Nombre total de pages vues

dimanche 14 février 2016

Grandes villes

Classement des quarante plus villes d'Aquitaine (population municipale en 2012)


Rang
Ville
Nombre d’habitants
Département
1
Bordeaux
241 287
Gironde
2
Pau
78 506
Pyrénées-Atlantiques
3
Mérignac
66 660
Gironde
4
Pessac
59 223
Gironde
5
Bayonne
45 855
Pyrénées-Atlantiques
6
Talence
41 358
Gironde
7
Anglet
39 223
Pyrénées-Atlantiques
8
Agen
33 730
Lot-et-Garonne
9
Mont-de-Marsan
31 018
Landes
10
Périgueux
29 906
Dordogne
11
Villenave-d’Ornon
29 804
Gironde
12
Saint-Médard-en-Jalles
28 839
Gironde
13
Bergerac
27 972
Dordogne
14
Bègles
25 380
Gironde
15
Biarritz
25 330
Pyrénées-Atlantiques
16
La Teste-de-Buch
24 952
Gironde
17
Gradignan
23 930
Gironde
18
Libourne
23 736
Gironde
19
Villeneuve-sur-Lot
23 377
Lot-et-Garonne
20
Le Bouscat
23 376
Gironde
21
Cenon
22 385
Gironde
22
Eysines
21 063
Gironde
23
Lormont
20 740
Gironde
24
Dax
20 364
Landes
25
Gujan-Mestras
20 136
Gironde
26
Marmande
18 458
Lot-et-Garonne
27
Hendaye
16 759
Pyrénées-Atlantiques
28
Floirac
16 508
Gironde
29
Cestas
16 379
Gironde
30
Bruges
16 269
Gironde
31
Blanquefort
15 149
Gironde
32
Ambarès-et-Largrave
14 112
Gironde
33
Biscarosse
13 391
Landes
34
Billère
13 367
Pyrénées-Atlantiques
35
Saint-Paul-lès-Dax
13 139
Landes
36
Saint-Jean-de-Luz
12 994
Pyrénées-Atlantiques
37
Tarnos
12 423
Landes
38
Lons
12 068
Pyrénées-Atlantiques
39
Andernos-les-Bains
11 376
Gironde
40
Arcachon
11 307
Gironde


Principales villes

S'il fallait caractériser l'urbanisation de l'Aquitaine de manière rapide, on pourrait ne considérer que Bordeaux et quelques grandes villes comme Pau, Bayonne et d'autres chefs-lieux de départements. La réalité est plus complexe. Surtout, les évolutions récentes témoignent d'un renforcement de l'urbanisation, d'un glissement vers le littoral, de la témoignent d'un renforcement de l'urbanisation, d'un glissement vers le littoral, de la persistance de l'étalement urbain et d'une concurrence toujours plus accrue entre les villes.

Chômage

Variations trimestrielles du chômage en Aquitaine et en France (1995-2009)


L'évolution du chômage en Aquitaine est comparable à ce qu'on observe en France métropolitaine.Souvent plus élevé que celui du pays, parfois un peu moins. De moins de 2% de la population active au début des années 1970, la part du chômage a considérablement augmenté sous l'effet de la crise économique liée au renchérissement du pétrole, puis des dépressions successives qui affectent l'économie mondiale et qui se répercutent sur la croissance économique nationale et régionale.Les taux de chômage les plus élevés s'observent au début des années 1990, au-delà de 11% annuellement et jusqu'à 13% en 1994. Puis, la décrue du chômage se manifeste dans la seconde partie des années 1990 pour atteindre 8% de la population active. Pendant cette période, le taux de chômage en Aquitaine est un peu plus élevé que celui de la France métropolitaine.


Durant les premières années de la décennie 2000, le chômage repart un peu à la hausse mais se stabilise autour de 9% avant de connaître un recul très significatif entre 2005 et 2007, au-dessous de 8% qui n'était pas arrivé depuis longtemps. Malheureusement, cette amélioration est sans lendemain car la crise financière qui éclate à partir de 2008 propulse de nouveau le taux de chômage vers des sommets.Les 9% sont dépassés et il est à craindre que la dégradation durant l'année 2010 se poursuive. Si le taux de chômage en Aquitaine est légèrement inférieur à celui de la France métropolitaine, il est difficile d'en tirer des conclusions significatives sur la meilleure résistance de l'économie locale. Il vaut mieux attendre pour vérifier que ce moindre impact en région Aquitaine n'est pas seulement le fait d'un décalage dans l'effet de la crise, celle-ci pouvant ensuite se prolonger plus longtemps en Aquitaine.


