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dimanche 17 juillet 2016

7.Musée national Adrien Dubouché

Le musée national Adrien Dubouché, place Winston ChurchillLe musée national Adrien Dubouché, place Winston Churchill


Ville: Limoges

Adresse: 8 bis, place Winston Churchill 87000 Limoges

Date d'inauguration: 1845

Collections: Céramiques (porcelaine, grès, faïence et poterie Verres)

Nombre d'oeuvres: 18 000

Superficie: 7 200 m²

Nombres de visiteurs/an: 2014=33 605 visiteurs

Site web: http://www.musee-adriendubouche.fr/


Le musée national Adrien Dubouché est un musée national français créé en 1845 et situé à Limoges (Haute Vienne), au coeur de la principale région porcelainière de France. Il présente une collection de porcelaine de Limoges ainsi que des oeuvres qui illustrent les grandes étapes de l'histoire de la céramique.


Il fait partie de l'établissement public Cité de la céramique-Sèvres&Limoges. 


Les collections 


Le Musée national Adrien Dubouché conserve près de 18 000 oeuvres en céramique (poterie, grès, faïence et porcelaine) et verre de toutes les époques, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, et provenant de toutes les civilisations du monde.


Le parcours présente les céramiques de la Grèce antique et de l'Europe, des porcelaines chinoises, des faïences islamiques, des pièces en grès, des porcelaines européennes du XVIIe siècle jusqu'à nos jours.

Le musée présente également une collection de verres. Les centres verriers les plus célèbres (Venise, Nevers, la Bohême...) s'y trouvent représentés.

Le musée conserve par ailleurs la plus riche collection publique de porcelaine de Limoges: de la première porcelaine de Limoges sortie des fours en 1771 jusqu'aux créations les plus récentes.


Plat au "baizi", fours de Jingdhezen (Chine), porcelaine dure, milieu du XIVe siècle (dynastie Yuan)


Plat, Femme à la viole, faïence et lustre métallique, Deruta (Italie), XVIe siècle. Dépôt du Musée du Louvre


Médaillon "Ne suis-je pas un homme, un frère?", biscuit de porcelaine dure, Manufacture royale de Sèvres, 1789


Vase, grès, Manufacture Doulton et compagnie, 1878


Médaillon "Première porcelaine des terres du "Limousin", biscuit de porcelaine dure, Limoges, 1771


Surtout du service Cérès riche, porcelaine dure, Limoges, Manufacture Pouyat, 1855


Coupe à la libellule, porcelaine dure et émaux translucides, Limoges, Manufacture Pouyat, entre 1902 et 1906


Lampe de mosquée, verre émaillé, Manufacture Joseph Brocard, Paris, 1880



Histoire du musée

Fondé en 1845 par Tiburce Morisot, préfet de la Haute-Vienne, le premier musée de Limoges est initialement abrité dans les locaux de la préfecture, place du Présidial, et a pour mission de constituer une collection à vocation encyclopédique: peintures, sculptures, objets d'art sont alors rassemblés par les membres de la Société Archéologique et Historique du Limousin.


Adrien Dubouché, de son vrai nom François-Louis Bourcin-Dubouché, fils d'un négociant en draps, prend la direction bénévole de l'établissement en 1865 et commence une série de dons afin d'enrichir les collections puis suscite de nombreux legs de manufactures de céramique françaises et étrangères. Il s'attache rapidement à trouver un lieu mieux adapté à la présentation des collections. La ville de Limoges met à sa disposition un hospice d'aliénés désaffecté situé place du Champ-de-Foire: le bâtiment est aménagé pour exposer les collections et accueillir l'école d'arts décoratifs, fondée à l'initiative d'Adrien Dubouché.


En 1875, à la mort de son ami Albert Jacquemart, auteur de l'ouvrage Les Merveilles de la céramique, Adrien Dubouché acquiert sa collection de céramiques constituée de 587 pièces qu'il offre à la ville de Limoges. En reconnaissance de ce don et bien qu'Adrien Dubouché soit encore vivant, le maire de Limoges donne son nom au musée, décision exceptionnelle entérinée par un décret du Conseil d'Etat.


A la veille du décès d'Adrien Dubouché en 1881, le musée et l'école sont nationalisés. Depuis cette date, le musée porte le nom de Musée national de l'Ile-de-France. L'Etat s'engage à construire de nouveaux bâtiments sur le terrain mis à la disposition par disposition par la ville. La direction des deux établissements est confiée au directeur de l'Ecole nationale des Arts décoratifs de Paris, Auguste Louvrier de Lajolais. L'architecte parisien Pierre-Henri Mayeux est chargé de la construction de l'école et du musée. Il conçoit deux bâtiments mitoyens inaugurées en 1900.


Au milieu des années 1990, l'Ecole nationale des Arts décoratifs de Limoges s'installe sur la campus universitaire, libérant un espace propice à l'agrandissement du musée.

Un musée rénové

A l'issue d'un chantier de rénovation sans précédent depuis l'inauguration en 1900 du bâtiment qui l'abrite, le Musée national Adrien Dubouché a rouvert ses portes en juin 2012. Le musée présente une collection répartie sur quatre niveaux. Le parcours chronologique débute à l'Antiquité gréco-romaine, présente des oeuvres de tous les continents et de nombreuses civilisations, pour conduire les visiteurs aux créations les plus récentes.

Dédiée aux quatre étapes de fabrication d'une céramique et témoin de l'histoire industrielle de Limoges, une "mezzanine des techniques" présente des machines anciennes, des outils ainsi que des objets contemporains.

En 2003, le Ministère de la culture et de la communication lance un concours international pour la rénovation du musée, remporté par l'architecte viennois Boris Podrecca: son projet-créer une extension contemporaine inscrite entre deux bâtiments existants-vise à préserver le caractère historique des lieux, tout en dotant le musée d'une entrée différente et d'un espace d'accueil.

Imaginée comme une pizza italienne, l'esplanade située devant la nouvelle façade en verre et porcelaine du musée accueille une oeuvre de Haguiko et Jean-Pierre Viot-Une Suite-réalisée dans le cadre du 1% artistique. L'aménagement des salles d'exposition permanente a été confiée à l'architecte-scénographe Zette Cazalas.

Le musée a été inaugurée le 28 juin 2012 par la Ministre de la culture et de la communication en poste, Madame Aurélie Filippetti.

L'architecture du musée

En reconnaissance de l'oeuvre accomplie par Adrien Dubouché, l'Etat accepta, en 1881, de prendre en charge le musée et l'ensemble de ses collections à la demande de la ville de Limoges. L'Etat s'engagea alors à édifier deux bâtiments adéquats sur le terrain de l'ancien hospice d'aliénés, mis à disposition par la ville de Limoges.

Les travaux débutèrent en 1896, sur les plans de l'architecte du gouvernement Pierre-Henri-Mayeux. Le bâtiment fut inauguré en 1900.

Construit sur deux niveaux, le musée présente une façade à l'italienne et utilise les matériaux de la région ainsi que la céramique architecturale afin de mettre en avant l'artisanat de la ville de Limoges. Le rez-de-chaussée est largement ouvert sur l'extérieur par de grandes baies arrondies, tandis que l'étage présente un mur décoré de graffiti et de niches destinées à recevoir les portraits de Limousins illustres.


