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mardi 13 septembre 2016

3.L'autoroute A4 pour la région Lorraine

Cartouche de la routeLogo




Image illustrative de l'article Autoroute A4 (France)L'autoroute à Auve dans le département de la Marne





Carte de la route.


Historique


Ouverture: de 1970 à 1976


Caractéristiques:


Longueur: 488 km


Direction: ouest/est


Extrémité ouest: Porte de Bercy à Paris


Intersections: Boulevard Périphérique à Bercy

A86 à Champigny-sur-Marne
A104 à Croissy-Beaubourg
A140 à Quincy-Voisins
A344 à Thillois
A26 à Ormes
A34 à Taissy
A26 à La Veuve
A31 à Hauconcourt
A314 et A315 à Mey
A320 à Freyming-Merlebach
Dans le future A33 à Phalsbourg
A35 (direction Allemagne) à Vendenheim
A35 (direction Suisse) à Strasbourg


Extrémité est: Strasbourg

Réseau: Autoroute française, également E50E25 

Territoire traversé:

Régions: Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est

Départements: Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne, Aisne, Marne, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Moselle et Bas-Rhin

Villes principales: Champigny-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Marne-la-Vallée, Meaux, Château-Thierry, Reims, Châlons-en-Champagne, Verdun, Metz, Saint-Avold et Saverne



L'autoroute A4 ou autoroute de l'Est, est une autoroute française qui permet d'aller de Paris à Strasbourg via Reims et Metz. Elle fait partie des routes européennes E50 et E25.

L'autoroute dessert la banlieue est de Paris et constitue l'un des deux axes structurant la ville nouvelle de Marne-la-Vallée avec le RER A et aussi le complexe de loisirs de Disneyland Paris. Ensuite l'axe dessert les principales villes du nord-est de la France: Reims, Metz et Strasbourg. Par ses extensions, elle se connecte à l'Allemagne et, en particulier, à l'Allemagne du Sud.

L'autoroute A4 est gérée par la SANEF, elle est couverte par la radio 107.7 FM

Historique

Sa construction a commencé au tout début des années 1970 aux abords de Paris. Une première section à chaussée unique par sens a été mise en service entre la porte de Bercy et Joinville-le-Pont en 1974. Celle-ci a été doublée l'année suivante. Progressivement les autres sections, de Joinville à l'est de Metz sont entrées en service en 1975 et 1976.

Les anciennes autoroutes A32 et A34 (Metz-Merlebach et Merlebach-Strasbourg) ont ensuite été intégrées en 1982 à l'A4.

  • Section Porte de Bercy - Saint-Maurice : première chaussée 1974, deuxième 1975
  • Section Saint-Maurice - Joinville-le-Pont : première chaussée 1974, deuxième 1975
  • Section Joinville - Coutevroult : 20 octobre 1976, après une lutte locale pour que la section à péage ne soit pas implantée en proche banlieue3.
  • Section Coutevroult - Bouleurs : 1975.
  • Section Bouleurs - Château-Thierry : 1976.
  • Section Château-Thierry - Tinqueux : 1975.
  • Section Tinqueux - Les Islettes : 1976.
  • Section Les Islettes - A31 : 1975.
  • Section A31 - Metz-est : 1976.
  • Section Metz-est - Merlebach : 1971 (ex-A32).
  • Section Merlebach - Mundolsheim : 1976 (ex-A34).
  • Section Mundolsheim - Strasbourg : 1972 (ex-A34).
  • Construction de l’autoroute A86 : les deux autoroutes ont un tronçon commun entre Nogent-sur-Marne et Joinville-le-Pont ;
  • Travaux pour la mise en place d’un dispositif d’exploitation dynamique pour tenter de réduire l’effet goulot posé par la jonction A4/A86 : 2005 (voir l’articleAutoroute française A86).
  • Contournement sud de Reims : 2010

L'A4, longue de 488 km, est la deuxième autoroute la plus longue de France, derrière l'A10 et ses 543 km. Sur l'intégralité du parcours (Strasbourg-Paris), on comptait 8 péages avant la mise en service du contournement sud de Reims supprimant du tracé principal les barrières de Dormans (à l'ouest de Reims) et Taissy (à l'est de Reims). Sur le trajet entre Paris et Metz, il n'y a plus de barrières intermédiaires entre Montreuil-aux-Lions et Beaumont.

Itinéraire

Le kilomètre zéro de l'autoroute se situe à la porte de Bercy, à Paris. Après seulement quelques kilomètres, l'A4 collecte le trafic de l'A86 Sud. Cette portion commune à l'A4 et à l'A86 est l'une des sections autoroutières les plus chargées d'Europe avec 244 000 véhicules par jour en 2008, loin devant le fameux M25 de Londres ou l'A4 italienne à Milan. Malgré la mise en service d'une voie auxiliaire, ouverte quand le trafic l'exige, cette portion demeure souvent saturée aux heures de pointes. L'A4 se déleste ensuite du flux de véhicules se dirigeant vers le nord de la région parisienne, vers l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le Nord de la France et la Belgique puis l'A86 est de nouveau distincte de l'A4. Malgré un habitat urbain dense, le tracé de la chaussée est rectiligne, permettant une hausse régulière de la vitesse maximale autorisée. L'autoroute croise ensuite la Francilienne, avec laquelle, et comme pour l'A86, elle partage une courte section commune. Venant de l'Est, la bifurcation dite de Collégien marque la sortie de la banlieue parisienne. La première aire de service se situe au niveau de Ferrières-en-Brie. A hauteur de celle-ci, la vitesse limite est fixée à 130 km/h. Le trafic devient moins dense, l'habitat est plus épars, sans pour autant devenir champêtre et les sorties sont plus espacées. L'A4 croise ensuite la LGV de contournement Est de l'Île-de-France, non loin de la gare de Marne-la-Vallée-Chessy.

La première barrière de péage de pleine voie se situe à Coutevroult. Pour autant, l'autoroute redevient gratuite sur une très courte portion entre la sortie 15 et l'embranchement avec l'A140. Dans les faits, la plupart des automobilistes en transit ne remarquent pas cette courte section gratuite. L'A4 perd le flux se dirigeant sur l'A140, desservant Meaux. Elle est maintenant configurée comme une autoroute de liaison standard, à 2X2 voies. En effet, c'est ici qu'elle perd sa vocation interurbaine. Le trafic chute donc brutalement.

Le tracé est exclusivement à dominante champêtre. La Ferté-sous-Jouarre est contournée au nord, de même que Château-Thierry. Après la deuxième barrière de péage, à Montreuil-aux-Lions, le tracé pénètre en Picardie. Le tracé de la LGV Est européenne est jumelé avec l'A4 entre Château-Thierry et l'aire de repos de Reims-Champagne, 20 km à l'est de Reims. Au niveau de la sortie 21, desservant Epernay, on peut encore apercevoir les traces de l'ancien péage pleine voie de Dormans, détruit à la suite de l'ouverture du contournement sud de Reims.

