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dimanche 4 septembre 2016

Transports de la région Lorraine

Les axes de transport de Lorraine se sont structurés sur une direction nord-sud, suivant le cours de la Moselle. Elle est traversée par la route de l'ambre vers l'Ouest méditerranéen, puis la voie romaine Lyon-Cologne. S'y ajoutaient des perpendiculaires, permettant de relier Seine et Rhin comme les voies romaines Reims-Toul ou Verdun-Metz.


Encore aujourd'hui, l'axe majeur de transport en Lorraine est le sillon mosellan, appelé également "sillon lorrain" (Epinal, Nancy, Metz, Thionville) qui traverse la partie est de la région, en provenance du massif Vosgien au sud et s'ouvre au nord sur le Luxembourg, la Belgique et l'Allemagne. Sur la majeure partie de cet axe se côtoient l'autoroute A31* (Dijon-Luxembourg), les canaux à grand gabarit et les voies ferrées.


Autoroute A31(France)


Cartouche de la route


Image illustrative de l'article Autoroute A31 (France)Début de l'A31 à la frontière luxembourgeoise


L'autoroute A31 (aussi appelée autoroute de Lorraine-Bourgogne) relie la frontière franco-luxembourgeoise, dans le prolongement de l'A3 (au poste frontière de Zoufftgen), à Beaune où elle rejoint l'A6.


Elle fait partie des routes européennes E25, E21,E23 et E17 à partir de Langres. Elle est longue de 349 km. Elle est gratuite du Luxembourg jusque Toul 'péage de Gye). Elle dessert les villes de Thionville, Metz, Nancy et Dijon. Elle traverse les deux premières, tandis qu'elle contourne les deux secondes.


Son débit est un des plus importants de France (100 000 véhicules par jour à la hauteur de Croix d'Hauconcourt) puisque se mêlent les déplacements interurbains du sillon mosellan et le transit de poids lourds et de véhicules légers en provenance ou à destination du Luxembourg, de la Belgique, des Pays-Bas ou de l'Allemagne vers le nord et en provenance et à destination de la Bourgogne et du sillon rhodanien vers le sud.


C'est ainsi que l'A31 accumule plusieurs vocations, qui ne vont pas sans poser de nombreux problèmes au niveau du trafic: d'abord, l'A31 est un axe européen incontournable pour les vacanciers et routiers espagnols qui se rendent dans le nord-est de la France et le nord de l'Europe.


L'A31 est effectivement un maillon surchargé de l'axe Rotterdam-Lyon ou encore Rotterdam-Milan. Ensuite, entre Luxembourg et Toul, à l'ouest de Nancy, ce trafic international se doubke déplacements inter-urbains intenses: les grandes villes du sillon lorrain (Nancy, Metz, Thionville) sont connectées par cette autoroute et elle sert de chemin de parcours quotidien pour les dizaines de milliers de frontaliers français se rendant chaque au Luxembourg. C'est sur cette autoroute, à hauteur de la sortie Nancy Centre (sens Metz-Nancy), que se situe le radar automatique qui a enregistré le plus d'infractions en France en 2010 avec une moyenne de 20 flashes à l'heure.


Un projet d'A31 bis est en cours de discussion, il consiste à réaménager l'A31 en 2X3 voies et créer des sections neuves. Ce projet permettra à l'A31 actuelle de soulager son fort trafic. Selon la fédération nationale des associations d'usagers des transports, la relance des grands travaux autoroutiers s'avère être en totale contradiction avec les grands objectifs affichés par la loi sur la transition énergétique. Elle va également à l'encontre de l'accord de Paris sur le climat, qui appelle à la réduction des émissions de CO².


 Le tronçon Luxembourg-Toul


Après l'A20 (section Vierzon à Brive-la-Gaillarde), l'A35 et les deux sections de l'A75 encadrant le viaduc de Millau (section Clermont-Ferrand à Millau-nord et Millau-sud à Béziers) ainsi que l'A84, la portion Toul-Luxembourg est la plus longue section gratuite autoroutière de France.


Pour faire face au problème d'engorgement, il est question de doubler la portion gratuite de l'A31 par la construction de l'A32. Ce projet d'A32 est dans les cartons depuis 30 ans. En résumé, s'opposent les partisans d'une nouvelle autoroute (dont le tracé ne fait pas l'unanimité) et ceux préférant la mise à 2X3 voies complète de l'A31 jusqu'à Toul, le renforcement du maillage ferroviaire, le ferroutage et même le développement des voies d'eau. Le projet A32 semble définitivement abandonné en 2014. 


De nouvelles règles de circulation ont été mises en place en juin 2009, visant à interdire aux poids-lourds de doubler en journée (7h-20h) et à limiter la vitesse à 110 km/h partout et à 90 km/h dans les traversées d'agglomérations.


Gratuite du Luxembourg à Toul, le flot important de la circulation dégrade vite son état, même si ces dernières années des travaux de reclassement (traversée de Metz notamment) ont quelque peu amélioré cet état. L'A31 a en effet connu de très nombreux accidents mortels depuis sa création, cependant, d'après les statistiques sur le sujet, elle n'est guère plus dangereuse qu'une autre autoroute.


En 2010 le Schéma national des infrastructures de transport (SNIT) recommande l'abandon de l'A32 et la mise à 2X3 voies de l'A31 entre Nancy et Metz. L'existence de l'emprise de cette voie permettrait un début du chantier dans les cinq ans. De plus, un barreau Dieulouard-Toul est recommandé pour décharger l'A31 au niveau de Nancy et un barreau entre l'A30 et l'A31 à l'ouest de Thionville est également recommandé pour soulager l'autoroute au niveau de la ville. Tous ces projets devraient être réalisés pour 2030.


De la frontière luxembourgeoise jusqu'à Thionville-Nord, l'autoroute traverse exclusivement une zone champêtre. On peut apercevoir à l'est la centrale nucléaire de Cattenom. Thionville est traversée via la zone commerciale du Linklong. L'A31 surplombe en même temps la Moselle, la D1 et la voie ferrée Luxembourg-Dijon par le viaduc de Beauregard. Un peu plus au sud, elle collecte le flot de circulation en provenance du contournement de Yutz. De ce point jusque Metz, elle constitue un des plus anciens tronçons autoroutiers de France, puisque mis en service dans les années 1960. 


L'A31 reçoit ensuite l'A30 à hauteur de Richemont (Triangle de la Fensch, communément nommé "Patte d'Oie de Richemont"). A partir de là, elle est aménagée à 2X3 voies et traverse un habitat relativement dense, enserrée entre la Moselle et son canal et les faubourgs des villes composant le sillon mosellan. Elle croise l'A4, à hauteur de Hauconcourt. Elle collecte le trafic provenant de l'ouest (Paris, Reims notamment). Elle perd le trafic qui se détourne vers Metz-Est. Bien que disposant d'un contournement complet par l'est, la plupart des automobilistes traversant Metz empruntent l'A31, qui frôle le centre-ville. L'autoroute redevient à 2X 2 voies, après l'échangeur Metz-Nord, pour une courte section de 2 kilomètres. Elle reprend sa configuration à 2X3 voies pour recevoir le trafic sortant de Metz et se dirigeant vers Nancy. Elle traverse la ZAC d'Augny, quasiment en son centre, avant de bifurquer plein sud vers Nancy.