L'architecte eut recours aux structures métalliques internes, résultat des recherches techniques de l'époque et de la révolution industrielle qui permirent la création de grands espaces muséographiques. Les salles du rez-de-chaussée, destinées à présenter les céramiques, sont éclairés par des baies latérales autour desquelles s'agencent les vitrines. Celles-ci sont conçues de façon très étudiées, privilégiant les façades vitrées aux dépens des très discrets montants de bois. Le premier étage dispose d'un éclairage zénithal, de façon à présenter les sculptures et les peintures(aujourd'hui déposées au Musée des Beaux-Arts de la ville de Limoges).

La décoration intérieure est déjà empreinte du style de l'Art nouveau et se compose de nombreux motifs naturalistes stylisés, peints ou en mosaïque, sur le plafond, les sols et les entourages de fenêtres. Le sol de Saint-Denis. Le musée est décoré par une série de vitraux réalisés par Marcel Delon. Au premier étage, le visiteur découvre le salon d'honneur, large pièce au plafond entièrement recouvert d'une peinture décorative appliquée par l'entreprise Rouillard de Paris.

Le bâtiment est classé monument historique en 1992.

En 2003, le Ministère de la culture et de la communication a lancé un concours européen pour les travaux d'extension du musée, à l'issue duquel le projet de l'architecture autrichien Boris Podrecca, associé à la muséographe Zette Cazalas, a été sélectionné.

Dans un premier temps, un nouveau bâtiment a été érigé entre les deux édifices créés par Pierre-Henri Mayeux: le musée et l'ancienne école des Arts décoratifs de Limoges. Pour cela, Boris Podrecca a dessiné une extension qui se caractérise par ses hautes façades en verre et préserve le caractère historique des lieux. Cette extension abrite désormais l'entrée du musée, un vaste et lumineux hall d'accueil ainsi que la première partie du parcours de visite: une mezzanine présente les techniques de fabrication de la céramique.

Dans un second temps, d'importants travaux de rénovation ont été lancés dans le musée et l'ancienne école afin que ces derniers communiquent au mieux avec ce nouvel espace central lumineux. Aujourd'hui, le "nouveau" musée s'étend dans trois bâtiments aux atmosphères différentes.

Le parcours de visite

La visite est conçue de façon circulaire selon un parcours chronologique et thématique. Elle débute avec les différentes étapes de fabrication de la porcelaine, puis révèle les grands moments de l'histoire de la céramique de l'Antiquité jusqu'à nos jours, pour s'achever autour de la porcelaine de Limoges.

6.Château de Turenne

Turenne fda.jpgChâteau de Turenne


Type: château fort

Région: Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

Département: Corrèze

Commune: Turenne


Le château de Turenne est un château situé à Turenne, en France, Fief de la vicomté de Turenne.

Les vestiges de l'édifice sont classés au titre des monuments historiques en 1840, en 1890 pour leur tour de César et leur donjon rectangulaire, connu sous le nom de tour du Trésor, et en 2015 pour les parcelles constituant le terrain d'assiette du château, avec les vestiges archéologiques qu'elles contiennent et les bâtiments qu'elles supportent.


Localisation

Le château est situé sur la commune de Turenne, dans le département français de la Corrèze.


mardi 5 juillet 2016

5.Tours de Merle

Image illustrative de l'article Tours de MerleUne vue générale du site


Période ou style: Médiéval

Type: Castrum

Début construction: XIIe siècle

Fin construction: Milieu du XVe siècle

Destination initiale: Résidences seigneuriales

Propriétaire actuel: Commune de Saint-Geniez ô Merle

Destination actuelle: Ruiné, ouvert au public

Région: Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

Département: Corrèze

Commune: Saint-Geniez-ô-Merle


Les Tours de Merle sont un ensemble de maisons fortes formant un castrum (place fortifiée) des XIIe et XVe siècles, qui se dressent sur la commune de Saint-Geniez-ô-Merle dans le département de la Corrèze, en région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Elles furent le centre d'une co-seigneurie et d'une châtellenie.

Les restes du château font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 30 juillet 1927.

Situation 

Les Tours de Merle se dressent dans le département français de la Corrèze sur la commune de Saint-Geniez-ô-Merle, sur un éperon rocheux escarpé dans un méandre de la Maronne au coeur de la Xaintrie.

Histoire

L'origine du site nous est encore inconnue, la première mention du site remonte à 1219. Une famille éponyme est attestée dès la fin du XIe siècle.

Du XIIe au XVe siècle, on voit les lignages seigneuriaux possesseurs du lieu édifier des tours, des hôtels et des murs, constituant ainsi un castrum qui périclitera avec l'avènement de l'artillerie. En effet, le site pouvait facilement être bombardé des hauteurs avoisinantes.

Au XIVe siècle, Merle comprend sept maisons fortes, deux chapelles et un village, possédés en indivision par sept seigneurs des familles de Merle, de Carbonnières, de Veyrac, et de Pestels.

Pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais prennent une tour et un château en 1371, puis doivent les restituer.

Les calvinistes prennent la place et y installent une garnison en 1574; ils en sont chassés deux ans plus tard par les co-seigneurs. Cependant le site est abandonnée par ces derniers qui préfèrent vivre dans des lieux plus aimables et surtout plus accessibles.

Les familles seigneuriales

Famille de Merle

La famille de Merle est probablement à l'origine du noyau aristocratique du site. A la suite de partages, les Merle formèrent plusieurs branches, au moins trois, qui se sont répartis les droits sur le castrum.


Par mariages se sont introduits dans la co-seigneurie les familles de Pesteils, de Veyrac, de Saint-Bauzille et les Rochedragon. La famille de Merle semble finir par se soumettre à celle de Carbonnières. En tant que co-seigneurs de Merle, ils reçurent durant tout le Moyen Âge des hommages ponctuels notamment par la famille des Veilhan.

Famille de Pesteil

Originaire probablement du Cantal, la famille de Pesteil se serait implantée sur le site de Merle, au début du XIIIe siècle, à la suite du mariage d'Aymeric de Pesteil avec Hélis de Merle. En 1270, les Pesteil rendent hommage aux Carbonnières, cet hommage est réitéré en 1347.

Description

Il ne reste que des vestiges de ce castrum, réunion de maisons fortes qui datent du XIVe siècle ou avant. Existent encore: les piles ruinées de la maison de la garde du pont, l'emplacement du pont-levis de Veilhan, la tour de Noailles et la tour de Pestel. La maison de Fulcon de Merle est attestée en 1365 et il subsiste les emplacements de la maison dite de Veilhan et de la seconde chapelle Sainte-Anne bâtie en 1674, ainsi que les vestiges des tours donnés comme étant celles du commandeur de Saint-Léger, du prieur de Saint-Léger et de Saint-Bauzire.


Les tours de Merle dans la littérature et l'art

.Le site sert de cadre au roman historique de Louis-Olivier Vitté, Guinotte et le chevalier, dont l'intrigue se passe au XIIe siècle.
     

4.Cascades de Gimel

Les cascades de Gimel sont une des principales attractions touristiques du Limousin. C'est une succession de trois chutes d'eau, sur la Montane, affluent de la Corrèze, situées sur la commune de Gimel-les-Cascades, à 11 km au nord-est de Tulle. Le site fut en 1912 l'un des premiers sites naturels classés en France.

Les trois chutes sont le Grand saut (45m), la Redole (27m) et, la plus haute, la Queue de cheval, qui plonge de plus de 60 mètres dans le gouffre de l'Inferno.

Elles sont situées dans une propriété privée, le Parc Vuillier. On y accède en passant par un bar-billetterie puis par un sentier aménagé. Le circuit dure environ 1 heure.

C'est Gaston Vuillier qui a fait connaître les cascades de Gimel.