L'A4 entre maintenant dans la Marne. Elle se dirige ensuite vers Reims. Depuis 2010, la ville est contournée par le sud. A l'ouest de la ville, l'autoroute collecte le trafic provenant du Nord de la France et de la Belgique, par l'A26. Les deux autoroutes partagent une section commune sur une trentaine de kilomètres. L'A4 demeure ici sous une configuration 2 X 2 voies, malgré l'importance du trafic. Sur cette portion, on peut apercevoir au sud de la montagne de Reims et ses prestigieux vignobles. L'A4 se déleste ensuite du flux continuant sur l'A26, à destination du Sud de la France. C'est à ce niveau que le tracé devient particulièrement rectiligne et monotone. Sur près de 50 kilomètres, l'autoroute traverse la plaine de Champagne, terre agricole aujourd'hui réputée pour sa fertilité (parfois encore nommée Champagne crayeuse). Châlons-en-Champagne est laissée 10 kilomètres au sud.

La sortie 29 desservant Sainte-Menehould marque la fin de la plaine de Champagne et le seuil de l'Argonne. L'autoroute pénètre alors au coeur du massif forestier d'Argonne. Le tracé devient légèrement plus complexe, sans présenter de difficultés majeures, hormis des gelées fréquentes l'hiver, cédant tard dans la journée. La Biesme est franchie ensuite, marquant la frontière entre la Marne et la Meuse. La sortie 29.1 signe la sortie de l'Argonne. Cette sortie est d'ouverture récente (fin des années 2000). Elle n'avait pas été jugée utile lors de l'ouverture de l'A4 au milieu des années 1970. Deux arguments majeurs ont permis cette ouverture: le désenclavement de l'Argonne et du Nord-Ouest Meusien ont été mis en avant. A cela s'est ajouté le développement du tourisme vert porté par le massif forestier, potentialisé par la proximité relative de la région parisienne située à deux heures de trajet. 

L'A4 croise la Voie sacrée, qui relie Bar-le-Duc à Verdun, au niveau de la sortie 30, puis franchit la Meuse à la sortie 31 (demi-échangeur). L'autoroute gravit ensuite les côtes de Meuse, au cours d'une ascension à forte pente (6%). Après l'aire de service de Verdun-Saint-Nicolas, et la descente des côtes de Meuse, l'A4 coupe quasiment en son centre la plaine de la Woëvre. Elle croise successivement trois voie ferrées toujours en service: la ligne non électrifiée de Châlons-en-Champagne à Metz via Verdun, la ligne reliant Longwy à Pagny-sur-Moselle et la ligne de Jarny à Hagondange. Après l'aire de Metz-Saint-Privat, l'A4 entame une longue descente vers la vallée de la Moselle. Le tracé se fait plus complexe et le tissu urbain plus dense. A partir de la sortie 36, l'A4 devient également un axe de liaison interurbain (contournement est de Metz). Conséquemment, elle devient gratuite jusqu'à l'A314 desservant Metz-Est. Elle croise l'A31 au droit d'Hauconcourt et perd le trafic à destination de Luxembourg et de Metz-Centre, pour collecter celui à destination de Metz-Est. La Moselle est traversée à Argancy. Metz est contournée à une dizaine de kilomètres au nord et à l'est. L'A4 redevient payante lors qu'elle collecte le trafic venant de Metz vers Strasbourg.

Après la traversée du plateau lorrain, elle débouche dans le bassin houillier est-mosellan. Elle frôle Saint-Avold. Au droit de Freyming-Merlebach, l'embranchement avec l'A320 via l'échangeur de Freyming permet d'orienter le trafic en direction de l'Allemagne (Francfort notamment). L'A4 contourne Sarreguemines au sud. Après une courte excursion en Alsace, l'A4 retrouve la Lorraine non loin de Phalsbourg. C'est aussi à ce niveau qu'elle retrouve le tracé historique de Paris à Strasbourg, en croisant la route nationale 4. Le massif des Vosges est traversé au col de Saverne. Après Saverne, l'A4 plonge dans la plaine d'Alsace. A hauteur de Hochfelden, elle redevient gratuite pour sa dernière portion. Par la suite, l'A4 croise l'autoroute A340 qui permet de desservir la ville de Haguenau. A Vendenheim, elle collecte le trafic provenant de l'A35. Puis l'autoroute arrive à Strasbourg au PR488. Pour les usagers en direction du Sud-Alsace et de la Suisse, le tracé se prolonge par l'A35 qui prend directement le relais de l'A4.

Contexte controversé sur l'option du tracé

L'autoroute passe largement au nord de l'axe historique Paris-Strasbourg. Elle a longtemps été déficitaire. Pour certains usagers qui empruntent l'A4 comme pour de nombreux élus du sud lorrain, le choix du tracé nord Reims-Metz au lieu d'un tracé sud Reims-Nancy a été une erreur. Ils pouvaient escompter d'un tracé Sud qu'il désengorgeât la RN4 et offrît une liaison autoroutière pour Nancy vers et depuis la capitale, dont le manque se ressent en Champagne-Ardenne. Dans cette optique, l'A4 aurait desservi l'agglomération nancéienne pour rejoindre l'itinéraire actuel au droit de Sarrebourg, et ainsi se prolonger jusqu'à Strasbourg-l'accès à l'Allemagne via Metz était déjà aisément réalisé par une autoroute.

Dans un contexte de querelle de rivalité à laquelle sont coutumières les deux villes lorraines, malgré un surcoût de 25% par rapport au tracé retenu, la décision de faire passer l'A4 à Metz a notamment été défendue par des considérations démographiques et économiques telles que le soutien à la reconversion du bassin sidérurgique et du bassin houillier, les partisans du tracé par Nancy ayant argué d'un développement plus global de la région. La détermination du tracé résulte de l'influence essentielle de Raymond Mondon, maire de Metz de 1947 à 1970, ministre des Transports en 1969-1970, qui voulait désenclaver la ville.

Pierre Weber, alors maire de Nancy, avait démissionné une fois le tracé nord annoncé. En juin 1970, Roger Souchal, député (UDR) de Meurthe-et-Moselle (circonscription de Nancy-Nord), démissionne en raison du tracé d'une autoroute, jugé trop favorable à Metz.

La construction de l'A4 n'a pas permis de désenclaver la Meuse de sa ruralité comme attendu: rares sont les entreprises à s'être installées en bord d'autoroute sur la traversée meusienne. Une A4 sud aurait profité de l'actuelle A33, tronçon reliant Nancy à Lunéville.

Dans une optique européenne, le tracé Nord a permis une forte amélioration de la communication avec la capitale européenne Luxembourg, ainsi qu'avec la région allemande de la Sarre, favorisant ainsi le développement de la structure politico-économique Saar-Lor-Lux qui est apparue dans la foulée de la mise en service de l'A4.

En compensation pour Nancy, la liaison Paris-Strasbourg par Nancy (route nationale 4) a bénéficié par la suite d'importants crédits. Cette RN4 est efficace, plus courte en km, gratuite (l'A4 est payante), mais sous-dimensionnée, en particulier entre Jouy-le-Châtel et Vitry-le-François.

