|
Arts
et litérature
|
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François Mauriac
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1885-1970
|
Ecrivain
|
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Michel de Montaigne
|
1533-1592
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Penseur et homme politique
|
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Montesquieu
|
1689-1755
|
Ecrivain, auteur de De l’esprit
des lois (1748)
|
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Edmond Rostand
|
1868-1918
|
Ecrivain et dramaturge, auteur
de Cyrano de Bergerac (1897)
|
|
Jean Anouilh
|
1910-1987
|
Ecrivain et dramaturge, auteur
de la pièce de théâtre remaniée Antigone (1944)
|
|
Cinéma,
théâtre et musique
|
||
|
Hortense Schneider
|
1833-1920
|
Cantatrice
|
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Maurice Ravel
|
1875-1937
|
Compositeur
|
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Francis Cabrel
|
1953
|
Chanteur
|
|
Pascal Obispo
|
1965
|
Chanteur
|
|
Noir désir
|
Formé dans les années 1980
Dissous en 2010
|
Groupe de rock
|
|
Gojira
|
Groupe fondé en 1996
|
Heavy metal
|
|
Chimène Badi
|
Née en 1982
|
Chanteuse
|
|
Joël Dupuch
|
|
Ostréiculteur, comédien
|
|
Economie
et industrie
|
||
|
Jacques Valade
|
1930
|
Homme politique, ingénieur
chimiste et président de l’ADISCO
|
|
Histoire
et militaires
|
||
|
Jaufré Rudel
|
1113-1170
|
Célèbre troubadour
|
|
Aliénor d’Aquitaine
|
1122/1124-31 mars ou le 1er
avril 1204
|
Reine des Francs, puis d’Angleterre
|
|
Clément V
|
1264-1314
|
Archevêque de Bordeaux puis
pape d’Avignon
|
|
Gaston Fébus
|
1331-1391
|
Seigneur féodal
|
|
Pey Berland
|
1370-1458
|
Archevêque de Bordeaux de 1430
à 1456
|
|
Henri IV
|
1553-1610
|
Roi de France
|
|
Jean-Baptiste Bernadotte
|
1763-1844
|
Roi de Suède sous le nom de
Charles XIV Jean de Suède
|
|
Politique
|
||
|
Montesquieu
|
1689-1755
|
Moraliste, penseur et
philosophe
|
|
Armand Fallières
|
1841-1931
|
Homme politique, président de
la République française
|
|
Jacques Chaban-Delmas
|
1915-2000
|
Homme politique, Premier
ministre, maire de Bordeaux
|
|
Alain Juppé
|
1945-
|
Homme politique, Premier
ministre, maire de Bordeaux
|
|
François Bayrou
|
1951-
|
Homme politique, ministre,
député
|
|
La Famille Guadet
|
Famille éteinte dans les
années 1990
|
Vieille famille de
Saint-Emilion dont le plus célèbre de ses membres, Elie Guadet, le Girondin
était déjà le descendant de maires et jurats, d’une famille connue dans l’Aquitaine,
depuis le XXVIe siècle
|
|
André Labarrère
|
1928-2006
|
Homme politique, sénateur,
ministre, maire de Pau
|
|
Henri Emmanueilli
|
1945-
|
Homme politique, député,
président de l’Assemblée nationale, secrétaire d’état, président du conseil
général des Landes
|
|
Sciences
et techniques
|
||
|
Frédéric Bastiat
|
1801-1850
|
Economiste
|
|
Jean-Pierre Bouchard
|
1955-
|
Psychologue et criminologue
|
|
Commandant Jacques-Yves
Cousteau
|
1910-1997
|
Né à Saint-André-de-Cubzac en
Gironde
|
|
Pierre Bourdieu
|
1930-2002
|
Sociologue
|
|
Sport
|
||
|
René Lacoste
|
1904-1996
|
Joueur de tennis (naissance à
Paris, fin de vie à Saint-Jean-de-Luz
|
|
Louis Bobet
|
1925-1983
|
Cycliste
|
|
Robert Paparemborde
|
1948-2001
|
Joueur de rugby à XV
|
|
Didier Deschamps
|
Né en 1968-
|
Ancien footballeur (vainqueur
de la Ligue des Champions en 1993 avec Marseille, et de la Coupe du monde
1998 avec la France), entraîneur (champion 2009-2010 avec Marseille),
journaliste sportif
|
|
Tony Estanguet
|
Né le 6 mai 1978-
|
(canoë-kayak : champion
olympique 2000, 2004 et 2012)
|
|
Bixente Lizarazu
|
Né le 9 décembre 1969
|
Ancien footballeur,
journaliste sportif (champion du monde avec l’équipe de France en 1998
|
|
Christophe Dugarry
|
Né le 24 mars 1972
|
Ancien footballeur,
journaliste sportif
|
|
Jean-Michel Larqué
|
Né le 8 septembre 1947
|
Ancien football, journaliste
sportif
|
|
Alain Giresse
|
Né le 2 août 1952
|
Ancien footballeur, entraîneur
|
|
Marouane Chamakh
|
Né le 10 janvier 1984
|
Footballeur
|
|
Patrick Battiston
|
Né le 12 mars 1957
|
Footballeur
|
|
Lilian Laslandes
|
Né le 4 septembre 1971
|
Ancien footballeur
|
|
Nicolas Escudé
|
Né le 3 avril 1976
|
Joueur de tennis
|
|
Julien Escudé
|
Né le 17 août 1979
|
Footballeur
|
|
Edouard Cissé
|
Né le 30 mars 1978
|
Footballeur
|
|
Raphaël Ibanez
|
Né le 17 février 1973
|
Joueur de rugby à XV
(talonneur)
|
|
Fabien Pelous
|
Né le 7 décembre 1973
|
Joueur de rugby à XV (2e
ligne)
|
|
Serge Betsen
|
Né le 25 mars 1974
|
Joueur de rugby à XV (3e
ligne aile)
|
|
Myriam Borg-Korfanty
|
Née le 18 octobre 1978
|
Ancienne joueuse de handball
(championne du monde 2003
|
|
FC Girondins de Bordeaux
|
Créé en 1919
|
Club de football évoluant en
Ligue 1
|
|
Biarritz olympique
|
Créé en 1913
|
Club de rugby à XV évoluant dans
le Top14 Orange
|
|
SU Agen
|
Créé en 1908
|
Club de rugby à XV évoluant
dans le Top14 Orange
|
|
US Dax
|
Créé en 1904
|
Club de rugby à XV évoluant en
Pro D2
|
|
Stade montois
|
Créé en 1908
|
Club de rugby à XV évoluant en
Pro D2 ayant battu Pau à la finale de Pro D2 2012, promu en Top14 Orange
|
|
Union Bordeaux Bègles
|
Créé en 2006
|
Club de rugby à XV évoluant
dans le Top 14 Orange
|
|
Section paloise
|
Créé en 1902
|
Club de rugby à XV évoluant en
Pro D2 vaincu face à Mont-de-Marsan en finale de Pro D2 2012 au stade
Jacques-Chaban Delmas à Bordeaux
|
|
Elan béarnais Pau-Lacq-Orthez
|
Crée en 1908(club omnisports)
Créé en 1931(section basket)
|
Club de basket évoluant en Pro
A
|
|
Boulazac Basket Dordogne
|
Créé en 1992
|
Club de basket évoluant en Pro
B
|
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mardi 16 février 2016
Personnalités connues
lundi 15 février 2016
Patrimoine
Il y aurait plus de 1 000 châteaux et manoirs, voici les plus connus:
.Dordogne:
Hautefort, Castelnaud, Commarque, Monbazillac, Beynac, Herm, Bourdeilles, Biron, Milandes (propriété de Joséphine Baker), Montfort, Puymartin
La vallée de la Vézère avec les grottes de Lascaux, les grottes des Eyzies, La Roque Saint-Christophe, la grotte de Rouffignac et le célèbre abri de Cro-Magnon
Les villes fameuses de Sarlat, Bergerac, Nontron et sa mascarade des Soufflaculs, ses jardins des arts, son Pôle des Méiers d'Arts, sa coutellerie "Le Périgord", Périgueux et ses ruines gallo-romaines.
Le village du Bournat, l'abbaye de Brantôme (XIe siècle), le parc archéologiques de Beynac.
On trouve également de nombreuses bastides, notamment à Monpazier, Francescas, Villefranche-du-Périgord, Domme et ses remparts, et Eymet et son château.
.Gironde:
Château de Roquetaillade, château de Langoiran, château de Villandraut, Malle, Cazaneuve, Cadillac, Château Beychevelle
.Lot-et-Garonne:
Château de Bonaguil, château de Duras, château de Gavaudun, château des Rois ducs, bastides de Villeneuve-sur-Lot, Monflanquin, Vianne et Tournon-d'Agenais, Pont-canal d'Agen.
.Pyrénées-Atlantiques:
Le château de Pau
Le département de la Dordogne compte dix villages faisant partie de l'association des plus beaux villages de France.
Architecture
Habitations traditionnelles
Maison du meunier à l'écomusée de la Grande Lande à Marquèze
.L'échoppe bordelaise
.La villa d'Arcachon
.La maison landaise (l'oustaou)
.La maison basque (etxea ou etchea)
Elle était l'élément de la vie sociale et politique des Basques, car seuls les chefs de famille propriétaires d'une maison assistaient aux assemblées du village. Seul l'aîné de la famille héritait de la maison.
.La maison béarnaise (la case)
Pierre angulaire de l'identité de la famille, la hiérarchie sociale s'établissait sur la base de la "case" transmise avec l'ensemble des terres à l'aîné. La maison béarnaise est bâtie avec des galets du gave gris dans le mortier. Des tuiles plates ou plus fréquemment des ardoises sont présentes sur les toits. L'une des caractéristiques essentielles de la maison béarnaise est ainsi sa toiture: la pente peut atteindre 50°, ou même plus
Au Pays basque comme dans le Béarn,les maisons varient selon les vallées, selon les titres géographiques.
