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mardi 7 février 2017

Monuments historiques de la région Lorraine: Metz et Nancy

1.Centre Pompidou-Metz

Image illustrative de l'article Centre Pompidou-Metzlogo du centre Pompidou-Metz




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Centre Pompidou-Metz


Région: Lorraine

Ville: Metz, Moselle

Adresse: 1, parvis des Droits-de-l'Homme

Date d'inauguration: 12 mai 2010

Collections: Art moderne

Superficie: 5 020m²

Nombres de visiteurs/an: 32 000 (2015)




Le Centre Pompidou-Metz est un établissement public de coopération culturelle, d'art situé à Metz, entre le parc de la seille et la gare. Sa construction est réalisée dans le cadre de l'opération d'aménagement du quartier de l'Amphithéâtre.

Depuis son ouverture en 2010, le Centre Pompidou-Metz, subit une baisse régulière de fréquentation à 32 000 visiteurs en 2015. Le centre a reçu 350000 visiteurs en 2014. Il est après le Louvre-Lens l'un des musées français le plus visités hors de Paris, du fait notamment de sa proximité avec l'Allemagne, le Luxembourg et la Belgique.

Sa création est la première expérience de décentralisation d'un établissement public culturel, en l'occurrence le centre national d'art et de culture Georges-Pompidou de Paris. Perçu comme élément fondateur du nouveau quartier de l'Amphithéâtre, il a ouvert ses portes le 12 mai 2010. 


Historique

Les dates clés du projet

.janvier 2003: décision d'implantation du projet à Metz
  
.mars 2003: lancement du concoursd'architeure


.novembre 2003: choix du projet de Shigeru Ban et Jean de Gastines, avec Philippe Gumuchdjian

.septembre 2005: obtention du permis de construire

.2007-2009: travaux de construction du centre Pompidou-Metz

.janvier 2010: livraison du bâtiment

.12 mai 2010: ouverture au public

La première pierre a été posée le 7 novembre 2006 par Claude Pompidou, épouse de Georges Pompidou, épouse de Georges Pompidou. Le centre s'inscrit dans un projet d'urbanisation du quartier de l'Amphithéâtre au lieu d'anciennes friches ferroviaires. Engagé par Metz-Métropole, le nouveau quartier est dédié aux affaires, au commerce et à l'habitation, dans une démarche de haute qualité environnementale (HQE).

L'architecture de l'édifice est inspirée d'un chapeau chinois traditionnel acheté par Shigeru Ban à la Maison de la Chine dans le quartier de Saint-Germain-des près à Paris.

Le budget total de l'opération se monte à 69,33 millions d'€ hors taxes en 2009. Il comprend 51,66 millions € hors taxes pour les travaux de construction du bâtiment et 17,67 millions d'€ hors taxes pour les honoraires, le mobilier, les aménagements intérieurs et extérieurs et les frais divers. La communauté d'agglomération de Metz-Métropole finance majoritairement le projet à hauteur de 43,33 millions  €. Les autres financements proviennent de l'Etat (4 millions €), de l'Union européenne à travers le plan Feder (2 millions €), de la région Lorraine (10 millions €) et du département de la Moselle (10 millions €).


Metz-Métropole a présenté en avril 2010 le montant définitif des travaux du centre Pompidou-Metz:

.travaux du marché: 54 417 721 30€
.coût des assurances décennales: 3 220 753,89€
.coût total des travaux: 65 083 594,67€

Maison du Projet et du Centre Pompidou-Metz

Ouverte au public le 10 juin 2006, la maison du Projet du centre Pompidou-Metz, aura accueilli en un peu plus de trois ans, plus de 100 000 visiteurs de 50 nationalités différentes. jusqu'à sa fermeture, le 4 octobre 2009. Plus de 800 visites de groupes y ont été organisées. Dessinée par Shigeru Ban et Jean de Gastines, sa forme rappelle les structures "à compas" développées par Jean Prouvé. Prenant appui sur deux containers, deux pans de toitures symétriques sont soutenus à leur point de jonction par quatre poteaux en V inversé. Un vitrage intégral caractérise la façade d'entrée donnant à voir aux visiteurs depuis l'extérieur le contenu présenté à l'intérieur: visuels, marquettes, vidéos, ainsi que des échantillons de matériaux du futur bâtiment. Implantée aux abords immédiats du futur centre Pompidou,elle offrait un point de vue privilégié sur le chantier de construction grâce à un belvédère accessible par un escalier.