Sorties

L'A4 à Charention, direction Paris


  •  Échangeur entre Boulevard périphérique de Paris et A4
  • sortie 1 - Ivry-sur-Seine (sens province - Paris uniquement)
  • sortie 2 - Charenton (sens province - Paris uniquement)
  • sortie 3 - Maisons-Alfort - Alfortville
  •  Échangeur entre A4 et A86 - tronc commun avec l’A86
  • sortie 4 - St-Maur - Joinville-le-Pont
  •  Échangeur entre A4 et A86 - tronc commun avec l’A86
  • sortie 5 - Nogent-sur-Marne - Le Perreux
  • sortie 6 - Champigny-sur-Marne - Bry-sur-Marne
  • sortie 8 - Marne-la-Vallée « Porte de Paris » - Noisy-le-Grand - Mont d'EstNoisy-le-Grand - Centre Commercial Régional - Villiers-sur-Marne
  • sortie 9 - Noisy-le-Grand
  • sortie 10 - Chelles - Champs-sur-Marne « Cité Descartes »
  •  Échangeur entre A4 et N104 - tronc commun avec l’A104 (échangeur de Lognes)
  • sortie 10.1 - Val Maubuée sud
  •  Échangeur entre A4 et A104 - tronc commun avec l’A104 (échangeur de Collégien)
  • sortie 12 - Marne-la-Vallée Val de Bussy, Bussy-Saint-Georges, Ferrières-en-Brie
  •  Aires de service de Ferrières (sens Paris-Strasbourg), de Bussy-Saint-Georges (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 12.1 D 345 : Marne-la-Vallée Val d’Europe, Montévrain, Centre Commercial Régional
  • sortie 13 D 231 - Marne-la-Vallée Val de Lagny, Provins, Serris
  • sortie 14 - Marne-la-Vallée Val d’EuropeParcs DisneyBailly-Romainvilliers
  • BAB-Grenze.svg Péage de Coutevroult (à système ouvert)
  • sortie 15 - Coutevroult (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 16 - Crécy-la-Chapelle (sens Paris-Strasbourg)
  •  Échangeur entre A4 et A140
  • sortie 17 - Meaux
  •  Aires de repos de Prévilliers (sens Strasbourg-Paris), de Vaucourtois (sens Paris-Strasbourg)
  • sortie 18 - Saint-Jean-les-Deux-Jumeaux
  •  Aires de service de Changis-sur-Marne (sens Strasbourg-Paris), d'Ussy-sur-Marne (sens Paris-Strasbourg)
  • BAB-Grenze.svg Péage de Montreuil (à système fermé) + sortie 19 - Montreuil-aux-Lions (à système ouvert de ou vers Paris)7
  •  Aire de repos de La Talmousse (dans les deux sens)
  • sortie 20 - Château-Thierry
  •  Aires de service de Tardennois sud (sens Paris-Strasbourg), de Tardennois nord (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 21 - Dormans
  • BAB-Grenze.svg Péage de Dormans (déclassé le 22 novembre 2010)
  •  Aires de repos de Romigny (sens Strasbourg-Paris), de Lhéry (sens Strasbourg-Paris)
  •  Aires de service de Vrigny (sens Paris-Strasbourg), de Gueux (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 22 - Reims-Tinqueux/Reims-centre/A344
  •  Échangeur entre A26 (Nord) et A4
  • sortie 23 - Reims-Sud / Épernay / Champfleury
  • sortie 24/sortie 25/sortie 26 (regroupées en sortie 24) - Tinqueux, Cathédrale, CentreCormontreuil (déclassées le 22 novembre 2010)
     Échangeur entre A4 et A34
  • BAB-Grenze.svg Péage de Reims (déclassé le 22 novembre 2010)
  •  Aires de repos de L'espérance (sens Paris-Strasbourg), de La Vesle (sens Strasbourg-Paris)
  •  Échangeur entre A26 (Sud) et A4
  •  Aires de service de Reims Champagne Sud (sens Paris-Strasbourg), de Reims Champagne Nord (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 27 - La Veuve
  • sortie 28 - Saint-Étienne-au-Temple
  •  Aires de repos de Mont de Charme (sens Paris-Strasbourg), de la Noblette (sens Strasbourg-Paris)
  •  Aires de service de Valmy Oberval (sens Paris Strasbourg), Valmy Le Moulin (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 29 - Sainte-Menehould
  •  Aires de repos de Fontaine d'Olive sud (sens Paris-Strasbourg), de Fontaine d'olive Nord (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 29.1 - Clermont-en-Argonne (sortie ouverte le 27 octobre 2006)8
  •  Aires de repos de Rabécourt (sens Paris-Strasbourg), de Jubécourt (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 30 - Voie sacrée et Bar-le-Duc
  •  Aires de repos de La rouge Haie (sens Paris-Strasbourg), de Geneviévres (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 31 - Verdun (demi-échangeur côté Strasbourg uniquement)
  •  Aires de service de Verdun Saint Nicolas Sud (sens Paris-Strasbourg), de Verdun Saint Nicolas Nord (sens Strasbourg-Paris) (Pont-restaurant)
  • sortie 32 - Fresnes-en-Woëvre
  •  Aire de repos de Bois de la Ronce (sens Strasbourg-Paris)
  •  Aires de repos de Bois de Labry (sens Paris-Strasbourg), de Bois-saint-Martin (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 33 - Jarny
  • BAB-Grenze.svg Péage de Beaumont (à système fermé)
  • sortie 34 - Sainte-Marie-aux-Chênes
  • sortie 35 - Marange-Silvange
  •  Aire de service de Metz St-Privat (dans les deux sens)
  • sortie 36 - Semécourt
  •  Échangeur entre A31 et A4- Croix de Hauconcourt
  • sortie 37 - Argancy
  •  Aire de repos de la Crouée (sens Paris-Strasbourg)
  •  Aire de repos de Charly-Oradour (sens Strasbourg-Paris)
  •  Échangeur entre A315 et A4 (sens Paris - Strasbourg) - Bifurcation de Mey, direction pénétrante est ou rocade sud-est de Metz
  •  Échangeur entre A314 et A4 (sens Strasbourg - Paris) - Bifurcation de Lauvallières, direction pénétrante est ou rocade sud-est de Metz
  • sortie 38 - Boulay
  •  Aires de repos de Brouck (sens Paris-Strasbourg), de Narbéfontaine (sens Strasbourg-Paris)
  •  Aire de service de Longeville (dans les deux sens)
  • BAB-Grenze.svg Péage de Saint-Avold (à système ouvert)
  • sortie 39 - Saint-Avold
  •  Échangeur entre A320 et A4 et sortie 40 - Échangeur de Freyming à Freyming-Merlebach
  • sortie 41 - Farébersviller
  • BAB-Grenze.svg Péage de Loupershouse (à système fermé)
  • sortie 41.1 - Puttelange
  •  Aires de repos de Grundviller (sens Paris-Strasbourg), du Petit Hambach (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 42 - Sarreguemines
  •  Aire de service de Keskastel (dans les deux sens)
  • sortie 43 - Sarre-Union
  •  Aires de repos d'Eywille (sens Paris-Strasbourg), de Berg (sens Strasbourg-Paris)
  • sortie 44 - Phalsbourg/Sarrebourg par RN 4
  • sortie 45 - Saverne
  •  Aires de repos de Gottesheim (sens Strasbourg-Paris), de Lienbach (sens Paris-Strasbourg)
  • BAB-Grenze.svg Péage de Schwindratzheim (à système fermé)
  • sortie 46 - Hochfelden
  •  Aire de service de Brumath (dans les deux sens)
  • sortie 47 - Brumath-nord (A340)
  • sortie 48 - Brumath-sud
  •  Échangeur entre A35 (Nord) et A4
  • sortie 49 - Reichstett
  • sortie 49.1 - Hœnheim
  • sortie 50 - Bischheim
  •  Échangeur entre A350 et A4
  • sortie 51 - Strasbourg-centre