L'autoroute collecte ensuite le flux provenant de la rocade sud-est de Metz et, par extension, de l'Est Mosellan et du Land de Sarre. Le parcours est champêtre. On passe sous la LGV Est européenne avant Pont-à-Mousson, tout en longeant les côtes de Moselle, visibles à hauteur de Marieulles entre autres. Le tracé devient plus sinueux au droit de Custines. On aborde l'agglomération nancéienne. Nancy est contournée par le Nord-Ouest. Sa traversée s'effectue en 2X3 voies. L'A31 se divise ensuite en deux axes autoroutiers: l'A33 filant plein est, est le prolongement de la N4, assurant les liaisons avec Epinal-Besançon (N57), Colmar-Saint-Dié (N59) et Sarrebourg (N4). Et l'A31, vers Toul et Beaune. A ce stade, l'autoroute file plein ouest, traversant la forêt de Haye. Elle dessert Toul, avant de se diviser de nouveau. Vers l'ouest, par la N4, on dessert Bar-le-Duc, Saint-Dizier et Paris. Vers le Sud, on reste sur l'A31, qui devient payante au niveau du péage de Gye.

Le tronçon Toul-Beaune

L'A31 perd alors sa vocation inter-urbaine. Elle ne dessert plus aucune ville d'importance avant Dijon, 200 km plus loin. Le trafic chute brutalement. La vitesse limite autorisée est de nouveau fixée à 130 km/h. Hormis lors des périodes transhumances estivales, la section Toul-Langres est peu fréquentée. D'une autoroute inter-urbaine au trafic très dense et aux échangeurs rapprochés, on passe à une section à faible trafic, avec des échangeurs espacés (plus de 20 km souvent).

Après le péage de Gye, le tracé ne rencontre aucune ville d'importance. Neufchâteau est contournée par l'Est. L'A31 entre ensuite dans les Vosges. Passage dans l'ouest vosgien marqué de ses hauts-plateaux et de ses grandes forêts. Les petits bourgs de Vittel et Contrexéville sont mieux desservies, éloignées de seulement quelques kilomètres de l'autoroute. Puis le tracé s'engage dans les collines du Bassigny, à une altitude avoisinant les 350-400 mètres. Langres est contournée par le nord-ouest, à plus de 10 km. L'A31 collecte le flux venant de l'A5 (trafic en provenance du Nord de la France, de Troyes, de Paris et de Belgique). Pour contenir ce trafic, elle a été mise à 2X3 voies jusqu'à son terme, à Beaune. L'A31 pénètre en Bourgogne peu avant Selongey. Elle contourne Dijon par l'est. Cependant, la ville est desservie, dans son accès Est comme Sud, par deux itinéraires à chaussées séparées. Elle croise ensuite l'A39, autoroute de liaison qui permet de rejoindre les Alpes, le Jura et Grenoble sans passer par Lyon. L'A31 dessert Nuits-Saint-Georges, puis rejoint l'A6 en provenance de Paris et vers Lyon.


Limitations de vitesse


.Luxembourg-Thionville-ouest: 110 km/h (130 km/h sur territoire luxembourgeois)

.Thionville-ouest-Thionville-est: 90 km/h

.Thionville-Metz-nord: 110 km/h

.Metz-nord-Metz-sud: 90 km/h

.Metz-sud-Nancy-nord: 110 km/h

.Nancy-nord-Nancy-ouest

.Nancy-ouest-Toul: 110 km/h

.Toul-jonction A6: 130 km/h


Un projet de limitation de vitesse prévoyant notamment la disparition des sections à 130 km/h (remplacées par des sections à 110 km/h) et une interdiction de doubler s'appliquant aux poids lourds est entrée en vigueur le 10 juillet 2009.


Travaux sur A31


.2008: 200 km de voies nouvelles ont été aménagées en 3 ans. L'élargissement de 2 à 3 voies est réalisé sur la totalité du tronçon entre Beaune et Langres (sur 98 km, excepté entre les échangeurs autoroutiers avec l'A311 et l'A39). Les travaux sont estimés à 310 millions d'€, entièrement financés par APRR (Autoroutes Paris Rhin Rhône).


Carrefours autoroutiers


.Croix de Vignoles entre l'A31 et l'A6 vers Paris et Auxerre près de Beaune

.Croix de Ladoix-Serrigny entre l'A31 et l'A36 vers Dole, Besançon, Mulhouse et Strasbourg près de Beaune

.Entre l'A31 et l'A311 vers Dijon

.Entre l'A31 et l'A39 vers Dole, Besançon, Mulhouse, Strasbourg et Genève, près de Dijon

.Entre l'A31 et l'A5 vers Paris, Troyes, Reims, Lille et Chaumont près de Langres

.Près de Nancy un carrefour autoroutier (appelé "échangeur origine") entre l'A31 et l'A33 vers Lunéville, Saint-Dié et Strasbourg

.Entre l'A31 et l'A313 vers Verdun et Pont-à-Mousson, près de Pont-à-Mousson

.Croix d'Hauconcourt entre l'A31 et l'A4 vers Paris, Strasbourg, Verdun, Reims et Sarrebruck au nord de Metz

.Patte d'oie de Richemont entre l'A31 et l'A30 vers Longwy entre Metz et Thionville

.Entre l'A31 et l'A319 (en projet) au sud de Langres, vers Vesoul


Echangeurs (de Beaune à la frontière luxembourgeoise)


Echangeurs de Beaune à Toul (Section concédée à APRR)



  •  Échangeur entre A31 et A6 - Croix de VignolesParis • Auxerre • Beaune-St-Nicolas.
  •  Échangeur entre A31 et A36 - Croix de Ladoix-Serrigny(Demi-échangeur, vers le sud uniquement)Dole • Besançon • Mulhouse • Strasbourg.
    •  Aires de repos de Corgoloin (sens Beaune-Luxembourg), de Serrigny (sens Luxembourg-Beaune).
  • sortie 1 à 10 km : Nuits-Saint-Georges.
    •  Aires de repos de Boncourt le Bois (sens sens Beaune-Luxembourg), de Flagey-Echézeaux (sens Luxembourg-Beaune).
    •  Aire de service de Gevrey-Chambertin (sens Luxembourg-Beaune).
    •  Aire de service de Gevrey-Chambertin (sens Beaune-Luxembourg).
  •  Échangeur entre A31 et A311 (Demi-échangeur) Dijon.
  •  Échangeur entre A31 et A39 (Échangeur partiel, accès Beaune-Dijon / Dijon-Beaune impossible) Dijon • Dole • Besançon • Mulhouse • Genève • Grenoble.
    •  Aires de repos du Pré d'Azur (sens Beaune-Luxembourg), de la Tille (sens Luxembourg-Beaune).
  • sortie 4 à 43 km : Arc-sur-TilleSaint-ApollinaireGrayDijonVesoul.
    •  Aires de service de Dijon Spoy (sens Beaune-Luxembourg), de Dijon Brognon (sens Luxembourg-Beaune).
  • sortie 5 à 65 km : Til-ChâtelSelongeyIs-sur-TilleChâtillon-sur-Seine.
    •  Aires de repos de La Villa des Tuillières (sens Beaune-Luxembourg), de Sainte Gertrude (sens Luxembourg-Beaune).
    •  Aires de repos de La Combe Suzon (sens Beaune-Luxembourg), de Fontenelle (sens Luxembourg-Beaune).
  • sortie 6 à 96 km : LangresGrayChâtillon-sur-Seine.
    •  Aires de service de Langres Noidant (sens Beaune-Luxembourg), de Langres Perrogney (sens Luxembourg-Beaune).
  •  Échangeur entre A31 et A5 Lille • Paris • Troyes • Chaumont.
  • sortie 7 à 115 km : NogentLangresVesoul.
    •  Aires de repos du Val de Gris (sens Beaune-Luxembourg), de La Côte Robert (sens Luxembourg-Beaune).
    •  Aires de service du Val de Meuse (sens Beaune-Luxembourg), de Montigny le Roi (sens Luxembourg-Beaune).
  • sortie 8 à 140 km : Montigny-le-RoiNogentBourbonne-les-BainsChaumont.
  • sortie 8.1 à 157 km : BourmontLamarche +  Aires de repos du Bois de Chaumont (sens Beaune-Luxembourg), du Grand Repenti (sens Luxembourg-Beaune).
  • sortie 9 à 171 km : BulgnévilleVittelContrexévilleÉpinal.
    •  Aires de service de Lorraine-Sandaucourt les Rappes (sens Beaune-Luxembourg), de Lorraine-Sandaucourt la Trelle (sens Luxembourg-Beaune).
  • sortie 10 à 181 km : ChâtenoisMirecourtNeufchâteauÉpinal.
    •  Aires de repos du Val au Renard (sens Beaune-Luxembourg), du Grand Chêne (sens Luxembourg-Beaune).
    •  Aires de repos de Malvaux (sens Beaune-Luxembourg), de Faverosse (sens Luxembourg-Beaune).
  • sortie 11 à 210 km : Colombey-les-BellesNeuves-MaisonsNeufchâteauCharmes.
  • BAB-Grenze.svg Péage de Gye.
  • sortie 12 à 223 km : Toul centre • Paris • Reims • Troyes par RN4 • Bar-le-Duc.


