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vendredi 26 août 2016

Musique de la région Limousin

ChabretaireChabretaire (joueur de chabrette)


La pratique de la musique traditionnelle reste très vivace. En témoigne par exemple la création en 1971 d'une des premières associations de formation mutualiste en musique et danses traditionnelles, l'Association des ménétriers du Massif central, toujours active, puis en 1987 du premier Département de musique et danse traditionnelles au sein d'un CRR en France, à Limoges, et de très nombreux groupes traditionnels et folkloriques qui animent chaque semaine les bals et fêtes de la région.

Les autres musiques ne sont pas en reste. Les manifestations sont souvent remarquées, tant du point de vue des programmations et des festivals (Festival des francophonies en Limousin(1), le Festival 1001 Notes(2),....), que des structures culturelles (Opéra-théâtre de Limoges(3), centres culturels municipaux, ferme de Villefavard, château de la Borie(4) qui a été le siège de l'Ensemble baroque de Limoges(5), Zénith de Limoges(6), Pôle de la mégisserie de Saint-Junien, Centre Fabrègue de Saint-Yrieix-la-Perche 

1.Festival des francophonies en Limousin

Image illustrative de l'article Festival des francophonies en LimousinLe zèbre


Le Zèbre, symbole du festival, peint sur un trottoir limougeaud


Lieu: Limousin

Direction: Marie-Agnès Sevestre

Le festival des francophonies en Limousin est un festival de théâtre, danse, musique et autres arts sur le thème de la francophonie dans le monde, qui a lieu chaque automne en Limousin et principalement à Limoges (Haute-Vienne).

Création

C'est sous la dénomination "Festival international de la francophonie" que Pierre Debauche, alors directeur du Centre Dramatique National du Limousin, a créé en 1984, le Festival, et en donne la direction à Monique Blin, son ancienne collaboratrice du Théâtre des Amandiers à Nanterre. En compagnie de Jean-Marie Serreau, ils avaient maintes fois rêvé d'un espace qui pourrait réunir différents artistes exerçant leur pratique théâtrale dans les pays francophones; un espace qui verrait le jour dans une région de France et non pas à Paris, dans le droit fil de la décentralisation.

Plus qu'un simple élément de diffusion théâtrale, Pierre Debauche affirme dès la première année le rôle d'échange et d'apprentissage que devra remplir ce festival: Les acteurs ne se contenteront plus de jouer mais il s'établira entre le public et les comédiens et entre les troupes elles-mêmes, des contacts qui permettront que l'on se connaisse vraiment et que se crée une sorte de pédagogie Sud-Nord".

Il énonce les pensées de base qui resteront comme le fil rouge de cet événement tout au long des années, et que Monique Blin, de 1984 à mars 2000, continuera à développer:


  • Espace de rencontres d'artistes et de diffusion des oeuvres théâtrales,
  • Priorité aux auteurs contemporains de langue française,
  • Ouverture de ce Festival sur le département et la région dans lesquels il est implanté et
  • Création de liens avec différents partenaires autour du concept de "la francophonie"

Evolution

En 1988, Monique Blin dote le Festival d'une Maison des Auteurs, lieu de résidence d'écriture pour des auteurs dramatiques francophones pour plus de détails, se reporter à la partie Maison des Auteurs).


Ainsi, au-delà des milliers d'artistes et de centaines de spectacles francophones accueillis, le Festival a permis à des auteurs ou des metteurs en scène tel que Robert Lepage (Canada-Québec), SonyLabou Tansi (République du Congo), Werewere Liking (Côte d'Ivoire), Koulsy Lamko (Tchad), Wajdi Mouawad (Liban/Canada-Québec) et bien d'autres, de diffuser leur oeuvre pour la première fois en France.

D'avril 2000 à décembre 2006, Patrick Le Mauff, directeur du Festival, dans le respect des missions qui sont imparties à cet événement, chemine sur de nouvelles pistes:

.la création d'un atelier de réflexion et de pratique sur la mise en scène (1 session par an),

.la création d'une nouvelle bourse d'écriture pour permettre à des auteurs plus nombreux de venir en résidence à Limoges.

.et le développement de coproductions théâtrales avec d'autres festivals internationaux.