Chômage en 2006 (au sens du recensement) des 15 à 64 ans dans les départements de l'Aquitaine



La situation de chaque département au regard du chômage, au sens du recensement de 2006, fait apparaître le meilleur comportement des Pyrénées-Atlantiques, la grande similitude entre la situation de la Gironde et celle de la France et la bonne résistance des autres départements. Toutefois, au sens du recensement, le graphique a l'intérêt de mettre en lumière le rôle du chômage des femmes dans le taux général du chômage. Quand ce taux de chômage est au pire de 10% pour les hommes, il est largement supérieur pour les femmes, grimpant même à près de 14% dans les Landes, la Dordogne et le Lot-et-Garonne. Il est probable que nombre d'emplois féminins soient saisonniers tant dans le secteur agricole que dans celui du tourisme. Une chose est certaine, il est plus aisé pour une femme de trouver du travail dans le département de la Gironde bien que la part des femmes parmi les chômeurs soit déjà plus forte dans la France métropolitaine, que dans les autres départements de l'Aquitaine. C'est dans les Landes que les femmes ont le plus de mal à ne pas être expulsé du marché du travail. Ainsi se vérifie que la grande agglomération permet plus aisément de trouver un emploi, surtout pour les deux membres du couple.


En même temps, l'attractivité de la Gironde et surtout de l'agglomération bordelaise sur les populations à la recherche d'un travail, a des effets négatifs sur le taux de chômage car nombre de ses demandeurs ne trouvent pas immédiatement un emploi.


A l'échelle des zones d'emplois de l'Aquitaine, on observe qu'en 2009, les bassins d'activités en zone rurale sont plus affectés que les autres par la montée du chômage. Alors qu'au quatrième trimestre 2009 le taux de chômage de l'Aquitaine est de 8,9%, il dépasse 10% dans quatre territoires: Bergerac, Bordeaux-Médoc, Bordeaux-Cubzac, le sud des Landes et Villeneuve-sur-Lot.Il faut y voir l'effet des difficultés que rencontrent des entreprises industrielles de taille très moyenne en position de mono-activité dans leur zone d'emploi.


Parmi les différentes raisons qui jouent dans la montée du chômage, on sait que le manque de qualification et/ou de formation est un facteur important. Même si on peut regretter que 18% des aquitains ne disposent d'aucun diplôme (20% dans la France métropolitaine), on doit cependant souligner que le nombre de diplômés progresse selon des évolutions comparables à celles du pays.Des progrès restent à effectuer dans la mesure où seulement un gros tiers des habitants de l'Aquitaine détiennent un baccalauréat ou un diplôme de niveau supérieur. A noter que ceux qui terminent leurs études supérieures, au-delà des deux premières années, sont moins nombreux en proportion que pour la France entière, signe des départs de ces jeunes vers d'autres régions plus attractives, notamment l'Île-de-France.
   

Une tertiarisation accrue

Les emplois en Aquitaine selon le secteur d'activité (1999 et 2006)



Régulièrement, notamment entre les deux derniers recensements, le secteur agricole est en recul tandis que celui de l'industrie plafonne et cette perte ou cette stagnation en effectif traduit leur effacement par rapport au secteur tertiaire qui rassemble plus de "900 000" personnes en 2006, soit plus de 70% de la population active en Aquitaine.


L'agriculture compte désormais quelque 80 000 actifs et ne représente plus que 6% des actifs de l'Aquitaine. Ce secteur demeure cependant plus important en Aquitaine qu'en France métropolitaine où on est tombé sous la barre de 4%.


L'Aquitaine a presque toujours été considéré comme sous-industrialisée. De plus, ce secteur d'activité est dominée par des petites et moyennes entreprises soumises de plus en plus à la concurrence internationale. Quelques grands groupes, principalement dans les grandes villes ont créé des emplois, de même que des entreprises innovantes. Ceci permet de stabiliser les emplois autour de 165 000 actifs durant la dernière décennie.La part de l'industrie, 13% pour l'Aquitaine, est inférieure au taux observé en France métropolitaine (15%). Dans les deux cas cependant, la désindustrialisation est à l'oeuvre et devrait se poursuivre.