Echangeurs de Toul à la frontière luxembourgeoise (Section non concédée)



Lieux sensibles

Zones de bouchons:

.Périphérie de Thionville (dans les deux sens) dès la sortie 37.1,

.Retour du Luxembourg aux heures dites de pointe (de 15 h à 20 h),

.Carrefour autoroutier avec l'A33 depuis (ou en direction) de Metz dans les deux sens de circulation. Bouchon lors des vacances scolaires (route pour aller vers les Vosges, le Jura) et lors des trajets urbains (Nancy-Metz-Luxembourg),

.Péage de Gye

Globalement, c'est une autoroute très sensible

A noter la mise en place depuis juin 2012 de caméras de vidéosurveillance qui permettent de surveiller la traversée de Thionville, la traversée de Metz ainsi que la côte Solvay au nord-ouest de Nancy (tous ces secteurs sont déjà limités à 90 km/h).


Antennes

A311

L'autoroute A311, est une courte autoroute française, antenne de l'A31, reliant cette dernière à Dijon.

A313

L'autoroute A313, relie l'A31 à Pont-à-Mousson

Projets

A31bis

L'A31bis est un projet autoroutier de doublement de l'A31 actuelle qui est fortement saturée. Après l'abandon du projet d'A32, celui d'A31bis voit le jour. Celui-ci consiste à améliorer l'écoulement du trafic dans le sillon lorrain.

Ce projet consistera d'une part à aménager les infrastructures existantes:

.élargissement à 2X3 voies de l'A31 entre Bouxières-aux-Dames et Féy,
.aménagement de l'A31 entre Thionville et le Luxembourg en 2X3 voies également

D'autre part à créer de nouvelles sections autoroutières:

.création du barreau Toul-Dieulouard,
.réalisation du contournement ouest de Thionville

Ce projet entraîne un débat public organisé du 15 avril au 30 septembre 2015 au cours duquel sont réalisés, un peu partout en Lorraine, des débats et réunions d'informations sur le projet d'A31bis. Après ce débat, il faudra attendre le compte rendu puis le bilan de la Commission nationale du débat public, qui paraîtront aux environs de septembre 2015. Il sera ensuite à la charge du maître d'ouvrage de prendre une décision sur les suites du projet entre septembre et décembre 2015.

A319

L'autoroute A319 permettra de connecter l'A31 à Vesoul par le doublement autoroutier de la RN19.


Il est complété par la Magistrale européenne(1) Paris-Budapest, emprunté par la LGV Est(2), l'autoroute A4(3) et la RN4(4).


1)La Magistrale européenne



Carte indiquant la liaison ferroviaire à grande vitesse Paris-Brastilava



Principaux opérateurs sur les différentes lignes à grande vitesse en Europe en 2015, dont la magistrale


La Magistrale européenne est un projet de ligne à grande vitesse entre Paris et Bratislava, puis Budapest.

Ce projet trans-européen est quasiment identique au projet n°17 (Paris-Bratislava) de la convention sur les réseaux trans-européens, à ceci près qu'il est effectivement commencé. Budapest se trouvera ainsi au sud de cette ligne trans-européenne. 

Objectifs

Le but de cette magistrale est de relier, d'ici à l'horizon 2020, 34 millions d'Européens de cinq Etats différents par une ligne ferroviaire à grande vitesse.

La ligne desservira:
 ·     
  
Coordination européenne

Le 20 juillet 2005, l'Union européenne a nommé le Hongrois Péter Balazs comme coordinateur de ce projet, à l'occasion de la définition des cinq projets trans-européens ferroviaires prioritaires. Son rôle consiste à faire en sorte que le projet se concrétise le plus rapidement possible. 

Planning

France

Avec la mise en service en juin 2007 de la LGV Est européenne entre Paris (gare de Paris-Est) et Baudrecourt (Lorraine TGV), le temps de parcours entre la capitale et Strasbourg est descendu à 2 heures 17. La ligne est desservie à la fois par des TGV français et par des ICE allemands.

La mise en service complète de cette LGV, le 3 juillet 2016, jusqu'à Vendenheim (près de Strasbourg), permet de gagner une demi-heure supplémentaire sur le trajet Paris-Strasbourg, avec un temps de parcours un peu inférieur à 1 h 50 min pour certains TGV sans arrêt intermédiaire entre ces deux villes.

Allemagne

Du côté allemand, la connexion Strasbourg-Appenweier via la ligne "POS Sud", (entre Kehl et Appenweier) sera conçue afin de permettre des vitesses allant jusqu'à 200 km/h. Cela passera par la rénovation du pont sur le Rhin ainsi que par une connexion rapide à la ligne de Mannheim à Bâle, ou Rheitenbahn. 

Le tronçon entre Appenweier et Rastatt fait partie de la Rhéintalbahn. Déjà à quatre voies, il permet de rouler à 250 km/h. Au-delà, la ligne doit rejoindre la LGV Karlsruhe-Bâle (en allemand Ausbau-Und Neubaustrecke Karlsruhe-Basel), puis réutilise la Rheintalbahn jusqu'à Bruchsal.

Au nord de Bruchsal se trouve une connexion avec la LGV Mannheim-Stuttgart qui peut être empruntée à 250 km/h.

Le projet Stuttgart 21 prévoit de creuser un tunnel sous la ville de Stuttgart, et de transformer l'actuelle gare terminus en gare souterraine.

Entre Wendlingen am Neckar et Ulm, la ligne reste en projet. Elle permettrait, toujours à 250 km/h, de gagner 30 minutes sur le parcours actuel.

Entre Ulm et Augsbourg, la ligne existante permet de circuler entre 160 et 200 km/h. Le tronçon vers Munich, en construction, permettra une vitesse de 230 km/h. 