Le festival entend également susciter des questionnements réguliers sur la notion de "francophonie"

Après avoir dirigé L'Hippodrome, scène nationale de Douai pendant 10 ans et créé le festival international des langues françaises "Les Météores", Marie-Agnès Sevestre a succédé à Patrick Le Mauff en janvier 2006. Le développement des activités littéraires (programme "Nouvelles Zébrures" chaque année en mars), la création d'un réseau de partenaires de productions réguliers, français et internationaux, l'instauration de nouveaux rendez-vous musicaux, la présence des arts plastiques, et l'ouverture à l'Outre-mer, sont au projet pour Les Francophonies. Elle entend par ailleurs ouvrir la programmation au voisinage des langues, donnant aux artistes la possibilité de s'exprimer dans la diversité de leur réalité linguistique.


2) le Festival 1001 Notes

Le Festival 1001 Notes est un festival de musique classique en Limousin fondé en 2009 par Albin de La Tour, fondateur des Estivales du Chalard, et le chef d'orchestre Nicolas Krauze qui a pour ambition de populariser et de décloisonner la musique classique.

Il est né en 2009 à la suite du rapprochement de deux festivals du Limousin: l'Eté musical de Saint-Léonard (1969) et les Estivales du Chalard (2004). Le festival 1001 Notes associant de ce fait le plus ancien festival de la  région avec le plus jeune.

Le festival 1001 Notes propose des programmes mêlant musique classique, jazz, tzigane, danse...allant de la musique médiévale aux musiques actuelles des résidences de compositeur, des créations d'oeuvres.

Le festival a invité des artistes comme Jordi Savall, Yuri Bashmet, Alexandre Tharaud, Le trio Wanderer, Chilly Gonzales, Vincent Ségal, Jean-François Zygel.

Le Festival 1001 Notes propose de nombreuses actions tournées vers les jeunes musiciens comme "le Maître et l'Elève" (enregistrement mêlant artistes de notoriété et jeunes musiciens), des premières parties.

Les lieux

.Abbatiale de Solignac,
.Château de La Borie Solignac,
.Eglise Saint-Michel des Lions de Limoges,
.Collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat,


3)Opéra-théâtre de Limoges

Description de cette image, également commentée ci-aprèsL'opéra de Limoges


Type: Salle d'opéra, Salle de théâtre et Salle de spectacle

Lieu: Limoges

Architectes: Pierre Sonrel

Inauguration: Mars 1963

Capacité: 1 484 sièges (réduction à 939)

Anciens noms: Grand Théâtre Municipal

Direction: Alain Mercier (Directeur Général)

Direction artistique: Robert Tuohy (Directeur musical et chef d'orchestre de l'Opéra-Théâtre de Limoges et de l'Orchestre de Limoges et du Limousin)

Site web: www.operalimoges.fr


L'opéra de Limoges, initialement nommé Grand théâtre de Limoges puis Opéra-Théâtre de Limoges et renommé Opéra de Limoges depuis janvier 2016, est une salle de spectacle située dans le centre-ville de Limoges, place Stalingrad. Il est accolé au Conservatoire à rayonnement régional de Limoges. Des spectacles lyriques (opéras, concerts de l'Orchestre de Limoges et du Limousin (OLIM), concerts de musique de chambre, ballets) y sont donnés, mais aussi d'autres spectacles non lyriques (pièces de théâtre, concerts de musiques actuelles, de chanson française, spectacles humoristiques et manifestations liées à des festivals (comme le Festival des Francophonies en Limousin). 

Le bâtiment construit en lieu et place du Cirque-Théâtre, ouvert en 1919, a été conçu par Pierre Sonrel et inauguré en 1963 en présence de Louis Longuequeue, maire de Limoges, Michel Maurice-Bokanowski et Gaëtan Picon. Sa capacité maximale est de 1 484 places, la salle possède un plafond mobile que l'on peut descendre afin de réduire la jauge à 939 places.

Conjointement aux grands travaux qui affectent le Conservatoire, la façade a subi en 2008 une légère modification, avec notamment la construction d'un nouvel escalier de secours.

Ce lieu est desservi par les lignes de trolleybus et bus de la STCL

Ligne STCL: D4 5 D5 6 8 D8 10 D10 12 1820 21 22 et 24 (station Poste).

L'opéra en chiffres

Depuis son ouverture en 1963, le bâtiment a accueilli plus de 2 millions de spectateurs, dans 3000 représentations.

