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samedi 20 février 2016

1.Bourbon-l'Archambault

Panorama de Bourbon-l'Archambault.Panorama de Bourbon-l'Archambault





Blason de Bourbon-l'ArchambaultBlason




Région: Auvergne-Rhône-Alpes


Département: Allier


Arrondissement: Moulins


Canton: Bourbon-l'Archambault (bureau centralisateur)


Maire: Yves Girardot


Mandat: 2014-2020


Code postal: 03160


Code commune: 03036


Population municipale: 2 559 hab (2013)


Densité: 47 hab/km²


Superficie: 54,84 km²




Bourbon-l'Archambault est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est le coeur historique de l'ancienne province du Bourbonnais.


Géographie

Localisation

Bourbon-l'Archambault est située au coeur du bocage bourbonnais, au nord du département de l'Allier.


Hydrographie

Étang au pied de la forteresseEtang au pied de la forteresse




Pêcherie fortifiée à Bourbon-l'ArchambaultPêcherie fortifiée à Bourbon-l'Archambault



Bourbon-l'Archambault dispose d'un étang barré dès l'époque carolingienne et est arrosé par la Burg, le Chamaron et le ruisseau du Pont de Briare, petites rivières locales.


Climat


Une station est ouverte le 1er mai 1993 à 270 m d'altitude.


Transports


Bourbon-l'Archambault est desservie par des routes départementales de moyenne importance, notamment par la route départementale 953 reliant Moulins et Saint-Menoux à l'est, et en direction d'Ygrande, Cérilly et Saint-Armand-Montrond à l'ouest, par la RD 1 vers Franchesse, Lurcy-Lévis et Nevers au nord, Le Montet et Saint-Pourçain-sur-Sioule au sud, et par la RD 14 vers Saint-Plaisir et Couleuvre.


Le territoire communal est également traversé par les départements 106, en direction de Meillers au sud, la D 134 vers Autry-Issards au sud-est, la D.139 vers Agonges et la D.229 vers Theneuille à l'ouest.


Toponymie


Le toponymie Bourbon est issu du théonyme Borvo (connu aussi sous les graphies Bormo, Boramus ou Borvoni), dieu guérisseur de la mythologie celtique gauloise, associé à l'eau et aux sources thermales.


Histoire

Porche de l'église Saint-GeorgesPorche de l'église Saint-Georges





Tour qui qu'en grogneTour Qui qu'en grogne




L'agglomération antique de Bourbon se trouvait dans la cité des Bituriges et dépendait ainsi à cette époque de Bourges (Avaricum). La ville est traversée par plusieurs voies romaines reliant Bourges à Autun, Lyon et Clermont-Ferrand. Traces d'un ancien temple dédié à Appolon (à l'emplacement de l'église Saint-Georges.


Ancienne capitale de la seigneurie de Bourbon (avant Moulins), la ville doit son nom à ses seigneurs, dont neuf portèrent le nom d'Archambault, pendant une période qui alla du Xe au XIIe siècle (le 1er vivait en 959, le second en 1018, le 3e en 1064, le 4e en 1075, le 5e en 1096, le 6e en 1099, le 7e en 1177, le 8e en 1200, le 9e en 1249). Le bourg fut doté d'une puissance forteresse, agrémentée de quinze tours. Elle fut utilisée jusqu'à XVe siècle. Au XVIIe siècle, on redécouvrit les sources thermales, qui sont toujours en activité aujourd'hui. Au XIXe siècle, la forteresse fut presque entièrement rasée. Heureusement, trois tours furent sauvées grâce à l'action du poète Achille Allier.

Pendant la Révolution française, la ville prit le nom de Burges-les-Bains, rappelant à la fois la petite rivière qui traverse la commune et l'activité thermale qui en faisait la réputation.


Les thermes


Au XIIIe siècle, les "bains" de Bourbon, comprenant un vaporium, étaient les plus célèbres de ce temps. Depuis les Romains, en effet, qui en dédièrent les eaux au dieu Borvo, d'où sortit plus tard le nom de la ville, les thermes de Bourbon jouirent dans l'ancienne France d'un large renom, poètes et docteurs vantaient à l'envi leur efficacité. Le médecin Jean Aubéry les célébra en latin et en français, et enfin le docte Isaac Cottier fit, comme Jean Pascal, un traité ad hoc, pour démontrer que les eaux de Bourbon étaient les plus visitées et fréquentées de France. Ce qui semble prouver qu'il n'exagérait pas, c'est que les plus grandes dames du XVIIe siècle, la princesse de Conti, Mme de Sévigné et Mme de Montespan, vinrent tour à tour à Bourbon, la dernière y planta même les allées en amphithéâtre qui ont gardé son nom.


Culture locale et patrimoine


Château de Bourbon-l'ArchambaultChâteau de Bourbon-l'Archambault




Eglise Saint-GeorgesÉglise Saint-Georges





Maison des chanoines, à l'entrée de la forteresseMaison des chanoines, à l'entrée de la forteresse





Remparts et maisons du XVe siècle
Remparts et maisons du XVe siècle. Quartier de la Sainte-Chapelle



.Vestiges du château des ducs de Bourbon (classé Monument historique en 1862), dont la fameuse tour Qui qu'en Grogne.


.Eglise Saint-Georges, de style roman bourguignon (classée Monument historique en 1846). Elle fait partie des nombreuses églises romanes du pays deSouvigny


.Thermes et hôpital


.Casino de Bourbon-l'Archambault


Equipements culturels


.Ancien casino, construit en 1888. Il abrite aujourd'hui au rez-de-chaussée le musée Augustin-Bernard et au premier étage la médiathèque municipale.Le deuxième étage comprend une salle exposition et des salles accueillant des ateliers (pratiques artistiques, informatique).Les collections du musée concernent les domaines suivants: antiquités gallo-romaines, époque médiévale (Vierge romane, maquette de la forteresse), thermalisme, vie rurale dans le bocage bourbonnais.


Personnalités liées à la commune


Tours nord de la forteresse de Bourbon–l'ArchambaultTours nord de la forteresse de Bourbon-l'Archambault


.Achille Allier, historien, mort à Bourbon


.Augustin Bernard (1865-1947), géographe et historien, membre de l'Institut, mort à Bourbon. Il a donné son nom au musée de la ville.


.Aymar de Bourbon


.L'amiral Jean-Baptiste du Casse, ancien gouverneur de Saint-Domingue, y décéda le 15 juin 1715.


.Emile Guillaumin, écrivain, situe l'histoire de son livre La Vie d'un simple,récit de la vie paysanne au XIXe siècle, dans le Bourbonnais, non loin de Bourbon-l'Archambault.


.Le graveur riomois Charles Jaffreux réalisa quelques eaux-fortes sur les monuments, dont les Ruines du château.


.André Lichnerowicz, mathématicien, né à Bourbon.


.Le comédien Montdory, introducteur et interprète de Corneille, y vint pour une cure de 6 mois en 1638


.Madame de Montespan, favorite de Louis XIV, curiste de 1667 à 1681, morte à Bourbon


.Gilbert Talbourdeau (1863-1943), architecte montluçonnais, né à Bourbon


.Le prince Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est venu en cure près d'une trentaine des fois à Bourbon-l'Archambault, d'où il a adressé une riche correspondance.


