Nombre total de pages vues

mardi 5 janvier 2016

Une culture de la table

La Flammekueche
















Recette flammekueche rapide:

Temps de préparation: 5 minutes
Temps de cuisson: 15 minutes

Ingrédients (pour 8 personnes)

-1 pâte à pizza
-2 beaux oignons
-2 barquettes de lardons fumés (sans couenne)
-20cl de crème liquide


Préparation de la recette:

Préchauffer votre four à thermostat 8 (250°C)
Une fois que votre pâte est confectionnée, la laisser reposer au moins 30min
Rompre la pousse, puis l'étaler le plus finement possible sur un plan de travail fariné. La parsemer des oignons émincés, des lardons puis répartir la crème uniformément dessus.
Enfourner votre flammenkueche à four chaud et surveiller la cuisson (5 à 10min en principe).

Remarques:

La cuisson sera ajustée selon le goût de chacun.

Boisson conseillée:

Bière

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Tarte flambée alsacienne (flammekueche)

Préparation: 10mn
Cuisson: 5mn

Temps total: 15mn

Ingrédients/pour 2 personnes

150g pâte à pain (ou à pizza)
100g de fromage blanc MG 40%
10cl crème épaisse MG 40%
1 cuillère à café de farine
1 cuillère à café d'huile (colza de préférence)
100g de lardons très fins
100g d'oignons émincés très finement
Poivre et très peu de sel
Un soupçon de muscade

Préparation/Tarte flambée alsacienne (Flammekueche)

1.Préchauffer le four en chaleur tournante ou en fonction tarte à 250°C (thermostat 8).

2.Etaler (ou réétaler la pâte si vous l'avez achetée en rouleau) le PLUS FINEMENT possible, idéalement sur un support car vous ne la transporterez plus. Cette partie est la plus fastidieuse mais c'est la garantie d'une vraie tarte flambée.

3.Dans une jatte, mélanger la crème, le fromage blanc, la farine, l'huile, le poivre, le sel et la muscade.

4.Foncer la pâte étalée. Garnir de lardons et des rondelles d'oignons

Pour finir:

Mettre au four et surveiller la cuisson

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Kougelhopf sucré (Alsace)



Temps de préparation: 120 minutes
Temps de cuisson: 50 minutes

Ingrédients (pour 1 kougelhopf):

-500g de farine
-75g de sucre
-10g de sel
-150g de beurre ramolli
-2 oeufs
-20cl de lait tiède (attention! pas chaud, sinon l'action de la levure ne se fera pas)
-25g de levure de bière (fraîche)
-75g de raisins secs
-40g d'amandes entières
-du sucre glace

Préparation de la recette:

Tremper les raisins dans de l'eau tiède pour les faire gonfler

Mélanger la levure à 10cl de lait et un peu de farine pour en faire une pâte à laisser reposer jusqu'à doublement de son volume.

Mélanger la farine restante, le sel, le sucre, les oeufs et les 10cl de lait restants. Pétrir pendant 15mn pour bien aérer la pâte.

Ajouter le beurre ramolli et bien mélanger.

Ajouter ensuite le levain, puis pétrir quelques minutes jusqu'à ce que la pâte se détache des bords du récipient.

Couvrir d'un linge et laisser reposer 1h dans un endroit tempéré (près d'un radiateur par exemple).

Faire reprendre à la pâte son volume initial en la tapotant

Ajouter les raisins et mélanger

Bien beurrer le moule à kougelhopf jusque dans les cannelures. Déposer une amande dans chaque cannelure. Y mettre la pâte et laisser reposer jusqu'à ce qu'elle arrive au bord du moule.

Cuire 50 minutes à thermostat 7 (200-210°C). Si la pâte se colore trop, couvrir d'un papier sulfurisé.