L'opéra de Limoges c'est en moyenne 50 000 spectateurs par saison, environ 2 000 abonnés, environ 60 représentations par saison dont:

.6 à 7 productions lyriques et chorégraphiques dont deux à trois nouvelles productions par saison,

.3 à 4 productions symphoniques,

.8 à 10 concerts de musique de chambre, théâtre musical, jazz, musiques du monde, etc..

.8 concerts "thématiques"gratuits d'une heure

Le projet artistique

L'Opéra de Limoges constitue un pôle de création, de production et de diffusion de spectacles lyriques et chorégraphiques, à vocation locale et régionale.

Les créations et nouvelles productions sont conçues, dans le cadre de coproductions, dans la perspective d'une diffusion de spectacles lyriques et chorégraphiques, à vocation locale et régionale.

Les créations et nouvelles productions sont conçues, dans le cadre de coproductions, dans la perspective d'une diffusion élargie sur le territoire régional en France et à l'étranger le cas échéant.

L'établissement met aussi en oeuvre une programmation musicale qui s'appuie prioritairement sur l'Orchestre de Limoges (OLIM) pour ce qui est de la musique symphonique, sur des artistes ou des formations de renommée nationale et internationale, pour l'ensemble du champ des musiques savantes, improvisées ou traditionnelles. Elle explore particulièrement toutes les formes de la musique vocale.

La programmation est également ouverte à l'ensemble des arts vivants (danse, théâtre, arts du cirque, jeune public....) en lien avec les principaux acteurs culturels de Limoges et de la région.

L'opéra de Limoges s'attache à mettre en oeuvre un projet artistique qui prévoit notamment la couverture du programme lyrique, chorégraphique et musical la plus large possible, un projet visant l'excellence des propositions artistiques présentées.

Sa mission, qui s'inscrit dans les objectifs de la politique culturelle menée par la ville de Limoges, s'exerce avec le souci de rendre les propositions artistiques accessibles au plus grand nombre, d'élargir et de renouveler les publics au travers de toutes les formes de la médiation, y compris les plus innovantes.

4)Château de la Borie

Image illustrative de l'article Château de la BorieChâteau de la Borie

Début construction: XVIIe siècle 

Propriétaire actuel: Fondation La Borie-en-Limousin

Destination actuelle: Pôle international de création artistique

Site web: www.fondationlaborie.com

Commune: Solignac

Le château de la Borie (chasteu de la Boria en occitan) est un château de Haute-Vienne, situé sur la commune de Solignac, à quelques kilomètres au sud de Limoges. Propriété de la Fondation La Borie-en-Limousin, il accueille le Centre culturel européen de rencontres de la Borie-en-Limousin, ainsi que le label Laborie qui y organise des résidences de musiciens de jazz, des concerts, et des séances d'enregistrement. Il a été le siège de l'Ensemble baroque de Limoges (EBL), jusqu'à sa disparition en 2013.

Le château date du XVIIe siècle et a été inscrit aux Monuments historiques en 1984.

Vue sur le jardin en chantier à l'hiver 2013


Un "jardin des sons" de 7 hectares a été aménagé entre 2011 et 2013 sur le site du château. Conçu par Louis Dandrel, Emma Blanc et Patrick Rimoux, il associe conception paysagère et ingénierie du son et de la lumière. Inauguré en juin 2013, il est ouvert au grand public et est animé d'une programmation musicale saisonnière.

En dépit d'une fréquentation jugée satisfaisante (22 000 entrées annuelles alors que la direction en espérait (14 000), la structure culturelle est en proie en 2014, sur fond de désaccords stratégiques, à d'importantes difficultés financières conduisant à la mise en place par l'Etat d'une mission d'expertise, augurant une possible liquidation, finalement actée le 16 mars 2015.

Le domaine est ensuite mis en vente sur le site du groupe immobilier de luxe Mercure.

Une des structures du jardin des sons


5)Ensemble baroque de Limoges

L'Ensemble baroque de Limoges est un ensemble français spécialisé dans la musique baroqie, créé en 1985 par Jean-Michel Hasler.

L'Ensemble baroque de Limoges est l'un des huit membres fondateurs de la FEVIS, créé en 1999.