Ouvrages d'art

La carte du tunnel de Champigny

.Tunnel de Champigny

Itinéraire: Autoroute A4

Traversée: Champigny-sur-Marne

Le tunnel de Champigny est un tunnel français situé sur le territoire de la commune de Champigny-sur-Marne, dans le département du Val-de-Marne, sur l'autoroute A4. Il est l'un des tunnels concernés par le programme de modernisation des tunnels d'Île-de-France piloté par la direction régionale et interdépartementale de l'équipement et de l'aménagement (DRIEA-IF). Débutés en janvier 2010, les travaux se sont achevés en juillet 2012.

Caractéristiques

Le tunnel de Champigny a été créé en 1976 dans le département du Val-de-Marne (94) pour livrer passage à l'autoroute A4. Sa longueur est de 1 029 mètres, il connaît une fréquentation importante avec une moyenne de 174 000 véhicules qui l'empruntent chaque jour (dont plus de 15 000 poids lourds). 

Modernisation du tunnel à partir de 2010

Programme de modernisation

Les travaux du tunnel de Champigny ont été réalisés dans le cadre du programme de modernisation des vingt-deux tunnels d'île-de-Francedont l'objectif est de renforcer la sécurité dans les tunnels routiers et autoroutiers de l'Etat.

Engagés début 2010, les travaux consistent en la mise en place des technologies les plus innovantes du moment dans les tunnels pour optimiser le temps de détection d'incidents graves et les gérer au mieux. A la fin de ces travaux, les tunnels franciliens permettront d'assurer une sécurité maximale pour les quatre millions d'usagers quotidiens.

Ce programme d'une durée prévisionnelle de cinq ans, représente un investissement total de 800 millions d'€. En 2009, le plan de relance, à hauteur de 85 millions d'€ a permis d'accélérer les travaux. 

Détail des aménagements sur 22 mois

Coupe du tunnel


Les travaux dans le tunnel de Champigny ont été programmés sur une période de deux ans et concernent les aménagements à la fois à l'intérieur du tunnel et en surface.

A l'intérieur du tunnel, le programme a mené à:

.la création de 13 issues de secours,
.l'installation de 88 caméras intelligentes,
.la remise à niveau de la ventilation pour faciliter l'évacuation des fumées en cas d'incendie,
.l'installation des parois de protection au feu afin de consolider la structure,
.la mise en place de cinq barrières de fermeture télécommandées.

En surface, les travaux ont consisté en:

.la construction de onze sorties de secours vers l'extérieur,
.la création de bouches d'incendie.

Deux niveaux de travaux

Le planning des travaux était fixé comme suit: 

En surface:

de janvier à septembre 2010:

.création de onze sorties de secours,
.travaux annexes réalisés par la DRIEA-IF et par la mairie de Champigny, ainsi que par Veolia et ERDF

A l'intérieur du tunnel:

de mi-juillet 2010 à juillet 2012

.amélioration du système de ventilation,
.développement du dispositif de protection au feu des ouvrages,
.mise en place de cinq barrières de fermeture télécommandées,
.installation de 88 caméras intelligentes.

Lors des travaux en surface, onze sorties de secours ont été créées. Celles-ci correspondent à treize issues dans le tunnel, séparées les unes des autres d'environ 100 mètres. En cas d'incident dans le tunnel, les automobilistes seront ainsi toujours à moins de 50 mètres d'une issue de secours pour évacuer.

A l'intérieur du tunnel, toutes les issues sont équipées de signaux sonores et lumineux pour inciter les automobilistes à quitter leur véhicule (sirène d'alarme, signalisation lumineuse indiquant les issues de secours).

Les travaux ont également eu pour objet de moderniser le système de ventilation afin de maîtriser les fumées en cas d'incendie et de renforcer la résistance au feu des parois pour garantir l'intégrité de l'ouvrage en cas d'incendie.

Parallèlement à ces travaux, les transmissions radio ont été revues pour une meilleure transmission des informations à l'intérieur du tunnel et les réseaux de télécommunications avec les Postes de commandements (PC) ont été renforcés. La "gestion technique centralisée" installée au sein des PC permet désormais aux "opérateurs sécurité trafic" (OST), d'être informés en temps réel des incidents graves dans les tunnels et de réagir de façon optimale en fonction de la gravité de chaque situation.

Dispositions prises pour minimiser la gêne

Mesures sur le réseau

Des mesures ont été prises afin de minimiser les perturbations potentielles pour les automobilistes pendant la durée des travaux:

.en réduisant le nombre ou la largeur des voies de circulation plutôt qu'en fermant totalement le tunnel,

.en proposant des itinéraires de contournement des travaux qui se trouvent uniquement sur le réseau de la DRIEA-IF,

.en faisant un effort de coordination des travaux avec les autres grands chantiers franciliens (groupe de travail avec les Conseils généraux et le STIF) et chantiers régionaux (Tunnel de Nogent) 

Dispositif de communication

Pour accompagner ces travaux, la DRIEA-IF a renforcé son dispositif de communication de proximité auprès des automobilistes et riverains, afin qu'ils comprennent les objectifs des travaux, qu'ils soient informés sur l'évolution du chantier et qu'ils prennent connaissance des itinéraires de contournement.

Pour les usagers du tunnel, des panneaux d'information ont été installés pour avertir les automobilistes en amont des perturbations potentielles qui peuvent avoir lieu à cause des travaux sur l'A4.

Un site Web a été créé, spécialement consacré aux informations pratiques (itinéraires, calendrier) et à l'actualité des travaux.

Une collaboration entre tous les acteurs institutionnels et économiques de la région a été amorcée, afin de travailler avec eux à une communication de proximité adaptée.

.Viaduc de Joinville

Image illustrative de l'article Viaduc de Joinville


Région: Île-de-France
Département: Val-de-Marne
Commune: Joinville-le-Pont
Franchit: Marne
Type:autoroutier
Matériaux: béton
Mise en service: 1976

Futur

Entre Paris-Bercy et le péage de Coutevroult, l'autoroute pourrait, dans les années à venir, être déclassé pour devenir une avenue avec feux rouges, des passerelles, des voies réservés pour le bus....et une limitation de vitesse à 70 km/h. Le projet est en cours d'étude (septembre 2011).