Héraldique


Blason de Bourbon et Dampierre-BourbonBlason d'origine (Bourbon et Dampierre-Bourbon) 





Blason de la Maison de Bourbon
Blason de la Maison de Bourbon, parfois utilisé comme blason de la ville
  





  


  





Les 10 stations thermales

1. Bourbon-l'Archambault
2. La Bourboule
3. Châteauneuf-les-Bains
4 Châtel Guyon
5. Chaudes Aigues
6. Mont-Dore
7. Néris-les-Bains
8. Royt-Chamalières
9. Saint-Nectaire
10. Vichy

Eaux thermales et thermalisme

Stations thermales


Opéra de Vichy


L'Auvergne bénéficie de nombreuses sources d'eau minérale naturelle plate ou naturellement gazeuse, dont plusieurs sont commercialisées (Vichy Célestins et Vichy Saint-Yorre, Chateldon, Rozana, etc...). La plus connue, l'eau de Volvic, n'a jamais été utilisée en thermalisme. Très faiblement minéralisée, elle est classé eau de source aux Etats-Unis.


L'association Thermauvergne inclue également deux stations immédiatement frontalières de l'Allier: Bourbon-Lancy, située dans le département de la Saône-et-Loire, et Evaux-les-Bains, située dans le département de la Creuse (mais Saint-Nectaire ne fait pas partie de cette association).


Vichy, sous l'impulsion de Napoléon III, est devenue à partir du milieu du XIXe sècle "la Reine des villes d'eaux".


La station thermale de La Bourboule dans le Puy-de-Dôme, crée en 1875 à la suite de la découverte des eaux thermales, fut un centre touristiques d'importance, notamment autour de 1900, lorsque 10 000 curistes y venaient chaque année. La fréquentation est aujourd'hui bien plus faible.


Agriculture (fin)

Dans la Haute-Loire, la culture de la lentille verte du Puy se localise sur les plateaux du Devès. C'est le premier légume à avoir obtenu une AOC.


Dans les Limagnes on pratique les grandes cultures: céréales (blé, orge, maïs), oléagineux (colza, tournesol) et betteraves sucrières. C'est d'ailleurs à Clermont Ferrand, qui se situe l'usine française de transformation de betteraves la plus méridionale.


L'entreprise Limagrain est devenue le troisième plus grand semencier mondial. Elle a établi son siège social à Chappes, près de Clermont-Ferrand. Cette société dispose d'un réseau de recherche composé de 50 stations de sélection, sept laboratoires de biotechnologie et trois laboratoires de recherche sur les ingrédients, ce qui en fait, avec l'INRA et Michelin, l'un des principaux pôles de recherches de la région, avec des dépenses de Recherche et développement de 60 millions d'€ par an. 


Dans le nord de l'Allier, la forêt de Tronçais (10 400 ha) est aussi une curiosité touristique. Haute futaie de chênes, créée à l'époque de Colbert pour les besoins de la marine, qui fournit aujourd'hui, notamment, le bois utilisé pour la fabrication des tonneaux des grands crus. Elle est une des plus grandes d'Europe.

7.Murol du Grand Bérioux

WikiCheese - Murol du Grand Bérioux - 20150619 - 001.jpgmorceau de fromage


Région: Auvergne 

Pâte: pressée non cuite



Le Grand Murols ou simplement Murol, créé par Jacques Bérioux dans les années 1900, est un fromage français de la région Auvergne.


C'est un fromage à base de lait de vache, à pâte pressée non cuite, d'un poids moyen de 450 g.


Le Grand Murols est un fromage de fabrication voisine au Saint-Nectaire dans lequel un trou à l'emporte pièce a été extrait (le murolait). Sa période de dégustation optimale s'étale d'avril à juillet après un affinage de 5 à 6 semaines, mais il est aussi excellent de mars à octobre. Son goût rappelle le Saint-Nectaire laitier, il est troué en son centre.


L'affinage dure un mois.


Murolait


Le Murolait ou trou du murol est un petit fromage constitué à partir de la partie centrale extraite du Grand Murols, il est couvert de paraffine rouge.


C'est un tout petit fromage d'une cinquantaine de gramme paraffiné.


Histoire


Le murol est à l'origine un Saint-Nectaire de forme particulière créé dans les années 1920-30.


Dégustation


WikiCheese - Murol du Grand Bérioux - 20150619 - 004.jpgMurol en entier





Croûte 





Pâte


6.Gaperon

WikiCheese - Gaperon 01.jpgmorceau de fromage



Région: Puy-de-Dôme


Lait: vache


Pâte: molle à croûte fleurie



Le gaperon ou gapron est une appellation fromagère de Basse-Auvergne. Il est fabriqué avec du lait cru de vache et de la gaspe (babeurre en occident) dans les fermes du Puy-de-Dôme.


Une forme industrielle de gaperon emploie des laits mélangés entre eux et pasteurisés.


Histoire


Majoritairement, son affinage se faisait à l'air libre, accroché à l'intérieur d'un torchon noué (d'où sa forme), à la poutre maîtresse de la cuisine près de la cheminée. Ainsi, autrefois, on pouvait évaluer la dot de la mariée selon le nombre de fromages suspendus au plafond. L'ail utilisé provenait de la plaine de la Limagne. Certains paysans laissaient mûrir le gaperon de longs mois dans du foin. Ces méthodes d'élaboration, avec le temps, sont devenues minoritaires dans les ménages mais existent toujours aujourd'hui. De fromage maigre, faible en cholestérol, le gaperon est devenu un fromage à 30% de matière grasse.


Description


C'est un petit fromage à base de lait de vache, à pâte molle à croûte fleurie, ail, et poivre d'un poids moyen de 250 g à 500 g après un affinage de 3 à 4 semaines. Son diamètre est de 8 à 11 cm pour une hauteur de 8 à 9 cm. Ce fromage dégage peu d'odeur et sa saveur est "piquante". Aujourd'hui, il est produit toute l'année mais les vaches donnent un lait de meilleure qualité pour le gaperon en période estivale quand elles sont dans les pâturages.

5. Saint-nectaire

Saint-Nectaire.jpgMorceau de fromage


Région: Cantal, Puy-de-Dôme


Lait: vache


Pâte: pressée non cuite


Appellation: appellation d'origine contrôlée (1964)
                       appellation d'origine protégée (1996)



Nommé en référence à: Saint-Nectaire


Volume commercialisé: 13 270 t (2013)


Aire de production: 1 400 000 ha (2005)




Saint-nectaire est une appellation d'origine désignant un fromage français de lait de vache fabriqué dans la micro-région des Monts Dore, pays à cheval sur les départements du Cantal et Puy-de-Dôme en France. 



Protection de l'appellation d'origine saint-nectaire


L'appellation d'origine fut reconnue pour la première fois au niveau national en 1955, ce fromage étant alors exclusivement fermier.


