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jeudi 3 mars 2016

Géographie de la Bourgogne

Relief et principales agglomérations



La Bourgogne historique, ancien royaume européen, fut partagée par les grandes puissances en deux Bourgognes:

.Le Duché de Bourgogne
.Le Comté de Bourgogne


.Le Duché de Bourgogne


Description de cette image, également commentée ci-aprèsLa carte de la France en 1477



Le duché de Bourgogne est un fief féodal du royaume de France entre les IXe et XVe siècles avec pour capitale Dijon. A partir de 1606, le duché est un apanage gouverné successivement par deux lignées de sang royal, Capétiens directs et Valois.


A la suite du mariage de Philippe le Hardi avec Marguerite de Flandre, les Valois-Bourgogne donnent une telle extension à leurs possessions dans les Pays-Bas entre 1363 et 1477 qu'ils envisagent d'en faire un état indépendant. Cependant, ce développement rapide entraîne la formation d'une coalition (menée par la confédération suisse et le duc de Lorraine) qui inflige une série de défaites au dernier duc Charles le Téméraire, qui trouve finalement la mort sous les murs de Nancy.


La Bourgogne elle-même devient alors un Gouvernement et une Généralité du Royaume de France. Son territoire correspond essentiellement à:


.la Côte-d'Or, avec Dijon et Beaune,
.la Saône-et-Loire, avec Chalon-sur-Saône,
.une partie de l'Yonne, avec Auxerre.


La province sera augmentée de la Bresse et du Bugey lorsque la Savoie cédera à Henri IV ses possessions sur la rive droite du Rhône. Quant aux possessions des ducs de Valois-Bourgogne dans les Pays-Bas, c'est Charles Quint, arrière petit-fils de Charles le Téméraire, qui en fera une entité politique distincte.


Aujourd'hui subsistent un certain nombre de souvenirs de la grandeur des ducs et de leur entourage: la Tour Jean sans Peur à Paris, la Tour Philippe le Bon à Dijon, les tombeaux de Philippe le Hardi et Jean sans Peur vestiges de la Chartreuse de Champmol, les Hospices de Beaune construits par le chancelier Nicolas Rolin ou encore le Monastère royal de Brou édifié par Marguerite d'Autriche. 


Les premières maisons ducales

Le partage de l'ancienne Burgondie entre la France et la Germanie

Le duché de Bourgogne est l'un des héritiers de l'ancienne Burgondie mérovingienne, qui ressurgit à l'occasion des nombreux partages carolingiens. Au fil des guerres on voit apparaître et coexister les royaumes de Bourgogne, le duché et le comté.

En 841, on note le titre de dux Burgundiae potentissimus porté par le comté Guérin: c'est un commandement militaire. Les partages de 843 à Verdun, 855 à Prüm, 870 à Meerssen sont à l'origine durable de la séparation des territoires en Bourgogne occidentale (duché) et orientale (comté): l'ouest de la Saône et du Rhône va à Charles le Chauve, l'est à Lothaire.


La création du duché: les Bosonides (898-952)


En 879, Boson comte de Vienne et Autun devient roi. Ses possessions couvrent une large part de l'ancienne Burgondie. Mais le roi Carloman II, soutenu par lepropre frère de Boson, Richard dit le Justicier, réduit son royaume à la Provence. Richard devient ainsi comte d'Autun en 883. En 887, à la mort de Boson, ilhérite des comtés de Troyes et Nevers. En 894, il conquiert le comté de Sens. En 898, il obtient le titre de marquis du roi Eudes. C'est l'ébauche du duché de Bourgogne qui se forme. Vers 918, il est titré dux, donc premier duc de Bourgogne (un des six pairs laïcs primitifs de France), et réunit alors les comtés d'Autun, de Nevers et d'Auxerre. Les comtes et évêques de Brienne, Chalon, Beaune, Troyes, Langres, se placent sous son autorité, cela dans le contexte des invasions normandes. C'est la première dynastie des ducs de Bourgogne, les Bosonides (898-952). 


Le duché robertien (956-1002) puis capétien (1006-1361)

Blason des ducs valois de Bourgogne





Ligue des nobles et gens du Tiers Etat de Vermandois, Beauvaisis, Artois et Ponthieu avec les 3 Ordres du duché de Bourgogne pour s'opposer aux entreprises du roi contre les libertés publiques, 1er décembre 1314.    




Les Robertiens disputent le duché de Bourgogne à la famille du roi Raoul dès 936. Hugues le Grand (943-956) obtient du roi de France Louis IV le duché de Bourgogne puis ses fils Otton (956-965) et Henri (965-1002), frères d'Hugues Capet, lui succèdent.


Le duché est ensuite tenu par Robert le Pieux, fils d'Hugues Capet, qui l'octroie à son deuxième fils Henri en 1016, puis, après l'accession de ce dernier au trône de France, à son troisième fils Robert, dont les descendants constituent jusqu'en 1361 la branche cadette des Capétiens (Première maison capétienne de Bourgogne). De 1363 à 1482, ce sont d'autres Capétiens, une branche cadette des Valois, qui tiennent le duché.