Démouler sur une grille et saupoudrer généreusement de sucre glace.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Mannala/manelles (Alsace)

Temps de préparation: 30 minutes
Temps de cuisson: 30 minutes

Ingrédients (pour 10 personnes)

Pour la pâte:

-500g de farine
-1,5dl de lait tiède
-3 oeufs
-20g de levure de boulanger
-150g de beurre
-100g de sucre
-1 sachet de sucre vanillé
-8g de sel
-1 cas d'eau de fleur oranger

Pour la décoration:

-2 jaunes d'oeufs mélangés à 1 cuillère à soupe de café
-100g de sucre glace dilué dans un peu d'eau
-raisins secs

Préparation de la recette:

Mélanger le beurre en pommade au lait et ajouter les sucres et le sel. Ajouter la levure et laisser reposer 15 minutes dans un endroit tempéré.

Dans une terrine, faire une fontaine avec la farine. Y ajouter le premier mélange et les oeufs un à un. Pétrir jusqu'à ce que la pâte soit souple et laisser reposer dans un endroit tiède pendant 1 heure.

Retravailler la pâte et diviser la en 8 à 10 rouleaux, puis former des bonhommes.

Former des yeux avec des raisins secs. Disposer sur une plaque beurrée et laisser lever 30 minutes.

Badigeonner 4-5 bonhommes de jaune d'oeuf+café. Faire cuire à four moyen (180°C-thermostat 6) pendant 30 minutes. Glacer l'autre moitié ds bonhommes avec du sucre glace+de l'eau.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
L'Alsace, l'une des régions les plus "étoilées" par les guides, valorise au mieux et galvaude parfois son important répertoire gastronomique. Malgré l'afflux des touristes et une banalisation certaine, sensible à Strasbourg et dans plusieurs cités historiques situées sur la Route des Vins, bon nombre de restaurants se révèlent de qualité et, assez souvent, fort conviviaux. Les familles alsaciennes continuent de les fréquenter avec assiduité et les repas d'amis sont beaucoup plus habituels qu'ailleurs. Il y a foule le dimanche midi dans les restaurants et les fermes-auberges de bonne réputation, même à bonne distance des grands centres (vallée de Munster, Haute-Bruche, "Pays des choux", Ried, région de Brumath, Outre-Forêt, Florival, Sundgau).

Parmi les recettes et plats traditionnels d'Alsace figurent notamment la tarte à l'oignon (Zewelkueche), le cervelas vinaigrette, les asperges (Sparichle) accompagnées de trois sauces, cette potée typique que le Baeckeoffe, la tarte flambée (Flamekuche ou Flammekueche voir recette au dessus du texte) autrefois spécialité d'une partie du Bas-Rhin proche de Strasbourg, la choucroute, le Schiffala ou Schiffele, la pâte roulée au porc et au veau Fleischscnacka. Le gibier-droit de la chasse est particulier dans la région-et les cochonnailles, malgré la faible production porcine locale, ont la part belle.

Les carpes frites sont une spécialité du Sundgau.

Le pâté de foie gras d'oie, produit depuis le XVIIe siècle, est une spécialité alsacienne autant que landaise ou périgourdine. Une version de ce pâté, sous une croûte de pâte ronde, fut présentée en 1780 à la table du gouverneur militaire de Strasbourg. L'Alsace n'élève pas beaucoup plus d'oies que de porcs, dont elle fait pourtant une abondante consommation charcutière. En revanche, elle élève de plus en plus de canards pour la production de foie gras.

Les desserts traditionnels sont nombreux: Kugelhopf ou Kougelhopf, dont le nom est souvent francisé en Kouglof, tartes aux fruits, notamment aux quetsches et au fromage blanc, grande variété de biscuits et de petits gâteaux, appelés Bredala (les spécialités de l'Avent), pain d'épices.

Les dénominations de produits et de plats, en dialecte, varient beaucoup d'une région à l'autre: les transcriptions hasardeuses, parfois les francisations assez abusives, comme "tarte flambée", sont pléthore. Ainsi, que l'on transcrive Baeckeoffe, Bäckkeoffe, Baekoffa, Baekenoffa, Baekaoffe, il s'agit toujours d'un mélange de viandes, de pommes de terre, d'oignons, arrosé de vin blanc, très longuement cuit au four dans une terrine hermétiquement fermée. Bien que les termes dialectaux plus ou moins francisés puissent s'écrire entièrement en lettres minuscules, l'usage de la majuscule initiale, à l'allemande, s'est souvent conservé.