La ville de Metz met en ligne les images du chantier en direct, à partir d'une caméra fixe.

L'exposition de la maison du Projet s'est renouvelée en mai 2009 avec la manifestation Constellation. Elle proposait un double regard sur l'histoire du centre Pompidou parisien inauguré en 1977 et le projet du centre Pompidou-Metz. Les deux projets se faisaient face: une maquette de Renzo Piano et Richard Rogers, ainsi que des archives inédites sur le concours architectural et l'ouverture en 1977, étaient présentées face à des maquettes et des prototypes du centre Pompidou-Metz. 

L'esprit du projet

Le centre Pompidou-Metz s'inscrit dans la vocation originelle du centre parisien: présenter et faire découvrir toutes les formes d'expression artistique, sensibiliser le plus large public aux oeuvres majeures des XXe et XXIe siècles et dans le paysage culturel de l'Europe. Il a pour ambition d'être un grand centre d'expositions et d'initiatives artistiques, reflet de la création contemporaine.

Manifestation "constellation"

En attendant l'ouverture du centre Pompidou-Metz, la manifestation "Constellation", organisée en coopération avec de nombreux partenaires culturels, a permis de découvrir du 15 mai au 4 octobre 2009, des oeuvres majeures de la collection du centre Pompidou, dans des lieux phares du patrimoine et de la vie culturelle de l'agglomération messine et de la Grande Région. Des artistes de renommée internationale ont conçu des projets spécifiques pour l'occasion.La manifestation a ainsi mis en lumière le patrimoine architectural créé depuis 1905. Son lancement a été marqué par trois jours d'événements culturels entièrement gratuits, les 15, 16 et 17 mai avec des concerts, performances, conférences, projections ainsi que, le 16 au soir autour du centre Pompidou-Metz dans le parc de la Seille, un spectacle pyrotechnique du Groupe F sur une composition musicale de Scott Gibbons précédée d'une représentation de Ryodi Ikeda avec son oeuvre Datamatics 2.0 et d'un concert d'Etienne de Crécy.

L'exposition inaugurale "Chefs-d'oeuvre?"

L'exposition inaugurale, intitulé "Chefs-d'oeuvre?", rassemble plus de 800 oeuvres issues, pour la plupart, des collections du Centre Pompidou. Elle occupe tous les espaces d'exposition du bâtiment soit environ 5 000m². Parcourant le XXe siècle et les champs de la création (peinture, sculpture, installations, arts graphiques, photographie, vidéo, oeuvres sonores, cinéma, architecture, design, etc...), elle se propose tel un questionnement sur la notion de chef-d'oeuvre, notion souvent écartée par les artistes et le public lorsque l'on aborde l'art du XXe et XXIe siècles.

Parmi les oeuvres présentées lors de l'inauguration, sont visibles La Femme à la guitare de Georges Braque, La Tristesse du roi Henri Matisse.L'Aubade, Nu couché et musicien de Pablo Picasso, Roue de bicyclette, de Marcel Duchamp, et le magasin de Ben, de Ben.

Cette exposition inaugurale laissera progressivement place à une rotation régulière d'expositions temporaires, au rythme de quatre à six par an, de formes variées, s'appuyant notamment sur des prêts d'oeuvres de la collection du centre Pompidou, d'institutions publiques nationales et internationales, de collections particulières et des commandes spécifiques à des artistes. Le centre Pompidou-Metz a aussi la possibilité d'accueillir ou de coproduire de grandes expositions internationales itinérantes. 


L'édifice 

Architecture


Axonométrie schématique. Légende: 01. Infos touristiques et exposition sur le bâtiment. 02. Bibliothèque & shop. 03. Studio. 04. Auditorium. 05. Grande nef. 06-08. Galeries 1 à 3. 09. Restaurant. 10. Café. 11. Jardin côté sud.


