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samedi 3 septembre 2016

Au niveau européen pour la région Lorraine

La région Lorraine est également membre de la coopération inter-régionale transfrontalière "Saar-Lor-Lux" qui regroupe outre la Lorraine, le Luxembourg, le Land allemand de la Sarre auxquels sont associés au sein de la Grande Région, la Rhénanie-Palatinat et la Région wallonne en Belgique.

Le département de la Moselle fait partiellement partie de l'Eurodistrict SaarMoselle (GECT).

La Lorraine gaumaise est née dans le cadre d'un projet interrg IV-A Grande Région en 2012. Elle rappelle qu'historiquement la Lorraine s'étendait au-delà des frontières nationales actuelles.


Région Lorraine

Le siège du Conseil régional* ainsi que du Conseil économique social et environnemental de Lorraine* se trouvaient à Metz.

*Conseil régional

Description de l'image Région_Lorraine_(logo).svg.

Type: Conseil régional

Président: Jean-Pierre Masseret

Election: 28 mars 2004

Membres: 73 conseillers régionaux


Système électoral: scrutin proportionnel à 2 tours avec prime majoritaire

Dernière élection: Elections régionales françaises de 2010 (14 et 21 mars 2010)



Description de cette image, également commentée ci-aprèsHôtel de région, place Gabriel Hocquard, Metz

Le conseil régional de Lorraine est un ancien conseil régionale qui administrait la région Lorraine de 1982 à 2015.

Il siégeait dans l'ancienne abbaye Saint-Clément, dans le quartier du Pontiffroy à Metz. L'hôtel de région est l'un des nombreux sites qu'occupait le Conseil régional: Boulevard de TRrèves (bâtiments militaires récemment rénovés), Sainte Barbe et Blida pour Metz (il y a également un site sur Nancy).

En dernier lieu, il était dirigé par le socialiste Jean-Pierre Masseret

Histoire

La première session de ce conseil régional eu lieu le 11 janvier 1974 à Metz.

Appartenance à la Grande Région

Le Conseil régional de Lorraine était également membre de la coopération inter-régionale transfrontalière appelée Grande Région, ou "Saar-Lor-Lux", qui regroupait:

-pour la France: le Conseil régional de Lorraine, l'Etat en région Lorraine, les conseils généraux de Meurthe-et-Moselle et de la Moselle,

-le Luxembourg,

-pour l'Allemagne: les Länder de Sarre et de Rhénanie-Palatinat,

-pour la Belgique: la Région wallonne, la Communauté française et la Communauté germaphone de Belgique


Fonctionnement

Pour définir les priorités du Conseil Régional, les élus se réunissaient au minimum une fois par trimestre en Séance Plénière. Les grandes orientations de la politique régionale étaient alors arrêtées. La Commission Permanente décidait entre autres de l'attribution des financements et suit les affaires courantes sous l'autorité du Président. Elle se tenait une fois par mois et réunit l'ensemble des élus du Conseil Régional. Le Président et ses 15 Vice-Présidents formaient l'Exécutif.

Administration régionale

L'administration régionale était composée de différents services chargés de mettre en oeuvre et d'appliquer les décisions de l'assemblée régionale et de l'exécutif.

Elle s'appuyait sur 3 500 agents dont 2 750 personnels ATTEE (adjoints techniques territoriaux d'établissement d'enseignement) présents dans les lycées, qui oeuvraient quotidiennement pour assurer de bonnes conditions de travail et de vie des lycées.

Soutien de projets lorrains

Afin de faire émerger les initiatives locales, le Conseil Régional mettait en place des dispositifs d'aides porteuses d'une dynamique nécessaire à la construction du territoire.


La Lorraine en chiffres

En 2014, la Lorraine comptait environ 2.4 millions de Lorrains, 4 départements et plus de 2 338 communes.

C'était aussi:

6 réserves naturelles régionales
la seule région à posséder 3 Parcs naturels régionaux, soit 15% du territoire
près de 147 000 entreprises en Lorraine
92 000 lycéens
35 000 associations et 
17 000 apprentis


*Le Conseil économique social et environnemental


Le Conseil économique social et environnemental de Lorraine (CESE de Lorraine) constitue, avec le Conseil régional de Lorraine, la seconde Assemblée régionale de Lorraine. Instance consultative, le CESE de Lorraine concourt par ses avis et rapports, à l'administration de la Région.


Qu'est-ce que le CESE de Lorraine

Conseil économique, social et environnemental régional (CESER), le CESE de Lorraine a pour objectif de promouvoir le développement économique, social, culturel, scientifique et environnemental de la région, ainsi que l'aménagement équilibré du territoire lorrain. Par un travail de veille permanent et de brassage d'idées, le CESE de Lorraine mène une mission de réflexion et de conseil sur les grands enjeux lorrains, en toute indépendance et en pleine coopération avec l'ensemble des acteurs publics, socio-économiques et environnementaux régionaux.

Composition du CESE de Lorraine

Le CESE de Lorraine rassemble des femmes et des hommes issus de la société civile, qui grâce à leurs expériences socioprofessionnelles, contribuent à répondre aux problèmes économiques, sociaux et environnementaux de la Région Lorraine.

Les conseillers

97 conseillers, divisés en 4 collèges composent l'Assemblée, et sont désignés pour 6 ans par un arrêté du Préfet de Région.

Activité du CESE de Lorraine

Modes de saisie: obligatoire, facultative, auto-saisine

Sur certains documents, le CESE de Lorraine peut être saisi, pour avis et de manière obligatoire, par le Conseil Régional de Lorraine. De plus, à l'initiative du Président du Conseil Régional, le CESEL peut être saisi de manière facultative sur tout autre projet entrant dans les compétences de la Région. L'Assemblée consultative peut en outre de "s'autosaisir" sur des problématiques jugées pertinentes, se rapportant au territoire lorrain.


Commissions

Afin d'étudier les affaires qui lui sont soumises, ainsi que celles dont il se saisit, et pour la préparation des rapports et avis qui lui incombent, le CESE de Lorraine a constitué six Commissions, auxquelles viennent s'ajouter les réflexions de la Section Prospective Territoriale ainsi que de la Situation économique, sociale et environnementale de la Lorraine (SITECO)


Le CESE de Lorraine étend ses réflexions à des thématiques très diverses, allant de la simple veille à la rédaction de rapports pour les sujets d'intérêt stratégique. Parmi les travaux actuels et à venir du CESEL figurent:


-Suivi des décisions industrielles-Perspectives d'investissement et d'emplois industriels induits en Lorraine et suivi des réductions-suppressions d'activités


-Repenser le soutien aux entreprises-Identifier les formes de soutien public qu'attendent les entreprises lorraines

-Tourisme-Définition et mesure des enjeux porteurs de l'activité touristique en Lorraine, en lien avec l'image de la région

-Panorama de la formation professionnelle en Lorraine-Description de l'appareil lorrain de formation professionnelle avec ses acteurs, ses dispositifs, ses outils et ses financements

-Les formations en lien avec le développement durable-Mise en lumière des formations qu'il importe de développer en Lorraine, des spécificités de la région et des orientations à donner

-Route durable-Favoriser les conditions de l'intermodalité: la route conserve une place complémentaire dans la chaîne des déplacements

-Mixité Egalité-La conciliation des temps de vie familiaux et professionnels

-Santé, soins, territoires-Mesures de santé mises en oeuvre sur le territoire lorrain à l'heure du PRS (Projet Régional de Santé)

-Jeunes et santé-Etat de santé des jeunes lorrains, conduites à risques, accès aux soins et santé au travail

-Métropolisation et intercommunalité-Projets de rapprochement intercommunaux en Lorraine et enjeux métropolitains

-Lorraine-Luxembourg-Le point sur les projets de développement côtés français et luxembourgeois pouvant affecter les zones frontalières

-Allemagne-Les relations entre la Lorraine et son voisin d'outre-Rhin

-Fiscalité dans la Grande Région-Cartographie des différents systèmes fiscaux présents en Wallonie, au Luxembourg, en Sarre et Rhénanie-Palatinat. Description des compétences transposables et favorables à la Lorraine

-PPP (partenariat public-privé)-Mesure de l'importance économique des investissements publics en Lorraine. Atouts et contraintes du système, études de solutions alternatives et perspectives en Lorraine

-SITECO (Situation économique sociale et environnementale de la Lorraine)-Diagnostic économique social et environnement des socio-professionnels lorrains sur la situation de la Lorraine et sur les priorités d'actions collectives à engager

L'équipe administrative

Afin de mener à bien l'ensemble de l'activité du CESE de Lorraine, l'institution est soutenue par une équipe administrative de 12 personnes dont les missions sont variées: gestion de l'Assemblée, contacts extérieurs, recherches thématiques, communication, et bien sûr assistance aux réflexions des commissions dans l'élaboration des avis et des rapports.


