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jeudi 26 mai 2016

Gastronomie de la région Bretagne

Kouign amann de Douarnenez



Parmi les spécialités on peut citer le kouign amann (gâteau au beurre), le far breton (farz fourn en breton), le kig-ha-farz (litt. "viande et far"), le farzbuan, les crêpes, les galettes, les kouigns, la quatre-quarts, le harstum (à base de confiture), le palet (biscuit), la cotriade, le Pommë ou la galette-saucisse. La cuisine fait une large part au beurre salé. La proximité des côtes et la douceur du climat font de la Bretagne une région riche en fruits de mer (crabes, crustacés, coquillages) et en poissons. Citons également le beurre blanc.


Boissons

Breizh Cola


La Bretagne est une région cidricole importante. Les Bretons affectionnent une sorte de kir appelé simplement kir breton, mélange de crème de cassis et de cidre. C'est aussi une région viticole ancienne, aujourd'hui essentiellement concentrée sur la région nantaise, où le vignoble le plus connu est le Muscadet).Elle produit également un hydromel appelé chamillard en gallo et chouchen ou chouchenn (prononcer "chouchène") en breton.Depuis quelques annéesla production de bière locale est en plein essor, avec une vingtaine de producteurs qui proposent des bières classiques ou originales: cervoises, bières au sarrasin, au malt de whisky, à l'eau de mer. Enfin, quelques producteurs proposent des whisky faits en Bretagne, dont certains médaillés lors de foires internationales et un whisky conçu à partir de blé noir.


Quelques brasseurs confectionnent des colas, tel le Breizh Cola de la brasserie Lancelot, largement diffusé hors de Bretagne, et le Britt Cola.


La cuisine bretonne

La cuisine bretonne, outre les crêpes, possède de nombreuses autres spécialités et particularités.



Image illustrative de l'article Cuisine bretonne



Ingrédients de base


Légumes

.Artichaut
.Carotte guérandaise et carotte nantaise
.Cocos de Paimpol (AOC) ou de Cancale
.Chou-fleur
.Echalote du Léon
.Mâche nantaise
.Oignon de Roscoff (AOC)
.Poireau
.Pomme de terre



Fruits

.Pomme
.Poire
.Petit-gris de Rennes (melon)
.Châtaigne
.Fraise dont celle de Plougastel
.Mûre
.Fraise des bois
.Prunelle
.Myrtille
.Rhubarbe


Céréales

.Avoine
.Sarrasin



Coquillages et crustacés

.Coquille Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc
.Pétoncle
.Homard breton
.Huître plate, "Belon"
.Huître creuse
.Moules de vouchot de la baie du Mont-Saint-Michel (AOC)
.Civelle
.Langouste
.Langoustine
.Pousse-pied
.Etrille
.Bigorneaux
.Coque
.Pied de couteaux
.Pouce-pied
.Oursin
.Palourde
.Araignée
.Clam
.Bernique
.Tourteau, aussi appelé "Dormeur")



Poissons

.Anguille
.Bonite
.Bar
.Congre
.Saumonette
.Merlan
.Lieu noir
.Sardines
.Raie
.Thon
.Turbot
.Sole
.Maquereau
.Lotte
.Saumon
.Mulet
.Rouget
.Morgat


Viandes


.Agneau de pré-salé
.Porc
.Veau
.Boeuf
.Poulet
.Sanglier


Charcuteries

.Andouille de Guémené ou du Coglais
.Boudin
.Pâté Hénaff



Fromages

.Abbaye de la Joie Notre-Dame
.Chandamour
.Gourmelin
.Le Curé Nantais
.Machecoulais
.Petit Billy
.Petit Breton
.Saint-Gildas-des-Bois
.Ti Pavez
.Tomme des Monts d'Arrée (au lait cru)
.Tome de Rhuys
.Trappiste de Campénéac
.Fromage de l'Abbaye de Timadeuc



Condiments

.Beurre salé ou demi-sel
.Kari Gosse
.Sel de Guérande
.Vinaigre de cidre


Algues et plantes marines

.Algues, sous diverses formes
.Salicorne



Plats

Viandes

.Kig-ha-farz
.Coucou de Rennes
.Roulade Sévigné


Produits de la mer


.Bicornes de l'Amiral
.Lotte à l'Armoricaine
.Bar de ligne au beurre blanc
.Congre à la bretonne
.Saumonette à la tomate
.Merlan à la crème
.Ragoût de lieu noir
.Rillettes de sardines
.Filets de julienne de Saint-Malo
.Raie au beurre noir
.Thon blanc à la bretonne
.Maquereaux au cidre à la rennaise
.Darnes de saumon au miel de Bretagne
.Cotriade
.Moules marinières
.Moules à la bretonne



Sauces


.Lipic (ou Lipig en breton), pour accompagner le Kig-ha-farz
.Sauce Armoricaine
.Beurre blanc



Crêpes et galettes


.Crêpe bretonne
.Galette bretonne
.Galette-saucisse


Desserts


.Beignets bretons (beignets de pomme au cidre
.Far breton
.Farz buan
.Gâteau breton
.Gâteau nantais
.Kouign
.Kouign amann
.Palet breton
.Parlementin de Rennes
.Pommé
.Quatre-quarts
.Vitréais
.Bouillie d'avoine
.Bouillie de sarrasin



Biscuits et Sucreries


.BN (Biscuit Nantais)
.Craquelin
.Gavotte (ou "crêpe dentelle")
.Galette de Pont-Aven (ou Traou-Mad)
.Palet breton
.Pavé nantais
.Petit beurre
.Galette Saint-Michel
.Niniches de Quiberon
.Caramel au beurre salé


Boissons


Bières

.Bière du Bouffay
.Brigantine
.Britt
.Coreff
.Lancelot
.Mor Braz
.Tri Martolod
.Celtika


Vins (Muscadet)


.Vignoble du Muscadet (AOC)
.Muscadet-Coteaux de la Loire (AOC)
.Muscadet-Côtes de Grandlieu (AOC)
.Muscadet Sèvre-et-Maine (AOC)
.Vignoble des Coteaux-d'Ancenis
.Vignoble du Gros-Plant du Pays Nantais



Pommeau de Bretagne AOC


Autres alcools


.Poiré
.Flip: Boisson chaude à base de cidre de goutte et de sucre
.Godinette
.Petit nantillais



Boissons non-alcoolisées


.Cola alternatif:
-Beuk Cola
-Breizh Cola
-Britt Cola
.Lait Ribot
.Plancoët

Costumes de la région Bretagne

Théodore Botrel et sa femme portant le costume traditionnel de la région de Pont-Aven vers 1900


La Bretagne a conservé la mémoire d'une grande variété de costumes traditionnels, signes d'identification à des "pays" ou terroirs"Kant bro, Kant giz", "Cent pays, cent modes", dit un proverbe célèbre. Ces costumes ne sont plus portés qu'à l'occasion des fêtes publiques (pardons, concours de danses et de chants, représentations). Une des caractéristiques les plus remarquables est la variété et la majesté des coiffes féminines, sortes de bonnets gracieux ornés de dentelle destinés à retenir et à cacher les cheveux.

mercredi 25 mai 2016

Musique et chant de la région Bretagne

Le Bagad de Lann-Bihoué défilant à Lorient



La musique est aujourd'hui l'aspect le plus visible de la culture bretonne, grâce au travail et à la créativité de musiciens se réclament de la culture bretonne, à la diversité des festivals et au nombre de festoù nos. La danse traditionnelle bretonne est aussi très ancrée dans le paysage culturel breton et aujourd'hui, au-delà de la pratique populaire en fest-noz, on voit évoluer à un haut niveau maintenant les cercles celtiques qui proposent des spectacles de plus en plus professionnels, très appréciés du public.


Composante importante de la musique bretonne, les bagadoù qui, chaque année, participent à un championnat (à l'exception de l'un des plus connus, celui de Lann-Bihoué, qui est une formation de la Marine nationale) et donne lieu à un classement. Inspiré des pipe-bands écossais, ils sont de création relativement récente puisque le premier a vu le jour en 1947 à Carhaix.