Présentation

L'Ensemble baroque de Limoges est un orchestre international qui explore, diffuse et fait partager l'univers musical de l'époque allant de Vivaldi au jeune Mozart. Sous l'impulsion de son chef, Christophe Coin, il redécouvre ainsi les maîtres ignorés par la postérité, les instruments en dehors du schéma classique et suggère un regard nouveau sur la partition et le répertoire.

Si l'Ensemble baroque de Limoges est l'invité des plus grandes salles et de nombreux festivals, il crée également les conditions d'une meilleure connaissance de la musique par un plus grand nombre: sensibilisation auprès du jeune public, formation de professionnels, constitution d'un laboratoire de recherche appliquée, participation à la création d'un label discographique...ses activités dépassent les limites de la salle de concert.

L'Ensemble baroque de Limoges, implanté en Limousin, est résident permanent du château de la Borie.

Ses sorties discographiques ont souvent été récompensées par des prix: victoires de la musique classique, prix de l'Académie Charles-Cros, Diapason d'or, Choc du Monde de la Musique....

L'ensemble annonce la fin de ses activités en 2013 à la suite d'une divergence de point de vue entre sa direction musicale et la fondation La Borie, où il était en résidence.


6) Zénith de Limoges

Afficher l'image d'origine


Plan de la scène du Zénith de Limoges


Type: Zénith

Lieu: Limoges, Haute-Vienne

Architecte(s): Bernard Tschumi

Inauguration: mars 2007

Capacité: 6 000

Gestionnaire: Vega

Site web: http://www.zenithlimoges.com/


Le Zénith de Limoges Métropole est une salle de spectacle établie à Limoges qui accueille divers concerts et spectacles.Le Zénith est sans équivalent de capacité dans un rayon de 150km.

Son armature est en Douglas du Limousin, recouverte d'une enveloppe de polycarbonate qui devient transparent lorsqu'il s'illumine.


Histoire

Le Zénith de Limoges est un projet qui date de 1995, et est devenu le premier grand projet de la communauté d'agglomération Limoges Métropole, fondée en 2002. Longtemps retardé pour des raisons politiques, la première pierre est finalement posée le 8 avril 2005.

Son ouverture officielle est assurée par Michel Polnareff le 17 mars 2007, pour son premier concert hors Paris après son grand retour en France.

Situation géographique

Le Zénith de Limoges se trouve au 16, avenue Jean Monnet, implanté entre le carrefour d'Ester et celui d'Uzurat, près du Parc des Expositions, sur un terrain de 51 670 m². Une partie du Bois de la Bastide a été détruite durant sa construction. Une sortie de l'autoroute A20se trouve à proximité.


Accès

Ce lieu est desservi par les lignes de bus de la TCL: D10 et 21 (station Bois de la Bastide),20     (station Parc des expositions), D8 10 D10 18 et 21(station Quatre routes) ou la "Navette Zénith".


Capacité

Zénith de Limoges logo.PNG



Le Zénith de Limoges peut contenir 6 047 spectateurs en configuration assis/debout et 4 513 spectateurs en placement tout assis. Le parking a une capacité de 1 500 places. Deux autres parkings à proximité sont reliés par une navette les jours de grand concert.

mardi 23 août 2016

Traditions de la région Limousin

Si le Limousin n'est pas connu comme étant une des régions les plus religieuses de France, la tradition de pèlerinage et de culte des saints est encore extrêmement présente à l'état traditionnel. En témoignent les ostensions limousines, fêtes traditionnelles religieuses ayant lieu tous les 7 ans dans quinze communes de Haute-Vienne et de Charente, lors desquelles ont organisé des processions avec les reliques des saints.

Cette fête remonte à l'an 994, alors que le Limousin, comme une grande partie de l'Aquitaine, se trouvait aux prises avec une terrible épidémie: le mal des ardents.

La littérature orale limousine, contes et légendes, a été bien étudiée, notamment par Coissac dans Mon Limousin, par la revue Lemouzi et, tout récemment, par le folkloriste Roger Maudhuy dans Le Limousin des légendes.

lundi 22 août 2016

Cinéma de la région Limousin

Les paysages et l'histoire de la région ont attiré divers tournages cinéma en Limousin. Ainsi, en 2007, 21 films ont été tournés. Parmi les plus célèbres, Tous les matins du monde (1991), d'Alain Corneau, Ceux qui m'aiment prendront le train (1998), de Patrice Chéreau ou Lady Chatterley (2006), de Pascale Ferrzn.