Gastronomie
.Première région viticole de France, l'Aquitaine génère le quart de la production viticole de l'Hexagone, la France étant le premier pays producteur au monde.
La Guyenne girondine, les Landes de Gascogne, le Béarn, le Pays basque et l'Agenais offrent toutes les spécialités gastronomiques du Sud-Ouest:
.Huîtres d'Arcachon
.Lamproie à la bordelaise
.Ecrevisse à la bordelaise
.Cèpes, dont le cèpe de Bordeaux
.Boeuf de Chalosse
.Boeuf de Bazas (IGP)
.Foie de veau à la bordelaise
.Agneau de Pauillac
.Volailles des Landes
.Salmis de palombe
.Foie gras, confit, magret et autres plats dérivés du canard et de l'oie (terrine de fois gras au sauternes....)
.Piperade dans le Béarn et le Pays basque
.Garbure
.Tourtière et croustade
.Pacherenc
.Truffes de Sorges dans le Périgord
.Salade landaise (ou assiette landaise)
.Tomate de Marmande
.Pruneaux d'Agen dans le Lot-et-Garonne
.Canelé
."Merveilles" (beignets)
.Vin: la partie viticole de la Gironde, appelée en termes oenologiques le Bordelais (vignoble de Bordeaux), est donc la première région viticole tant en quantité qu'en renommée.
.Madiran (AOC), vin à caractère produit en Hautes-Pyrénées, Béarn et Gers.
Le Béarn a développé quelques spécialités:
.Poule au pot
.Jurançon, vin blanc sec ou moelleux
.Boudin béarnais
.Sauce bordelaise (ou sauce marchand de vin)
Note: la sauce béarnaise n'a rien de béarnais puisqu'elle a été inventée en région parisienne
Le Pays basque a aussi ses spécialités:
.Axoa
.Piment d'Espelette
.Poulet basquaise
.Gâteau basque
.Jambon de Bayonne
.Irouléguy (AOC)
Langue
Les langues régionales parlées en Aquitaine sont au nombre de trois: l'occitan, le basque et le saintongeais
Les dialectes occitans parlés en Aquitaine sont:
.le gascon parlé dans la Gironde, le sud du Lot-et-Garonne, les Landes, y compris le béarnais parlé dans le Béarn (Pyrénées-Atlantiques). Sa spécificité est telle qu'il est souvent considéré comme une langue à part entière au sein de l'ensemble linguistique d'oc,
.le languedocien du sud de la Dordogne au nord du Lot-et-Garonne en passant par l'extrême est de la Gironde,
.le limousin parlé dans le centre et le nord de la Dordogne.
Leurs locuteurs sont en Aquitaine 160 600 selon une étude de l'INSEE de 1999. Ils se retrouvent pour l'essentiel dans le monde rural: un quart sont agriculteurs ou anciens agriculteurs. Le monde agricole et rural reste en quelque sorte le gardien de l'occitan: c'est en Dordogne qu'il est relativement le plus répandu, puis dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques.
.le basque parlé traditionnellement au Pays basque (la partie occidentale des Pyrénées-Atlantiques):les provinces basques de Basse-Navarre, de Soule et du Labourd. Au Pays basque, on compte 63 000 adultes bascophones. Dans le reste de l'Aquitaine, il y en a 11 000.
De façon plus confidentielle, le saintongeais (variété du poitevin-saintongeais, dialecte de langue d'oil) est parlé dans quelques secteurs. On distingue principalement le Pays Gabay (dans la partie septentrionale du département de la Gironde), la Petite Gavacherie (extrême-ouest de la Gironde), la commune du Verdon-sur-Mer (au nord du Médoc) et quelques localités à l'extrême-nord du Périgord. Contrairement à l'occitan et au basque, il ne bénéficie pas du soutien du conseil régional.
Enfin, parmi les langues parlées dans la région par un nombre significatif de locuteur, il faut aussi mentionner les langues des immigrations plus ou moins récentes (espagnol, italien, portugais ou encore arabe- dans ses différentes formes dialectes- et d'autres langues indo-européennes ou non).
Leurs locuteurs sont en Aquitaine 160 600 selon une étude de l'INSEE de 1999. Ils se retrouvent pour l'essentiel dans le monde rural: un quart sont agriculteurs ou anciens agriculteurs. Le monde agricole et rural reste en quelque sorte le gardien de l'occitan: c'est en Dordogne qu'il est relativement le plus répandu, puis dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques.
.le basque parlé traditionnellement au Pays basque (la partie occidentale des Pyrénées-Atlantiques):les provinces basques de Basse-Navarre, de Soule et du Labourd. Au Pays basque, on compte 63 000 adultes bascophones. Dans le reste de l'Aquitaine, il y en a 11 000.
De façon plus confidentielle, le saintongeais (variété du poitevin-saintongeais, dialecte de langue d'oil) est parlé dans quelques secteurs. On distingue principalement le Pays Gabay (dans la partie septentrionale du département de la Gironde), la Petite Gavacherie (extrême-ouest de la Gironde), la commune du Verdon-sur-Mer (au nord du Médoc) et quelques localités à l'extrême-nord du Périgord. Contrairement à l'occitan et au basque, il ne bénéficie pas du soutien du conseil régional.
Enfin, parmi les langues parlées dans la région par un nombre significatif de locuteur, il faut aussi mentionner les langues des immigrations plus ou moins récentes (espagnol, italien, portugais ou encore arabe- dans ses différentes formes dialectes- et d'autres langues indo-européennes ou non).
Les résidences secondaires
Ce tableau indique mes communes d'Aquitaine qui comptaient en 2008 plus de 3 000 résidences secondaires.
Ville
|
Département
|
Rés.secondaires
|
Biarritz
|
Pyrénées-Atlantiques
|
9 409
|
Arcachon
|
Gironde
|
9 213
|
Lège-Cap-Ferret
|
Gironde
|
7 013
|
Lacanau
|
Gironde
|
6 525
|
Biscarrosse
|
Landes
|
5 930
|
Capbreton
|
Landes
|
5 635
|
Saint-Jean-de-Luz
|
Pyrénées-Atlantiques
|
5 579
|
Seignosse
|
Landes
|
4 972
|
Hendaye
|
Pyrénées-Atlantiques
|
5 332
|
Mimizan
|
Landes
|
3 886
|
La Teste-de-Buch
|
Gironde
|
3 517
|
Soulac-sur-Mer
|
Gironde
|
3 499
|
Soorts-Hossegor
|
Landes
|
3 232
|
Vendays-Montalivet
|
Gironde
|
3 223
|
Bordeaux
|
Gironde
|
3 168
|
Vieux-Boucau-les-Bains
|
Landes
|
3 013
|
Réseaux urbains en Aquitaine et dans sa périphérie
Le premier schéma d'armature urbaine avait été établi en 1965. Il distinguait, en fonction de la population et des services offerts, cinq niveaux:une capitale régionale Bordeaux, une sous-capitale Pau, trois centres principaux (Bayonne, Agen et Périgueux), huit centres secondaires (Mont-de-Marsan et Dax, Acachon et Libourne, Marmande et Villeneuve-sur-Lot, Bergerac et Sarlat) et enfin neuf centres relais souvent reliés aux précédents (Orthez, Oloron-Sainte-Marie, Aire-sur-Adour, Biscarrosse, Pauillac Blaye Langon, Sainte-Foy-la-Grande, Fumel). Comme on a pu le constater dans les lignes qui précédent, cette organisation urbaine fait preuve d'une très grande stabilité jusqu'à l'orée des années 1980. Mais à partir de cette date, la crise de l'industrie met en difficulté un certain nombre de petites villes, surtout la poussée littorale de l'urbanisation renforce le poids de Bayonne, réduit l'influence d'Agen et plus encore de Périgueux, tandis que la suprématie de la métropole régionale est confortée.
Réseaux urbains en Aquitaine et dans sa périphérie
La figure correspondante souligne le fonctionnement actuel en réseau plus qu'en niveaux comme cela avait été défini dans les années 1960. L'environnement n'est plus le même: les villes n'ont plus principalement un rapport à leur zone d'influence, elles sont aussi en compétition et les évolutions des plus importantes ont un effet sur celles de rang inférieur. Aborder l'analyse sous l'angle du réseau permet d'expliquer les interactions entre les composantes d'un système urbain dominé par Bordeaux. De plus, il n'est plus possible d'analyser les villes de l'Aquitaine sans se replacer dans un environnement plus large en intégrant la périphérie et sans aborder les perspectives européennes.
Le système urbain aquitain peut être qualifié de "polarisé intégral" assorti de relations linéaires entre la métropole polarisante et les villes qui sont sous son influence. Les villes moyennes de 100 000 habitants et plus sont disposées en auréole à moins 100 km de Bordeaux. Toutes ces villes sont liées à leur métropole par des autoroutes ou des voies rapides et pour l'agglomération paloise se sera chose faite en décembre 2010. Bien entendu la domination de Bordeaux sur les chefs-lieux des deux départements charentais n'est pas totale, ne serait-ce que parce qu'elles dépendent administrativement de Poitiers. En outre, la situation au sud de l'Aquitaine est un peu plus complexe car les aires urbaines de Pau et de Tarbes se joignent et toutes deux peuvent jouer de leur proximité par rapport à Toulouse.
De fait, si on observe l'Aquitaine et sa périphérie, on constate que le sud-ouest de la France appartient à un système urbain bipolaire dans lequel Bordeaux et Toulouse sont plus rivales que complémentaires. Cette bipolarité pèse sur la réalisation des grandes infrastructures du futur comme la ligne à grande vitesse (LGV). Il est avéré désormais que sa construction doit se poursuivre jusqu'à Toulouse pour assurer la rentabilité.
