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jeudi 3 mars 2016

Langue

Il y a deux langues autochtones dans la région d'Auvergne:


.L'occitan ou langue d'oc dans sa variété auvergnate, se parle dans presque toute la région, ainsi que dans sa variété vivaro-alpine vers Yssingeaux, et le Languedocien-guyennais septentrional dans le sud-ouest du Cantal.


.Le français ou langue d'oïl, sous sa forme dialectale bourbonnaise, se parle dans les deux tiers nord du Bourbonnais (Allier).


Si les deux tiers nord du Bourbonnais (Allier), autour de Moulins et au nord d'une ligne Lapalisse-St Pourçain sur Sioule-Montluçon, (auxquels il faudrait adjoindre la partie bourbonnaise du département du Cher, vers Saint Amand Montrond) sont de langue d'oïl, il faut préciser que le tiers sud du Bourbonnais, vers Montluçon était de langue d'Oc il y a encore cinquante ans. Il subsiste aujourd'hui une bande de l'Auvergne, rattachée à l'Allier lors de la départementalisation qui parle auvergnat. C'est le cas du célèbre village de Glozel. "Le sud-est du département (surtout la Forterre et la Montagne Bourbonnaise) subit également de nombreuses influences du francoprovençal (arpitan) en provenance du Forez voisin: l'Allier est ainsi le point de rencontre des trois grands ensembles linguistiques romans de France. Le terme de bourbonnais est ambigu: il peut désigner aussi bien les parlers occitans (le bourbonnais d'oc) que les parlers français du Bourbonnais (le bourbonnais d'oïl).



D'après un sondage de 2006, la dénomination la plus répandue pour l'une ou l'autre des deux langues est le terme patois (78% de la population) au côté de termes plus régionalisés (auvergnat, bourbonnais, vellave). Néanmoins, une certaine conscience des identités culturelles émerge au travers de dénominations telles que bourbonnais (5%), auvergnat (10%), et langue d'oc (12%).


La langue régionale, qu'elle soit d'oïl ou d'oc représente une forte réalité de la région:


.61% déclarent comprendre plus ou moins bien leur langue régionale dont 22% facilement ou parfaitement,

.42% déclarent savoir la parler plus ou moins bien dont 12% facilement,

.29% déclarent la lire plus ou moins bien dont 10% assez facilement,

.17% déclarent l'écrire plus ou moins bien dont 4% facilement.


La transmission de la langue se fait pour l'essentiel dans le cadre familial (grands-parents à 61%, ou encore l'entourage à 50%) avec une part très faible par le réseau institutionnalisé qu'est l'école (10%). Ici se pose le problème du rôle de l'Etat dans celle-ci puisque 40% des gens qui n'ont pas appris la langue à leurs enfants regrettent maintenant de ne l'avoir pas fait. Ce regret est encore plus fort chez les générations montantes (58% chez les moins de 35 ans). De plus le souhait d'apprendre est très présent. Il est le plus fort chez les moins de 35 ans (23%). Le désir de voir la langue être proposée à l'école est le plus fort dans les départements suivants: Haute-Loire (53%), Puy-de-Dôme (51%) et Cantal (74%). Le souhait que ses propres enfants apprennent la langue est très fort (41%) et se renforce chez les jeunes générations (58% chez les moins de 35 ans). 71% des habitants de la région se déclarent favorables au maintien et au développement de la langue et de la culture régionales, encore davantage chez les moins de 35 ans (76%). Pour ce faire, ils souhaitent voir différentes institutions jouer leur rôle:


.France 3 Auvergne devrait proposer des émissions en langue régionale à 54%,

.la région (54%), l'Education nationale (43%), le ministère de la culture (42%) et les communes sont vus par les habitants de l'Auvergne comme étant les acteurs légitimement en devoir de transmettre et de développer leur langue et leur culture.

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