Nombre total de pages vues

mardi 9 février 2016

La fonderie et le travail des métaux

Au sein des industries métallurgiques, les activités spécialisées dans le travail des métaux ont été "laminées" au cours des quarante dernières années. La disparition des Forges du Boucau (1 700 salariés) a été réalisée par étapes entre 1962 et 1965 et s'est accompagné de la création de nouvelles entreprises pour compenser cette fermeture catastrophique pour le tissu industriel local. En 1995, avec des capitaux espagnols (Pays basque dans un premier temps puis catalan actuellement, ouvre une aciérie électrique spécialisée dans la production de billettes d'acier à partir de ferrailles de récupération. Celsa France installée à cheval sur Tarnos et Le Boucau emploie 250 salariés mais génère un chiffre d'affaires de plus de 400 millions d'€. Dans le bassin de Lacq, l'usine d'aluminium de Noguères pourtant relativement récente, a été fermée par Péchiney au début des années 1990. Les chantiers navals de la Gironde (1 600 salariés), à Bordeaux, disparaissent au cours d'une longue agonie durant les années 1970. Il en est de même de l'usine métallurgique de Fumel qui, de plans sociaux en plans sociaux, est passée de 3 000 salariés à moins de 500 actuellement sans que son avenir soit clairement assuré (depuis 2009, la fonderie de Fumel a été reprise par Metaltemple Aquitaine, filiale du groupe italien B4 Italia). Cette désindustrialisation a eu plus de conséquences dans le Fumélois parce qu'il était plus difficile de compenser ce déclin par la création de nouvelles activités.  

Les industries métallurgiques

Le vaste ensemble des industries métallurgiques rassemble des activités très différentes allant du travail du fer aux industries aéronautiques et spatiales en passant par les industries électriques et électroniques. Si le travail du fer a été le fondement du développement industriel, il a été progressivement supplanté par la branche des industries aéronautiques et spatiales qui ont un effet d'entraînement sur tout le tissu des industries métallurgiques en raison d'une utilisation de sous-traitants. Cet ensemble des industries métallurgiques regroupe près de 55 000 salariés et se décomposent en cinq groupes dont quatre sont d'importance comparable. Les constructions aéronautiques navales et ferroviaires représentent un quart du total. Suivent les industries d'équipements mécaniques (24%), le secteur de la transformation des métaux (21%) et celui des industries électriques et électroniques (21%). Le reste est composé de l'industrie automobile (8%) et des équipements ménagers (1%). 

Les principales branches industrielles en Aquitaine

Evolution de l'industrie en Aquitaine par grands secteurs entre 1954 et 2008

La filière industrielle aéronautique et spatiale d'Aquitaine regroupe l'ensemble des entreprises dont l'activité concourt à la construction d'aéronefs et de systèmes spatiaux, ainsi que de leurs systèmes embarqués et systèmes de propulsion. Elle regroupe

-les grands maîtres d'oeuvre industriels chargés d'assurer les fonctions de conception, de définition, d'assemblage et d'essais des aéronefs et/ou de leurs systèmes, ainsi que leur maintien en condition opérationnelle.

-des entreprises sous-traitantes qui fabriquent des pièces dites primaires et des sous-ensembles, cette "supply chain" représentant les 2/3 des emplois en Aquitaine.

L'ensemble de cette industrie aéronautique et spatiale en Aquitaine est forte de 612 établissements employant 32 400 salariés (données INSEE 2013), qui se répartissent à peu près pour moitié dans les entreprises aéronautiques et dans des secteurs industriels relevant de la métallurgie, de la logistique et des services Cette filière régionale se concentre principalement en Gironde et dans les Pyrénées-Atlantiques. L'industrie aéronautique et spatiale d'Aquitaine tient la position.

.de leader mondial pour les avions d'affaires, les batteries de haute technologie, les matériaux composites hautes performances, les systèmes de trains d'atterrissage, les turbines pour hélicoptères.

.de leader européen pour les avions militaires, les équipements et systèmes de cockpits, les essais au sol et en vol, les lanceurs, la propulsion solide, les radars et systèmes aéroportés, les systèmes d'armes de dissuasion, les technologies de rentrée atmosphérique, 

.de leader national pour l'aménagement intérieur d'avions d'affaires, la maintenance aéronautique, les systèmes de drones. La filière aéronautique et spatiale d'Aquitaine couvre ainsi un spectre d'activités inégalé, ce qui lui confère aussi des contraintes et des enjeux spécifiques, et la distingue de fait de celles d'autres régions.

Historiquement, l'essor industriel du secteur aéronautique et spatial en Aquitaine (qui a fêté son centenaire en 2011) a d'abord reposé sur l'engagement d'hommes passionnés par l'industrie et l'aéronautique, que furent, entre autres, Marcel Dassault, Henri Potez, Joseph Slydlowski,....qui ont, durant l'entre-deux guerres, implanté leurs usines dans l'agglomération Bordelaise, sur les rives de l'Adour jusqu'aux pieds des Pyrénées, afin de les soustraire aux menaces ennemies. De fait, la filière aéronautique et spatiale d'Aquitaine entretient originellement un lien indissociable avec l'industrie de défense, ce qui conduit à parler aujourd'hui de filière industrielle "ASD" (aéronautique, spatiale et de défense). En particulier, 45% des établissements sont très dépendants du secteur militaire (>25% du chiffre d'affaires) contre moins de 15% dans le cas de Midi-Pyrénées.

La physionomie industrielle de la filière ASD d'Aquitaine est diverse.Leader mondial des turbines d'hélicoptères TURBOMECA (groupe SAFRAN) est installé à Bordes près de Pau (siège social et 1er centre de production, 2 500 salariés) et à Tarnos (support aux clients, 300 salariés). L'entreprise réalise près de un milliard d'€ de chiffre d'affaires, ce qui en fait la première entreprise d'Aquitaine sur ces deux critères.

Dassault Aviation emploie environ 3 000 salariés sur trois établissements: Biarritz est spécialisé dans les composites et l'assemblage de structures (1 200 personnes). Mérignac (1 150 personnes) assure l'assemblage final et la mise en vol des Rafale et des Falcon. Ce site réalise également l'aménagement, la modernisation ou le retrofit d'avions. Enfin, Martignas (400 personnes) réalise toutes les voilures des avions civils et militaires.

Dans le domaine spatial, AIRBUS Defence&Space (ex: ASTRIUM: 1 300 personnes à Saint-Médard-en-Jalles) conçoit, développe et produit les lanceurs Ariane et les missiles de la Force de dissuasion. Pour sa part, HERAKLES (groupe SAFRAN) (issu de la fusion de SNECMA Propulsion Solide SPS avec SNPE Matériaux énergétiques SME: env. 2000 personnes en Gironde) conçoit, développe et produit des moteurs à propergol solide, des matériaux énergétiques, des composites thermostructuraux et organiques, ainsi que des équipements pyrotechniques.

Thales Systèmes Aéroportés (ex-établissement Thomson CSF à Pessac, 1000 collaborateurs) est spécialisé dans les systèmes embarqués aéronautiques tels que les calculateurs de mission, les radars aéroportés de combat et de surveillance, les systèmes de drones.  THALES Avionics (anciennement Sextant Avionique au Haillan, 1000 collaborateurs) assure la conception et le développement des systèmes de cockpits pour les principaux avionneurs dans le monde.