En 1964, année de l'obtention de l'appellation d'origine contrôlée (AOC), les laiteries et l'industrie laitière eurent le droit de produire du fromage saint-nectaire et, pour identifier distinctement les deux productions qui dorénavant se côtoient, les fromages sont marqués d'une plaque de caséine verte ovale pour les fromages fermiers et carrée pour les laitiers et industriels.


En 1996 par le biais d'une appellation d'origine protégée (AOP), la protection s'étend à toute l'Union européenne.


La nouvelle appellation petit-saint-nectaire concernant des fromages de 600 g a été incluse au cahier des charges pour s'adapter au marché.


Histoire

Caisse de fromages saint-nectaire avant l'affinage


Fromage paysan, fabriqué bien souvent par les femmes, le saint-nectaire fut appelé jusqu'au XVIIe siècle "fromage de seigle" car il était affiné sur la paille de cette céréale.


C'est l'onctuosité de sa pâte et son goût de noisette qui firent sa renommée. Introduit à la cour de Louis XIV par le maréchal de France Henri de La Ferté-Senneterre (1600-1681), le saint-nectaire eut les faveurs du roi Soleil. Sa réputation est faite lorsque Legrand d'Aussy écrit en 1768, dans le récit de son voyage en Auvergne: "Si l'on veut vous y régaler, c'est toujours du saint-nectaire que l'on vous annonce".



Terroir


Le terroir lié à la production de saint-nectaire, le pays des Monts Dore situé dans une zone volcanique herbagère fertile, regroupe 72 communes (52 dans le Puy-de-Dôme dont celle de Saint-Nectaire et 20 dans le Cantal).


Description


Le saint-nectaire est un fromage à pâte pressée non cuite.


Il se présente sous la forme d'un cylindre légèrement d'étalonné de 20 à 24 cm de diamètre et de 3,5 à 5,5 cm de hauteur et dont le poids n'excède pas 1,850 kg.


Le petit-saint-nectaire est d'un diamètre de 12 à 14 cm, d'une épaisseur de 3,5 à 4,5 cm et dont le poids n'excède pas 0,650 kg.


Le fromage présente un croûtage, similaire sur les deux faces, à moisissures rases. Selon le degré d'affinage, elles sont blanches, brunes ou grises, pouvant laisser apparaître un fond de couleur crème à orangé, avec présence éventuelle de fleurs jaunes ou rouges. Les fromages de couleur uniforme ne peuvent pas être commercialisés sous l'appellation.


La teneur en matière grasse est de 45 g au minimum pour 100 g de fromage après complète dessiccation. La teneur en matière sèche ne doit pas être inférieure à 50 g pour 100 g de fromage affiné.


Tranché, le saint-nectaire laisse apparaître une pâte de texture souple, de couleur crème, odorante et un léger goût de noisette à la consommation.


Fabrication 


La traite des vaches dans une ferme 


Le fromage saint-nectaire fermier est toujours au lait cru, et fabriqué deux fois par jour, juste après chaque traite.


Les autres fromages saint-nectaire peuvent être de laits de mélange, thermisés ou pasteurisés.


13 à 14 litres de lait de vache sont nécessaires pour un fromage.


Après chaque traite pour le fermier, et après pasteurisation du lait récolté pour le laitier et l'industriel, le lait emprésuré est mis à cailler pendant 30 à 45 minutes. Le caillé obtenu est ensuite décaillé à la lyre en vue de l'obtention de grains de la taille de grains de blé. Vient l'étape du brassage qui permet de raffermir les grains.


Affinage dans une cave naturelle de fromages saint-nectaire


L'étape suivante est le ramassage: les grains tombent au fond de la cuve et sont regroupés à l'aide du palme. Ensuite, l'opérateur soutire le petit-lait qui représente environ 80% de la quantité du lait de départ. Ce lactosérum est ensuite donné aux vaches, épandu dans les près ou récolté par les laiteries. Celles-ci en soutirent de la crème ou en font de la poudre pour les veaux ou encore l'utilisent dans la fabrication d'autres produits alimentaires tels que le chocolat ou les plats préparés. Une fois bien égouttés les grains de caillé ainsi obtenus sont pressés une première fois dans des moules à l'aide d'une machine. La tome qui en résulte est emballée dans un linge, équipé d'une plaque de caséine verte ovale ou carrés, et salé (saumure). Elle est ensuite replacée sous un pressoir durant 12 à 24 heures, le fromage est ensuite déballé et mis dans une chambre froide à 10°C avec 40 à 60% d'hydométrie pour l'étape de ressuyage durant deux jours. La fabrication ainsi terminée les fermiers et les laitières affinent les fourmes ou les vendent en blanc à des affineurs.


L'affinage peut ensuite commencer pour, selon le cahier des charges, une durée minimum de 28 jours (réduite à 21 jours pour le petit-saint-nectaire) sur de la paille de seigle. Dans les faits, en moyenne, c'est cinq à six semaines pour le saint-nectaire fermier, pouvant aller jusqu'à deux ou trois mois. Durant cette période les fromages sont lavés plusieurs fois à l'eau salée et sont ensuite régulièrement retournés pour obtenir la croûte fleurie de couleur gris orangé spécifique au saint-nectaire.


Au cours de sa fabrication, le Saint-Nectaire développe progressivement des arômes de paille et de plantes, caractéristiques des fromages du Massif-Central.


Production


Le saint-nectaire est la première AOC fermière de France en volume (6 500 tonnes) et en nombre de producteurs fermiers (240). 7 000 t sont également produites par les laiteries et usines fromagères pour un total de 13 500 t en 2007.


Gastronomie 


Le fromage saint-nectaire peut accompagner tous les plats, notamment sous forme de tarte, tourte ou encore brioches.


Tourisme


.Maison du saint-nectaire à Saint-Nectaire, route de Murol. Elle présente l'histoire et la production du saint-nectaire.


vendredi 19 février 2016

4. Salers(fromage)

Salers (fromage) 01.jpgMorceau de fromage


Région: Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Aveyron, Corrèze


Lait: vache


Pâte: pressée non cuite


Appellation: appellation d'origine contrôlée (1962)
                       appellation d'origine protégée (2003)


Volume commercialisé: 1 399t (2013)


Aire de production 450 000 ha (2005)


Salers est une appellation désignant un fromage français au lait cru de vache à pâte pressée non cuite du département du Cantal. L'appellation "salers" est protégée par les labels AOC depuis 1961 et AOP depuis 2003.


Histoire et territoire 

L'origine du salers remonte au temps où les troupeaux passaient la période du printemps à l'automne en estive. Les vachers s'occupaient des troupeaux, de la traite et de la fabrication du fromage. Aujourd'hui, la pratique de la transhumance est presque tombée en désuétude, mais le salers bénéficie toujours de la richesse de la flore du Massif central et de sa diversité. Les propriétés des terrains volcaniques des monts du Cantal, riches en acide phosphorique, en potasse et en magnésium apportent aux pâturages des qualités propices à l'élaboration du salers.


