussaint).


Fragile et touchée à plusieurs reprises par les marées noires, la réserve des Sept-Îles, au large de Perros-Guirec, est désormais interdite au public. Mais un système de transmission vidéo permet d'observer les six mille fous de Bassan, huîtriers pie et autres fulmars depuis la station de l'île-Grande.


Ouessant est un site privilégié pour observer les nombreux oiseaux qui utilisent les côtes pour se guider au cours de leurs migrations. En effet à la pointe de Bretagne leur route effectue un virage très marqué que beaucoup ratent en raison des conditions météorologiques. Ouessant fonctionne alors comme une sorte de radeau de sauvetage qui leur donne une deuxième chance.

Démographie dans la région de Bretagne

D'après les estimations de population de l'Insee au 1er janvier 2013, la Bretagne compte environ 330 000 personnes âgées de 75 ans, soit un peu plus de 10% de la population de la région. Cette proportion est plus élevée qu'au niveau national, les personnes âgées de 75 ans et plus représentant 9,15% de la population nationale.Le département des Côtes-d'Armor compte la plus grande part de personnes âgées (12%) et l'Ille-et-Vilaine la plus faible (8,5%).

Paysage de la région de Bretagne

La végétation est abondante. Autrefois la Bretagne était un pays de bocage, la réorganisation des parcelles dans les années 1960 (le remembrement) a éliminé une grande partie des haies bordant les champs, permettant de moderniser l'agriculture mais entraînant un lessivage de la couche superficielle des champs. Ce remembrement s'est fait à plus basse échelle que dans de nombreuses plaines céréalières de la France (Beauce, Champagne....).



Les Côtes-d'Armor, le Finistère, l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan forment la quatrième région touristique de France. Ils disposent de nombreux sites naturels notamment en Armor ("le bord de mer"): 2 730 km dans l'océan, des estuaires servant de refuges aux poissons, mollusques ou oiseaux, des marais salants, des cordons de galets. A l'intérieur des terres, l'Argoat ("les bois"), landes tourbières, bocages et forêts dessinent des paysages variés.


Pointe du Raz (29)




Roc'h Trevezel (29)




Plage de Pénestin (56)