Le nombre d'actifs dans l'industrie doit être rapproché de celui observé dans le secteur "service aux entreprises" qui rassemble plus de 140 000 emplois en Aquitaine et peut ainsi apparaître comme tout aussi important. Or les liens entre entreprises industrielles et service aux entreprises est évident.Les premières externalisent une partie de leurs activités dans des domaines aussi différent que la recherche ou la restauration et le nettoyage. Si l'évolution est la même en Aquitaine et en France., il convient de souligner que la part du service aux entreprises est un peu plus faible en Aquitaine (11%) qu'en France métropolitaine (13%) car les grandes entreprises y sont moins nombreuses alors que ce sont ces dernières qui externalisent le plus certains processus. Ce service aux entreprises n'est qu'un des éléments du secteur tertiaire qui apparaît de plus en plus comme un fourre-tout regroupant, à l'exception de la construction, la majorité des activités qui n'appartiennent pas au domaine de la production. Outre les services aux entreprises, deux branches comptent par leurs effectifs, le commerce et les services aux particuliers. Avec presque 170 000 emplois, le commerce dépasse en effectif l'industrie. C'est dans ce secteur que se recrute la majorité des employés qui prédominent dans les catégories socioprofessionnelles. La branche du service aux particuliers est en croissance continue, favorisé par une demande sociale soutenue, par les besoins en matière de santé et par des mesures fiscales incitatives pour les ménages créent des emplois.


Les emplois en Aquitaine selon les activités et par départements (2006)


Au même titre que les catégories socioprofessionnelles et pour les mêmes raisons dans la majorité des cas, on relève de fortes différences entre les départements. La Gironde se signale par la place qu'occupe le secteur des services aux entreprises qui fait jeu égal avec le commerce. La présence de la métropole bordelaise n'est pas étrangère à la domination de ces deux branches, mais s'y ajoute le rôle que joue Bordeaux pour toute sa zone d'influence qui couvre tout ou partie de l'Aquitaine. En ce sens ces données soulignent la vocation régionale d'une grande agglomération. On peut noter également que le département des Landes apparaît un peu plus industrialisées probablement en raison des activités liées au bois, mais aussi parce que les autres activités sont moins bien représentées.Le Lot-et-Garonne se démarque avec un taux plus élevé dans la branche commerce, la Dordogne par celle de la construction.


Les emplois en Aquitaine par départements selon les activités (2006)


Les mêmes données reprises par départements et non plus par grands secteurs d'activités permettent de faire ressortir avec tout autant de force que précédemment la domination de la Gironde en Aquitaine. Rien d'étonnant puisque les activités sont étroitement liées à l'importance de la population.La Gironde "pesait" plus de 45% de la population de l'Aquitaine, il en est pratiquement de même pour chaque secteur d'activités, toujours à plus de 40%. Toutefois, ce regard par département fait mieux ressortir encore la spécificité de la domination de la Gironde dans la part des services aux entreprises qui grimpe à près de 60%. C'est bien le rôle de l'agglomération bordelaise dans son département et dans sa région qui explicite les taux observés en Gironde.

Moins d'agriculteurs et plus d'employés

La population active en Aquitaine par catégories socioprofessionnelles selon les départements (2006)


Les changements dans les catégories socioprofessionnelles sont spectaculaires entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et aujourd'hui. Au cours des années 1950 et 1960 on assiste à un véritable effondrement dans la catégorie "d'agriculteurs exploitants" ainsi que dans celle des "Artisans, commerçants, chefs d'entreprise". Ces deux catégories totalisent en 2006 à peine 10% de la population active en Aquitaine: 3,9% pour les agriculteurs exploitants, 7,2% pour le monde des artisans et des commerçants. Malgré tout, ces valeurs sont plus élevées,de deux points, qu'en France métropolitaine, ce qui s'explique par le caractère rural plus marqué en Aquitaine.


La part des "cadres et professions intellectuelles supérieures" ainsi que celles des "professions intermédiaires" a régulièrement progressé pour atteindre respectivement 12,3% et 23,7% en 2006. Cela traduit la montée des fonctions d'encadrement et des postes à qualification. Au sein des professions intermédiaires on y trouve du personnel de santé (infirmières) et du social (assistantes sociales notamment) qui sont en constante augmentation en réponse aux demandes de la société. Cependant, ces catégories sont légèrement sous-représentées en aquitaine par rapport à la France métropolitaine.


En Aquitaine comme en France, les employés sont désormais plus nombreux que les ouvriers et ces deux catégories regroupent plus de 50% de la population active: 29,7% d'employés (28,6% en France) et 23,8% d'ouvriers (23,2% en France).