L'histoire a fait que Metz et Nancy ont tour à tour assumé des rôles prédominants en Lorraine, rôles parfois complémentaires ou parfois antagonistes. Il en a résulté une répartition des sièges des directions régionales de l'Etat entre les deux villes ainsi qu'une certaine rivalité que la région tente aujourd'hui de faire disparaître avec le développement harmonieux du "Sillon lorrain" (dit aussi "sillon mosellan" les deux villes se développant dans le bassin versant de cette rivière).

Par ailleurs, la chambre régionale des comptes de Champagne-Ardenne, Lorraine se trouve à Epinal.

Le poids de l'histoire se fait également sentir, la Moselle actuelle (obtenue en démembrant les anciens départements de la Moselle et de la Meurthe), ayant été annexée entre 1871 et 1918 et de nouveau de 1940 à 1944 voire 1945 pour certains villages, la Meurthe absorbant alors la quasi-totalité du Pays-Haut (partie de l'ancienne Moselle non annexée) pour devenir la Meurthe-et-Moselle. De nombreux Mosellans ont eu ainsi le choix à l'époque de résister en restant en Moselle et devenir allemands (pour maintenir une présence française dans ce département annexé) ou bien de partir dans un autre département français pour marquer leur opposition à l'annexion et rester français. Il en subsiste des particularités, comme le droit local, dans le régime des cultes ou le fonctionnement de la Sécurité sociale et des associations.

Dans le domaine de l'éducation, la Moselle, autrefois rattachée à l'académie de Strasbourg, est aujourd'hui intégrée à l'académie de Nancy-Metz. Il en est de même pour les universités, réunies en Pôle universitaire européen.

Au premier janvier 2012, l'Institut national polytechnique de Lorraine, les universités de Metz, Nancy-I et Nancy-II fusionnent pour créer l'université de Lorraine.

Avec la réforme territoriale en 2014, la Lorraine a fusionné avec l'Alsace et la Champagne-Ardenne.
    

Lorraine, région européenne

L'après-guerre se révèle une période prospère pour la région disposant de réserves de matières premières quasi intactes. De nombreux immigrants, principalement d'Italie et de Pologne, viennent s'y installer. Ceci a pour conséquence un accroissement de la population et fait progresser la Lorraine au rang de 3e pôle économique français. Depuis la fin des Trente Glorieuses, la Lorraine, comme d'autres régions industrielles qui ont fait la richesse nationale, est touchée par d'importantes restructurations.

Entre Empire allemand et France de la région Lorraine

Redécoupage des frontières départementales à la suite de l'annexion


En 1871, le traité de Francfort attribue à l'Empire allemand les territoires lorrains correspondant à une partie du département de la Moselle et du département de la Meurthe: géographiquement cela recouvre la Moselle actuelle qui forme avec l'Alsace le Reichsland d'Alsace-Lorraine jusqu'en 1918, l'arrondissement de Saint-Dié dans les Vosges est également amputé des parties anciennement rattachées à l'Alsace, c'est-à-dire des cantons de Saales et Schirmeck, dès lors rattachées au Bas-Rhin. Les habitants des territoires annexés sont contraints de choisir entre l'Empire allemand, s'ils veulent rester, ou la France. Beaucoup, d'"optants" choisissent de migrer vers la France, en particulier vers Nancy, dont la population double rapidement.

La Première Guerre mondiale marque profondément la Lorraine qui voit ses habitants s'affronter sur son sol sous des uniformes ennemis. La majorité des Mosellans, sujets loyaux de l'Empire allemand, se battent pour l'Empereur. Entre 1914 et 1918, si 18 000 Alsaciens et Mosellans s'engagent dans l'Armée française, 380 000 Alsaciens-Lorrains, soit plus de 95% des conscrits, se battent pour l'Empire jusqu'à la fin de la guerre, souvent jusqu'à l'ultime sacrifice. Leurs tombes sont aujourd'hui entretenues par le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge. La bataille de Verdun, l'une des plus longues et les plus meurtrières, se déroule en 1916 dans la Meuse. Plusieurs villages, entièrement détruits par les combats, ne seront jamais reconstruits. Cette région dévastée, appelée zone rouge, comporte d'importants mémoriaux, dont le plus fameux est l'ossuaire de Douaumont. Le traité de Versailles de 1919 restitue l'Alsace-Lorraine à la France. Le droit local en Alsace et en Moselle, contenant notamment le régime concordataire abrogé en France en 1905 et le régime de sécurité sociale Bismarkien, fut maintenu dans ces territoires après 1918.

Durant l'entre-deux guerres, la Lorraine voit l'édification de la ligne Maginot, qui va se révéler stratégiquement inutile. La Moselle est de nouveau annexée en 1940. A partir d'août 1942, cette annexion de fait permet à l'Allemagne nazie d'incorporer de force les jeunes Mosellans dans les armées du Troisième Reich. La libération de la Lorraine se fait par étapes à partir du 31 août 1944 et se termine le 19 mars 1945. La première phase de la campagne de Lorraine, menée par la IIIe armée américaine, se termine par la victoire des Alliés dans les secteurs de Nancy, Lunéville, Epinal, Saint-Dié, Thionville, Sarrebourg et Metz, où les opérations durent trois mois. La seconde phase de la campagne, menée par la VIIe armée américaine, voit la libération des territoires mosellans encore occupées après décembre 1944. L'opération Undertone marque la fin des combats dans cette zone du front, permettant la libération de Forbach le 13 mars 1945, de Bitche le 16 mars, et de Sturzelbronn le 19 mars 1945.

vendredi 2 septembre 2016

Province française de l'Est de la région Lorraine

Carte de la région Lorraine avec ses quatre départements, montrant les Etats et provinces qui existaient sur son territoire au milieu du XVIIIe siècle




En 1790, durant la Révolution, quatre départements sont créés: Meuse, Meurthe, Moselle et Vosges. Les derniers territoires sont rattachés à la France: Salm, Dabo et Créhange en 1793, Lixing en 1795, Hundling et Rouhling en 1797-98.

A cette même époque (1790), des députés lorrains ont demandé la création d'un département de "Lorraine allemande", cela par exemple pour que les citoyens germanophones ne soient pas administrativement obligés d'aller dans les communes francophones, mais cette proposition fut refusée.


Puis l'histoire de la Lorraine se confond avec celle de la France jusqu'en 1871.

Entre Saint-Empire et royaume de France dans la région Lorraine

Charles III duc de 1545 à 1608


Au XVIe siècle, à la rivalité France-Bourgogne succède la rivalité France-Autriche. Le duc Antoine de Lorraine cherche à conserver la neutralité de ses duchés et de bonnes relations avec ses voisins. Son frère François de Guise combat pour la France tandis que son fils François, filleul de François Ier de France, épouse une nièce de Charles Quint. Peu avant sa mort, par le traité de Nuremberg, la Lorraine est déclarée "Etat libre et non incorporable" par l'empereur. Son successeur François Ier meurt après 363 jours de règne. Il laisse un fils de 2 ans Charles III de Lorraine et la régence partagée entre son épouse Christine de Danemark, favorable à l'empereur et son frère Nicolas de Lorraine, francophile.

En 1552, après avoir passé un accord avec les protestants allemands, le roi Henri II de France, au cours de son "voyage d'Allemagne", annexe successivement les trois villes épiscopales de la région Metz, Toul, Verdun qui seront unies sous le vocable "Trois-Evêchés". A cette occasion, il séjourne à Nancy. Il donne la régence au seul prince Nicolas et soustrait l'éducation du jeune duc à sa mère en l'emmenant à Paris. Le jeune duc ne reviendra en Lorraine que 7 ans plus tard nanti d'une épouse française, Claude de France, fille cadette du roi. Les Trois-Evêchés ne seront officiellement réunis à la France qu'en 1648 par les traités de Westphalie qui mettent fin à la Guerre de Trente Ans, qui fut très durement vécue par les Lorrains. 

En effet, en Lorraine, le XVIIe siècle commence par un conflit de succession. Le duc Henri II de Lorraine meurt en 1624 en ne laissant que deux filles. D'abord promise à Louis XIII de France, l'aînée, Nicole de Lorraine, a été mariée à son cousin Charles de Lorraine-Vaudémont. Le testament du duc stipule que les époux régneront conjointement, Charles tenant son pouvoir de Nicole. Charles réussit à évincer Nicole du pouvoir mais sa politique fantasque et son opposition ouverte à la France causeront le malheur de ses Etats et de ses sujets.

Léopold Ier, duc de Lorraine et de Bar (1703)



En 1661, la Lorraine cède plusieurs localités à la France dans le cadre du Traité de Vincennes.

