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jeudi 16 juillet 2015

Antilles et Amérique du Sud

En 1635, la Guadeloupe et la Martinique passent sous contrôle français.La culture du tabac, qui demande en main-d'oeuvre fournie au départ par des engagés européens, subit la concurrence du tabac de Virginie, plus compétitif.Les îles se tournent donc, à partir des années 1660 et 1670, vers l'exploitation sucrière, qui fera leur richesse. Au moment, Louis XIV envoie aux boucaniers de l'île d'Hispaniola, établis à Saint-Domingue (actuelle Haïti, soit la partie ouest de l'île) un gouverneur, afin de faire passer les républiques boucanières et flibustières sous sa coupe. L'opération est un succès: en 1697, l'Espagne, présente sur la partie est d'Hispaniola, reconnaît à la France la possession de Saint-Domingue. S'y développe durant les années qui suivent l'exportation du sucre, qui dépasse bientôt celle de la Jamaïque anglaise, pourtant grosse productrice.

La traite des esclaves africains prend de l'importance avec l'émergence de la culture de la canne à sucre, nécessitant une main-d'oeuvre importante à l'heure où les engagés se font de moins en moins nombreux. Le commerce triangulaire se met en place sur l'Atlantique, les Européens échangent des armes, munitions ou objets de pacotille en Afrique contre des esclaves, avant de revendre ceux-ci dans les colonies en échange des produits exotiques produits par celles-ci. Ces produits (dont le sucre), fortement demandés en Europe, y sont écoulés sur un marché dynamique et lucratif. Ce commerce, véritable système économique et maritime atlantique qui concerne toutes les Antilles, contribue autant à l'essor des colonies antillaises de la France que de grands ports comme Nantes ou Bordeaux, qui s'embellissent.
 

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