En oeuvrant un peu plus le regard sur la périphérie et en se limitant à la façade atlantique, on note que si Bordeaux est bien au centre, elle n'est qu'une des quatre métropoles qui maillent ce territoire. C'est un autre élément du réseau à l'échelle de la France, cette fois-ci, chacune de ces villes millionnaires ou presque, se positionnant à au moins 200 km. Dans ce schéma, Nantes a peu de liens avec Bordeaux et Toulouse tant est grande la proximité de Paris, place incontournable dans l'organisation urbaine de la France, ce qui justifie pour les présidents de Région que Bordeaux et Toulouse disposent rapidement d'une LGV vers Paris et les pays du nord de l'Europe. Pour autant, Toulouse joue d'autres cartes comme une liaison plus directe vers Lyon et l'espace rhénan ou en direction de Barcelone.
Or, aux portes sud de l'Aquitaine, se trouve la conurbation du Pays basque dont Bilbao est la capitale économique incontestable. Malgré quelques relations politiques et économiques entre Bayonne et Saint-Sébastien, la frontière continue de freiner toute réflexion sur la situation urbaine de cette partie du littoral atlantique. Or, on est droit de s'interroger sur l'évolution future de l'aire urbaine de Bayonne prise au sens le plus large possible, c'est-à-dire en incorporant les avancés de l'urbanisation vers Dax. On pourrait en effet, sous cet angle, considérer que Bayonne est une composante septentrionale de la conurbation dont Bilbao est le leader inconstesté. Ce qui reste purement théorique pour des raisons politiques, peut le devenir dans le futur et cela devrait conduire dès maintenant à réfléchir aux impacts possibles en ce qui concerne le développement et l'aménagement.
Plus globalement encore, Bordeaux, au même titre que les autres métropoles de cette façade atlantique, n'a pas une dimension européenne satisfaisante tant sur le plan de la population de spécificités économiques que des capacités à consolider sa place dans la compétition que se livrent les grandes villes. Le schéma plaçant Bordeaux dans la marge du coeur dynamique de l'Union européenne reste d'actualité.
Or, aux portes sud de l'Aquitaine, se trouve la conurbation du Pays basque dont Bilbao est la capitale économique incontestable. Malgré quelques relations politiques et économiques entre Bayonne et Saint-Sébastien, la frontière continue de freiner toute réflexion sur la situation urbaine de cette partie du littoral atlantique. Or, on est droit de s'interroger sur l'évolution future de l'aire urbaine de Bayonne prise au sens le plus large possible, c'est-à-dire en incorporant les avancés de l'urbanisation vers Dax. On pourrait en effet, sous cet angle, considérer que Bayonne est une composante septentrionale de la conurbation dont Bilbao est le leader inconstesté. Ce qui reste purement théorique pour des raisons politiques, peut le devenir dans le futur et cela devrait conduire dès maintenant à réfléchir aux impacts possibles en ce qui concerne le développement et l'aménagement.
Plus globalement encore, Bordeaux, au même titre que les autres métropoles de cette façade atlantique, n'a pas une dimension européenne satisfaisante tant sur le plan de la population de spécificités économiques que des capacités à consolider sa place dans la compétition que se livrent les grandes villes. Le schéma plaçant Bordeaux dans la marge du coeur dynamique de l'Union européenne reste d'actualité.
Place de la Bourse et miroir d'eau à Bordeaux
Urbanisation, intercommunalité et aménagement de l'espace urbain
La nécessité de considérer aujourd'hui l'urbanisation de l'Aquitaine au prisme des unités urbaines ou des aires urbaines conduit également à observer si ces évolutions interfèrent avec la progression de l'intercommunalité et la manière dont cette dernière a pris en compte le rôle des villes
Aires urbaines et intercommunalité
La loi de 1999, dite Chevènement, fixe le rôle des EPCI (Etablissement public de coopération intercommunale) à fiscalité propre en reconnaissant trois niveaux: communauté de communes (CDC), communauté d'agglomération (CA) et communauté urbaine (CU).L'Aquitaine compteune communauté urbaine, huit communautés d'agglomération alors qu'il existe 17 aires urbaines. Une très large majorité des unités d'Aquitaine sont des CDC.
Seule l'agglomération de Bordeaux possède les caractéristiques (au moins 500 000 habitants) permettant d'être une communauté urbaine.La CUB (communauté urbaine de Bordeaux) regroupe 27 communes depuis sa création en 1968. Si on périmètre était adapté à la situation démographique des années 1960, il apparaît aujourd'hui, sans même considérer l'aire urbaine, que les 27 communes ne recouvrent qu'une partie de l'unité urbaine. Aucun changement de périmètre ne semble actuellement possible et cela sera d'autant plus difficile que les communes hors CUB, appartenant à l'unité urbaine, s'opposent souvent avec détermination à toute tentative de modification du périmètre de la CUB en dénonçant l'hégémonisme de la ville-centre. De fait, comme le montre la figure, autour du noyau qu'est la CUB, se sont constituées des communautés de communes jalouses de préserver leur autonomie et leur capacité à offrir des terrains aux entreprises et aux particuliers. Il convient de signaler aussi, que ces communautés de communes qui encerclent la CUB comptent presque toujours moins de 10 communes, que ces regroupements sont fondées plus sur des affinités politiques ou de proximité que sur des projets et qu'enfin leur superficie est plus grande à l'ouest parce que les communes landaises sont très vastes comparé à l'extrême morcellement communal de l'Entre-deux-Mers, par exemple.
Pour devenir une communauté d'agglomération, il faut respecter trois critères:rassembler au moins 50 000 habitants, disposer d'une commune ayant au minimum 15 000 habitants et que la nouvelle entité soit géographiquement d'un seul tenant et sans enclave. Quand on observe la situation en Aquitaine, on constate qu'il n'y a que huit CA., que ces dernières sont presque toujours en inadéquation avec le périmètre de l'unité urbaine. Quelques-unes de ces CA sont d'anciens districts, tels Bayonne et Arcachon. Dans ces deux cas, on s'est contenté de passer du périmètre du district à celui de la communauté d'agglomération. La CA de Bayonne comporte trois communes (Bayonne, Anglet et Biarritz) rassemblent un peu plus de 100 000 personnes quand l'aire urbaine est deux fois plus peuplée. La communauté d'agglomération du Bassin d'Arcachon Sud totalise un peu plus de 50 000 citadins sur quatre communes, Arcachon, La Teste, Gujan-Mestras et Le Teich.
Notons également que la CA de Pau avec ces 14 communes ne coïncide par parfaitement avec l'unité urbaine même si elle compte 150 000 habitants.Situation semblable dans la CA d'Agen qui réunit sept communes seulement et pourtant 62 000 citadins. C'est la situation de l'intercommunalité à Périgueux qui est la plus dommageable pour une meilleure réflexion sur la gestion des territoires urbanisés. En effet, la CA de Périgueux regroupe 13 communes situées à l'ouest, alors que celles de l'est se retrouvent dans une CDC dont toutes les communes appartiennent à l'aire urbaine, dont la plus peuplée, Boulazac, sur laquelle sont installées de nombreuses entreprises industrielles et commerciales, source de recettes fiscales importantes.
Pour toutes les autres CA et celles à venir, il a été ou il sera plus difficile de parvenir à la barre de 50 000 habitants en raison de l'obligation d'incorporer des communes peu peuplées et de connaître le risque de se heurter à la résistance de celles qu'il faudrait inclure dans la périmètre pour qu'il n'y ait pas d'enclave. Si dans ces cas de figure, l'adéquation entre aire de la communauté d'agglomération et l'aire urbaine est proche elle n'est jamais parfaite car comme à Périgueux les oppositions entre élus conduisent à des incohérences.La CA de Mont-de-Marsan a pu être créée en 2002 lorsque l'adhésion de trois communes a permis d'attendre 2007 pour que naisse la CA du Grand Dax en commençant par la réunion de quatre communes dans une CDC (1993), puis la création d'un SIVOM réunissant 20 communes des cantons sud et nord.
Volontaire pour l'apparition d'une CA de Marmande, son maire n'a pu y parvenir, car dans un périmètre très élargi, prenant en compte l'aire urbaine, rendu nécessaire par la nécessité d'atteindre le seul de 50 000 habitants, trois communes s'y sont opposées. L'Etat n'ayant pas tenu compte de leur volonté de nepas être dans le périmètre, elles ont obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif, arguant de leur caractéristique rurale alors même qu'elles développent des zones d'activités en bénéficiant de leur proximité par rapport à Marmande et à Tonneins. Actuellement, le maire de Libourne envisage une CA qui, en raison des oppositions des élus des communes de la partie occidentale du Libournais, devrait se réaliser avec la partie orientale de l'aire urbaine, celle qui est la plus la plus éloignée de Bordeaux. Il a fallu 10 ans de tractation pour que les trois CDC de l'agglomération de Bergerac fusionnent ce qui devrait permettre la naissance d'une CA de 53 000 habitants en 2012.
Face à des constructions intercommunales aussi variées dans les espaces urbains, on imagine sans peine que les approches dans le domaine de la planification urbaine sont peu aisées et différentes selon les grandes zones d'urbanisation. On s'en tient à la seule planification urbaine, mais il conviendrait aussi de regarder comment les EPCI, à partir de leurs compétence, principalement en matière de développement économique et durable, gèrent les espaces urbanisés dont elles sont la charge.
Instauré par les lois SRU de 2000, le schéma de cohérence territoriale (SCoT) est un document d'urbanisme qui détermine, à l'échelle de plusieurs communes ou groupement de commues, l'organisation du territoire, les grandes orientales en matière de politiques publiques (habitat, déplacements, économie). Depuis Grenelle II, ces documents d'urbanisme (ainsi que les PLU) doivent préciser les efforts à réaliser pour réduire la consommation d'espace, les déplacements et assurer un équilibre dans la répartition des activités au sein du territoire concerné.