Dans Munich, le doublement de la bifurcation de la Landsberger est prévu, permettant aux trains de traverser la ville directement de la gare de Pasing (à l'ouest) jusqu'à la Gare de l'Est (Ostbahnhof) en contournant la gare centrale (Hauptbahnhof, qui est de type terminus). La section actuelle est utilisée par les trains de l'Orient Express. Un complément de cette liaison est envisagé par un tunnel sous la vieille ville, mais le projet est suspendu.

Au-delà de Munich, une voie rapide doit permettre de rejoindre l'aéroport à la vitesse de 300 km/h et d'atteindre Salzbourg sur une voie nouvelle à 250 km/h.


A Freilassing, près de la frontière autrichienne, la ligne rencontre la ligne Salzbourg-Rosenheim.

Autriche

Entre les villes de Munich, Salzbourg, Linz et Vienne, le temps de parcours de chaque section devrait être réduit à moins d'une heure. Depuis décembre 2006, les voies autrichiennes de l'Österreichische Bundesbahnen (ÖBB) sont déjà empruntées par les ICE.

Un nouveau tronçon à travers le Wienerwald est en construction, avec notamment le percement d'un tunnel de 13,5 km. Il doit être terminé d'ici 2013.

Entre Sankt Pölten et Wels une adaptation des voies pour la grande vitesse sera nécessaire.

Dans Vienne, il est prévu de modifier la gare du Sud (Südbahnhof), gare principale de la ville de type terminus, pour la transformer en gare passante et de percer un tunnel de 11 km (Lainzer Tunnel, fin prévue vers 2013) pour accélérer la traversée la ville.


Slovaquie et Hongrie

Au-delà de Vienne, il n'existe pour le moment aucun projet pour améliorer les liaisons vers Bratislava et Budapest.

Le ministre slovaque Miroslav Lajcak an annoncé le 26 juin 2009 que son pays souhaitait construire une LGV entre 2010 et 2013, pour un coût de 475 M€, avec comme objectif de mettre Paris à environ 6 heures de Bratislava en 2016. Cependant, compte tenu des retards des projets en Allemagne, l'objectif de 6 heures entre Paris et Bratislava ne sera pas réalisable avant 2020. 


Temps de trajet

De
Vers
Duérée actuelle (2016)
Durée prévue
Longueur
Budapest
Vienne(Meidling)
2h46
2h36
255 km
Vienne
Linz
1h31
1h00
193 km
Linz
Salzbourg
1h05
1h00
127km
Salzbourg
Munich
1h27
1h00
153km
Munich
Paris
6h06
4h45
922km
Budapest
Paris
15h25
10h30
1 670km

Depuis l'arrêt à la fin des années 1990 de la desserte de Budapest-Vienne par l'Orient-Express, plus aucun train n'effectue la liaison directe Budapest-Paris.

Le meilleur temps pour effectuer le parcours Budapest-Paris est, en décembre 2012, de 15 h 25, avec le Railjet de Budapest à Munich, l'ICE de Munich à Stuttgart puis le TGV de Stuttgart à Paris. Une liaison quasi aussi rapide (15 h 32) peut s'effectuer avec le Railjet de Budapest à Zürich puis le TGV jusqu'à Paris.

La grande vitesse est en place sur l'ensemble du tronçon français, entre Vaires-sur-Marne, à 22,7 km de la gare de Paris-Est, et la gare de Vendenheim (près de Strasbourg). Les ICE circulent depuis le 10 décembre 2006 entre Munich et Vienne. Depuis le 9 décembre 2007, les TGV effectuent le trajet Paris-Munich, et à partir de décembre 2008, les trains Railjet des Chemins de fer autrichiens relient Munich et Budapest. 



samedi 3 septembre 2016

Au niveau européen pour la région Lorraine

La région Lorraine est également membre de la coopération inter-régionale transfrontalière "Saar-Lor-Lux" qui regroupe outre la Lorraine, le Luxembourg, le Land allemand de la Sarre auxquels sont associés au sein de la Grande Région, la Rhénanie-Palatinat et la Région wallonne en Belgique.

Le département de la Moselle fait partiellement partie de l'Eurodistrict SaarMoselle (GECT).

La Lorraine gaumaise est née dans le cadre d'un projet interrg IV-A Grande Région en 2012. Elle rappelle qu'historiquement la Lorraine s'étendait au-delà des frontières nationales actuelles.


Région Lorraine

Le siège du Conseil régional* ainsi que du Conseil économique social et environnemental de Lorraine* se trouvaient à Metz.

*Conseil régional

Description de l'image Région_Lorraine_(logo).svg.

Type: Conseil régional

Président: Jean-Pierre Masseret

Election: 28 mars 2004

Membres: 73 conseillers régionaux


Système électoral: scrutin proportionnel à 2 tours avec prime majoritaire

Dernière élection: Elections régionales françaises de 2010 (14 et 21 mars 2010)



Description de cette image, également commentée ci-aprèsHôtel de région, place Gabriel Hocquard, Metz

Le conseil régional de Lorraine est un ancien conseil régionale qui administrait la région Lorraine de 1982 à 2015.

Il siégeait dans l'ancienne abbaye Saint-Clément, dans le quartier du Pontiffroy à Metz. L'hôtel de région est l'un des nombreux sites qu'occupait le Conseil régional: Boulevard de TRrèves (bâtiments militaires récemment rénovés), Sainte Barbe et Blida pour Metz (il y a également un site sur Nancy).

En dernier lieu, il était dirigé par le socialiste Jean-Pierre Masseret

Histoire

La première session de ce conseil régional eu lieu le 11 janvier 1974 à Metz.

Appartenance à la Grande Région

Le Conseil régional de Lorraine était également membre de la coopération inter-régionale transfrontalière appelée Grande Région, ou "Saar-Lor-Lux", qui regroupait:

-pour la France: le Conseil régional de Lorraine, l'Etat en région Lorraine, les conseils généraux de Meurthe-et-Moselle et de la Moselle,

-le Luxembourg,

-pour l'Allemagne: les Länder de Sarre et de Rhénanie-Palatinat,

-pour la Belgique: la Région wallonne, la Communauté française et la Communauté germaphone de Belgique


Fonctionnement

Pour définir les priorités du Conseil Régional, les élus se réunissaient au minimum une fois par trimestre en Séance Plénière. Les grandes orientations de la politique régionale étaient alors arrêtées. La Commission Permanente décidait entre autres de l'attribution des financements et suit les affaires courantes sous l'autorité du Président. Elle se tenait une fois par mois et réunit l'ensemble des élus du Conseil Régional. Le Président et ses 15 Vice-Présidents formaient l'Exécutif.

Administration régionale

L'administration régionale était composée de différents services chargés de mettre en oeuvre et d'appliquer les décisions de l'assemblée régionale et de l'exécutif.

Elle s'appuyait sur 3 500 agents dont 2 750 personnels ATTEE (adjoints techniques territoriaux d'établissement d'enseignement) présents dans les lycées, qui oeuvraient quotidiennement pour assurer de bonnes conditions de travail et de vie des lycées.

Soutien de projets lorrains

Afin de faire émerger les initiatives locales, le Conseil Régional mettait en place des dispositifs d'aides porteuses d'une dynamique nécessaire à la construction du territoire.


La Lorraine en chiffres

En 2014, la Lorraine comptait environ 2.4 millions de Lorrains, 4 départements et plus de 2 338 communes.