Description

C'est un fromage à pâte ferme, à la croûte sèche, épaisse et fleurie. Sa teneur en matière grasses est de 44% minimum. Il se présente sous la forme d'un cylindre de dimensions variables, de 38 à 48 cm de diamètre, pesant de 35 à 55 kg. Il est identifié par une plaque rouge et par une empreinte gravée en creux sur l'une des faces du fromage Salers-Salers.


Spécificités

Fromage de Salers" Tradition"




Gerle du buron de la Reiche




De fortes contraintes d'élevage et de fabrication imposé par le cahier des charges de l'AOP ont su préserver l'identité de ce fromage. Il fait partie des cahiers des charges les plus stricts des AOP fromagères.


Le salers est exclusivement de lait cru de vache non normalisé en taux protéique et de matière grasse. C'est aussi un fromage fermier: chaque éleveur-fromager élabore donc des fromages aux arômes spécifiques.


Le lait est produit et, encore chaud, immédiatement transformé sur les terres de la ferme. Aucune réfrigération du lait ni donc réchauffage n'est accepté. La période de fabrication du fromage se situe uniquement du 15 avril au 15 novembre, lorsque les vaches pâturent les pelouses des parcours. Cette période peut être réduite selon l'altitude, mais depuis 1979, il n'y a plus d'altitude minimum pour les pâturages.


Le lait est récupéré obligatoirement dans un récipient en bois appelé la gèrlo. Il se charge alors d'une flore bactériologique vivant dans le bois de celle-ci. Cette particularité est également déterminante pour l'obtention de goûts spécifiques.


Les caractéristiques communes sont:


.à l'oeil: sa croûte est dorée, épaisse, fleurie de tâches rouges et orangées, sa pâte est jaune et bien liée,


.au toucher: sa croissance est ferme.


Aire géographique de production:


Ce fromage est fabriqué dans l'ensemble du département du Cantal mais aussi dans une partie des départements de la Corrèze, de l'Aveyron, du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire.


Elevage


Vaches et veaux de race salers



L'origine et l'histoire du salers sont intimement liées à celles de la vache salers.


Actuellement, il n'y a pas de race de vache obligatoire. Toutefois, certains éleveur-producteurs sont restés attachés à la race salers. Ils ont obtenu de l'administration française, par décret, le droit à une appellation protégée spécifique matérialisée par une empreinte en relief sur leur fourmes: Traditions salers.


Fabrication

La tête du veau doit obligatoirement précéder la traite d'une vache de la race salers


Le lait est entreposé dans la gèrlo (occitan pour Gerle) lors de la traite effectué par l'éleveur ou la famille de celui-ci.


1.l'emprésurage: sitôt la traite terminée, une dose de présure est ajoutée au lait chaud afin de faciliter la coagulation,

2. le décaillage: le caillé est découpé manuellement à l'aide de la fréniale; il s'agit d'obtenir des grains réguliers, le sérum est ensuite évacué et le caillé est rassemblé en masse compacte,

3.le premier pressage: la masse est déposée dans la presse où elle va subir des pressages progressifs, interrompus par des découpes de la tome en blocs et des retournements, ces étapes se font manuellement autant de fois que nécessaire,

4.l'acidification: la tome pressés est ensuite laissée à maturation durant plusieurs heures, cette phase favorise le développement des ferments lactiques présents dans le lait,

5. le fraisage: la tome est ensuite broyée et salée dans la masse, le mélange de la tome avec le sel se fait par brassages successifs,

6. la maturation au sel: la tome mélangée au sel va ensuite être laissée au repos pendant au minimum trois heures,


7. le moulage: la tome est tassée manuellement dans une fourme (occitan) tapissé d'une fine toile de lin (maintenant de nylon), réglementation européenne oblige), cette toile, la chemise qui est en forme d'étamine, sert de drain, on pose alors la fameuse plaque rouge qui signe l'authenticité de l'AOP Salers, le moule, servant à la fabrication du salers, possède une forme particulière avec deux renflements en haut et en bas,


8. le second pressage: la tome en moule est placée sous le pesadou (occitan), où elle va subir un pressage allant crescendo pendant 48 h, donnant à la pièce, la fourme (occitan), sa forme définitive, la pièce est retournée plusieurs fois au cours de ces 48 h,


9. l'affinage: l'affinage dure trois mois minimum et peut aller jusqu'à deux ans, la température de la cave ne doit pas excéder 14°C et son taux d'humidité doit être élevé, les fourmes de salers doivent être retournées et leur croûte vigoureusement frottée deux fois par semaine avec une vieille chemise.


Le salers nécessite au moins 90 jours d'affinage.

3.La fourme d'Ambert

Fourme d'Ambert.JPGMorceau de fromage


Région: Puy-de-Dôme 


Lait: vache


Pâte: persillée


Appellation: appellation d'origine contrôlée(1972)
                       appellation d'origine protégée(2006)


Nommé en référence à: Ambert


Volume commercialisé: 5 072 t (2013)


Aire de production: 800 000 ha (2005)


La fourme d'Ambert est un fromage français de la région Auvergne-Rhône-Alpes (mais également du département de la Loire), créé à l'origine dans les environs d'Ambert (Puy-de-Dôme), et qui bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis 1972. Ce fromage fait désormais l'objet d'une protection européenne sous le label de qualité AOP: appellation d'origine protégée, depuis 2006.


Description:

C'est un fromage à base de lait de vache, à pâte persillée, non cuite et non pressée, à croûte sèche et fleurie, se présentant sous la forme d'un cylindre dont les dimensions sont d'environ 13 cm de diamètre, 19 cm de hauteur et dont le poids oscille entre 2 et 2,5 kg.


Etymologie


L'appellation fourme est une francisation du terme occitan fourma lui-même issu du latin forma qui est aussi à l'origine du mot fromage.


Fabrication


Le lait est chauffe entre 32 et 35°C, on ajoute la présure pour le faire cailler et le penicillum roqueforti qui sera à l'origine de la formation du "bleu".



Une fois que le lait est caillé (solide), il est tranché en petits cubes. Le fromager va ensuite coiffer le grain de caillé. Le "coiffage" consiste en une succession de brossages lents entrecoupés de phases de repos. 


Cette opération permet au grain de caillé d'être entouré d'une fine pellicule qui évitera l'agglomération complète des grains lors de la mise en moule en ménageant des ouvertures naturelles entre eux. Cette étape est primordiale pour permettre le développement du Penicillium roqueforti dans les cavités préservées entre les grains coiffés. Initialement, ce Penicillium était obtenu à partir du seigle (cultivé sur du pain du seigle qui était séché et broyé pour obtenir une "poudre de bleu"), comme le racontent les légendes sur l'origine des fromages à pâte persillés: berger ayant oublié son pain de seigle et son caillé dans le creux d'un rocher et retrouvant quelques jours plus tard son fromage couvert de moisissure issue du pain, paysan constatant que son fromage placé dans une maie avec des tourtes de pain de seigle moisies se couvrait d'une moisissure caractéristique.