Lieux sensibles

Entre Joinville-le-Pont et le tunnel de Nogent-sur-Marne, l'A4 et l'A86 partagent une même voie sur plusieurs kilomètres. L'addition des flux cause très fréquemment des ralentissements importants, notamment dans le sens Paris-Province (pour l'A4) et Créteil-Nogent (pour l'A86). A l'intersection A4-BP, il y a souvent des embouteillages en direction du Périphérique Nord et du Périphérique Sud, la situation étant devenue plus difficile en raison de la mise "hors service" de la voie auxiliaire à la suite d'un incident.

Des embouteillages ont également quotidiennement lieu sur les sorties de la traversée de Reims aux heures de pointe. Mais avec l'ouverture du contournement sud de Reims le 23 novembre 2010, le trafic se fluidifie.

Traversée urbaine rémoise

Avant 2010, l'autoroute A4 coupait en deux la cité des Sacres. La limitation de vitesse sur ce tronçon de 11 kilomètres était de 110 km par heure, comme pour toute autre section urbaine. Depuis l'ouverture du contournement sud de Reims, inauguré le 23 novembre 2010, l'autoroute A4 ne passe plus dans le centre de Reims. Cet ancien tracé, désormais dénommé A344 depuis l'échangeur avec l'A4-A26 jusqu'à l'échangeur de Cormontreuil, et intégré à l'A34 entre l'échangeur de Cormontreuil et l'A4 vers Metz, est maintenant limité à 90 km/h.

L'A4 en chiffres

.Il a fallu 6 300 panneaux de signalisation pour finaliser l'A4, contre 5 800 pour l'A10, qui est pourtant plus longue de 70 km.

.A tout moment, il y a environ 60 000 véhicules, soit 100 000 personnes, sur l'autoroute A4, dans les deux sens, ce qui correspond à environ 0,2% de la population française.

.Environ cinq accidents se produisent tous les jours sur l'A4, particulièrement au point kilométrique 180 (entre Châlons-en-Champagne et Sainte-Menehould).

Péages

.Péage de Coutevroult
.Péage de Montreuil-aux-Lions
.Péage de Beaumont
.Péage de Saint-Avold
.Péage de Loupershouse
.Péage de Schwindratzheim

samedi 10 septembre 2016

Bilan sur la LGV Est européenne de la région Lorraine

En 2004, la ligne classique Paris-Strasbourg a été empruntée par 6,9 millions de voyageurs. La SNCF s'était fixé pour objectif d'arriver à 11,5 millions de voyageurs en 2010. Le trafic franco-allemand de voyageurs a connu une augmentation de 15% par rapport à la première année.


Le lancement du TGV Est s'est soldé par un bilan globalement positif avec un taux de remplissage des trains particulièrement élevé pour une nouvelle ligne, aucun incident majeur d'exploitation n'étant par ailleurs à déplorer.


Néanmoins, le succès de la nouvelle ligne a paradoxalement très rapidement provoqué les premiers mécontentements, outre les tarifs élevés (20 à 30% d'augmentation par rapport aux tarifs des liaisons par trains Corail), quant au manque de trains à certains horaires et aux retards déjà constatés, entre Paris et Reims en particulier.


Il est par ailleurs devenu difficile pendant quelques mois de trouver une place sur les principales relations entre Paris, Reims, Nancy, Metz et Strasbourg, le TGV Est étant pris d'assaut par les voyageurs avec une augmentation spectaculaire et brutale du trafic qui n'avait pas été prévue à ce niveau ("du jamais vu" selon la SNCF) et à cause du déficit de capacité des rames TGV par rapport aux rames Corail qu'elles remplacent.


Ainsi, le taux de remplissage des rames a frisé les 100% à la fin de l'année 2007 avec 500 000 passagers transportés en seulement 16 jours d'exploitation. La sous-capacité s'explique par le nombre limité de places dans les rames TGV Réseau à un seul niveau (377 sièges), valeur inférieure à un train Corail classique, et par le nombre de rames TGV en service, 46 trains, 6 rames encore manquantes à l'été 2007 n'étant livrées qu'à raison de 1 par mois.


Ce déficit de capacité a provoqué des situations difficiles, où les contrôleurs totalement débordés ont dû faire appel à la police ferroviaire pour empêcher des clients de monter à bord à défaut d'avoir pu acheter un billet, voire de bloquer l'accès aux guichets. Cette situation a été particulièrement visible à la gare de l'Est à Paris où les travaux de la gare, toujours inachevés durant l'été 2007, ont encore accru les difficultés. Le confort des trains a lui aussi fait l'objet de critiques: les sièges sont considérés comme durs et d'un confort spartiate en seconde classe. Les rames ne comportent pas d'espace enfants, ni de toilettes accessibles aux voyageurs handicapés.


Dans un premier temps l'autoroute A4 (Paris-Reims-Strasbourg) n'a pas enregistré de chute de trafic, mais une tendance à la modification des comportements, en particulier une augmentation des trajets de moyenne distance (une centaine de kilomètres), qui pourrait trouver son origine dans la réduction de forte augmentation de la circulation automobile, le gestionnaire a observé, par rapport au reste du réseau géré par le groupe, près d'un point de croissance de trafic en moins sur l'autoroute A4. Fin 2008, il a indiqué que la mise en service du TGV-Est avait entraîné des baisses de fréquentation de l'autoroute.


Un mois seulement après l'ouverture du service commercial, la SNCF annonçait par le biais d'un communiqué de presse avoir transporté le millionième passager de la ligne et avoir vendu plus de 1,5 million de billets. Le taux d'occupation des TGV était en moyenne de 88% en seconde classe et 75% en 1re classe et le taux de régularité annoncé était en moyenne de 86%.


Le 11 novembre 2007, après seulement 5 mois d'exploitation, la SNCF indique que 4 millions de voyageurs ont emprunté le TGV Est, soit 40% de plus qu'initialement prévu. Selon une déclaration d'Anne-Marie Itrac, présidente de la SNCF, lors de la présentation de se voeux à la presse le 15 janvier 2008, 7 millions de voyageurs ont utilisé le TGV Est depuis son lancement le 10 juin 2007. La SNCF se fixe par ailleurs comme objectif les 10 millions de voyageurs en mars 2008.


En 2008, 11,9 millions de voyageurs ont emprunté la LGV, dont 1,2 million vers l'Allemagne (56% vers Francfort et 44% vers Stuttgart), 408 000 vers la Suisse et 366 000 vers le Luxembourg.

En juin 2009, la ligne a transporté 12 millions de voyageurs pendant la seconde année d'exploitation, pour atteindre un trafic cumulé de 23,2 millions depuis sa mise en service.


En juin 2010, le trafic cumulé au bout de 3 années de fonctionnement atteint 36 millions de voyageurs. Sur l'ensemble de l'année 2010, la fréquentation totale est de 13 millions de passagers.


En juin 2011, le trafic cumulé au bout de 4 années de fonctionnement est de 50 millions de personnes.