Littérature de la région Limousin

En 2008, Laurent Bourdelas a publié le 1er ouvrage de référence consacré à la littérature du Limousin, de l'Antiquité à nos jours: Du Pays et de l'exil-Un Abécédaire de la littérature du Limousin, postface de Pierre Bergounioux, Les Ardents Editeurs. On y retrouve la plupart des écrivains, poètes, dramaturges originaires de la région ou s'y étant installés. Ce livre, salué par Georges-Emmanuel Clancier, est rédigé dans un style alerte et fourmille de renseignements, souvent inédits ou ignorés.  

L'accent de la région Limousin

L'accent du Limousin est un accent occitan (ou "accent du sud" comme disent les gens du nord) naturellement moins marqué qu'à Toulouse ou Pau. Mais il suit la plupart des marques de ces accents. Il rend la langue française plus chantante. Il consiste entre autres à allonger certaines syllabes, à prononcer les è comme des é, les o comme des au et à prononcer les lettres finales muettes en français du Nord. Il est bien sûr plus marqué chez les personnes ayant parlé, parlant ou étant en contact avec la langue occitane limousine, ainsi donc plutôt en milieu rural.
  

Exemple de limousinismes


"Bo'lez!" pour "Allons-y!"
"Finissez d'entrer!" ('chabatz d'entrar) pour "Entrez donc!"
"Tomber la veste" pour "Enlever sa veste"
"Le vent buffe fort" ou "ça buffe" pour "Le vent souffle" (de l'occitan bufar: souffler)
"Le magasin est barré" pour "Le magasin est fermé" (de l'occitan barrar: fermer)
"Té, tu es là!" pour "Tiens, tu es là!"
"Faire une biole" pour "faire une étincelle" ou "faire un pet" (de l'occitan biola: étincelle)
"Un peillou", un torchon, un chiffon; "sale comme un peillou" (de l'occitan pelhon)
"Une gnorie" (prononcer "niorle"), une fable. "Raconter des gnorles" signifie "raconter des sornettes" (de l'occitan nhorla)
"Un pétarou", une mobylette
"Un pétassou", un tas de gravats comblant un nid de poule sur une route, ou un chiffon, un tissu déchiré ou sale
"Tout ça me fait nerveux" pour "Tout ça me rend nerveux"
"T'avais jamais plus vu ça!" pour T'avais jamais vu ça de ta vie!"
"Laissez-z-y faire" pour "Laisse faire à ce sujet"
"La clef est après la porte" pour "la clef est sur la porte"
"J'arrive que" ou "j'arrive que là" pour "je viens d'arriver"
"C'est ça-mien" pour "C'est le mien" ou "C'est à moi" (de l'occitan 'Qu'es 'ço-meu)
"C'est tout bouéré!" pour tout mélangé", "C'est le bazar" (de l'occitan boirar: mélanger)
Une "poche" est un sac; "un poche en plastique", ou le plus répandu un "pochon", désigne les petits sacs en plastique"
"C'est l'heure de prendre collation", l'heure de goûter
"On va en quelque part" pour "On va quelque part"
"S'éclafouérer" ou "s'équiafouérer": (intraduisible...) proche de "tomber de manière ridicule" avec la notion d'écrasement à l'atterrissage (un oiseau distrait peut par exemple s'éclafouérer sur une vitre, tout comme un piéton sur une plaque de verglas)
Un "banturle": (intraduisable...) proche de "une personne pas sérieuse" (mais ce mot n'est pas péjoratif) (banturler, c'est l'art de perdre son temps en traînant ou papillotant) (de l'occitan vanturla)
"Fédédi!" (de l'occitan fuec de Diu: Feu de Dieu) et "Fidélou" (de l'occitan filh de lop: fils de loup), interjections pour exprimer un étonnement, une surprise, ou pour appuyer la phrase qui va suivre ou qui précède.