Viennent ensuite les opérations de piquage, qui apportera l'oxygène indispensable au développement homogène du pénicillium dans les petites cavités du fromage, et d'affinage en cave pendant au moins 28 jours à une température oscillait entre 8  et 12°C.


La production de 2011 totalisait 5 500 t.


Une grosse partie de la production est le fait de structures laitières. Actuellement, trois producteurs fermiers produisent dans le cadre de l'AOP, dont un dans le canton même d'Ambert, dans la commune de Valcivières, à proximité immédiate du Col des Supeyres.


Pour bénéficier du label AOP, les fourmes doivent suivre des conditions de production précises, définies par un cahier des charges rigoureux et strictement contrôlées par des organismes indépendants.


Dégustation


La fourme se consomme toute l'année.Sa période de dégustation optimale dépend de sa durée d'affinage et de son type: laitier ou fermier. En effet, la fourme d'Ambert AOP (laitière ou fermière) est affinée au moins 28 jours mais certains fromagers l'affinent plus longtemps, parfois plus de 50 jours.


Une fourme fermière sera à déguster de préférence de juin à décembre (saveurs automnales de noix, de noisette et d'amande) si l'on souhaite profiter des laits produits à partir d'herbages du printemps riches en saveurs, ou consommer les fromages transformés par un profondeur à partir de laits récoltés en estive, dans des prairies d'altitude riches en flore.


Dans les plats, la douceur de la Fourme d'Ambert sait mettre en valeur les viandes blanches ou les poissons. Elle peut se déguster avec de la confiture de fruits jaunes (abricots, prunes, par exemple) et tous les vins blancs moelleux, dont le coteaux-du-lavon. Lorsqu'elle est chauffée, elle ne gratine pas et ne file pas, ce qui peut la faire entrer dans la composition de sauces.


Aire de production


La Fourme d'Ambert peut être produite dans une zone assez vaste:


.43 cantons du département du Puy-de-Dôme (soit les zones de montagne du Puy de Dôme excluant donc les plaines de Limagne)

.8 communes sur 3 cantons du département de la Loire


.5 cantons du nord-est du département du Cantal


Histoire de l'AOC

Fourme d'Ambert sur un marché



Ce fromage est sans doute l'un des plus anciens de France: une légende veut que la fourme se préparait au temps des puissants Arvernes, avant la conquête de la Gaulle par César (selon cette légende, ce dernier, avant d'aller à Gergovie, serait passé par Ambert où il aurait consommé le fromage) mais ses premières traces remontent aux environs du VIIIe siècle où il était dû par les nerfs au seigneur pour une partie de la dîme ("pierre dîmale" de l'église de la Chaulme). La fourme d'Ambert a fait office de monnaie d'échange au XVIIIe siècle, pour la location des jasseries, fermes d'estive des Hautes Chaumes des monts du Forez servant d'habitation temporaire et d'étable. La fourme était traditionnellement produite par les femmes et enfants (les hommes restent dans la plaine d'Ambert pour faire les travaux des champs) dans ces jasseries. Le fromage prit le nom de fourme de Pierre sur Haute, en référence au point culminant du Massif qui était le centre de la zone de production. C'est sous ce nom que le fromage a fait l'objet d'une dénomination commune le 14 mai 1939. Alors que la production était exclusivement fermière et réalisée en estive, des fromageries de dimensions modestes sont créées dès 1900, permettant une production totale de l'ordre de 200 tonnes par an.


Le 9 mai 1972 était créée une appellation d'origine contrôlée commune à la Fourme d'Ambert et à la Fourme de Montbrison, la Fourme d'Ambert et de Montbrison, qui dura près de trente ans.Les deux appellations ont été séparées par décrets du 22 février 2002. 


Désormais, ce fromage bénéficie de l'AOP: appellation d'origine protégée, qui est l'un des quatre labels (AOP, IGM, STG, Agriculture biologique) de l'origine et de la qualité reconnus par l'Europe. Ces trois lettres de noblesses sont garantes d'un produit qui est issu d'une trois lettres de noblesse sont garantes d'un produit qui est issu d'une région géographique, dont la qualité est avérée, qui respecte des caractéristiques du milieu et des facteurs naturels ou humains.


La différence ente les fourmes d'Ambert et de Montbrison réside essentiellement dans les techniques actuelles d'égouttage et de salage:


.la fourme d'Ambert subit un égouttage réduit et salage au sel sec en surface ou par saumure. Elle est plus persillée et a une croûte légèrement fleurie,


.la fourme de Montbrison subit un pré-égouttage, broyage et salage dans la masse du caillé, sa phase de séchage s'effectue couchée dans des chéneaux d'épicéa. Elle a une croûte rouge-orangé et est plus douce, moins persillée.


Au coeur de la zone d'appellation, le pays d'Ambert a obtenu, en 2013, le label Site remarquable du Goût. Ainsi, ce site dénommé "Pays d'Ambert: Berceau de la Fourme d'Ambert" permet de mettre en avant ce fromage mais aussi les paysages environnants (les Hautes-Chaumes du Forez) et l'architecture locale: celle de la ville d'Ambert avec sa mairie ronde mais aussi celle de la montagne avec les jaseries où se fabriquait la fourme lorsque les femmes montaient les vaches en estive.


Dans le cadre du Site du Goût, une fête de l'Estive et des Jaseries est organisée chaque début d'été au Col des Supeyres, celle de 2014 a eu lieu le dimanche 22 juin et a réuni près de 2500 personnes. Et tous les deux ans, le premier week-end d'août, ont lieu à Ambert les Fourmo'folies qui célèbrent la fourme d'Ambert AOP.


Dans le centre d'Ambert, la Maison de la Fourme d'Ambert fait découvrir l'histoire et la fabrication de la Fourme d'Ambert. En plus de son musée, elle propose une boutique de produits locaux ainsi que de nombreuses animations tout au long de l'année en lien avec le fromage: ateliers du Goût, de cuisine, de fabrication de fromage ou de beurre, animations dans les écoles ou lors de différentes manifestations, etc...


Avec 5 300 tonnes produites en 2012, 1 200 producteurs de lait, dix fromageries dont trois producteurs fermiers, la fourme d'Ambert estla neuvième appellation fromagère protégée française de par ses volumes.

jeudi 18 février 2016

2.Cantal (fromage)

Cantal 02.jpgMorceau de fromage du cantal



Région: Auvergne, Cantal


Lait: vache


Pâte: pressée non cuite


Appellation: appellation d'origine contrôlée (1956)
                       appellation d'origine protégée



Nommé en référence à: Monts du Cantal


Volume commercialisé: 13 718 t (2013)


Aire de production: 1 000 000 ha (2005)


Le cantal est un fromage français à pâte pressée en fourme (forme de cylindre haut pour ce fromage) non cuite, originaire du Massif central et fabriqué à partir de lait cru de vache ou pasteurisé. Il est protégé par une appellation d'origine contrôlée en France et par une AOP au niveau européen. 400 litres de lait sont nécessaires à la confection d'une meule de 40 kg. Il tient son nom du massif dont il est originaire.

