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lundi 30 novembre 2015

Paris, capitale de la mode et du luxe

La rue du Faubourg-Saint-Honoré, l'une des plus luxueuses rues de Paris














En 1945, il existait pas moins de cent-six maisons labellisées haute couture en France, essentiellement concentrées à Paris, et parmi elles la plus célèbre: Givenchy. Aujourd'hui, elles ne sont plus qu'une douzaine: les plus anciennes, Dior, Jean-Louis Scherrer, Emmanuel Ungaro, Chanel, Yves Saint Laurent, de plus récentes comme André Courrèges et Pierre Cardin, ou encore les plus modestes, Dominique Sirop, Adeline André et Franck Sorbier. 

Ces maisons de haute couture excellent tant dans la mode que dans la parfumerie. Ainsi, n°5 de Chanel ou Arpège, apparus dans les années 1920, sont devenus incontournables, tout comme Miss Dior dans les années 1940. Parallèlement à la parfumerie, se développe la maroquinerie, Vuitton et Hermès. Vuitton, l'inventeur des premières malles confortables et raffinées, est devenu un des premiers en la matière. Certains se partagent le marché de la mode et de ses accessoires: Guy Laroche, Nina Ricci, Marcel Rochas, Pierre Balmain. De nos jours, de nouveaux créateurs apparaissent comme Jean-Paul Gaultier (qui a remis les corsets à la mode), Claude Montana, Christian Lacroix (qui mise sur l'explosion des couleurs) ou encore Chantal Thomass (spécialiste des sous-vêtements sexy). Le prêt-à-porter n'est pas en reste, avec Jean-Charles de Castelbajac ou encore Vanessa Bruno et Isabel Marant.

 Les Galeries Lafayette du boulevard Haussmann




















Aujourd'hui, Paris doit faire face à la concurrence de New York, Los Angeles, Milan et de certaines villes asiatiques. La ville occupe néanmoins une place éminente sur la scène mondiale, en particulier pour la joaillerie (concentrée place Vendôme et rue de la Paix) et la haute couture. L'habillement de luxe est particulièrement présent dans le 8e arrondissement, avenue Montaigu ou rue du Faubourg-Saint-Honoré notamment. On y trouve le siège de LVMH, premier groupe mondial dans le secteur du luxe, Hermès, Cartier, Dior et les boutiques de nombreux grands couturiers indépendants ou affiliés à de grands groupes tels que LVMH ou PPR.

Paris est aussi une des capitales du "shopping" et des magasins aux enseignes réputées et présentes partout dans le monde, les Galeries Lafayette ou le Printemps. La ville vit naître les grands magasins modernes, fondés sur l'idée révolutionnaire, à l'époque, de présenter un assortiment large et profond, des prix fixes et apparents, un accès direct et une mise en valeur de la marchandise dans un espace de vente dont l'agencement, la composition et les décors ont été réfléchis. Le premier exemple du genre est Le Bon Marché transformé en 1852. En 1883, Emile Zola, dans le roman Au Bonheur des Dames décrit la vie d'une employée d'un grand magasin.

dimanche 29 novembre 2015

Paris dans la culture populaire

L'argot "parisien" révélé par les écrivains du XIXe siècle comme Victor Hugo, Eugène Sue ou Balzac reste très vivace à Paris jusqu'aux années 1950. L'évolution sociologique et ethnique de la population parisienne explique en grande partie cette "mort" de l'argot parisien qui ne se pratique plus vraiment dans la rue mais qui fit longtemps la joie des lecteurs de romans comme San Antonio, des spectateurs de films dialogués par Michel Audiard ou des auditeurs de chansons Pierre Perret, de Renaud (Titi parisien par excellence) ou de sketches de Coluche. Depuis, l'embourgeoisement de la capitale et l'arrivée massive de populations provinciales et étrangères contribuent progressivement à la disparition de l'argot Parisien, supplanté par le verlan, et de nouvelles formes d'expression développées en banlieue éventuellement ponctuées de mots empruntés aux langues étrangères, telles que l'anglais ou l'arabe.

On appelle souvent Paris la "Ville lumière". L'origine de cette périphase vient de la création de l'éclairage public par Gabriel Nicolas de La Reynie, au XVIIe siècle.

Paris est surnommée familièrement "Paname" surnom donné au début du XXe siècle aux Parisiens qui avaient adopté le chapeau dit panama, mis en vogue par les ouvriers qui creusaient le canal du même nom au début du XXe siècle. Cette coiffe très pratique s'exportait principalement vers les Etats-Unis et l'Europe, elle avait fait fureur à Paris où tous les hommes portaient un panama. Ce chapeau a donné lieu à de nombreuses chansons, notamment le Paname de Léo Ferré, mélancolique déclaration d'amour à la capitale, qui vaudra au chanteur son premier grand succès.


Plus anciennement, Paris et aussi une de ses proches banlieues, Pantin, étaient surnommées, argotiquement "Pantruche" (d'où le nom de la Compagnie carnavalesque parisienne "les Fumantes de Pantruche", présente au Carnaval de Paris).




















"Parigot" est une terme d'argot qui désigne un Parisien. Ce terme est généralement considéré comme péjoratif ou au moins moqueur.
 

Paris au cinéma

L'épicerie Collignon à Montmartre, apparaissant dans le film le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain













Paris est, avec New-York, une des villes les plus filmées au monde. Outre l'importance production française, les réalisateurs étrangers qui l'ont choisie pour cadre sont nombreux.

Parmi une longue liste de films, quelques chefs-d'oeuvre du cinéma français sont devenus des classiques. Hôtel du Nord (1938) fut le cadre de la célèbre réplique d'Arletty "Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère?". Le petit hôtel au bord du canal Saint-Martin, où le film ne fut d'ailleurs pas tourné est devenu un lieu de pèlerinage cinéphile.

La Traversée de Paris (1956) et Le Dernier Métro (1980) rappellent une certaine réalité de l'Occupation, tandis que Paris brûle-t-il? (1966) évoque la libération de Paris en août 1944. Plus récemment, Chacun cherche son chat (1996) est une tranche de vie d'un immeuble parisien montrant l'isolement dans une grande métropole et la solidarité qui peut pourtant y exister. Enfin, le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (2001),

Le Fabuleux Destin


conte contemporain dans un Paris mythique et intemporel, à rencontré un succès populaire international et amené de nombreux cinéphiles à Montmartre à la recherche des lieux emblématiques du tournage.

De grands succès du cinéma international, dont Tout le monde dit I love you (1996) de Woody Allen, Moulin Rouge! (2001) ou Da Vinci code (2006), ont choisi la ville pour cadre. En 2007, grâce à son image et à sa position de capitale de la gastronomie, Paris a été choisie comme cadre de l'action du film d'animation américain Ratatouille.