En juin 2012, les chiffres montrent que, avec 60 millions de voyageurs en 5 ans, et 13 millions sur l'exercice 2011, le trafic sur la ligne à grande vitesse a progressé de 18% par rapport à la première année d'exercice.

Trois gares nouvelles pour la LGV Est européenne pour la région Lorraine

-Champagne-Ardenne TGV
-Meuse TGV et
-Lorraine TGV


-Champagne-Ardenne TGV

La façade de la gare de Champagne-Ardenne TGV.La façade de la gare de Champagne-Ardenne TGV


La gare est située à Bezannes, à cinq kilomètres au sud de Reims. D'acier et de verre, le bâtiment utilise également la pierre de Courville.

Cette gare a pour particularité d'être, selon la volonté du Conseil régional de Champagne-Ardenne, interconnectée avec le réseau TER Champagne-Ardenne par prolongement, jusqu'à la nouvelle gare, de certaines liaisons ayant jusqu'ici leur terminus à Reims. Elle est par ailleurs desservie par le tramway de Reims.

Une zone d'aménagement concerté (ZAC) est en cours de réalisation autour de cette gare où 650 000 voyageurs annuels étaient attendus en phase de lancement.


-Meuse TGV

La façade de la gare de Meuse TGV.La façade de la gare de Meuse TGV


Loin de toute agglomération, la gare est située aux Trois-Domaines, à mi-chemin entre Bar-le-Duc et Verdun, villes reliées entre elles seulement par la RN 35. Cette gare, entièrement construite en bois, comporte une toiture ondulante et un campanile haut de seize mètres. En raison de la faible densité de population de la région qu'elle dessert, les estimations de trafic préalables à sa mise en service n'étaient que de 40 000 voyageurs par an. Du fait du relatif succès de fréquentation de cette gare (113 000 voyageurs en 2009), une desserte supplémentaire fut ajoutée en juillet 2009, avec un aller-retour pour Paris-Est en mi-journée. De plus, il est prévu également une desserte supplémentaire au départ de Paris-Est (20 h 13)-Meuse TGV voie sacrée (21 h 13) en décembre 2011.


La création de cette gare suscite néanmoins des espoirs de développement économique parmi les élus de ce département, qui ont bataillé pour donner "la possibilité à tous les Meusiens d'avoir accès au service TGV et à son réseau national et international". Ces élus jugent toutefois insuffisant le nombre de dessertes assurées par la SNCF (six trains s'y arrêtent tous les jours). Certaines zones du département subissent par ailleurs "une réduction de leur offre de transport ferroviaire, notamment en ce qui concerne Commery et le Nord meusien".

-Lorraine TGV

La gare de Lorraine TGV.La gare de Lorraine TGV, à Louvigny

L'emplacement de cette gare a suscité de grands débats, qui ont été marqués par l'incapacité des élus lorrains à se mettre d'accord pour un projet commun. Alors que la DUP et un accord national du 7 janvier 2000 préconisaient une gare d'interconnexion à Vandières, (proche de Pont-à-Mousson en Meurthe-et-Moselle et située sur la ligne Luxembourg-Dijon), le président du Conseil régional Gérard Longuet et le Conseil général de Moselle décidèrent de l'emplacement de cette gare à Louvigny (en Moselle), dans une zone proche de l'aéroport Metz-Nancy-Lorraine, mais loin de toute ligne de chemin de fer et de toute agglomération.

Ce choix, expliqué en partie par la peur de certains élus de voir réduites les dessertes directes de Metz et Nancy si les correspondances à Lorraine-TGV étaient optimisées, provoqua un tollé d'une partie des élus lorrains et luxembourgeois, qualifiant cette décision comme allant "contre l'intérêt général". Il fallut attendre le 15 juillet 2004 et un nouveau président du Conseil régional, Jean-Pierre Masseret, pour que le financement de la gare de Vandières soit décidé.

La gare de Vandières est toujours à l'étude et ne se sera opérationnelle, dans l'hypothèse la plus favorable, qu'en 2020, soit 13 ans après l'arrivée du TGV en Lorraine. Entre temps, la gare d'interconnexion est à Louvigny.

Signalisation de la LGV Est européenne pour la région Lorraine

La ligne est équipée des circuits de voie à haute fréquence et de la transmission voie-machine, comme les autres LGV françaises. La dernière version (TVM 430) de ce système est installée, comme sur la LGV Nord.

Elle est en outre la première ligne française équipée de l'ETCS de niveau 2 et du GSM-R, composants du système européen de surveillance du trafic ferroviaire (ERTMS).

La LGV Est européenne est ainsi la première ligne à grande vitesse "interopérable", c'est-à-dire permettant la circulation de trains à grande vitesse européens comme l'ICE 3.

Elle est entièrement gérée depuis le poste de commande à distance (PCD) de Pagny-sur-Moselle.

Equipement de la LGV Est européenne de la région Lorraine

La LGV Est au PK 217, près de la gare de Meuse TGV.La LGV Est au PK 217, près de la gare de Meuse TGV

Cette ligne de 406 km (en incluant la seconde phase ouverte en 2016) est construite pour une vitesse nominale (potentielle) de 350 km/h. Elle est exploitée en service commercial par des TGV et ICE à la vitesse maximum de 320 km/h, soit la plus haute vitesse commerciale sur rail en France, qui est aussi atteinte sur une courte portion de la section Avignon TGV-Aix-en-Provence TGV de la LGV Méditerranée.

La ligne a été électrifiée, comme les autres LGV, en courant alternatif 2X25 kV, à une fréquence de 50 Hz. Elle est pour cela équipée de cinq sous-stations permettant d'alimenter les caténaires à partir du réseau électrique principal RTE à 225 000 ou 400 000 volts. Celles-ci sont situées à Penchard (Point kilométrique 22), Vézilly (PK 88), Cuperly (PK 151), Les Trois-Domaines (PK 212) et Vandières (PK 270). 


Pour la première fois, la pose des poteaux caténaire n'a pas été effectuée par des trains-travaux mais des véhicules routiers respectant néanmoins un strict cahier des charges afin de ne pas endommager la plateforme. Le montage de la caténaire reste classique, mais la tension mécanique a été élevée à 2,6 t pour le fil de contact et 2 t pour le fil porteur afin de la rendre apte à la vitesse potentielle de la ligne de 350 km/h. La tension mécanique a été portée jusqu'à 4 t sur la base d'essais des Trois-Domaines pour la marche de la rame du record V 150. Les câbles sont constitués-tout comme sur la LGV Méditerranée-d'un alliage de 150 mm² de section pour le fil de contact et 116 mm² pour le fil porteur.

Ouvrages d'art du LGV Est européenne de la région Lorraine

Le tablier du viaduc de Jaulny.Le tablier du viaduc de Jaulny



La LGV Est compte le long de ses 300 km pas moins de 338 ouvrages d'art: des viaducs, des ponts-rails et des ponts-routes, huit sauts-de-mouton, cinquante-trois franchissements de cours d'eau ou encore cinq tranchées couvertes. Parmi les quatorze viaducs que totalise la ligne, trois sont particulièrement remarquables: le viaduc de la Meuse (602,50 m), le viaduc de Jaulny (480 m) et le viaduc de la Moselle (1 510 m). D'importantes études ont été mises en oeuvre afin de favoriser leur intégration paysagère.