Le Grand saut


La Redole et le pont de la Redole


La Queue de cheval


La Queue de cheval se déverse dans le gouffre de l'Inferno


Frankenstein 90



En 1984, des scènes du Film Frankenstein 90 d'Alain Jessua avec Jean Rochefort et Eddy Mitchell ont été tournées autour du château.

3.Château de Val dans la région Limousin

Image illustrative de l'article Château de ValLe château en bordure du lac de Bort-les-Orgues


Période ou style: Médiéval

Type: Château fort

Début construction: XIIIe siècle

Fin construction: XVIIe siècle

Destination initiale: Résidence seigneuriale

Propriétaire actuel: Commune de Bort-les-Orgues

Destination actuelle: Ouvert au public

Région: Auvergne-Rhône-Alpes

Département: Cantal

Commune: Lanobre

Le château de Val, est un ancien château fort du XIIIe siècle, remanié et restauré à plusieurs reprises, qui se dresse sur la commune de Lanobre dans le département du Cantal, dans le pays d'Artense et en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Au titre des monuments historiques, le château fait l'objet d'un classement par arrêté du 23 septembre 1946, la chapelle Saint-Blaise faisant partie des dépendances du château fait l'objet d'un classement par arrêté du 7 septembre 1961, les façades et toitures des communs, la fontaine, le sol de la parcelle sur laquelle ils sont situés font l'objet d'une inscription par arrêté du 10 septembre 1990.

Situation

Le château de Val est situé dans le département français du Cantal sur la commune de Lanobre. Autrefois, le château dominait la vallée. Aujourd'hui, l'eau du lac artificiel arrive au pied de ses murailles. Son parc a disparu sous les eaux du lac.


Histoire

Un dessin à la plume du château de Val.


Le fief d'Enval, devenu de Val, a d'abord appartenu aux familles de Tinières, puis à Pierre de Pierrefort.

Guillaume IV d'Estaing, né en 1397 de Jean, seigneur de cheylade, et d'Elise de Pierrefort,est chambellan du roi Charles VII, gouverneur et sénéchal du Rouergue, puis bailli de Nîmes. Il achète Val et fait construire le château actuel. La famille d'Estaing possèdera et habitera le château jusqu'à Guillaume V d'Estaing, dit Guillot, seigneur de Val, de Cheylade et de Landorre, né en 1529. Un certain nombre de familles vivront ensuite successivement dans le château, jusqu'à la famille d'Arcy.

En 1946, la famille d'Arcy est expropriée en vue de l'inondation de la vallée pour le barrage de Bort-les-Orgues. Elle emporte avec elle le mobilier du château. Finalement, la hauteur de l'engloutissement est revue à la baisse et le château ne sera pas englouti. Mais laissé sans surveillance, il est pillé jusqu'en 1951, quand le syndicat d'initiative de Bort-les-Orgues y installe un gardien. Devant l'insistance du président du syndicat d'initiative, Maurice Georges, EDF revend en 1953, le château pour un franc symbolique à la ville de Bort-les-Orgues, bien qu'il se situe sur la rive auvergnate du lac. Le syndicat d'initiative aura par la suite la responsabilité de la rénovation et de la gestion du site. EDF consent quant à elle à financer la construction d'une jetée permettant d'accéder au château lors des eaux hautes. Le château est aujourd'hui un lieu touristique, et peut être visité.

Chaque été, une exposition de peinture contemporaine y est organisée. Il est d'usage que l'artiste croque le site du château. Une vaste collection s'est ainsi constituée.


Description

Le château de Val a été construit au XIVe siècle et au début du XVe siècle.

La chapelle Saint-Blaise, les communs et la fontaine datent de la fin du XVe siècle.

Le château se présente sous la forme d'un haut corps de logis que flanquent de près quatre tourelles d'angles.


Le château dans les arts

En 1960, une scène du film Le Capitan de André Hunebelle avec Jean Marais et Bourvil a été tournée dans ce château.



Pour le film, il est nommé Château de Clairefont et sert de prison où est enfermée Gisèle d'Angoulême. Il s'agit de la scène connue de l'escalade et du poignard qui se casse.


En 197, le château de Val est le château de la fée Morgane dans le film Morgane et ses nymphes de Bruno Gantillon.






  


2.Le musée du cloître de Tulle de la région Limousin

L'entrée du muséeL'entrée du Musée


Le musée du cloître de Tulle ou musée municipal d'Art et d'Histoire du Pays de Tulle est un musée d'art et d'histoire abritant des collections reflétant les découvertes et l'histoire de Tulle et de sa région.

Le site

Le musée du Cloître occupe l'aile ouest, le cloître et la salle capitulaire de l'aile est de l'abbaye Saint-Martin et Saint-Michel, édifice de style gothique du XIIIe siècle qui jouxte la cathédrale Notre-Dame de Tulle. L'ensemble du site est classé parmi les monuments historiques en 1862.

Le jardin vu depuis l'aile ouest 


Un jardin d'inspiration médiévale rassemble des simples médecines, des plantes potagères, tinctoriales, fruitières et ornementales. La salle capitulaire, ornée de vestiges d'un décor peint du début du XIVe siècle est un sanctuaire vénérant la présence miraculeuse de Notre-Dame de Tulle. Les origines légendaires remontent au IVe siècles et attribuent la fondation du premier monastère à Saint-Martin de Tours. L'origine historique certaine est liée à Saint Calmine de Laguenne au VIe-VIIe siècle. Le site a également bénéficié du mécénat de Clément VI le Magnifique, pape d'Avignon originaire de la région.

L'histoire du musée

Le musée de Tulle, à vocation départementale dès la première conception, remonte à 1819. Après bien des tentatives, il est fixé en janvier 1893 par la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze sur initiative d'Emile Fage. Pérégrinant dans plusieurs sites de la ville-ancien collège des jésuites (théâtre actuel), ancienne mairie (détruite), ancien évêché (actuel hôtel de ville)-il occupe définitivement en 1905 l'aile occidentale, le jardin, le cloître et la salle capitulaire de l'ancienne abbaye bénédictine. Il reçoit un statut municipal en 1928 sous les auspices du docteur André Mazeyrie dont il porte aussi le nom. Contrôlé par la direction des musées de France depuis 1954, il possède le label "musée de France" depuis le 4 février 2003.

Le musée a fêté en 2005, en organisant une "Année du musée", le centenaire de son installation dans le site même de l'abbaye de Tulle.

Collections et évènements

Les collections du musée vise à refléter la diversité des centres d'intérêts de la région et de la population. Se décline ainsi des collections de géologie, d'archéologie, de la Préhistoire, de l'Antiquité gallo-romaine (en lien avec le site gallo-romain de Tintignac). Les collections abordent aussi l'histoire courtoise (Ventadour, les troubadours), pontificale (première croisade et Urbain II, papes du XIVe siècle en Avignon) royale (Charles VII, René d'Anjou au XVe siècle), la sigillographie, les célébrités et paysages locaux, l'ethnohistoire, les rites, la magie et la sorcellerie (fonds Gaston Vuillier), les arts et traditions populaires, l'exotisme (arts dits premiers) l'histoire coloniale, les traditions herméneutiques, les confraternités et confréries, le compagnonnage, l'outillage (collection Hermann), la mécanique (machine à vapeur V.Forot), la serrurerie, l'orpaillage, les plaques de cheminée, les armes, les accordéons et les éventails, les céramiques (fonds Gabriel Bernadou), les dentelles et broderies (réseau et point de Tulle-fonds Delmas-Marthon), les textiles précieux (opus anglicanum du XIVe siècle et fonds R.Lacoste), les peintures du XVIe siècle à nos jours, les sculptures, les objets d'art et le mobilier. L'art sacré du Moyen Âge au XXe siècle représente la collection majeure. La collection permanente du musée est appelée à évoluer par roulement.