Sabena Technics est spécialisée dans la maintenance aéronautique, dont l'expertise couvre le support des flottes régionales, moyens et longs courriers, ainsi que le secteur militaire.

Bien que non limitée à la région Aquitaine, la "supply chain" de ces grands maîtres d'oeuvre comprend localement des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et de nombreuses PME. Ces entreprises sont généralement représentées au sein des structures régionales de l'UIMM(Union des industries et des métiers de la métallurgie Gironde-Landes et Adour-Atlantique). Elles sont pour certaines également adhérentes du Pôle Aerospace Valley.

Par ailleurs, il convient d'évoquer la forte présence en Aquitaine d'entités militaires dépendant de l'armée de l'air et de centres dépendant de la Direction générale de l'Armement (DGA). Les structures industrielles du ministère de la Défense ont pour vocation de réaliser des essais ou d'assurer des opérations de maintenance. Tel est le cas de l'Atelier industriel et aéronautique (AIA) de Bordeaux (1000 personnes), des centres de "DGA Essais de missiles" de Biscarrosse et de Saint-Médard-en-Jalles, et enfin DGA "Essais en vol"(Cazaux) qui assure le développement et qualification des appareils militaires. La proximité des structures industrielles avec les acteurs opérationnels (avec l'implantation du CFA et de la SIMMAD sur la base aérienne 106 de Mérignac), renforce par ailleurs la position prééminente de l'Aquitaine dans l'aéronautique de Défense.

Enfin, la filière ASD d'Aquitaine comprend également le Centre d'études scientifiques et techniques d'Aquitaine (CESTA), établissement du pôle défense du CEA, qui a pour mission l'architecture des têtes nucléaires, ainsi que l'expertise et l'exploitation des lasers de puissance du programme Simulation. Le centre emploie 1 000 personnes dans des secteurs très variés tels que l'optique, l'électromagnétisme, la mécanique, l'ingénierie, l'informatique...Le site accueille l'un des plus grands lasers du monde: le laser Mégajoule.

Les membres de la filière ASD d'Aquitaine participent donc à deux pôles de compétitivité:

.La "Route des lasers" dont la vocation est de devenir le pôle de référence dans le développement et la diffusion des technologies innovantes de l'optique et des lasers aussi bien dans les filières de haute technologie que dans la santé et les industries alimentaires

.Aerospace Valley qui fédère les industries aéronautiques et spatiales du Grand Sud-Ouest (Aquitaine et Midi-Pyrénées) et qui a été labellisé Pôle mondial par le ministère de l'Industrie.

Cette filière industrielle, qui est également représentée au niveau national par le GIFAS (Groupement des Industries françaises de l'aéronautique et du spatial), a su se fédérer localement dans une association professionnelle, Bordeaux Aquitaine Aéronautique et Spatial (BAAS) qui facilite, au niveau régional, la concertation régulière entre les industriels et les partenaires institutionnels afin de favoriser le développement des entreprises et leur attractivité en particulier auprès des jeunes.

En effet, le recrutement et la formation professionnelle sont assurément parmi les enjeux majeurs et durables de la filière industrielle aéronautique. De fait, depuis 2010, on peut noter en particulier:

.la création d'"Aérocampus Aquitaine", campus issu d'un partenariat entre la région Aquitaine et les industriels locaux, qui concentre sur un seul site l'ensemble des voies de formation offrant un cursus complet en maintenance aéronautique allant du bac au diplôme d'ingénieur, en formation initiale ou continue,

.un nouveau Centre de Formation de l'Industrie (CFAI) à Bordes (64) qui, aux côtés des autres CFAI (qui dépendent de l'UIMM) répondent à des besoins de formations spécifiques, dans le cadre de la formation continue des salariés ou des demandeurs d'emplois et en apprentissage industriel.

Enfin, la filière industrielle ASD d'Aquitaine et ses industries de haute technologie, bénéficient localement d'un réseau de compétences situées dans les laboratoires et centres de recherche des universités et des écoles d'ingénieur. Il convient de citer en particulier

.le regroupement des écoles d'ingénieurs de l'Institut Polytechnique Bordeaux qui, dès septembre 2014, apparaîtra sous sa nouvelle identité, INP Bordeaux-Aquitaine, regroupant huit écoles de l'Aquitaine,

.le centre de formation et recherche Bordeaux-Talence de l'ENSAM

.le centre de ressources en ingénierie et maintenance aéronautique, à Mérignac, du collège Sciences et Technologie de l'Université de Bordeaux, ainsi que les départements technologiques de l'IUT à Gradignan,

.les laboratoires universitaires de recherche associées au CNRS (ICMCB, LCTS, I2M, IMS, LATEP, LCF-R,....) participant aux axes stratégiques du pôle de compétitivité Aerospace Valley,

.les centres technologiques adossés aux laboratoires de recherche (CANOE, COMPOSITE-ADOUR, RESCOLL).

.la chaire STAH (Systèmes Technologiques pour l'augmentation de l'Humain) financée par la Région Aquitaine pour l'Ecole Nationale Supérieure de Cognitique...

Pour être totalement exhaustif sur cet éco système favorable, évoquons enfin ces nouveaux acteurs économiques, pépinières, incubateurs et centres d'affaires, qui ont vu progressivement le jour, comme

.Bordeaux Technowest qui favorise l'accueil et le développement des entreprises en leur offrant un environnement favorable à la création et à la croissance de nouvelles activités,

.Bordeaux Aéroparc qui est, avec 1 570 ha, le plus grand parc technologique français dédié aux technologies issues de l'aéronautique.

Pour conclure, si le marché de l'aéronautique civile est en pleine croissance du fait du renouvellement des flottes, des programmes à venir et de l'augmentation des voyageurs en particulier dans la zone Asie-Pacifique, la filière aéronautique, spatiale et de Défense en Aquitaine connaît des perspectives différentes selon la nature de ses activités. Dans un contexte de concurrence accrue et de budgets militaires en baisse, la réussite du programme Ariane 6 pour le segment spatial comme celle du Rafale export pour le secteur aéronautique, sont des enjeux majeurs pour la filière d'Aquitaine.

Enfin l'aboutissement de nombreux projets, visant au développement de produits innovants comme de processus industriels performants, conditionne aussi l'adaptation, et donc l'avenir de la filière ASD d'Aquitaine:

.d'un côté, il s'agit de relever tous les défis, de l'avion électrique au cockpit du futur, des aéronefs de nouvelle génération aux satellites à propulsion électrique, des matériaux composites thermostructuraux aux nanotechnologies,...

.de l'autre, il s'agit de mettre en place l'usine du futur, usine étendue à l'ensemble des acteurs industriels dans une organisation collaborative et connectée, et d'y attirer les futurs talents.
  