Le territoire de production


Le cantal est produit sur un territoire couvrant l'intégralité du département du Cantal, débordant sur 8 communes du nord de l'Aveyron, 23 communes du Puy-de-Dôme, 7 communes de l'est de la Corrèze et une commune de la Haute-Loire.


Histoire

Officiellement, il porte ce nom dès 1298.


Les premières écrits de Pline


De nombreuses références historiques établissent la très longue histoire du cantal. Pline l'Ancien, dans le livre XI de son histoire naturelle note que le fromage le plus estimé à Rome était celui du "Pays de Gabalès et du Gévaudan". Au VIe siècle, Grégoire de Tours dans son Histoire de France signale que les toiles à fromage étaient lavées dans le Lac des Salhiens et parle de "formes" devenues plus tard "fourmes".


Diderot

Au XVIIIe siècle, l'Encyclopédie d'Alembert et de Diderot décrit la fabrication du cantal, illustrée par une planche gravée où figurent tous les instruments nécessaires à cette fabrication.


Emile Duclaux

Les techniques ont évolué entre 1890 et 1900. Emile Duclaux, disciple de Pasteur, qui possédait une propriété à Marmanhac dans le département du Cantal, a largement contribué au développement de l'économie fromagère du cantal en décrivant la fabrication du cantal dans un traité resté célèbre date de 1893, intitulé Principe de laiterie. Les premières laiteries industrielles ne virent le jour qu'en 1910.Le 17 mai 1956, le cantal se voit décerner, par une jugement du Tribunal Civil de Saint-Flour, l'Appellation d'Origine Contrôlée cantal ou fourme de cantal en application de la loi du 6 mai 1919.


A cette époque, 1 500 producteurs fermiers fabriquaient 8 000 tonnes de cantal. En suivant les évolutions du monde agricole, d'une fabrication fermière, la production s'est regroupée dans les coopératives, puis au milieu du XXe siècle, sont apparues les productions plus "industrielles" concentrant de gros tonnages.


L'élevage

La zone de production de lait communément appelée le "Pays vert" s'étend sur près de 600 00 hectares au coeur de l'Auvergne. L'eau est présente en abondance et la nature des sols, riches en acide phosphorique, en potasse et en magnésie, favorise la pousse de l'herbe. Aujourd'hui à travers le nouveau décret AOC cantal, les éleveurs doivent s'engager à respecter ces critères patrimoniaux.


Comme pour le Salers, et contrairement au Laguiole, le lait entrant dans la fabrication du fromage Cantal provient de n'importe quelle race de vache laitière.


Fabrication


Le cantal est un fromage au lait de vache à pâte pressée et non cuite. Les fromages cantal ou fourme cantal se présentent sous la forme caractéristique d'un cylindre d'un poids de 35 à 45 kg, fabriqués dans des moules d'un diamètre de 36 à 42 cm. Pour obtenir l'appellation cantal, les fourmes doivent afficher un minimum de 30 jours d'affinage. Il s'agit alors d'un cantal dit "jeune". On trouve également deux autres catégories de cantal affiné, "l'entre-deux" et le "vieux".


La fabrication d'un cantal nécessite 33 heures, les différentes étapes de la fabrication sont:


.emprésurage/coagulation: température du lait entre 30 et 34°C


.découpage et brassage: jusqu'à obtention d'un grain de caillé d'une taille comprise entre un grain de blé et un grain de maïs,


.égouttage, premier pressage: passage du caillé au presse-tome pour obtenir la tome;


.maturation tome: durée dix heures minimum, 


.broyage/salage:temps d'attente de une heure au minimum,


.moulage: en couches successives avec tassage manuel ou mécanique,


.deuxième pressage: temps minimum douze heures pour un petit cantal, 18h pour un cantal avec un pressage progressif,


.démoulage: départ pour l'affinage.


Le schéma de fabrication détermine la "recette type".


L'affinage


Le fromage sort de la fromagerie pour entrer dans la cave d'affinage. Il y reste au strict minimum 30 jours pour obtenir le droit à l'Appellation d'Origine Contrôlée, mais aussi et surtout pour avoir le temps de commencer à acquérir sa texture et à exprimer ses saveurs.     


La maitre affineur retourne régulièrement le fromage durant l'affinage, il le frotte et contrôle son vieillissement dans des caves, dont la température est comprise entre 6 et 12°C et à une hydrométrie à 95% minimum.


Au fil des mois, la pâte, ferme, de couleur ivoire à jaune foncé, souple pour les fromages les plus jeunes, peut devenir légèrement friable pour les plus affinés. Elle est enrobée d'une croûte évolutive: d'abord de couleur gris-blanc, puis dorée et enfin brune pouvant être parsemée de boutons de couleur ocre à brune.

La durée d'affinage varie selon le type de Cantal:

.Cantal jeune: 30 à 60 jours
.Cantal entre-deux: 90 à 210 jours
.Cantal vieux: 240 jours minimum

1.Le Bleu d'Auvergne

Bleu d'Auvergne 01.jpgFromage du Bleu d'Auvergne



Région: Puy-de-Dôme, Cantal, Aveyron, Corrèze, Haute-Loire, Lot, Lozère


Lait: vache


Pâte: persillée


Appellation: appellation d'origine contrôlée (1975)
                       appellation d'origine protégée (1996)


Volume commercialisé: 5 083 t (2013)


Aire de production: 2 000 000 ha (2005)


Le Bleu d'Auvergne est un fromage au lait de vache français, originaire du Massif central. A pâte persillée d'une moisissure allant du bleu au bleu noir, il est protégé par une appellation d'origine depuis 1975.


Histoire


L'origine du bleu d'Auvergne n'est pas précisément connue, plusieurs versions s'affrontent.Le portail de l'Association des fromages d'Auvergne affirme par exemple qu'il a été créé au milieu du XIXe siècle à l'ouest de Clermont-Ferrand par un fermier auvergnat qui ensemença du lait caillé avec la moisissure formée sur du pain de seigle puis percée avec une aiguille.


Le cahier des charges enregistré à la commission européenne est moins affirmatif et le donne pour un peu plus ancien:


"L'origine de ce fromage remonte au début du XIXe siècle, où il était alors fabriqué sur les hautes terres volcaniques du Massif central. Sa réputation s'étend rapidement jusqu'à Paris où en 1879, le chansonnier Francisque Bathol célèbre ses louanges".


Protection de l'appellation d'origine

L'appellation d'origine bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis 1975, devenue appellation d'origine protégée (AOP) en 1996.


Description

Les fourmes se présentent sous la forme de cylindres d'un diamètre de 18 à 20 cm, d'une hauteur de 9 à 10 cm et d'un poids de 2 à 3 kg.


La teneur en matière sèche doit être de 52 g minimum pour 100 g de fromage. Celle en matière grasse doit être de 50 g pour 100 g de matière sèche. Le bleu d'Auvergne a une pâte de couleur blanche à ivoire, parsemée de moisissures bleu-vert et sa fine croûte naturelle fleurie peut présenter des reflets de la même teinte.