Le duché de Lorraine est occupé par la France sous Louis XIII et Louis XIV de France mais retrouve son indépendance (surveillée) en 1697 avec le duc Léopold Ier, qui entreprend de restaurer ses Etats. Pour bien montrer sa détermination, il fait construire le château-résidence de Lunéville. Estimé de tous, le duc meurt en 1729 laissant le trône à son fils François III qui, élevé à Vienne, est le fiancé potentiel de l'héritière de l'empereur. La France ne saurait accepter que l'influence de l'Autriche, qui possède alors l'actuelle Belgique et le Luxembourg, s'étende jusqu'à Bar-le-Duc.

En 1738 l'empereur Charles VI obtint l'acceptation par la France de la Pragmatique sanction en échange des duchés de Lorraine et de Bar. Ces deux duchés appartenaient à celui qui deviendra en 1745, l'empereur romain du saint Empire, François Ier du Saint-Empire. Les duchés seront donnés, à titre viager, au roi déchu de Pologne, Stanislas Leszczynski, beau-père de Louis XV de France qui avait épousé sa fille Marie Lescznska. A la mort de Stanislas en 1766, la France reçut les duchés qui devinrent des provinces du Royaume de France "à l'instar de l'étranger", ce qui signifiait que les taxes douanières sur les produits passant de Lorraine en France étaient maintenues. Le duc de Lorraine recevait la Toscane et épousait la fille de l'empereur. Il sera le père de Marie-Antoinette d'Autriche qui, devenue reine de France, sera condamnée à mort lors de la Révolution française.

Stanislas Leszynski

Stanislas Leszczynski, homme affable, placé deux fois sur le trône de Pologne par des puissances étrangères et chassé deux fois par son rival Frédéric-Auguste Ier de Saxe, abandonna immédiatement la réalité du pouvoir à un intendant nommé par la France et s'appropria le Château de Lunéville dont il fit sa résidence favorite. Il fut à Nancy un acteur important des Lumières. Souverain fantoche, après les destructions ayant suivi les guerres de Louis XIII et Louis XIV, il dota la ville d'un ensemble architectural exceptionnel, la Place Royale conçue à la gloire de son gendre Louis XV. Cet ensemble urbain est inscrit depuis 1983 au titre du patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco. Il se distingua par des initiatives sociales en avance sur son temps: écoles, hôpitaux et bibliothèques publiques, greniers collectifs, secours aux plus démunis, et obtient le surnom de "Bienfaisant" tandis que l'intendant français Chamont de La Galaizière remplaçait les administrateurs lorrains par des Français, imposait la langue française dans les actes de justice (alors qu'une partie de la Lorraine était de langue germanique) et envoyait les récalcitrants aux galères royales.

Terre du Saint-Empire romain germanique de la région Lorraine

Première carte connu de la Lorraine et du Westrich (vers 1508). Le nord est en bas


En 880, la Lotharingie sera intégrée à la Francie orientale, qui deviendra le Saint-Empire romain germanique. Initialement, le Duché de Haute-Lotharingie s'étend autour du bassin de la Moselle dont les villes épiscopales que sont Metz et Toul et sur la Meuse Verdun, héritières des privilèges carolingiens, s'octroient immédiatement une indépendance de fait. Ainsi l'autorité ducale se retrouve à la tête de vastes possessions, sans véritable ville importante. Rapidement les Ducs établissent un château au centre de leurs possessions, autour duquel un bourg, puis enfin une cité, Nancy deviendra la capitale politique et administrative de leur duché. Tout en étant très liés, les sorts des Trois-Evêchés, et des Duchés de Lorraine et de Bar seront désormais très différents.

Etat membre du Saint-Empire romain germanique, la Lorraine est au contact direct du Royaume de France (la frontière linguistique partage le duché de Lorraine entre le domaine roman et le domaine germanique), elle bénéficie ainsi d'une double influence culturelle.

Au fil des siècles, le royaume de France n'aura de cesse de prendre le contrôle des territoires lorrains. Déjà en 1301 le comte Bar voisin a été contraint de prêter hommage au souverain français pour la rive gauche de la Meuse. Le comté de Bar comme celui de Luxembourg sera élevé au rang de duché en 1354 par l'empereur Charles IV du Saint-Empire, lequel promulguera deux ans plus tard à Metz la Bulle d'or qui réglementera jusqu'en 1806 les modalités de l'élection de ses successeurs à l'empire.

En 1420, Charles II de Lorraine consacre la paix en mariant sa fille et héritière Isabelle Ire de Lorraine à l'héritier du Duché de Bar, son voisin et ennemi un prince français René Ier d'Anjou. Le traité de Foug stipule que les deux duchés seront désormais gouvernés par le même souverain mais conserveront leurs droits, coutumes et indépendance respectives. Quelques  années plus tard, il reçoit à Nancy une jeune fille qui souhaite "bouter les Anglais hors de France", Jeanne d'Arc, qui lui conseille de renvoyer sa maîtresse et de reprendre son épouse légitime.

René II de Lorraine restera dans l'histoire comme celui qui a préservé l'indépendance des duchés. Enclavée dans les territoires du duc de Bourgogne, la Lorraine était le maillon manquant de la continuité territoriale entre Bourgogne et Flandres. Envahie en 1475, elle fut vaillamment défendue par son jeune duc. Charles le Téméraire trouva la mort et la défaite lors de la Bataille de Nancy le 5 janvier 1477. C'est la fin de l'Etat bourguignon, qui profite surtout au roi de France, Louis XI, et l'un des événements qui clôt le Moyen Âge.

Histoire de la région Lorraine

1000 Carte de la Lorraine dans l'Empire romain germanique



De l'âge du fer à la Lotharingie

Durant l'âge du fer, l'actuelle Lorraine est occupée par les Trévires au nord, les Médiomatriques dans la Basse-Moselle, les Leuques dans la Haute-Moselle, les Lingons à l'extrême sud-ouest et les Séquanes à l'extrême sud-est.

C'est ensuite l'un des foyers d'apparition des Celtes (Civilisation de Hallstatt) dont on retrouve de nombreux sites archéologiques (Camp celtique de la Bure, Colline de Sion....)

Lors de la conquête romaine de la Gaule, la Lorraine est incluse dans la Gaule belgique. Lors de la paix gallo-romaine les principales cités: Metz (Divodurum Mediomatricorum), Verdun (Verodunum), Toul (Tullum). Après le déferlement des Huns d'Attila, les Francs conquièrent la Gaule belgique. Ils créent en particulier un royaume, l'Austrasie, dont les capitales seront Metz et Reims. Ce royaume est apparu en 511 à la mort de Clovis, lorsque le territoire de celui-ci a été partagé entre ses fils. Cependant, le nom d'Austrasie n'est mentionné pour la première fois que pendant le règne de Childebert II; il fut d'abord désigné comme Royaume de Reims, puis Royaume de Metz, du nom de ses capitales. La Lorraine telle que nous la connaissons aujourd'hui est un vestige du royaume créé pour le Carolingien Lothaire II, la Lotharingie, alors que ses frères recevaient les royaumes d'Italie et de Provence.

Synthèse chronologique de la région Lorraine

.Vers 57 av.J.-C.: conquête de la région par Jules César

.Vers 13 av.J.-C: création de la province romaine de Gaule Belgique, dont la capitale est Durocortorum (Reims).

.Vers 280: saint Clément est le premier évêque de Divodurum (Metz)

.Vers 297: la Gaule Belgique est partagée en deux provinces: la Belgique Première, dont la capitale est Augusta Treverorum (Trèves), et la Belgique Seconde, dont la capitale est Durocortorum (Reims)

.309: visite de Constantin au sanctuaire de Grand

.366: Jovin arrête les Alamans à Scarpone (Dieulouard)

451:destruction de Metz par les Huns

496: date supposée de la bataille de Tolbiac (victoire des Francs sur les Alamans)

511:après la mort de Clovis, la région est englobée dans le royaume de Reims (ou royaume d'Austrasie), dont la capitale sera transférée à Metz en 566

612: saint Arnoul, ancêtre des Carolingiens, est élu évêque de Metz

679: Dagobert II, dernier roi mérovingien d'Austrasie, est assassiné au cours d'une partie de chasse en forêt de Woëvre, près de Stenay

749: date approximative de la fondation de l'abbaye de Gorze par Chrodegang, évêque de Metz

843: traité de Verdun aboutissant au partage de l'Empire carolingien: la Francie occidentale est attribuée à Charles le Chauve, la Francie orientale à Louis le Germanique et la Francie médiane à Lothaire

855: après la mort de Lothaire, ses Etats sont partagés entre ses trois fils: Lothaire II reçoit la Lotharingie, avec Aix-la-Chapelle pour capitale

869: après la mort de Lothaire II, Charles le Chauve se fait couronner roi de Lotharingie à Metz