L'édifice s'inscrit dans un vaste hexagone dont les côtés sont marqués par les trois galeries traversantes auto-portées. Chaque galerie mesure 80m de long, 7m de haut et 15m de largeur. La symbolique de l'hexagone se retrouve également dans la charpente.

Après plusieurs atermoiements liés aux contraintes budgétaires et techniques, la réalisation ayant été remise en cause en 2004, le projet subit des réductions de surfaces, la proposition originelle de Shigeru Ban étant elle-même majorée de 10 à 15% par rapport au programme de concours. Le projet final est quelque peu compacté. Le restaurant n'occupe plus la 3e terrasse. Pour des raisons réglementaires, l'eau recueille dans les pieds de la charpente est captée par des conduits transparents.

Le centre fait penser à la forme d'une fleur, un chapeau Chinois ou encore a des vagues.

Galeries d'expositions

Le centre dispose de trois galeries d'exposition:

.la première galerie, à 7m du sol, ouvre une vue à l'ouest sur le parvis du centre avec en arrière-plan le bâton de pèlerin de l'église Sainte-Thérèse.

.la seconde galerie, à 14m du sol, ouvre une vue nord-ouest sur la gare de Metz ainsi que le quartier impérial. La vue sur le Sud-Est offre une vue sur le parc de la Seille et la colline de Queuleu.

.la troisième et dernière galerie, à 21m du sol ouvre une vue au Nord sur le centre-ville et la cathédrale de Metz, tandis que la vue vers le sud ouvre sur le futur quartier de l'Amphithéâtre.

L'espace de connexion de ces trois galeries est surmonté d'une terrasse à 37m du sol, supportant une flèche de structure métallique dont le pont culminant est à 77m, en référence à l'année de l'ouverture du centre Pompidou à Paris en 1977.

Structure

Vue nocturne du chantier du Centre Pompidou-Metz sous la neige (janvier 2010) 


La structure comprend trois parties:

*La structure en béton comprenant:

-Les trois galeries constituées de voiles en béton armé, en encorbellement, supportant des planchers mixtes acier-béton, 

-Le bâtiment annexe

-Le studio

*Le pylône métallique sur lequel est suspendue la toiture du bâtiment. Le pylône se termine en mât d'une hauteur de 77m qui représente l'année de création du centre Pompidou Paris 

.La toiture faite d'une charpente en bois suspendue au pylône métallique et en appui sur des poteaux-tulipes, protégée par une toile en fibre de verre recouverte de téflon.


Structure en béton armé

La structure en béton armé a été réalisée par l'entreprise Demathieu&Bard. Les études de structure ont été faites par le bureau d'tudes CTE SA de Mulhouse.

Réalisation de la première galerie sur étaiement  




Réalisation de la première galerie sur étalement


Réalisation d'une galerie



Fin de la réalisation de la galerie 1 et du studio de création



Réalisation de la deuxième galerie sur étaiement en juillet 2008



Studio de création et premier montage du pylône



Montage de l'étaiement pour la réalisation de la galerie 3



Réalisation de la troisième galerie au-dessus du studio de création en décembre 2008




Fin de la construction de la structure en béton, fin décembre 2008




Sous-faces des planchers des deux galeries au-dessus du forum




Fin de la réalisation de la structure en béton, fin décembre 2008


Pylône métallique

La structure métallique, pylône central et anneaux métalliques autour des galeries reprenant la structure bois, a été réalisée par l'entreprise Viry.


Premier montage du pylône


Pylône métallique


Le pylône supportant la charpente en bois



Charpente en bois


La charpente en bois, terminée en juillet 2009, consiste en un assemblage innovant et inédit, composé de seize kilomètres de poutres d'épicéa en lamelle collé qui s'entrecroisent pour former un maillage hexagonal. Elle est recouverte d'une membrane en fibre de verre enduite de téflon qui a la particularité d'être "auto-nettoyante", de protéger des rayons du soleil tout en offrant une transparence la nuit.