C'est à Maël-Carhaix qu'est né le chanteur Glenmor, défenseur de l'identité bretonne à travers la chanson dans les années 1960. La tradition de musique à danser chanter (kan ha diskan, chant-contrechant) ou jouée en couple (duo biniou (cornemuse bretonne)/ bombarde) est encore très présente en Haute et Basse Bretagne; les danseurs se retrouvent au cours d'un fest-noz (fête de nuit) ou d'un fest-deiz (fête de jour).












Musique Fest Noz




Fest-deiz


La musique bretonne s'est considérablement diversifiée et enrichie au cours de la seconde moitié du XXe siècle, en actualisant des thèmes traditionnels avec des sonorités d'aujourd'hui. Sa modernisation radicale a commencé au milieu des années 1960, d'abord avec Alan Stivell, qui l'a popularisée dans le monde entier, suivi par d'autres artistes (Gilles Servat, Dan Ar Braz, Tri Yann, Yann-Fanch Kemener, Pascal Lamour....). Dans les années 1990, sont apparus de nouveaux chanteurs tels que Denez Prigent pour les gwerzioù, Annie Ebrel pour les sonioù et le kan ha diskan, Red Cardell pour le métissage des musiques traditionnelles et du rock, Nolwenn Korbell pour les chansons, Dom Duff pour le folk-rock, etc.... Se sont aussi formés des groupes de rock tels Matmatah, Merzhin et Les Ramoneurs de Menhirs.


Saint-Malo, Rennes, Lorient, Quimper, Carhaix-Plouguer ouvrent chaque année leurs portes à La Route du Rock, aux Transmusicales, au festival interceltique, celui de Cornouaille ou des Vieilles Charrues, qui attirent mélomanes, fans de concerts et groupes internationaux. Depuis la musique celtique semétisse d'influences lointaines "On trouve des Bretons mêlant leurs sonorités avec des rythmes berbères, tziganes ou rock", reprend Gérard Alle.

  

Littérature et tradition orale pour la région Bretagne

De son passé celtique, la Bretagne a gardé une forte tradition de transmission orale. C'est ainsi que de nombreux contes et légendes ont traversé les siècles. Les collecteurs divers ont légué une somme de chants, de légendes originales. La mort est souvent présente, avec un personnage propre à l'imaginaire breton, l'Ankou, dont le rôle est d'emporter dans sa charrette grinçante (ou une barque dans les régions côtières) l'âme des personnes récemment décédées.


Les contes sont également peuplés de petits êtres malicieux, parfois malfaisants, toujours doués de pouvoirs magiques, que l'on nomme Korriganed (korrigans) ou poulpiquets, ou encore les morgans de l'île d'Ouessant.


Autre thème récurrent, celui des villes englouties (parfois enfouies) dont celui d'Ys la plus célèbre, qui met en scène Gradlon, roi de Cornouaille et sa fille Dahud. Le mythe rapporte les conflits entre l'ancienne religion des Celtes et l'instauration du christianisme.


Le plus célèbre des collecteurs est Théodore Hersart de la Villemarqué qui au XIXe siècle a édité le fameux Barzaz Breiz qui est une source d'inspiration fréquente des artistes bretons actuels avec la popularité de chants comme An Alarc'h (le cygne), Silvestrig, Marv Pontkalleg (la mort de Pontcallec), etc... Parmi les collecteurs, il faut aussi citer François-Marie Luzel, le premier à appliquer une méthode scientifique à la collecte des chansons et des contes, ainsi que son disciple, l'écrivain et professeur de lettres Anatole Le Braz, auteur du livre La légende de la Mort qui relate les croyances de Bretons de son temps, sans oublier Paul Sébillot collecteur et inventeur du terme "oraliture".
  

Langues pour la région Bretagne

En couleur, la répartition des différents dialectes de la langue bretonne. En gris, la zone de langue gallèse.


La Bretagne est composée historiquement de deux aires linguistiques:


.la Basse-Bretagne ou Breizh Izel dans l'Ouest (comprenant le Finistère, le Morbihan, l'Ouest des Côtes-d'Armor, et dans le Sud, la Presqu'île de Guérande, avec particulièrement l'enclave du Bourg-de-Batz en Loire-Atlantique) où l'on parle une langue d'origine brittonique (apparentée au gallois et au cornique) connue sous le terme de breton ou brezhoneg, 

.la Haute-Bretagne ou Breizh Uhel dans l'Est (Ille-et-Vilaine, Côtes-d'Armor est, Morbihan est, Loire-Atlantique) où l'on parle des dialectes d'oïl: le gallo, également le poitevin dans le Pays de Retz et un peu de breton dans la région de Rennes.



A ces deux grandes aires linguistiques, il faut ajouter le poitevin qui est la langue traditionnelle du Pays de Retz.



Le français est parlé en Bretagne par les élites depuis la fin du Moyen-Âge, il a également été adopté par l'administration des ducs de Bretagne depuis le XIII siècle. Durant l'Ancien Régime, cette langue s'est progressivement répandue en Haute-Bretagne, où il bénéficie de sa parenté avec le gallo ainsi que dans les principales villes de Basse-Bretagne.



Comme beaucoup de langues régionales, le breton et le gallo ont perdu un grand nombre de locuteurs. Mais le breton s'est réveillé après la Seconde Guerre mondiale avec un souffle important dans les années 1970, et les défenseurs du gallo commencent à se faire entendre dans les années 1990.



Bien que le nombre de locateurs ayant le breton pour langue maternelle diminue, ce dernier est la troisième langue celtique parlée au monde, après le gallois et l'irlandais. Les effectifs pondérés que fournit l'enquête Etude de l'histoire familiale menée par l'Insee en 1999 sont de 257 000 bretonnants (ou "brittophones") de plus de dix ans sur les cinq départements bretons (et estimé à 290 000 sur l'ensemble de l'hexagone).S'y ajoutent notamment les effectifs des écoles bilingues qui se montent à 15 363 élèves à la rentrée 2013, ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du primaire (plus de 7600 en 2002/2003) ou du secondaire (plus de 8 000 en 2002/2003). Fañch Broudic, à partir d'un sondage TMO de 1997, note: "On observe tout d'abord que le pourcentage des 15-19 ans est infime (0,5%). La catégorie des 20-39 ne compte que pour 5%. Au total, au-dessous de 40 ans, il n'y a plus que 13 000 personnes qui puissent parler le breton".



Dans les années 1970 le breton apparaît dans la vie publique sous les traits des panneaux de signalisation bilingues qui parsèment les routes du pays. L'Office de la langue bretonne (Ofis ar Brezhoneg) a permis l'édition d'une carte routière de la Bretagne en 2003, avec les noms de lieux en breton.


La Ligue celtique considère la Bretagne comme l'un des six pays celtiques, au regard de la linguistique.


Au début du XXI siècle, quelques chercheurs ont collecté et édité une série de bretonnismes, calques en français d'expressions bretonnes. On y trouve des mots de vocabulaire ("partir en riboul", faire du reuz") ou des expressions grammaticalement incorrectes en français mais correctes en breton ("du café tu auras?"). L'un de ces ouvrages s'est vendu à plus de cent mille exemplaires.

Produits économiques pour la région Bretagne

La pêche et les industries connexes, la construction navale civile et militaire (Brest, Lorient), la construction aéronautique (Saint-Nazaire et Nantes), le tourisme (surtout estival et côtier) formaient déjà les principaux secteurs de l'économie bretonne de la première partie du XXe siècle. L'économie de la Bretagne contemporaine s'est tournée dans les années soixante vers une agriculture (primeurs....) et un élevage (porcin, avicole, bovin) intensifs, vers bordure côtière, la grande distribution (E.Leclerc, Intermarché) et quelques pôles technologiques avancés à Brest, Rennes et Lannion.


Les trois grands pôles de compétitivité labellisés par l'Etat en 2005:


.le pôle Mer Bretagne,
.le pôle Images et Réseaux,
.le pôle Valorial, sur les sciences du vivant et l'agroalimentaire


La Bretagne arrive en tête des régions françaises pour la production de porcs et de volaille (autour de 50%), de choux-fleurs (autour de 60%), d'artichauts (autour de 85%), depaquebots (100%).