  

dimanche 21 août 2016

Langue de la région Limousin

Les dialectes de l'occitan


Exemples de signalisation bilingue en Limousin


L'occitan limousin et le marchois


La langue autochtone est l'occitan (ou langue d'oc) sous quatre formes dialectes: le limousin, dialecte largement dominant de la région (Haute-Vienne, deux tiers ouest de la Creuse et Corrèze dans sa quasi-totalité), le languedocien (partie quercynoise de la Corrèze), l'auvergnat (tiers est de la Creuse et petite partie est de la Corrèze) et le marchois (dialecte intermédiaire entre occitan et langues d'oïl, extrême nord de la région). En occitan, le nom de la région est Lemosin.

L'occitan devient dès le XIe siècle la langue des troubadours (trobadors en occitan, de trobar= trouver -le thème, la rime, la mélodie...-) les plus célèbres, comme Guillaume IX, duc d'Aquitaine (Guilhem Nou), Bertran de Born, Bernard de Ventadour (Bernat de Ventador) ou encore Gui d'Ussel. A certaines époques du Moyen Âge, le terme langue limousine a pu désigner l'ensemble des dialectes occitans ainsi que la langue catalane.

Jusqu'au XVIe siècle, l'occitan limousin était langue officielle.

Il est resté la langue parlée dominante jusqu'au début du XXe siècle, époque à partir de laquelle le français a pris le dessus, notamment par l'interdiction formelle de parler l'occitan à l'école.

La langue est donc dès les années 1930 peu à peu reléguée aux zones les plus rurales, où elle est encore parlée quotidiennement aujourd'hui (surtout dans le cercle familial), majoritairement par les natifs limousins nés avant 1940. Un mouvement culturel promeut le limousin dans la vie quotidienne (enseignement, utilisation publique) ainsi qu'à travers la littérature. Au XXe siècle, le Limousin a offert de grands noms à la littérature occitane, comme Paul-Louis Grenier et Marcelle Delpastre. La création musicale contemporaine en occitan existe, bien qu'en recul.


On trouve également une signification occitane dans de nombreux patronymes et dans la majorité des toponymes limousins. Ainsi de plus en plus de communes limousines optent pour une signalisation bilingue, afin que la spécificité culturelle de la région ne soit pas oubliée.

La langue a surtout laissé sa trace dans les tournures de phrases (limousinismes) des Limousins, ainsi que dans leur accent.

Démographie de la région Limousin

Le Limousin est la 2e région la moins peuplée de France métropolitaine, après la Corse.

Les moins de 20 ans en 1999 au sein de la population

Légende


Au XXe siècle, et plus sérieusement depuis les années 1960, les campagnes limousines, et même les villes, se dépeuplent et la moyenne d'âge augmente sans arrêt.

Mais au début du XXIe siècle, et contrairement à toutes les prévisions, la région connaît une certaine repopulation. Certes, c'est un phénomène limité, mais historique: en douze ans, le Limousin a gagné quelque 30 000 habitants.


Evolution de la population régionale entre 1982 et 2007


Cette tendance se confirme en 2006, ce qui a fait la une du journal régional Le Populaire du Centre, daté du mercredi 31 mai 2006: "Nouveau baby-room".

Les causes principales de ce regain sont la venue de Britanniques et de Néerlandais attirés par des prix de maison attractifs, de retraités en quête de nature et d'étudiants ayant fini leurs études. Depuis maintenant une dizaine d'années, le phénomène touche aussi les zones rurales, surtout celles qui promeuvent un tourisme dit "vert" et/ou situées le long des grands axes de circulation (par exemple l'A20 en Limousin et l'A75). Notons par ailleurs que 38% de la population régionale est rurale, taux nettement supérieur à la moyenne nationale (22%).

Les habitants n'hésitent plus à s'installer dans des zones situées de 15 à 30 km des centres-villes, alors qu'ils se limitaient à 10 km au début des années 1990.

Les résultats 2006 du recensement publiés en 2009 permettent encore de vérifier ce phénomène, qui a vu la région gagnée 20 000 habitants par rapport à 1999. De nombreuses communes voient leur population augmentée, les zones rurales se repeuplent. LA Corrèze a réussi à enrayer sa déprise démographique, et si de nombreux espaces restent touchés de manière critique par un exode et un vieillissement continu, la Creuse parvient à limiter la baisse de population.

Les quatre principales villes sont Limoges, Brive-la-Gaillarde, Guéret et Tulle qui concentrent à elles quatre le tiers de la population de la région.