C'était aussi:

6 réserves naturelles régionales
la seule région à posséder 3 Parcs naturels régionaux, soit 15% du territoire
près de 147 000 entreprises en Lorraine
92 000 lycéens
35 000 associations et 
17 000 apprentis


*Le Conseil économique social et environnemental


Le Conseil économique social et environnemental de Lorraine (CESE de Lorraine) constitue, avec le Conseil régional de Lorraine, la seconde Assemblée régionale de Lorraine. Instance consultative, le CESE de Lorraine concourt par ses avis et rapports, à l'administration de la Région.


Qu'est-ce que le CESE de Lorraine

Conseil économique, social et environnemental régional (CESER), le CESE de Lorraine a pour objectif de promouvoir le développement économique, social, culturel, scientifique et environnemental de la région, ainsi que l'aménagement équilibré du territoire lorrain. Par un travail de veille permanent et de brassage d'idées, le CESE de Lorraine mène une mission de réflexion et de conseil sur les grands enjeux lorrains, en toute indépendance et en pleine coopération avec l'ensemble des acteurs publics, socio-économiques et environnementaux régionaux.

Composition du CESE de Lorraine

Le CESE de Lorraine rassemble des femmes et des hommes issus de la société civile, qui grâce à leurs expériences socioprofessionnelles, contribuent à répondre aux problèmes économiques, sociaux et environnementaux de la Région Lorraine.

Les conseillers

97 conseillers, divisés en 4 collèges composent l'Assemblée, et sont désignés pour 6 ans par un arrêté du Préfet de Région.

Activité du CESE de Lorraine

Modes de saisie: obligatoire, facultative, auto-saisine

Sur certains documents, le CESE de Lorraine peut être saisi, pour avis et de manière obligatoire, par le Conseil Régional de Lorraine. De plus, à l'initiative du Président du Conseil Régional, le CESEL peut être saisi de manière facultative sur tout autre projet entrant dans les compétences de la Région. L'Assemblée consultative peut en outre de "s'autosaisir" sur des problématiques jugées pertinentes, se rapportant au territoire lorrain.


Commissions

Afin d'étudier les affaires qui lui sont soumises, ainsi que celles dont il se saisit, et pour la préparation des rapports et avis qui lui incombent, le CESE de Lorraine a constitué six Commissions, auxquelles viennent s'ajouter les réflexions de la Section Prospective Territoriale ainsi que de la Situation économique, sociale et environnementale de la Lorraine (SITECO)


Le CESE de Lorraine étend ses réflexions à des thématiques très diverses, allant de la simple veille à la rédaction de rapports pour les sujets d'intérêt stratégique. Parmi les travaux actuels et à venir du CESEL figurent:


-Suivi des décisions industrielles-Perspectives d'investissement et d'emplois industriels induits en Lorraine et suivi des réductions-suppressions d'activités


-Repenser le soutien aux entreprises-Identifier les formes de soutien public qu'attendent les entreprises lorraines

-Tourisme-Définition et mesure des enjeux porteurs de l'activité touristique en Lorraine, en lien avec l'image de la région

-Panorama de la formation professionnelle en Lorraine-Description de l'appareil lorrain de formation professionnelle avec ses acteurs, ses dispositifs, ses outils et ses financements

-Les formations en lien avec le développement durable-Mise en lumière des formations qu'il importe de développer en Lorraine, des spécificités de la région et des orientations à donner

-Route durable-Favoriser les conditions de l'intermodalité: la route conserve une place complémentaire dans la chaîne des déplacements

-Mixité Egalité-La conciliation des temps de vie familiaux et professionnels

-Santé, soins, territoires-Mesures de santé mises en oeuvre sur le territoire lorrain à l'heure du PRS (Projet Régional de Santé)

-Jeunes et santé-Etat de santé des jeunes lorrains, conduites à risques, accès aux soins et santé au travail

-Métropolisation et intercommunalité-Projets de rapprochement intercommunaux en Lorraine et enjeux métropolitains

-Lorraine-Luxembourg-Le point sur les projets de développement côtés français et luxembourgeois pouvant affecter les zones frontalières

-Allemagne-Les relations entre la Lorraine et son voisin d'outre-Rhin

-Fiscalité dans la Grande Région-Cartographie des différents systèmes fiscaux présents en Wallonie, au Luxembourg, en Sarre et Rhénanie-Palatinat. Description des compétences transposables et favorables à la Lorraine

-PPP (partenariat public-privé)-Mesure de l'importance économique des investissements publics en Lorraine. Atouts et contraintes du système, études de solutions alternatives et perspectives en Lorraine

-SITECO (Situation économique sociale et environnementale de la Lorraine)-Diagnostic économique social et environnement des socio-professionnels lorrains sur la situation de la Lorraine et sur les priorités d'actions collectives à engager

L'équipe administrative

Afin de mener à bien l'ensemble de l'activité du CESE de Lorraine, l'institution est soutenue par une équipe administrative de 12 personnes dont les missions sont variées: gestion de l'Assemblée, contacts extérieurs, recherches thématiques, communication, et bien sûr assistance aux réflexions des commissions dans l'élaboration des avis et des rapports.


L'histoire a fait que Metz et Nancy ont tour à tour assumé des rôles prédominants en Lorraine, rôles parfois complémentaires ou parfois antagonistes. Il en a résulté une répartition des sièges des directions régionales de l'Etat entre les deux villes ainsi qu'une certaine rivalité que la région tente aujourd'hui de faire disparaître avec le développement harmonieux du "Sillon lorrain" (dit aussi "sillon mosellan" les deux villes se développant dans le bassin versant de cette rivière).

Par ailleurs, la chambre régionale des comptes de Champagne-Ardenne, Lorraine se trouve à Epinal.

Le poids de l'histoire se fait également sentir, la Moselle actuelle (obtenue en démembrant les anciens départements de la Moselle et de la Meurthe), ayant été annexée entre 1871 et 1918 et de nouveau de 1940 à 1944 voire 1945 pour certains villages, la Meurthe absorbant alors la quasi-totalité du Pays-Haut (partie de l'ancienne Moselle non annexée) pour devenir la Meurthe-et-Moselle. De nombreux Mosellans ont eu ainsi le choix à l'époque de résister en restant en Moselle et devenir allemands (pour maintenir une présence française dans ce département annexé) ou bien de partir dans un autre département français pour marquer leur opposition à l'annexion et rester français. Il en subsiste des particularités, comme le droit local, dans le régime des cultes ou le fonctionnement de la Sécurité sociale et des associations.

Dans le domaine de l'éducation, la Moselle, autrefois rattachée à l'académie de Strasbourg, est aujourd'hui intégrée à l'académie de Nancy-Metz. Il en est de même pour les universités, réunies en Pôle universitaire européen.

Au premier janvier 2012, l'Institut national polytechnique de Lorraine, les universités de Metz, Nancy-I et Nancy-II fusionnent pour créer l'université de Lorraine.

Avec la réforme territoriale en 2014, la Lorraine a fusionné avec l'Alsace et la Champagne-Ardenne.
    

Lorraine, région européenne

L'après-guerre se révèle une période prospère pour la région disposant de réserves de matières premières quasi intactes. De nombreux immigrants, principalement d'Italie et de Pologne, viennent s'y installer. Ceci a pour conséquence un accroissement de la population et fait progresser la Lorraine au rang de 3e pôle économique français. Depuis la fin des Trente Glorieuses, la Lorraine, comme d'autres régions industrielles qui ont fait la richesse nationale, est touchée par d'importantes restructurations.