Le duché des Valois (1361-1477)

En 1361, le duc Philippe de Rouvres meurt sans héritier, le roi de France Jean II dit "Jean le Bon" récupère le duché et l'octroie à son fils Philippe le Hardi en apanage qui en prend officiellement possession le 2 juin 1364. Celui-ci, grâce aux manoeuvres diplomatiques de son frère, le roi Charles V, reçoit le comté de Flandre par son mariage avec Marguerite III de Flandre.


L'expansion aux Pays-Bas


L'action des ducs


Philippe le Hardi épouse Marguerite de Flandre qui est l'héritière, outre du comté de Flandre, des comtés de Bourgogne, de Nevers et de Rethel. En mariant en 1385 son fils Jean sans Peur à Marguerite, fille du comte Albert Ier deHainaut et de Hollande, et sa fille Marguerite à Guillaume IV de Hainaut, fils et héritier d'Albert, il prépare l'union de ces principautés à l'Etat bourguignon en 1433.


En 1429, Philippe le Bon prend possession du comté de Namur en Belgique vendu par le Marquis de Namur Jean III pour 132 000 couronnes d'or en 1421 avec usufruit jusqu'à sa mort.


Le 10 janvier 1430, Philippe Le Bon a épousé Isabelle de Portugal, créant à cette occasion l'ordre de la Toison d'or.


En 1430, il devient Duc de Brabant, de Lothier et de Limbourg en succession de Philippe de Saint-Pol.


En 1443, il achète le Luxembourg à sa tante la duchesse Elizabeth de Goerlitz du Luxembourg.


Charles Le Téméraire ajoute encore à cet ensemble de duché de Gueldre, profitant d'un conflit entre le duc et son fils héritier.


L'Etat bourguignon, sous Charles le Téméraire


Compte tenu de leur assise, les ducs de Bourgogne font nommer des proches comme titulaires des évêchés souverains d'Utrecht, Liège et Cambrai.



Les résistances


Les exigences de la politique des ducs se heurte aux intérêts des puissantes villes de Flandres. A la suite du traité d'Arras (1435) avec la France, le commerce trans-Manche avec l'Angleterre est interrompu et les drapiers flamands ne sont plus approvisionnés en laine. En 1437 Bruges se révolte contre Philippe le Bon qui manque d'y laisser la vie. L'insurrection est réduite avec l'aide des villes de Gand et Ypres. La paix de Gravelines entre Philippe le Bon et Henri VI d'Angleterre permet la reprise du commerce entre l'Angleterre et la Flandre en 1439. En 1453 les Gantois se révoltent. Ils sont écrasés à Gâvres, par son fils Charles le Téméraire qui réprime violemment l'insurrection.


Liège et Dinant (qui dépend de la Principauté de Liège) se révoltent contre le prince-évêque Louis de Bourbon qui est un neveu du duc. Charles Le Téméraire prend Dinant, qui est pillée et détruite et met fin aux velléités liégeoises. Après la mort de Philippe le Bon (15 juin 1467), les Liégeois reprennent les hostilités, mais Charles le Téméraire les bat à Saint-Trond et, après le sursaut des 600 Franchimontois, prend Liège, qui est détruite et soumise en présence de Louis XI qui en a financé et soutenu.


Le roi de France est contraint de signer le traité de Péronne (14 octobre 1468) tout à l'avantage de l'Etat bourguignon et de céder à son frère cadet Charles de France (allié du Téméraire) le comté de Champagne et Brie. Louis XI fera annuler ce traité deux ans plus tard, sous prétexte de félonie du duc de Bourgogne.


Les relations avec la couronne de France 


La participation au gouvernement du royaume


Philippe le Hardi (1342-1404)




Jean sans Peur (1371-1419)



A la mort de son frère Charles V en 1380, Philippe le Hardi devient régent et tuteur du roi en attendant la majorité de Charles VI (en 1388). Il consolide ses possessions et la position diplomatique de la France en recherchant des alliances avec le Saint Empire, c'est dans cet esprit qu'il marie Charles VI avec Isabeau de Bavière sur laquelle il gardera une forte influence. Charles VI sombrant dans la folie en 1392, les affaires de l'Etat sont à nouveau gérées par un conseil de régence préside par la reine Isabeau. La reine étant piètre politique, c'est encore Philippe le Hardi qui a l'influence prépondérante dans les affaires du royaume, cependant il doit composer avec la montée en puissance de l'ambitieux frère du roi, Louis d'Orléans.

Jean Sans Peur son fils a beaucoup moins d'influence sur Isabeau de Bavière que son père. Louis Ier d'Orléans fait évincer les Bourguignons du conseil de régence et Jean sans Peur le fait assassiner en 1407. Cet acte précipite le pays dans une guerre civile opposant les Bourguignons aux partisans de Louis d'Orléans regroupés au sein du parti d'Armagnac. Henri V le roi d'Angleterre, profite de ces troubles pour relancer la guerre de Cent Ans et envahir la Normandie. Après la débâcle d'Azincourt en 1415, le duc de Bourgogne prend le pouvoir à Paris en 1418, avec le concours des artisans et des universitaires. La pression anglaise s'accroît et un rapprochement entre Armagnacs et Bourguignons est indispensable. Le dauphin Charles rencontre donc le duc de Bourgogne à Montereau. Des Armagnacs craignant que le dauphin cède aux vues bourguignonnes assassinent Jean sans Peur lors de l'entrevue le 19 septembre 1419.