Plus encore que dans le reste du territoire métropolitain, le morcellement intercommunal observé en Aquitaine est à l'origine d'un retard important dans la mise en place des SCoT et ne permet pas dans plusieurs cas d'opter pour les périmètres les plus pertinents pour la meilleure gestion des espaces urbains.
Pour devenir une communauté d'agglomération, il faut respecter trois critères:rassembler au moins 50 000 habitants, disposer d'une commune ayant au minimum 15 000 habitants et que la nouvelle entité soit géographiquement d'un seul tenant et sans enclave. Quand on observe la situation en Aquitaine, on constate qu'il n'y a que huit CA., que ces dernières sont presque toujours en inadéquation avec le périmètre de l'unité urbaine. Quelques-unes de ces CA sont d'anciens districts, tels Bayonne et Arcachon. Dans ces deux cas, on s'est contenté de passer du périmètre du district à celui de la communauté d'agglomération. La CA de Bayonne comporte trois communes (Bayonne, Anglet et Biarritz) rassemblent un peu plus de 100 000 personnes quand l'aire urbaine est deux fois plus peuplée. La communauté d'agglomération du Bassin d'Arcachon Sud totalise un peu plus de 50 000 citadins sur quatre communes, Arcachon, La Teste, Gujan-Mestras et Le Teich.
Notons également que la CA de Pau avec ces 14 communes ne coïncide par parfaitement avec l'unité urbaine même si elle compte 150 000 habitants.Situation semblable dans la CA d'Agen qui réunit sept communes seulement et pourtant 62 000 citadins. C'est la situation de l'intercommunalité à Périgueux qui est la plus dommageable pour une meilleure réflexion sur la gestion des territoires urbanisés. En effet, la CA de Périgueux regroupe 13 communes situées à l'ouest, alors que celles de l'est se retrouvent dans une CDC dont toutes les communes appartiennent à l'aire urbaine, dont la plus peuplée, Boulazac, sur laquelle sont installées de nombreuses entreprises industrielles et commerciales, source de recettes fiscales importantes.
Pour toutes les autres CA et celles à venir, il a été ou il sera plus difficile de parvenir à la barre de 50 000 habitants en raison de l'obligation d'incorporer des communes peu peuplées et de connaître le risque de se heurter à la résistance de celles qu'il faudrait inclure dans la périmètre pour qu'il n'y ait pas d'enclave. Si dans ces cas de figure, l'adéquation entre aire de la communauté d'agglomération et l'aire urbaine est proche elle n'est jamais parfaite car comme à Périgueux les oppositions entre élus conduisent à des incohérences.La CA de Mont-de-Marsan a pu être créée en 2002 lorsque l'adhésion de trois communes a permis d'attendre 2007 pour que naisse la CA du Grand Dax en commençant par la réunion de quatre communes dans une CDC (1993), puis la création d'un SIVOM réunissant 20 communes des cantons sud et nord.
Volontaire pour l'apparition d'une CA de Marmande, son maire n'a pu y parvenir, car dans un périmètre très élargi, prenant en compte l'aire urbaine, rendu nécessaire par la nécessité d'atteindre le seul de 50 000 habitants, trois communes s'y sont opposées. L'Etat n'ayant pas tenu compte de leur volonté de nepas être dans le périmètre, elles ont obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif, arguant de leur caractéristique rurale alors même qu'elles développent des zones d'activités en bénéficiant de leur proximité par rapport à Marmande et à Tonneins. Actuellement, le maire de Libourne envisage une CA qui, en raison des oppositions des élus des communes de la partie occidentale du Libournais, devrait se réaliser avec la partie orientale de l'aire urbaine, celle qui est la plus la plus éloignée de Bordeaux. Il a fallu 10 ans de tractation pour que les trois CDC de l'agglomération de Bergerac fusionnent ce qui devrait permettre la naissance d'une CA de 53 000 habitants en 2012.
Face à des constructions intercommunales aussi variées dans les espaces urbains, on imagine sans peine que les approches dans le domaine de la planification urbaine sont peu aisées et différentes selon les grandes zones d'urbanisation. On s'en tient à la seule planification urbaine, mais il conviendrait aussi de regarder comment les EPCI, à partir de leurs compétence, principalement en matière de développement économique et durable, gèrent les espaces urbanisés dont elles sont la charge.
Instauré par les lois SRU de 2000, le schéma de cohérence territoriale (SCoT) est un document d'urbanisme qui détermine, à l'échelle de plusieurs communes ou groupement de commues, l'organisation du territoire, les grandes orientales en matière de politiques publiques (habitat, déplacements, économie). Depuis Grenelle II, ces documents d'urbanisme (ainsi que les PLU) doivent préciser les efforts à réaliser pour réduire la consommation d'espace, les déplacements et assurer un équilibre dans la répartition des activités au sein du territoire concerné.
Plus encore que dans le reste du territoire métropolitain, le morcellement intercommunal observé en Aquitaine est à l'origine d'un retard important dans la mise en place des SCoT et ne permet pas dans plusieurs cas d'opter pour les périmètres les plus pertinents pour la meilleure gestion des espaces urbains.
Espaces urbanises et aménagement du territoire en Aquitaine
La plupart du temps en effet, il a fallu mettre en place des syndicats mixtes à la territorialité plus étendue que les EPCI existantes au sein des aires urbaines, afin de mieux prendre en compte la périurbanisation active sur les franges des agglomérations.
Le retard pris dans l'élaboration des SCoT a peut être permis de déterminer des périmètres qui sont plus en phases avec l'étalement urbain. Périgueux, Marmande, Villenuve-sur-Lot, Mont-de-Marsan, Dax et plus récemment Pau (2010) ont opté pour des SCoT qui couvrent de manière assez parfaite leur aire urbaine. Il en sera probablement de même pour Bergerac, mais le syndicat mixte est en cours de constitution.
Comme on peut aisément l'imaginer, c'est dans les espaces urbains sous influence des trois principales villes de l'Aquitaine que la réflexion sur les périmètres a été la plus complexe. Fallait-il dans les vastes espaces d'urbanisation un ou plusieurs SCoT? L'observation de la situation actuelle (très changeante car des projets de SCoT sont en discussion comme à Libourne, Langon et Bergerac) montre que les élus ont opté pour plusieurs SCoT. Ainsi, alors que les périmètres des SCoT de Oloron-Sainte-Marie et de la région de Lacq ont été arrêtés en 2008, celui de Pau n'a vu le jour qu'en 2010, reste d'ailleurs à confirmer, mais devrait probablement coïncider avec l'aire urbaine de la ville principale du Béarn. Moins vaste, l'aire urbaine de Bayonne est aujourd'hui couverte par trois ou quatre SCoT selon qu'on insère le Grand Dax dans cette dynamique démographique du sud-ouest de l'Aquitaine. Ce choix reflète les découpages intercommunaux et les rivalités entre la partie nord et sud du littoral du Pays basque et les parties landaises de l'agglomération.
Les discussions pour déterminer le périmètre le plus pertinent pour mieux gérer et orienter l'évolution de l'agglomération de Bordeaux ont abouti à la création du Syndicat mixte du schéma directeur de l'aire urbaine bordelaise (Sysdau). Son périmètre qui rassemble un peu moins de 100 communes, dont la communauté urbaine de Bordeaux, ne recouvre qu'une partie de l'aire urbaine de la métropole de l'Aquitaine. De plus, les élus n'ont pas suivi les recommandations des services de l'Etat qui estimaient que le SCoT devait concerner non pas la seule aire urbaine de Bordeaux, mais également celles d'Arcachon et Libourne, ce qui correspond à l'axe de développement urbain de l'agglomération.
Autour de ce SCoT central, on constate que les communes du littoral ont pris de l'avance sur celles de la partie orientale. Si la Pointe du Médoc dispose d'un SCoT opérationnel, il ne concerne pas la totalité du Médoc. Le SCoT des Lacs Médocains, en projet depuis 2008, ne concerne pas toutes les communes entre ces lacs et le SCoT de Bordeaux, de même il ne jouxte pas celui du bassin d'Arcachon. Au moins, ce SCoT du bassin d'Arcachon prend en compte la totalité de cet espace très convoité aux portes de Bordeaux et il s'élargit de plus aux communes situées au sud de l'agglomération. En revanche, ce SCot s'interrompt sur les limites départementales car les oppositions sont fortes, notamment de la part des départements, d'accepter que des découpages administratifs débordent des limites départementales.
De la même manière, le SCot du libournais en phase préparatoire, inclut le secteur de Sainte-Foy-la-Grande, alors que les services de l'INSEE place cet ensemble dans l'aire urbaine de Bergerac. Ici aussi, la limite départementale s'impose dans la détermination des espaces soumis à un document d'urbanisme.
Si, dans cette approche de l'urbanisation, on s'en tient aux documents SCoT en raison de leur lien avec la dimension des aires urbaines, il ne faut pas perdre de vue que d'autres analyses sont à effectuer pour articuler les SCoT aux plans locaux d'urbanisme (PLU), sachant que ces derniers sont majoritairement communaux et que les maires conservent une liberté considérable en matière d'aménagement urbain de telle manière que la gestion de l'étalement urbain reste soumise à des décisions communales.