D'après Shigeru Ban, un chapeau chinois acheté à Paris, lui aurait inspiré le concept de la structure architectonique faite de résille et de l'entrelacs des fibres. Ce maillage donne en plan une grille d'éléments triangulaires et hexagonaux inscrite dans l'hexagone qui se projette au sol. Déformée, la trame comme la pointe du chapeau est liée au pylône métallique, au sol par des appuis appelés pieds-tulipes et au niveau de passages nécessaires autour de la galerie 1 ou à travers les galeries 2 et 3.


La charpente a été réalisée par l'entreprise Holzbau Amann Gmbh sur une variante structurelle faite par Hermann Blumer et les études du bureau d'études suisse SJB. Kempter, Fitze AF avec l'avis de Dominique Calvi du bureau d'études du même nom situé aux Angles, dans le Gard, professeur au CHEC, section structures bois, et à l'ENSTIB et participant à la rédaction de l'Eurocode 5.

Chapeau chinois




Principe de montage de la charpente


Montage de la charpente, juin 2009




Charpente autour de la galerie 1 et pied-tulipe d'appui de la charpente



Montage de la charpente autour de la galerie 3 et début de la pose de la toile, juin 2009


Montage de la charpente et des pièces de fixation de la toile 


La conception de la charpente en bois est la partie la plus originale du projet et dont la mise au point a été la plus étudiée.

.Définition de la géométrie de la surface à l'aide du logiciel de modélisation informatique Rhino en respectant le projet des architectes, afin de vérifier qu'il ne puisse y à voir de partie où de l'eau stagnerait.

.Définition de géométrie spatiale des planches dans l'espace, respectant le dessin de leur projection horizontale suivant un treillis hexagonal et triangulaire.

.Définition des hypothèses de calculs et des règles de dimensionnement. Ce type de structure est originale et ne relevait des règlements français en cours au moment de l'étude. L'étude a été faite à partir des règles de l'Eurocode 5.

.Définition des charges climatiques: ces charges ont été déterminées à partir des essais en soufflerie faits par le CSTB dans la soufflerie climatique Jules Verne de Nantes.

.Définition du mode de fonctionnement des liaisons entre les différents niveaux de la structure et le transfert des efforts, 

.Essais et mise au point des pièces de liaison, des poutres et d'un ensemble de poutres et d'un ensemble de poutres avec comparaison entre les mesures faites au cours des essais, réalisés à l'Ecole technique du bois de Bienne (Suisse), avec les résultats des calculs sur des modèles informatiques réalisés par SJB Kempter Fitze AG.

.Mode de fonctionnement des liaisons de la structure sur le pylône, sur les galeries et sur les pieds-tulipes. Le choix a été fait d'avoir des liaisons libres en rotation et rigides en déplacements.

.Finalement, la justification du dimensionnement de la charpente bois revient à l'étude d'un modèle de structure composé de 50 000 barres sous l'action de 200 cas de charge.

La particularité de cette ossature a été d'exiger une réalisation des planches à l'aide des machines à commande numérique dont les fichiers sont fournis par le bureau d'études et permettant de respecter une précision du millimètre.

Toile de la couverture

La charpente est entièrement recouverte par une toile en polytétrafluoéthlène (PTFE) auto-nettoyante, qui est à base de téflon et de fibre de verre recouverts de dioxyde de titane (TiO2). Cette membrane d'étanchéité est accrochée au niveau de chaque "poteau-tulipe" par un anneau de contreventement en acier. Elle est réalisée par l'entreprise Taiyo-Europe GmbH.


Durant les premiers jours de décembre 2010, au droit de l'un des poteaux munis de résistances et de fils chauffants devant assurer l'écoulement en cas de chutes neige, l'accumulation de neige a causé une déchirure de près de 2,50m dans la toile, au niveau de la toile, au niveau de la jonction de la membrane avec l'anneau d'acier. Cet incident, qui s'est produit au-dessus du sol extérieur, a semblé sans gravité, mais la toiture s'est à nouveau éventrée le 20 décembre, provoquant des infiltrations d'eau dans le bâtiment. La toile s'est également déchirée en mars 2013, après de fortes chutes de neige. En décembre 2014, la toiture fait l'objet d'un nettoyage particulier en raison de son imprégnation de moisissures qui la font virer au vert.