Le viaduc de la Meuse long de 602,50 mètres et reposant sur onze piles a été dessiné par l'architecte Alain Spielmann. Il marque l'entrée de la ligne dans le parc naturel régional de Lorraine avec importantes contraintes environnementales, ce secteur de la vallée de la Meuse étant classé zone de protection spéciale (ZPS) et inscrit a réseau Natura 2000. Une importante marge de sécurité a été appliquée par rapport à la crue centennale de 1947, utilisée en référence pour le dimensionnement de l'ouvrage.

Le viaduc de Jaulny d'une longueur de 480 mètres est le viaduc le plus haut de la ligne atteignant cinquante mètres de hauteur. Il traverse la vallée inondable du Rupt de Mad, qui alimente partiellement la ville de Metz en eau potable. Egalement située dans le parc de Lorraine, il traverse de plus un site inscrit ZNIEFF. Le viaduc possède une pile double spéciale conçue afin d'absorber les efforts engendrés par un possible freinage d'urgence d'une rame.

Le viaduc de la Moselle d'une longueur de 1 510 mètres et d'une hauteur de vingt-trois mètres repose sur vingt-sept piles de béton en forme de tulipes, espacées d'une cinquantaine de mètres. Chacune repose sur des fondations d'une profondeur de vingt mètres. Il a également été dessiné par l'architecte Alain Spielmann. L'ouvrage est équipé d'un long écran acoustique, afin de diminuer l'impact sonore des circulations sur le proche village de Champey-sur-Moselle.

Des études ont été réalisées dans le vignoble champenois pour vérifier que la ligne ne modifierait pas les conditions climatiques locales. Elles ont notamment conduit à aménager les remblais pour ne pas perturber l'évacuation des flux d'air froid en cas de gelées tardives.

Le premier tronçon de la LGV Est européenne pour la région Lorraine

Tracé du premier tronçon


Le raccordement de Messy (Seine-et-Marne) relie la LGV Est européenne aux villes du Nord, de l'Ouest et du Sud-Ouest de la France via la LGV Interconnexion Est en Île-de-France.Le raccordement de Messy (Seine-et-Marne) relie la LGV Est européenne aux villes du Nord, de l'Ouest et du Sud-Ouest de la France via la LGV Interconnexion Est en Île-de-France.


Le premier tronçon de la ligne s'étend sur 300 km de Vaires-sur-Marne, dans l'Est de la banlieue parisienne, à Baudrecourt, où une voie unique relie la LGV à la ligne de Rémilly à Sarrebruck vers Forbach et Sarrebruck, tandis qu'un saut-de-mouton bascule le sens de circulation de gauche (sens habituel en France) à droite (sens utilisé en Alsace et Moselle), pour continuer sur la ligne vers Reding. Les ICE et TGV parcourent ces 300 km en environ 1 h.

Les régions françaises traversées sont l'Île-de-France, le Nord-de-Pas-de-Calais-Picardie et l'Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (anciennement, pour ces deux dernières, la Picardie, la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l'Alsace).

Le plus long viaduc, le viaduc de la Moselle (1 500 m), situé près de Champey-sur-Moselle. Une branche nord, à partir de la Lorraine, sur laquelle circulent depuis Paris les ICE de la Deutsche Bahn se dirige vers Francfort.

Une des particularités de cette ligne est d'être organisée en "arêtes de poisson", ce qui est très adapté pour une liaison depuis ou vers Paris, mais beaucoup moins aisé pour les dessertes intercités, mises à part les relations Luxembourg-Metz/Nancy-Strasbourg prévues de 2016 (dans le cadre de la mise en service du second tronçon).

Par rapport à d'autres LGV, les oppositions des riverains ont été relativement limitées. Se concentrant sur les sites de Vandières et Bezannes et du parc naturel de la montagne de Reims.


Comme les autres LGV ouvertes jusqu'à présent, la LGV Est a des laissées-pour compte qui, en Lorraine, sont principalement les villes traversées par l'actuelle ligne Paris-Nancy-Strasbourg, à savoir Commercy (dont la desserte, commencée le 28 avril 2008, a cessé en avril 2010 du fait d'un manque de fréquentation) et Toul, mais également Longwy et Pont-à-Mousson. Le TGV de Châlons-en-Champagne se prolonge vers Bar-le-Duc (deux allers-retours par jour), au détriment de Saint-Dizier, situé sur une autre branche. Les autres villes du sud de la Champagne (Langres, Chaumont et Troyes) sont également écartées de la desserte.

La ligne de la LGV Est européenne de la région Lorraine

Situation de la ligne au sein du réseau français de lignes à grande vitesse.Situation de la ligne au sein du réseau français de lignes à grande vitesse


La ligne permet de relier Paris-Strasbourg (initialement en 2 h 17 soit 193 km/h de moyenne du 10 juin 2007 au 2 juillet 2016, et désormais en 1 h 47 soit 243/h), mais aussi à l'Est de la France, au Luxembourg, au Sud de l'Allemagne, et, de juin 2007 à décembre 2011-date de mise en service de la LGV Rhin-Rhône-, au Nord-Ouest de la Suisse (les trains pour Bâle et Zurich utilisent désormais les LGV Sud-Est et Rhin-Rhône, et passent par Dijon et Mulhouse). Elle autorise aussi, par l'emprunt de la LGV Interconnexion Est, des relations rapides entre l'Est de la France et les autres régions déjà reliées par une LGV à Paris.


Elle s'inscrit dans un projet à long terme, appelé "Magistrale européenne", visant à relier à grande vitesse Paris et Budapest, à travers le nord-est de la France, le sud de l'Allemagne, l'Autriche et Vienne.

Depuis la mise en service de la deuxième phase de Baudrecourt à Vendenheim, au nord de Strasbourg, la ligne s'étend sur 406 kilomètres.

vendredi 9 septembre 2016

Coûts à la hausse, rentabilité à la baisse pour la SNCF pour la région Lorraine

Différents aléas ont entraîné un recadrage du budget de l'ordre de 310 millions supplémentaires (valeur juin 1997) qui seront pris en charge par l'Etat et RFF. Lors de la visite du Premier ministre Dominique de Villepin pour la pose du dernier rail, le coût réel d'investissement a été divulgué, et s'établit à cinq milliards d'€ (2006).

Le dossier de presse de la SNCF diffusé pour la mise en service du 10 juin 2007 fait état que "le budget global du projet TGV EST Européen s'élève à 5,515 milliards d'€ dont 1,322 milliard d'€ sur fonds propres pour la SNCF correspondant à l'acquisition et à la rénovation du matériel roulant, aux installations de maintenance et à la construction des 3 gares nouvelles."