Vie intellectuelle et artistique en Alsace

Une terre d'humanisme

  • Honoré de Balzac célèbre la générosité de l'Alsace dans Le Cousin Pons: "Fritz alla de pied à Strasbourg, et il y rencontra ce que l'enfant prodigue de la Bible n'a pas trouvé dans la patrie de la Sainte Ecriture. En ceci se révèle la supériorité de l'Alsace, où battent tant de coeurs généreux pour montrer la beauté de la combinaison de l'esprit français et de la solidité germanique.

Le Jéddischdaitsch

Le judéo-alsacien ou Jéddischdaitsch est le parler des Juifs alsaciens. Il fait partie de l'ensemble yiddish dont il représente la variante occidentale. A l'instar des langues juives, il est composé d'un important substrat de mots et d'expressions en hébreu et en araméen. La syntaxe ainsi que la morphologie est celle des langues germaniques. Le lexique comprend environ 70% d'allemand. A la différence du yiddish oriental, il ne comporte pas de substrat slave. En revanche, il contient un important substrat issu des langues romanes, ainsi que des mots français. Actuellement, il ne reste que très peu de locuteurs.

Le francique



















Légende:

  •      Dialectes du bas-francique des Pays-Bas.
  •      Dialectes du bas-francique d'Allemagne.
  •      Francique ripuaire.
  •      Francique méridional.
Historiquement le terme francique désigne la langue des Francs ou des régions peuplées par les Francs. Ce terme a été repris par les germanistes pour désigner certains dialectes de la langues allemandes.

Deux dialectes franciques sont parlés en Alsace:

  • Le francique rhénan lorrain en Alsace Bossue
  • Le francique méridional dans l'Outre-Forêt

Le welche

Welsch, en allemand, est un mot qui signifie "étranger parlant une langue romane". La même racine proto-germanique *walha explique le mot Gaule en français et son dérivé gaulois. En anglais, le terme de la même origine est welsh et désigne les Gallois. On le retrouve dans la toponymie aussi comme Welschensteinbach, nom allemand d'Eteimbes ou Welschoth pour Audun-le-Roman. Il sonnait et sonne encore de façon assez péjorative. Les Alsaciens de langue alémanique ont appelé ainsi les Alsaciens de langue romane qui habitaient les hautes vallées vosgiennes mais aussi toutes les autres populations de langue romane que ce soit en Lorraine ou dans le reste de la France. Ce terme, francisé en "welche", fut introduit par Voltaire dans le français littéraire. Curieusement, les intéressés ont adopté le terme pour se désigner eux-mêmes.

Le welche est la forme prise localement par le dialecte lorrain. Il est presqu'éteint. Diverses initiatives tentent de garder vie à ce patois. A Orbey, le welche est enseigné au collège et utilise pour la messe, le hameau de Tannach a monté un spectacle comique dans cette langue. Dans le Bas-Rhin, Neuviller-la-Roche organise les rencontres des "tables de patois".

Les vallées welches le sont vraisemblablement depuis très longtemps. Deux hypothèse existent:

  • Des peuplades gallo-romaines venues de la plainte alsacienne auraient fui les invasions germaniques au IIIe siècle et au IVe siècle pour se réfugier dans ces vallées isolées. Des toponymes romans datant de l'époque carolingienne semblent confirmer cette hypothèse.
  •  Des monastères et abbayes lorrains possédant des terres sur le versant alsacien les auraient fait défricher par des paysans venus de Lorraine. Ces possessions sont attestées dès le XIIe siècle.

Les deux hypothèses ne semblent d'ailleurs pas contradictoires dans la mesure où la première expliquerait pourquoi ces terres alsaciennes auraient intéressé des Lorrains: on y parlait déjà un patois roman, on pouvait donc y envoyer des Lorrains sans craindre une trop grande hostilité de la part de la population locale.