De plus, Paris apparaît dans de nombreux films récents comme Tout peut arriver (2003) avec Jack Nicholson, qui dîne dans le restaurant Le grand Colbert à la fin du film, ou LOL (Laughing Out Loud) (2008), qui se déroule à Paris. En 2010, Paris est aussi le lieu de résidence de Fabrice Luchini dans Les Femmes du 6e étage. Paris apparaît également dans le film Inception (2010), où l'action se situe en partie.
 

Paris dans la photographie

Dès l'invention de la photographie, de nombreux artistes ont cherché à capter l'atmosphère de la ville et sa vie quotidienne prise sur le vif. Initiée par Eugène Atget (1857-1927), la photographie de scènes de rues et petits métiers aujourd'hui disparus est incarnée par Robert Doisneau (1912-1994 à, un des premiers grands photographes de Paris. Les scènes insolites constituaient ses sujets de prédilection: les enfants jouant dans les rues, les concierges, les bistrots, les marchés, etc... Ses photographies sont pleines d'humour et de tendresse, la plus célèbre étant Le Baiser de l'Hôtel de Ville. Les images de Willy Ronis évoquent le Belleville et le Ménilmontant d'autrefois, saisissante illustration d'une atmosphère populaire à jamais disparue. Marcel Bovis (1904-1997) a quant à lui représenté la magie de Paris la nuit.

Paris dans la musique et la chanson

Paris constitue un thème et un cadre pour d'innombrables chansons et oeuvres musicales.

La tradition musicale à Paris remonte au Moyen Âge avec la création à la fin du XIIe siècle de l'école polyphonique de Notre-Dame dont les oeuvres expriment la foi médiévale. Sous François Ier naît à Paris l'imprimerie musicale française et les premières chansons populaires apparaissent. Sous le règne de Louis XIV, les grands opéras sont représentés à Paris: Lully s'y installe et devient responsable de la musique de la Cour. Ses ballets sont représentés au Louvre à partir de 1655.

Au XVIIIe siècle, Rameau accentue le rôle de l'orchestre dans ses opéras-ballets, la musique s'impose dans les salons. L'histoire de France influence également la musique parisienne: de nombreuses chansons populaires sont créées durant la Révolution française, la Carmagnole devient l'hymne des Sans-Culottes en 1792.


Au XIXe siècle, Paris devient la capitale de la musique, plus par les grands maîtres étrangers comme Rossini et Gaetano Donizetti et même Richard Wagner qu'elle attire par son rayonnement que grâce à ses propres compositions.La musique évolue progressivement vers le Romantisme incarné par exemple par Frédéric Chopin et Franz Liszt. Gounod renouvelle l'opéra lyrique tandis que Berlioz importe la musique descriptive.

La musique festive de danses de Paris, au XIXe siècle est célèbre dans le monde entier. Jouée notamment au moment du Carnaval de Paris, elle influence des musiques traditionnelles et des compositeurs étrangers.


Au nombre de ceux-ci, on trouve Johann Strauss père, venu à Paris, à l'invitation de Philippe Musard, alors très célèbre. Ce dernier, ainsi que des dizaines d'autres compositeurs parisiens très fameux à l'époque (Jullien, Tolbecque, etc...).

Après 1870, Dukas, Saint-Saëns ou Bizet font de la France la maîtresse de la musique de ballet. Le caractère national de la musique revient avec Ravel et Debussy, musiciens impressionnistes. La fin du XIXe siècle est aussi l'époque des chansonniers dont Le Chat noir est le lieu de représentation emblématique, immortalisé par Toulouse-Lautrec. Au XXe siècle, les chansons d'Edith Piaf, la "môme de Paris", ainsi que celles de Maurice Chevalier incarnent la chanson populaire parisienne dans le monde entier. Plus récemment, Jacques Dutronc chante en 1968 "Il est 5 heures, Paris s'éveille" et Dalida devient l'une des plus célèbres Montmartroises, une place de la Butte porte son nom et un buste a été érigé en son hommage dix ans après sa disparition.
 

Paris dans la peinture et la sculpture

Camille Pissarro, le Pont Neuf, 1902




















Paris a été une source d'inspiration pour de nombreux artistes qui ont diffusé son image dans le monde entier. Il existe de rares représentations de la ville dans certaines peintures et miniatures médiévales, mais les peintures représentant Paris ne se multiplie de manière significatives qu'à partir des Guerres de religion à la fin du XVIe siècle. C'est sous les règnes d'Henri IV et de Louis XIII que la ville est représentée par Jacques Callot et par les peintres hollandais De Verwer et Zeeman, en particulier les bords de Seine qui les fascinent. Le Louvre devient un sujet de prédilection au XVIIe siècle mais il faut pourtant attendre la vogue de la peinture en plein air au XIXe siècle pour voir les artistes s'intéresser à la vie parisienne et au paysage urbain en mutation. Corot plante son chevalet sur les quais de Seine, Monet représente l'atmosphère vaporeuse de la gare Saint-Lazare, Renoir décrit la vie Montmartroise (Moulin de la galette, le Moulin rouge), Pissarro peint le Pont Neuf et Sisley l'île Saint-Louis. Puis, au tournant du siècle, Seurat, Gauguin (parisiens de naissance), Cézanne et Van Gogh représentent largement Paris dans leur oeuvre. Toulouse-Lautrec est peut-être le plus parisien dans l'âme mais il s'intéresse plus aux cabarets et aux bas-fonds parisiens, qu'il fréquente assidûment, qu'aux paysages. Au XXe siècle, les plus parisiens des peintres sont certainement Marquet et Utrillo qui représentent souvent les quartiers déshérités de la ville.Matisse, Vlaminck et Derain mènent une vie de bohème au Bateau-Lavoir à Montmartre tandis que Léger, Modigliani, Chagall, Zadkine et Soutine s'installent dans les ateliers de la Ruche à Montparnasse, c'est l'âge d'or de l'école de Paris qui laisse place au surréalisme après la Seconde Guerre mondiale.

Les sculpteurs François Rude (La Marseillaise, composition la plus forte de l'Arc de Triomphe) puis Jean-Baptiste Carpeaux avec la fontaine de l'Observatoire précèdent les grands maîtres de la fin du XIXe siècle dont d'innombrables oeuvres ornent la voie publique parisienne: Rodin, Dalou (jardin du Luxembourg, place de la Nation), Bourdelle (Palais de Tokyo), Maillol (jardin des Tuileries) puis Paul Landowski (sainte Geneviève au pont de la Tournelle). L'Art nouveau a trouvé un étonnant débouché en 1900 avec le métro de Paris naissant dont Guimard orna alors plusieurs dizaines de bouches d'entrée.L'art contemporain s'illustre par exemple au Palais-Royal avec les colonnes de Buren ou à Beaubourg avec la fontaine Stravinski.
 