Entre Empire allemand et France de la région Lorraine

Redécoupage des frontières départementales à la suite de l'annexion


En 1871, le traité de Francfort attribue à l'Empire allemand les territoires lorrains correspondant à une partie du département de la Moselle et du département de la Meurthe: géographiquement cela recouvre la Moselle actuelle qui forme avec l'Alsace le Reichsland d'Alsace-Lorraine jusqu'en 1918, l'arrondissement de Saint-Dié dans les Vosges est également amputé des parties anciennement rattachées à l'Alsace, c'est-à-dire des cantons de Saales et Schirmeck, dès lors rattachées au Bas-Rhin. Les habitants des territoires annexés sont contraints de choisir entre l'Empire allemand, s'ils veulent rester, ou la France. Beaucoup, d'"optants" choisissent de migrer vers la France, en particulier vers Nancy, dont la population double rapidement.

La Première Guerre mondiale marque profondément la Lorraine qui voit ses habitants s'affronter sur son sol sous des uniformes ennemis. La majorité des Mosellans, sujets loyaux de l'Empire allemand, se battent pour l'Empereur. Entre 1914 et 1918, si 18 000 Alsaciens et Mosellans s'engagent dans l'Armée française, 380 000 Alsaciens-Lorrains, soit plus de 95% des conscrits, se battent pour l'Empire jusqu'à la fin de la guerre, souvent jusqu'à l'ultime sacrifice. Leurs tombes sont aujourd'hui entretenues par le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge. La bataille de Verdun, l'une des plus longues et les plus meurtrières, se déroule en 1916 dans la Meuse. Plusieurs villages, entièrement détruits par les combats, ne seront jamais reconstruits. Cette région dévastée, appelée zone rouge, comporte d'importants mémoriaux, dont le plus fameux est l'ossuaire de Douaumont. Le traité de Versailles de 1919 restitue l'Alsace-Lorraine à la France. Le droit local en Alsace et en Moselle, contenant notamment le régime concordataire abrogé en France en 1905 et le régime de sécurité sociale Bismarkien, fut maintenu dans ces territoires après 1918.

Durant l'entre-deux guerres, la Lorraine voit l'édification de la ligne Maginot, qui va se révéler stratégiquement inutile. La Moselle est de nouveau annexée en 1940. A partir d'août 1942, cette annexion de fait permet à l'Allemagne nazie d'incorporer de force les jeunes Mosellans dans les armées du Troisième Reich. La libération de la Lorraine se fait par étapes à partir du 31 août 1944 et se termine le 19 mars 1945. La première phase de la campagne de Lorraine, menée par la IIIe armée américaine, se termine par la victoire des Alliés dans les secteurs de Nancy, Lunéville, Epinal, Saint-Dié, Thionville, Sarrebourg et Metz, où les opérations durent trois mois. La seconde phase de la campagne, menée par la VIIe armée américaine, voit la libération des territoires mosellans encore occupées après décembre 1944. L'opération Undertone marque la fin des combats dans cette zone du front, permettant la libération de Forbach le 13 mars 1945, de Bitche le 16 mars, et de Sturzelbronn le 19 mars 1945.

vendredi 2 septembre 2016

Province française de l'Est de la région Lorraine

Carte de la région Lorraine avec ses quatre départements, montrant les Etats et provinces qui existaient sur son territoire au milieu du XVIIIe siècle




En 1790, durant la Révolution, quatre départements sont créés: Meuse, Meurthe, Moselle et Vosges. Les derniers territoires sont rattachés à la France: Salm, Dabo et Créhange en 1793, Lixing en 1795, Hundling et Rouhling en 1797-98.

A cette même époque (1790), des députés lorrains ont demandé la création d'un département de "Lorraine allemande", cela par exemple pour que les citoyens germanophones ne soient pas administrativement obligés d'aller dans les communes francophones, mais cette proposition fut refusée.


Puis l'histoire de la Lorraine se confond avec celle de la France jusqu'en 1871.

Entre Saint-Empire et royaume de France dans la région Lorraine

Charles III duc de 1545 à 1608


Au XVIe siècle, à la rivalité France-Bourgogne succède la rivalité France-Autriche. Le duc Antoine de Lorraine cherche à conserver la neutralité de ses duchés et de bonnes relations avec ses voisins. Son frère François de Guise combat pour la France tandis que son fils François, filleul de François Ier de France, épouse une nièce de Charles Quint. Peu avant sa mort, par le traité de Nuremberg, la Lorraine est déclarée "Etat libre et non incorporable" par l'empereur. Son successeur François Ier meurt après 363 jours de règne. Il laisse un fils de 2 ans Charles III de Lorraine et la régence partagée entre son épouse Christine de Danemark, favorable à l'empereur et son frère Nicolas de Lorraine, francophile.

En 1552, après avoir passé un accord avec les protestants allemands, le roi Henri II de France, au cours de son "voyage d'Allemagne", annexe successivement les trois villes épiscopales de la région Metz, Toul, Verdun qui seront unies sous le vocable "Trois-Evêchés". A cette occasion, il séjourne à Nancy. Il donne la régence au seul prince Nicolas et soustrait l'éducation du jeune duc à sa mère en l'emmenant à Paris. Le jeune duc ne reviendra en Lorraine que 7 ans plus tard nanti d'une épouse française, Claude de France, fille cadette du roi. Les Trois-Evêchés ne seront officiellement réunis à la France qu'en 1648 par les traités de Westphalie qui mettent fin à la Guerre de Trente Ans, qui fut très durement vécue par les Lorrains. 

En effet, en Lorraine, le XVIIe siècle commence par un conflit de succession. Le duc Henri II de Lorraine meurt en 1624 en ne laissant que deux filles. D'abord promise à Louis XIII de France, l'aînée, Nicole de Lorraine, a été mariée à son cousin Charles de Lorraine-Vaudémont. Le testament du duc stipule que les époux régneront conjointement, Charles tenant son pouvoir de Nicole. Charles réussit à évincer Nicole du pouvoir mais sa politique fantasque et son opposition ouverte à la France causeront le malheur de ses Etats et de ses sujets.

Léopold Ier, duc de Lorraine et de Bar (1703)



En 1661, la Lorraine cède plusieurs localités à la France dans le cadre du Traité de Vincennes.

Le duché de Lorraine est occupé par la France sous Louis XIII et Louis XIV de France mais retrouve son indépendance (surveillée) en 1697 avec le duc Léopold Ier, qui entreprend de restaurer ses Etats. Pour bien montrer sa détermination, il fait construire le château-résidence de Lunéville. Estimé de tous, le duc meurt en 1729 laissant le trône à son fils François III qui, élevé à Vienne, est le fiancé potentiel de l'héritière de l'empereur. La France ne saurait accepter que l'influence de l'Autriche, qui possède alors l'actuelle Belgique et le Luxembourg, s'étende jusqu'à Bar-le-Duc.

En 1738 l'empereur Charles VI obtint l'acceptation par la France de la Pragmatique sanction en échange des duchés de Lorraine et de Bar. Ces deux duchés appartenaient à celui qui deviendra en 1745, l'empereur romain du saint Empire, François Ier du Saint-Empire. Les duchés seront donnés, à titre viager, au roi déchu de Pologne, Stanislas Leszczynski, beau-père de Louis XV de France qui avait épousé sa fille Marie Lescznska. A la mort de Stanislas en 1766, la France reçut les duchés qui devinrent des provinces du Royaume de France "à l'instar de l'étranger", ce qui signifiait que les taxes douanières sur les produits passant de Lorraine en France étaient maintenues. Le duc de Lorraine recevait la Toscane et épousait la fille de l'empereur. Il sera le père de Marie-Antoinette d'Autriche qui, devenue reine de France, sera condamnée à mort lors de la Révolution française.