Emploi industriel et services aux entreprises (suite et fin)

L'analyse de l'emploi industriel ne peut plus se faire s'en prendre en compte les emplois dans les services aux entreprises. Ce qui représente tout de même plus de 90000 personnes. Car si par commodité on continue de distinguer trois grands domaines d'activité, dont l'industrie, une part grandissante des emplois associés à l'industrie sont aujourd'hui tertiaire et résulte du rôle grandissant de l'externalisation des tâches, des besoins en conseil et en recherches, surtout au sein des entreprises les plus importantes.

L'INSEE regroupe les entreprises de services en quatre grandes catégories. Les plus nombreuses relèvent des activités de services administratifs et de soutien, leur part étant proche de 50% du total en Aquitaine. Le second groupe, un tiers environ de l'ensemble, est constitué des activités juridiques, comptables, contrôles et analyses techniques. Le reste, environ 20% appartient à la recherche et au développement scientifique ainsi qu'aux activités qui lui sont liés. Quand on prend en compte le seul noyau dur de la recherche et du développement scientifique on observe que les effectifs sont concentrés dans les deux seuls départements de la Gironde et des Pyrénées-Atlantiques. Le pourcentage de chercheurs étant même plus élevé dans ce dernier département qu'en Gironde alors que l'université de Pau et des Pays de l'Adour reste de taille modeste par rapport aux universités bordelaises et que les industries innovantes gourmandes en chercheurs sont plus présentes dans la métropole que dans les agglomérations de Pau et de Bayonne. Cela résulte de la présence à Pau du centre scientifique et technique Jean-Féger (CSTJF), un des tout premiers centres intégrés d'ingénierie et de recherche pétrolière au monde qui abrite toutes les expertises de l'exploration et la production du groupe Total. Il s'agit d'un héritage lié à l'essor du groupe Elf, présent sur le gisement de Lacq, avant que ce dernier ne soit absorbé par Total. Sur un campus de 27 ha, travaillent près de 2 000 personnes, dont 55% sont des cadres, qui disposent de 18 000 m² de laboratoires, de superordinateurs, de réseaux de communications ultra-performants avec l'ensemble du monde.

La répartition par département des emplois salariés dans les services aux entreprises confirme la supériorité du département de la Gironde. Aux 50 000 actifs dans l'industrie stricto sensu il faut ajouter près de 55 000 personnes oeuvrant dans les services aux entreprises. Loin derrière, les Pyrénées-Atlantiques totalisent près de 20 000 emplois, quant aux autres départements aquitains ils mobilisent peu d'effectifs, de l'ordre de 5 000 à 6 000 pour chacun d'eux. Cette supériorité de deux départements repose sur l'existence des trois grandes agglomérations en leur sein. Il est clair cependant que le poids industriel de l'agglomération bordelaise et plus largement de la Gironde va en s'accentuant parce que c'est dans la métropole qu'on trouve les plus grandes capacités de recherche, les services de conseil et de gestion les plus compétents. Et c'est un processus qui est à l'oeuvre dans tous les pays industrialisés car face à la concurrence des pays émergents la principale solution est de monter en qualité dans la gamme des produits et des pays émergents la principale solution est de monter en qualité dans la gamme des produits et des process. Or pour y parvenir il faut s'appuyer sur un réseau de compétences que seules les très grandes agglomérations de Toulouse est éclairante. Voilà deux entités à peu près comparables, mais Toulouse fait preuve de plus de dynamisme dans les hautes technologies et à l'international en raison de la place prise par l'aéronautique civile. De ce fait les emplois dans les services y sont plus importants qu'en Gironde, soit 70 000 contre 54 000, et la recherche occupe 13% des actifs contre 9% en Gironde.
  

Emploi industriel et services aux entreprises

Selon les données de l'INSEE de 2008, l'Aquitaine comptabilisait 158 000 emplois salariés dans l'industrie hors BTP (industrie du bâtiment des travaux publics). Il convient d'ajouter environ 8 000 emplois non-salariés à cette même date. Ainsi, en cette fin de la première décennie du XXIe siècle, l'Aquitaine totalise moins d'emplois industriels qu'au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

L'observation de la courbe de l'évolution de l'emploi industriel salarié permet de dégager trois grandes périodes: une phase de croissance jusqu'en 1975, une profonde crise industrielle entre cette date et 1993, un déclin persistant jusqu'à aujourd'hui.

De 1954 à 1975, l'Aquitaine au même titre que l'ensemble de la métropole a enregistré une forte croissance de l'emploi industriel, en valeur comme en part de la population active, d'autant que le fort exode rural constaté pendant cette même période réduit le rôle du secteur primaire au profit du secondaire et du tertiaire. Ainsi est atteint un maximum de 220 000 emplois salariés dans l'industrie (hors BTP).La croissance a été très régulière durant cette phase, de l'ordre de 1,5% par an. Le secteur secondaire est tiré par une forte demande relevant d'une conjoncture favorable: reconstruction de la France, besoins énergétiques en hausse constante et découverte du gisement gazier de Lacq, urbanisation accélérée assortie de la nécessité de construire de nouveaux logements, amélioration des infrastructures et de la qualité de la vie, mécanisation de l'agriculture, etc. Globalement, ces sont les entreprises régionales qui bénéficient de cette phase de croissance, mais les établissements délocalisés, principalement dans le secteur aéronautique, y participent pleinement.

Pour autant, toutes les branches industrielles n'en profitent pas de la même manière. L'industrie de la chimie se distingue par un taux de croissance particulièrement rapide. Outre la transformation des ressources énergétiques autour du gisement de Lacq et des centres de raffinage sur l'estuaire, il faut mentionner le secteur pharmaceutique surtout présent dans l'agglomération de Bordeaux mais également à Agen (UPSA). Il se trouve que dans la nomenclature de l'époque, la transformation des plastiques se classe dans les industries diverses qui enregistrent des taux de croissance soutenus. Les industries du bois progressent également plus vite que la moyenne. Outre l'industrie papetière qui s'appuie sur les ressources locales, il convient de souligner le lien assez fort qui existe entre ces activités et la très forte demande dans le domaine de la construction. Les industries métallurgiques connaissent une croissance moyenne tout en demeurant le premier secteur pour ce qui est du nombre d'emplois salariés, soit près de 62 000 personnes en 1975.Le secteur agroalimentaire se signale par une croissance molle pendant toute cette période. Finalement, seules les industries de la personne (textile, habillement, chaussures, etc.) sont déjà affectées par de graves difficultés de telle manière que les effectifs diminuent entre 1954 et 1975, soit quelque 9 000 salariés de moins.

De 1975 au milieu des années 1990, l'industrie de la région Aquitaine connaît une crise d'une extrême gravité. En près de vingt années, il a été perdu quelque 60 000 emplois salariés et en 1993 on compte déjà moins d'actifs salariés dans l'industrie qu'en 1954. Cette brutale réduction des effectifs concerne toutes les branches industrielles et l'installation des quelques grandes entreprises (Ford, IBM, Sony) ne suffira pas à inverser la tendance. L'industrie du bois est affectée par le marasme dans la construction, ce qui se traduit par 10 000 salariés en moins. Toutefois, la crise est encore plus forte dans les industries de la personne qui perdent 25 000 emplois pour tomber à moins de 10 000 salariés en 1993.