Philippe le Bon, le fils de Jean sans Peur s'allie alors avec les Anglais. Ils font signer en 1420 à la reine Isabeau et au roi Charles VI le traité de Troyes qui déshérite le dauphin Charles au profit du roi d'Angleterre Henri V qui doit devenir roi de France à la mort de Charles VI (il contrôle déjà tout le nord et le sud-ouest de la France). N'ayant plus de réel suzerain le Duc de Bourgogne à un accès direct aux impôts collecté dans sa principauté, il est donc librement autonome. En 1422, Charles VI et Henri V décèdent. Henri VI devient roi d'Angleterre et roi de France mais n'a que 1 an et n'est pas sacré. Le duc de Bedford devient alors régent du royaume de France et épouse l'année suivante Anne de Bourgogne, la soeur de Philippe le Bon, le soutien de ce dernier étant essentiel. Cependant Charles VII est sacré grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc en 1429. En 1435 il signe avec Philippe Le Bon le traité d'Arras qui marque la fin de la guerre civile. Les anglais présents lors des négociations refusent l'annulation du Traité de Troyes et menacent Philippe le Bon. En retour, celui-ci tente de reprendre Calais mais le siège tourne au désastre pour les troupes de Philippe le Bon qui se retire en Flandre.


Philippe le Bon (1396-1467)



La France en 1435. En rouge sombre le duché de Bourgogne)



La tentation de la souveraineté


Marie de Bourgogne (1457-1482)




Charles le Téméraire (1433-1477)



Philippe Le Bon a obtenu de Charles VII de ne plus rendre hommage au roi, privilège concédé à titre purement personnel. Cependant le duc reste fidèle à une politique de proximité avec la monarchie française. Il accueille d'ailleurs le futur Louis XI en difficulté avec son père.

Charles le Téméraire lui n'hésite pas à défier dans le cadre de la Ligue du Bien public Louis XI en lui livrant bataille à Montlhéry (1465) et en mettant le siège devant Paris. Ainsi contraint-il le roi à signer les traités de Saint-Maur-des-Fossés et de Conflans par lesquels il récupère la Picardie et la ville de Boulogne, ce qui assure ses arrières du côté de la France. 

Charles le Téméraire veut reconstituer l'ancienne Lotharingie en reliant tous les domaines néerlandais (les pays "de par-deça", ou "Pays-Bas") aux domaines bourguignons (les pays "de par-delà") grâce à l'annexion de la Champagne, la Lorraine et l'Alsace. Il cherche à s'entendre avec l'empereur en vue d'obtenir une éventuelle couronne. Le duc Sigismond d'Autriche de Habsbourg lui apporte son aide en 1469 en lui vendant ses terres d'Alsace et en face le pays de Brisgau sur la rive allemande du Rhin.

Mais les Bourguignons sont mal perçus dans la région et s'attirent l'hostilité des Suisses qui les battent à Grandson et Morat. Charles Le Téméraire décède au siège de Nancy en 1477. A la suite du mariage de Marie de Bourgogne avec Maximilien Ier de Habsbourg pour contrer le roi de France, le titre de duc de Bourgogne, et les Habsbourgs d'Autriche et d'Espagne deviennent duc de Bourgogne avec les Pays-Bas bourguignons (actuel Benelux) et la Franche-Comté. Les Habsbourgs et, en particulier, Charles Quint contre François Ier, n'auront de cesse de faire reconnaître leurs droits au duché de Bourgogne, sans aucun succès.


.Comté de Bourgogne


BlasonLogo




Description de cette image, également commentée ci-aprèsLe comté de Bourgogne



Statut: Comté

Capitale: Dole


Entités précédentes:                                                                      Entités suivantes:

.Royaume de Bourgogne                                                         .Franche-Comté




Le ou la comté de Bourgogne, appelée aussi France Comté de Bourgogne était un important comté fondé en 986par le comte Otte-Guillaume de Bourgogne et dont le territoire correspond aujourd'hui approximativement à l'actuelle région de Franche-Comté. Il avait pour capitale Dole (château de Dole) et était gouverné du Xe siècle au XVIIe siècle par les comtes palatins de Bourgogne.


Ce comté est formé par la réunion des quatre circonscriptions administratives carolingiennes (pagi bourguignons): l'Amous (région de la Saône, de l'Ognon et du Doubs), l'Escuens (région de Château-Chalon), le Portois (région de Port-sur-Saône) et le Varais (région enserrée dans le "M" que forme le tracé de la rivière le Doubs.


Histoire

Création du Comté de Bourgogne


Pagi bourguignons au IXe siècle



Le comté de Bourgogne s'élabora lentement. Les terres comtoises firent d'abord parties des différents royaumes de Bourgogne: royaume Burgondes (443-534), Bourgogne mérovingienne (561-771), puis des différents royaumes issus du démembrement de l'empire carolingien nés du Traité de Verdun de 843. En 888, les circonstances avaient permis au roi Rodolphe Ier de Bourgogne, fils du duc Conrad II de Bourgogne de transformer le duché de son père en royaume. Il s'était fait élire roi par une assemblée de grands et de prélats réunis à l'abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune et Rodolphe avait réussi à étendre son pouvoir sur le diocèse de Besançon, ou tout au moins sur une partie de celui-ci. Après Rodolphe Ier, le pouvoir passa après lui, successivement aux rois Rodolphe II de Bourgogne, Conrad le Pacifique, puis Rodolphe III de Bourgogne.