Si la part des employés est quasiment identique d'un département à l'autre en Aquitaine, il n'en est pas de même pour les autres catégories socioprofessionnelles.La Gironde, département le plus peuplé et surtout celui dominé par une agglomération de plus de 700 000 habitants, se démarque des autres en raison de la surreprésentation des fonctions d'encadrement, avec des valeurs proches de la moyenne nationale, ainsi que la moindre part des ouvriers, artisans et agriculteurs exploitants. Dans une moindre mesure, les Pyrénées-Atlantiques présentent les mêmes caractéristiques. Nul doute que les fonctions métropolitaines de Bordeaux et, à un degré inférieur, celles regroupées dans les deux agglomérations de Bayonne et Pau (plus de 100 000 habitants), constituent des facteurs favorables à la forte représentation des cadres, des professions intellectuelles et des professions intermédiaires, tant dans le secteur public que le secteur privé. S'y localisent également les plus grandes entreprises qui font appel au "service aux entreprises" ce qui accroît la part des employés au détriment des ouvriers.


Par opposition les trois autres départements demeurent marqué par la ruralité: pourcentage plus élevé d'agriculteurs exploitants, d'artisans et commerçants, moindre appel aux fonctions d'encadrement et forte représentation du monde ouvrier. Ces caractères sont moins prononcés dans les Landes en raison de l'urbanisation en relation avec le tourisme littoral, plus accentués dans les deux départements de l'intérieur, Dordogne et Lot-et-Garonne étant plus dépendants des activités agricoles.


Croissance de la population active

Activité et emploi en Aquitaine par sexe et tranches d'âges (2006)


Après une phase de léger repli de la population active en Aquitaine entre 1954 et 1975, en opposition totale avec la croissance observée dans le reste du territoire métropolitaine en raison de la croissance économique pendant cette période, le nombre d'actifs en Aquitaine progresse désormais régulièrement passant de un million d'actifs au début des années 1970 à près de deux millions au recensement de 2006. Cette évolution est à mettre en rapport avec la croissance de la population, l'arrivée de migrants adultes qui viennent gonfler l'effectif des travailleurs, le nombre toujours plus élevé de femmes parmi les actifs.


Le taux d'activité varie en relation avec les périodes de la vie. De l'ordre de 70% pour l'ensemble de la population, il tombe à moins de 50% pour la tranche des jeunes adultes et pour celle des personnes proches de la retraite. L'entrée dans la vie active des 15 à 24 ans est de plus en plus tardive en relation avec la poursuite des études pour une part toujours plus grande d'étudiants, mais également du fait de la difficulté de décrocher un premier emploi ce qui peut d'ailleurs pousser un certain nombre à poursuivre des études dans le supérieur. En ce qui concerne les 55 à 64 ans, on retrouve un taux d'activité très bas, moins de 40%, signe tangible des départs à la retraite toujours possible en France à partir de 60 ans, mais aussi des mises en préretraite très pratiquées en France à la différence d'autres pays de l'espace européen. C'est bien entendu entre 25 et 54 ans que le taux d'activité atteint les sommets.


Si les femmes sont toujours plus nombreuses à être active, il n'en reste pas moins qu'elles ont plus de mal que les hommes à y parvenir. Dans toutes les tranches d'âges, le taux d'activité des femmes est inférieur à celui des hommes. Relevons, particulièrement, que les femmes entrent encore plus difficilement que les hommes dans le marché du travail: le taux d'activité des femmes de 15 à 24 ans plongent au-dessous de 30%. Et ce n'est pas la maternité qui justifie une telle différence quand on sait que les naissances interviennent de plus en plus tradivement.


Des migrations internationales plus diversifiées

Un peu moins de 40 000 nouveaux aquitains proviennent de l'étranger durant la période 1999-2006. Cet apport est modeste par comparaison avec le solde des migrations résidentielles, mais il s'inscrit dans une longue tradition d'immigration.


Compte tenu de l'arrivée d'immigrants européens, italiens principalement l'Aquitaine pouvait apparaître comme une terre d'accueil au sortir de la Seconde Guerre mondiale. On y relevait 4,8% d'étrangers, soit un peu plus que la moyenne en France. C'est à la fin des années 1950 que cette immigration reprend pour répondre aux besoins en main-d'oeuvre dans les campagnes, au développement de l'industrie dans les villes et dans quelques centre mono industriels tel Fumel en Lot-et-Garonne, à la demande du bâtiment et des travaux publics en raison de la construction de logements dans des grands ensembles et d'infrastructures routières. Bénéficiant de sa proximité par rapport à la péninsule Ibérique, l'Aquitaine attire des Espagnols d'abord, puis des Portugais, enfin des Marocains et des Algériens. Cet apport migratoire atteint un pic dès la fin des années 1960, si bien que l'Aquitaine comptait 145 000 immigrés au recensement de 1975.