La Bretagne est le premier producteur national de lait, de veaux, de volailles et d'oeufs. De là viennent aussi près des deux tiers (63%) des porcs vendus en France. La viande et le poisson étaient, en 2010, les deux produits bretons les plus vendus à l'étranger (représentant le tiers et le quart des exportations françaises de ces secteurs).

Transports en région de Bretagne

AGC TER Bretagne



Tant que les liaisons maritimes ont prévalu sur les liaisons terrestres, la position de la Bretagne, passage et escale obligée au milieu de la façade atlantique de l'Europe lui a valu une certaine prospérité. Mais elle a souffert de son isolement géographique principalement lors du XXe siècle. En effet, le fait d'être positionné sur un noeud de transport est un facteur essentiel du développement des infrastructures.


La mise en place durant les années 197 du Plan routier breton (PRB), impulsé par le général de Gaulle, allait considérablement désenclaver la région grâce à 10 045 millions de francs d'investissement sur 25 ans. Plus de 1 000 km de voies à 2 couloirs de circulation dans chaque sens ont été réalisés ou sont en cours de réalisation, multipliant par quatre le trafic routier breton, ces voies sont exemptes de péage.



Principaux axes:


.Nantes-Saint-Nazaire (RN171)
.Brest-Morlaix-Guingamp-Saint-Brieuc-Rennes(RN12)
.Saint-Malo-Rennes-Nantes (RN137)
.Brest-Quimper-Lorient-Vannes-Nantes (RN165)
.Rennes-Lorient (RN24)
.Ploërmel-Vannes (RN166)
.Châteaulin-Loudéac-Montauban (RN164)
.Rennes-Vitré (Le Mans) (RN157)
.Rennes-Fougères (Caen) (autoroute des Estuaires-A84)


Lors de la création des premières lignes de chemins de fer au XIXe siècle, la Bretagne était géographiquement séparée en deux réseaux concurrents: la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest (rachetée par l'Etat en 1909) reliant Brest, Saint-Brieuc et Rennes à Paris par Le Mans, et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans reliant la capitale à Quimper, Lorient et Vannes par Nantes et Orléans.



Depuis la création de la SNCF en 1938, qui a réorganisé les lignes de façon plus homogène, le réseau ferré breton est organisé en étoile autour de Rennes, reliée à Paris par la ligne à grande vitesse Atlantique et bientôt la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire, ou par la voie classique Paris-Chartres-Le Mans-Laval-Rennes.



Les principales liaisons sont: 


.Nantes-Saint-Nazaire
.Rennes-Saint-Malo via Dol
.Rennes-Brest via Saint-Brieuc
.Rennes-Redon-Quimper
.Rennes-Redon-Nantes
.Rennes-Chateaubriant



Les lignes secondaires relient:


.Saint-Nazaire Le Croisic via La Baule-Escoublac
.Dol-Lamballe via Dinan
.Dol-Folligny-Saint-Lô-Lison-Caen
.Saint-Brieuc-Loudéac (en restauration)
.Guingamp-Paimpol
.Guingamp-Carhaix
.Plouaret-Lannion
.Morlaix-Roscoff
.Brest-Landerneau (ligne TER la plus fréquentée de Bretagne en 2007)
.Brest-Quimper (via Landerneau)
.Auray-Quiberon
.Auray-Pontivy (fret seul en 2007)

Environnement dans la région de la Bretagne

La Bretagne présente une exceptionnelle richesse ornithologique. Quatre grands sites permettent d'observer des colonies d'oiseaux.


Accessible de mai à septembre, la réserve de Falguérec, dans le golfe du Morbihan, est une zone protégée pour les oiseaux migrateurs, nicheurs ou endémiques. A l'automne, bernaches et spatules y font une halte sur le chemin de l'Afrique. De mars à septembre, les échassiers viennent s'y reproduire avant de partir pour le Sénégal Aigrettes, hérons, cormorans vivent là toute l'année.



Guillemots et pingouins se rassemblent quant à eux, sur les falaises de la réserve ornithologique du cap Sizun, près de la pointe du Raz (ouverte de mai à la Toussaint).


Fragile et touchée à plusieurs reprises par les marées noires, la réserve des Sept-Îles, au large de Perros-Guirec, est désormais interdite au public. Mais un système de transmission vidéo permet d'observer les six mille fous de Bassan, huîtriers pie et autres fulmars depuis la station de l'île-Grande.


Ouessant est un site privilégié pour observer les nombreux oiseaux qui utilisent les côtes pour se guider au cours de leurs migrations. En effet à la pointe de Bretagne leur route effectue un virage très marqué que beaucoup ratent en raison des conditions météorologiques. Ouessant fonctionne alors comme une sorte de radeau de sauvetage qui leur donne une deuxième chance.

Démographie dans la région de Bretagne

D'après les estimations de population de l'Insee au 1er janvier 2013, la Bretagne compte environ 330 000 personnes âgées de 75 ans, soit un peu plus de 10% de la population de la région. Cette proportion est plus élevée qu'au niveau national, les personnes âgées de 75 ans et plus représentant 9,15% de la population nationale.Le département des Côtes-d'Armor compte la plus grande part de personnes âgées (12%) et l'Ille-et-Vilaine la plus faible (8,5%).

Paysage de la région de Bretagne

La végétation est abondante. Autrefois la Bretagne était un pays de bocage, la réorganisation des parcelles dans les années 1960 (le remembrement) a éliminé une grande partie des haies bordant les champs, permettant de moderniser l'agriculture mais entraînant un lessivage de la couche superficielle des champs. Ce remembrement s'est fait à plus basse échelle que dans de nombreuses plaines céréalières de la France (Beauce, Champagne....).



Les Côtes-d'Armor, le Finistère, l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan forment la quatrième région touristique de France. Ils disposent de nombreux sites naturels notamment en Armor ("le bord de mer"): 2 730 km dans l'océan, des estuaires servant de refuges aux poissons, mollusques ou oiseaux, des marais salants, des cordons de galets. A l'intérieur des terres, l'Argoat ("les bois"), landes tourbières, bocages et forêts dessinent des paysages variés.


Pointe du Raz (29)




Roc'h Trevezel (29)




Plage de Pénestin (56)

mardi 24 mai 2016

Climat de la région de Bretagne

Le climat est extrêmement doux, surtout le long des côtes, avec des différences de températures entre l'été et l'hiver d'environ 15°C. Cependant ces différences de températures varient en fonction de la proximité du littoral. Le vent de nord-ouest (noroît en français, gwalarn en breton) domine dans le Nord. E, dépit des préjugés, le climat breton n'est pas mauvais. Si les jours de précipitations sont un peu plus fréquents que dans la moyenne française, les cumuls eux (bien que variables notamment selon que la région soit côtière ou non) sont similaires au niveau national. Les monts d'Arrée, malgré un relief peu marqué, sont à distinguer puisque les précipitations augmentent sensiblement. Sur le littoral sud, de Lorient à Pornic, l'ensoleillement annuel est supérieur à deux mille heures par an.

Géographie de la région Bretagne

La forêt de Huelgoat



La Bretagne est la région française qui bénéficie de la plus grande longueur de côtes. De Cancale à Pornic, le littoral se déroule sur 1 100 km, mais il double sa longueur si l'on inclut les nombreuses îles. On distingue traditionnellement les régions côtières (l'Armor, ou mieux l'Arvor), et les régions de l'intérieur (l'Argoad).


Bien que peu élevé, le relief est partout très marqué dans les zones rocheuses, plus doux dans les zones limoneuses de l'Est et du Sud. 

La partition administrative de la Bretagne

Le gouvernement de Vichy va voir la naissance d'une région Bretagne sous deux formes.Un décret du 30 juin 1941 institue des préfectures de région pour la zone occupée, l'une siège à Rennes et n'est compétente que pour quatre départements bretons: c'est celle qui siège à Angers qui a compétence sur la Loire-Inférieure. Un autre découpage, celui de la France en "provinces" défini par le Conseil national en août 1941 établit une province de Bretagne en cinq départements, dont les limites auront suscité un arbitrage du maréchal Pétain lui-même, mais qui n'aura guère d'existence effective. Ces découpages seront abolis à la Libération, les préfets régionaux disparaissant en mars 1946.