  • Autre hypothèse: l'Alsace est conquise par Louis XIV au terme du traité de Westphalie (1648) et de Nimègue. Pour cela, il s'est allié aux Suédois qui ont massacré du nord au sud 66% de la population. Ils pillaient les vallées "intéressantes", c'est-à-dire avec château ou couvent et prieuré, ainsi, du nord au sud, ce sont les vallées de Sainte-Marie (château et prieuré), de Kaysersberg (couvent de Pairis à Orbey) ainsi que la vallée plus au Sud (Muhlbach) qui sont détruites totalement. Ce sont ces vallées qui vont garder un patois roman car, vidées de leurs habitants, les terres vont être offertes à ceux qui les prendront. Ce sont les Vosgiens voisins de la région de Gérardmer, Cornimont et Saint-Dié qui vont venir avec leur patois roman. Ainsi de nos jours, en terre alémanique, les noms des villages restent romans (Lapoutroie, Hachimette, Orbey...) contrastant avec les communes voisines (de Kaysersberg, Alspach, Ammerschwihr....) de même les noms de famille d'origine vosgiennes (Petitdemange, Didierjean, Batot....) contrastant avec les Muller, Meyer et autres Schmidt de la plaine.  

Les langues régionales en Alsace

Répartition géographique des dialectes parlés en Alsace au XXe siècle. Depuis le Welche a presque complètement disparu, le francique est en déclin, voire en danger, et la pratique de l'alsacien a beaucoup diminué.





















L'aire de diffusion traditionnelle des signes dialectaux d'allemand supérieur occidental (=alémanique) aux 19e et XXe siècle












Le chansonnier et cabarettiste Germain Muller en 1980
D'après une étude réalisée dans les années 1970-80, l'Alsace comptait alors une centaine de dialectes dont la majeure partie appartenait à l'alémanique.
La langue régionale majoritaire: l'alsacien

L'alsacien fait quelques emprunts lexicaux au français et a été longtemps la langue maternelle de la plupart des habitants. La première mention du dialecte alsacien date de 1369. L'historien E. Tonnelat y évoque les dits de Nicolas de Bâle: "c'est la première fois à notre connaissance que le mot de langue est appliqué à un dialecte allemand, "Elsasser Sproche" (l'alsacien)." Il est un dialecte alémanique comme celui parlé en Suisse alémanique, dans le Bade-Wurtemberg, l'ouest de la Bavière et le Vorarlberg autrichien. Il est parlé dans les trois quarts du Bas-Rhin sauf ses parties romanes. Le Rhin ne constitue donc nullement une frontière linguistique en ce qui concerne les dialectes.

Bernard Wittmann écrit dans Une histoire de l'Alsace, autrement: L'emploi de l'allemand à la place du latin vient renforcer la liberté conquise par les bourgeois en les affranchissant de la collaboration des ecclésiastiques pour la rédaction des chartes ou des correspondances officielles. L'emploi de l'allemand, langue du peuple, contribuera à l'émancipation des Alsaciens....Longtemps avant l'Allemagne, l'Alsace avait fait usage de l'allemand à la place du latin....A Strasbourg, la première charte allemande du "Urkundenbuch" est datée du 25 juin 1261....Dans les territoires des évêques de Basel comprenant une bonne partie de la Haute-Alsace, la première charte en allemand apparaît en 1255....En Allemagne, c'est seulement au XIVe que l'allemand fit timidement son entrée dans des documents officiels....Le mardi 16 février 1524, le vicaire Dieboldt Schwartz inaugurait la première messe en allemand dans la crypte de la cathédrale de Strassburg."

dans son Impossible Alsace: Histoire des idées autonomistes (Minorités), Jean-Clause Streicher écrit qu'après le traité de Westphalie, la France a favorisé la venue en Alsace "de bourgeois natifs de France, par conséquent plus sujets et plus obéissants....toute l'Alsace serait accoutumée aux moeurs, affection et langue françaises."

La politique linguistique de la France républicaine tendait à s'opposer à l'usage de l'alsacien ne lui attribuant aucune fonction officielle dans sa propre région. L'Alsace n'a néanmoins pas subi directement les lois et réformes de l'éducation nationale française de la Troisième république française jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, car l'Alsace faisait alors partie de l'Allemagne. Les écoles enseignaient alors l'allemand standard, seule langue officielle, comme pendant la Seconde Guerre mondiale. Durant la période de 1871 à 1918, la langue française restait enseignée dans les enclaves romanes (situées au fond de quatre hautes vallées des Vosges et dans les villags francophones de l'actuel département de la Moselle).