En raison de la crise économique liée au choc pétrolier, des restrictions à l'immigration appliquées par les différents gouvernements, les flux d'immigrés se ralentissent et surtout se diversifient.Les immigrants en provenance de l'Afrique subsaharienne, de Turquie, de pays asiatiques se font plus nombreux. S'y ajoutent de nouveaux venus de nationalité européenne, plus particulièrement les Britanniques qui s'installent, notamment, en Dordogne.


Origine des immigrés résidant en Aquitaine (1968-1999)


Les Espagnols sont de moins en moins nombreux en raison du choix de devenir français, des décès et de quelques retours au pays. Cela reste cependant la communauté étrangère la mieux représentée en Aquitaine.Les Portugais sont presque aussi nombreux désormais, mais les flux se tarissent. Le nombre d'Italiens régresse faute de nouvelles arrivées et en raison des décès dans une population qui vieillit et qui adopte la nationalité française. Parmi les pays du Maghreb, seul le Maroc continue de fournir des contingents importants.Les ressortissants asiatiques progressent également, mais dans des proportions moindres.


Etrangers et immigrés en Aquitaine (2006)


A ce stade il est nécessaire de faire la distinction entre immigrés et étrangers (se reporter au schéma ci-dessus). Selon le recensement de 2006, l'Aquitaine compte 175 000 immigrés, soit un peu plus de 5% de la population totale de cette région. Sur ce nombre, plus de 70 000 nés à l'étranger ont acquis la nationalité française. Ce sont principalement les Espagnols et les Portugais qui font cette démarche, mais de plus en plus de personnes originaires du Maghreb font de même. restent environ 101 300 immigrés considérés comme des étrangers parce qu'ils ont une autre nationalité que française. A cette valeur il convient d'ajouter les naissances parmi ces familles étrangères, ce qui porte à 117 000 la population étrangère en Aquitaine.


Les étrangers en Aquitaine selon la nationalité et le département (2006)



Ces étrangers s'installent prioritairement en milieu urbain, soit à la suite de migrations résidentielles après une première installation en milieu rural, soit directement pour les flux les plus récents, notamment ceux en provenance des pays asiatiques. De ce fait, la Gironde cumule les plus gros effectifs d'étrangers (55 000) et les provenances les plus diversifiées, ils sont plus de 20 000 de nationalités diverses. Portugais (11 000) et Marocains (9 600) forment les communautés les plus importantes, suivis par les Espagnols et les Britanniques. On relève 25 000 étrangers dans les Pyrénées-Atlantiques où on note surtout la forte présence espagnole (8 400) en raison de la proximité frontalière. La Dordogne constitue un cas très particulier en raison de la forte présence de britanniques qui ont apprécié ce département et acheté des résidences. Du fait des besoins en main-d'oeuvre dans les exploitations légumières et fruitières, d'autres communautés étrangères sont bien représentées. C'est pour cette même raison que le Lot-et-Garonne fixe des étrangers, principalement des marocains. Finalement, seul le département des Landes tombe au-dessous de 10 000 étrangers, principalement originaires de la péninsule ibérique et travaillant surtout dans le bâtiment.


Les immigrés en Aquitaine selon le territoire(2006)



L'attractivité actuelle de l'Aquitaine en matière de migrations résidentielles

L'Aquitaine a été jusqu'aux années 1960 une terre de départs faute de pouvoir fixer sur son territoire sous-industrialisés tous ceux qui quittaient les campagnes.La situation s'inverse par la suite de telle manière que la part du solde migratoire dans la croissance totale de la population de l'Aquitaine s'accroît de plus en plus. Cette part du solde migratoire dans la reprise de la croissance démographique, était de 35% dans les années 1960, de 60% en moyenne dans les années 1970-1980 et de 90%, parfois plus suivant les années, depuis 1990. En 2009, l'INSEE, sur la base d'estimation, fixe à 0,88 le taux annuel de croissance dû au solde migratoire pour les dix dernières années. A cette même date, à titre de comparaison, le taux moyen annuel pour la France entière est de 0,25. Cette accélération de l'excédent migratoire porte la croissance de la population en Aquitaine: durant les dix dernières années, 90% des nouveaux habitants en Aquitaine sont issus du solde migratoire, soit plus de 260 000 personnes.

Les migrations résidentielles dans chaque département en Aquitaine (2006)



Cet excédent résultant des migrations résidentielles (changement de lieu de résidence) profite à tous les départements de l'Aquitaine, mais pas dans les mêmes proportions (voir le graphique).