Par ailleurs, le musée accueille des évènements culturels et patrimoniaux tels que des expositions temporaires, des concerts, des conférences, des spectacles, des ateliers et des festivals. L'été, le musée anime ainsi l'église Saint-Pierre par des expositions. Un fonds documentaire complète les collections.

Gisant du pape Clément Vidans la cour du musée


Gisant du pape Innocent VI dans la cour du musée

mardi 14 juin 2016

1.Site d'Oradour-sur-Glane de la région Limousin

Centre de la mémoire d'Oradour
L'auze
BP 12-87520 Oradour-sur-Glane
Tél: 05 55 43 04 30
Fax:05 55 43 04 31


Dates et horaires d'ouverture:

Le centre de la mémoire est ouvert 7j/7j du 1er février au 15 décembre inclus

.Du 1er février au 28 février: de 9h-17h
.Du 1er mars au 15 mai: de 9h-18h
.Du 16 mai au 15 septembre: de 9h-19h
.Du 16 septembre au 31 octobre: de 9h-18h
.Du 1er novembre au 15 décembre: de 9h-17h

Dernier accès 1 heure avant la fermeture

Parking sous vidéo-surveillance

Les animaux sont interdits dans le village martyr et dans le centre de la mémoire

Accessibilité

Un ascenseur permet aux personnes à mobilité réduite d'accéder aisément aux différents niveaux du centre et au village martyr.

Le centre de la mémoire est le portail d'entrée au village martyr d'Oradour-sur-Glane.

Depuis l'accueil, le visiteur pourra effectuer le "parcours de mémoire" présentant l'histoire du drame, pour ensuite se rendre au village martyr, ou bien accéder directement et gratuitement aux ruines




Le centre de la mémoire dispose d'un défibrillateur qui se trouve dans le hall d'accueil. Les agents du centre de la mémoire sont formés à son utilisation


Pour se rendre sur le site d'Oradour-sur-Glane, vous avez le bus dont les jours et horaires figures sur le dépliant qui a pour lien le suivant: http://www.oradour.org/sites/default/files/uploads/infos%20pratiques/horairesbus2014-2015.pdf



Quelques vidéos du Site d'Oradour-sur-Glane






































Tourisme dans la région Limousin

La région Limousin n'est initialement pas connue comme étant une région vivant essentiellement du tourisme. Situé plutôt en retrait des grands axes de communication, ou simplement traversées par les voies utilisées par les vacanciers pour se rendre à la montagne (Paris-Toulouse ou Atlantique-Massif central) et à la mer (Est-Ouest), le Limousin n'a jamais connu l'arrivée de grandes vagues de touristes. Cette particularité est vraisemblablement due à l'isolement géographique, à la méconnaissance occasionnée par un siècle de difficultés démographiques et économiques, qui a elle-même engendré une connotation péjorative du lieu,et aussi au fait que contrairement aux régions voisines, il n'y ait pas de "grands sites" fédérateurs de masses de visiteurs, des vestiges gallo-romains (contrairement au Languedoc-Roussillon ou à Provence-Alpes-Côte d'Azur par exemple), des curiosités géologiques majeures (contrairement à Midi-Pyrénées par exemple), ou des manifestations médiatisées nationalement (contrairement à l'Auvergne et à Poitou-Charentes). Ainsi le Limousin a continué de vivre de clichés (porcelaine, absence d'urbanisme...), et a pâti de sa situation particulière entre régions très touristiques, dont les espaces les plus dynamiques sont souvent très proches des frontières régionales (par exemple, la "Vallée de l'Homme" et la grotte de Lascaux ne sont qu'à une vingtaine de kilomètres de la Corrèze, et les volcans d'Auvergne à une quarantaine de kilomètres de la Creuse). Ces critères sont cependant depuis une quinzaine d'années mis à mal par la construction d'axes de transports (en particulier l'A20 et l'A89, et prochainement la LGV Poitiers-Limoges. L'arrivée de britanniques a permis de moderniser et de relancer la croissance de l'aéroport de Brive-Souillac. Le Limousin se construit une image plus juste et plus moderne, tout en conservant et mettant en valeur ses caractéristiques. La démographie s'en est trouvée relancée, depuis l'an 2000, avec un gain d'habitant constant, chaque année.


Le tourisme se développe, concentré autour de deux intérêts majeurs:


.le tourisme vert, basé sur les sports de plein-air, les randonnées, la découverte des espaces naturels. Ce secteur d'activité touristique a pris naissance autour de la promotion des gîtes ruraux et des espaces de baignade, et est particulièrement actif sur le plateau de Millevaches, le sud de la Haute-Vienne et le bassin de Brive.


.le tourisme culturel et patrimonial, basé sur les sites historiques, les sites de mémoire, le patrimoine industriel et artisanal (porcelaine, émail, tapisserie, ardoise, tuileries, ganterie...), concentré dans divers sites particuliers et dans dans les villes.


L'activité touristique a également profité de la création assez récente de deux parcs naturels régionaux: le parc naturel régional Périgord Limousin, créé en 1998, à cheval sur les départements de Dordogne et de Haute-Vienne, et le parc naturel régional de Millevaches en Limousin, créé en 2004, dont le territoire est situé sur les 3 départements de la région. Le Limousin est par ailleurs le territoire de création de deux labels touristiques majeurs que sont Les Plus Beaux Villages de France et les villages étapes.


En 2005, il y a eu 18,2 millions de nuitées sur la région, et la consommation touristique s'est élevée à 924 millions d'euros.


Classement des 20 sites payants ayant le plus attiré de visiteurs en 2007:


1.Site d'Oradour-sur-Glane
2.Parc du Reynou
3.Musée du Président-Jacques-Chirac
4.Haras national de Pompadour
5.Musée de l'Evêché de Limoges
6.Aquarium du Limousin
7.Parc animalier des monts de Guéret
8.Parc Bellevue
9.Château de Sédières
10.Musée du Cloître de Tulle
11.Château de Val
12.Musée départemental de la Tapisserie d'Aubusson
13.Cascades de Gimel
14.Tours de Merle
15.Labyrinthe géant des monts de Guéret Site
16.Bateau-Mouche de Vassivière
17.Château de Turenne
18.Vedettes panoramiques du lac de Val
19.Musée national de la porcelaine Adrien Dubouché
20.Petit train touristique de Limoges


Patrimoine de l'humanité dans le Limousin:

.La collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat sur le Chemin de Compostelle (bien culturel)

.La tapisserie d'Aubusson (bien culturel immatériel).

Exploitations minières de la région Limousin

Les exploitations les plus importantes ont été celles de l'or, du kaolin et de l'uranium.


Dès l'époque gauloise, le métal jaune était recherché dans la région, puisqu'on a retrouvé la présence de 230 sites miniers dans le sud de la Haute-Vienne et le nord de la Corrèze, dont pas moins de 26 exploitations distinctes sur la seule commune de Saint-Yreix-la-Perche. De nouveaux sites ont été exploités entre les deux guerres mondiales, notamment au Châtelet, sur la commune de Budelière (Creuse), de 1905 à 1955, et sur le site de Bourneix, près de Saint-Yrieix-la-Perche, qui a été utilisé jusqu'en 2001. La fermeture des mines a posé des problèmes de pollution, liés aux matières dangereuses utilisées dans l'industrie de l'or.