Durant la préliminaire, en 2005, des essais en soufflerie à l'aide de canons à neige avaient été réalisés par le CSTB.

Influence sur la ville

Parmi les initiateurs du projet, que sont entre autres, Jean-Jacques Aillagon (anciennement ministre de la Culture et président du CNAC Pompidou), Jean-Marie Rausch (anciennement ministre, sénateur, président du conseil régional et maire de Metz), la ville de Metz et le conseil régional de Lorraine, mettent en avant les retombées positives escomptées par l'implantation d'un tel équipement à Metz, notamment sur le plan touristique. La référence mondiale du musée Guggenheim de Bilbao avec les conséquences bénéfiques sur une ville espagnole mise à mal par la crise industrielle des années 1980, est ainsi invoquée comme parangon.

Lors de la construction du parking souterrain du centre Pompidou, une fouille a été conduite à proximité immédiate de l'amphithéâtre de Metz permettant la mise à jour de nombreux vestiges datant du Ier siècle.


La ville de Metz située à équidistance de Luxembourg (Luxembourg), Sarrebruck (Allemagne) et Nancy, est inscrite dans une conurbation de 600 000 habitants (Metz-Thionville) et dans un bassin démographique transfrontalier de plus de 1 500 000 habitants (Sillon mosellan et Grande Région). Elle espère de la création du centre Pompidou un enrichissement de son patrimoine artistique, et plus largement, entend affirmer sa position de carrefour économique, logistique et surtout culturel parmi quatre pays européens que sont la France, la Belgique, le Luxembourg et Allemagne.

Le 4 novembre 2010, le centre enregistre son 500 000e visiteur, ce qui constitue un succès en termes de fréquentation supérieur aux prévisions qui se manifeste depuis l'ouverture.

Informations diverses:

.5 020m² de surface d'exposition, dont 3 galeries de 1 150m² d'exposition chacune

.Une grande nef de 1 200m²

.Un auditorium de 144 places

.Un studio de création de 196 places

.Un café

.Un restaurant

.Une libraire-boutique

.Un centre de ressource 







Renseignements et accueil téléphonique au 03.87.15.39.39 tous les jours de 10h à 18h

Réservations groupes et scolaires par téléphone au 03.87.15.17.17 du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 18h ou par mail à reservation@centrepompidou-metz.fr


Le Centre Pompidou-Metz est ouvert tous les jours sauf les mardis et le 1er mai



Horaires d’ouverture du 1er avril au 31 octobre

Ouverture
Fermeture
Lundi
10h
18h
Mardi

Mercredi
10h
18h
Jeudi
10h
18h
Vendredi
10h
19h
Samedi
10h
19h
Dimanche  
10h
19h



Horaires d’ouverture du 1er novembre au 31 mars

Ouverture
Fermeture
Lundi
10h
18h
Mardi

Mercredi
10h
18h
Jeudi
10h
18h
Vendredi
10h
18h
Samedi
10h
18h
Dimanche
10h
18h


Les caisses ne délivrent plus de billets 30mn avant la fermeture aux publics des expositions.

L'entrée dans les espaces d'expositions n'est plus possible 30mn avant la fermeture de l'établissement.

A partir du 5 mai 2016, les caisses ne délivrent plus de billets 30mn avant la fermeture aux publics des expositions. L'entrée dans les espaces d'expositions.L'entrée dans les especes d'expositions n'est plus possible 30mn avant la fermeture de l'établissement.


Librairie

Située à l'entrée du Centre Pompidou-Metz, la librairie-boutique est en accès libre durant les heures d'ouverture au public du Centre Pompidou-Metz.

Restaurant La Voile Blanche et Café de La Voile Blanche

Le chef étoilé Eric Maire prend les commandes des espaces restauration du Centre Pompidou-Metz

Restaurant ouvert midi et soir et en dehors des heures d'ouverture du Centre Pompidou-Metz
Fermeture le dimanche soir, le lundi soir et le mardi.