Le recensement de 2006 conforte l'attractivité de Bordeaux et du littoral
Un peu plus de 2 100 000 personnes résident désormais dans les 17 aires urbaines que compte l'Aquitaine, soit de l'ordre de 150 000 citadins supplémentaires par rapport au recensement de 1999. Désormais, sept aquitains sur 10 vivent dans des espaces où l'étalement urbain se développe en fonction de l'importance des emplois offerts dans la commune-centre et sa proche banlieue. Dans cet ensemble de 17 aires urbaines, le poids de celle de Bordeaux est considérable, proche de 50% et en très légère progression entre les deux derniers recensements. Tout aussi significatif de la place prise par les trois grandes agglomérations de l'Aquitaine, les aires urbaines de Bordeaux, Pau et Bayonne rassemblent plus des 2/3 (69%) des citadins habitants dans des aires urbaines, un peu plus de 45% de la population totale de l'Aquitaine.
L'analyse des variations durant la période intercensitaire (1999-2006) fait ressortir trois groupes d'aires urbaines. Un premier ensemble est formé de celles qui enregistrent un taux de croissance, sur la période, inférieure à 5%, soit six aires urbaines: la plus faible progression concerne les aires urbaines d'Oloron-Sainte-Marie et Orthez, suivent ensuite celles de Sarlat, Villeneuve-sur-Lot, Bergerac et Périgueux. Sept autres aires urbaines connaissent une variation positive comprise entre 5% et 10%: c'est notamment le cas des trois villes les plus supérieure à 10% dans quatre dernières, que deux d'entre elles sont dans la mouvance de l'agglomération bordelaise tandis que les deux autres sont sous l'influence de Bayonne.
Il n'est pas possible de s'en tenir aux évolutions au sein du groupe des aires urbaines. Des dynamiques démographiques se produisent à leur périphérie comme le montre les résultats du recensement de 2006, ce qui tend à prouver que les périmètres des aires urbaines ne recouvrent pas très exactement les processus d'étalement urbain. Pour le montrer, nous avons porté sur une carte les aires urbaines et nous observons la croissance urbaine entre 1999 et 2006 en périphérie de ces espaces urbains et périurbains.
Il n'est pas possible de s'en tenir aux évolutions au sein du groupe des aires urbaines. Des dynamiques démographiques se produisent à leur périphérie comme le montre les résultats du recensement de 2006, ce qui tend à prouver que les périmètres des aires urbaines ne recouvrent pas très exactement les processus d'étalement urbain. Pour le montrer, nous avons porté sur une carte les aires urbaines et nous observons la croissance urbaine entre 1999 et 2006 en périphérie de ces espaces urbains et périurbains.
La croissance urbaine en Aquitaine entre 1999 et 2006 à la périphérie des espaces urbains et périurbains
De manière générale, toutes les périphéries des aires urbaines bénéficient de la proximité d'une ville importante. Toutefois, cette poussée en périphérie reste modeste dans les aires urbaines de la moitié orientale de l'Aquitaine, principalement pour l'aire urbaine de Pau-Oloron-Sainte-Marie qui compte déjà quelque 170 communes. Observons cependant, dans le cas de Sarlat l'inadéquation entre le périmètre de l'aire urbaine et celui de la zone périphérique concernée par des dynamiques plus récentes.
C'est cependant dans l'orbite des aires urbaines de Bordeaux et de Bayonne que les communes périphériques enregistrent des gains de populations significatifs. Quasiment toutes les communes entre l'estuaire de la Gironde et Biscarrosse sont touchées par ces nouvelles dynamiques, l'attrait du littoral étant toujours plus élevé. Si l'immédiat arrière-pays de Bayonne connaît des variations positives, c'est principalement au nord-nord-est de l'agglomération, le long du littoral et en direction de Dax et de Peyrehorade, que la poussée urbaine semble la plus forte.
Il faut relativiser cette avancée de l'urbanisation en dehors du périmètre des aires urbaines ou des unités urbaines, car, le plus souvent, les communes affectées par ces gains sont peu peuplées et, en fin de compte, cela ne modifie pas significativement le poids démographique des aires urbaines. A titre d'exemple, le record de croissance, exprimé en % durant la période intercensitaire est le fait de la commune de Dumes (+80%) au sud de Saint-Server car elle passe de 133 à 240 habitants. Les deux communes suivantes ayant un fort taux de croissance, possèdent également de moins de 500 habitants, se situent dans le canton de Tartas ouest, entre Dax et Mont-de-Marsan.
Mais il est des évolutions qui interpellent et permettent de poser la question de la pertinence, dans le futur, des périmètres actuels des espaces urbains et périurbains autour de Bayonne et de Bordeaux. Certes, ces communes ou ces unités urbaines concernées sont des stations touristiques qui profitent de l'engouement pour le littoral. Certes, elles ne satisfont pas au critère de 40% d'actifs se déplaçant vers le coeur de l'agglomération. Incontestablement, pourtant, elles sont de plus en plus dans la sphère d'influence de Bordeaux ou Bayonne et leur propre extension urbaine peut apparaître comme un prolongement de ces grandes villes si proches.
Si les cités touristiques de la Pointe du Médoc restent un peu à l'écart de ces dynamiques favorables, toutes les autres stations fréquentées par les bordelais enregistrent de fortes croissances. Du nord au sud, on observe les évolutions suivantes: Vendays-Montalivet gagne 300 habitants entre les recensements de 1999 et 2006 (+18%). Lacanau dépasse désormais 4 000 citadins (+30%), Carcans atteint 2 000 résidents (+33%), Le Porge progresse de 1 500 à 2200 personnes (+45%), l'unité urbaine d'Arès-Liège-Cap-Ferret approche 15 000 habitants (+15%). Ces évolutions démographiques amènent à se poser des questions sur la zone urbaine qui encercle le bassin d'Arcachon. Actuellement, elle est partagé entre l'aire urbaine de Bordeaux pour sa partie nord, celle d'Arcachon au sud et l'unité urbaine d'Arès-Lège-Cap-Ferret à l'ouest. Ce découpage reflète-t-il la réalité?
Ces mouvements démographiques débordent désormais du département de la Gironde pour affecter la partie du département des landes proche du bassin d'Arcachon et de l'agglomération de Bordeaux. A une heure de Bordeaux, Sanguinet enregistre une des plus petite cité qui profite de sa position sur le grand lac et de la proximité des stations touristiques en bord de mer, atteint maintenant un peu plus de 2 000 habitants. Si Biscarrosse connaît une progression moins rapide en pourcentage, elle apparaît cependant comme une ville touristique à part entière avec ces 12 000 habitants en 2006, soit près de 3 000 personnes supplémentaires depuis 1999. Et ces gains affectent aussi des petites villes plus éloignées du littoral comme Parentis-en-Born (+11%) qui compte qui compte 5 000 citadins ou Ychoux (+13%).
En ce qui concerne l'agglomération de Bayonne, la poussée hors de l'aire urbaine se concerne sur la partie nord. Si l'effet tourisme joue, notamment autour de Capbreton, l'attractivité de cette zone tient plus à l'existence de deux autoroutes et de leurs échangeurs, ainsi qu'à la proximité de la ville de Dax.L'aire urbaine de Bayonne incorpore déjà des communes landaises, toutes celles du canton de Tarnos, plus Labenne et Orx dans le canton de Saint-Vincent-de-Tyrosse est toujours le principal bénéficiaire de cette progression démographique, principalement Saint-Jean-de-Marsacq et Saubion (+34% chacune), la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse (+27%) qui compte maintenant près de 7 000 citadins. Capbreton est légèrement plus peuplée mais ne progresse que de 13%.
Tout à fait nouveau est la croissance de la population dans le canton de Peyrehorade ou dans celui de Bidache. Certes les gains de population sont modestes car toutes les communes affectées sont peu peuplées en dehors de Peyrehorade, mais elles enregistrent presque toutes des taux de progression supérieurs à 15% pour la période 1999-2006 et elles accueillent de nouveaux venus. Au total, le canton de Bidache gagne un peu moins de 800 habitants et celui de Peyrehorade 1 300 et cette petite ville compte désormais 3 500 citadins.
Cette avancée de l'urbanisation au contact de l'aire urbaine de Bayonne est également perceptible dans l'arrière Pays basque. Le canton de Cambo-les-Bains ajoute 2 000 personnes à sa population de 1999, ces nouveaux venus privilégiant l'installation dans le chef-lieu qui totalise maintenant près de 6 000 habitants.
Permanence de l'armature urbaine dans le temps
La carte du réseau des villes secondaires en 1954,

Le réseau des villes secondaires de l'Aquitaine en 1954
soit un demi-siècle auparavant, permet de vérifier la permanente de l'armature urbaine en Aquitaine. Les grands éléments de l'organisation urbaine sont déjà en place, alors qu'à cette date, la région est encore à dominante agricole ce qui se traduit par de plus fortes densités dans le monde rural. Bordeaux est déjà à part. Forte de ses "100 000" habitants dès le début du XIXe siècle, la commune-centre plateforme autour de 250 000 habitants tandis que les communes qui la ceinturent prennent de l'importance. C'est en 1954, une agglomération qui regroupait onze commune et totalisait un peu moins de 500 000 citadins.
La hiérarchie entre les autres villes identifiées comme telles en 1954 était la même qu'aujourd'hui pour les plus peuplées: Pau et Bayonne dans le sud de l'Aquitaine, Agen Bergerac et Périgueux dans le quadrant nord-est, Mont-de-Marsan et Dax dans les Landes. Aucune ne passait la barre des 100 000 habitants, la plupart totalisait 30 000 résidents voire moins. Si l'urbanisation du littoral paraissait moins évidente qu'actuellement, il était possible d'identifier déjà ce phénomène dans le Pays basque et tout autour du bassin d'Arcachon.
Cette permanence résulte d'une longue histoire. Bordeaux, Agen et Périgueux s'affirment dès l'époque gallo-romaine en raison de leur situation sur les grandes voies de circulation dans l'Empire romain et des fonctions qu'elles y tiennent. Dans la majorité des autres cas, les petites villes actuelles doivent leur existence à la présence d'un château, à la création d'une abbaye d'une bastide. Certes, c'est moins ce caractère au demeurant très répandu, que leur avantage de situation à un moment donné qui leur permet d'imposer leur suprématie et de s'affirmer comme un élément de l'armature urbaine régionale. Ainsi, par exemple, alors que tant de bastides ont végété après leur création, Libourne et Villeneuve-sur-Lot ont su tirer parti de leur position de carrefour sur une voie de circulation.