On rappellera simplement pour mémoire que cette évolution résulte de la crise économique qui faut suite au choc pétrolier. Cependant, ce choc énergétique a masqué pendant un temps les effets bien plus inquiétants de la mondialisation sur des structures entrepreneuriales peu adaptées pour y résister. L'Aquitaine, d'une certaine manière, avait assis son développement industriel sur une main-d'oeuvre disponible et assez bon marché. Ce fut, à côté des raisons géopolitiques, une des raisons de la venue en Aquitaine de multinationales en quête de débouchés dans un marché européen en construction. Cet avantage n'a pas résisté longtemps face au potentiel et au coût de la main-d'oeuvre dans les pays du bassin méditerranéen puis en Asie. Le volontarisme industriel pendant les deux septennats du président F.Mitterrand a certainement évité un déclin industriel plus prononcé, mais il n'a pu empêcher une restructuration industrielle plus difficile à mettre en oeuvre en Aquitaine en raison caractère familial des entreprises industrielles régionales.

De 1993 à aujourd'hui, les évolutions se complexifient parce que le recul des industries traditionnelles s'amplifie alors d'autres secteurs enregistrent des créations d'emplois. Les industries de la personne se raréfient sur le territoire aquitain en perdant encore 50% des emplois salariés entre 1993 et 2008. Avec quelque 4 000 postes de travail, le poids de ce secteur est presque devenu anecdotique. Les industries du bois et du papier poursuivent leur déclin. Certes, cette branche fait encore travailler 17 000 personnes en 2008, mais 7 000 emplois ont été détruits au cours des quinze dernières années. Il en est de même pour les industries diverses même si on se maintient à un plus haut niveau avec encore plus de 20 000 salariés.

Heureusement trois branches, les IAA (industries agroalimentaires), la chimie et les industries métallurgiques, ont à nouveau créé des emplois entre 1993 et 2008. Certes, au sein même de ces trois branches, on note des évolutions différenciées, mais au moins ce sont désormais les trois domaines qui portent la dynamique industrielle en région Aquitaine.

On commence à mesurer également les conséquences de la crise financière de 2008 sur l'industrie en Aquitaine. Les données de Pôle emploi, pas totalement comparables à celles de l'INSEE, indiquent la perte de 2 000 emplois dans l'industrie en 2008 et 4 500 en 2009. Il est fort probable que 2010 fournira également de mauvais résultats. Sur l'année 2009, Pôle emploi estime la baisse globale des effectifs dans tous les secteurs de l'économie à 10 000 postes de travail, dont près de la moitié dans l'industrie. En 2009, ces disparitions affectent tous les départements sauf les Landes qui est aussi le département le moins industrialisé avec moins de 10 000 salariés. En Gironde, désormais département le plus industrialisé avec près de 50 000 salariés, la baisse est de -5% seulement. On évalue à 8% dans le cas des Pyrénées-Atlantiques tandis que les 10% sont atteints en Lot-et-Garonne et en Dordogne. Manifestement, la capacité de résistance des départements les plus ruraux est moindre que celle des territoires où dominent les principes agglomérations de la région.

lundi 8 février 2016

Principles caractéristiques des établissements industriels

Selon les données de l'INSEE de 2008, un peu plus de 16 000 établissements industriels d'Aquitaine emploient quelque 150 000 salariés. Ainsi, en moyenne, un établissement industriel compte moins de 10 salariés et cette donné témoigne de l'importance du tissu des toutes petites entreprises industrielles qui oeuvrent en Aquitaine. Cette situation n'est pas très éloignée de celle qui prévaut à l'échelle de la France métropolitaine. Toutefois, l'Aquitaine est toujours en deçà des valeurs nationales.


Taille et effectif des établissements industriels en Aquitaine (2008)

Nombre de salariés et taille des établissements industriels en Aquitaine en 2008 


La répartition des établissements industriels selon le nombre de salariés permet d'affiner cette perception de la taille:85% des établissements industriels comptent moins de 20 salariés. Manifestement, ces unités appartiennent au mode de l'artisanat ou de la très petite entreprise. Une majorité d'entre elles ne font pas appel à des salariés, les autres en mobilisent très peu, ce qui donne une valeur moyenne de 3 salariés.Au total ces ateliers de moins de 20 salariés totalisent moins de 50 000 personnes, soit un tiers de l'ensemble des effectifs de l'industrie.A contrario, les usines de plus de 20 salariés, bien moins nombreuses pusiqu'on en compte moins de 2 500, rassemblent près des trois-quarts des 150 000 salariés de l'industrie.

Ces établissements de plus de 20 salariés se décomposent en deux grands groupes inégaux. Un peu plus de 2 200 se situent dans la tranche 20 à 250 salariés, soit 64 000 emplois. Si seulement 69 entreprises emploient plus de 250 personnes, elles totalisent cependant près de 40 000 postes de travail. Parmi elles, l'Aquitaine compte à peine une dizaine d'unités de plus de 1000 salariés si on exclut de cette liste EDF (centrale nucléaire de Braud-Sant-Louis et distribution) et le journal Sud Ouest. La presque totalité de ces unités de production sont des filiales de multinationales ayant leur siège hors de l'Aquitaine.

Une majorité d'entre elles appartiennent au secteur de l'industrie aérospatiale à la suite de l'implantation d'établissements surtout liés aux activités militaires. Ainsi la société Safran possède-t-elle trois usines en Aquitaine, orientées dans la propulsion, à travers ses filiales Turbomeca et la Snecma. L'usine Turbomeca de Bordes (près de Pau) occupe désormais le premier rang dans la région avec plus de 2 500 emplois, tandis que celle de Tarnos est moins importante. Le groupe Thales (anciennement Thomson-CSF) possède deux unités de production, tout comme Dassault Aviation héritier des usines Société des avions Marcel Bloch, tandis qu'Astrium SAS, filiale d'EADS est à la tête d'une seule usine. En dehors de l'industrie aérospatiale, trois entreprises 900 salariés. Il s'agit de Ford Aquitaine Industrie installé à Blanquefort depuis les années 1970, de Bristol-Myers Squibb (anciennement UPSA avant sa reprise par le groupe américain) à Agen et de Labeyrie, la seule affaire régionale dans l'agroalimentaire ayant atteint une telle importance.


Répartition des établissements industriels par département de l'Aquitaine en 2008


Dans la tranche inférieure, on relève une quinzaine d'entreprises qui emploient de 500 à 1 000 salariés. Ce groupe est plus diversifié et offre une base régionale prédominante. On y trouve en effet une majorité d'établissements naît en Aquitaine pour exploiter les ressources locales notamment en ce qui concerne les industries agroalimentaires, pour répondre à la demande du secteur de la construction ou encore pour offrir quelques compétences pointues dans les industries de haute technologie. Cette catégorie de 500 à 1 000 salariés est également très affectée par les crises économiques, les effets de la concurrence. Aussi observe-t-on deux évolutions significatives. Certaines de ces unités de production ont connu la faillite ou de très grandes difficultés: plaçons dans cette situation les "établissements Capdevielle et fils" (travail du bois), les "parquets Marty", la "Sogerma" spécialisée dans la maintenance aéronautique. La liste n'est pas exhaustive. D'autres PMI ont dû s'adosser à des firmes ou des ressources financières pour s'en sortir ou continuer de progresser: Lectra, spécialisée dans la découpe des vêtements et Creuzet aéronautique en fournissent deux exemples. Ajoutons que ce groupe de PME de plus de 500 salariés comporte pas moins de trois entreprises agroalimentaires (Caves De Landiras Louis Eschenauer, Fromagerie des Chaumes et Delpeyrat) et une unité de biotechnologie orientée santé animale (CEVA santé animale). Observons enfin, que ces affaires, originaires le plus souvent de l'Aquitaine, ont des implantations plus rurales que les très grands groupes. Leur disparition tout comme leurs difficultés affectent sérieusement le tissu économique territorial des villes moyennes et des petites villes.