Le CELIB (Comité d'études et de liaison des intérêts bretons), créé en 1950 sous la houlette du journaliste Joseph Martray, influe sur la création d'une reconnaissance des régions dans un cadre européen. Sous le gouvernement d'Edgar Faure en 1956, la création des "régions de programme" fait alors renaître la région Bretagne. Basé sur des considérations techniques, économiques et politiques, mais en rien historiques, ce redécoupage créé une région administrative appelée Bretagne avec seulement quatre départements, la Loire-Atlantique étant rattachée à la région des Pays de la Loire. La loi de régionalisation de 1972 avait prévu qu'avant le 1er avril 1973, les conseils généraux pouvaient saisir le gouvernement de propositions tendant à la modification des limites ou du nom des régions. Toutefois l'unanimité des conseils généraux était nécessaire. Or, pour conserver une bonne centralité à la ville de Nantes, le conseil général de la Loire-Atlantiques avait demandé en 1973 que les régions de la Loire-Atlantique et de Bretagne soient unifiées. Tenant le même raisonnement pour Rennes, le conseil général d'Ille-et-Vilaine avait demandé l'intégration de la Loire-Atlantique et de la Mayenne.Le conseil général de Vendée avait opté pour le statu quo, celui de la Sarthe voulait son rattachement à la région Val-de-Loire, alors que les départements des Côtes-du-Nord, du Finistère, demandaient une région correspondant à la Bretagne historique. Depuis, malgré les nombreux voeux, résolutions, motions....toujours adoptés à l'unanimité, ou à la quasi-unanimité aussi bien par le conseil général de la Loire-Atlantique et le conseil régionale de Bretagne et demandant la réunification, ou un ré-examen des limites régionales qui ont été adoptées "Malgré l'avis contraire du conseil général de la Loire-Atlantique (en 1972)" et "reconduites sans nouvelles consultation (en 1982)" (conseil général de la Loire-Atlantique, 22 juin 2001), ou l'enclenchement d'une consultation populaire sur le sujet, les autorités n'ont pour l'instant jamais accédé à cette demande venant de la part des élus.


A l'heure actuelle, le rattachement de la loire-Atlantique continue d'être l'objet de débats mais poserait, selon certains nombre de problèmes économiques car l'agglomération nantaise pèserait un poids trop important qui risquerait de déstabiliser la région en affaiblissant Rennes et les autres villes de Bretagne.


L'opinion publique semble y être largement favorable: l'analyse des résultats des 13 sondages réalisés sur le sujet depuis 25 ans suggèrent que 65% des personnes interrogées souhaitent cette réunification (seuls les autres départements des Pays de Loire-hors Loire-Atlantique donc-y seraient défavorables). Cependant quelques autres sondages donnent des résultats divergents et nuancent ce constat.


Les manifestations organisées pour cela à Nantes sont organisés à l'échelle de 5 départements. Le gouvernement Raffarin ayant légalisé les référendums locaux,cette réunification est devenue techniquement possible .Les modalités de cette union impliqueraient de remplir un certain nombre de conditions administratives et législatives (comme l'organisation éventuelle d'une consultation auprès des populations concernées débouchant selon les choix effectués sur le redécoupage régional de toute la zone, entre autres choses). Cette réorganisation dépend des décisions des présidents des deux conseils régionaux et du président du conseil général de la Loire-Atlantique. D'ailleurs, un tel rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne "isolerait" relativement le département de Vendée qui n'aurait d'autre choix que de rejoindre la Région Poitou-Charentes.


On parle de Bretagne historique quand on veut signifier les cinq départements bretons, et non les quatre de la région Bretagne.

Les projets de départementalisation de la région de Bretagne

A la Révolution française, les privilèges des provinces sont abrogés dans la nuit du 4 août 1789. La Bretagne cesse d'exister en tant qu'entité adminsitrative lors de la départementalisation.


Le premier projet débuta le 29 septembre 1789 où un quadrillage faisait partager la province en divisions parfaitement égales de dix-huit lieues de côté (soixante-douze kilomètres), divisé en neuf districts, eux mêmes divisés en neuf cantons. Le but de cet aménagement territorial était de mieux contrôler ces entités à faible population afin de ne pas entraver le pouvoir central.


Un deuxième projet est discuté le même jour pour une Bretagne à cinq départements. L'Ille-et-Vilaine est amputée de l'Est du district de Vitré et La Guerche, de Redon et de Monfort, mais annexe Dinan et Châteaubriant. Les Côtes-du-Nord se voient retirer Loudéac au profit du Morbihan et le Finistère intègre Le Faouët et Gourin.


Un troisième projet d'une Bretagne à six départements a vu le jour en décembre 1789, avec les délimitations suivantes:


.Finistère Nord: Brest, Lannion, Lézardrieux, Plounévez-Quintin, Carhaix,
.Finistère Sud: Plougastel-Daoulas, Rostrenen, Guidel, Pointe du Raz,
.Côtes-du-Nord-Ille-de-Vilaine Nord: Paimpol, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Dol, Les Forges, Corlay,
.Ille-et-Vilaine: Fougères, Vitré, Rennes, Redon, Châteaubriant, Sainte-Anne-sur-Vilaine, Ploërmel, Lanouée,
.Morbihan: Langon, Pontivy, Lorient, Vannes,
.Loire-Inférieure: limites actuelles excepté Châteaubriant.


Ainsi, Saint-Malo était le chef-lieu de son département


Finalement, la départementalisation définitive est appliquée le 26 février 1790 en cinq départements: Côtes-du-Nord (devenues Côtes-d'Armor en 1990), Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure (rattachée en 1956 aux Pays de la Loire et devenue Loire-Atlantique en 1957), et Morbihan.

Epoque moderne de la région Bretagne

En 1532, l'union perpétuelle entre le duché et le royaume est sollicitée à Vannes par des Etats de Bretagne. Dans la foulée, François Ier fait publier au parlement de Bretagne l'édit royal qu'il a signé au Plessis-Macé et qui garantit à la province certains privilèges (législation et impôts spécifiques). Ces privilèges existeront jusqu'à la Révolution française: ils seront abolis lors de noblesse, du clergé et ceux propres à toutes les provinces du royaume.


La période du XVe au XVIIIe siècle est considérée comme la période la plus faste de la Bretagne qui est alors placée au coeur des routes commerciales maritimes les plus actives entre l'Espagne, l'Angleterre et la Hollande, et qui profite surtout du développement du premier empire colonial français en Amérique et aux Indes (création de la ville de "L'Orient" devenue "Lorient"). Les toiles de chanvre et de lin noyales, crées, bretagne ou patrimoine architectural. L'hôtel de la monnaie de Rennes est alors le premier de France. Le colbertisme, avec la création de manufacture dans d'autres provinces du royaume, et les conflits avec l'Angleterre, soucieuse de limiter les flottes des nations continentales, entraîneront une récession qui culminera à la fin du XIXe siècle.


La Bretagne était divisée en comtés (Cornouaille, Léon, Broërec, Tréguier, Penthièvre, Porhoët, Nantais, Rennais....) puis en huit baillies qui évolueront en quatre présidiaux, eux-mêmes divisés en séméchaussées. Elle était aussi divisée en neuf évêchés (Broioù ou Eskopti en breton).


Le phare de la pointe des chats, sur l'île de Groix (Morbihan)


Moyen Age de la région de la Bretagne

Bataille de la Roche-Derrien pendant la Guerre de succession de Bretagne


Au haut Moyen Âge, la Bretagne était divisée en deux, puis trois royaumes-la Domnonée, la Cornouaille et le Broërec (initialement appelé Bro Waroch)-qui furent réunis sous l'autorité des ducs et rois de Bretagne au IXe siècle.


Nominoë, souverain de Bretagne de 845 à 851, fut à l'origine de la naissance d'une Bretagne unifiée et indépendante, d'où le qualificatif de père de la Patrie (Tad ar Vro en breton) qu'Arthur de La Borderie lui attribua en 1898.


Cette Bretagne s'érige donc au XIe siècle sous le roi Erispoë en un royaume unifie, le Royaume de Bretagne. Le Traité d'Angers en septembre 851 en définit les limites.Le traité d'Angers vole en éclats sous le roi Salomon qui repart en guerre contre Charles le Chauve aux prises avec les vikings. Grâce aux conquêtes du roi Salomon, la Bretagne atteint alors son extension maximale et comprend l'Avranchin, le Cotentin, les îles Anglo-normandes, une bonne partie du Maine et de l'Anjou.