"Souverains débiles et sans puissances réelle" écrit Lucien Febvre, ils n'exerçaient qu'un pouvoir nominal. Leurs vassaux étaient maîtres du royaume. Le comte de Mâcon était de ceux-là.


Au milieu du Xe siècle, le comte Liétald de Mâcon parvint à réunir les pouvoirs dévolus aux comtes carolingiens dans chaque pagi bourguignons. Le moine écrivain Richer le Lorrain dit qu'il fut "prince de Besançon" et un acte le nomme "comte de Bourgogne". A sa mort, ses droits passèrent à son fils le comte Aubry II de Mâcon. La comtesse Ermentrude de Roucy (veuve d'Aubry et héritière de ses droits) les porta à son second mari, le comte Otte-Guillaume de Bourgogne, considéré comme le premier comte de Bourgogne.


Rattachement à l'Empire


En 1016, lors d'une entrevue tenue à Strasbourg, l'empereur Henri II du Saint-Empire, recevait du roi Rodolphe III de Bourgogne, sans héritier légitime, une promesse d'être désigné comme son successeur héritier en qualité de roi de Bourgogne. Cette promesse fut renouvelée à Bâle en 1027, avec son successeur, l'empereur Conrad II le Saldique, neveu par alliance de Rodolphe, marié à sa nièce Gisèle. Le comte Eudes II de Blois, le fils de sa soeur Berthe, son neveu, figurait comme prétendant naturel à sa succession. Au décès de Rodolphe III survenue le 5 ou 6 septembre 1032, le comte Eudes revendiqua la succession de Rodolphe. En 1033, une lutte armée l'opposa à Conrad II, à laquelle Eudes mit fin en s'engageant auprès de Conrad à renoncer à toutes ses prétentions. Reniant son serment, Eudes reprit la lutte en 1035. En 1037, il trouva finalement la mort dans une bataille que lui livra le duc Gothelon Ier de Lotharingie, à proximité de Bar-le-Duc le 15 novembre 1037. Le comté de Bourgogne fut alors rattaché au Saint-Empire.

En 1037, Renaud Ier de Bourgogne, fils de Otte-Guillaume est nommé comte palatin de Bourgogne, titre donné dans l'administration impériale à ceux qui sont chargés d'administrer les états impériaux et de rendre la justice au nom de l'empereur. Le saint-Empire est alors constitué d'états autonomes vassaux d'un empereur qu'ils élisent le vaste et puissant comté de Bourgogne rejoint alors cet ensemble.


Le développement des routes commerciales à travers le massif du Jura et l'exploitation des salines (histoire du sel du Jura) assurent une grande prospérité à la région.Les villes préservent leur franchise en observant la neutralité dans les conflits féodaux.


En 1043 l'empereur Henri III donne le titre de noblesse de prince-évêque à l'archevêque Hugues Ier de Salins et ses successeurs, détachant Besançon du Comté de Bourgogne.



Au début du XIIe siècle, le pape Calixte II, fils du comte Guillaume Ier de Bourgogne et frère du comte Renaud II de Bourgogne, met un terme à l'importante querelle des Investitures en imposant à l'empereur Henri Vle concordat de Worms, qui réconcilie les empereurs avec l'église catholique romaine.


Affranchissement du comté de Bourgogne


Au XIIe siècle le Saint-Empire est garant de la prospérité du comté de Bourgogne, mais en 1127, après l'assassinat du comte Guillaume III de Bourgogne, son cousin le comte Renaud III de Bourgogne veut s'émanciper de la tutelle impériale de l'empereur Conrad III de Hohenstaufen. Il lui impose par la guerre le statut de "franc comte" (comte libre), à l'origine plus tard du nom de Franche-Comté repris pour la région.



Passage sous la domination de Frédéric Barberousse

L'empereur Frédéric Barberousse reprend possession du comté de Bourgogne en faisant prisonnier le fils héritier du comte Guillaume IV de Bourgogne. De plus, il épousa en 1156 la comtesse Béatrice Ire de Bourgogne, héritière du comté, qui devient impératrice. Leur second fils, le comte Othon Ier de Bourgogne, (1165-1197), hérite du comté de Bourgogne. La fille d'Othon Ier, Jeanne Ire de Bourgogne (1191-1205), devient comtesse mais ne succède que pendant peu de temps après son père, et c'est sa soeur Béatrice II de Bourgogne (1191-1231) qui hérite du comté de Bourgogne.


Béatrice II épousa le duc Othon Ier d'Andechs et de Méranie qui devient par son mariage, comte sous le nom d'Othon II de Bourgogne. Leur fils le comte Othon III de Bourgogne décédant sans héritier, sa soeur Alix de Bourgogne lui succède sous le nom de comtesse Adélaïde Ire de Bourgogne.