Paris dans les arts et la culture: Paris dans la littérature

Depuis longtemps, Paris a inspiré les écrivains. Au XVe siècle, François Villon plonge dans les bas-fonds de Paris pour amorcer son oeuvre majeure: Le Testament. Toutefois, au XVIIe siècle, la description de la réalité parisienne contemporaine intéresse peu les auteurs.

Au XIXe siècle, les écrivains français s'attachent davantage à décrire la réalité de leur temps de manière plus exacte. Sous la monarchie de Juillet, Honoré de Balzac cherche à brosser un tableau détaillé et moderne de la société française, c'est La Comédie humaine. Paris occupe une place privilégiée dans cette oeuvre et pas seulement dans les Scènes de la vie parisienne. Il distingue par la diversité des réseaux de relations: c'est là que sont possibles les succès les plus fulgurants là que l'on cherche la gloire mais aussi là que l'on peut tomber dans l'anonymat le plus absolu.

Si Balzac s'intéresse avant tout à la haute société ou aux ambitieux désargentés, on commence à la même époque à s'intéresser à la ville populaire, perçue comme menaçante et fascinante. Des études paraissent sur les "classes dangereuses" d'une ville en expansion.Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, qui fait une très large place au Paris de la pègre, connaît un immense succès lors de sa parution en feuilleton en 1842-1843. Vingt ans plus tard, c'est l'autre plus grand romancier de Paris, Victor Hugo, qui publie Notre-Dame de Paris et Les Misérables, autre volumineux ouvrages traitant du Paris populaire devenu des classiques. Paris fascine avec une double image: une ville fastueuse et prestigieuse (Stendhal sublime Le Frascati, Balzac chante le boulevard des Italiens, Nerval ou Baudelaire ne jurent que par le Divan Le Pelletier) mais aussi une ville populaire où règne le vice. Gérard de Nerval s'y suicide dans le lieu le plus sordide qu'il ait pu y trouver. Le Paris en mutation d'Haussmann est largement décrit par Emile Zola dans Les Rougon-Macquart (Le Ventre de Paris, Nana, Au Bonheur des Dames), il est le cadre des errances et états d'âme des poètes Parnassiens et symbolistes et surtout de Beaudelaire (Le Spleen de Paris). 

Dans les années 1960, les écrivains transforment Paris en une ville mythique; parfois drôle et burlesque comme Zazie dans le métro de Raymond Queneau ou encore pleine de souvenirs comme Je me souviens de Georges Perec.

La ville fascine encore les écrivains de la nouvelle génération, comme Patrick Modiano (et le quartier de Belleville) ou Jean-François Vilar (et le quartier de la Bastille).

La poésie joue également à Paris un rôle dans de nombreuses oeuvres: Jacques Réda et Les Ruines de Paris, Jacques Roubaud et La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le coeur des humains.
 

Paris, centre littéraire et intellectuel

Dès le XIIe siècle, le rayonnement de son université fait de Paris l'un des grands foyers intellectuels du monde chrétien. L'adoption du dialecte parisien par la Cour affirme cette vocation. Durant la Renaissance, la ville devient un foyer de l'Humanisme. Avec la progressive centralisation du pouvoir, Paris se trouve renforcée dans sa prééminence culturelle en France. Vers le milieu du XVIIe siècle, Paris et ses salons deviennent le centre presque unique de la littérature française. Dans le dernier tiers du siècle, le prestige de la cour de Louis XIV à Versailles éclipse un peu celui de Paris. Toutefois, la vie intellectuelle parisienne reste active (création de la Comédie-Française sous le patronage du roi en 1680). 

Au cours du XVIIIe siècle, Paris redevient le centre culturel du royaume.Les salons parisiens connaissent leur plus bel essor. Voltaire, au ton léger et ironique, est l'écrivain parisien par excellence. A l'inverse, Jean-Jacques Rousseau fuit cette ville "de bruit, de fumée et de boue" et se réfugie à Montmorency, à 15km au nord de Paris, avant de s'y réinstaller en 1770.

A partir de la Révolution, le monde littéraire se fait plus large, plus complexe.Paris n'en demeure pas moins le coeur de la vie intellectuelle française, en attirant Carlo Goldoni et en accueillant des progressistes, comme Adam Mickiewicz ou Heinrich Heine, menacés ou chassés de différents pays d'une Europe restée globalement très conservatrice. Au cours des XIXe siècle et XXe siècle, Paris est le théâtre où se succèdent les différents mouvements littéraires français et leurs figures principales, romantisme et réalisme avec Hugo ou Balzac, naturalisme avec Zola, Parnasse et symbolique avec Baudelaire, Verlaine ou Mallarmé, surréalisme avec Apollinaire et André Breton, et d'où viendra le renouveau littéraire apporté par Proust et Céline. Dans les années 1920, beaucoup d'écrivains étrangers viennent découvrir Paris et s'en inspirent dans leur oeuvre: Ernest Hemingway, Henry Miller, Gertrude Stein, etc... et d'autres attirés par son milieu littéraire viennent y chercher l'espoir: D. H. Lawrence, James Joyce, Samuel Beckett, Eugène Ionesco, etc... Montparnasse, quartier des artistes depuis la fin du XIXe siècle, connaît son âge d'or. Après la Seconde Guerre mondiale, c'est Saint-Germain-des-Près qui devient le foyer littéraire le plus célèbre, avec la présence de Jean-Paul Sartre, Simine de Beauvoir, Boris Vian ou Jacques Prévert. Le quartier latin demeure le quartier des libraires et l'on compte 217 bouquinistes à proximité sur les quais de Seine. Paris est la principale ville de l'activité littéraire et de l'édition françaises, et beaucoup de quartiers de Paris possèdent une plaque rappelant le séjour d'un écrivain.

Cafés, restaurants et hôtels

Le Café de Flore, célèbre café parisien, à Saint-Germain-des-Près















 Le Café des deux magots, un autre café parisien célèbre de Saint-Germain-des-Près












Les cafés sont rapidement devenus une partie intégrante de la culture française de par leur aspect, en particulier à partir de l'ouverture du café Régence au Palais-Royal en 1688 puis, un an plus tard, du café Procope sur la rive gauche. Les cafés dans les jardins du Palais-Royal sont devenus particulièrement populaires au cours du XVIIIe siècle et peuvent être considérés comme les premières "terrasses de café" à Paris. Celles-ci ne connurent pas d'expansion jusqu'à ce que les trottoirs et les boulevards aient commencé à apparaître au milieu du XIXe siècle. A la Révolution, les cuisiniers des princes et des nobles créèrent le concept de restaurant.