Cet ancrage local devient de plus en plus prégnant au fur et à mesure qu'on prend en compte les établissements industriels de moins de 500 salariés. De même, la part des industries agroalimentaires dans ce tissu industriel devient de plus en plus prononcée. Une quarantaine d'établissements industriels appartiennent au groupe des PMI (petites et moyennes industries) de 250 à 500 salariés. Sur cette quarantaine, il est possible d'isoler les quatre usines réalisant plus de 200 millions de CA HT (chiffres d'affaires hors taxes) en 2008: Smurfit Kappa Cellulole du Pin, Acetex Chimie, Simorep et Cie, et FroMarsac. Les trois premières relèvent de ce qu'on appelle l'industrie lourde tandis que FroMarsac dépend de l'industrie agroalimentaire. Toutes les quatre ont en commun d'appartenir à de grands groupes industriels à dimension internationale: Smurfit est leader dans les pâtes à papier, "Acetex chimie" est une filiale de l'américain Celanese, Simorep est propriété de Michelin et FroMarsac de Bongrain. Ces unités n'échappent pas aux tensions économiques récentes. Ainsi, Celanese a fermé 2009 son usine de Pardies, supprimant par la même occasion 350 emplois. Plus globalement, le rôle des IAA (9 établissements) et des industries du bois (5 établissements) se renforce dans cette catégorie des 250 à 500 salariés.

Cette place devient encore plus conséquente dans la tranche des 100 à 250 salariés. Sur quelque 110 unités industrielles concernées, près d'une trentaine sont des IAA et une dizaine opèrent dans les industries utilisant le bois comme matière première. Toutefois, ce ne sont pas ces branches industrielles qui génèrent les chiffres d'affaires les plus élevés dans ce groupe de PMI. Une seule usine dépasse le seuil de 200 millions de CA HT, il s'agit des Aciéries de l'Atlantique occupant l'ancien site des Forges de l'Adour, à cheval sur les communes du Boucau et de Tarnos. Ouverte par une entreprise du Pays basque espagnol en 1996, cette aciérie électrique spécialisée dans la production de billettes issues de ferrailles de récupération industrielle catalane. Suivent quatre autres entreprises qui réalisent entre 100 et 200 millions d'€ de CA HT: JLG France basé à Fauillet (fabrication de nacelles). Arysta Lifescience (produits phytosanitaires) à Noguères, les établissements Decons (récupération et traitement des métaux industrielles font entre 50 et 100 millions d'€ de CA HT, la très grande majorité des usines employant de 100 à 250 personnes reste de petites affaires aux CA HT inférieur à 50 millions d'€.

Dans toutes les autres tranches d'entreprises, 50 à 100 salariés et 20 à 50 salariés, le chiffre d'affaires hors taxe est toujours inférieur à 20 millions d'€. On est dans le domaine de la PMI opérant principalement pour le marché régional et cela se voit également à la place prise par les activités traditionnelles tirant parti des ressources et de la demande locales. Ainsi, dans le groupe des entreprises de 50 à 100 salariés, soit entre 200 et 250 établissements selon les années, les IAA sont les nombreuses (une trentaine), suivies de près par les industries du bois, puis le secteur des machines/équipements (une vingtaine). La part de ces trois activités dans le tissu industriel régional s'affirme encore un peu plus dans la tranche dans les très petites PMI (20 à 50 salariés) puisque sur 400 établissements répertoriés, une centaine sont des IAA, tandis que bois et machine/équipement constitue à part égale un autre ensemble d'une centaine d'usines.

La comparaison entre la situation en Aquitaine et la France permet de souligner la place plus importante des PMI employant moins de 100 salariés dans la région Aquitaine. En effet, alors que la part des grandes entreprises est systématiquement plus faible en Aquitaine que dans la France entière, le rapport se renverse à partir de la tranche 50 à 99 salariés de telle manière que les très petites PMI sont surreprésentées en Aquitaine. Cela peut apparaître comme un élément de faiblesse quand il s'agit de se développer à l'international, quand il convient de renforcer le rôle de la recherche. Cela peut être aussi considéré comme un atout dans les crises qui se succèdent car ces très petites PMI résistent un peu mieux et y sont sensibles avec un certain retard par rapport à la France entière.

La production de la centrale photovoltaïque de Losse-Gabardan (Landes), inaugurée en 2011, équivaut à la consommation électrique annuelle d'environ 37 000 habitants.
    

Les fondements de l'industrialisation de l'Aquitaine

Si l'Aquitaine n'a jamais été une grande région industrielle en raison de l'absence de matières premières au moment de l'essor de l'industrie au XIXe siècle, elle n'en est pas pour autant un désert industriel. L'activité industrielle a deux origines principales: le dynamisme d'entrepreneurs locaux pour satisfaire la demande régionale et l'implantation de grands groupes, soit pour des raisons stratégiques au moment des deux grandes guerres, soit pour bénéficier des avantages offertes par l'Aquitaine dans le cadre des politiques d'aménagement du territoire.

Dans la dernière partie du XIXe siècle, la production industrielle est propulsée par la demande des sociétés de chemins de fer, par la construction de barrages dans les Pyrénées. Ainsi, apparaissent des forges à Fumel (Société Métallurgique du Périgord), à Tarnos (Forges de l'Adour). Ces dernières bénéficieront d'une reconversion dans l'armement au cours des deux grands conflits. Leur existence sera cependant rapidement menacée. Les Forges de l'Adour ferment en 1965 en laissant environ 1 500 ouvriers sans travail. Passé dans le giro de Saint-Gobain, la fonderie de Fumel pourra poursuivre son expansion jusqu'aux années 1970 et comptera près de 3 000 salariés avant de subir elle aussi une série de plans sociaux, des changements de propriétaire, de telle manière qu'il y a aujourd'hui moins de 500 travailleurs dans l'usine de Fumel.

Le développement industriel de la fin du XIXe siècle a également bénéficié de la présence de deux ports. L'installation des Forges de l'Adour à Tarnos tient à la possibilité d'exporter le fer de Biscaye. A Bayonne comme à Bordeaux, l'essor des industries agroalimentaires liées aux importations coloniales se poursuit: sucre, cacao, huile, etc. Bordeaux possède en outre des chantiers navals.