Le royaume est déstabilisé par les occupations et les incursions des Vikings au début du Xe siècle.La Bretagne perd ses dernières conquêtes sur l'Anjou, le comté du Maine et la Neustrie. En 909, à la suite de la mort du roi de Bretagne Alain Ier le Grand, Foulque Ier d'Anjou reçoit le comté de Nantes (comté qui avait définitivement acquis le Pays de Retz sur le Poitou). Ce dernier est repris aux vikings par le duc Alain II de Bretagne en 937.


Dès la fin du XIIIe siècle (et bien avant l'union du Duché de Bretagne au Royaume de France), l'administration ducale abandonna le latin au profit du français, sans passer par le breton. Jusqu'au XIIIe siècle, les actes administratifs et juridiques sont rédigés en latin, puis le français concurrence le latin dans les actes de la chancellerie.


Reconstituée par le duc Alain II de Bretagne, dit Barbetrote et ses successeurs, la Bretagne est un duché qui reprend globalement les limites du traité d'Angers. En Bretagne, les duxs continueront d'exercer les prérogatives royales de leurs prédécesseurs et maintiendront des alliances tant avec la famille royale française qu'avec la famille royale anglaise, par des mariages le plus souvent avec des princesses des noblesses respectives. La Bretagne constitue un fief ou un arrière-fief du royaume de France ou du royaume d'Angeleterre-hommage rendu au roi de France (942), puis aux comtes d'Anjou ou de Blois, aux rois d'Angleterre et ducs de Normandie (de 1030 à 1200), de nouveau au roi de France à partir de 1203 (avec Guy de Thouars), puis aux rois d'Angleterre de 1341 à 1396.


Anne de Bretagne


Dans le jeu de liens féodaux, la Bretagne devient un enjeu important entre le roi d'Angleterre (qui revendiquait le trône de France) et le roi de France. Les relations entre le duché et ses voisins dépendaient essentiellement des rapports personnels qu'entretenaient leurs chefs. La politique des ducs de Bretagne est alors souvent menée de manière indépendante, mais parfois dominée par le roi d'Angleterre et parfois par le roi de France. Les ducs de Bretagne, profitant des difficultés du pouvoir royal face aux grands féodaux, entretiennent une indépendance politique vis-à-vis du roi de France, notamment à partir des XIVe et XVe siècle avec l'avènement de la dynastie des Montfort. Cette politique d'émancipation atteint son point culminant sous le règne de François II de Bretagne avec l'expulsion de l'administration royale.


A la suite de la révolte de grands féodaux contre le pouvoir royal de la guerre folle. François II, duc de Bretagne, subit d'importantes défaites militaires en 1488 (Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier). Le traité de Sablé dit "traité du Verger" est signé par Charles VIII, roi de France, et François II, duc de Bretagne le 19 août 1488. Il stipule que le duc ne peut marier ses filles, dont l'une est héritière du duché, sans l'accord du roi de France. L'historien américain Eugen Weber pointe en ces termes les conséquences de la défaite de Saint-Aubin-de-Cormier: "Après l'union forcée avec la France, les villes bretonnes furent envahies par des Français qui écrasèrent ou même remplacèrent les commerçants locaux, francisèrent les gens qu'ils employaient ou touchaient d'une autre façon. Les ports du roi comme Lorient ou Brest, étaient des villes de garnison en territoire étranger et le terme de colonie était fréquemment employé pour les décrire".


La guerre reprend pour encore trois ans sur le prétexte du non-respect des clauses du traité lors du premier mariage d'Anne de Bretagne, jusqu'à ce qu'en décembre 1491, Charles VIII épouse Anne de Bretagne. Le roi de France affermit son autorité sur la Bretagne.

dimanche 22 mai 2016

Antiquité gallo-romaine de la région Bretagne

L'Ouest de la Gaule romaine sur la Table de Peutinger


Le territoire de la future Bretagne, comme toute l'Armorique, fut conquis par les Romains lors de la guerre des Gaules. A la fin du Ve siècle, les Bretons de l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle), ont émigré en Armorique avec leurs coutumes et leur langue, leur présence ayant été organisée antérieurement pour la défense de l'Empire romain face aux migrations germaniques. La thèse selon laquelle cette migration aurait eu pour cause la pression des envahisseurs Anglo-Saxons a pour origine le De Excidio de Gildas. Elle est maintenant remise en cause. André Chédeville et Hubert Guillotel notent, par exemple: "Il paraît maintenant certain que la pression vint de l'ouest et non de l'est et qu'elle fut exercée par d'autres peuples celtiques, de langue d'ailleurs distincte: les Scots d'Irlande".


Ils ont donné leur nom à cette région, qui s'est longtemps appelée Petite Bretagne ou Bretagne continentale, par opposition avec leur île d'origine.

Protohistoire celtique de la région Bretagne

Carte des peuples gaulois de l'actuelle Bretagne

  •      Osismes
  •      Vénètes
  •      Coriosolites
  •      Riedones
  •      Namnètes


Au Ve siècle av.J-C., la Bretagne est touchée par la seconde vague d'expansion celtique (civilisation de la Tène).Les Celtes imposent leur langue et leurs coutumes. Ils font découvrir le fer aux populations locales tandis que l'agriculture se développe.Le territoire breton est occupé par cinq peuples principaux:


.les Osismes étaient localisés dans l'actuel département du Finistère et la partie ouest des Côtes -d'Armor et du Morbihan,


.les Vénètes se situaient dans l'actuel Morbihan, apparentés aux peuples homonymes de Vénétie et du Gwynedd. Ils ont donné leur nom à la ville de Vannes (Gwened en breton),


.les Coriosolites dont le territoire se situait dans l'Est de l'actuel département des Côtes-d'Armor, dans l'Ouest de l'Ille-et-Vilaine et le Nord-Est du Morbihan et qui ont donné leur nom à la ville de Corseul,


.les Redones résidaient dans l'Est de l'actuel département de l'Ille-et-Vilaine. Ils ont donné leur nom à la ville de Rennes,


.les Namnètes résidaient dans l'actuel département de la Loire-Atlantique, au nord de la Loire. Ils ont donné leur nom à la ville de Nantes.



Auxquels on peut rajouter les Ambilatres, qui résidaient dans le Sud de la Loire-Atlantique et le Nord de la Vendée, mais leur localisation n'est pas certaine et leur existence même est problématique.


Ces peuples avaient de fortes relations économiques avec les Celtes de l'île de Bretagne, notamment pour le commerce de l'étain. Ils appartenaient à une "confédération armoricaine" de peuples gaulois qui, selon Jules César, comprenait "les Coriosolites, les Redones, les Ambibarii, les Calètes, les Osismes, les Lémovices et les Unelles" recouvrant ainsi un territoire bien plus large que la Bretagne actuelle allant de l'estuaire de la Loire à celui de la Seine.

Histoire de la région de Bretagne

Préhistoire

Fouilles à Ménez Drégan


La Bretagne est peuplée par l'homme dès le paléolithique inférieur avec une population néandertalienne qui ne se distingue pas de celle du reste de l'Europe occidentale, et qui est sans doute peu nombreuse. Sa seule spécificité est l'existence d'un faciès particulier, le Colombanien, centré sur Carnac. Un des plus anciens foyers connus au monde, datant d'environ 450 000 ans, a été découvert à Menez Dregan à Plouhinec.


Les premiers hommes modernes arrivent en Bretagne vers -35 000 et remplacent ou absorbent les néandertaliens.Le paléolithique supérieur est marqué par des industries de transitions, proches du châtelperronien sur de la Loire, sans qu'on puisse savoir si la différence entre les deux est purement culturelle ou si elle reflète la persistance d'un réduit néandertalien.


Au mésolithique la Bretagne se couvre de forêts et est peuplée par des communautés relativement nombreuses, divisées en trois groupes régionaux. Au mésolithique récent s'amorce une tendance à la sédentarisation, notamment dans les sites de Téviec et d'Hoedic avec peut-être un passage à l'élevage.