Le premier établissement annonciateur de "la restauration" semble avoir été à Paris La Tour d'Argent, fondé en 1582 par un certain Rourtaud, l'endroit aurait contribué à l'utilisation de la "fourchette" en France. Le premier restaurant, dans l'acceptation moderne, est ouvert à Paris, rue des Poulies, en 1765 par un marchand de bouillon, nommé Boulanger (dit Champ d'Oiseau) qui invente la "carte de restaurant" et le mot "restaurant" et en 1782, Antoine Beauvilliers, cuisinier du prince de Condé et officier de bouche du comte de Provence, reprend la formule et ouvre, dans un cadre raffiné, la Grande Taverne de Londres, au 26 rue de Richelieu. C'est là le premier véritable "grand restaurant" de Paris, qui restera pendant plus de vingt ans sans rival. Mais c'est à partir de la Révolution française que le phénomène prend de l'ampleur avec la fuite des nobles qui laissent sans emploi leur cuisinier, alors que de nombreux provinciaux arrivent à Paris où ils ne comptent pas de famille qui puisse les nourrir. Dès 1789, on compte à Paris une centaine de restaurants fréquentés par la bonne société, regroupés autour du Palais-Royal. Trente ans après on en dénombre 3 000.

La réputation culinaire de Paris trouve ses fondations dans les origines diversifiées de ses habitants. Avec l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle et la révolution industrielle qui suivit, de nombreuses personnes de toute la France sont arrivées dans la capitale, apportant toute la diversité gastronomique des différentes régions de France et créant de nombreux restaurants de spécialités régionales, comme "Chez Jenny" pour la cuisine alsacienne et "Aux Lyonnais" pour celle de Lyon. L'immigration en provenance de pays étrangers a apporté une encore plus grande diversité culinaire et on trouve aujourd'hui à Paris, en plus d'un grand nombre d'établissements de cuisine du Maghreb ou d'Asie, des établissements proposant des préparations culinaires en provenance des cinq continents.

Une autre conséquence de l'augmentation du nombre de voyageurs et de touristes dans la capitale est, dès la fin du XIXe siècle, la présence de nombreux hôtels, en partie liée aux expositions universelles. Parmi les plus luxueux, l'Hôtel Ritz est apparu sur la place Vendôme en 1898 et l'Hôtel de Crillon a ouvert ses portes sur le côté nord de la place de la Concorde en 1909.
 

samedi 28 novembre 2015

Cinéma

Paris compte un grand nombre salles obscures avec quatre-vingt cinémas représentant 377 écrans (la plus grande concentration mondiale par habitant), dont cent-cinquante écrans indépendants et quatre-vingt-neuf classés art et d'essai. Elles se distinguent par la variété de l'offre: environ 450 à 500 films sont à l'affiche chaque semaine, ce qui fait de Paris la ville où le plus de films différents sont distribués (du blockbuster américain au film d'art et d'essai moyen-oriental). Ces salles sont fréquentées par plus de vingt-sept millions de spectateurs par an (chiffres 2006).

Quelques grands groupes dominent de plus en plus et le cinéma indépendant est fragilisé. Depuis les années 1990, de grands multiplexes de dix ou vingt salles ont été créés (aux Halles, à Bercy, etc).

La plus grande salle de cinéma à Paris est aujourd'hui Le Grand Rex avec 2 800 places, depuis que le Gaumont Palace de la place de Clichy (qui comptait 6 000 places) a été détruit en 1973. Toutes les autres salles parisiennes possèdent désormais moins de 1 000 places.

L'ancien American Center de l'architecte Frank O.Gehry abrite désormais la Cinémathèque française, au nord de la passerelle Simone-de-Beauvoir, dont elle est séparée par le parc de Bercy, elle fait face au site François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France.

Opéras, théâtres et salles de spectacle

L'Olympia, célèbre salle de concert parisienne

































Les trois opéras de Paris sont l'Opéra Garnier, l'Opéra Bastille et l'Opéra comique outre les autres scènes lyriques occasionnelles que sont le Théâtre du Châtelet et le Théâtre des Champs-Elysées. Ils offrent un répertoire varié de classique et de moderne.

Le théâtre est traditionnellement un lieu majeur de la culture parisienne. Cela demeure vrai, bien que plusieurs de ses acteurs les populaires sont également des vedettes de la télévision françaises. Paris intra-muros offre plus de 70 000 places réparties dans 208 théâtres et cafés-théâtres. La Comédie-Française, le théâtre de l'Odéon, le théâtre de Chaillot ou, sur d'autres registres, le théâtre Mogador et le théâtre de la Gaité-Montparnasse figurent parmi les principaux théâtres parisiens. Quelques-uns sont également des salles de concert.

Des légendes du monde musical français et francophone tels qu'Edith Piaf, Maurice Chevalier, Georges Brassens, Charles Aznavour ou Jacques Brel ont trouvé la gloire dans les salles de concert parisiennes: Bobino, l'Olympia, Les Trois Baudets, La Cigale ou encore Le Spendid. La salle Pleyel accueille de nombreux concerts symphoniques, la salle Gaveau de la musique de chambre, la maison de Radio France offre, quant à elle, de nombreux concerts d'une grande diversité musicale.

L'Elysée Montmartre mentionné ci-dessous, dont la taille s'est nettement réduite, est devenu une salle de concert. Le New Morning est l'un des quelques clubs parisiens offrant toujours des concerts de jazz mais on peut y entendre des musiques d'autres horizons. Plus récemment, le Zénith dans le quartier de la Villette et le palais omnisports dans le quartier de Bercy, voire le Stade de France à Saint-Denis ou le Parc des Princes proposent des concerts à plus grande échelle.

Les guinguettes et les cafés-concerts constituaient l'épine dorsale du divertissement parisien avant la Seconde Guerre mondiale. Parmi les exemples précoces, avant le milieu du XIXe siècle, on peut citer la guinguette du moulin de la galette et les cafés-concerts de l'Elysée Montmartre et du Château-Rouge. Les orchestres populaires ont ouvert la voie aux accordéonistes parisiens dont la musique a déplacé des foules à Apollo et la java a fait danser au faubourg du Temple et à Belleville. En dehors des clubs survivants de cette époque s'est développée la discothèque moderne: Le Palace et Les Bains Douches, bien que fermés aujourd'hui, en sont les exemples les plus légendaires de Paris. Aujourd'hui, une grande partie du clubbing à Paris se déroule dans des clubs comme le Queen, l'Etoile, Le Cab qui sont très sélectifs.Les clubs orientés vers la musique électronique tels que Le Rex, le Batofar (un bateau converti en club) ou The Pulp sont assez populaires et les meilleurs DJ du monde y offrent leurs prestations.