Le français est l'unique langue officielle en vigueur pendant l'entre-deux-guerres et après la Seconde Guerre mondiale.

A la suite de la déconnexion progressive de l'alsacien d'autres parlers allemands, l'alsacien de nos jours ne suit plus l'évolution de l'allemand, gardant ainsi des forces linguistiques germanique-allemandes archaïques.

Dans le but de préserver l'alsacien, il existe depuis 1992 des sections bilingues paritaires en Alsace où l'enseignement est dispensé pour moitié en français et pour moitié en allemand standard, ayant l'avantage d'avoir une orthographe fixe et une forte présence dans les médias écrits ou audiovisuels. A l'heure actuelle, elles concernent environ 5% des élèves. Au lycée, les élèves peuvent passer l'abibac. L'alsacien peut être parlé en maternelle et enseigné ou parlé en primaire. Cependant, l'écrit est en allemand, considérant que celui-ci est la version écrite commune de l'ensemble des dialectes alsaciens.

Une partie de la population alsacienne parle encore aujourd'hui couramment la langue locale, l'alsacien, qui est une langue alémanique. Le reste est essentiellement composé de quelques communes jouxtant le Territoire de Belfort et dans les pays welche autrefois de patois roman, comme les vallées de Saint-Albray, de la Weiss (Orbey) et de la Liepvrette (Sainte-Marie-aux-Mines), quelques enclaves dans le massif des Vosges traditionnellement de parlers oil lorrains, en Alsace Bossue ou autour de Wissembourg, où les pratiques respectives des francique rhénan et francique mériodional sud-occidental demeurent avérées, quoiqu'en déclin. L'alsacien est la deuxième langue autochtone de France après le français si on considère l'occitan comme un ensemble de parlers non-homogènes.

Le célèbre Barabli de Germain Muller est entré dans l'histoire de l'Alsace (un spectacle en dialecte critique et drôle, qu'actualisait en permanence un comédien-auteur-metteur en scène à forte personnalité). Des pièces de théâtre en alsacien sont toujours représentées et parfois retransmises sur la chaîne de télévision France 3 Alsace.

Voilà un aperçu de l'alsacien à travers une comparaison avec le français et trois autres langues germaniques (l'allemand, le néerlandais et l'anglais):

français
allemand
alsacien
néerlandais
anglais
terre
Erde
arde
aarde
earth
ciel
Himmel
hemmel
hemel
heaven, sky
eau
Wasser
wàsser
water
water
feu
Feuer
fiir
vuur
fire
homme
Mann
mànn
man
man
femme
Frau
frài/frau
vrouw
woman
manger
essen
assa
eten
eat (to)
boire
trinken
trenga/trenke
drinken
drink (to)
grand
groß
groos
grrot
great
petit
klein
klain/glen
klein
little, small
gros/gras
dick/fett
déck/fat
dik/vet
thick/fat
nuit
Nacht
nààcht
nacht
night
jour
Tag
däi/dag
dag
day
aujourd’hui
heute
hit/héta
vandaag/heden
today
hier
gestern
gecht
gisteren
yesterday
demain
morgen
morn
morgen
tomorrow
matin
Morgen
morjia/morga
morgen
morning
midi
Mittag
médeu/médag
middag
noon, midday
soir
Abend
oowe/ova
avond
evening
être
sein (du bist)
sén (du béch)
zijn
be (to)
avoir
haben
hove/hàn
hebben
have (to)
ceci/cela
dies/das
dess/tsal
dit/dat
this/that
oui
ja
ja
yes
non
nein
nee/naij
nee
no
 

Les parlers différent d'un secteur à l'autre. Exemples: une tarte s'appelle weiha à Mulhouse, mais kuecha dans le nord, une pomme de terre se dit ardapfel à Mulhouse, et grùmber à Strasbourg.

Beaucoup de mots courants (bonjour, merci, au revoir) sont prononcés en français (bouchour, merssi, aurevoar), ce qui était interdit pendant l'occupation allemande. Dans le Haut-Rhin, on dit defanture et ce n'est que dans le nord que l'on utilise schoaeufanster.
   