870: à la suite du  traité de Meersen, la Lotharingie est partagée entre Charles le Chauve et Louis le Germanique

880: le traité de Ribemont attribue l'ensemble de la Lotharingie à Louis le Jeune, fils de Louis le Germanique

911: la Lotharingie se rallie à Charles le Simple, roi de Francie occidentale, avant de retomber sous la domination germanique entre 923 et 925

959: l'archevêque Brunon partage la Lotharingie en deux duchés: la Basse-Lotharingie (Basse-Lorraine ou Lothier, correspondant approximativement à la Belgique et aux Pays-Bas actuels) et la Haute-Lotharingie (Haute-Lorraine ou Mosellane, correspondant approximativement à la Lorraine actuelle). La séparation deviendra effective à la mort de Brunon en 965

977: Frédéric (ou Ferry), comte de Bar, devient duc de Haute-Lotharingie

1033:les deux duchés sont à nouveau réunis sous l'autorité de Gothelon (ou Gozelon), comte de Verdun (jusqu'en 1044)

1038: Louis de Scarpone devient le premier comte de Mousson et de Bar à la suite de son mariage avec Sophie de Bar

1047: l'empereur Henri III attribue la Haute-Lotharingie à Adalbert (ou Albert) d'Alsace, comte de Metz: celui-ci est considéré comme le premier duc de Lorraine, son frère Gérard lui succédera en 1048 comme duc héréditaire

1049: Bruno (ou Brunon) d'Eguisheim-Dabo, évêque de Toul, est élu pape sous le nom de Léon IX

1061: première mention de Nancy

1301: traité de Bruges aboutissant à la formation du Barrois mouvant: les terres situées à l'ouest de la Meuse passent sous la suzeraineté du roi de France

1354: le comté de Bar est érigé en duché au profit de Robert, comte de Mousson et de Bar, qui s'intitulera désormais marquis du Pont et duc de Bar

1429: Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, autorise Jeanne d'Arc à se rendre à Chinon et lui fournit une escorte

1431: René d'Anjou, duc de Bar, devient duc consort de Lorraine en tant qu'époux de la duchesse Isabelle (morte en 1453).

.1473: René de Vaudémont, petit-fils de René d'Anjou, devient duc de Lorraine sous le nom de René II: il deviendra également duc de Bar à la mort de son grand-père en 1480

.1475: Charles le Témaire, duc de Bourgogne, se lance à la conquête de la Lorraine: il trouvera la mort au cours de la bataille de Nancy en 1477

.1507: impression de la première carte représentant l'Amérique à Saint-Dié

1525: guerre des Rustauds: le duc de Bourgogne, se lance à la conquête de la Lorraine: il trouvera la mort au cours de la bataille de Nancy en 1477

.1507: impression de la première carte représentant l'Amérique à Saint-Dié

1525: guerre des Rustauds: le duc Antoine de Lorraine écrase les paysans révoltés aux portes de Saverne

1552: Henri II, roi de France, s'empare des trois évêchés de Toul, Metz et Verdun, qui seront officiellement rattachés à la France en 1648

1572: création de l'université de Pont-à-Mousson

1633: première occupation française de la Lorraine (jusqu'en 1661). Au cours de cette période, la France acquiert notamment Montmédy, Thionville, Sierck, Gorze, Sarrebourg et Phalsbourg

1670: deuxième occupation française de la Lorraine (jusqu'en 1698)

1683: Jean Sobieski, roi de Pologne, et Charles V, duc de Lorraine, contraignant les Turcs à lever le siège de Vienne

1702: troisième occupation française de la Lorraine (jusqu'en 1714)

1704: installation de la famille Wendel à Hayange

1729: François III succède à son père Léopold comme duc de Lorraine et de Bar. Ayant épousé Marie-Thérèse de Habsbourg en 1736, il deviendra grand-duc de Toscane en 1737 et empereur germanique en 1745.

.1737: Stanislas Leszczynski, ci-devant roi de Pologne et beau-père de Louis XV, devient duc de Lorraine et de Bar à titre viager

.1751: Senonnes devient la capitale de la principauté de Salm-Salm, qui sera réunie à la France et intégrée au département au département des Vosges en 1793.
           .Par un édit de juin, plusieurs bailliages sont supprimés et des nouveaux sont créés

.1755: inauguration de la place Royale (actuelle place Stanislas) à Nancy

.1766: après la mort accidentelle du roi Stanislas, les duchés de Lorraine et de Bar sont officiellement réunis à la France

.1768: l'université de Pont-à-Mousson est transférée à Nancy

.1777: création des évêchés de Nancy et de Saint-Dié

.1790: création des départements de la Meuse, de la Moselle, de la Meurthe et des Vosges. Massacre des soldats suisses révoltés à Nancy

.1796: Fondation de l'imagerie Pelletin à Epinal

.1858: entrevue de Plombières entre Napoléon III et Cavour

.1870: guerre franco-allemande. Invasion de l'Alsace et de la Lorraine. Batailles de Gravelotte et Saint-Privat. Capitulation de Metz

1871: le traité de Francfort cède à l'Allemagne la majeure partie de l'Alsace et le nord-est de la Lorraine. Le département de Meurthe-et-Moselle se constitue à partir des fragments des anciens départements de la Meurthe et de la Moselle laissés à la France

.1875: création du "comité des promenades" de Gérardmer, qui prendra le nom de "syndicat d'initiative" en 1919

.1887: l'arrestation du commissaire français Schnaebelé à Novéant-sur-Moselle provoque une vive tension diplomatique entre la France et l'Allemagne

.1909: exposition internationale de Nancy

.1911: l'Alsace-Lorraine allemande est dotée d'une constitution particulière

.1914: bataille du Grand Couronné. Prise de Saint-Mihiel par les Allemands

.1916: bataille de Verdun

.1918: libération du saillant de Saint-Mihiel par les Américains. Armistice de Rethondes. Entrée des troupes françaises à Metz et à Strasbourg

.1919: le traité de Versailles entérine le retour de l'Alsace-Lorraine (ou Alsace-Moselle) à la France

.1930: André Maginot, ministre français de la guerre, fait voter les crédits alloués à la fortification des frontières

.1939: évacuation des localités non protégées par la ligne Maginot

.1940: l'Alsace et la Moselle sont de nouveau annexées à l'Allemagne

.1944: libération de Metz et de Strasbourg

.1945: libération de Colmar et de Forbach

.1964: établissement de la préfecture de la région à Metz. Inauguration du canal de la Moselle

.2016: regroupement de l'Alsace, de la Champagne-Ardenne et de la Lorraine en une seule région sous le nom de Grand-Est, avec Strasbourg comme chef-lieu

Anciennes mentions de la région Lorraine

Attestée sous les formes ducem Lothoringiae (1187), de Lorenne, de Lorainne (1214), Loheregne (1230), de Lohereigne (1250), de Lohorranne (1259), de Loyierengne (1267), Lorraine en 1302 

Toponymie de la région Lorraine

Etymologie

D'abord Lotharii regnum "royaume de Lothaire", terme devenu au Xe siècle "Lotharingia".

La Lorraine tient son nom de son premier roi: Lothaire II. Ce qui a donné Loth (a)r+ingen en allemand et Lotharing+ia en latin. C'est ce même "Lotharingen" qui a, au fil du temps, donné l'actuel "Lorraine" en français.

Le terme Lotharingie, plus proche de l'orthographe originelle, est utilisé en français pour désigner la Lorraine historique.



mercredi 31 août 2016

Faune de la région Lorraine

Le loup gris, de retour en Lorraine depuis 2011



Le lynx, animal réintroduit en 1983 en Lorraine



Les forêts de plaine abritent des cerfs, des chevreuils et des sangliers, parfois en trop grand nombre. Le milieu agricole voit une plus petite faune: lièvres, renards, perdrix, corbeaux... et les villages accueillent des hirondelles et des martinets.

Les étangs de Moselle et de Meuse sont un lieu de passage pour les animaux migrateurs et le refuge de nombreuses espèces: canards, hérons, cincles, crapauds, le cormoran. Le castor a été réintroduit en 1983.

La montagne vosgienne est traditionnellement associée au grand Tétras, menacé par les activités humaines. On y rencontre aussi des cervidés et des sangliers. Le chamois, introduit en 1956, a conquis les chaumes des Vosges alors que le lynx boréal, réintroduit en 1983, reste discret. Pouvant mesurer jusqu'à 75 cm au garrot, le lynx boréal est la plus grande espèce de lynx.