Paris compte soixante-et-onze discothèques et une trentaines de cabarets et diners-spectacles dont les plus fameux sont le Moulin-Rouge fondé en 1889, où l'on mit à la mode le French cancan, Le Lido, Le Crazy Horse ou le Paradis Latin, doyen des cabarets parisiens dont l'origine remonte à 1802, et qui symbolisent le "Paris canaille", ainsi que des boîtes de chansonniers tels que le Caveau de la République et le Théâtre des Deux Ânes ou de travestis comme Chez Michou.
 

Bibliothèques






 Vue de la BnF et de la piscine Joséphine-Baker









 
Paris accueille un grand nombre de bibliothèques et médiathèques, notamment publiques. La bibliothèque Mazarine, constituée à partir de la bibliothèque personnelle du cardinal Mazarin, est la plus ancienne bibliothèque publique de France, elle fut ouverte au public en 1643.

La Bibliothèque nationale de France se trouve pour l'essentiel à Paris, notamment sur deux sites: "Richelieu" situé dans le 2e arrondissement et surtout "François-Mitterrand" dans le 13e arrondissement. Elle constitue l'une des plus importantes bibliothèques au Monde avec une collection estimée à plus de 30 millions de pièces dont 14 millions de volumes. Cet établissement public est le dépositaire en France du dépôt légal depuis le règne de François Ier. L'autre grande bibliothèque publique est la Bibliothèque publique d'information du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou.

La ville gère cinquante-cinq bibliothèques municipales de prêt généralistes et une dizaine de bibliothèques municipales thématiques où il est également possible d'emprunter certains documents. On peut citer parmi les plus connues la bibliothèque historique de la Ville de Paris, créée en 1871, qui possède un million de livres et brochures, des photographies, cartes et plans liés à l'histoire de la ville ou la bibliothèque du cinéma François-Truffaut, offrant une importante documentation sur le cinéma. Contrairement à l'accès à la BNF et à la bibliothèque Mazarine, l'accès aux bibliothèques municipales est entièrement gratuit même s'il peut être interdit aux mineurs dans les bibliothèques thématiques. L'emprunt des livres, revues, bandes dessinées ou partitions est gratuit, celui des disques et vidéos se moyennant un forfait annuel.

Il existe en outre des bibliothèques associatives ou privées. De nombreuses bibliothèques universitaires sont ouvertes au public, la plus prestigieuse d'entre elles étant la Bibliothèque Sainte-Geneviève.

Musées

Le musée du Louvre





















Paris et la région Île-de-France possèdent la plus importante offre muséographique de France. On compte en effet pas moins de cent quarante trois musées dans Paris intra-muros auxquels il faut ajouter plus de cent-dix musées dans la région. Mais au-delà du nombre, c'est surtout dans la diversité des collections que se trouve la plus grande richesse.

Capitale pluriséculaire au riche patrimoine, Paris attire chaque année de nombreux visiteurs. Le musée le plus ancien, le plus grand en surface et en collections est le musée du Louvre. Avec un record de fréquentation de 8,3 millions de visiteurs en 2006, le Louvre est de loin le musée d'art le plus visité au monde. D'autres possèdent également une renommée mondiale tels le musée national d'art moderne (dans le Centre Georges-Pompidou), consacré à l'art moderne et contemporain, ou le musée d'Orsay, pour l'art de la seconde moitié du XIXe siècle (de 1848 à 1905). A proximité de Paris, le château de Versailles, palais édifié par le Roi-Soleil et résidence des rois de France aux XVIIe et XVIIIe siècles, attire également plusieurs millions de visiteurs par an. Le palais et le parc de Versailles sont classés sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979.

On trouve des musées sous divers statuts administratifs: les plus célèbres sont des musées nationaux, c'est-à-dire appartenant à l'Etat français. On peut citer, outre le Louvre, Orsay, et le Centre Pompidou, le musée national du Moyen Âge (Thermes et hôtel de Cluny), le musée du Quai Branly, la Cité de l'Architecture, le musée Guimet, le Palais de Tokyo par exemple. D'autres dépendent de ministères, tels le musée de l'Armée à l'Hôtel des Invalides, le musée de la marine au Palais de Chaillot et le musée de l'air et de l'espace du Bourget qui relèvent du ministère de la Défense ou le muséum national d'histoire naturelle qui dépend de l'Education nationale. On peut également citer le Panthéon, où reposent les "grands hommes" de la Nation tels que Victor Hugo, Voltaire, Rousseau, Jean Moulin, Jean Jaurès ou Marie Curie. D'autres relèvent de l'Institut de France comme le musée Jacquemart-André, ou encore sont des musées privés, tels que le musée des Arts Décoratifs, La Pinacothèque ou le musée Dapper.

La municipalité de Paris possède et gère quant à elle quatorze musées et sites municipaux dont les plyus célèbres sont le musée Carnavalet, consacré à l'histoire de Paris, à proximité de la maison de Victor Hugo, le musée d'art moderne de la Ville de Paris ou encore les catacombes. La ville possède également le musée du Petit-Palais (musée des Beaux-Arts de la ville de Paris) ou le musée Cernuschi (musée des Arts Asiatiques de la Ville de Paris). De nombreuses expositions thématiques y sont organisées.
 

Patrimoine culturel

Paris est une centre culturel de premier plan. Destination touristique visitée chaque année par quelque vingt-six millions de touristes étrangers, Paris intra-muros dispose notamment de 143 musées permanents et de quatre-vingt lieux d'expositions temporaires, soit 223 au total, tels Le Louvre ou le Grand Palais, et des sites exceptionnels, comme les Champs-Elysées ou la tour Eiffel. Capitale mondiale des salons et conférences (5% de l'activité mondiale des congrès sur près de 600 000m²), de la mode, du luxe, de la gastronomie et de l'amour romantique, Paris propose également un choix important en matière de spectacles, théâtres ou opéras notamment, et présente à un public particulièrement cinéphile un choix sans égal de films en provenance du monde entier.

Les principaux quartiers pour les sorties nocturnes sont l'avenue des Champs-Elysées, du Rond-point des Champs-Elysées jusqu'à l'Arc de Triomphe, la Bastille et la rue de Lappe, le quartier des Halles et celui du Marais, le quartier Latin jusqu'à Saint-Germain-des-Près, Montparnasse, Pigalle, la rue Oberkampf, célèbre pour ses bars, la rue Mouffetard, la Butte-aux-Cailles, la place de la République ou les rives du canal Saint-Martin.

A Las Vegas, un casino a reconstitué à une échelle 1/2 la tour Eiffel, l'Arc de Triomphe et l'Opéra Garnier. Sur le même principe, un promoteur chinois construit actuellement un "petit Paris" dans la banlieue de Hangzhou en Chine.