Stanislas Leszynski

Stanislas Leszczynski, homme affable, placé deux fois sur le trône de Pologne par des puissances étrangères et chassé deux fois par son rival Frédéric-Auguste Ier de Saxe, abandonna immédiatement la réalité du pouvoir à un intendant nommé par la France et s'appropria le Château de Lunéville dont il fit sa résidence favorite. Il fut à Nancy un acteur important des Lumières. Souverain fantoche, après les destructions ayant suivi les guerres de Louis XIII et Louis XIV, il dota la ville d'un ensemble architectural exceptionnel, la Place Royale conçue à la gloire de son gendre Louis XV. Cet ensemble urbain est inscrit depuis 1983 au titre du patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco. Il se distingua par des initiatives sociales en avance sur son temps: écoles, hôpitaux et bibliothèques publiques, greniers collectifs, secours aux plus démunis, et obtient le surnom de "Bienfaisant" tandis que l'intendant français Chamont de La Galaizière remplaçait les administrateurs lorrains par des Français, imposait la langue française dans les actes de justice (alors qu'une partie de la Lorraine était de langue germanique) et envoyait les récalcitrants aux galères royales.

Terre du Saint-Empire romain germanique de la région Lorraine

Première carte connu de la Lorraine et du Westrich (vers 1508). Le nord est en bas


En 880, la Lotharingie sera intégrée à la Francie orientale, qui deviendra le Saint-Empire romain germanique. Initialement, le Duché de Haute-Lotharingie s'étend autour du bassin de la Moselle dont les villes épiscopales que sont Metz et Toul et sur la Meuse Verdun, héritières des privilèges carolingiens, s'octroient immédiatement une indépendance de fait. Ainsi l'autorité ducale se retrouve à la tête de vastes possessions, sans véritable ville importante. Rapidement les Ducs établissent un château au centre de leurs possessions, autour duquel un bourg, puis enfin une cité, Nancy deviendra la capitale politique et administrative de leur duché. Tout en étant très liés, les sorts des Trois-Evêchés, et des Duchés de Lorraine et de Bar seront désormais très différents.

Etat membre du Saint-Empire romain germanique, la Lorraine est au contact direct du Royaume de France (la frontière linguistique partage le duché de Lorraine entre le domaine roman et le domaine germanique), elle bénéficie ainsi d'une double influence culturelle.

Au fil des siècles, le royaume de France n'aura de cesse de prendre le contrôle des territoires lorrains. Déjà en 1301 le comte Bar voisin a été contraint de prêter hommage au souverain français pour la rive gauche de la Meuse. Le comté de Bar comme celui de Luxembourg sera élevé au rang de duché en 1354 par l'empereur Charles IV du Saint-Empire, lequel promulguera deux ans plus tard à Metz la Bulle d'or qui réglementera jusqu'en 1806 les modalités de l'élection de ses successeurs à l'empire.

En 1420, Charles II de Lorraine consacre la paix en mariant sa fille et héritière Isabelle Ire de Lorraine à l'héritier du Duché de Bar, son voisin et ennemi un prince français René Ier d'Anjou. Le traité de Foug stipule que les deux duchés seront désormais gouvernés par le même souverain mais conserveront leurs droits, coutumes et indépendance respectives. Quelques  années plus tard, il reçoit à Nancy une jeune fille qui souhaite "bouter les Anglais hors de France", Jeanne d'Arc, qui lui conseille de renvoyer sa maîtresse et de reprendre son épouse légitime.

René II de Lorraine restera dans l'histoire comme celui qui a préservé l'indépendance des duchés. Enclavée dans les territoires du duc de Bourgogne, la Lorraine était le maillon manquant de la continuité territoriale entre Bourgogne et Flandres. Envahie en 1475, elle fut vaillamment défendue par son jeune duc. Charles le Téméraire trouva la mort et la défaite lors de la Bataille de Nancy le 5 janvier 1477. C'est la fin de l'Etat bourguignon, qui profite surtout au roi de France, Louis XI, et l'un des événements qui clôt le Moyen Âge.

Histoire de la région Lorraine

1000 Carte de la Lorraine dans l'Empire romain germanique



De l'âge du fer à la Lotharingie

Durant l'âge du fer, l'actuelle Lorraine est occupée par les Trévires au nord, les Médiomatriques dans la Basse-Moselle, les Leuques dans la Haute-Moselle, les Lingons à l'extrême sud-ouest et les Séquanes à l'extrême sud-est.

C'est ensuite l'un des foyers d'apparition des Celtes (Civilisation de Hallstatt) dont on retrouve de nombreux sites archéologiques (Camp celtique de la Bure, Colline de Sion....)

Lors de la conquête romaine de la Gaule, la Lorraine est incluse dans la Gaule belgique. Lors de la paix gallo-romaine les principales cités: Metz (Divodurum Mediomatricorum), Verdun (Verodunum), Toul (Tullum). Après le déferlement des Huns d'Attila, les Francs conquièrent la Gaule belgique. Ils créent en particulier un royaume, l'Austrasie, dont les capitales seront Metz et Reims. Ce royaume est apparu en 511 à la mort de Clovis, lorsque le territoire de celui-ci a été partagé entre ses fils. Cependant, le nom d'Austrasie n'est mentionné pour la première fois que pendant le règne de Childebert II; il fut d'abord désigné comme Royaume de Reims, puis Royaume de Metz, du nom de ses capitales. La Lorraine telle que nous la connaissons aujourd'hui est un vestige du royaume créé pour le Carolingien Lothaire II, la Lotharingie, alors que ses frères recevaient les royaumes d'Italie et de Provence.

Synthèse chronologique de la région Lorraine

.Vers 57 av.J.-C.: conquête de la région par Jules César

.Vers 13 av.J.-C: création de la province romaine de Gaule Belgique, dont la capitale est Durocortorum (Reims).

.Vers 280: saint Clément est le premier évêque de Divodurum (Metz)

.Vers 297: la Gaule Belgique est partagée en deux provinces: la Belgique Première, dont la capitale est Augusta Treverorum (Trèves), et la Belgique Seconde, dont la capitale est Durocortorum (Reims)

.309: visite de Constantin au sanctuaire de Grand

.366: Jovin arrête les Alamans à Scarpone (Dieulouard)

451:destruction de Metz par les Huns

496: date supposée de la bataille de Tolbiac (victoire des Francs sur les Alamans)

511:après la mort de Clovis, la région est englobée dans le royaume de Reims (ou royaume d'Austrasie), dont la capitale sera transférée à Metz en 566

612: saint Arnoul, ancêtre des Carolingiens, est élu évêque de Metz

679: Dagobert II, dernier roi mérovingien d'Austrasie, est assassiné au cours d'une partie de chasse en forêt de Woëvre, près de Stenay

749: date approximative de la fondation de l'abbaye de Gorze par Chrodegang, évêque de Metz

843: traité de Verdun aboutissant au partage de l'Empire carolingien: la Francie occidentale est attribuée à Charles le Chauve, la Francie orientale à Louis le Germanique et la Francie médiane à Lothaire

855: après la mort de Lothaire, ses Etats sont partagés entre ses trois fils: Lothaire II reçoit la Lotharingie, avec Aix-la-Chapelle pour capitale

869: après la mort de Lothaire II, Charles le Chauve se fait couronner roi de Lotharingie à Metz