Le loup gris avait disparu de la région au début du XXe siècle. En 1994 un loup a été abattu dans les Vosges, il s'agissait vraisemblablement d'un loup apprivoisé, abandonné par la suite. Le loup est toutefois revenu naturellement dans le canton du Jura en Suisse, il y est présent depuis 2004 et a été aperçu à plusieurs reprises aux alentours de Montavon et de Coeuvre à quelques kilomètres de la frontière alsacienne. On s'attendait ainsi à une confirmation rapide de sa réapparition naturelle dans le Jura alsacien et les forêts sundgauviennes, ce qui devait ouvrir la possibilité de son retour ultérieur dans le massif vosgien, il fallut attendre sept ans pour le loup fasse officiellement son retour dans les Vosges, le 8 juillet 2011, dans le secteur du Ventron et du  col du Bonhomme. Le suivi hivernal 2011-2012 a confirmé l'existence de la zone de Présence Permanente des Hautes-Vosges s'étendant sur les départements du Haut-Rhin, des Vosges et de la Haute-Saône. 

Régions naturelles de la Lorraine

  • Argonne
  • Barrois
  • Champagne humide et Perthois
  • Côtes de Moselle
  • Ornois
  • Pays de Bitche
  • Pays Haut
  • Pays messin
  • Pays des étangs
  • Pays de Nied
  • Pays de Sarrebourg
  • Pays de Sierck
  • Pays thionvillois
  • Plaine sous-vosgienne
  • Plateau lorrain
  • Saintois
  • Saulnois
  • Toulois
  • Vasgovie
  • Vermois
  • Vôge et collines sous-vosgiennes ouest
  • Vosges cristallines
  • Vosges du Nord
  • Basses Vosges gréseuses
  • Hautes Vosges gréseuses
  • Warndt
  • Woëvre

Cette variété fait sa richesse: forêts de plaine ou forêts de montagne, pelouses sèches, lacs et zones humides sont des écosystèmes qui additionnent leurs richesses.

Plateaux calcaires

.Barrois (de Bar-le-Duc), côtés et collines de Meuse, Haye et Pays-Haut.


mardi 30 août 2016

Faune et flore

La côte de Meuse vue depuis la côte Saint-Germain (butte-témoin)

Avec 840 000 ha de forêts, et un taux de boisement de 36%, la Lorraine est l'une des régions les plus boisées de France métropolitaine. Elle compte 42% de forêts des collectivités (361 200 ha), 32% de forêts privées et militaires et 26% de forêts domaniales (218 600 ha). La surface des forêts affectées au ministère de la Défense est de 5 600 ha.

Le département des Vosges est le troisième département français le plus boisé après les Landes et le Var avec un taux de 48%, La Meuse 36%, La Meurthe et Moselle 31%, la Moselle 28%.

Certaines forêts comme la forêt de Darney sont réputées nationalement pour la qualité de leurs chênes et de leurs hêtres.

Peut-être pour partie à cause de la Première Guerre mondiale, et pour des raisons pédogéologiques, c'est aussi la région où le sol est en France métropolitaine le plus riche en ADN selon l'inventaire national de la biodiversité microbienne des sols.

lundi 29 août 2016

Climat de la région Lorraine

Le versant ouest du Hohneck est le point culminant de la Lorraine

Le climat lorrain est qualifié d'océanique dégradé à influence continentale. Les saisons sont contrastées et bien marquées mais, en fonction des vents dominants, peuvent se succéder du jour au lendemain des périodes de précipitations (influence océanique) ou de forte amplitude thermique (influence continentale). 

Le massif des Vosges est beaucoup plus humide (1 780 mm/an à Gérardmer), ce qui provoque un fort enneigement en hiver. Le département des Vosges (sud Lorraine) est également plus froid l'hiver (en altitude) mais aussi plus chaud l'été, les pointes de chaleurs estivales en Lorraine sont souvent enregistrées sur le flanc sud-est de la région, situé sous une limite Remiremont-Gérardmer. Cette zone appelée en Région Lorraine "La pointe Sud" a la particularité de se situer dans une zone plus ensoleillée que le restant Nord de la Lorraine, cette zone, au-delà de la pointe sud qui la caractérise le mieux, s'étend à tout le territoire lorrain situé en gros sous le 48e Parallèle (de Isches à La Bresse) mais principalement marqué tout de même sur le sud-est de la région (de Bains-les-Bains à La Bresse). Cette mince zone où l'ensoleillement est donc le plus élevé lui à valu le surnom de "Midi de la Lorraine". A juste titre, cette dénomination s'étend parfois à l'ensemble du département des Vosges qui représente la partie méridionale de la Région. 

La Lorraine est globalement une région fraîche du nord-est de la France, mais si la pointe sud-est de la Lorraine offre le climat le plus clément de la région l'été, c'est principalement dû à son micro-climat, en effet dans cette zone trois grands climats exercent leur influence, d'abord le climat océanique dégradé responsable de la forte humidité l'hiver mais qui cesse quasiment l'été, puis surtout le climat montagnard et continental qui chacun apportent une influence qui offre, l'été, un ensoleillement nettement plus important qu'au Nord de la Lorraine, la clémence estivale est d'autant plus marquée que les principales villes de la pointe sud (Rupt-sur-Moselle, Le Thillot, Saint-Maurice-sur-Moselle, etc...) sont situées en fond de vallée adoucissant alors encore plus les nuites d'été.

A noter que de manière plus générale, sans évoquer le micro-climat, l'ensoleillement est tout de même plus important au sud qu'au nord: Metz (Nord Lorraine): 1 640 h/an, Nancy (Centre Lorraine):1652 h/an, Epinal (Sud Lorraine): 1 734 h/an.

Hydrographie de la région Lorraine

Le réseau hydrographique lorrain est essentiellement tributaire de la mer du Nord, s'articulant autour de la Moselle et de ses affluents, Madon, Meurthe, Seille, Sarre et de la Meuse. La Saône et ses affluents (Gras, Ourche, Côney) fait exception (bassin rhodanien), ainsi qu'un peu moins de la moitié ouest du département de la Meuse qui fait partie du bassin hydrographique de la Seine (Aire, Ornain, Saulx...)

Les lacs naturels les plus importants sont le lac de Gérardmer, le lac de Longemer, le lac de Retournemer et le lac des Corbeaux. Ils sont moins étendus que les trois retenues utilitaires, le réservoir de Bouzey, le lac de Madine et le lac de Pierre-Percée (appelé également lac du Vieux Pré).

Boucles de la Moselle à Liverdun



Lac de Longemer




Lac de Pierre-Percée




Lac de Retournemer


Géologie de la région Lorraine

Géologie de la Lorraine.
  •      Alluvions récentes
  •      Alluvions anciennes
  •      Crétacé
  •      Jurassique supérieur
  •      Jurassique moyen
  •      Jurassique inférieur
  •      Trias supérieur
  •      Trias moyen
  •      Trias inférieur
  •      Granites hercyniens
  •      Paléozoïque et antérieur


La Lorraine est formée de plusieurs entités géologiques:

  • Le massif des Vosges date dans sa partie Sud de l'ère primaire: c'est une partie des plissements hercyniens qui a été relevée au moment de la formation des Alpes. Le massif des Vosges du Nord est au contraire constitué d'un monoclinal incliné vers le nord-est et formé essentiellement de grès du Buntsandstein (grès bigarré datant de 245 à 230 millions d'années). Les Vosges du Nord ont également connu les effets de l'orogénèse alpine qui a fracturé le grès, créant de nombreuses failles, ainsi que de l'action de l'érosion fluviale qui a entaillé le monoclinal et formé des vallées profondes. Les Vosges constituent la bordure Est de la région, séparant naturellement la Lorraine de l'Alsace.
  • Le plateau lorrain qui constitue pratiquement le reste de la région. Il est dans son ensemble rattaché au bassin parisien dont il forme la partie orientale. Sa formation géologique remonte à plus de 250 millions d'années. Il est entrecoupé de lignes de côtes successives: l'Argonne, les côtes de Meuse et les côtes de Moselle.
  • Au nord-est la boutonnière du Warndt formée également de grès du Buntsanstein, est creusée dans un anticlinal et rend accessibles les couches de charbon: elle correspond à peu près aux limites du bassin houiller lorrain.

Au nord de la région sont situés le bassin houiller lorrain et le bassin ferrifère lorrain. Ils ne sont plus exploités, à la différence des gisements de charbon de Sarre. De Sarralbe jusque dans le Lunévillois se trouvent les gisements de sel.


Au sud, on trouvera également des sous-sols constitués de bans de grès (roches sédimentaires de l'ère primaire): forêt de Darney, vallée de l'Ourche.


dimanche 28 août 2016

Géographie de la région Lorraine

Occupation des sols


La Lorraine est la seule région française à partager ses frontières avec trois autres pays: la Belgique (Région wallonne), le Luxembourg et l'Allemagne (länder de la Sarre et Rhénanie-Palatinat). Elle est par ailleurs voisine de trois régions françaises: Alsace, Champagne-Ardenne et Franche-Comté.