Liste des villes peuplées de plus de 2 000 habitants (chiffres de 2010):

  1. Haute-Vienne Limoges(139 150 hab.)
  2. Corrèze Brive-la-Gaillarde (48 949 hab.)
  3. Corrèze Tulle (14 923 hab.)
  4. Creuse Guéret (13 573 hab.)
  5. Haute-Vienne Saint-Junien (11 455 hab.)
  6. Haute-Vienne Panazol(10 392 hab.)
  7. Corrèze Ussel (10 245 hab.)
  8. Haute-Vienne Couzeix(8 259 hab.)
  9. Corrèze Malemort-sur-Corrèze(7 709 hab.)
  10. Haute-Vienne Isle(7 534 hab.)
  11. Haute-Vienne Saint-Yrieix-la-Perche (6 910 hab.)
  12. Haute-Vienne Le Palais-sur-Vienne(5 986 hab.)
  13. Haute-Vienne Feytiat(5 981 hab.)
  14. Haute-Vienne Ambazac (5 542 hab.)
  15. Creuse La Souterraine (5 522 hab.)
  16. Haute-Vienne Aixe-sur-Vienne (5 472 hab.)
  17. Haute-Vienne Condat-sur-Vienne(4 692 hab.)
  18. Haute-Vienne Saint-Léonard-de-Noblat (4 640 hab.)
  19. Corrèze Saint-Pantaléon-de-Larche(4 624 hab.)
  20. Corrèze Égletons (4 481 hab.)
  21. Haute-Vienne Verneuil-sur-Vienne (4 347 hab.)
  22. Haute-Vienne Bellac (4 317 hab.)
  23. Haute-Vienne Rilhac-Rancon (4 227 hab.)
  24. Corrèze Ussac(3 859 hab.)
  25. Creuse Aubusson (3 844 hab.)
  26. Corrèze Allassac (3 796 hab.)
  27. Haute-Vienne Rochechouart (3 796 hab.)
  28. Corrèze Objat (3 593 hab.)
  29. Corrèze Uzerche (3 126 hab.)
  30. Corrèze Argentat (3 042 hab.)
  31. Corrèze Bort-les-Orgues (2 988 hab.)
  32. Creuse Bourganeuf (2 910 hab.)
  33. Corrèze Cosnac(2 902 hab.)
  34. Haute-Vienne Bessines-sur-Gartempe (2 818 hab.)
  35. Haute-Vienne Saint-Priest-Taurion (2 784 hab.)
  36. Haute-Vienne Boisseui(2 688 hab.)
  37. Corrèze Donzenac (2 545 hab.)
  38. Corrèze Meymac (2 526 hab.)
  39. Haute-Vienne Saint-Just-le-Martel (2 487 hab.)
  40. Haute-Vienne Nexon (2 474 hab.)
  41. Haute-Vienne Bosmie-l'Aiguille (2 335 hab.)
  42. Corrèze Naves (2 319 hab.)
  43. Corrèze Lubersac (2 314 hab.)
  44. Creuse Sainte-Feyre (2 302 hab.)
  45. Haute-Vienne Oradour-sur-Glane (2 246 hab.)
  46. Corrèze Varetz(2 239 hab.)
  47. Haute-Vienne Châteauponsac (2 160 hab.)
  48. Haute-Vienne Le Vigen (2 049 hab.)
  49. Haute-Vienne Eymoutiers (2 041 hab.)
  50. Haute-Vienne Saint-Gence (2 019 hab.)
  51. Creuse Saint-Sulpice-le-Guérétois (2 008 hab.)


La région possède 6 aires urbaines (chiffres 1999):

.Aire urbaine de Limoges (247 944 habitants) en augmentation
.Aire urbaine de Brive-la-Gaillarde (89 260 habitants) en augmentation
.Aire urbaine de Guéret (29 244 habitants) en augmentation
.Aire urbaine de Tulle (28 354 habitants) en diminution
.Aire urbaine d'Ussel (14 259 habitants) en augmentation
.Aire urbaine de Saint-Junien (13 455 habitants) en diminution


Le canton le plus peuplé du Limousin est le canton de Limoges-Panazol, qui rassemble 21 781 habitants (chiffres 2006). Le canton le moins peuplé est celui de Gentioux-Pigerolles, qui rassemble 1 424 habitants (chiffres 2006).