La Gironde est le grand bénéficiaire de ces changements de résidence, puisqu'elle attire plus de 110 000 personnes contre 45 000 vers les Pyrénées-Atlantiques, de l'ordre de 30 000 en Dordogne et Landes, 23 000 en Lot-en-Garonne. C'est aussi la Gironde qui a le plus grand nombre de sortants. Pourtant, le différentiel entre entrants et sortants reste très favorable à la Gironde, qui gagne 30 000 nouveaux venus contre 15 000 au mieux dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes, moins encore en Dordogne et Lot-et-Garonne.


Cet excédent migratoire concerne toutes les tranches d'âges. Plus de la moitié des nouveaux Aquitains ont entre 30 et 59 ans, dont un tiers à moins de 45 ansµ. En venant en famille avec des enfants, ces derniers confortent la tranche d'âges de 5 à 14 ans, notamment dans les villes et plus particulièrement dans l'agglomération bordelaise. Seule la tranche des 20 à 29 ans enregistre un solde négatif en raison de départ de ces jeunes adultes vers des villes universitaires ou vers les pôles économiques plus attractifs. Pour cette raison des flux migratoires importants demeurent avec la région parisienne.


Le croît naturel joue désormais un rôle modeste dans cette croissance

Evolution des taux de natalité et de mortalité en Aquitaine (1968-2006)



Au même titre que la France, l'Aquitaine enregistre une reprise de la natalité après la Seconde Guerre mondiale. Même si cette reprise est moins forte que pour la France entière, les taux de natalité sont désormais suffisamment élevés pour permettre de dégager un solde naturel positif. Encore évalué à 14% dans les années 1969, le taux de natalité plonge à 11% dans la décennie suivante (on se reportera au graphique "évolution de la natalité et de la mortalité en Aquitaine") si bien que le solde naturel s'amenuise rapidement, avant de devenir négatif dans les années 1980 et 1990, en débit de la baisse régulière du taux de mortalité. La décennie actuelle amorce un renouveau des naissances ce qui s'accompagne d'un solde naturel à nouveau positif.


Evolution du taux de natalité par départements en Aquitaine


On se doute que les départements de l'Aquitaine participent à ses évolutions de manière très différenciée. Le graphique "Evolution du solde naturel en Aquitaine par départements (%0)" permet de dégager plusieurs tendances au cours des dernières années. Du fait de naissances moins nombreuses en Aquitaine, le solde naturel pour %0 est inférieur de deux points à celui de la France entière. Seule la Gironde se rapproche du comportement national. Un groupe de trois départements,Landes-Lot-et-Garonne-Pyrénées-Atlantiques,présentent des évolutions comparables avec des soldes naturels presque toujours négatifs, sans toutefois générer de graves déficits. La Dordogne, enfin, se signale à la fois par son faible taux de natalité et sa plus forte mortalité, ce qui se traduit par un déficit naturel négatif compris supérieur à -3%0.


Solde des taux de natalité et de mortalité pour les départements de l'Aquitaine, exprimé en%0 (1968-2006)


Une fois de plus, ce sont les comportements démographiques observés en Gironde qui assurent à l'Aquitaine un gain des naissances sur les décès. Si on prend en compte les données pour 2008, le solde naturel positif (+4862) de la Gironde compense à lui seul les pertes des autres départements (dont plus 1 000 personnes en Dordogne) de telle manière que l'Aquitaine a gagné un peu moins de 3 800 personnes.

Pour comprendre les évolutions du croît naturel en Aquitaine, il faut faire intervenir deux grandes explications: la fécondité des ménages et la structure par âges.


En ce qui concerne la fécondité des ménages, l'Aquitaine continue de se démarquer en ayant un indice (nombre d'enfants par femmes en âge de procréer) inférieur à celui de la moyenne en France. En 1982, le taux de fécondité de l'Aquitaine était de 1,7 enfant par femmes en âge de procréer contre 1,9 pour la France entière. Cet écart est identique en 2006.


Les choses se compliquent quand on observe les résultats par départements. 


Evolution de la fécondité en Aquitaine par départements


En effet, le taux de fécondité, supérieur à 1,8 est plus élevé dans les départements les plus ruraux, alors qu'il est plus faible dans les départements les plus urbanisés, les Pyrénées-Atlantiques et surtout la Gironde, où le taux de fécondité est inférieur à 1,7.