Ces coûts dépassent de 14% les chiffres donnés plus haut (3,124+0,290+1,322=4,736 contre 5,515). Le taux de rentabilité interne du projet pour la SNCF a quant à lui été revu à la baisse: s'il était estimé à 5,7% en 2000, une estimation de novembre 2005 l'a fait chuter à 4,5%. Le taux atteindrait même les 3,4% si la rénovation des gares et celles des rames, non prévues en 2000, étaient prises en compte. Cette situation ne serait pas nouvelle selon le rapport Pébereau sur la dette publique, les investissements publics en France voyant systématiquement leur rentabilité surestimée.

Par ailleurs le matériel roulant est à la charge des exploitants, principalement la SNCF.


Les études semblent cependant avoir fortement sous estimé le potentiel commercial de la ligne. Durant la première année d'exploitation, la fréquentation réelle a en effet dépassé de 50% les prévisions. Les régions avaient négocié le renversement de 30% des résultats d'exploitation pendant 20 ans si la ligne s'avérait bénéficiaire pour RFF. En juillet 2009, après années d'exploitation, le président du conseil régional de Lorraine à ainsi réclamé à l'Etat le versement de 113 millions d'€ aux collectivités territoriales, en application de cette "clause de bonne fortune".


La SNCF souligne que l'augmentation des charges, notamment le péage aux collectivités territoriales, qui représente 30% du prix du billet et est appelé à atteindre 50% de ce prix, et celles versées à RFF, plombe la rentabilité de la ligne. Ainsi, en 2011, Christian Durr, directeur commercial du TGV Est affirme que, pour la SNCF, "Le TGV Est est un succès commercial éclatant mais il n'est pas rentable".

mercredi 7 septembre 2016

Un financement original pour la LGV Est européenne pour la région Lorraine

C'est la première ligne à grande vitesse pour laquelle les collectivités locales et un Etat étranger (le Grand-Duché de Luxembourg en l'occurrence, dont la participation financière a d'ailleurs conditionné son raccordement à la LGV Est européenne) ont dû participer au financement aux côtés de l'Etat et de l'Union européenne.

La contribution a été fixée à la suite d'un tour de table des collectivités, en fonction du gain de temps pour les usagers par rapport à l'Île-de-France. L'Alsace a dû payer ainsi prés de 300 millions d'euros. Ce mode de financement a été reconduit pour la deuxième phase.

Participation des collectivités territoriales et de l'Europe

Le financement du projet, dont le coût international évalué à 3,125 milliards d'€ (20,5milliards de francs en 1997).

Cette participation des collectivités publiques est la conséquence de l'application du décret de mars 1997 qui régit RFF et qui interdit (article 4) à ce dernier de financer un projet demandé par une collectivité si les recettes de péage attendues ne garantissent pas un certain niveau de retour sur investissement, sauf si le demandeur le subventionne à un niveau tel que les amortissements restants soient bien couverts par les revenus d'exploitation.  

Les constructeurs pour la LGV Est européenne pour la région Lorraine

Le maître d'ouvrage du projet est RFF (Réseau ferré de France), le propriétaire du réseau ferré national français de 1997 à 2014. La maîtrise d'oeuvre des travaux de génie civil a été répartie en huit clos et, après appel d'offres, attribuée à cinq sociétés d'ingénierie: SNCF, ISL, Tractebel, Scétauroute et Setec.

C'est la première fois qu'une telle mise en concurrence est réalisée pour la construction d'une LGV depuis la réforme du système ferroviaire de 1997 et la création de Réseau ferré de France (RFF). L'ingénierie SNCF, en partenariat avec la société EEG Simescsol, a obtenu quatre lots (dont un en deuxième phase), soit 50% du projet en génie civil. Elle pilote par ailleurs la totalité du projet pour les travaux de superstructure (voie ferrée, signalisation, électrification) sous la responsabilité de RFF.

mardi 6 septembre 2016

Les travaux de la LGV Est européenne pour la région Lorraine

LGV Est à Pomponne (Seine-et-Marne)


Les travaux officiellement lancés le 28 janvier 2002, ont d'abord consisté en un chantier de génie civil pour construire la plate-forme de 300 km de long. Ces travaux ont nécessité comme à chaque construction de ligne ferroviaire la création de nombreux remblais et déblais (64 millions de mètres cubes pour les seuls déblais) et la construction de 327 ouvrages d'art, dont cinq tranchées couvertes.

La construction de la ligne a nécessité l'implantation de trois importantes bases de travaux provisoires, parfois créés de toutes pièces, afin d'accueillir et de loger deux cent cinquante à trois cents techniciens et cheminots au plus fort des travaux. Ces bases étaient situées à Ocquerre (Seine-et-Marne), Vadenay et Saint-Hilaire-au-Temple (Marne) et à Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle). Les bases de travaux étaient chacune constituées d'une vingtaine de kilomètres de voies reliées à une ligne classique pour l'approvisionnement du chantier, d'un faisceau pour la formation des trains-travaux, de baraquements, d'un restaurant d'entreprise....Chaque base couvrait un linéaire d'environ cent kilomètres de ligne nouvelle à équiper. Elles étaient au coeur de la logistique superstructure. Les trois bases ont été démontées à l'issue des travaux avant de migrer vers de nouveaux chantiers (LGV Rhin-Rhône...) et les terrains loués ont été rendus à leur vocation agricole. La ligne comporte deux tronçons expérimentaux parallèles de 1800 m, où les voies sont directement posées sur du béton coulé, et non sur du ballast. Cette expérimentation est la première en France en surface sur une ligne à grande vitesse: elle permet de mesurer le comportement à moyen terme d'un tel aménagement, qui évite les contraintes posées par le soulèvement du ballast provoqué par le souffle des trains à grande vitesse.

Le premier rail a été posé le 19 octobre 2004 à Saint-Hilaire-au-Temple (Marne) par le ministre des transports, Gilles de Robien. A cette date, les travaux de terrassement étaient réalisés à 80% et 290 ouvrages d'art (dont 14 viaducs) étaient terminés. Le 8 juin 2006, la millionième traverse de la LGV Est européenne, colorée en vert pour l'occasion, a été posée, à cet instant, il ne restait plus qu'une quinzaine de kilomètres de voies à poser aux deux extrémités, cinq vers Vaires et dix vers Baudrecourt.

Le 20 septembre 2006, le Premier ministre Dominique de Villepin a soudé officiellement le dernier rail du projet à Chauconin-Neufmontiers en Seine-et-Marne. Après la mise sous tension successive de plusieurs sections de la ligne, l'électrification intégrale est achevée le 30 janvier 2007.

Les travaux ont par ailleurs été marqués par de nombreux vols de caténaires, dans une période marquée par un triplement du prix du cuivre. Pendant l'hiver 2005-2006, on comptait ainsi pas moins de un à deux tirs de caténaires par jour sur le chantier.

Sur le tronçon concernant la base travaux de Saint-Hilaire-au-Temple, onze postes de signalisations ont été réalisés le long de la voie.Ce sont d'ailleurs eux qui ont marqué le début des travaux d'équipements ferroviaire de l'ensemble de la ligne. Le premier poste à être construit est celui de "La Cheppe" au point kilométrique 155 qui a démarré au début de l'année 2004.