Passage à la maison ducale de Bourgogne


Cette dernière fait sortir le comté de Bourgogne de la suzeraineté impériale en épousant en 1236 le comte Hugues de Chalon. Ce dernier est issu d'une lignée française qui compte des liens de mariage et amicaux les comtés français voisins du duché de Bourgogne (comtés de Chalon, de Macon et d'Auxonne). Leur fils le comte Othon IV de Bourgogne est le dernier des comtes palatins de Bourgogne. Il épouse en secondes noces Mahaut d'Artois, comtesse d'Artois et paire de France, petite-nièce du roi saint-Louis, rendue célèbre par la saga historique Les Rois maudits. Leur fille la comtesse Jeanne II de Bourgogne (héritière des comtés d'Artois et de Bourgogne) devient reine de France par mariage avec le roi Philippe V de France, et ramène les comtés de Bourgogne et d'Artois sous l'influence royale. Malgré cela le Comté de Bourgogne reste une terre d'Empire.


En 1318, la comtesse Jeanne III de Bourgogne, fille aînée du roi Philippe V et de Jeanne II, épouse le duc Eudes IV de Bourgogne. Elle hérite le comté de Bourgogne à la mort de sa mère. Son petit-fils Philippe Ier de Bourgogne en hérite et hérite ensuite du duché de Bourgogne de son grand-père: il réunit ainsi le comté et le duché de Bourgogne.


Rattachement à l'Etat Bourguignon


Royaume de France en 1477





A la mort de Philippe Ier de Bourgogne sans héritier direct, la Bourgogne revient au domaine royal, au roi Jean II de France qui l'accorde en apanage à son fils cadet le duc Philippe le Hardi.


Les riches et puissants ducs de Bourgogne de la maison de Valois (Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon, Charles le Téméraire et Marie de Bourgogne) se considèrent alors chefs d'état souverain durant près d'un siècle, du riche et puissant Etat bourguignon. Ils deviennent de puissants rivaux des rois de France alliés des rois d'Angleterre.


L'unité de l'Etat bourguignon est rompue à la mort de Charles le Téméraire. Le duc de Bourgogne est d'abord vaincu par les Suisses à la bataille de Grandson le 2 mars 1476, puis à Morat le 22 juin 1476 et finalement, par le duc René II de Lorraine à la bataille de Nancy le 5 janvier 1477, où il trouve la mort. Le roi Louis XI de France en profite pour reprendre militairement la partie française du vaste Etat bourguignon.


Retour au Saint-Empire


La duchesse héritière Marie de Bourgogne, âgée de 20 ans, épouse le futur empereur des Romains Maximilien Ier. De l'héritage de son père, elle conserve les Pays-Bas bourguignons (partie de l'Etat bourguignon faisant partie de l'Empire), dont fait partie le comté de Bourgogne, duquel héritent ses descendants, les rois d'Espagne de la maison de Habsbourg en Espagne. Pendant 201 ans, de vives querelles et batailles sont alimentées entre le royaume de France, le royaume d'Espagne et le Saint-Empire pour la possession de ce territoire.


Possession des Habsbourg, rois d'Espagne


Le comté de Bourgogne demeure de 1477 à 1678 sous le contrôle de la maison de Habsbourg en Espagne, Maximilien puis son petit-fils l'empereur des Romains et roi d'Espagne Charles Quint, puis la branche des Habsbourgs d'Espagne, Philippe II et ses successeurs. Les rois de France, de Louis XI à Louis XIV, engagent de nombreuses guerres pour tenter de reconquérir, sans succès la Franche-Comté.


Rattachement au royaume de France par Louis XIV


Carte du comté de Bourgogne en 1716 par Jean-Baptiste Homann


Par le traité de Nimègue de 1678 qui signe la paix avec le roi Charles II d'Espagne, le roi Louis XIV rattache définitivement le comté de Bourgogne (Franche-Comté) au royaume de France. Besançon devient alors la capitale du comté de Bourgogne (à la place de Dole) avec le parlement de Besançon.


République française


La République française regroupe le comté de Bourgogne, le comté de Montbéliard et la partie de l'Alsace non annexée en 1871 pour en faire la région Franche-Comté.


Le Comté de Bourgogne ou Franche-Comté de Bourgogne (qui signifie "Comté libre de Bourgogne"), constitue la majeure partie de la Franche-Comté actuelle. Le Duché de Bourgogne correspond lui à peu près à l'actuelle région Bourgogne moins la Nièvre.


La région Bourgogne se situe dans le centre-est de la France. Elle est limitrophe de la Franche-Comté à l'est, de Rhône-Alpes au sud-est, de l'Auvergne au sud-ouest, du Centre-Val de Loire à l'ouest de la Champagne-Ardenne au nord de l'Île-de-France au nord-ouest.


Au nord

La basse Bourgogne est une région de plaines sédimentaires: elle englobe le Sénonais agricole et le pays d'Othe forestier, qui domine les vallées de l'Yonne et de l'Armançon. On y trouve également la ville d'Auxerre.


Auxerre


A l'est


Les pays de la Saône correspondent à des plaines d'effondrement couvertes de grasses prairies et de champs (blé, maïs, oléoprotéagineux, maraîchage).


Au centre


Les plateaux bourguignons, calcaires, s'inclinent doucement vers le nord-ouest, mais s'abaissent brusquement vers le sud-est. Ils comprennent l'Auxerrois, plate-forme rocailleuse où s'est établie la vigne (Chablis), le Tonnerrois, d'altitude plus basse, le Châtillonnais, région d'importants massifs forestiers, le carrefour dijonnais et la Côte-d'Or, dernier escarpement abrupt de la "Montagne", qui porte l'un des vignobles les fameux de France.