La structure par âges est finalement l'élément le plus déterminant dans l'évolution du croît naturel dans les départements aquitains. En raison du départ des plus jeunes adultes, du maintien des personnes âgées et de l'arrivée de retraités, les départements les plus ruraux vieillissent. Et quels que soient les progrès réalisés en matière de soins, la présence d'une forte proportion de personnes âgées induit un taux de mortalités élevé comme on l'a montré notamment pour la Dordogne.




La population de moins de 20 ans rapportée à celle de plus de 60 ans en Aquitaine



En faisant le rapport des moins de 20 ans sur les plus de soixante ans, on adresse la carte de l'indice de jeunesse des différentes zones de l'Aquitaine. (voir la carte au-dessus). Ainsi se détachent, en raison de leur indice de jeunesse très favorable, les grandes agglomérations de la région Aquitaine.Malgré une fécondité plus basse que l'ensemble de l'Aquitaine, l'aire urbaine de Bordeaux dégage un solde naturel important. A noter cependant que Périgueux et Bayonne ont un indice favorable. Périgueux en raison du vieillissement plus prononcé et Bayonne probablement à cause de l'arrivée de retraités sur le littoral basque. C'est aussi pour cette raison que l'aire urbaine d'Arcachon a un solde naturel négatif.



Les départements qui ont conservé un caractère plus rural, Dordogne, partie intérieure des Landes et Lot-et-Garonne, sont affectés par le vieillissement de la population, ce qui induit des taux de mortalité élevés qui ne compensent pas les naissances.


Le poids de la Gironde s'accroît régulièrement

Part de chaque département dans l'évolution de la population en Aquitaine (1876-2006)


Un premier graphique "la population en Aquitaine, base 100 en 1851", permet d'apprécier les différentes trajectoires de croissance des départements aquitains. 1851 étant l'année du maximum pour tous les départements, observons les évolutions par rapport à cet optimum qui est suivi d'une phase de dépopulation pour l'Aquitaine.Les situations sont très contrastées.


La Gironde caracole en tête avec un indice qui passe de 100 à près de 230, soit plus de 100% de taux de croissance. Alors que le reste de l'Aquitaine souffre de dépopulation, la Gironde continue de gagner des habitants. En dépit d'un très léger fléchissement entre 1990 et 1999, cette situation est étroitement liée à la présence de l'agglomération de Bordeaux et à l'attractivité du littoral, notamment le bassin d'Arcachon. Nous y reviendrons plus loin.


Deux départements, les Pyrénées-Atlantiques et les Landes, comptent désormais plus d'habitants qu'en 1851. Toutefois, le taux de croissance de 20% pour les Landes et de 30% pour les Pyrénées-Atlantiques reste très en deçà de celui atteint par la Gironde. De plus, au début début des années 1980, les Landes n'avaient pas retrouvé leur niveau de 1851. Durant les dix dernières années, le taux de croissance de ces deux départements ne faiblissent pas tant ils sont favorisés par l'attractivité de leur littoraux et dans le cas des Landes par la proximité de l'agglomération de Bayonne.


Les deux derniers départements aquitains, Lot-et-Garonne et Dordogne, n'ont toujours pas retrouvé leur niveau de population de 1851, malgré des taux de croissance favorables. A cela deux raisons principales. Fortement agricoles au moment de la dépopulation, dépourvus de grandes villes, ils ont enregistré les régressions de population les plus fortes, plus de 100 000 habitants de moins chacun entre 1851 et 1936. Dans les années suivantes, le taux de croissance redevenu positif demeure trop faible pour compenser de si lourdes pertes. D'autant que ces deux départements sont touchés par un exode rural amplifié durant la période des "Trente glorieuses".


Ces inégalités sur le plan de la croissance expliquent que le poids démographique de la Gironde est en constante augmentation et cela ressort clairement dans le graphique "Part des départements dans la population de l'Aquitaine". Alors que le "poids" démographique était de l'ordre de 33% en 1876, il atteint presque 45% en 2006. Seules les Pyrénées-Atlantiques accroissent leur part, mais de manière moins significatives. Gironde et Pyrénées-Atlantiques regroupent en 2006 près des deux tiers de la population de l'Aquitaine.Pendant ce temps la part des autres départements régresse continuellement, à l'exception des Landes à condition que la forte croissance observée durant la dernière décennie pour ce département se poursuive dans les années qui viennent. En tout cas, Dordogne, Landes et Lot-et-Garonne, ne rassemblent plus qu'un tiers des habitants de l'Aquitaine contre 50% en 1876.