Fabrication

Persillage de la pâte


Le bleu est fabriqué quasi exclusivement en laiteries et usines fromagères (un seul producteur fermier). Les laits de vache réfrigérés achetés et collectés y sont souvent pasteurisés, mélangés avec du penicillium, qui sera à l'origine du bleu, puis ensemencés. Le caillé, une fois tranché et égoutté, est délicatement brassé pour "coiffer le grain", c'est-à-dire commencer l'égouttage au niveau de chaque grain de caillé. Il est ensuite placé dans des moules où il finit son égouttage. Alors vient l'étape du salage à la main qui s'effectue en temps temps: on dépose, sur les faces du fromage puis sur le talon, du sel qui peu à peu pénètre à l'intérieur de la pâte.


Pour se développer, le bleu a besoin d'oxygène, c'est pourquoi le bleu d'Auvergne est piqué à l'aide d'aiguilles, à son entrée dans la cave, pour favoriser l'aération jusqu'au coeur. Les aiguilles à tricoter d'autrefois ont depuis longtemps cédé la place à un piquage mécanique qui permet aujourd'hui d'obtenir un persillage homogène et surtout un rendement de fabrication satisfaisant.


Pendant quatre semaines minimum, les fourmes sont enfin affinées dans les caves fraîches et humides, dans le but d'acquérir, au fil des jours, de l'onctuosité et du goût.


Pour fabriquer un bleu d'Auvergne, il faut:


.20 à 25 litres de lait,

.du penicillium roqueforti ou du penicillium glaucum pour développer le bleu


Production

Terroirs de production laitière et fromagère


L'aire d'appellation couvre totalement les départements du Cantal et du Puy-de-Dôme et partiellement les départements de la Haute-Loire, de l'Aveyron, de la Corrèze, de Lot et de la Lozère.


Haute-Loire
Agnat, Alleyras, Ally, Arlet, Aubazat, Autrac, Auvers, Auzon, Azérat, Beaumont, Berbezit, La Besseyre-Saint-Mary, Blassac, Blesle, Bonneval, Bournoncle-Saint-Pierre, Brioude, Cerzat, La Chaise-Dieu, Chambezon, Champagnac-le-Vieux, Chanaleilles, Chaniat, Chanteuges, La Chapelle-Geneste, Charraix, Chassagnes, Chassignolles, Chastel, Chavaniac-Lafayette, Chazelles, Chilhac, La Chomette, Cistrières, Cohade, Collat, Connangles, Couteuges, Croisances, Cronce, Cubelles, Desges, Domeyrat, Espalem, Esplantas, Félines, Ferrussac, Fontannes, Frugères-les-Mines, Frugières-le-Pin, Grèzes, Javaugues, Jax, Josat, Grenier-Montgon, Laval-sur-Doulon, Lamothe, Langeac, Lavaudieu, Lavoûte-Chilhac, Lempdes-sur-Allagnon, Léotoing, Lorlanges, Lubilhac, Malvières, Mazerat-Aurouze, Mazeyrat-d’Allier, Mercoeur, Monistrol-d’Allier, Montclard, Paulhac, Paulhaguet, Pébrac, Pinols, Prades, Sainte-Eugénie-de-Villeneuve, Sainte-Marguerite, Saint-Austremoine, Saint-Arcons-d’Allier, Saint-Beauzire, Saint-Bérain, Saint-Christophe-d’Allier, Saint-Cirgues, Saint-Didier-sur-Doulon, Saint-Etienne-sur-Blesle, Sainte-Florine, Saint-Georges-d’Aurac, Saint-Géron, Saint-Hilaire, Saint-Ilpize, Saint-Julien-des-Chazes, Saint-Just-près-Brioude, Saint-Laurent-Chabreuges, Saint-Pal-de-Senouire, Saint-Préjet-Armandon, Saint-Préjet-d’Allier, Saint-Privat-du-Dragon, Saint-Vénérand, Saint-Vert, Salzuit, Saugues, Sembadel, Siaugues-Sainte-Marie, Tailhac, Thoras, Torsiac, Vals-le-Chastel, Vazeilles-près-Saugues, Venteuges, Vergongheon, Vézézoux, Vieille-Brioude, Villeneuve-d’Allier, Vissac-Auteyrac
L’Aveyron
Alpuech, Brommat, Cantoin, Graissac, Lacalm, Lacroix-Barrez, Mur-de-Barrez, Murols, Sainte-Geneviève-sur-Argence, Taussac, La Terrisse, Thérondels, Vitrac-en-Viadène
Corrèze
Canton d’Argentat, Beaulieu-sur-Dordogne, Bort-les-Orgues, Eygurande, Lapleau, La Roche-Canillac, Mercoeur, Meyssac, Neuvie, Saint-Privat, Ussel-Est et Ussel-Ouest
Lot
Cantons de Bretenoux, Figeac-Est, Figeac-Ouest, Gramat, Lacapelle-Marival, Latronquière, Martel, Saint-Céré, Sousceyrac et Vayrac et les communes : Assier, Issepts, Reyrevignes, Saint-Simon, Sonac, Lacave, Mayrac, Meyronne, Pinsac, Saint-Sozy
Lozère
Albaret-le-Comtal, Albaret-Sainte-Marie, Arzenc-d’Apcher, Aumont-Aubrac, Auroux, Les Bessons, Blavignac, Brion, Chambon-le-Château, Chastanier, Chauchailles, Chaulhac, La Chaze-de-Peyre, Cheylard-l’Evêque, Estables, La Fage-Montivernoux, La Fage-Saint-Julien, Fau-de-Peyre, Fontanes, Fontans, Fournels, Grandieu, Grandvals, Javols, Julianges, Lachamp, Lajo, Langogne, Les Laubies, Laval-Atger, Luc, Malbouzon, Le Malzieu-Forain, Le Malzieu-Ville, Marchastel, Les Monts-Verts, Nasbinals, Naussac, Noalhac, La Panouse, Paulhac-en-Margeride, Prinsuéjols, Prunières, Recoules-d’Aubrac, Ribennes, Rieutort-de-Randon, Rimeize, Rocles, Saint-Amans, Saint-Alban-sur-Limagnole, Saint-Bonnet-de-Montauroux, Saint-Chély-d’Apcher, Sainte-Colombe-de-Peyre, Saint-Denis-en-Margueride, Eulalie, Saint-Flour-de-Mercoire, Saint-Gal, Saint-Juéry, Saint-Laurent-de-Veyrès, Saint-Léger-du-Malzieu, Saint-Paul-le-Froid, Saint-Pierre-le-Vieux, Saint-Privat-du-Fau, Saint-Sauveur-de-Peyre, Saint-Symphorien, Serverette, Servières, Termes, La Villedieu


Tonnages

.6 197 t en 2007


Consommation 


Les fromages fabriqués avec les laits de productions estivales sont considérés comme meilleurs. Ce fromage se marie plutôt bien avec une salade du type roquette, le goût corsé de cette salade allié au léger côté aigre du fromage offre un mélange de saveurs apprécié.


Certaines vertus digestives sont attribuées au bleu d'Auvergne, qui agirait sur la flore intestinale.
       