Cimetières

Le cimetière du Père-Lachaise















 Les principaux cimetières parisiens étaient situés à la périphérie de la ville à leur création en 1804 sous Napoléon Ier. Plusieurs églises de Paris possédaient également leurs propres cimetières mais à la fin du XVIIIe siècle, il fut décidé de les fermer pour des questions de salubrité. Tous les ossements contenus dans les cimetières paroissiaux supprimés en 1786 ont été transférés dans d'anciennes carrières souterraines en dehors des portes méridionales de Paris, lieu devenu depuis la place Denfert-Rochereau dans le 14e arrondissement. Ces carrières sont connues de nos jours comme les catacombes de Paris.

Depuis que l'extension de Paris ait aujourd'hui de nouveau englobé tous ces anciens cimetières, ceux-ci sont devenus des oasis de tranquillité très appréciés dans une ville trépidante. Plusieurs grandes figures ont trouvé le repos dans le cimetière du Père-Lachaise. Les autres cimetières de taille majeure parmi les quatorze de Paris sont le cimetière de Montmartre, le cimetière du Montparnasse, le cimetière de Passy et les catacombes de Paris.

De nouveaux cimetières "hors-les-murs" ont été créés en début du XXe siècle: les plus grands sont le cimetière parisien de Saint-Ouen, le cimetière parisien de Pantin, le cimetière parisien d'Ivry et le cimetière parisien de Bagneux.
 

Principaux espaces verts parisiens




Antérieurs au Second Empire
Aménagés sous le Second Empire
Créés dans le dernier quart du XXe siècle
Créés au XXIe siècle
Le jardin des Plantes
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Le bois de Vincennes
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Le parc de Belleville
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Les Jardins d’Eole
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Le jardin des Tuileries
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Le bois de Boulogne
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Le parc de la Villette
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Le Parc Clichy-Batignolles-Martin Luther King
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Le jardin du Luxembourg
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Le Parc des Buttes-Chaumont
Le parc Georges Brassens
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Le Champ de Mars
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Le parc Monceau
Le parc André-Citroën
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Le parc Montsouris
Le parc de Bercy
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Parcs et jardins

Paris comporte 463 parcs et jardins dont le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes et quatorze cimetières arborés. On trouve des jardins anciens dans le coeur de paris, comme ceux des Tuileries et du Luxembourg. Le jardin des Tuileries a été créé au XVIe siècle, sur la rive droite de la Seine, à proximité du Louvre pour le palais éponyme aujourd'hui disparu. Le jardin du Luxembourg, sur la rive gauche, était autrefois une dépendance privée du château construit pour Marie de Médicis vers 1625. Le jardin des Plantes, institué par Guy de La Brosse, le médecin de Louis XIII, pour la culture des plantes médicinales, fut quant à lui le premier jardin public de Paris.

C'est toutefois au Second Empire que les jardins parisiens doivent l'essentiel de leur physionomie actuelle. La création d'espaces verts fut une facette importante de la politique d'aération d'une ville où s'entassait une population en rapide augmentation. Sous la conduite de l'ingénieur Jean-Charles Alphand et du paysagiste Jean-Pierre Barillet-Deschamps, un nouveau type de jardin voit le jour. Le bois de Boulogne et le bois de Vincennes, alors à l'extérieur de Paris, sont aménagés: situés respectivement à l'extrême ouest et à l'extrême est de Paris intra-muros, ils constituent aujourd'hui, et de loin, les espaces verts les plus étendus de la ville. Certains jardins du centre sont réaménagés et des squares de quartier sont créés. Dans les quartiers plus récents, d'importants parcs sont dessinés, Monceau (autrefois connu sous le nom de "folie de Chartres"), Montsouris, les Buttes-Chaumont ont été conçues par l'ingénieur de Napoléon III.

Depuis les années 1980, plusieurs espaces verts ont été aménagés dans des zones d'activités désaffectées. Le parc de la Villette, imaginé par l'architecte Bernard Tschumi à l'emplacement des anciens abattoirs de Paris, est aujourd'hui le plus grand parc de Paris intra-muros. Durant les années 1990, le parc de Bercy, le parc André-Citroën, celui de Belleville et d'autres encore ont vu le jour. Des jardins familiaux ou éducatifs ont également agrémenté la périphérie de la ville le long de l'ancienne ligne ferroviaire circulaire de "petite Ceinture". Les jardins d'Eole inaugurés en 2007 et la première phase du parc Clichy-Batignolles en 2008, sont les plus importants parcs créés à Paris dans les années 2000.  

Monuments et lieux touristiques

La cathédrale Notre-Dame de Paris














Paris compte plus de 1 800 immeubles classés ou inscrits à l'inventaire des monuments historiques, dont près de cent lieux de culte. Les monuments les plus célèbres de Paris datent d'époques variées. Ils se trouvent souvent dans le centre et sur les rives de la Seine. Les quais de Seine du Pont de Sully au Pont de Bir-Hakeim constituent l'un des plus beaux paysages fluviaux urbains et sont d'ailleurs classés à l'inventaire du patrimoine mondial de l'UNESCO. On y trouve notamment, d'est en ouest: Notre-Dame, le Louvre, les Invalides, le pont Alexandre-III, le Grand Palais, le musée du quai Branly, la Tour Eiffel et le Trocadéro.  Plus à l'est, d'importants édifices contemporains ont été construits (le ministère des Finances, le site François Mitterrand de la bibliothèque nationale de France, etc...).

On trouve sur l'île de la Cité des monuments anciens emblématiques.La cathédrale Notre-Dame, de style gothique, principalement bâtie du XIIe siècle au XIIIe siècle, a été très restaurée au XIXe siècle et sa façade occidentale nettoyée à la fin du XXe siècle. Elle est symboliquement le noyau de Paris et les distances routières françaises sont mesurées à partir de son parvis. L'ancien palais de la Conciergerie fut le siège du pouvoir royal jusqu'au règne de Charles V, dans la seconde moitié du XIVe siècle. Une partie du bâtiment fut dès lors aménagée en prison et fut notamment le lieu de détention d'illustres personnalités de l'Ancien Régime avant leur exécution, lors de la Révolution française. La Sainte-Chapelle, construite à proximité de la Conciergerie, est considérée comme un chef-d'oeuvre de l'architecture gothique. Le pont Neuf, à l'extrémité occidentale de l'île et datant de la fin du XVIe siècle, est le plus vieux pont de Paris en l'état.

Des monuments de style classique marquent également le centre de Paris de leur empreinte. La chapelle de la Sorbonne au coeur du quartier latin, a été construite au début du XVIIe siècle. Le Louvre, résidence royale, a été embelli au XVIIe siècle et plusieurs fois retouché par la suite. L'Hôtel des Invalides, avec son fameux dôme doré, fut érigé à la fin du XVIIe siècle dans les faubourgs de la ville par un Louis XIV soucieux d'offrir un hospice aux soldats blessés. Il abrite depuis le 15 décembre 1840 les cendres de Napoléon Ier et son tombeau depuis le 2 avril 1861. Le Panthéon, édifié quant à lui à la fin du XVIIIe siècle à proximité de la Sorbonne, est devenu sous la Révolution un temple civil où des Français illustres sont enterrés.