Le redressement démographique des années 1960 à nos jours

A partir de 1954, l'Aquitaine enregistre régulièrement des gains de population: plus de 200 000 personnes entre 1954 et 1968, idem entre 1968 et 1982, 300 000 environ entre 1982 et 1999. Les trois millions d'habitants sont atteints au moment où on entre dans le XXIe siècle. Le recensement de 2006 fixe à près de 3 200 000 le nombre d'Aquitains.



Cette croissance s'accompagne de deux changements spectaculaires. Après des taux de croissance de la population en Aquitaine plus modestes que ceux de la plupart des autres régions, ce taux passe à 1% annuellement, ce qui est mieux que la moyenne nationale (0,7%) et place l'Aquitaine parmi les régions les plus dynamiques pour ce qui est de la croissance de la population, derrière le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Preuve que la moitié sud du pays est devenu aujourd'hui attractive. En effet, ce taux de croissance repose principalement sur des apports migratoires. Ceci constitue le second changement spectaculaire. L'Aquitaine, malgré les gains de population, demeurait une terre de départ pour les plus jeunes qui allaient chercher des emplois dans les régions les plus dynamiques, région parisienne en tête. Si aujourd'hui, les 20 à 25 ans continuent d'avoir un solde négatif en raison de départs supérieurs aux arrivées, il n'en est plus de même pour les autres tranches d'âges et on ne peut plus dire que l'Aquitaine accueille seulement des retraités retournant au pays.


Ce redressement ne doit pas occulter que sur le plan de la densité, l'Aquitaine, avec 76 habitants au km², demeure tr-s en deçà de la moyenne nationale proche de 100. De plus, cette croissance est inégalitaire.


Dépopulation pendant près d'un siècle

Alors que 1801 à 1851, l'Aquitaine a gagné un peu plus de 400 000 habitants, la seconde moitié du XIX siècle est marquée une modeste progression de la population, de l'ordre de 60 000 individus. Deux mécanismes permettent de comprendre ce ralentissement. Tous les départements sont affectés par une baisse significative des naissances en raison d'un certain malthusianisme pratiqué par presque toutes les choses sociales, mais plus significativement au sein de la population rurale alors nettement dominante. D'autre part, l'exode rural commence à affecter les campagnes, heureusement au profit principalement de la ville de Bordeaux portée par la croissance de son économie et de son port, ce qui permet à l'Aquitaine de stabiliser, en légère croissance, sa population à 2 270 000 personnes en 1901. 



On imagine sans peine les effets dévastateurs de la Première Guerre mondiale sur l'évolution de la population entre 1901 et 1921. Non seulement la période n'était pas propice à une reprise des naissances en raison des incertitudes politiques et économiques, mais de plus des milliers de jeunes aquitains sont partis au front, faisant chuter la fécondité familiale pendant le conflit, mais également après parce que bon nombre de ces jeunes adultes ont été tués. Le solde naturel devient fortement négatif sous le double effet d'une faible fécondité et d'une augmentation du nombre des décès pendant la Première Guerre mondiale.


Evolution de la population en Aquitaine (base 100 en 1851)



Entre les deux guerres et pendant la Seconde Guerre mondiale, on a assisté à une légère reprise de la croissance de la population en Aquitaine. La région comptait 1 715 665 habitants en 1946. A cette évolution légèrement favorable deux explications: l'immigration et l'arrivée de français chassés par l'avancée de l'armée allemande. L'entre-deux-guerres a connu une première phase de repeuplement en faisant appel à des populations étrangères. Ce furent principalement des Italiens recrutés pour travailler dans des exploitations agricoles dépourvues de bras effectuer les travaux de la terre.Le Lot-et-Garonne a été la principale destination de ces italiens venus particulièrement de la plaine du Pô. Il convient d'y ajouter des Espagnols fuyant la guerre civile se déroulant dans leur pays. L'exode des habitants de la France du nord sous la poussée des troupes allemandes a conduit certains de ces réfugiés à se fixer pour une longue période en Aquitaine.


Au recensement de 1954, l'Aquitaine compte à nouveau 2 221 000 habitants, soit la même valeur qu'en 1851. Si la reprise démographique est réelle en raison notamment d'un renouveau de la fécondité et de la poursuite de courants migratoires, elle ne doit pas masquer que cet accroissement permet de retrouver tout juste le niveau atteint un siècle auparavant.

samedi 13 février 2016

Population

Au recensement de 2012, l'Aquitaine compte 3 285 970 habitants ce qui témoigne d'une augmentation démographique persistante, après la dépopulation enregistrée pendant la seconde moitié du XIXe siècle et la première partie du XXe siècle. L'Aquitaine est redevenue attractive car c'est le solde migratoire favorable qui porte la croissance retrouvée.