Les quelques fromages de la région d'Auvergne

1.Le Bleu d'Auvergne

2. Le Cantal

3.La Fourme d'Ambert

4. Salers

5. Saint-nectaire

6. Gaperon

7. Le Murol du Grand Bérioux

Agriculture

Avec 41 000 emplois, l'agriculture représente 8,5% des emplois régionaux, le double de la moyenne nationale. Dans sa partie montagneuse, l'Auvergne est une région d'élevage extensif orientée vers la production de lait et de viande. C'est le berceau par le Cantal et le Puy-de-Dôme de la race bovine salers et dans une moindre mesure de la race aubrac par sa partie cantalienne. La ferrandaise est une race locale ancienne qui se développe à nouveau. La production de viande bovine est bien représentée dans l'Allier, ainsi que dans les Combrailles qui s'est spécialisé ces dernières décennies dans la production de broutards de race charolaise destinés à l'exportation. Dans l'est de la Haute-Loire le Fin gras du Mézenc est une AOC de viande bouchère produite avec des animaux engraissés avec le foin des prairies d'altitude. L'Auvergne organise chaque année en octobre le "Sommet del'Elevage" à Cournon-d'Auvergne, première manifestation de ce type en Europe.


L'Auvergne est une région importante pour la production de fromages. Avec 50 000 tonnes, elle produit le quart de la produit française de fromage AOP. Cinq appellations agricoles fromages bénéficient de la protection AOP: Bleu d'Auvergne, Cantal (en 3 affinages: jeune, entre-deux, vieux), Fourme d'Ambert, Salers, Saint-nectaire.La production est riche et variée: le gaperon, le chèvreton du Forez, le murol, le parvin, le crottin d'Ambert, la fourme de Saint-Anthène ou le chapelou sont des produits reconnus.


Tourisme

Panorama vers le sud depuis le Puy de Dôme


Le tourisme vert se développe dans la région et notamment au sein du Parc naturel régional des volcans d'Auvergne, avec des sites exceptionnels comme le Puy Mary et le Plomb du Cantal qui sont accessibles par de nombreux sentiers de randonnée, par la route ou pour ce dernier par un téléphérique.

Les routes historiques et touristiques ont été créées:


.la route historique des châteaux d'Auvergne,


.la route des jardins du Massif Central,


.la route des métiers en Livradois-Forez,


.la route des villes d'eaux,


.la route des fromages,


.les chemins de Saint-Jacques


Le tourisme thermal est moins développé qu'aux deux siècles derniers, mais arrive à tirer son épingle du jeu avec les stations de La Bourboule, du Mont-Dore, de Châtel-Guyon, de Royat, de Vichy, de Bourbon-l'Archambault, de Néris-les-Bains, de Châteauneuf-les-Bains et de Chaudes-Aigues.


Le cône de Vulcania


Le PAL, situé vers Dompierre-sur-Besbre dans l'Allier, attire plus de 500 000 visiteurs par an en combinant les équipements d'un parc de loisirs et d'un grand parc animalier.


Vulcania, parc de loisirs centré sur le volcanisme situé dans le Puy-de-Dôme, est une attraction touristique ouverte en février 2002 qui reçoit chaque année plus de 300 000 visiteurs. Trois nouveautés "Sur les traces des dinosaures", "Premier Envol" et "Bouleversements" devraient encore doper la fréquentation du parc en 2015 et dans le futur.


La région compte plusieurs stations de ski alpin, dont les principales sont Super Lioran sur le massif cantalien, Super-Besse et Le Mont-Dore dans le massif du Sancy. L'Auvergne dispose également de plusieurs domaines consacrés au ski de fond comme le Guéry ou Pailherols dans le Carladès, sans oublier le massif du Mézenc, aux confins de la Haute-Loire, à quelques pas des sources de la Loire. Et aussi d'autres domaines nordiques dans le Puy-de-Dôme (Forez), dans le Cantal (Cézallier, Monts du Cantal) et dans l'Allier (montagne bourbonnaise).


Station de ski du Super Lioran 


"L'Aventure Michelin", nouvel espace patrimonial de la marque, a été inauguré le 23 janvier 2009 par Michel Rollier, cogérant de Michelin. Situé sur le site historique de Cataroux à Clermont-Ferrand, les visiteurs peuvent découvrir les 2 000 m² consacrés à l'histoire du groupe, de ses hommes et de ses innovations. 


La région possède sept villes et pays d'art et d'histoire: Clermont-Ferrand, Riom, Pays d'Issoire-Val d'Allier Sud, leHaut-Allier, Le Puy-en-Velay, Moulins et Montluçon.


Il faut également citer les célèbres festivals du Court Métrage à Clermont-Ferrand et des "Arts de Rue" à Aurillac, qui réunissent chaque année plus de 100.000 visiteurs. Au total, la région dénombre plus de 170 000 lits touristiques marchands, principalement en campings, hôtels et meublés de tourisme, et 410 000 lits en résidences secondaires.


Chaque année, la région enregistre environ 10 à 11 millions de nuitées dans les hébergements marchands, 5 à 6 millions de nuitées en résidences secondaires, et 10 à 12 millions de nuitées réalisées chez des parents ou amis.


Selon les travaux conduits par SPOT Auvergne (Observatoire régional du tourisme), cette clientèle touristique en séjour apporte annuellement entre 1,2 et 1,4 milliard d'€ dans l'économiste régionale. La consommation touristique totale totale se situe entre 2,5 et 2,8 milliards d'€, représentant plus de 7% du PIB régional.


L'Auvergne représente globalement entre 2,7 et 3% de part de marché dans l'activité touristique nationale, en croissance régulière et totalise entre 12 000 et 25 000 emplois salariés liés au tourisme selon les mois, en raison de la forte saisonnalité.


Il est à noter que les guides verts, les guides rouges gastronomiques et les cartes MICHELIN, nés en Auvergne, contribuent au développement du tourisme en Auvergne, en France et dans le monde.

Industrie (fin)

L'Auvergne est également l'un des premiers pôles de recherche en France avec plus de 8 500 chercheurs, dans les domaines de la chimie, des pneumatiques, de l'acier, des sciences médicales et pharmaceutiques, dans la recherche agronomique, dans les biotechnologies, la sismologie, la météorologie.

Mont-Dore (eau en bouteille)

Résultat de recherche d'images pour "bouteille d'eau Mont-Dore"Bouteille d'eau Mont-Dore



Ville d'origine: Le Mont-Dore


Société: Société Sources du Mont-Dore en Auvergne (SMDA), groupe Roxane


Conditionnement: Bouteille en plastique


Date de création: 1989


Type: Eau de source


Degré d'alcool: 0°





Mont-Dore est une marque d'eau vendue en bouteille commercialisée depuis 1989 par la société Sources du Mont-Dore en Auvergne (SMDA), qui appartient au groupe Roxane. Elle bénéficie de l'appellation eau de source.


Ses sources se situent au Mont-Dore dans le département du Puy-de-Dôme, région Auvergne, la principale étant la source dite de La Montille à 1220 m d'altitude.


Production

En 2010, la production atteignait 150 millions de litres