Nécessaire à l'industrie de la porcelaine, le kaolin a été découvert en 1768, toujours près de Saint-Yrieix.


L'uranium limousin a quant à lui été exploité dès les années 1950, un gros gisement ayant été découvert dans les monts d'Ambazac. Néanmoins, l'exploitation des sites par la Cogema a créé d'importantes pollutions radioactives. Ainsi, en 2008, le lac de Saint-Pardoux a dû être curé, afin d'évacuer les boues contaminées. La diffusion en 2009 d'une émission sur France 3 consacrée aux déchets radioactifs a relancé une polémique sur la qualité de l'eau de la ville de Limoges, sur l'état des anciennes mines et sur de supposées graves fautes lors du nettoyage du lac de Saint-Pardoux.


A Travassac, les ardoisières sont depuis quelques années ouvertes au public, et continuent à produire.


En Dordogne, mais toujours au sein du Limousin géologique, existait à Saint-Paul-la-Roche un bloc de quartz d'une trentaine de mètres de haut. Exploité par les porcelaines au XIXe siècle puis au siècle dernier par l'industrie optique, électronique et spatiale, le gisement est aujourd'hui épuisé.

Agriculture et sylviculture de la région Limousin

Bois près de Nedde dans la Haute-Vienne


Son agriculture, bien que dynamique, reste fragile: en 15 ans, 36% des exploitations ont disparu, et les emplois agricoles régressent. La taille des exploitations a augmenté mais cela ne suffit pas à expliquer ces chiffres. On note l'arrivée d'exploitants étrangers (britanniques ou néerlandais) qui viennent redynamiser la région.


La tendance est à la spécialisation dans l'élevage bovin (86% des exploitations) au détriment des brebis allaitantes et des systèmes mixtes de culture-élevage. En 2005, la région compte plus de bovins (1,1 million) que d'habitants. La région développe des stratégies de labellisation des produits du terroir (comme le veau du Limousin IGP et les pommes du Limousin AOP).


On ressent également la primauté de l'agriculture dans l'économie de la région par l'importance du secteur des industries agro-alimentaires, premier employeur industriel de la région. Par exemple, on peut mentionner les charcuteries Madrange à Limoges ou les aliments pour bébés Blédina à Brive.


La récolte du bois représente une part importante de l'activité du secteur primaire. La superficie boisée régionale est de 575 000 hectares, soit 34% de la superficie régionale.

Transports de la région du Limousin

Réseau ferroviaire


Sur le plan ferroviaire, après l'abandon de l'aménagement de l'ancienne ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, la réalisation de lignes à grande vitesse comme la LGV Poitiers-Limoges est lancée. Selon certains, cela pourrait constituer la première amorce d'un second projet ferroviaire d'orienation Est-Ouest Transline. On peut également signaler la mise en service en décembre 2007 d'une première liaison TGV entre Brive et Lille qui utilise la ligne classique jusqu'en banlieue parisienne en assurant notamment la desserte de Limoges, Orléans, différentes gares des régions Centre et Île-de-France ainsi que l'Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.


Le TER Limousin est le réseau de lignes TER de la région administrative Limousin.


Trolleybus Cristallis à Limoges près de la gare des Bénédictins



Autorail X73500, utilisé sur le réseau TER Limousin


Réseau routier

Le Limousin, par sa position dans le Massif central, est resté longtemps à l'écart des axes principaux de communication (Paris-Bordeaux ou Paris-Lyon).

La situation s'est très nettement améliorée sur le plan routier avec la mise en service de l'autoroute A20 reliant Paris à Toulouse et gratuite de Vierzon à Brive, l'ouverture de l'autoroute A89 transversale Bordeaux-Clermont-Ferrand et les progrès dans la réalisation de la Route Centre-Europe Atlantique.

La ville de Limoges est l'une des trois villes de France (avec Lyon et Saint-Etienne) à utiliser partiellement comme transport en commun le trolleybus 


Le viaduc du Chavanon, sur l'A89, marque la frontière entre le Limousin et l'Auvergne


Transport aérien


La dernière décennie s'est caractérisée par un important développement du trafic aérien avec la création de plusieurs lignes vers l'Angleterre et la Belgique au départ de l'aéroport de Limoges. Par ailleurs, le nouvel aéroport de Brive est entré en service à l'été 2010.

Héraldique et emblèmes pour la région Limousin

Blason historique des vicomtes de Limoges


Le blason originel de La Vicomté de Limoges était celui-ci: D'or à trois lions d'azur, armés et lampassés de gueules.


Mais il fut remplacé par le blason de la Maison de Comborn en 1139.


En 1290, le blason de la Maison de Dreux-Bretagne, dont sont issus les vicomtes de Limoges jusqu'en 1384, est adopté. Ce blason est encore visible sur une partie du blason de la Corrèze.



Blason du LimousinBlasonnement: "d'hermine, à la bordure de gueules"



Moucheture d'hermine



Le blason du Limousin utilise l'hermine héraldique. En effet, le blason de la province du Limousin est issu de celui d'une Maison de Bretagne, celle des Penthièvre: "d'hermine, à la bordure de gueules", depuis Guy VII, vicomte de Limoges, fils d'Arthur II, duc de Bretagne et de Marie de Comborn. Héritière de la vicomté, sa mère (nommée également Marie de Limoges) avait épousé en 1275 l'héritier des ducs de Bretagne. La troisième famille des vicomtes de Limoges porta donc, dans ses armes, l'hermine de Bretagne.


Les unités de la région de gendarmerie départementale du Limousin portent comme celles de Bretagne un écusson d'hermine plain, mais bordé de gueules (c'est-à-dire de rouge).


Selon d'Hozier, la province de Limousin se voit attribuer en 1696 "d'argent parti de gueules, chapé de l'un et de l'autre". Ces armes n'ont jamais été utilisées.


En 2010, une pièce de 10€ en argent, gravée par Joaquim Jimenez, a été mise en circulation en Limousin. Elle représente la carte et le drapeau armorié de la région. Elle a cours légal en France.

Les limites du Limousin

L'aire du peuple lémovice correspond peu ou prou aux limites actuelles de la région


Plusieurs auteurs ont mis en évidence la relative continuité historiques des limites des structures territoriales ayant porté le nom et l'identité du Limousin. Le territoire du peuple gaulois des Lémovices s'étendait sur l'ensemble de la région actuelle, à laquelle on pourrait ajouter une frange nord de l'actuelle Dordogne et le quart nord-est de la Charente.C'est approximativement sur ces mêmes limites que s'est appuyé le diocèse de Limoges durant l'Ancien Régime. S'appuyant sur quelques considérations déterministes, la mise en avant de la coïncidence entre le socle hercynien du Massif central et les différents découpages du Limousin (province, aire linguistique, entité religieuse, politique) a néanmoins servi l'idée d'un Limousin à la profondeur à la fois historique, culturelle et naturelle. Cette relation a été évoquée par plusieurs écrivains et historiens.


"[ ...] Lorsque l'on constate que ces délimitations historiques ont suivi avec fidélité le contour des roches primaires du socle hercynien, notamment au nord et à l'ouest, on comprend à quel point la géographie et l'histoire se sont mêlées pour faire du Limousin une terre unitaire".