Le Morvan, massif ancien forestier, classé parc naturel régional, est entouré de plaines argileuses où l'on pratique l'élevage, incisé par la dépression houillère de la Dheune-Bourbince.


Au sud

Le Mâconnais, pays de polyculture, d'élevage et de vignoble, s'appuie sur les premiers contreforts du Massif central. Le Mâconnais constitue la partie la plus méridionale de la Bourgogne et offre une géographie particulière avec la plaine de Saône et un paysage plus vallonné culminant à 771 mètres (commune de Montmelard), 758 mètres (commune de Tramayes) et 746 mètres (commune de Pierreclos).

Histoire de la région de Bourgogne

Philippe le Bon portant le collier de l'Ordre de la Toison d'or


La Bourgogne doit son nom à la peuplade des Burgondes qui créèrent le royaume de Burgondie. Ce dernier devint royaume de Bourgogne puis des Deux-Bourgogne à l'époque carolingienne. Au Moyen-Âge, il convient de distinguer le comté de Bourgogne du duché de Bourgogne. Le premier (maintenant la Franche-Comté) était terre d'empire, le second constitué des comtés de Mâcon, Chalon, Sens, Auxerre, Tonnerre, Nevers, Autun appartenait au royaume de France.


Aussi, les ducs de Bourgogne étaient vassaux du roi de France pour le duché de Bourgogne, l'Artois et la Flandre, et vassaux de l'Empereur pour le comté de Bourgogne, la Gueldre, le Hainaut, le Brabant et d'autres terres.


Enfin, en 1542, apparaîtra la généralité de Bourgogne, une des 17 recettes générales créées par le roi Henri II. Outre l'ancien duché, elle inclura à partir de 1601 la plupart des provinces savoyardes de la rive droite du Rhône et par la suite la souveraineté de Dombes, qui lui sera rattachée en 1781. Ces dernières acquisitions constitueront en 1790 le département de l'Ain.


La région se nomme Bregogne en bourguignon-morvandiau et Borgogne en arpitan.


Carte de la Bourgogne



La Bourgogne dans ses limites du XVIIIe siècle et les communes et départements actuels. Le territoire de l'Ain était composé de cinq pays (Dombes, Bresse, Bugey, Gex et Valromey) qui ne faisaient pas partie du duché mais qui étaient rattachés à la généralité de Bourgogne.

Région Bourgogne


DrapeauDrapeau

Blason de BourgogneBlason






Préfecture: Dijon
                     Côte d'Or (21)


Départements et collectivités territoriales: Nièvre (58)
                                                                         Saône-et-Loire (71)
                                                                         Yonne (89)


Chefs-lieux:Dijon
                      Nevers
                      Mâcon
                      Auxerre


Arrondissements: 15

Cantons: 174

Communes: 2 046

Population: 1 641 130 hab.(2012)

Langues régionales: Bourguignon-morvandiau et Arpitan

Superficie:31 582 km²



La Bourgogne est une ancienne province historique et une région administrative située au centre-est de la France et constituée de quatre départements: l'Yonne, la Côte-d'Or, la Nièvre et la Saône-et-Loire. La région doit son nom aux Burgondes qui créèrent le royaume de Burgondie, devenu royaume de Bourgogne puis des Deux-Bourgognes à l'époque carolingienne.Par la suite on distinguera le comté de Bourgogne (ou Franche-Comté de Bourgogne) qui correspond à l'actuelle Franche-Comté, du duché de Bourgogne qui correspond à peu près à l'actuelle région de Bourgogne. Les 10 plus grandes villes de la région sont Dijon (la capitale des Ducs de Bourgogne et le chef-lieu de la région), suivie de Chalon-sur-Saône, Nevers, Auxerre, Mâcon, Sens, Le Creusot, Beaune, Montceau-les-Mines et Autun.

Dans le cadre de la réforme territoriale, la région de Bourgogne a fusionné avec la Franche-Comté le 1er janvier 2016. Le nom provisoire de cette nouvelle région est Bourgogne-Franche-Comté.

Recettes de cuisine de la région d'Auvergne

Pâté aux pommes de terre


Temps de préparation: 25 minutes
Temps de cuisson: 60 minutes


Ingrédients pour 6 personnes


-1 pâte feuilletée

-1 pâte brisée

-1 kg de pommes de terre

-1 oignon

-1 pot 50 cl de crème fraîche épaisse

-4 petites noisettes de beurre

-sel et poivre

-1 jaune d'oeuf

-persil (selon les goûts)


Préparation de la recette

Eplucher les pommes de terre puis les couper en fines rondelles (elles cuisent plus vite), éplucher l'oignon puis l'émincer finement. Mélanger l'oignon (et le persil) aux pommes de terre, saler et poivrer. Il faut bien relever car la crème fraîche adoucie le goût!


Etaler la pâte brisée sur un moule à tarte assez haut, répartir le mélange sur la pâte. Il faut que la couche de pommes de terre soit assez épaisse. Répartir les petites noisettes de beurre. Recouvrir avec la pâte feuilletée et rouler les bords. Faire un petit trou au milieu avec le doigt (cheminée). Facultatif: avec un pinceau étalé le jaune d'oeuf sur le dessus pour que le pâté soit doré.


Préchauffer le four et enfourner à 170°, 180°, laisser cuire environ 50 minutes.