Le passage Jouffroy





















Le patrimoine du XIXe siècle est très abondant à Paris avec notamment l'Arc de Triomphe, les passages couverts, le Palais Garnier, construit à la fin du Second Empire et au début de la Troisième République et qui abrite l'opéra de Paris, et la Tour Eiffel, construction "provisoire" érigée par Gustave Eiffel pour l'exposition universelle de 1889 mais qui ne fut jamais démantelée. Elle est devenue le symbole de Paris, visible de la plupart des quartiers de la ville et parfois de la proche banlieue.

Au XXe siècle, de nombreuses réalisations des plus grands architectes parsèment les rues de Paris: Guimard, Plumet ou Lavirotte, références de l'Art nouveau en France, puis celles de Mallet-Stevens, Roux-Spitz, Dudok, Henri Sauvage, Le Corbusier, Auguste Perret, etc. pendant l'entre-deux guerres.

L'architecture contemporaine à Paris est représentée par le Centre Pompidou, édifice des années 1970 qui abrite le musée national d'art moderne ainsi qu'une importante bibliothèque publique librement accessible, par l'institut du monde arabe ouvert en 1987 ou encore par les importantes réalisations voulues par le président François Mitterrand: la bibliothèque nationale de France dans le nouveau quartier de Paris Rive Gauche en plein développement, l'opéra Bastille et, probablement la plus célèbre, la pyramide du Louvre, oeuvre de l'architecte leoh Ming Pei érigée dans la cour du Louvre. Plus récemment, le musée du quai Branly, ou musée des arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques dessiné par Jean Nouvel et inauguré en 2006, a encore enrichi la diversité architecturale et culturelle de la capitale.

La butte Montmartre et le Sacré Coeur vus du Centre Georges-Pompidou












C'est dans la cour du Louvre que débute l'axe historique de Paris: il s'agit d'un alignement monumental d'édifices et de voies de communication partant du coeur de la ville en direction de l'ouest. Il commence à la statue de Louis XIV dans la cour principale du palais du Louvre, passe sous l'Arc du Carrousel et se poursuit à travers le jardin des Tuileries, la place de la Concorde, les Champs-Elysées et aboutit à l'Arc de Triomphe au milieu de la place Charles-de-Gaulle (ancienne place de l'Etoile). A partir des années 1960, la perspective fut prolongée plus à l'ouest par la construction du quartier d'affaires de La Défense, quartier où se situent la plupart des plus hauts gratte-ciel de l'agglomération parisienne. La perspective est parachevée en 1989 par la construction de l'Arche de la Défense.

La tour Montparnasse et la basilique du Sacré-Coeur au somet de la butte Montmartre sont, de par leur hauteur, des points de repère importants dans le ciel parisien. Cette dernière est un des lieux emblématiques de Paris et accueille de nombreux visiteurs, en particulier autour de la place du Tertre où se tiennent des peintres et caricaturistes.

Dans les années 1960, le ministre des affaires culturelles André Malraux lance une grande campagne de ravalement des façades, ce qui fait dire au cinéaste François Truffaut: "A partir du blanchiment de Paris, c'est devenu très difficile de montrer Paris tel qu'il avait été avant.

Tourisme

Vue panoramique de Paris, depuis le sommet de l'Arc de Triomphe


Le "tourisme", dans le sens moderne du terme, n'a pris d'ampleur qu'à la suite de l'apparition du chemin de fer, au cours des années 1840. Une des premières attractions fut, dès 1855, la série d'expositions universelles, autant d'occasions d'édifier à Paris de nombreux nouveaux monuments, dont le plus célèbre est la tour Eiffel, érigée pour l'exposition de 1889. Ceux-ci, en plus des embellissements apportés à la capitale sous le Second Empire, ont largement contribué à faire de la ville elle-même l'attraction qu'elle est devenue.

Mais si Paris est aujourd'hui la capitale la plus visitée au monde, elle est jugée comme l'une des moins accueillantes et des plus chères: selon une enquête sur soixante villes auprès de 14 000 personnes à travers le monde, elle se situe à la première place pour la beauté et le dynamisme, mais en fin de classement en ce qui concerne la qualité de l'accueil (52e sur 60) et les prix pratiqués (seulement 55e).

La région parisienne accueille environ 42 millions de touristes par an et Paris intra-muros environ 28 millions dont approximativement 17 millions d'étrangers, ce qui fait d'elle la ville la plus visitée au monde. Elle est également l'une des villes organisant le plus de congrès internationaux. En 2009, les cinquante premiers sites culturels de la ville ont enregistré 67,2 millions d'entrées, un chiffre stable par rapport à 2008.

Le Stade de France en chiffres

Voici quelques chiffres concernant le Stade de France:

.3 millions d'€ de bénéfices en 2011

.4,6 millions d'€ de billetterie (record) pour un match des Bleus (France Iralnde, 1-1, le 18 novembre 2009)

.Sixième au classement des lieux d'Île-de-France les plus prisés sur un réseau social en 2012

.8 minutes, le temps suffisant pour que 80 000 spectateurs quittent les tribunes

.17ha, la superficie du stade de France dont 4,5 pour le parvis

.250 évènements d'entreprises organisés dans les salons du Stade de France annuellement 

.320m, la longueur du stade pour 280 de largeur et 35 de hauteur depuis le parvis (46m de hauteur au total). 

.13 000T, le poids du toit du stade

.Plus de 1300 stadiers mobilisés pour chaque match

.35 000, le nombre d'emplois créés dans le quartier du Stade de France

.52 000, le nombre de places vendues en deux heures pour le concert de Metallica, le 12 mai 2012

.80 056, record d'affluence à l'occasion de la finale de Coupe de France entre Rennes et Guingamp (1-2), le 9 mai 2009

.100 000, le nombre de personnes qui effectue une visite guidée par an

.170, le nombre de loges réparties autour du stade

.163 457 le nombre de places vendues en moins de trois heures pour les concerts de Mylène Farmer en 2009
 

Concerts

Le 25 juillet 1998, les Rolling Stones ont été les premiers à se produire en concert au Stade de France. Jean-Louis Aubert a effectué la première partie du groupe britannique et est donc le premier artiste à chanter au Stade de France.

Les 5, 6 et 11 septembre de la même année, Johnny Hallyday s'y produit en spectacle pour trois représentations devant un total de 215 215 spectateurs. En 2009, les 29, 30 et 31 mai, en point d'orgue de sa tournée Tour 66, il se produit pour la seconde fois au Stade de France. En 2012, sa tournée s'arrête à nouveau pour trois soirs au Stade de France. Johnny Hallyday est le premier artiste à avoir donné trois représentations consécutives au Stade de France, et cela à trois reprises. Les Black Eyed Peas y donnent également trois concerts les 22, 24 et 25 juin 2011.