Dans l'ouvrage collectif Le Limousin, pays et identités: enquêtes d'histoire, de l'antiquité au XXIe siècle, il est exposé que le pagus lemovicinus ("pays des Lémovices") durant le haut Moyen Âge correspondait à l'ancienne cité des Lémovices, base de l'ancien diocèse de Limoges et du comté carolingien du Limousin. A compter du IXe siècle, l'entité limousine se désagrège en vicomtés et finit par se répartir en deux provinces dans la fin du Xe siècle, avec la constitution du Comté de la Marche au nord de France au XVIIe siècle, plus d'un siècle avant que l'ensemble des possessions limousines ne soient réunies au territoire national avec la fin de la quasi-indépendance de la Vicomté de "programmes d'action régionale" en 1955, circonscriptions d'action régionale en 1960, collectivités territoriales de 1982) pour que le Limousin retrouve une certaine unité territoriale avec la réunion de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne, même si la création des départements en 1790 a amputé le territoire limousin historique de ses franges aquitaine et charentaise. Si l'appartenance commune au monde occitan n'est pas remise en cause, les auteurs de l'ouvrage discutent néanmoins l'idée d'une identité régionale uniforme compte tenu des sorts démographiques, culturels différents. La réforme territoriale engagée en 2014 sous le quinquennat de François Hollande soulève des débats quant au devenir du Limousin en tant que territoire certes administratif, mais aussi culturel, social et environnemental.

Entre Moyen Âge et Révolution: la période moderne de la région Limousin

Le Limousin dans ses limites du XVIIIe siècle et les communes et départements actuels


La vicomté de Limoges fut rattachée au domaine royal français en 1607.


Dans Le Curé de village (1839), Honoré de Balzac donne cette description du Limousin: "A cinq lieues au-delà de Limoges, après les gracieux versants de la Vienne et les jolies prairies en pente du Limousin qui rappellent la Suisse en quelques endroits, et particulièrement à Saint-Léonard, le pays prend un aspect triste et mélancolique. Il se trouve alors de vastes plaines incultes des steppes sans herbe ni chevaux, mais bordées à l'horizon par les hauteurs de la Corrèze.


jeudi 9 juin 2016

XIIe et XIIIe siècles: temps de l'apogée de la région Limousin

L'église-abbatiale d'Aubazine en Corrèze



Avec l'essor économique de la fin du XIe siècle et le développement des flux humains et notamment des pèlerinages, les nombreuses abbayes limousines déjà existantes s'agrandissent et de nouveaux ordres religieux s'implantent dans la région. Ainsi sont construites les splendides églises abbatiales et collégiales romanes de Beaulieu-sur-Dordogne, de Solignac, Le Dorat et de Saint-Léonard-de-Noblat. La plus important de ces implantations religieuses est sans conteste l'abbaye Saint-Martial de Limoges. En effet, le pèlerinage à Saint Martial (apôtre d'Aquitaine) draine de nombreux pèlerins dont en premier lieu les seigneurs d'Aquitaine et comtes de Poitiers. Son influence politique et religieuse lui garantit richesse et pouvoir. La renommée de l'abbaye doit son origine à ses créations musicales polyphoniques dès le Xe siècle et qui prendront l'appellation d'Ecole de Saint-Martial. Au XIIe siècle cette fois c'est le développement de la fabrication des émaux dit champlevés ornant les châsses et les objets liturgiques qui prennent le relais et donne aux ateliers limousins une reconnaissance dans l'Europe chrétienne. On conserve aujourd'hui encore plus 12 000 pièces de cet orfèvrerie émaillée dans les plus grands musées du monde, et l'historienne Marie-Madeleine Gauthier a estimé à plus de 120 000 pièces produites et diffusées entre le XIIe siècle et XIVe siècle.


Le Limousin passe aux mains des Plantagenêts en 1152 par le mariage d'Aliénor d'Aquitaine et d'Henri II, futur roi d'Angleterre. Dès lors, la région est soumise à l'autorité anglaise qui participe pour sa part à l'essor artistique et religieux du Limousin. Ainsi, le jeune ordre de Grandmont fondé par Etienne de Muret se propage dans tout le domaine des Plantagenêts depuis le royaume d'Angleterre jusqu'aux Pyrénées. D'autres ordres religieux sont créés ou s'installent en Limousin: l'abbaye d'Aubazine fondé par un ermite est affilié à l'ordre de Cîteaux alors que près de Saint-Léonard-de-Noblat est fondé un ordre érémtique, dont le coeur est le prieuré de L'Artige.


Avec la guerre de Cent Ans, le Limousin connaît une crise profonde qui fit entrer la région dans une période de déclin économique grave. De nombreuses cités et d'innombrables villages sont pillés par les bandes de routiers ou les soldats des armées françaises et anglaises. Ainsi, la cité épiscopale de Limoges, qui s'était ralliée au roi de France, fut saccagée en septembre 1370 par les troupes du Prince Noir.

Limousin des moines et des Vicomtes

Au Xe siècle, le Limousin se divise en un grand nombre de seigneuries dont les plus importantes sont les vicomtés de Limoges, Comborn, Ventadour et Turenne, qui se partagent le Bas-Limousin alors qu'une grande partie du nord de la région est dominée par le comté de la Marche. L'évêque de Limoges est lui aussi un grand seigneur terrien qui domine une bonne partie du coeur de l'actuelle Haute-Vienne, d'autres petits seigneurs se battent pour le reste comme le seigneur de Lastours, le seigneur des Cars ou le vicomte de Rochechouart. Un tel morcellement du territoire voit fleurir un grand nombre de châteaux et de tours au coeur de la campagne limousine dont la société féodale est à l'image de celle de toute l'Europe occidentale à la même époque. Les ruines de Lastours, de Ventadour, de Comborn mais aussi d'Excideuil sont encore là pour rappeler le souvenir de ces divisions.


Le Limousin connut au IXe siècle la création de nombreuses abbayes: les chanoines de l'abbaye Saint-Martial de Limoges adoptèrent la règle bénédictine en 848, comme l'abbaye féminine de la Règle à la même époque. Sur les tombeaux des saints ermites comme Saint-Junien, Eymoutiers (Saint-Psalmet), Saint-Léonard furent créés des collèges de chanoines chargés du culte de leurs saints patrons. Avec la naissance de seigneuries indépendantes du pouvoir ducal, de nombreuses abbayes furent fondées: Beaulieu en 860 par Rodolphe de Turenne, Chambon par l'abbé de Saint-Martial, Moutier-d'Ahun par le comte Boson de la Marche vers l'an mil, Le Chalard à la fin du XIe siècle par Saint-Geoffroi et Gouffier de Lastours. 

Des invasions barbares aux Carolingiens de la région Limousin

Le Limousin fut touché par les premières invasions germaniques du IIIe siècle comme l'ensemble de la Gaule. Certains sites furent progressivement abandonnés comme les villae de la Montagne limousine. Augustoritum se rétracta sur le puy Saint-Etienne, autour de l'une des premières églises chrétiennes du Limousin.


La région mais surtout Augustoritum fut évangélisée dès le IIIe siècle par saint Martial qui, selon la légende, aurait été envoyé par l'évêque de Rome. La cité de Brive aurait reçu l'Evangile de la bouche de saint Martin de Brive. Le reste de la région demeura vraisemblablement païen assez longtemps et ne fut complètement christianisé qu'à la fin du Ve siècle.