870: à la suite du  traité de Meersen, la Lotharingie est partagée entre Charles le Chauve et Louis le Germanique

880: le traité de Ribemont attribue l'ensemble de la Lotharingie à Louis le Jeune, fils de Louis le Germanique

911: la Lotharingie se rallie à Charles le Simple, roi de Francie occidentale, avant de retomber sous la domination germanique entre 923 et 925

959: l'archevêque Brunon partage la Lotharingie en deux duchés: la Basse-Lotharingie (Basse-Lorraine ou Lothier, correspondant approximativement à la Belgique et aux Pays-Bas actuels) et la Haute-Lotharingie (Haute-Lorraine ou Mosellane, correspondant approximativement à la Lorraine actuelle). La séparation deviendra effective à la mort de Brunon en 965

977: Frédéric (ou Ferry), comte de Bar, devient duc de Haute-Lotharingie

1033:les deux duchés sont à nouveau réunis sous l'autorité de Gothelon (ou Gozelon), comte de Verdun (jusqu'en 1044)

1038: Louis de Scarpone devient le premier comte de Mousson et de Bar à la suite de son mariage avec Sophie de Bar

1047: l'empereur Henri III attribue la Haute-Lotharingie à Adalbert (ou Albert) d'Alsace, comte de Metz: celui-ci est considéré comme le premier duc de Lorraine, son frère Gérard lui succédera en 1048 comme duc héréditaire

1049: Bruno (ou Brunon) d'Eguisheim-Dabo, évêque de Toul, est élu pape sous le nom de Léon IX

1061: première mention de Nancy

1301: traité de Bruges aboutissant à la formation du Barrois mouvant: les terres situées à l'ouest de la Meuse passent sous la suzeraineté du roi de France

1354: le comté de Bar est érigé en duché au profit de Robert, comte de Mousson et de Bar, qui s'intitulera désormais marquis du Pont et duc de Bar

1429: Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, autorise Jeanne d'Arc à se rendre à Chinon et lui fournit une escorte

1431: René d'Anjou, duc de Bar, devient duc consort de Lorraine en tant qu'époux de la duchesse Isabelle (morte en 1453).

.1473: René de Vaudémont, petit-fils de René d'Anjou, devient duc de Lorraine sous le nom de René II: il deviendra également duc de Bar à la mort de son grand-père en 1480

.1475: Charles le Témaire, duc de Bourgogne, se lance à la conquête de la Lorraine: il trouvera la mort au cours de la bataille de Nancy en 1477

.1507: impression de la première carte représentant l'Amérique à Saint-Dié

1525: guerre des Rustauds: le duc de Bourgogne, se lance à la conquête de la Lorraine: il trouvera la mort au cours de la bataille de Nancy en 1477

.1507: impression de la première carte représentant l'Amérique à Saint-Dié

1525: guerre des Rustauds: le duc Antoine de Lorraine écrase les paysans révoltés aux portes de Saverne

1552: Henri II, roi de France, s'empare des trois évêchés de Toul, Metz et Verdun, qui seront officiellement rattachés à la France en 1648

1572: création de l'université de Pont-à-Mousson

1633: première occupation française de la Lorraine (jusqu'en 1661). Au cours de cette période, la France acquiert notamment Montmédy, Thionville, Sierck, Gorze, Sarrebourg et Phalsbourg

1670: deuxième occupation française de la Lorraine (jusqu'en 1698)

1683: Jean Sobieski, roi de Pologne, et Charles V, duc de Lorraine, contraignant les Turcs à lever le siège de Vienne

1702: troisième occupation française de la Lorraine (jusqu'en 1714)

1704: installation de la famille Wendel à Hayange

1729: François III succède à son père Léopold comme duc de Lorraine et de Bar. Ayant épousé Marie-Thérèse de Habsbourg en 1736, il deviendra grand-duc de Toscane en 1737 et empereur germanique en 1745.

.1737: Stanislas Leszczynski, ci-devant roi de Pologne et beau-père de Louis XV, devient duc de Lorraine et de Bar à titre viager

.1751: Senonnes devient la capitale de la principauté de Salm-Salm, qui sera réunie à la France et intégrée au département au département des Vosges en 1793.
           .Par un édit de juin, plusieurs bailliages sont supprimés et des nouveaux sont créés

.1755: inauguration de la place Royale (actuelle place Stanislas) à Nancy

.1766: après la mort accidentelle du roi Stanislas, les duchés de Lorraine et de Bar sont officiellement réunis à la France

.1768: l'université de Pont-à-Mousson est transférée à Nancy

.1777: création des évêchés de Nancy et de Saint-Dié

.1790: création des départements de la Meuse, de la Moselle, de la Meurthe et des Vosges. Massacre des soldats suisses révoltés à Nancy

.1796: Fondation de l'imagerie Pelletin à Epinal

.1858: entrevue de Plombières entre Napoléon III et Cavour

.1870: guerre franco-allemande. Invasion de l'Alsace et de la Lorraine. Batailles de Gravelotte et Saint-Privat. Capitulation de Metz

1871: le traité de Francfort cède à l'Allemagne la majeure partie de l'Alsace et le nord-est de la Lorraine. Le département de Meurthe-et-Moselle se constitue à partir des fragments des anciens départements de la Meurthe et de la Moselle laissés à la France

.1875: création du "comité des promenades" de Gérardmer, qui prendra le nom de "syndicat d'initiative" en 1919

.1887: l'arrestation du commissaire français Schnaebelé à Novéant-sur-Moselle provoque une vive tension diplomatique entre la France et l'Allemagne

.1909: exposition internationale de Nancy

.1911: l'Alsace-Lorraine allemande est dotée d'une constitution particulière

.1914: bataille du Grand Couronné. Prise de Saint-Mihiel par les Allemands

.1916: bataille de Verdun

.1918: libération du saillant de Saint-Mihiel par les Américains. Armistice de Rethondes. Entrée des troupes françaises à Metz et à Strasbourg

.1919: le traité de Versailles entérine le retour de l'Alsace-Lorraine (ou Alsace-Moselle) à la France

.1930: André Maginot, ministre français de la guerre, fait voter les crédits alloués à la fortification des frontières

.1939: évacuation des localités non protégées par la ligne Maginot

.1940: l'Alsace et la Moselle sont de nouveau annexées à l'Allemagne

.1944: libération de Metz et de Strasbourg

.1945: libération de Colmar et de Forbach

.1964: établissement de la préfecture de la région à Metz. Inauguration du canal de la Moselle

.2016: regroupement de l'Alsace, de la Champagne-Ardenne et de la Lorraine en une seule région sous le nom de Grand-Est, avec Strasbourg comme chef-lieu

Anciennes mentions de la région Lorraine

Attestée sous les formes ducem Lothoringiae (1187), de Lorenne, de Lorainne (1214), Loheregne (1230), de Lohereigne (1250), de Lohorranne (1259), de Loyierengne (1267), Lorraine en 1302 

Toponymie de la région Lorraine

Etymologie

D'abord Lotharii regnum "royaume de Lothaire", terme devenu au Xe siècle "Lotharingia".

La Lorraine tient son nom de son premier roi: Lothaire II. Ce qui a donné Loth (a)r+ingen en allemand et Lotharing+ia en latin. C'est ce même "Lotharingen" qui a, au fil du temps, donné l'actuel "Lorraine" en français.

Le terme Lotharingie, plus proche de l'orthographe originelle, est utilisé en français pour désigner la Lorraine historique.