L'agriculture arrive en Bretaagne au Ve millénaire av.J-C., apportée par des migrants venus du sud et de l'est.La néolithisation ne se traduit cependant pas un remplacement de population. Les chasseurs-cueilleurs locaux adoptent les nouvelles techniques qui permettent l'émergence de sociétés complexes, notamment autour du Golfe du Morbihan.


Cairn de Gavrinis (Morbihan)


Cela se traduit par l'apparition d'une architecture mégalithique, d'abord des cairns, puis des tombes princières et des alignements.Le département du Morbihan concentre à lui seul de nombreux mégalithes dont le Grand menhir brisé d'Er Grah, plus grand monument transporté et érigé par les hommes du Néolithique.Le site le plus connu est situé à Carnac.


Même si des influences de la culture de la céramique cordée se font sentir à la fin du Néolithique, la Bretagne présente une certaine continuité culturelle jusqu'au début de l'âge du bronze. Le campaniforme, très présent semble ainsi s'intégrer aux traditions locales.

Etymologie de la région Bretagne

Le nom "Bretagne" vient du latin Brittania (à l'époque plus rarement écrit Britannia) qui signifie littéralement "le pays des Bretons". Ce mot est utilisé dès le 1er siècle par les Romains pour désigner la Bretagne insulaire, et plus précisément la province romaine qui s'étendait du Sud de l'île jusqu'aux murs protecteurs du Nord (le mur d'Agricola, le mur d'Hadrien puis le mur d'Antoninà. Le terme latin dérive lui-même du mot grec utilisé par le voyageur marseillais Pythéas pour désigner l'ensemble des îles du Nord qu'il visita aux alentours de 320 av.J.C. 


Les habitants de Prittanike étaient appelés Pritteni ou Prettani, probablement un nom celtique, peut-être celui utilisé par les Gaulois pour désigner les habitants des îles. Ce terme est à l'origine du mot gallois Prydain (en moyen gallois Prydein) qui désigne la Bretagne (lîle de Bretagne). Un parallèle peut aussi être établi avec le terme Breifne qui désignait un royaume d'Irlande au Moyen-Âge.


Après la chute de l'Empire romain d'Occident et au fur et à mesure que les Bretons s'installent sur le continent en Armorique, le nom de leur patrie d'origine se substitue à celui de l'ancienne Armorique sans toutefois le remplacer totalement. Il s'impose définitivement vers la fin du VIe siècle et peut-être même dès la fin du Ve siècle. On parle alors de Britannia Minor ou de Britannia pour désigner le territoire sous le contrôle des Bretons.


Breizh, le nom breton de la Bretagne, vient lui d'un ancien Brittia.


Le terme "Armorique" est souvent utilisé pour désigner la Bretagne et ce même s'il désignait à l'origine un ensemble plus vaste. Il viendrait du Gaulois aremorica qui signifierait "proche de la mer". L'analogie avec le breton ar mor (la mer) est anachronique. Un troisième nom Letauia (en français "Létavie") a été utilisé jusqu'aux XIe siècle et XIIe siècle. Il viendrait d'une racine celtique signifiant "large et plat", "s'étendre", "déployer" et se retrouve dans le mot gallois llydaw qui désigne la Bretagne continentale.

samedi 21 mai 2016

Bretagne

 Administration

Statut: Province historique

Territoires actuels: Région Bretagne
                                  Loire-Atlantique


Villes principales: Brest, Lorient, Nantes, Quimper, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Saint-Nazaire et Vannes


 Population:4 475 295 hab. (2010)

Densité: 132 hab./km²

-Région Bretagne: 3 197 975 hab. (2010)

-Loire-Atlantique: 1 277 320 hab. (2010)

Superficie: 34 023 km²

-Région Bretagne: 27 208 km²

-Loire-Atlantique: 6 815 km²


La Bretagne est une entité géographique et culturelle à l'identité forte, notamment marquée par son histoire. Elle occupe une péninsule, à l'extrémité ouest de la France, située entre la Manche au nord, la mer Celtique et la mer d'Iroise à l'ouest et le golfe de Gascogne au sud.


A la fin de l'Empire romain, elle connaît un afflux de population dû à l'immigration massive de Bretons insulaires dans une partie de l'ancienne Armorique gauloise. Ceux-ci créent un royaume au XIe siècle, qui devient ensuite un duché dépendant du royaume de France. Réunie à la Couronne de France en 1532, elle intègre le Domaine royal et devient une province française, jusqu'à sa disparition administrative en 1790 et sa division en cinq départements: Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure et Morbihan.


Ses habitants sont les Bretons, que l'on parle de la région historique ou de la région administrative actuelle. Son nom breton, Breizh , est orthographié avec un "ZH" pour rassembler l'ancienne écriture existant pour le Nord et l'Ouest (Breiz) avec celle du Sud (Breih). "Breizh" est couramment abrégé en BZH. En gallo, l'autre langue de Bretagne, son nom est Bertaèyn.


L'appellation Bretagne désigne également une région française, composée de quatre départements. Le département de la Loire-Atlantique est actuellement rattaché à la région Pays de la Loire, la question de sa réunification à la région Bretagne fait l'objet de débats.


Personnalités

ARTS&LETTRES

1.Raymond Rochette
2.Alphonse de Lamartine
3.Charles de Brosses
4.Carlo Maiolini
5.Henri Vincenot
6.Jacques-Bénigne Bossuet
7.Jean-Philippe Rameau
8.Alexis Piron
9.François Rude
10.Adam Billaut dit Maître Adam
11.Victor Gautron du Coudray
12.Henri Virlogeux
13.Raoul Follereau
14.Claude Lévêque
15.Vivant Denon
16.Marcel Aymé
17.Pierre Larousse
18.Colette
19.Lucette Desvignes


CHANSON

1.Florent Pagny
2.Da Silva
3.Joseph D'Anvers
4.Romain Gallant
5.Damien Saez
6.Elodie Frégé

PHILOSOPHE

1.Maurice Blondel

POLITIQUE&HISTORIQUE

1.Jean sans Peur
2.Philippe le Bon
3.Charles le Téméraire
4.Chanoine Kir
5.Robert Poujade
6.Marie Louise de Gonzague-Nevers
7.Marie Casimire Louise de La Grange d'Arquien
8.Louis-Jules Mancini-Mazarini
9.Lazare Nicolas Marguerite Carnot
10.Patrice de Mac Mahon
11.Claude Guyot
12.Charles Gravier de Vergennes

SCIENCES

1.Gaspard Monge
2.Henry Darcy
3.Gustave Eiffel
4.Hippolyte Fontaine
5.Pierre Marie Jérôme Trésaguet
6.Jean-Claude Flamen d'Assigny
7.Louis Vicat
8.Emile Chénon

SPORTS

1.Bernard Thévenet
2.Bruno Martini
3.Miguel Martinez
4.Philippe Correia
5.Frédéric Demontfaucon
6.Anthony da Silva
7.Sébastien Grax
8.Julien Doreau
9.Sandrine Brétigny
10.Steeve Guénot
11.Bacary Sagna
12.Florian Fritz
13.Antoine Griezmann

CINEMA, SPECTACLE&MONDE TV

1.Yann Moix
2.Christophe Alévêque
3.Jean-Pierre Marielle
4.Robin Renucci
5.Marlène Jobert
6.Carlo Maiolini

Vins

Bouteille et verre de bourgogne rouge


La Bourgogne est réputée dans le monde entier pour ses vignobles, notamment la côte de Nuits, la côte de Beaune, la côte chalonnaise, le mâconnais, le beaujolais et le chablisien.


C'est parce que leur vin ne se vendait plus après la crise de 1929 que les bourguignons ont eu l'idée de créer la confrérie des chevaliers du tastevin, à Nuits-Saint-Georges en 1934.