C'est au moment de la Révolution et de l'Empire, que se dessinent les positions acquises par les petites villes apparues lors des phases antérieures. La hiérarchie actuelle, repose incontestablement sur la situation administration déterminée entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle. Hors Bordeaux, les agglomérations les plus importantes sont des préfectures ou des sous-préfectures. Il n'y a nul déterminisme dans cette affirmation, mais le constat qu'en fixant une organisation de l'espace au sein de chaque département, le pouvoir donnait un avantage indéniable aux villes dotées de fonctions administratives et d'une capacité de rayonnement sur leur territoire environnant.
La carte de 1954 reflète cette réalité. Bien sur il y a des exceptions à la règle. Le développement de l'industrie est à l'origine de l'essor de plusieurs petites villes qui ne jouaient pas de rôle majeur dans la carte administrative départementale. Outre Fumel dont il a déjà été question, on relève les cas de morcenx (exploitation de lignite) et surtout Mourenx dont l'existence est liée à la découverte contemporaine du gaz de Lacq. S'y ajoutent les stations balnéaires sur la côte basque et autour du bassin d'Arcachon. Arcachon est d'ailleurs une création du Second Empire.
L'intérêt de la carte du réseau des villes secondaires est de faire ressortir un classement fondé sur la taille et les fonctions dominantes déterminées par l'importance des grands secteurs d'activités au recensement de 1954. Les villes les plus peuplées apparaissent à cette date comme des centres commerciaux et administratifs avec plus de 45% d'emplois dans le tertiaire. Les stations touristiques bénéficient de ces mêmes fonctions, de même que de petites villes pourtant insérées dans leur milieu rural, comme Langon. Quelques sous-préfectures, principalement Villeneuve-sur-Lot, Marmande et Sarlat, sont considérées comme des marchés ruraux que leur population active résidente comptait moins d'emplois d'actifs dans le tertiaire que les précédentes alors que le secteur primaire est plus fourni.
Si une moitié des villes de l'Aquitaine en 1954 dépendait en 1954 du développement du secteur tertiaire pour porter leur croissance économique et démographique, une autre moitié environ avait leur sort lié à la place tenue par les activités industrielles et artisanales. Cela est très significatif pour presque toutes les petites villes des Pyrénées-Atlantiques et du Lot-et-Garonne. Le plus souvent, ces cités étaient marquées par la mono-activité: métallurgie à Fumel ou Casteljaloux, papeterie à Terrasson-Lavilledieu ou Facture, industries de la personne dans les centres urbains du piémont pyrénéen ou à Mussidan. Ces activités ont largement bénéficié de la période de forte croissance économique des années 1960, tirée à la fois par la demande nationale et surtout par les besoins régionaux et locaux. La crise qui débute en 1975 et la concurrence accrue dans le cadre de la mondialisation, mettent à mal ce tissu industriel de PME insuffisamment armées pour résister à la concurrence et pour faire évoluer leur production. Pour autant, ce recul du secteur secondaire n'a pas eu d'effet trop négatif sur la croissance démographique, sauf dans le cas de Fumel. L'essor du tertiaire a pu compenser les pertes dans l'industrie.
Les aires urbaines: étalement urbain et concentration des emplois dans les pôles.
L'Aquitaine n'a pas échappé au mouvement qui conduit les habitants à délaisser le centre des villes au profit des banlieues dans un premier temps, puis les communes rurales qui forment le périurbain. Si ce mouvement se poursuit, il a connu sa phase maximale entre les recensements de 1975 et de 1982. Ce changement, enlevait une grande partie de sa valeur à une définition des villes fondées sur la continuité du bâti. L'INSEE a proposé pour y remédier la notion d'aire urbaine qui permet de conjuguer deux variables des modes de vie actuels: résidence de plus en plus éloignée principalement pour accéder à la propriété immobilière mais obligation de continuer à se rendre, pour y travailler, dans le coeur des villes.
En 1999, selon l'INSEE, les aires urbaines de l'Aquitaine recouvraient près de 30% de l'espace régional, soit entre quatre et cinq fois plus qu'en 1968, on en comptait sept sur 10 en 2006. C'est dire le renforcement de l'attractivité des principales villes, mais ce processus demeure moins marqué en Aquitaine que dans le reste du territoire français.
En reconstituant les aires urbaines depuis le recensement de 1968, dans les limites de celles-ci au recensement de 1999,
l'INSEE donne la possibilité d'apprécier l'intense bourgeonnement qui affecte les villes d'Aquitaine, phénomène d'autant plus visible que l'agglomération est très peuplé. En 1968 le périmètre des aires urbaines se superposait à peu de chose près à la proche banlieue. Par la suite, la forte périurbanisation enregistrée au cours de chose près à la proche banlieue. Par la suite, la forte périurbanisation enregistrée au cours des recensements de 1975 et 1982 se traduit par la constitution des auréoles qui encerclent le pôle urbain (commune centre et proche banlieue) où les emplois se maintiennent. Au cours des deux dernières décennies l'étalement urbain se poursuit en incorporant des communes de plus en plus éloignées de telle manière que de nouvelles continuités s'esquissent.
Ainsi, l'unité urbaine de Terrasson-Lavilledieu en Dordogne jouxte l'aire urbaine de Brive-la-Gaillarde. Les aires urbaines d'Agen et de Villeneuve-sur-Lot se mêlent par poussée de l'urbanisation le long de la RN21 qui les relie. L'aire urbaine de Pau est de plus en plus étendue, à tel point qu'elle vient se frotter à celle d'Oloron-Sainte-Marie et qu'elle entre en contact avec celle de Tarbes. Plus significatif encore sont les évolutions observées autour des aires urbaines de Bayonne et de Bordeaux. L'aire urbaine d'Hendaye apparaît intégrée dans celle de Bayonne, tandis que vers l'ouest (Cambo-les-Bains) et vers le nord-nord-est, l'aire urbaine de Bayonne se prolonge par toute une série d'unités urbaines dont la population s'accroît en raison justement de la présence de la grande ville. L'interrogation sur la nécessité de considérer une entité bordelaise débordant sur le Libournais et le bassin d'Arcachon est récurrente depuis plusieurs années. Les extensions successives de l'aire urbaine au gré des recensements confirment cette approche, mais la question de la continuité se pose aussi quand on considère les dynamiques récentes vers Biscarrosse au sud du bassin et vers Langon sur l'axe de la Garonne.
Bayonne et Bordeaux sont également les deux agglomérations où la densification compte autant que l'extension de leur périmètre par incorporation de nouvelles communes pour expliquer la croissance démographique de leur aire urbaine respective. Ainsi, pour Bordeaux, l'INSEE propose un comparatif de la variation de la densité de population des ménages au cours des années 1990.

Trente ans d'étalement urbain en Aquitaine
Cette représentation, exprimée en habitant par km² et par an, permet de faire quelques constations importantes. L'étalement urbain s'accompagne d'une densification entre les recensements de 1990 et 1999 à tel point que les auréoles de densification observées entre les recensements de 1990 et 1999 ne dépassent pas l'actuelle zone où la variation de densité actuelle est comprise entre 1,1 et 2,5 par habitants et par an. En outre, cette densification s'avance plus loin encore de quelques grands axes comme au sud-est vers Langon et à l'est vers Libourne. Bordeaux et le bassin d'Arcachon ne sont plus séparés que par une forme d'occupation qui privilégie encore les faibles densités. Nul doute que la densification se fera plus forte au cours des prochaines décennies. Notons enfin que la variation de densité demeure la plus forte au coeur des aires urbaines et qu'elle n'est plus limitée dans ce cas de Bordeaux à la seule commune centre. Il faut y voir l'effet des politiques immobilières en cours sur les anciens terrains industriels de la rive droite de la Garonne dans la commune de Bordeaux participent, à titre d'exemple, à cet accroissement de la densification.
Le réseau des villes secondaires de l'Aquitaine en 1954
soit un demi-siècle auparavant, permet de vérifier la permanente de l'armature urbaine en Aquitaine. Les grands éléments de l'organisation urbaine sont déjà en place, alors qu'à cette date, la région est encore à dominante agricole ce qui se traduit par de plus fortes densités dans le monde rural. Bordeaux est déjà à part. Forte de ses "100 000" habitants dès le début du XIXe siècle, la commune-centre plateforme autour de 250 000 habitants tandis que les communes qui la ceinturent prennent de l'importance. C'est en 1954, une agglomération qui regroupait onze commune et totalisait un peu moins de 500 000 citadins.
La hiérarchie entre les autres villes identifiées comme telles en 1954 était la même qu'aujourd'hui pour les plus peuplées: Pau et Bayonne dans le sud de l'Aquitaine, Agen Bergerac et Périgueux dans le quadrant nord-est, Mont-de-Marsan et Dax dans les Landes. Aucune ne passait la barre des 100 000 habitants, la plupart totalisait 30 000 résidents voire moins. Si l'urbanisation du littoral paraissait moins évidente qu'actuellement, il était possible d'identifier déjà ce phénomène dans le Pays basque et tout autour du bassin d'Arcachon.
Cette permanence résulte d'une longue histoire. Bordeaux, Agen et Périgueux s'affirment dès l'époque gallo-romaine en raison de leur situation sur les grandes voies de circulation dans l'Empire romain et des fonctions qu'elles y tiennent. Dans la majorité des autres cas, les petites villes actuelles doivent leur existence à la présence d'un château, à la création d'une abbaye d'une bastide. Certes, c'est moins ce caractère au demeurant très répandu, que leur avantage de situation à un moment donné qui leur permet d'imposer leur suprématie et de s'affirmer comme un élément de l'armature urbaine régionale. Ainsi, par exemple, alors que tant de bastides ont végété après leur création, Libourne et Villeneuve-sur-Lot ont su tirer parti de leur position de carrefour sur une voie de circulation.