Cette situation est un atout stratégique pour cette région située de ce fait à proximité du centre de la mégalopole européenne, cette conurbation qui traverse l'Europe du Lancashire (Angleterre) à la Toscane (Italie), en passant par le couloir rhénan. Cet avantage n'a pas toujours été exploité: comme le notait François Reitel, "la France a conscience de n'avoir qu'une fenêtre ouverte sur les pays allemands, l'Alsace rhénane".

Région Lorraine

BlasonBlason de la Lorraine





DrapeauDrapeau


Statut: Région historique et culturelle

Départements français: Meurthe-et-Moselle (54), Meuse (55), Moselle (57) et Vosges (88)

Villes principales: Metz, Nancy, Epinal et Bar-le-Duc

Gentilé: Lorrains, Lorraines

Population: 2 346 292 hab. (2014)

Densité: 100 hab./km²

Superficie: 23 547 km²

Point culminant: Hohneck (1 363 m)



La Lorraine est une région culturelle et historique du Nord-Est de la France. Son nom est hérité de Lothaire II de Lotharingie. Son territoire correspond à peu près à celui de l'ancien Gouvernement de Lorraine-et-Barrois supprimé en 1790.

De 1982 à 2015, la Lorraine était une région administrative française. Dans le cadre de la réforme territoriale, la région Lorraine a fusionné le 1er janvier 2016 avec les régions Alsace et Champagne-Ardenne pour former une région administrative nommée provisoirement Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. De 1982 à 2015, la préfecture de région était Metz. Les sièges des directions régionales de l'Etat étaient répartis entre Metz, Nancy et Epinal.


La Lorraine compte quatre départements: la Meurthe-et-Moselle (54), la Meuse (55), la Moselle (57) et les Vosges (88). Le nombre de communes s'élève à 2 337. La région comptait 2 349 816 habitants au 1er janvier 2012.


La superficie de la Lorraine est de 23 547 km², chaque département ayant approximativement la même superficie (environ 6 000 km²). Son point culminant est le Holneck à 1 364 mètres, son point le plus bas est de 115 mètres au niveau de la rivière Saulx.

La région a été formée entre autres à partir des anciens duchés de Lorraine et de Bar, des Trois-Evêchés deMetz, Toul et Verdun, des comtés de Vaudémont et de Créhange, des principautés de Salm et de Commercy et de la partie sud du duché de Luxembourg (dont la prévôte de Thionville). Le comté de Sarrewerden, d'abord rattaché aux districts de la Moselle et de la Meurthe, a finalement été attribué au département du Bas-Rhin en novembre 1793 car sa population était en majorité protestante.

Le cyclisme dans la région Limousin

Le Limousin est le théâtre chaque année d'une course cycliste professionnelle par étapes, le Tour du Limousin. La 45e édition s'est déroulée en août 2012 et a été remportée par le coureur japonais de l'équipe française Europcar, Yukiya Arashiro, Pierrick Fédrigo vainqueur 2 fois comme Bernard Hinault, Patrice Halgand, Charly Mottet. Le Tour de France a fait étape à de nombreuses reprises en Limousin

samedi 27 août 2016

Patrimoine écrit

Conçu avec le logiciel Omeka, le projet BIBLIM qui intègre une bibliothèque numérique, met en ligne les trésors du patrimoine écrit des bibliothèques du Limousin. La bibliothèque francophone multimédia (BFM) de Limoges, qui est dotée depuis 2011 d'un numériseur, alimente au quotidien le site. La bibliothèque numérique du Limousin est organisée en six collections: manuscrits, livres anciens, estampes, presse ancienne, langue occitane, dessins. Elle est moissonnée dans son intégralité par Gallica et, pour la langue occitane, par Occitanica, la médiathèque numérique portée par le CIRDOC de Béziers. Les documents proposées en pdf haute définition sont feuilletables et téléchargeables quand leur statut juridique le permet.


Des trésors d'intérêt national et des pièces remarquables et intéressantes pour l'histoire régionale y figurent, conservés dans les bibliothèques du Limousin: manuscrits, incunables, imprimés d'histoire locale, gravures, photographies...Le document le plus remarquable qui a été numérisé est le graduel de Fontevraud (conservé à la BFM de Limoges), ainsi que d'autres documents tout aussi prestigieux.  



Art

La programmation culturelle de la ville de Limoges est souvent remarquée, ne serait-ce que par le nombre et la qualité des installations: ensemble de centres culturels municipaux, opéra-théâtre municipal, Zénith....

Plusieurs centres d'accueil ont été installés ces dernières décennies: ferme de Villefavard, théâtre des 7 collines à Tulle, pôle de la Mégisserie de Saint-Junien, château de Sédières, château de la Borie...

Particularité de la région: l'existence de plusieurs centres d'art contemporain: le Centre international d'art et du paysage de Vassière, le Centre d'art contemporain de Meymac, le musée départemental d'art contemporain de Rochechouart, le Fonds régional d'art contemporain de Limoges, l'Espace Paul Rebeyrolle d'Eymoutiers, le centre d'art Le Garage de Brive-la-Gaillarde. Jean-Joseph Sanfourche, dit "Sanfourche", est un peintre et un poète français, dont des peintures sont exposées dans les couloirs du Conseil régional ou encore aux Archives départementales de la Haute-Vienne à Limoges, gérées par le Conseil général. 

Gastronomie

Clafoutis

Recette Clafoutis grand-mère aux cerises




Temps de préparation: 10 minutes

Temps de cuisson: 30 minutes

Ingrédients (pour 8 personnes):


-600 g de cerises

-40 g de beurre semi-sel+ 20 g pour le moule

-4 oeufs

-20 cl de lait

-100 g de farine

-60 g de sucre en poudre

-1 sachet de sucre vanillé

-1 pincée de sel

-sucre glace


Préparation de la recette:

1-Préchauffez le four à 210°C (thermostat 7).

2-Lavez rapidement les cerises sous un filet d'eau fraîche, équeutez-les et égouttez les. Personnellement j'enlève les noyaux, mais la recette traditionnelle veut qu'on les laisse, donc c'est à vous de voir si vous les laissez ou pas....

3-Faites fondre les 40 g de beurre dans une Recasserole à fond épais.

4-Mélangez dans un grand bol la farine, le sucre, le sel et le sucre vanillé.

5-Incorporez les oeufs peu à peu puis le lait petit à petit en continuant de mélanger

6-Ajoutez le beurre fondu

7-Beurrez grassement le plat, rangez les cerises puis versez la pâte à clafoutis.

8-Mettez au four pendant 10 mn à 210°C puis baissez à 180°C et cuisez encore 20 mn

9-Servez le clafoutis froid ou tiède, saupoudré de sucre glace


Remarques:

Ce clafoutis est délicieux et c'est le beurre demi-sel qui fait toute la différence! 

Petites variantes:

-avec des poires (4 bien mûres) en ajoutant 1 pincé de cannelle et 5 cl de rhum

-avec 600 g d'abricots en ajoutant 1 pincé de gingembre



Le Limousin, dès l'aube des Temps modernes, a été victime d'une "image noire", conçue et colportée, le plus souvent, par les élites parisiennes. Rabelais, par exemple, aussi bien que Molière, La Fontaine, Balzac, et quelques autres, ont largement conspué ses paysages, ses coutumes et ses habitants. Sa gastronomie, bien entendu, n'a pas échappé à la caricature. Au point que des sobriquets tels que "mâcheraves" ou "mangeurs de châtaignes" semblent résumer à eux seuls l'immigration culinaire des marmitons du cru.

Les autochtones se sont montrés, peu à peu, honteux de sentir l'ail, l'huile de noix, la chèvre et le saindoux. Aussi semblent-ils s'être résignés à ne produire qu'une nourriture de paysans, dont les préparations, peu nombreuses et condamnées aux moyens du bord, étaient, à leurs propres yeux, tout le contraire du bon goût, du cultivé, du distingué, et n'auraient su, par conséquent rivaliser avec celles de l'Auvergne ou du Périgord.

Cette image dépréciative a néanmoins contribué à forger une identité régionale, et, en fin de compte, à modeler des attitudes gastronomiques. Aujourd'hui, beaucoup s'y pressent, au nom d'une nostalgie du "bon vieux temps", pour goûter enfin ces aliments naturels, produits par la ferme voisine tels que la soupe au lard, millassous et tourtous, la bréjeaude, les boudins et les pommes de terre fricassées, des plats qui au XIXe siècle auraient été jugés grossiers.