La Première Guerre mondiale a des effets positifs sur le tissu industriel local. Les commandes affluent dans les usines existantes, les forges notamment. Surtout, débutent les premiers transferts des industries de l'armement (poudrerie à Saint-Médard-en-Jalles et à Bergerac) et de l'aéronautique. Durant l'entre-deux-guerres en raison des menaces d'un second conflit, le processus s'accélère continuant de bénéficier à Bordeaux mais également au sud de l'Aquitaine avec l'installation de Turbomeca à proximité de Pau. C'est également durant cette période que l'estuaire de la Gironde fixe les premières unités de raffinage.

La crise des années 1930 a mis en difficulté une majorité d'entreprises d'Aquitaine. La Seconde Guerre Guerre mondiale n'a rien arrangé, d'une part parce qu'il n'y a pas eu dynamique industrielle et aussi en raison de la ligen de partage qui coupait en deux la région. Ainsi s'explique la sous-industrialisation manifeste de l'Aquitaine au recensement de 1954 et la difficulté pour les entreprises de profiter pleinement de la reprise économique très forte qui caractérise les années 1960-70.

Pour autant le développement industriel est réel durant cette période. L'augmentation de la consommation favorise les industries agroalimentaires et les industries d'équipement de la personne. Certains entrepreneurs se signalent par leur réussite et faute de pouvoir tous les mentionner, signalons le développement de Labeyrie à Saint-Geours-de-Maremne dans le secteur agroalimentaire et celui d'UPSA à Agen (créée à Agen en 1935, UPSA a été une société indépendante à capitaux familiaux jusqu'en 1994, où elle devient filiale à 100% de Bristol-Myers Squibb). L'existence de massifs forestiers dans les Landes et la Dordogne favorise la création de nouvelles usines dans le travail du bois et l'industrie papetière.

Cette période de l'après-Seconde Guerre mondiale est aussi marquée par la découverte et la mise en valeur du gisement de gaz de Lacq. Aujourd'hui épuisé, ce gisement a cependant favorisé le développement industriel sur le bassin de Lacq grâce à l'installation d'une centrale thermique aujourd'hui fermée et il a surtout permis de doter Pau d'un centre de recherches sur les hydrocarbures.

Durant la présidence du général de Gaulle, le complexe aérospatial est renforcé ce qui profite à l'agglomération bordelaise et au sud de l'Aquitaine. Enfin au cours des années soixante-dix, plusieurs multinationales viennent s'installer en Aquitaine en raison de choix stratégiques européens et pour profiter des avantages qui leur sont procurés en s'implantant dans le sud-ouest. On ne peut pas considérer que l'enracinement est réussi, puisque trente plus tard, IBM (repris par Solectron) et Sony ont fermé leurs usines tandis que la situation de Ford à Blanquefort demeure fragile.   

L'industrie

Evolution du nombre d'emplois industriels en Aquitaine entre 1954 et 2008.


L'évolution des effectifs de l'industrie entre 1954 et 2008 permet de dégager deux grandes périodes. De 1954 à 1975, les effectifs de l'industrie progressent régulièrement passant de 184 810 à 222 015, ce qui s'accompagne d'une croissance modeste de la part de l'industrie dans le population ayant un emploi puisqu'en 1975 le "record" de 23% est atteint. Cette phase est celle des "Trente Glorieuses" marquée par les effets de la reconstruction du pays, de sa modernisation, des stratégies industrielles portées par une planification dirigiste, de la forte consommation dans une société de plus en plus urbanisée, sans oublier que cette période coïncide également avec un fort exode rural qui fournit des contingents de main-d'oeuvre à l'industrie.

La période la plus récente est moins favorable, l'emploi industriel tombe à moins de 160 000 en 2008 et la part de l'industrie dans la totalité de l'emploi s'effondre à moins de 14%. Les raisons en sont connues: crises économiques répétées depuis 1975 qui fragilisent le tissu industriel local tout comme les grandes multinationales implantées en Aquitaine, concurrence accrue dans le cadre de la mondialisation notamment dans les industries de la personne. A cela s'ajoute la difficulté des entreprises régionales de s'adapter aux changements, de s'ouvrir à l'international, d'atteindre la taille critique pour résister aux effets de la mondialisation.
  

Secteur secondaire

Le secteur secondaire en Aquitaine emploie en 2008 un peu moins de 270 000 personnes,soit 20% de la population active. La part de l'emploi aquitain dans le secteur secondaire en France représente environ 5% de celui de la métropole. Si l'Aquitaine n'a jamais été une région industrielle, elle est de plus en plus en phase avec l'évolution de ce secteur dans l'économie française et la place de l'Aquitaine dans le territoire national s'est stabilisée au cours des dernières années.

Le secteur secondaire se décompose en deux grands ensembles: l'industrie et la construction parfois dénommée bâtiment et travaux publics (BTP). L'industrie totalise un peu moins de 160 000 emplois au lieu de travail, soit 12,24% de l'emploi total, taux un peu plus faible que la moyenne nationale. Si la construction rassemble un peu moins de 100 000 emplois, sa part dans la population active de l'Aquitaine, 7,56%, est légèrement plus élevée que dans l'ensemble de la France.   

Secteur primaire

Le vignoble de Moulis



Blonde d'Aquitaine à l'estive dans les Pyrénées



L'agriculture, la sylviculture, la pêche ou encore l'aquaculture jouent un rôle majeur dans l'économie régionale. L'Aquitaine est la première région agricole française. 10% des actifs travaillent dans le secteur agricole alors que la moyenne nationale se situe autour de 4%.

L'Aquitaine est connue pour son vin provenant du Bordelais ou des coteaux du Jurançon. On y produit la majeure partie des pruneaux d'origine française dont le fameux pruneau d'Agen mais aussi des fraises, des kiwis, du maïs, des carottes, des asperges, etc...

Cette production végétale est complétée par la pratique de l'élevage en particulier dans les Pyrénées et sur le piémont du Massif Central. Mais, l'Aquitaine reste surtout la première région productrice de foie gras.

Elle est encore la première région forestière, le massif forestier des Landes occupant 900 000 hectares.

Saint-Jean-de-Luz, Hendaye, Capbreton et Arcachon sont les principaux ports de pêche.

Enfin, l'ostréiculture du bassin d'Arcachon est très réputée.

Economie

L'Aquitaine est la sixième région en ce qui concerne le PIB, qui s'élève à 4,5% de la richesse nationale. 

Activités

Les utilisateurs basés sur la plate-forme comptent environ une cinquantaine d'appareils, et les clubs ou sociétés sont:

.ASAP-Aéroclub de Périgueux (baptême de l'air, vol d'initiation, école de pilotage)

.CVVP-Centre de vol à voile du Périgord

.European Aircraft Maintenance (atelier de réparation et maintenance d'aéronefs)

.CALVI-Club ULM

.Hiram Aviation (aviation historiques)

.Association "Ailes Pétrocoriennes"

Prestations

Un service d'information de vol est actif en semaine pour tous les usagers et activable en dehors des horaires habituels d'ouverture pour tout vol commercial non régulier ou pour des demandes particulières comme des vols de transports d'organes ou d'évacuations sanitaires. Une aérogare est ouverte pour les vols commerciaux en semaine avec un parking voiture gratuit à disposition des passagers. Il n'y a actuellement pas de point de restauration sur l'aéroport, le plus proche se trouvant sur la commune de Bassillac.