Rot un Wiss

Le drapeau Rot un Wiss







Le drapeau Rot un Wiss est un drapeau alsacien historique qui n'a plus de reconnaissance officielle.Le drapeau du Reichsland Elsaß-Lothringen (1871-1919) s'inspire de ce drapeau en y ajoutant simplement une croix de Lorraine d'or.














 

Drapeau administratif

Après son rattachement à la France, le drapeau officiel de la région Alsace a été calqué sur le blason.

Dans un premier temps, on s'est basé sur le blason de 1949 qui juxtapose les blasons départementaux mais, depuis 1900 environ, la région Alsace a décidé de reprendre le blason historique qui date lui du XVIIe siècle.

Il a la même signification historique que le blason régional et que les blasons départementaux fusionnées. Ce drapeau reprend les couleurs alémaniques traditionnelles rouge et blanc auxquelles il ajoute 6 couronnes jaunes qui symbolisent les aspirations de la dynastie des Habsbourg originaire d'Alsace. Les Habsbourgs ont régné sur les différents peuples de l'Europe centrale durant plusieurs siècles. Le landgraviat de Haute-Alsace était une propriété originelle de la maison féodale dont la Stammburg Habichtsburg ou Habsburg se trouve dans la région, aujourd'hui du côté suisse du Rhin. La bande blanche en travers ornée de part et d'autre de dentelle blanche est le symbole des comtes de Werd qui régnèrent sur le nord de la région qu'on retrouve également le blason de ville de Strasbourg, les couleurs étant inversées.Le fond rouge est commun aux deux blasons départementaux. 

Héraldique

L'ancien blason d'Alsace est en fait une juxtaposition de deux blasons historiques, celui du landgraviat de Haute-Alsace (actuel département du Haut-Rhin) et celui de Basse-Alsace (actuel département du Bas-Rhin) qui est représenté contourné. Ce blason a été reproposé par Robert Louis et homologué par les deux préfets en 1948. Il est encore utilisé par la Région de gendarmerie d'Alsace (porté sur les uniformes des gendarmes en Alsace), mais n'est plus utilisé par le conseil régional d'Alsace.Le blason actuel est le blason historique alsacien. Il a été créé au XVIIe siècle sous le Saint-Empire et adopté ensuite sous le régime français par l'Intendance d'Alsace. Il a été récemment réhabilité par le Conseil régional d'Alsace. Il fusionne le blason historique de Basse-Alsace (De gueules à la bande d'argent côtoyée de deux cotices fleuronnées du même) symétrisé par Courtoisie héraldique et le blason historique de Haute-Alsace (De gueules à la bande d'or accompagnée de six couronnes du même, trois en chef et trois renversées en pointe). Il s'agit d'une fusion, et non d'une juxtaposition comme c'est le cas pour le blason précédent. Il se blasonne ainsi: de gueules à la bande d'argent accompagnée de deux cotices fleuronnées du même et accostée de six couronnes d'or ordonnées en orle, celles de la pointe opposées à celles du chef: les six couronnes du blason du Haut-Rhin sont ajoutées au blason du Bas-Rhin.

 Ancien blason de la Région Alsace























 Blason actuel de la Région Alsace





















Symbole

La cigogne


Cigogne et son cigogneau sur le toit d'une maison alsacienne


















La cigogne est attachée à de nombreuses légendes, en particulier celle d'apporter les bébés dans les familles.

Quasiment disparue dans les années 1970, elle a fait l'objet d'une stratégie associative de repeuplement. Celle-ci s'avère efficace, notamment grâce à la création de centres de réintroduction.Les cigognes sont désormais sont présentes sur de nombreux toits d'églises et autres édifices publics d'Alsace, et parfois sur le toit de maisons de particuliers. Contrairement aux cigognes qui, dans bien des pays (Hongrie, pays baltes par exemple), placent leurs nids sur des pylônes, les cigognes d'Alsace, aidées par les paniers posés par les habitants, les installent sur des bâtiments, généralement à une hauteur élevée.
 

Culture

Le folklore alsacien, contes, légendes, croyances populaires, etc..., est un folklore germanique rhénan, légèrement teinté de latinité et de celtisme.