Au bout de 50 minutes, découper le couvercle à la jointure, enlever le couvercle pour étaler au moins la moitié du pot de crème fraîche. Remettre le couvercle et remettre au four environ 10 à 15 minutes.

Avant de servir, rajouter de la crème dans le pâté.

A déguster avec une salade verte!!!


                                                                                                                         Bon appétit

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Truffade auvergnate


Temps de préparation: 15 minutes

Temps de cuisson: 45 minutes


Ingrédients (pour 4 personnes)

-500 g de pommes de terre

-200 g de tomme fraîche

-100 g de lardons

-3 cuillères à soupe d'huile

-sel et poivre


Préparation de la recette:

Peler et couper les pommes de terre en rondelles pas trop fines. Les faire cuire à la poêle avec l'huile.

Faire revenir les lardons à part, jeter la graisse

Les ajouter aux pommes de terre quand celles-ci sont bien cuites, et un peu colorées.

Déposer des lamelles de tomme fraîche sur le dessus, couvrir et laisser fondre

Servir bien chaud

                                                                                                                    Bon appétit!!









Gastronomie de l'Auvergne

La cuisine auvergnate traditionnelle a gardé la réputation d'être simple et roborative. D'origine paysanne, on y trouve souvent des plats à base de choux. Avec les cochonnailles, ce légume est à l'origine de plats tels que la potée, le chou farci, la pintade fermière aux choux, ou la saucisse de choux. Dans l'Aubrac, la soupe au fromage revient à la mode.


Les salaisons auvergnates ont une réputation de grande qualité: jambons et saucisses d'Auvergne séchées en altitude, petit salé accompagné de lentille vertes du Puy (AOP). Parmi les charcuteries, les pieds de porc panés ou au vin blanc sont des mets réputés, ainsi que l'andouillette de Saint-Pourçain et le pâté thiersois. Le coq et le chapon fermiers au Chanturgue, le gigot brayaude, la truite au lard ou les rillettes de canard sont des grands classiques de la table auvergnate.


Les bourriols sont des petites galettes composées pour moitié de farine de sarrasin et de farine de blé alors que la pachade est une sorte de crêpe épaisse et croustillante cuite dans une poêle avec du beurre. Les rissoles de Saint-Flour quant à elles sont fourrées avec une préparation à base de cantal entre-deux et de fromage blanc.


L'ail rose de Billom est réputé par son goût incomparable. Il est produit dans une aire géographique qui s'étend autour des communes de Billom, Reignat, Espirat, ou entre autres Glaine Montaigue. Billom organise chaque année la traditionnelle foire à l'ail et à la brocante le deuxième weekend d'Août.


La pomme de terre, à la culture adaptée au climat d'altitude, est à l'origine de plats tels que la truffade, un plat composé de pommes de terre sautées et tome fraîche de cantal. L'aligot est une purée faite avec la tome du même fromage et de l'ail. Le pounti est un pâté sucré-salé du Carladès et de la Châtaigneraie. La patranque est un plat à base de cantal doux et de pain de campagne. Ces spécialités se retrouvent aussi en Margeride dans le sud de l'Aubrac et en Viadène.


Parmi les nombreux desserts, la pompe aux pommes, les cornets de Murat fourrés à la crème fraîche et les carrés de Salers, sont les plus connus. La fouasse du Cantal est une grosse spécialité locale mais les pâtisseries auvergnates les plus classiques sont le milliard aux cerises et les tartes aux myrtilles du pays. Les friandises les plus fameuses sont bien sûr les pâte de fruits, fruits confits et confitures de la Limagne et de Clermont mais aussi les croquets, les macarons de Massiac, les volcans du lac Pavin, les pralines et massepains d'Aigueperse, les tourtes macarons-myrtilles, les nougats et les pains d'épices locaux.


Les vins d'Auvergne bénéficient de l'AOC Côtes-d'auvergne, Madargue, Chateaugay, Chanturgue, Corent et Boudes sont les cinq dénominations locales. On produit aussi des bières, hydromels et cidres de façon artisanale. Les eaux minérales sont nombreuses et variées. La Salers et l'Avèze sont des liqueurs de gentiane très connues, mais la verveine du Puy, le Birlou, le Pelou tonic ainsi que les liqueurs de châtaigne, de myrtille ou de gentiane d'Aurillac méritent aussi d'être citées.


Le Bourbonnais a aussi ses spécialités: le pâté aux pommes de terre aussi appelé"pâté bourbonnais" est préparé avec de la crème fraîche, la pompe aux grattons, le piquenchâgne, la moutarde de Charroux, les dindes de Jaligny, le parfait de Charolais, le canard à la Duchambais, le fromage Chambérat, les sucreries (pastilles de Vichy, palais d'or de Moulins, vérités de Lapalisse, crottes de marquis de Lurcy-Lévis). Côté boissons, on trouve le vin de Saint-pourçain, qui détient l'AOC depuis 2009 et qui possède un cépage qui lui est propre, le tressalier. La production est actuellement d'environ 31 000 hl par an pour 640 ha cultivés. De petits producteurs se sont également lancés dans la fabrication artisanale de bière, de whisky ou d'absinthe notamment.