Gastronomie

.l'Epoisses (AOC)
.Volaille de Bresse (AOC)
.Viande charolaise
.Pruneau de Vitteaux
.Cassis de bourgogne
.Cerise marmotte
.moutarde de Dijon
.Asperge de Ruffey
.Truffe de bourgogne
.Escargots de Bourgogne
.Boeuf bourguignon
.Gougères
.Oeufs en meurette
.Poulet Gaston Gérard
.Kir
.Jambon persillé
.Jambon à la Chablisienne
.Idéal mâconnais
.Les anis de Flavigny
.Ratafia de Bourgogne


La gastronomie bourguignonne se décline également par ses grands noms régionaux:



.Bernard Loiseau
.Marc Meneau
.Kilien Stengel
.Jacques Lameloise
.Jean Michel Lorain
.Jean Dudemaine
.Guy Savoy
.Annette Poulard, alias la mère Poulard, née Annette Boutiaut


Il existe plusieurs congrégations gastronomiques comme celles de l'Escargot, de la Truffe, du Pain d'épice, du Cassis ou de la Moutarde de Dijon.

Emblèmes traditionnels de la Bourgogne

Les armoiries de la BourgogneLes armoiries de la Bourgogne se blasonnent ainsi: Ecartelé: au premier et au quatrième, d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'argent et de gueules, au deuxième et troisième, bandé de six pièces d'azur et d'or à la bordure de gueules. Les armoiries combinent les armoiries des ducs Valois (1 à 4) avec celles des ducs capétiens (2 et 3).


La croix de Bourgogne La croix de Bourgogne a été l'emblème de la Bourgogne (puis des Pays-Bas espagnols et de l'Empire espagnol des Amériques) à partir de Jean Ier de Bourgogne, dit Jean sans Peur, duc de Bourgogne, comte de Flandre, d'Artois, comte palatin de Bourgogne (c'est-à-dire de Franche-Comté) (Né le 28 mai 1371 à Dijon-  Décès le 10 septembre 1419). La croix de Bourgogne est fréquente dans l'héraldique espagnole (connue sous le nom de cruz de Borgona), et fait encore partie des armes du roi d'Espagne. En tant qu'emblème de la grande Bourgogne, cet emblème est aussi fréquemment employé en Franche-Comté. 


En 2010, une pièce de 10€ en argent par Joaquin Jimenez, a été mise en circulation en Bourgogne. Elle représente la carte et le drapeau armorié de la région. Elle a cours légal dans toute la France.

Culture et tourisme

Lac et Arboretum de Pézanin



Région réputée pour sa gastronomie, la Bourgogne est également riche de son patrimoine naturel mais aussi bâti, des châteaux forts aux cadoles, en passant par les abbayes et les cathédrales.


Il y est possible de visiter le site d'Alésia, où Vercingétorix tint un siège contre les armées de Jules César en 52 av.J.C., ainsi que le site de Cluny où les Bénédictins firent de leur abbaye au Xe siècle le plus grand foyer spirituel et intellectuel d'Europe.


Aux XIVe siècle et XVe siècles, le duché, indépendant de la couronne, était beaucoup plus vaste qu'aujourd'hui. Sous Charles le Téméraire, il s'étendait de l'Espagne à l'Angleterre et de l'Italie aux Flandres. Bien que rattaché au royaume de France en 1477, il réussit à garder jusqu'à la Révolution française une certaine forme d'autonomie. Les contours actuels de la Bourgogne, eux datent de 1960.


La Bourgogne est une terre riche de site culturels en tous genres, certains uniques parmi lesquels on peut citer la roche de Solutré (falaise célèbre pour avoir été un "lieu de pèlerinage" de François Mitterrand), le château de Guédelon, l'Arboretum de Pézanin....qui font de ce territoire un endroit attractif et à fort potentiel touristique.


La Bourgogne a aussi une place importante dans l'histoire de la photographie: à Chalon sur Saône se trouve le musée de la photogrphie de Nicéphore Nièpce et la Nicéphore cité. Nicéphore Nièpce* y inventa la photographie.


*Nicéphore Niépce


Naissance: 7 mars 1765

Chalon-sur-Saône (Bourgogne)

Décès:5 juillet 1833 (à 68 ans)


Saint-Loup-de-Varennes (Saône-et-Loire)


Nationalité: Française

Profession:Inventeur en mécanique et en photographe



Description de l'image Nicéphore Niépce - Musée Nicéphore Niépce - DSC06022.JPG.

Joseph Nicéphore Niépce, né le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône (actuelle Saône-et-Loire) et décédé le 5 juillet 1833 à Saint-Loup-de-Varennes (Saône-et-Loire), est un ingénieur français connu comme étant l'inventeur de la photographie, appelée alors "procédé héliographique". Il est aussi l'auteur de la plus ancienne prise de vue et du pyréolophore, le premier moteur à combustion interne du monde.


Biographie


De 1765 à 1816


Joseph Niépce, naît le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône en Bourgogne sous le règne de Louis XV. Son père, Claude Niépce, conseiller du Roi, est avocat à la Cour, receveur des consignations à Chalon-sur-Saône et intendant du Duc de Rohan-Chabot qui le tenait en estime. Sa mère, née Claude Barault, est la fille d'Antoine Barault, avocat et conseiller du Roi. Très aisée et l'une des plus anciennes de Chalon, la famille Niépce possède des propriétés dispersées autour de la ville, procurant à Joseph des revenus élevés. Il adoptera le surnom de Nicéphore lors de la période révolutionnaire selon certains, quand d'autres, expliquent qu'il a choisi "Nicéphore" en 1787, après avoir été renvoyé d'un collège où il supervisait une classe.


De 1780 à 1788, ses études aux collèges des Oratoriens à Châlon-sur-Saône, Angers et Troyes font entrevoir pour Joseph une carrière ecclésiastique, mais il semble que la vocation du jeune homme se doit émoussée. Il renonce à la prêtrise et s'engage dans l'armée révolutionnaire en 1792. Il s'installe à Nice et s'y marie avec Agnès Roméro qui met au monde Isidore en 1796. Isidore se mariera à Eugénie Gaucher de Champmartin, fille de Marguerite Michon de Pierreclau et de Henri Gaucher de Champmartin, lequel ira jusqu'à vendre son château près d'Autun pour aider Nicéphore à financer ses inventions. Marguerite étant la soeur de l'héroïne de Jocelyn, le célèbre récit en vers de Lamartine, "bien des secrets du poète furent déchiffrés dans l'intimité de la famille Niépce".

Dix ans plus tard, Nicéphore est de retour en Bourgogne. A trente-six ans, Niépce retrouve sa terre natale, sa mère, sa soeur Claudine-Antoinette et ses deux frères Claude, l'aîné, et Bernard. Les années suivantes sont consacrées à la mise en valeur de ses propriétés et à ses inventions: le "pyréolophore", moteur à explosion breveté en 1807, qui, bien que jamais commercialisé, apporte une notoriété nationale à ses talents d'inventeur, partagée avec Claude. Il sommet un projet pour la rénovation de la machine hydraulique de Marly et mène des expériences sur la culture du pastel, dont le développement est favorisé par le blocus continental.


Tous ces travaux, l'état de guerre permanent propre au premier Empire, le renchérissement de toutes choses amènent leur cortège de difficultés financières et Niépce contracte le premier d'une longue série d'emprunts.


Nièpce et l'invention de la photographie

1816-1818-Les premiers essais de Niépce

Vers l'invention de la Photographie

En 1816, un an avant l'expiration du brevet du pyréolophore, Claude Niépce, frère de Nicéphore, s'exile à Paris, puis en Angleterre en 1817, pour chercher à exploiter l'invention du moteur. Nicéphore entreprend seul de nouvelles recherches sur une idée qui l'obsède depuis de nombreuses années: fixer sur une substance, les images reçues au fond des chambres obscures. Jusqu'alors, ces boîtes percées d'un trou muni d'une lentille projetant sur le fond, l'image renversée de la vue extérieure, n'avaient été utilisées que comme l'instrument à dessiner.

Le premier négatif au monde (non fixé)

Pour ses premières expériences, Nicéphore Niépce dispose au fond d'une chambre obscure des feuilles de papier enduites de sels d'argent, connus pour noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la première reproduction d'une image de la nature: une vue depuis sa fenêtre. Il s'agit d'un négatif et l'image ne reste pas fixée car, en pleine lumière, le papier continue de se noircir complètement. Il appelle ces images des "rétines".

Pour obtenir des dispositifs directs

Afin d'obtenir des images positives, Niépce s'oriente vers les composés qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne des résultats, il achoppe toujours sur le problème du fixage où il est nécessaire d'éliminer le produit initial qui n'a pas été transformé par la lumière.