Il ne faut toutefois pas oublier que l'ordinaire de la plupart des gens du début du XXe siècle n'était encore que la lutte pour acquérir un pain chichement attribué. En effet, les limousins avaient généralement, pour reprendre l'expression de Chamfort. "plus d'appétits que de dîners".Ils apprenaient dès la petite enfance à économiser, ne jetaient rien. Une mentalité parcimonieuse, empreinte du désir d'épargner les plus petites choses et de ne rien perdre, se retrouvaient dans les gestes, les histoires et les proverbes. Il fallait faire économie de ce pain qu'on ne gaspillait pas, de ces tartes qu'on mangeait mêmes moisies, de ce saindoux, trop peu abondant dans les pommes de terre, si sèches qu'elles étouffaient l'honnête homme. Economie de la soupe, que l'on devait manger puisque le père l'avait trouvée bonne. Economie de la viande, lorsqu'on l'achetait chez le boucher....

La vérité, si elle est moins simple, moins caricaturale, n'en est que plus touchante. Elle se trouve, par exemple, dans ces familles de manoeuvres agricoles, qui mangeaient le soir la soupe de midi réchauffée, alternaient avec le pain, le fromage ou la pomme de terre, mais chez qui l'on ne trouvait jamais les quatre chose ensemble....Dans ce bambin, qui faisait la grimace devant son assiettée de soupe au lard, dont la recette ne changeait guère... Dans ces hommes, qui se délectaient, chaque jour, de pommes de terre et de châtaignes, et comme disait Saint-Just, "ne se plaignaient pas".... Ou bien encore dans ce vieil ouvrier agricole qui évoquait avec émotion son temps de service militaire, lorsqu'aide-cuisinier au mess des sous-officiers, il avait de la viande tant qu'il en voulait...

Dès lors, pour mieux comprendre ce qu'est la véritable spécificité de la gastronomie limousine, il faut tenter de comprendre comment, à partir de certaines données géographiques (pauvreté des sols, hivers rigoureux....), sociales (ruralité, émigration, misère...) et culturelles (illettrisme, survivance des superstitions...), les limousins ont su donner le jour à de nombreuses spécialités, originales et variées.

vendredi 26 août 2016

Musique de la région Limousin

ChabretaireChabretaire (joueur de chabrette)


La pratique de la musique traditionnelle reste très vivace. En témoigne par exemple la création en 1971 d'une des premières associations de formation mutualiste en musique et danses traditionnelles, l'Association des ménétriers du Massif central, toujours active, puis en 1987 du premier Département de musique et danse traditionnelles au sein d'un CRR en France, à Limoges, et de très nombreux groupes traditionnels et folkloriques qui animent chaque semaine les bals et fêtes de la région.

Les autres musiques ne sont pas en reste. Les manifestations sont souvent remarquées, tant du point de vue des programmations et des festivals (Festival des francophonies en Limousin(1), le Festival 1001 Notes(2),....), que des structures culturelles (Opéra-théâtre de Limoges(3), centres culturels municipaux, ferme de Villefavard, château de la Borie(4) qui a été le siège de l'Ensemble baroque de Limoges(5), Zénith de Limoges(6), Pôle de la mégisserie de Saint-Junien, Centre Fabrègue de Saint-Yrieix-la-Perche 

1.Festival des francophonies en Limousin

Image illustrative de l'article Festival des francophonies en LimousinLe zèbre


Le Zèbre, symbole du festival, peint sur un trottoir limougeaud


Lieu: Limousin

Direction: Marie-Agnès Sevestre

Le festival des francophonies en Limousin est un festival de théâtre, danse, musique et autres arts sur le thème de la francophonie dans le monde, qui a lieu chaque automne en Limousin et principalement à Limoges (Haute-Vienne).

Création

C'est sous la dénomination "Festival international de la francophonie" que Pierre Debauche, alors directeur du Centre Dramatique National du Limousin, a créé en 1984, le Festival, et en donne la direction à Monique Blin, son ancienne collaboratrice du Théâtre des Amandiers à Nanterre. En compagnie de Jean-Marie Serreau, ils avaient maintes fois rêvé d'un espace qui pourrait réunir différents artistes exerçant leur pratique théâtrale dans les pays francophones; un espace qui verrait le jour dans une région de France et non pas à Paris, dans le droit fil de la décentralisation.

Plus qu'un simple élément de diffusion théâtrale, Pierre Debauche affirme dès la première année le rôle d'échange et d'apprentissage que devra remplir ce festival: Les acteurs ne se contenteront plus de jouer mais il s'établira entre le public et les comédiens et entre les troupes elles-mêmes, des contacts qui permettront que l'on se connaisse vraiment et que se crée une sorte de pédagogie Sud-Nord".

Il énonce les pensées de base qui resteront comme le fil rouge de cet événement tout au long des années, et que Monique Blin, de 1984 à mars 2000, continuera à développer:


  • Espace de rencontres d'artistes et de diffusion des oeuvres théâtrales,
  • Priorité aux auteurs contemporains de langue française,
  • Ouverture de ce Festival sur le département et la région dans lesquels il est implanté et
  • Création de liens avec différents partenaires autour du concept de "la francophonie"

Evolution

En 1988, Monique Blin dote le Festival d'une Maison des Auteurs, lieu de résidence d'écriture pour des auteurs dramatiques francophones pour plus de détails, se reporter à la partie Maison des Auteurs).


Ainsi, au-delà des milliers d'artistes et de centaines de spectacles francophones accueillis, le Festival a permis à des auteurs ou des metteurs en scène tel que Robert Lepage (Canada-Québec), SonyLabou Tansi (République du Congo), Werewere Liking (Côte d'Ivoire), Koulsy Lamko (Tchad), Wajdi Mouawad (Liban/Canada-Québec) et bien d'autres, de diffuser leur oeuvre pour la première fois en France.

D'avril 2000 à décembre 2006, Patrick Le Mauff, directeur du Festival, dans le respect des missions qui sont imparties à cet événement, chemine sur de nouvelles pistes:

.la création d'un atelier de réflexion et de pratique sur la mise en scène (1 session par an),

.la création d'une nouvelle bourse d'écriture pour permettre à des auteurs plus nombreux de venir en résidence à Limoges.

.et le développement de coproductions théâtrales avec d'autres festivals internationaux.

Le festival entend également susciter des questionnements réguliers sur la notion de "francophonie"

Après avoir dirigé L'Hippodrome, scène nationale de Douai pendant 10 ans et créé le festival international des langues françaises "Les Météores", Marie-Agnès Sevestre a succédé à Patrick Le Mauff en janvier 2006. Le développement des activités littéraires (programme "Nouvelles Zébrures" chaque année en mars), la création d'un réseau de partenaires de productions réguliers, français et internationaux, l'instauration de nouveaux rendez-vous musicaux, la présence des arts plastiques, et l'ouverture à l'Outre-mer, sont au projet pour Les Francophonies. Elle entend par ailleurs ouvrir la programmation au voisinage des langues, donnant aux artistes la possibilité de s'exprimer dans la diversité de leur réalité linguistique.


2) le Festival 1001 Notes

Le Festival 1001 Notes est un festival de musique classique en Limousin fondé en 2009 par Albin de La Tour, fondateur des Estivales du Chalard, et le chef d'orchestre Nicolas Krauze qui a pour ambition de populariser et de décloisonner la musique classique.

Il est né en 2009 à la suite du rapprochement de deux festivals du Limousin: l'Eté musical de Saint-Léonard (1969) et les Estivales du Chalard (2004). Le festival 1001 Notes associant de ce fait le plus ancien festival de la  région avec le plus jeune.

Le festival 1001 Notes propose des programmes mêlant musique classique, jazz, tzigane, danse...allant de la musique médiévale aux musiques actuelles des résidences de compositeur, des créations d'oeuvres.

Le festival a invité des artistes comme Jordi Savall, Yuri Bashmet, Alexandre Tharaud, Le trio Wanderer, Chilly Gonzales, Vincent Ségal, Jean-François Zygel.

Le Festival 1001 Notes propose de nombreuses actions tournées vers les jeunes musiciens comme "le Maître et l'Elève" (enregistrement mêlant artistes de notoriété et jeunes musiciens), des premières parties.

Les lieux

.Abbatiale de Solignac,
.Château de La Borie Solignac,
.Eglise Saint-Michel des Lions de Limoges,
.Collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat,


3)Opéra-théâtre de Limoges

Description de cette image, également commentée ci-aprèsL'opéra de Limoges


Type: Salle d'opéra, Salle de théâtre et Salle de spectacle

Lieu: Limoges

Architectes: Pierre Sonrel

Inauguration: Mars 1963

Capacité: 1 484 sièges (réduction à 939)

Anciens noms: Grand Théâtre Municipal

Direction: Alain Mercier (Directeur Général)

Direction artistique: Robert Tuohy (Directeur musical et chef d'orchestre de l'Opéra-Théâtre de Limoges et de l'Orchestre de Limoges et du Limousin)

Site web: www.operalimoges.fr


L'opéra de Limoges, initialement nommé Grand théâtre de Limoges puis Opéra-Théâtre de Limoges et renommé Opéra de Limoges depuis janvier 2016, est une salle de spectacle située dans le centre-ville de Limoges, place Stalingrad. Il est accolé au Conservatoire à rayonnement régional de Limoges. Des spectacles lyriques (opéras, concerts de l'Orchestre de Limoges et du Limousin (OLIM), concerts de musique de chambre, ballets) y sont donnés, mais aussi d'autres spectacles non lyriques (pièces de théâtre, concerts de musiques actuelles, de chanson française, spectacles humoristiques et manifestations liées à des festivals (comme le Festival des Francophonies en Limousin). 