Martial de Limoges (Saint-Martial)



A la fin du Ve siècle, le Limousin, comme l'ensemble de l'Aquitaine, était soumis au pouvoir des Wisigoths, barbares romanisés convertis au christianisme mais professant l'hérésie arienne. Ce n'est qu'en 507, après la victoire de Clovis sur les Wisigoths à Vouillé, que la région passa sous la coupe des rois francs. C'est ainsi qu'au VIIe siècle, un duc gérait au nom des rois francs l'Aquitaine. Le Limousin, contrairement à l'ouest du duché d'Aquitaine, ne semble pas avoir eu à subir les incursions arabo-berbères. 


Les temps mérovingiens furent marqués en Limousin par l'essor de l'érémitisme. En effet, de nombreux hommes venus du nord de la Gaule et parfois des îles Britanniques vinrent s'installer en Limousin pour vivre seuls et en prière. Leur réputation de sainteté attira des gens, formant ainsi des noyaux de bourgs: Saint-Junien, Saint-Victurnien, Saint-Marien (Evaux-les-Bains), Saint-Léobon (Le Grand-Bourg). D'autres clercs fondèrent des abbayes comme Aredius à Attane vers 570, Eloi à Solignac en 632, avec l'appui du roi Dagobert Ier ou encore Pardoux à Guéret.


La cité de Limoges paraît avoir joué un rôle important sous les ducs indépendants du VIIIe siècle, puis sous les rois d'Aquitaine. Le duc Waïfre sera vigoureusement combattu dans la décennie 760 par le nouveau roi franc Pépin le Bref. Après la mort de Waïfre, la région pacifiée est entièrement soumise au pouvoir carolingien. En 781, Charlemagne crée le nouveau royaume d'Aquitaine au profit de son fils Louis le Pieux âgé de trois ans seulement. Louis le Pieux, roi d'Aquitaine, puis son fils Pépin Ier d'Aquitaine utilisent une série de palais dont celui de Jocondiac, près de Limoges.Les souverains carolingiens, Louis le Pieux devenu empereur, puis son fils Charles le Chauve marquent un intérêt certain pour le Limousin et notamment l'abbaye Saint-Martial d'Aquitaine à Limoges.

Période gallo-romaine de la région Limousin

Selon Jules César dans la Guerre des Gaules, l'actuelle région était habitée par la tribu des Lémovices qui joua un grand rôle dans la résistance gauloise. La capitale de cette tribu était l'oppidum de Villejoubert, situé sur la commune de Saint-Denis-des-Murs dans la Haute-Vienne. Cette ville était le point de rencontre de nombreux itinéraires économiques, en effet, les Lémovices étaient connus pour leur production d'or extrait des mines à ciel ouvert qui étaient nombreuses dans la région. D'autres sites avaient leur importance comme le puy d'Yssandon, Ahun, Uzerche ou encore Saint-Gence, l'un de leurs principaux lieux de culte correspondrait au site de Tintignac où ont été retrouvés des objets uniques dans le monde celte.


César conquit le territoire des Lémovices en 52 av.J.C., dès lors commença la romanisation du territoire qui ne bouleversa pas l'économie du pays. Seules les villes furent déplacées afin de faciliter le parcours des marchandises et le contrôle des autochtones par l'autorité romaine. Ainsi, la capitale des Lémovices fut transférée à Augustoritum, la future Limoges, cité entièrement créée par les Romains vers 10 av.J.-C. afin de faciliter la traversée de la Vienne.


Le site gallo-romain des Cars à Saint-Merd-les-Oussines


Le Limousin possédait des cités secondaires comme Briva Curretia (Brive-la-Gaillarde) sur la route Lyon-Bordeaux, Acitodunum (Athun) sur la route Bourges-Clermont. D'autres sites plus religieux, dont nous conservons les vestiges, furent créés ou romanisés comme Cassinomagus (Chassenon) et Evaux-les-Bains célèbres pour leurs thermes, Tintignac sur la commune de Naves avec un sanctuaire qui regroupe notamment un temple et un théâtre mais aussi Les Cars sur la commune de Saint-Merd-les-Oussines. Ce dernier site présente les vestiges de mausolées des IIe et IIIe siècles, installés non loin d'une villa. Ces villae étaient au centre de grands domaines agricoles qui étaient les principales entités sociales et économiques des campagnes limousines gallo-romaines. Ce maillage était très resserré à tel point qu'il était courant de rencontrer en moyenne une villa tous les un à deux kilomètres. Aucune terre n'était laissée en friche.


Les campagnes du Limousin étaient ainsi exploitées par de riches propriétaires qui vivaient dans des villae. Ces propriétaires étaient bien souvent issus de l'ancienne aristocratie gauloise. Il adoptèrent très tôt la culture et le confort romains. Leurs demeures en témoignent puisque les fouilles archéologiques ont parfois révélé un luxe et un faste que l'on ne soupçonnerait pas dans un premier temps. La toponymie a gardé le souvenir de ces exploitations agricoles et parfois de leur propriétaire. De nombreux villages dont le nom finit en -ac sont d'anciennes villae comme Flavignac ("villa de Flavinius"), Solignac ou Solemniacum ("villa de Solemnius"). Des vestiges archéologiques furent retrouvés comme les Couvents sur la commune de La Chapelle-Montbrandeix, la villa de Pierre-Buffière, ou celle de Brachaud, au nord de Limoges.

Histoire de la région Limousin

Au VIe siècle, la région passa sous la domination des Francs, puis fut désintégrée en plusieurs vicomtés qui ont régné pendant des siècles par la maison d'Anjou-Plantagenet. en 1607, elle est tombée sous le contrôle direct de la couronne française. La partie nord de l'ex-région administrative correspond en vérité à l'entité historique de la Marche.


La région Limousin fut recréée en 1960 lors de la mise en place des nouvelles régions administratives françaises. En 1972, la région devient un établissement public dirigé par un préfet de région. Les lois de décentralisation de 1982 ont conféré aux régions des pouvoirs plus étendus. En 1986, les conseils régionaux ont été élus au suffrage direct pour la première fois.


Au 31 décembre 2015, la région administrative Limousin cesse d'exister. Regroupée avec les régions Aquitaine et Poitou-Charentes, une région élargie, au nom provisoire d'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, les remplace au 1er janvier 2016.

Climat de la région Limousin

Le relief module les aspects océaniques du climat limousin. La montagne subit les rudesses du climat en hiver avec une longue période enneigée et des gels persistant tard au printemps.


Les plateaux connaissent un climat plus tempéré malgré des hivers froids, les printemps sont doux et les étés chauds. C'est un climat de transition entre la montagne limousine et le bassin de Brive qui subit, quant à lui, l'influence océanique de l'Atlantique. Les hivers sont doux, les étés chauds et secs. Les températures moyennes sur l'année sont de 10,5°C avec un minimum de 0°C l'hiver et un maximum de 20°C en été, pouvant atteindre 32°C en pointe dans le bassin. Le soleil brille sur la région en moyenne 1 85 heures par an.

Faune de la région Limousin

La loutre, autrefois très présente, a disparu de beaucoup d'endroits de France. Les dernières populations ont trouvé refuge dans les eaux pures du plateau de Millevaches. Aujourd'hui, grâce aux mesures de protection juridique et à l'action d'associations de préservation de la nature, on observe un début de repeuplement naturel des cours d'eau de la région.


Couvrant une partie importante de la région, les forêts sont principalement peuplées de sangliers, de chevreuils et de renards. Les rapaces restent abondants (buses et éperviers), tout comme les hérons, grenouilles, rongeurs (en particulier les lapins et les ragondins).


Le Limousin se situe également dans un important couloir de migration, notamment pour les grues cendrées dont le passage dans un sens puis dans l'autre marque le début de l'hiver puis le retour du printemps.