C'est au moment de la Révolution et de l'Empire, que se dessinent les positions acquises par les petites villes apparues lors des phases antérieures. La hiérarchie actuelle, repose incontestablement sur la situation administration déterminée entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle. Hors Bordeaux, les agglomérations les plus importantes sont des préfectures ou des sous-préfectures. Il n'y a nul déterminisme dans cette affirmation, mais le constat qu'en fixant une organisation de l'espace au sein de chaque département, le pouvoir donnait un avantage indéniable aux villes dotées de fonctions administratives et d'une capacité de rayonnement sur leur territoire environnant.
La carte de 1954 reflète cette réalité. Bien sur il y a des exceptions à la règle. Le développement de l'industrie est à l'origine de l'essor de plusieurs petites villes qui ne jouaient pas de rôle majeur dans la carte administrative départementale. Outre Fumel dont il a déjà été question, on relève les cas de morcenx (exploitation de lignite) et surtout Mourenx dont l'existence est liée à la découverte contemporaine du gaz de Lacq. S'y ajoutent les stations balnéaires sur la côte basque et autour du bassin d'Arcachon. Arcachon est d'ailleurs une création du Second Empire.
L'intérêt de la carte du réseau des villes secondaires est de faire ressortir un classement fondé sur la taille et les fonctions dominantes déterminées par l'importance des grands secteurs d'activités au recensement de 1954. Les villes les plus peuplées apparaissent à cette date comme des centres commerciaux et administratifs avec plus de 45% d'emplois dans le tertiaire. Les stations touristiques bénéficient de ces mêmes fonctions, de même que de petites villes pourtant insérées dans leur milieu rural, comme Langon. Quelques sous-préfectures, principalement Villeneuve-sur-Lot, Marmande et Sarlat, sont considérées comme des marchés ruraux que leur population active résidente comptait moins d'emplois d'actifs dans le tertiaire que les précédentes alors que le secteur primaire est plus fourni.
Si une moitié des villes de l'Aquitaine en 1954 dépendait en 1954 du développement du secteur tertiaire pour porter leur croissance économique et démographique, une autre moitié environ avait leur sort lié à la place tenue par les activités industrielles et artisanales. Cela est très significatif pour presque toutes les petites villes des Pyrénées-Atlantiques et du Lot-et-Garonne. Le plus souvent, ces cités étaient marquées par la mono-activité: métallurgie à Fumel ou Casteljaloux, papeterie à Terrasson-Lavilledieu ou Facture, industries de la personne dans les centres urbains du piémont pyrénéen ou à Mussidan. Ces activités ont largement bénéficié de la période de forte croissance économique des années 1960, tirée à la fois par la demande nationale et surtout par les besoins régionaux et locaux. La crise qui débute en 1975 et la concurrence accrue dans le cadre de la mondialisation, mettent à mal ce tissu industriel de PME insuffisamment armées pour résister à la concurrence et pour faire évoluer leur production. Pour autant, ce recul du secteur secondaire n'a pas eu d'effet trop négatif sur la croissance démographique, sauf dans le cas de Fumel. L'essor du tertiaire a pu compenser les pertes dans l'industrie.
Les aires urbaines: étalement urbain et concentration des emplois dans les pôles.
L'Aquitaine n'a pas échappé au mouvement qui conduit les habitants à délaisser le centre des villes au profit des banlieues dans un premier temps, puis les communes rurales qui forment le périurbain. Si ce mouvement se poursuit, il a connu sa phase maximale entre les recensements de 1975 et de 1982. Ce changement, enlevait une grande partie de sa valeur à une définition des villes fondées sur la continuité du bâti. L'INSEE a proposé pour y remédier la notion d'aire urbaine qui permet de conjuguer deux variables des modes de vie actuels: résidence de plus en plus éloignée principalement pour accéder à la propriété immobilière mais obligation de continuer à se rendre, pour y travailler, dans le coeur des villes.
En 1999, selon l'INSEE, les aires urbaines de l'Aquitaine recouvraient près de 30% de l'espace régional, soit entre quatre et cinq fois plus qu'en 1968, on en comptait sept sur 10 en 2006. C'est dire le renforcement de l'attractivité des principales villes, mais ce processus demeure moins marqué en Aquitaine que dans le reste du territoire français.
En reconstituant les aires urbaines depuis le recensement de 1968, dans les limites de celles-ci au recensement de 1999,
Trente ans d'étalement urbain en Aquitaine
l'INSEE donne la possibilité d'apprécier l'intense bourgeonnement qui affecte les villes d'Aquitaine, phénomène d'autant plus visible que l'agglomération est très peuplé. En 1968 le périmètre des aires urbaines se superposait à peu de chose près à la proche banlieue. Par la suite, la forte périurbanisation enregistrée au cours de chose près à la proche banlieue. Par la suite, la forte périurbanisation enregistrée au cours des recensements de 1975 et 1982 se traduit par la constitution des auréoles qui encerclent le pôle urbain (commune centre et proche banlieue) où les emplois se maintiennent. Au cours des deux dernières décennies l'étalement urbain se poursuit en incorporant des communes de plus en plus éloignées de telle manière que de nouvelles continuités s'esquissent.
Ainsi, l'unité urbaine de Terrasson-Lavilledieu en Dordogne jouxte l'aire urbaine de Brive-la-Gaillarde. Les aires urbaines d'Agen et de Villeneuve-sur-Lot se mêlent par poussée de l'urbanisation le long de la RN21 qui les relie. L'aire urbaine de Pau est de plus en plus étendue, à tel point qu'elle vient se frotter à celle d'Oloron-Sainte-Marie et qu'elle entre en contact avec celle de Tarbes. Plus significatif encore sont les évolutions observées autour des aires urbaines de Bayonne et de Bordeaux. L'aire urbaine d'Hendaye apparaît intégrée dans celle de Bayonne, tandis que vers l'ouest (Cambo-les-Bains) et vers le nord-nord-est, l'aire urbaine de Bayonne se prolonge par toute une série d'unités urbaines dont la population s'accroît en raison justement de la présence de la grande ville. L'interrogation sur la nécessité de considérer une entité bordelaise débordant sur le Libournais et le bassin d'Arcachon est récurrente depuis plusieurs années. Les extensions successives de l'aire urbaine au gré des recensements confirment cette approche, mais la question de la continuité se pose aussi quand on considère les dynamiques récentes vers Biscarrosse au sud du bassin et vers Langon sur l'axe de la Garonne.
Bayonne et Bordeaux sont également les deux agglomérations où la densification compte autant que l'extension de leur périmètre par incorporation de nouvelles communes pour expliquer la croissance démographique de leur aire urbaine respective. Ainsi, pour Bordeaux, l'INSEE propose un comparatif de la variation de la densité de population des ménages au cours des années 1990.
Trente ans d'étalement urbain en Aquitaine
Cette représentation, exprimée en habitant par km² et par an, permet de faire quelques constations importantes. L'étalement urbain s'accompagne d'une densification entre les recensements de 1990 et 1999 à tel point que les auréoles de densification observées entre les recensements de 1990 et 1999 ne dépassent pas l'actuelle zone où la variation de densité actuelle est comprise entre 1,1 et 2,5 par habitants et par an. En outre, cette densification s'avance plus loin encore de quelques grands axes comme au sud-est vers Langon et à l'est vers Libourne. Bordeaux et le bassin d'Arcachon ne sont plus séparés que par une forme d'occupation qui privilégie encore les faibles densités. Nul doute que la densification se fera plus forte au cours des prochaines décennies. Notons enfin que la variation de densité demeure la plus forte au coeur des aires urbaines et qu'elle n'est plus limitée dans ce cas de Bordeaux à la seule commune centre. Il faut y voir l'effet des politiques immobilières en cours sur les anciens terrains industriels de la rive droite de la Garonne dans la commune de Bordeaux participent, à titre d'exemple, à cet accroissement de la densification.
L'armature urbaine: Bordeaux et les autres unités urbaines
En prenant en compte les unités urbaines, il est possible de dégager les grandes lignes de l'armature urbaine de l'Aquitaine. Celle-ci se caractérise par l'écrasante domination d'une très grande agglomération multicommunale, Bordeaux, qui regroupe un peu plus de 800 000 habitants en 2006, par la présence de deux autres unités urbaines qui approchent 200 000 habitants (Pau et Bayonne), par l'existence d'une poignée d'unités urbaines qui comptent de 50 000 à 100 000 citadins (Agen, Périgueux, Bergerac et Arcachon), par une vingtaine d'autres qui possèdent entre 10 000 et 50 000 résidents, enfin par un nombre plus élevé de petites unités urbaines de moins de 10 000 habitants. Globalement, l'Aquitaine compte une centaine d'unités urbaines lesquelles rassemblent un peu plus de 400 communes.
Sur une période de trente ans, du recensement de 1975 à celui de 2006, une seule unité urbaine a perdu de la population. Il s'agit de celle de Fumel, cité industrielle, lourdement pénalisée par les restructurations qui ont affecté son usine métallurgique (plus de 2 000 suppressions d'emplois) ainsi que d'autres entreprises dans d'autres secteurs d'activités. La petite ville située aux confins du Lot-et-Garonne et du Lot compte aujourd'hui moins de 14 000 habitants contre 15 000 avant la crise.