Les 19 et 20 juin 1999, les deux concerts de la chanteuse Céline Dion, première femme à s'être produite au stade, rassemblent 162 903 personnes. Un an après Tina Turner, AC/DC se produit au Stade de France le 21 juin 2001, puis le 12 juin 2009, le 18 juin 2010 et les 23 et 26 mai 2015 dans le cadre de leur grand retour. Les 9 et 10 juillet 2005, les concerts du groupe U2 réunissent 160 349 spectateurs. Le 28 juillet 2006, les Rolling Stones font leur retour à Saint-Denis, devant 62 761 personnes. Trois mois après George Michael, Le groupe britannique The Police joue ses tubes devant 157 906 spectateurs les 29 et 30 septembre 2007. La tournée RFM Party 80 y fait une halte le 17 mai 2008. Madonna s'y produit deux soirs de suite le 20 et 21 septembre 2008 et rassemble 138 163 personnes. Le 16 mai 2009, Kassav, groupe de musique antillais français, fête ses trente ans d'existence au stade de France devant plus de 65 000 spectateurs, au cours de la "Nuit créole". Le 27 juin 2009, Depeche Mode présente son Tour of The Universe devant 65 005 spectateurs.

Les 11 et 12 septembre 2009, Mylène Farmer devient la première chanteuse française à se produire au Stade de France: ses deux spectacles afficheront complet en moins de trois heures. La plus forte affluence officielle sur deux dates au Stade de France, toutes manifestations confondues, a été établie par le groupe U2 lors son passage les 11 et 12 juillet 2009, avec deux spectacles à guichets fermés rassemblant 186 544 spectateurs, dans une configuration à 360° permettant de remplir presque intégralement tribunes et pelouse. Muse y fait à son tour deux concerts consécutifs les 11 et 12 juin 2010, suivi par Indochine le 26 juin, qui devient alors le premier groupe de rock français et le premier groupe français à jouer au Stade de France à guichet fermé.

U2 s'est produit une nouvelle fois au Stade de France le 18 septembre 2010 dans le cadre de son 360° Tour en réunissant cette fois 96 540 personnes en un seul concert, établissant un nouvel record d'affluence. La semaine suivante, Yannick Noah investit le stade. Prince s'y produit également le 30 juin 2011 pendant 2h45. Metallica y fête les 20 ans du Black Album le 12 mai 2012.Les Red Hot Chili Peppers s'y sont produit pour la première fois le 30 juin 2012, suivis par Madonna s'y produisant une seconde fois dans sa carrière pour son MDNA Tour devant 62 195 spectateurs, suivie par Coldplay le 2 septembre 2012 devant 77 813 spectateurs et Lady Gaga pour son The Born This Way Ball devant 70 617 spectateurs le 22 septembre 2012.

Le 8 juin 2013, Rihanna s'y produit à l'occasion de son Diamonds World Tour.Le groupe de rock britannique Muse revient pour 2 nouvelles dates les 21 et 22 juin 2013 devant 150 936 spectateurs aux côtés de Paramore et Biffy Clyro. Depeche Mode s'y produit pour la seconde fois le 15 juin 2013 devant 67 103 spectateurs (avec M83 en première partie). Le rappeur américain Eminem se produit pour la première fois le 22 août 2013 après son concert annulé de 2005, devant 71 542 spectateurs. Roger Waters donne son concert The Wall Live le 21 septembre 2013 devant 69 119 spectateurs. Bruc Springsteen s'y est produit également le 29 juin en présence du E street band, pour le Wrecking Ball Tour, devant 61 867 personnes. Le rap français se produit avec l'événement Urban Peace, le premier a eu lieu le 21 septembre 2002, puis le deuxième le 4 octobre 2008, et le troisième le 28 septembre 2013. Indochine s'y est produit à nouveau les 27 et 28 juin 2014 pour la troisième partie de leur tournée Black City Tour.Les Rolling Stones s'y produisent une nouvelles fois le 13 juin 2014 dans le cadre de leur tournée 14 on Fire. Les One Direction se sont produits pour la première fois au stade de France les 20 et 21 juin 2014 dans le cadre du Where We Are Tour, devenant les plus jeunes artistes à jouer en tête d'affiche au SDF. Beyoncé et Jay-Z s'y produit les 12 et 13 septembre 2014 pour clore leurs tournée On The Run Tour.

AC/DC sont de retour en 2015 pour deux dates, les 23 et 26 mai dans le cadre du Rock of Bust World Tour et jouent à guichet fermé pour la date du 23 mai. La tournée Stars 80 passe par le Stade de France le 9 mai 2014. Paul McCartney s'y produira également le 11 juin 2015.
 

Evénements sportifs

Construit à l'occasion de la compétition, le stade de France est l'hôte de la finale de la coupe du monde de football 1998 le 12 juillet 1998. Le match France-Brésil est remporté 3-0 par les locaux.











Depuis 1998, les finales de la Coupe de France et de la Coupe de la Ligue de football, les matchs du Tournoi des Six Nations et la finale du championnat de France de rugby à XV s'y déroulent. Il a aussi accueilli les Championnats du monde d'athlétisme 2003 et la finale de la Ligue des champions de football en 2000 et 2006.

En 2008, le record mondial d'affluence pour un match de championnat de rugby en saison régulière est battu, avec 79 793 spectateurs pour la rencontre Stade français-Stade toulousain.

Des compétitions automobiles sont également organisées, notamment la Race of Champions disputée sur un circuit provisoire en asphalte dessiné et conçu à l'intérieur du stade. Le Trophée Andros a également vu sa Super Finale se disputer sur un circuit ovale contenant des centaines de blocs de glace.

Le Stade de France accueillera sept rencontres de l'Euro 2016, dont le match d'ouverture et la finale.
 

Evénements




 Meeting Areva d'athlétisme









 Le stade de France a accueilli de nombreux évènements depuis son inauguration, que ce soit des événements sportifs que des concerts que des grands spectacles (par exemple le Ben-Hur de Robert Hossein en 2006.



 

Les écrans géants

Dans le cadre de sa politique de renouvellement de ses infrastructures, le Stade de France s'est doté de deux nouveaux écrans géants en septembre 2006. D'une surface de 196m² chacun (l'équivalent de la taille d'un terrain de tennis), ces écrans sont les plus grands installés dans un stade Europe. Les nouveaux écrans ont une surface supérieure de 58% aux anciens écrans géants installés au Stade de France en 1998 et conçus avec une technologie avancée se composent de 4 423 680 DEL (diodes électroluminescentes).