Le Service de sauvetage et de lutte contre l'incendie des aéronefs (SSLIA) est assuré au niveau 4 pendant les horaires ATS publiés. En dehors de ces horaires, le niveau 1 est appliqué.

L'aéroport assure une astreinte continue jour et nuit avec le Centre hospitalier de Périgueux, pour le transport d'organes notamment.

La plate-forme dispose d'une station d'avitaillement en carburant.  

Plate-forme

Etendue sur une surface totale de 76 hectares, la plate-forme de Périgueux dispose d'une piste revêtue de 1 700 m de long et 30 m de large, ainsi qu'une piste en herbe de 1 200 m de long et de 80 m de large réservée aux aéronefs basés ou autorisés. L'aéroport accueille plusieurs activités aériennes: aviation de loisirs, aviation d'affaires et commerciale, vol à voile, ULM et aéromodélisme. La piste revêtue dispose d'un balisage lumineux et d'un système d'approche aux instruments (ILS) pour une exploitation du terrain de nuit et par conditions météo dégradées.

Le parking avion comporte une quinzaine de places pour des avions légers et trois places pour des "gros porteurs".

Dessertes et compagnies

Depuis le 31 mars 2008, la liaison Périgueux-Paris-Orly est rétablie à raison de deux trajets aller/retour journaliers et permet de relier la Dordogne à la capitale en environ une heure et dix minutes de vol. C'est la compagnie aérienne française Twin Jet, partenaire du programme Flying Blue, qui assure cette liaison. Chaque année, environ 8 000 passagers utilisent cette ligne aérienne. Une extension en taxi jusqu'à Bergerac est proposée par la compagnie aérienne. 

Gestion

L'aéroport a été géré jusqu'à fin 2014 par la municipalité de Périgueux. Au 1er janvier 2015, c'est le Grand Périgueux, la structure intercommunale, qui a repris la gestion. Celle-ci, bien que déficitaire, devrait être maintenue pour favoriser l'économie périgourdine. En 2014, le déficit prévu s'élèverait à 750 000€. Ce déficit est pris en charge par le Conseil général de la Dordogne (42%), Périgueux (23,69%), Le Grand Périgueux (17,85%), la Chambre de commerce et d'industrie de la Dordogne (8,15%), les communes de l'ancienne communauté de communes Isle Manoire en Périgord (6,46%)et Bassillac (1,85%) 

historique

Devant l'expansion prévisible du transport aérien, la Chambre de commerce envisage en 1927 de trouver une implantation proche de Périgueux pour une aérogare. Plusieurs sites sont envisagés à Atur, Boulazac, Coulounieix-Chamiers, Château-l'Evêque et dans la vallée de l'Isle. En définitive, l'aérodrome de Périgueux est implanté à Bassillac dans une boucle de l'Isle, et mis en service en novembre 1936. L'aérodrome étant réquisitionné par l'Armée de l'air pour le transformer en école militaire en août 1939, le trafic aérien civil y est alors stoppé. Jusqu'en 1942, il sert alors de dépôt de matériel, puis les Allemands le rendent inutilisable. Réhabilité après la guerre, les vols peuvent y reprendre en avril 1946. 

Aéroport Périgueux-Bassillac

L'aéroport Périgueux-Bassillac (code AITA: PGX. code OACI: LFBX) est un aéroport français situé sur la commune de Bassillac, dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine. Il est géré par Le Grand Périgueux depuis janvier 2015. Situé à huit kilomètres à l'est-nord-est de Périgueux entre, au nord, la rivière Isle et au-delà de celle-ci la RN21, et au sud, la RD5. Ces deux voies routières permettent l'accès à l'aéroport depuis la ville.

Les équipements

.1 piste ILS 1re catégorie, longueur 2165 mètres, largeur 30 mètres 

.Balisage HI avec rampe d'approche de 720 mètres

.Parking avion d'une superficie de 25 723 m²avec deux taxiways

.Aérogare passagers d'une surface de 5 000 m² avec zone wifi

.Parking auto gratuit 

Histoire

A l'origine, l'emplacement de l'aéroport était un terrain militaire d'entrainement destiné aux troupes à pied ou à cheval. C'est à l'occasion de manoeuvres militaires qu'un premier avion se pose en 1913.

Géré depuis 1974 par le syndicat mixte pour l'aérodrome départemental de Lot-et-Garonne ou SMAD, regroupant le conseil général de Lot-et-Garonne, l'Agglomération d'Agen, la Chambre de commerce et d'industrie et la chambre des métiers de Lot-et-Garonne, il est un outil de désenclavement et de développement du département.

Dans ce cadre, la mise en place d'une liaison aérienne à destination de Paris-Orly permet aux chefs d'entreprise et aux professionnels de rejoindre rapidement la capitale. Ces derniers représentent ainsi 75% de la clientèl.

Au cours des 30 dernières années, cette liaison a été assurée par différentes compagnies aériennes telles que Flandre Air, Air Littoral, Aerocondor, Airlinair ou Hop! actuellement. 

Aéroport Agen-La Garenne

L'aéroport Agen-La Garenne (code AITA: AGF.code OACI: LFBA) est un aéroport français situé sur les communes du Passage et d'Estillac, à 3 km au sud-ouest d'Agen dans le département de Lot-et-Garonne en région Aquitaine. En 2014, il a accueilli 40 482 passagers.

Prestations commerciales

L'aéroport de Bergerac dispose de plusieurs services commerciaux destiné aux passagers transitants par celui-ci.

.Une boutique de produits régionaux et de souvenirs La Boutique des délices proposant principalement des produits du terroir périgourdin, cartes postales et souvenirs divers.

.Une agence immobilière Valadié Immobilier qui propose des services de transaction immobilière pour les voyageurs à la recherche d'un bien immobilier en Dordogne ou les vendeurs souhaitant atteindre une clientèle internationale.

.Un restaurant Le Saint-Exupéry, situé entre le hall d'arrivée et le hall des départs, il dispose d'un espace de réception intérieur avec vue sur la piste et d'une terrasse extérieur ou peuvent se restaurer et se rafraîchir les voyageurs de l'aéroport.

.Un guichet automatique bancaire au niveau du hall d'arrivée.

Prestations aéronautiques

L'aérodrome est contrôlé et dispose d'un service automatique de diffusion (ATIS) et d'une aire à signaux (ASI). Les communications s'effectuent sur les fréquences de 127,475 MHz pour l'ATIS, de 119,275 MHz pour l'approche et de 119,800 MHz pour la tour. Il est agréé pour le vol à vue (VFR) de nuit et le vol aux instruments (IFR).

S'y ajoutent:

.des aires de stationnement pour l'aviation commerciale et générale,

.une aérogare pour les passagers de 3 000 m²,

.des hangars,

.une station d'avitaillement en carburant (100 LL et Jet A1).


Installations

Piste(s)

L'aérodrome dispose de deux pistes orientées est-ouest (10/28):

.une piste bitumée longue de 2 205 mètres de large de 45. Elle est dotée:

-d'un balisage diurne et nocturne (feux basse et haute intensité),

-d'un indicateur de plan d'approche (PAPI) pour chaque sens d'atterrissage,

-d'un système d'atterrissage aux instruments (ILS/DME) pour le sens d'atterrissage 28,

.une piste en herbe longue de 770 m et large de 60, réservée aux avions basés.