Langue

Il y a deux langues autochtones dans la région d'Auvergne:


.L'occitan ou langue d'oc dans sa variété auvergnate, se parle dans presque toute la région, ainsi que dans sa variété vivaro-alpine vers Yssingeaux, et le Languedocien-guyennais septentrional dans le sud-ouest du Cantal.


.Le français ou langue d'oïl, sous sa forme dialectale bourbonnaise, se parle dans les deux tiers nord du Bourbonnais (Allier).


Si les deux tiers nord du Bourbonnais (Allier), autour de Moulins et au nord d'une ligne Lapalisse-St Pourçain sur Sioule-Montluçon, (auxquels il faudrait adjoindre la partie bourbonnaise du département du Cher, vers Saint Amand Montrond) sont de langue d'oïl, il faut préciser que le tiers sud du Bourbonnais, vers Montluçon était de langue d'Oc il y a encore cinquante ans. Il subsiste aujourd'hui une bande de l'Auvergne, rattachée à l'Allier lors de la départementalisation qui parle auvergnat. C'est le cas du célèbre village de Glozel. "Le sud-est du département (surtout la Forterre et la Montagne Bourbonnaise) subit également de nombreuses influences du francoprovençal (arpitan) en provenance du Forez voisin: l'Allier est ainsi le point de rencontre des trois grands ensembles linguistiques romans de France. Le terme de bourbonnais est ambigu: il peut désigner aussi bien les parlers occitans (le bourbonnais d'oc) que les parlers français du Bourbonnais (le bourbonnais d'oïl).



D'après un sondage de 2006, la dénomination la plus répandue pour l'une ou l'autre des deux langues est le terme patois (78% de la population) au côté de termes plus régionalisés (auvergnat, bourbonnais, vellave). Néanmoins, une certaine conscience des identités culturelles émerge au travers de dénominations telles que bourbonnais (5%), auvergnat (10%), et langue d'oc (12%).


La langue régionale, qu'elle soit d'oïl ou d'oc représente une forte réalité de la région:


.61% déclarent comprendre plus ou moins bien leur langue régionale dont 22% facilement ou parfaitement,

.42% déclarent savoir la parler plus ou moins bien dont 12% facilement,

.29% déclarent la lire plus ou moins bien dont 10% assez facilement,

.17% déclarent l'écrire plus ou moins bien dont 4% facilement.


La transmission de la langue se fait pour l'essentiel dans le cadre familial (grands-parents à 61%, ou encore l'entourage à 50%) avec une part très faible par le réseau institutionnalisé qu'est l'école (10%). Ici se pose le problème du rôle de l'Etat dans celle-ci puisque 40% des gens qui n'ont pas appris la langue à leurs enfants regrettent maintenant de ne l'avoir pas fait. Ce regret est encore plus fort chez les générations montantes (58% chez les moins de 35 ans). De plus le souhait d'apprendre est très présent. Il est le plus fort chez les moins de 35 ans (23%). Le désir de voir la langue être proposée à l'école est le plus fort dans les départements suivants: Haute-Loire (53%), Puy-de-Dôme (51%) et Cantal (74%). Le souhait que ses propres enfants apprennent la langue est très fort (41%) et se renforce chez les jeunes générations (58% chez les moins de 35 ans). 71% des habitants de la région se déclarent favorables au maintien et au développement de la langue et de la culture régionales, encore davantage chez les moins de 35 ans (76%). Pour ce faire, ils souhaitent voir différentes institutions jouer leur rôle:


.France 3 Auvergne devrait proposer des émissions en langue régionale à 54%,

.la région (54%), l'Education nationale (43%), le ministère de la culture (42%) et les communes sont vus par les habitants de l'Auvergne comme étant les acteurs légitimement en devoir de transmettre et de développer leur langue et leur culture.

Culture

Trois régions culturelles


Costume traditionnel auvergnat



La région administrative couvre trois régions historiques et culturelles:


.L'Auvergne proprement dite qui correspond aux départements du Cantal et du Puy-de-Dôme, ainsi qu'au tiers ouest de la Haute-Loire.


.Le Velay, qui constitue les deux tiers est du département de la Haute-Loire, a connu une histoire distincte. Autrefois rattaché au vaste Languedoc, l'éloignement de Toulouse et Montpellier lui donnait une relative autonomie, marquée notamment par l'existence des Etats du Velay. L'historien Gérard Sabatier l'a situé dans un vaste "Languedoc des montagnes" regroupant le Velay, le Vivarais et le comté du Gévaudan.


.Le Bourbonnais, qui coïncide approximativement avec le département de l'Allier, est partagé entre l'occitan (langue d'oc) au Sud (Vichy, Montluçon) et le français (langue d'oïl) au Nord (Moulins). Son territoire historique était légèrement plus étendu que le département actuel.

Principales agglomérations de la région d'Auvergne

L'Auvergne compte six villes dont l'aire urbaine dépasse 50000 habitants


Ville
Population 1999
Commune
Agglomération
Aire urbaine
Clermont-Ferrand
141 004
258 541
409 558
Vichy
26 915
60 877
80 194
Montluçon
44 074
60 993
78 477
Le Puy-en-Velay
22 010
42 608
66 129
Moulins
22 667
40 050
58 355
Aurillac
32 718
36 096
56 830
Issoire
14 778
14 548
27 502
Thiers
13 950
15 281
19 492
Riom
19 324
25 052
Clermont-Ferrand



Carte des pays d'Auvergne