Pour toutes les autres, la croissance est indéniable, car si on s'en tient aux seules unités urbaines de +10 000 habitants en 2006, leur population urbaine est passée de 1,4 million de personnes à près de 1,9 million. Toutefois, deux cas de figure se présentent: soit la croissance se fait à périmètre constant sur toute la période, soit il résulte aussi de l'agrandissement de l'unité urbaine par incorporation de nouvelles communes dont les constructions nouvelles sont en continuité avec le bâti existant.
Les trois grandes unités urbaines, Bordeaux-Pau-Bayonne, accroissent leur périmètre. Ainsi l'agglomération multicommunale de Bordeaux, passe de 44 communes en 1990 à une cinquantaine en 2006. De même, 20 communes constituent l'unité urbaine de Bayonne contre 17 auparavant. Plus spectaculaire est le changement de périmètre de la capitale du Béarn qui double le nombre de communes qui compose son unité urbaine, ce qui lui permet de devancer très légèrement Bayonne. Toutefois, deux situations sont plus spectaculaires,car l'incorporation de nouvelles communes s'accompagne de l'absorption de petites villes classées jusqu'alors parmi les unités urbaines.Ainsi, l'unité urbaine de Bergerac était composé de quatre communes en 1990, de 21 communes au recensement de 2006, dont la petite ville de Sainte-Foy-la-Grande située en Gironde ce qui porte la population de l'agglomération multicommunale de Bergerac à 63 000 habitants contre 32 600 en 1975. De la même manière, l'unité urbaine de Villeneuve-sur-Lot, ce qui explique en grande partie le doublement de la population entre 1975 et 2006, soit 45 000 citadins dans ce nouveau périmère.
Dans la plupart des autres unités urbaines, le périmètre est resté stable au dernier recensement de la population, ce qui n'exclut pas la poursuite de la croissance démographique et même une accélération spectaculaire pour quelques-unes d'entre elles. Andernos, Arès, Biganos et Capbreton doublent leur population entre les recensements de 1975 et 2006. La croissance durant la même période atteint 70% à Biscarosse, 65% à Hendaye et près de 60% à Arcachon. Toutes bénéficient de la poussée de l'urbanisation sur le littoral.Seule exception parmi celles qui ont une croissance forte, Langon (+62%) en amont de Bordeaux sur la Garonne.
Les trois grandes unités urbaines, Bordeaux-Pau-Bayonne, accroissent leur périmètre. Ainsi l'agglomération multicommunale de Bordeaux, passe de 44 communes en 1990 à une cinquantaine en 2006. De même, 20 communes constituent l'unité urbaine de Bayonne contre 17 auparavant. Plus spectaculaire est le changement de périmètre de la capitale du Béarn qui double le nombre de communes qui compose son unité urbaine, ce qui lui permet de devancer très légèrement Bayonne. Toutefois, deux situations sont plus spectaculaires,car l'incorporation de nouvelles communes s'accompagne de l'absorption de petites villes classées jusqu'alors parmi les unités urbaines.Ainsi, l'unité urbaine de Bergerac était composé de quatre communes en 1990, de 21 communes au recensement de 2006, dont la petite ville de Sainte-Foy-la-Grande située en Gironde ce qui porte la population de l'agglomération multicommunale de Bergerac à 63 000 habitants contre 32 600 en 1975. De la même manière, l'unité urbaine de Villeneuve-sur-Lot, ce qui explique en grande partie le doublement de la population entre 1975 et 2006, soit 45 000 citadins dans ce nouveau périmère.
Dans la plupart des autres unités urbaines, le périmètre est resté stable au dernier recensement de la population, ce qui n'exclut pas la poursuite de la croissance démographique et même une accélération spectaculaire pour quelques-unes d'entre elles. Andernos, Arès, Biganos et Capbreton doublent leur population entre les recensements de 1975 et 2006. La croissance durant la même période atteint 70% à Biscarosse, 65% à Hendaye et près de 60% à Arcachon. Toutes bénéficient de la poussée de l'urbanisation sur le littoral.Seule exception parmi celles qui ont une croissance forte, Langon (+62%) en amont de Bordeaux sur la Garonne.
La population des unités de l'Aquitaine en 2006
La lecture de la carte (voir la figure "la population des unités urbaines en 2006) apporte quelques éclairages supplémentaires. Les unités urbaines ne se répartissent pas de manière uniforme au sein de l'espace aquitain. Outre la domination de Bordeaux, on relève que les autres unités urbaines ont une population d'autant plus importante qu'elles sont suffisamment éloignées de la métropole de l'Aquitaine. Ceci se vérifie pour Périgueux et Agen, plus encore pour Pau et Bayonne.
La très grande majorité des unités urbaines se placent sur les grands axes de communication, qui eux-mêmes empruntent les grandes vallées qui traversent le territoire de l'Aquitaine. Il y a un fort contraste entre les alignements de petites villes sur l'axe de la Garonne, de l'Isle ou la Dordogne et du Lot-et-Garonne.Nul étonnement d'observer le faible nombre d'unités urbaines dans le massif landais en raison des faibles densités humaines. L'agglomération de Mont-de-Marsan apparaît bien seule.
On relève enfin le lien très fort entre nombre élevé d'unités urbaines et la proximité d'une très grande agglomération. A ce titre, Bordeaux se détache avec une véritable nébuleuse d'unités urbaines dans un rayon d'une cinquantaine de km. Phénomène tout aussi sensible autour de l'agglomération multicommunale de Bayonne et également dans le cas de Pau, mais à un degré moindre.
Ceci démontre que l'unité urbaine n'a plus une pertinence suffisante pour appréhender les phénomènes d'urbanisation. Statistiquement, on constate que le poids démographique de Bordeaux au sein de l'ensemble des unités urbaines de plus de 10 000 habitants régresse un peu entre 1975 et 2006. Manifestement, l'étalement urbain se développe au-delà du périmètre de l'unité urbaine et profite aussi aux petites villes qui sont dans son orbite.
dimanche 14 février 2016
La poussée de l'urbanisation en Aquitaine
Région rurale, l'Aquitaine enregistre avec un certain décalage la poussée de l'urbanisation qui affecte la France comme la plupart des pays industrialisés. En 1954, les communes rurales, celles qui regroupaient moins de 2 000 habitants agglomérés, rassemblaient 55% de la population de l'Aquitaine, soit une situation inverse du territoire national où les communes urbaines (plus de 2 000 habitants agglomérés) totalisaient 55% de la population du pays. Au cours des années 1960, en relation avec l'industrialisation qui renforce l'attractivité des villes, la population urbaine devient majoritaire en Aquitaine: 59% en 1968, 65% en 1982. Si la poussée de l'urbanisation est manifeste, elle demeure moindre que pour l'ensemble du pays.
Poursuivre l'analyse de l'urbanisation pour la période actuelle devient un peu plus complexe, car il est désormais difficile de se contenter de classer les communes en fonction de leur capacité à atteindre 2 000 habitants agglomérés. Entre temps, l'INSEE a dû prendre en compte des effets de l'étalement urbain dans les communes proches du centre urbain, puis dans celles qui sont de plus en plus éloignées. Aux unités urbaines associant la ville-centre et sa banlieue, se sont ajoutées les aires urbaines qui tentent de mieux prendre en compte la périurbanisation en incorporant des communes sous l'influence directe de la ville-centre en prenant en compte les déplacements quotidiens pour le travail.
Sur cette base, l'INSEE propose au recensement de 2006, cette nouvelle répartition entre urbain et rural.
Répartition de la population de l'Aquitaine entre rural et urbain (2006)
70% des Aquitains résident dans des espaces à dominante urbaine contre 30% dans le rural. Par comparaison avec l'ensemble du territoire français, la ruralité de l'Aquitaine est plus marquée, puisque pour la France entière, 82% des habitants appartiennent à des espaces urbains.
Toutefois la ruralité en Aquitaine est une notion qui diffère selon le département auquel on appartient.Ainsi, la part de la population inscrite dans des espaces à dominante urbaine approche 80% dans le cas de Pyrénées-Atlantiques et dépassent 85% dans le cas de La Gironde. En contrepartie, les trois autres départements affichent des valeurs bien plus faibles, si bien qu'il y a toujours plus de ruraux que d'urbains en Dordogne et surtout dans les Landes où l'INSEE totalise 39% d'habitants dans les espaces à dominante urbaine.
En réalité le rapport entre urbain et rural est encore plus complexe. Comme on peut le constater sur le graphique ci-contre, les espaces à dominante urbaine regroupent le pôle urbain (ville-centre et banlieue), des communes monopolarisées, c'est-à-dire sous l'influence de la grande ville, ainsi que des communes multipolarisées, soumises à l'influence de deux agglomération (par exemple, les communes situées entre l'agglomération de Bordeaux et celle d'Arcachon). On est ici dans la logique des aires urbaines. Pour le rural le découpage comprend deux entités: le pôle d'emploi et sa couronne et les autres communes rurales. Or le pôle emploi et sa couronne constitue une ville, le plus souvent classée comme unité urbaine par l'INSEE. Ses habitants sont aussi des urbains. En fait, l'INSEE, a placé en espace à dominante rurale, des ensembles urbains isolés, rayonnant sur des territoires à vocation rurale manifeste. Les petites villes de Ribérac (Dordogne), Lesparre (Gironde), Morenx (Landes) Nérac (Lot-et-Garonne) et Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) illustrent cette situation. On peut en revanche s'interroger sur le cas d'autres unités urbaines placées dans les espaces à dominante rurale: Capbreton et Biscarosse (Landes) sont-elles des entités urbaines isolées comme l'a décidé l'INSEE, ou bien des satellites de l'agglomération de Bordeaux et de Bayonne? Nous reviendrons sur ce point plus loin.
En considérant que la population urbaine rassemble les habitants des aires urbaines et des unités urbaines, même si ces dernières sont plus fortement insérées dans un tissu rural, on peut avancer que 80% des aquitains sont des citadins et 20% des ruraux.