Le Limousin est connu comme la région des derniers loups de souche française. En 1923, le loup n'occupe plus qu'un petit pour cent du territoire français, contre environ 50% à la fin du XIXe siècle. Les loups quittent la Creuse vraisemblablement avec la construction du chemin de fer. Les derniers spécimens sont vus en 1914 près d'Aubusson. En Corrèze, c'est en 1910.


Les derniers loups de France s'abritent, outre le plateau de Langres, dans une zone allant approximativement de Montmorillon au nord à Sarlat-la-Canéda au sud, et de Limoges à l'est à Angoulême à l'ouest. Puis l'occupation des animaux se resserre sur l'actuel territoire du parc naturel régional Périgord Limousin ainsi que la Charente limousine. Officiellement le dernier loup limousin est tué à Sussac en 1926. Mais de nombreux témoignages font état de loups vus voire tués sur la région, dans les années 1930 et années 1940.

Flore de la région Limousin

Réserves et parcs naturels en Limousin


Le Limousin abrite 4% de la totalité des forêts françaises.


La région est occupée par plusieurs zones humides et tourbières (tourbière du Longéroux en Corrèze notamment), dont une des plus importantes, la tourbière des Dauges, est classée réserve naturelle nationale.


Le châtaignier est l'arbre symbole du Limousin, qui se retrouve dans le logo du Conseil régional

Paysages de la région Limousin

Paysage typique: étang, forêt, végétation



Les paysages du Limousin sont caractéristiques du milieu soumis à la fois à l'influence océanique et à celle de l'altitude. L'étagement progressif de la région d'ouest en est et l'histoire agricole et forestière du Limousin ont produit des paysages de semi-bocage, appelé "campagne-parc". Constitué aux XVIIIe siècles, le bocage est encore relativement dense dans le secteur de Gouzon, en Creuse, ou encore sur le plateau limousin, dans le sud de la Haute-Vienne. Il est bien plus altéré au nord de la région. La partie la plus élevée du Limousin (Montagne limousine) se partage entre herbages, forêt plantée de conifères, et quelques secteurs de landes à bruyères et tourbières.


Si le paysage limousin est largement le fruit des activités économiques (bocage lié à l'élevage, forêts consécutives au reboisement artificiel après l'abandon des terres exploitées avec l'exode rural), le sol granitique sur l'essentiel du territoire, et calcaire à son extrémité méridionale, ont un rôle dans cette définition.


Le Lac de Vassivière, entre Creuse et Haute-Vienne



Paysage typique de la Creuse



La châtaigneraie limousine en Haute-Vienne



La Vienne sur le plateau de Millevaches



Paysage des contreforts du haut plateau de Millevaches, près de Nedde, en Haute-Vienne


La source de la Dronne, aux Cars, en Haute-Vienne



Les monts d'Ambazac


La Côte pelée, à Chasteaux (Corrèze)


Les bas plateaux marchois, près de La Souterraine

Relief et géomorphologie de la région Limousin

Le Limousin est situé sur la bordure nord-ouest du Massif central. Il est occupé en son centre et à l'est par le plateau de Millevaches, vaste région humide peu peuplée dont l'altitude varie globalement entre 600 et 1 000 m. Ses points les plus élevés sont le point culminant du Mont Bessou (977 m) puis le Puy Pendu (973 m) et le Signal d'Audouze (953 m). L'impression de montagne provient plutôt de la rudesse du climat-l'enneigement se prolonge parfois quatre mois-que du relief aux formes écrasées et confuses, tel que l'on le découvre en parcourant le plateau de Millevaches.


Le reste de la région est partagé entre vallées bocagères et verdoyantes (vallées de la Vienne, de la Creuse, de la Vézère....), gorges boisées (Dordogne, Diège, Luzège....), bas plateaux semi-bocagers (Marche, plateau limousin, plateau d'Uzerche), et plaines maraîchères (bassin de Brive et Yssandonnais).Plusieurs petits massifs, reliés entre eux par des plateaux et des vallées, composent ce qu'on appelle couramment les Monts du Limousin au sud, et Monts de la Marche au nord, qui se présentent de la Charente limousine aux Combrailles. Le relief général de la région est celui d'un plateau complexe et doucement vallonné.


Ce relief plutôt plan est le fruit de l'usure du socle hercynien par les bouleversements climatiques de l'ère tertiaire puis de l'ère quaternaire. Epargné par le volcanisme auvergnat, exception faite des Orgues de Bort et du puy de Manzagol à l'extrême-est, mais fortement soumis à l'érosion dont en témoigne le modèle alvéolaire typique du plateau de Millevaches, "le vrai caractère du paysage limousin, c'est celui des formes d'échelle moyenne, [..]: collines, vallons et vallées".

Géologie de la région Limousin

Un chaos granitique typique du Limousin; le site des Pierres Civières, dans les monts de Guéret


Affleurement calcaire du bassin de Brive



Une structure magmatique effusive: les orgues de Bort, en bordure orientale du Limousin


Sur le plan géologique, le Limousin appartient presque en totalité au Massif central dont il constitue, à l'ouest de la faille du sillon houiller, la partie occidentale (accident géologique majeur de plus de 900 km de long). Le Limousin est donc une toute petite partie de la vieille chaîne hercynienne. Celle-ci englobe le Massif central, le Massif armoricain, les massifs des Vosges et la Forêt Noire, le massif des Ardennes, ainsi que ceux du Harz (Allemagne) et de l'Oural (Russie).


La région Limousin est donc presque totalement constituée de terrains cristallins remontant à l'ère primaire, terrains qui ont été plissés et transformés lors de la formation de cette chaîne hercynienne. Cette orogenèse s'est accompagnée de la montée de granites, provoquant des circulations hydrothermales qui ont permis le dépôt des substances métalliques dans les zones de fracture, il en résulta des minéralisations qui ont donné lieu par le passé, à de petites exploitations.


A côté de ces minéralisations métalliques, il faut ajouter deux petits gisements de charbon en Creuse, à Ahun et à Bosmoreau-les-Mines.

Une première lecture rapide de la carte géologique de la région permet de découvrir qu'une faille, dite "faille d'Argentant", orientée approximativement nord-sud, le divise en deux parties de surface analogue (d'autres failles existent dont celles de la Marche au nord de la région, d'Arrènes...), et de constater que granites, schistes, gneiss dominent largement ce paysage géologique.


Le bassin de Brive (Corrèze) échappe à ce constat étant de structure sédimentaire, dans la continuité des régions voisines du Périgord et des Causses du Quercy. Il existe également dans le nord de la région, en Creuse, d'autres bassins sédimentaires plus petits dont celui de Gouzon.


A l'est, prédominent des roches magmatiques, granites et leucogranites. Ces roches constituent, entre autres, le plateau de Millevaches, d'orientation nord-sud et d'environ 100 km de long, et le massif granitique de Guéret. Toutefois, elles apparaissent également à l'ouest de la faille au sein de massifs plus modestes tels que celui d'Ambazac (Haute-Vienne), de Blond, d'Aureil (Haute-Vienne). L'extrémité orientale du Limousin, qui jouxte l'Auvergne, abrite de rares mais imposants affleurements volcaniques, dont l'exemple principal correspond aux orgues de Bort, structure de phonolite dominant la vallée de la Dordogne.


A l'ouest, les roches métamorphiques sont majoritaires. De telles roches apparaissent également à l'est de la faille autour d'Egletons (Corrèze) et de Ussel (Corrèze), de La Courtine (Creuse) et de Felletin (Creuse).