Histoire

L'aéroport est créé à la fin des années 1930. Les mouvements d'avions civils et militaires se font de plus en plus nombreux jusqu'à mai 1969, date à laquelle sont instaurés les premiers vols journaliers en direction de Paris. Les premières lignes international ouvrent en mars 2002, l'aéroport passant ainsi de 16 000 passagers par an à près de 260 000 en 2010.

De 2006 à 2009, cet aéroport a été intégralement réorganisé, unifié et restructuré par l'agence parisienne Aurel et Laurent Architectes. Une identité propre à cette aérogare a été développée par la création d'une "péninsule de liaison", entre les halls départs et arrivées, et l'utilisation de larges surfaces de verre teinté, déclinant des teintes bleue et orange. L'aérogare a été agrandie et son aménagement architectural permet de larges points de vue sur les collines de Monbazillac au sud. L'ensemble des mises aux normes de sûreté aéroportuaire ont été effectuées lors de ce chantier. La surface initiale a été pratiquement doublée lors des travaux.


Aéroport de Bergerac-Dordogne-Périgord

L'aéroport de Bergerac-Roumanière (code AITA: EGC. Code OACI: LFBE) également dénommé commercialement Aéroport Dordogne Périgord, est un aéroport civil, ouvert à la circulation aérienne publique (CAP), dans le sud-est du territoire communal de Bergerac en Dordogne (région Aquitaine, France). Il est situé à environ trois kilomètres du centre-ville, sur la rive gauche (sud) de la rivière Dordogne. Son emprise est bordée à l'ouest et au nord par la route nationale 21.

Il est utilisé pour le transport aérien international (il n'y a plus en 2015 de liaisons intérieures régulières) et pour la pratique d'activités de loisirs et de tourisme (aviation légère et hélicoptère). Sa gestion est assurée par la SASU Aéroport Bergerac Dordogne Périgord créée par la Chambre de commerce et d'industrie de la Dordogne.

Opérations

L'aéroport de Biarritz a accueilli 1 039 346 passagers en 2015. Il est, par son trafic voyageurs, le vingtième aéroport français (16e métropolitain et 14e de province).

Depuis plusieurs années, l'aéroport accueille plus d'un million de voyageurs par an et accompagne la croissance économique du Pays basque (français et espagnol) et du sud des Landes.Il présente des statistiques largement supérieures aux aéroports situés aux alentours tels que Pau (100 km) et Saint Sébastien (25 km).

L'augmentation du trafic aéroportuaire a fait des projets de modernisation de l'aéroport. L'aérogare d'affaire a été entièrement restauré en 2013 et des travaux pour améliorer la circulation au sol des avions commerciaux ont été achevés mi-2015 (nouvelle bretelle de dégagement et taxiway adapté aux avions commerciaux). S'agissant de la piste, pour des questions d'emprise, sa longueur actuelle de 2 250 m ne pourrait excéder 2 500 m².

Toute l'année, l'aéroport dessert Paris Orly, Paris CDG, Lyon, Nice, Genève, Madrid (à partir de Mars 2016) et Londres Stansted.

Lors de la saison estivale (mars à octobre), l'aéroport dessert également Marseille, Strasbourg, Lille, Bruxelles sud (Charleroi), Dublin, Stockholm Arlanda, Londres Gatwick, Londres Heathrow, Copenhague, Birminghan, Southampton et Helsinki Vantaa.

Les compagnies desservant l'aéroport sont Air France, British Airways, Easyjet, Etihad Regional, Finnair, Flybe, Hop!, Ibéria (via sa filiale Air Nostrum), Ryanair, SAS Scandinavian Airlines, Swiss et Volotea.

La capacité maximale de son aérogare se situe autour de 1,4 millions de passagers annuels. Sa configuration permet aux usagers d'effectuer un court et rapide cheminement entre l'entrée ou la sortie de l'avion et celle de l'aérogare.  

Histoire

L'aéroport de Biarritz-Pays Basque se nommait Aéroport de Biarritz-Anglet-Bayonne jusqu'au 2 juin 2015 (et historiquement Aéroport de Biarritz Parme). L'aéroport est actuellement implanté sur le plateau de Parme sur un terrain acquis en 1922 par le conseil général des Basses-Pyrénées. L'aéroport fut par la suite bombardé durant la Seconde Guerre mondiale et remis en service en avril 1954. En 1994, l'actuelle aérogare fut mise en service.

L'aéroport est géré par le syndicat mixte pour l'aménagement et l'exploitation de l'aérodrome de Biarritz-Anglet-Bayonne composé de la chambre de commerce et d'industrie de Bayonne Pays basque, l'agglomération Côte Basque-Adour, le département des Pyrénées-Atlantiques, le département des Landes et la commune de Saint-Jean-de-Luz. Le président actuellement en exercice est Michel Veunac, maire de Biarritz.

Outre ses activités et responsabilités d'exploitation et d'aménagement, ce syndicat miste est propriétaire de l'aérodrome depuis le 1er janvier 2007.

samedi 6 février 2016

Aéroport de Biarritz Pays Basque

L'aéroport de Biarritz Pays Basque (code AITA: BIQ. code OACI: LFBZ) est un aéroport français situé sur les communes d'Anglet (75%) et de Biarritz (25%) dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine, dont la création date des années 1950. L'aérogare, la tour de contrôle,le hangar Dassault Aviation, et les aéro-clubs sont situés sur le territoire d'Anglet, seule l'extrémité ouest de la piste est située sur le territoire biarrot. L'aéroport est un des rares en France à être situé au coeur d'une agglomération, cela présente l'intérêt pour les usagers d'être rapidement connectés entre l'aéroport et les centres urbains.

Projets

Jean-Luc Cohen, le directeur de l'aéroport, a annoncé atteindre le seuil des 800 000 passagers en 2011 comme en 2008. En plus des nouvelles destinations (Rome et Marseille), l'aéroport devrait se reconvertir avec des destinations comme le Maroc, voire Marrakech ou Casablanca, avec des compagnies qui ne desservent pas encore l'aéroport. Viendrait ensuite l'Espagne (Barcelone et/ou Madrid, avec des compagnies qui ne sont pas encore déjà desservi avec Ryanair. A l'occasion du bicentenaire de l'accession au trône de Suède de Bernadotte, Pau avait envisagé une liaison vers Stockholm avec l'avion de CityLine Swiss libre le samedi, compagnie qui a opéré les vols vers Marseille et Rome jusqu'au 17 novembre 2010, puis par DAT. C'est la compagnie aérienne française TwinJet qui effectuera la liaison vers l'aéroport Marseille-Provence à partir du 2 novembre 2011 avec 2 vols directs aller-retour par jour.

Le programme été verra la carte des destinations s'enrichir d'une nouvelle ligne vers Southampton du 25 mai au 7 septembre 2011, à raison de deux rotations hebdomadaires le mercredi et le dimanche, avec l'arrivée d'une nouvelle compagnie à l'aéroport, le lowcost britannique Flybe.