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jeudi 16 juillet 2015

Le Consulat (1799) et le Premier Empire (1804)

Le Premier Empire
Bonaparte fait rapidement rédiger une constitution, la Constitution de l'an VIII. Il y est désigné comme premier consul donc de fait à la tête de l'exécutif. Il a le pouvoir de nommer aux principales fonctions publiques et il a le pouvoir d'initiative des lois et du budget. Il y a trois consuls en tout mais les deux autres, Cambarcérès et Lebrun, n'ont qu'un pouvoir consultatif. Bien que Bonaparte possède une grande partie du pouvoir législatif, il prend soin de créer quatre assemblées mais aucune n'est élue par les citoyens. Leurs membres sont choisis par le premier consul ou par le Sénat, une des quatre chambres. Parmi elles on peut signaler le Conseil d'Etat qui doit préparer, rédiger les projets de la loi et interpréter les lois. Il est à l'origine du conseil d'Etat actuel. Le suffrage universel est rétabli mais il n'y a plus d'élections. Les Français sont consultés pour des plébiscites.Le pouvoir personnel de Napoléon Bonaparte est renforcé par la constitution du 16 thermidor an X (4 août 1802). Il est consul à vie et peut nommer son successeur de son vivant. Les pouvoirs des assemblées sont réduits au profit des senatus-consulte acte émanant du Sénat. Les élections sont rétablies mais elles se déroulent à plusieurs degrés et seuls les 600 citoyens les plus imposés peuvent faire partie du collège départemental. De plus, les citoyens ne choisissent pas des représentants, ils proposent des candidats dans ce qui est appelé des "listes de confiance". De plus, les citoyens ne choisissent pas des représentants, ils proposent des candidats dans ce qui est appelé des "listes de confiance". De plus les libertés publiques sont supprimées: liberté de presse, de réunion, censure dans l'édition et le théâtre.
Bonaparte renforce la centralisation administrative. A partir de 1800, il nomme à la tête de chaque département, un préfet et un sous-préfet par arrondissement. Il prend soin aussi de nommer ou de faire nommer les maires. Les préfets sont chargés de mettre fin aux divisions nées de la Révolution et de briser tout ce qui reste de particularismes locaux. Les institutions financières et judiciaires sont organisées de la même manière, les juges étant nommés par le premier Consul.
Napoléon Bonaparte rétablit progressivement la stabilité financière. Il créé la Banque de France en 1800, la seule institution à pouvoir émettre de la monnaie. En 1803, le décret de Germinal créé le franc, dit franc germinal. La pièce d'un franc est d'un poids invariable de 5g d'argent. Elle gardera la même valeur jusqu'en 1914.La promulgation du code civil de 1804 permet l'achèvement de l'unité du pays. Ce code, en projet depuis 1789, traite de la famille, de la propriété et des contrats. Il mélange les règles de droit écrit et les coutumes des différentes régions dans un texte applicable à tous les Français.La loi du 16 septembre 1807 crée la Cour des comptes, un corps unique centralisé de contrôle des comptes publics.Le premier consul met aussi fin au brigandage et à l'insécurité dont souffraient beaucoup de départements. En 1804, les Français acceptent par plébiscite que Napoléon Bonaparte devienne empereur héréditaire sous le nom de napoléon Ier. On sait aujourd'hui qu'il a choisi le titre d'empereur pour ne pas se mettre à dos une partie de la population anti-monarchiste et par préférence à l'Antiquité. Ce n'est qu'après la flamboyante victoire d'Austerlitz le 2 décembre 1805 qu'il envisage de créer un empire continental.

  Napoléon à la bataille d'Austerlitz

Sous Napoléon Bonaparte, la France est presque sans arrêt en guerre. En 1810, à l'apogée du Premier Empire, elle compte 130 départements qui englobent les Pays-Bas, une partie de l'Allemagne jusqu'au Danemark et une partie de l'Italie. Les annexions sont en grande partie dues à la nécessité pour Napoléon de faire respecter le blocus continental qui vise à asphyxier le Royaume-Uni économiquement. De plus, un grand nombre d'Etats sont inféodés à la France: la Confédération du Rhin, la Confédération helvétique, les royaumes d'Italie, de Naples et d'Espagne. En tout, près de la moitié de l'Europe est sous influence française. Mais cette domination est de plus en plus contestée. En effet, la France favorise son économie aux dépens des Etats vassaux. En 1812, pour contraindre la Russie à respecter le blocus continental qu'elle a rompu, Napoléon Ier l'envahit. Mais il s'avance de manière trop imprudente jusqu'à Moscou et doit effectuer une retraite en subissant les rigueurs de l'hiver et les assauts des troupes et des partisans russes. Il perd 90% de ses effectifs. Le désastre de la campagne de Russie en 1812-1813 précipite la fin du Premier Empire. Une nouvelle coalition se noue contre la France. En octobre 1813, à la suite de la défaite de Leipzig, les Français doivent évacuer l'Allemagne. Les Pays-Bas et l'Espagne sont perdus. En 1814, la France est envahie. Napoléon abdique en avril et devient roi de l'île d'Elbe. Le frère du roi Louis XVI, le comte de Provence, devient roi sous le nom de Louis XVIII. La France garde ses frontières de 1792, incluant la Savoie et le comté de Nice, et peut conserver toutes les oeuvres confisquées à l'étranger. Mais en 1815, Napoléon Ier s'enfuit de l'île d'Elbe et revient au pouvoir à partir du 20 mars jusqu'au 18 juin 1815, date à laquelle il est définitivement vaincu à Waterloo et envoyé en exil dans l'Atlantique Sud, sur l'île de Sainte-Hélène. La France paie durement les Cent-Jours. Elle doit rendre une grande partie des oeuvres pillées et perd les acquisitions de 1792, Savoie et Nice notamment plus la Sarre. Elle doit en outre payer l'entretien d'une force d'occupation de 150 000 soldats.

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