Le bâtiment construit en lieu et place du Cirque-Théâtre, ouvert en 1919, a été conçu par Pierre Sonrel et inauguré en 1963 en présence de Louis Longuequeue, maire de Limoges, Michel Maurice-Bokanowski et Gaëtan Picon. Sa capacité maximale est de 1 484 places, la salle possède un plafond mobile que l'on peut descendre afin de réduire la jauge à 939 places.

Conjointement aux grands travaux qui affectent le Conservatoire, la façade a subi en 2008 une légère modification, avec notamment la construction d'un nouvel escalier de secours.

Ce lieu est desservi par les lignes de trolleybus et bus de la STCL

Ligne STCL: D4 5 D5 6 8 D8 10 D10 12 1820 21 22 et 24 (station Poste).

L'opéra en chiffres

Depuis son ouverture en 1963, le bâtiment a accueilli plus de 2 millions de spectateurs, dans 3000 représentations.

L'opéra de Limoges c'est en moyenne 50 000 spectateurs par saison, environ 2 000 abonnés, environ 60 représentations par saison dont:

.6 à 7 productions lyriques et chorégraphiques dont deux à trois nouvelles productions par saison,

.3 à 4 productions symphoniques,

.8 à 10 concerts de musique de chambre, théâtre musical, jazz, musiques du monde, etc..

.8 concerts "thématiques"gratuits d'une heure

Le projet artistique

L'Opéra de Limoges constitue un pôle de création, de production et de diffusion de spectacles lyriques et chorégraphiques, à vocation locale et régionale.

Les créations et nouvelles productions sont conçues, dans le cadre de coproductions, dans la perspective d'une diffusion de spectacles lyriques et chorégraphiques, à vocation locale et régionale.

Les créations et nouvelles productions sont conçues, dans le cadre de coproductions, dans la perspective d'une diffusion élargie sur le territoire régional en France et à l'étranger le cas échéant.

L'établissement met aussi en oeuvre une programmation musicale qui s'appuie prioritairement sur l'Orchestre de Limoges (OLIM) pour ce qui est de la musique symphonique, sur des artistes ou des formations de renommée nationale et internationale, pour l'ensemble du champ des musiques savantes, improvisées ou traditionnelles. Elle explore particulièrement toutes les formes de la musique vocale.

La programmation est également ouverte à l'ensemble des arts vivants (danse, théâtre, arts du cirque, jeune public....) en lien avec les principaux acteurs culturels de Limoges et de la région.

L'opéra de Limoges s'attache à mettre en oeuvre un projet artistique qui prévoit notamment la couverture du programme lyrique, chorégraphique et musical la plus large possible, un projet visant l'excellence des propositions artistiques présentées.

Sa mission, qui s'inscrit dans les objectifs de la politique culturelle menée par la ville de Limoges, s'exerce avec le souci de rendre les propositions artistiques accessibles au plus grand nombre, d'élargir et de renouveler les publics au travers de toutes les formes de la médiation, y compris les plus innovantes.

4)Château de la Borie

Image illustrative de l'article Château de la BorieChâteau de la Borie

Début construction: XVIIe siècle 

Propriétaire actuel: Fondation La Borie-en-Limousin

Destination actuelle: Pôle international de création artistique

Site web: www.fondationlaborie.com

Commune: Solignac

Le château de la Borie (chasteu de la Boria en occitan) est un château de Haute-Vienne, situé sur la commune de Solignac, à quelques kilomètres au sud de Limoges. Propriété de la Fondation La Borie-en-Limousin, il accueille le Centre culturel européen de rencontres de la Borie-en-Limousin, ainsi que le label Laborie qui y organise des résidences de musiciens de jazz, des concerts, et des séances d'enregistrement. Il a été le siège de l'Ensemble baroque de Limoges (EBL), jusqu'à sa disparition en 2013.

Le château date du XVIIe siècle et a été inscrit aux Monuments historiques en 1984.

Vue sur le jardin en chantier à l'hiver 2013


Un "jardin des sons" de 7 hectares a été aménagé entre 2011 et 2013 sur le site du château. Conçu par Louis Dandrel, Emma Blanc et Patrick Rimoux, il associe conception paysagère et ingénierie du son et de la lumière. Inauguré en juin 2013, il est ouvert au grand public et est animé d'une programmation musicale saisonnière.

En dépit d'une fréquentation jugée satisfaisante (22 000 entrées annuelles alors que la direction en espérait (14 000), la structure culturelle est en proie en 2014, sur fond de désaccords stratégiques, à d'importantes difficultés financières conduisant à la mise en place par l'Etat d'une mission d'expertise, augurant une possible liquidation, finalement actée le 16 mars 2015.

Le domaine est ensuite mis en vente sur le site du groupe immobilier de luxe Mercure.

Une des structures du jardin des sons


5)Ensemble baroque de Limoges

L'Ensemble baroque de Limoges est un ensemble français spécialisé dans la musique baroqie, créé en 1985 par Jean-Michel Hasler.

L'Ensemble baroque de Limoges est l'un des huit membres fondateurs de la FEVIS, créé en 1999.


Présentation

L'Ensemble baroque de Limoges est un orchestre international qui explore, diffuse et fait partager l'univers musical de l'époque allant de Vivaldi au jeune Mozart. Sous l'impulsion de son chef, Christophe Coin, il redécouvre ainsi les maîtres ignorés par la postérité, les instruments en dehors du schéma classique et suggère un regard nouveau sur la partition et le répertoire.

Si l'Ensemble baroque de Limoges est l'invité des plus grandes salles et de nombreux festivals, il crée également les conditions d'une meilleure connaissance de la musique par un plus grand nombre: sensibilisation auprès du jeune public, formation de professionnels, constitution d'un laboratoire de recherche appliquée, participation à la création d'un label discographique...ses activités dépassent les limites de la salle de concert.

L'Ensemble baroque de Limoges, implanté en Limousin, est résident permanent du château de la Borie.

Ses sorties discographiques ont souvent été récompensées par des prix: victoires de la musique classique, prix de l'Académie Charles-Cros, Diapason d'or, Choc du Monde de la Musique....

L'ensemble annonce la fin de ses activités en 2013 à la suite d'une divergence de point de vue entre sa direction musicale et la fondation La Borie, où il était en résidence.


6) Zénith de Limoges

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Plan de la scène du Zénith de Limoges


Type: Zénith

Lieu: Limoges, Haute-Vienne

Architecte(s): Bernard Tschumi

Inauguration: mars 2007

Capacité: 6 000

Gestionnaire: Vega

Site web: http://www.zenithlimoges.com/


Le Zénith de Limoges Métropole est une salle de spectacle établie à Limoges qui accueille divers concerts et spectacles.Le Zénith est sans équivalent de capacité dans un rayon de 150km.

Son armature est en Douglas du Limousin, recouverte d'une enveloppe de polycarbonate qui devient transparent lorsqu'il s'illumine.


Histoire

Le Zénith de Limoges est un projet qui date de 1995, et est devenu le premier grand projet de la communauté d'agglomération Limoges Métropole, fondée en 2002. Longtemps retardé pour des raisons politiques, la première pierre est finalement posée le 8 avril 2005.

Son ouverture officielle est assurée par Michel Polnareff le 17 mars 2007, pour son premier concert hors Paris après son grand retour en France.

Situation géographique

Le Zénith de Limoges se trouve au 16, avenue Jean Monnet, implanté entre le carrefour d'Ester et celui d'Uzurat, près du Parc des Expositions, sur un terrain de 51 670 m². Une partie du Bois de la Bastide a été détruite durant sa construction. Une sortie de l'autoroute A20se trouve à proximité.


Accès

Ce lieu est desservi par les lignes de bus de la TCL: D10 et 21 (station Bois de la Bastide),20     (station Parc des expositions), D8 10 D10 18 et 21(station Quatre routes) ou la "Navette Zénith".


Capacité

Zénith de Limoges logo.PNG



Le Zénith de Limoges peut contenir 6 047 spectateurs en configuration assis/debout et 4 513 spectateurs en placement tout assis. Le parking a une capacité de 1 500 places. Deux autres parkings à proximité sont reliés par une navette les jours de grand concert.