La genèse de l'invention


1816 est l'année des premières recherches "héliographiques", menées conjointement à celles du pyréolophore. Fin 1817, son frère Claude part en Angleterre tenter de vendre leur moteur et continuer ses propres travaux sur le "mouvement perpétuel". La correspondance des deux frères durant les onze années suivantes sera un véritable almanach de l'avancement des recherches et des premiers succès photographiques. En 1824, enfin, Nicéphore peut écrire à son frère: "La réussite est complète".


Hélas la situation de la famille est catastrophique: les dettes s'élèvent à 274408,23€ (1800 000 francs) et on songe sérieusement à vendre des propriétés pour rembourser des créanciers devenus impatients.


D'après la lettre à son frère Claude datée du 5 mai 1816, il semble que c'est à cette date que Nicéphore Niépce obtient un premier résultat significatif: une vue depuis sa fenêtre. Il s'agit d'un négatif que Niépce ne parvient pas à fixer. Après développement, le papier continue de se noircir. Il appelle cette image rétine: "je plaçai l'appareil dans la chambre où je travaille; en face de la volière, les croisées ouvertes; je fis l'expérience d'après le procédé que tu connais, Mon cher ami, et je vis sur le papier blanc toute la partie de la volière qui pouvait être aperçue de la fenêtre et une légère image des croisées qui se trouvaient moins éclairées que les objets extérieurs".


Une nature morte réalisée par Niépce et connue sous le titre La table servie a été considérée par certains chercheurs comme la première photographie, prise avant 1825.L'original, offert par le petit-fils de Nicéphore, Eugène Niépce, à la Société française de photographie en 1890, est aujourd'hui disparu. Il en subsiste une reproduction réalisée par la SFP en 1891. Les recherches de J.-L.Marignier ont, depuis, conclu qu'il s'agissait plus vraisemblablement d'une image prise en 1832 ou 1833 par un procédé original, le physautotype, mis au point par Niépce et Daguerre dans le cadre de leur collaboration entre 1829 et 1833.


En 1827, Niépce réalise la photographie intitulée le Point de vue du Gras, prise depuis la fenêtre de sa maison de Saint-Loup-de-Varennes, près de Chalon-sur-Saône. Il utilise pour cela une plaque d'étain et du bitume de Judée, provenant de l'asphalte des mines de Seyssel(Ain). Après avoir reconstitué le procédé dans les années 1990 et en s'appuyant sur les témoignages d'époque, J.-L. Marignier a estimé que le temps de pose avait dû être de plusieurs jours.


Parallèlement, l'inventeur lie ses premières relations avec le graveur Lemaître et l'ingénieur-opticien Vincent Chevalier, de Paris. C'est grâce à ce dernier que Louis Daguerre écrit une première lettre à Niépce en 1826. Les contacts entre les deux hommes sont peu fréquents: Niépce est assez méfiant, Daguerre plutôt pressant. Nicéphore envoie avec parcimonie des échantillons (parfois tronqués) de ses réussites tandis que Daguerre, lui, n'envoie que des promesses....

1827 est une année décisive. Bien que miné par des difficultés de tous ordres, Niépce prend conscience du degré d'achèvement de son invention et cherche des contacts pour faire reconnaître et la perfectionner. Claude tombe toutefois gravement malade et il faut partir pour l'Angleterre où la situation est là aussi calamiteuse: épuisé par ses recherches, n'ayant pas réussi à négocier le pyréolophore, Claude sombre dans la démence et décède peu après. Lors de leur passage à Paris, Niépce et sa femme nouent des relations avec des scientifiques, mais sans suite. Mêmes résultats en Angleterre malgré de flatteuses rencontres avec des membres de la Royal Academy.


L'association avec Daguerre et le décès prématuré de l'inventeur


Début 1828, retour à Chalon-sur-Saône: Daguerre se montre de plus en plus désireux de connaître de nouveaux résultats. Le premier projet d'association entre Niépce et Daguerre voit le jour en octobre 1829. Le but de la l'association est de commercialiser les fruits de la nouvelle découverte, à parts égales. Nièpce apporte son invention, Daguerre ses relations et son "industrie". Au cours des années suivantes, la collaboration devient plus étroite: une correspondance s'établit entre Chalon-sur-Saône et Paris. On use même, pour préserver le secret, d'un code chiffré désignant les éléments utilisés (13=la chambre noire, 56=le Soleil, 5=le bitume de Judée, etc..). Ce code compte jusqu'à cent une références.Les lettres échangées montrent que Daguerre est surtout préoccupé de la gestion de son "diorama" et que les recherches sont essentiellement le fait de Niépce (bien que Daguerre parle de "nos" recherches).


En 1832 enfin, Daguerre réalise pour Niépce un bilan de ses propres travaux d'où il ressort que l'un et l'autre, avec les mêmes produits, obtiennent des résultats différents; il est toutefois à noter-et cela n'est pas sans importance-que jamais Daguerre n'a pu montrer à Niépce le moindre résultat de ses essais. Mais les choses avancent. Début 1833, cependant, Daguerre, malade, suggère la remise à plus tard de certains essais.


Le 5 juillet 1833 à sept heures du soir, Nicéphore Niépce décède subitement dans sa maison de Saint-Loup-de-Varennes. Il repose au cimetière du village.


Le 3 juillet 1839, François Arago présente à la chambre des Députés son rapport sur le daguerréotype. Cette communication livre "à l'univers tout entier" le secret du procédé de Louis Daguerre. Arago oublie seulement de préciser que l'invention dont il est question est née depuis déjà quinze ans du génie d'un autre homme: Nicéphore Niépce. En 1841 commence une polémique sur la paternité de l'invention. Le fils de Nicéphore Niépce, Isidore Niépce, publie un livre intitulé Historique de la découverte improprement nommée daguerréotype. Il faudra quelques années pour que la paternité de l'invention, confisquée un temps par Daguerre, soit définitivement rendue à Niépce.


Vers 1853, Abel Niépce de Saint-Victor améliore la technique de son oncle sous le nom d'héliogravure.


Hommages et lieux de mémoire


.Un lycée de Chalon-sur-Saône porte son nom

.Musée de la photographie Nicéphore-Niépce. C'est le pôle de développement, de soutien et d'accompagnement de la filière "image et son"

.Maison de Nicéphore Niépce de Saint-Loup-de-Varennes

.Association Gens d'images depuis 1955, cette association décerne à un photographe français ou résidant en France depuis plus de trois ans, le prix Niépce, qui compte parmi ses premiers lauréats Jean Dieuzaide, Robert Doisneau ou Jeanloup Sieff.



Maison natale à Chalon-sur-Saône    




Maison de Nicéphore Niépce de Saint-Loup-de-Varennes




Musée Nicéphore-Niépce de Chalon-sur-Saône




Prototype de moteur pyréolophore breveté par les frères Niépce en 1807



Vélocipède/draisienne des frères Niépce de 1818


Chambre noire de Nicéphore Niépce de 1820


Daguerréotype de Louis Daguerre



Plaque sur la maison natale




Monument de Saint-Loup-de-Varennes



vendredi 20 mai 2016

Démographie

Le peuplement de la Bourgogne est peu de dense et inégalement réparti. La population se concentre sur les axes de communication alors que le Morvan se vide. La Bourgogne est actuellement moins peuplée qu'elle ne l'était en 1851. La région comptait 1638 588 habitants en 2008.



Depuis 1990, le déséquilibre démographique s'est accentué entre la Bourgogne et les régions dominantes qui l'encadrent (Île-de-France et Rhône-Alpes). A ces deux fortes croissances, la Bourgogne n'oppose qu'une stagnation. Le solde migratoire annuel n'est passé que de -0,03% à -0,04% entre les deux derniers recensements mais l'excédent naturel annuel est tombé de 0,13 à 0,04%. Cela se traduit par un vieillissement de la population, la région attire en effet davantage les retraités que les jeunes ménages.


Seule Dijon, la capitale de la Bourgogne et son agglomération, ainsi que la vallée de la Saône (de Chalon-sur-Saône à Mâcon) tirent leur épingle du jeu.