Bar ouvert durant les heures d'ouverture au public du centre Pompidou-Metz

Renseignements/Réservations:
03.87.66.66.45
contact@voile-blanche.fr
www.voile-blanche.fr


dimanche 5 février 2017

Tourisme de la région Lorraine

Le tourisme en Lorraine est une activité déjà très ancienne et qui connaît actuellement un regain. Axés toutefois principalement sur le thermalisme (Plombières, Contrexéville), les pélerinages (basilique de Saint-Nicolas-de-Port, basilique du Bois-Chenu de Domrémy, Basilique Saint-Pierre-Fourier de Mattaincourt, Basilique Notre-Dame de Sion et basilique Notre-Dame-de-Bon Secours de Saint-Avold.....) et le tourisme militaire (Verdun, la ligne Maginot), la région tente de diversifier ses atouts. La Lorraine n'est que la 15e région française en termes de part de marché sur l'ensemble des séjours touristiques. Cependant la région a su mettre en valeur un patrimoine riche, mais aussi divers et varié. Les principaux centres touristiques sont les parcs naturels, les musées, les sites militaires, les monuments (châteaux et sites historiques), la gastronomie et les métiers d'art. S'y rajoute le tourisme industriel, secteur en plein développement .

La région, grâce au massif des Vosges dont une partie est classée réserve mondiale de biosphère par l'UNESCO, bénéficie aussi de visites touristiques sportives hivernales, l'été étant plutôt consacré à la visite des espaces naturels et historiques, des édifices religieux des principales villes et du développement de l'artisanat notamment de l'artisanat notamment en Meurthe-et-Moselle et en Moselle. Le Pays du Verre et du Cristal regroupe plusieurs communes qui ont accueilli l'art verrier. On peut noter les villages de Meisenthal (qui abrite aujourd'hui encore le Musée du verre et du cristal ainsi que la Halle Verrière de Meisenthal réhabilitée en un lieu de création et de diffusion culturelle), Goetzenbruck (où l'art des vitraux et l'industrie du verre à lunette sont encore présents), Lemberg ou encore Saint-Louis-lès-Bitche et Baccarat (où les célèbres cristaux sont toujours fabriqués). La lutherie d'art reste quant à elle liée à la région de Mirecourt dans le département des Vosges.

D'autres manufactures prestigieuses continuent d'exercer. Ces manufactures séculaires travaillent pour le monde du luxe et fabriquent pour Pierre Frey textile, Kenzo, Sir Elton John, Tiffany&Co de New York, The American Friends of Versailles....et produisent des collections propres que l'on retrouve aux quatre coins du monde. Toutes ces entreprises sont accessibles aux visiteurs sur rendez-vous, et le siège de l'une d'entre elles, la faïencerie de Niderviller fondée en 1735 en Moselle est classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Vous pouvez aussi découvrir la cristallerie de Portieux fondée en 1705 dans les Vosges, la cristallerie de Vallérysthal fondée en 1707 en Moselle et les manufactures Royales de Faïence de Lunéville &Saint-Clément fondées en 1730&1758 en Meurthe-et-Moselle.

Depuis le début de la fermeture des mines de Lorraine, le tourisme industriel est en plein développement. Le musée de la mine à Neufchef présente les différentes installations du début jusqu'à la fermeture des mines de fer de Lorraine.

Il en va de même pour le parc du haut fourneau U4 à Uckange. Symbole fort du patrimoine industriel de la vallée de la Frensch sauvegardé grâce à son inscription à l'inventaire des monuments historiques, le U4 est le dernier des six hauts-fourneaux de l'usine d'Uckange, il est aujourd'hui des rares vestiges de la sidérurgie du XXe siècle conservé en France.

Dans l'ancien Bassin Houiller à Petite-Rosselle, le Musée du carreau Wendel est le seul site minier français invitant à partir à la découverte des différentes techniques d'exploitation du charbon, utilisées jusqu'à la fermeture de la dernière mine française en 2004.

Nancy jouit de nombreux atouts culturels qui en font une ville d'art et d'histoire remarquable. Le classement sur la liste du patrimoine mondial l'UNESCO de l'ensemble architectural du XVIIIe siècle de la Place Stanislas, place d'Alliance et place de la Carrière en font une destination de premier choix. Nancy connaît également un fleurissement des arts à la Renaissance (palais des ducs de Lorraine), hôtels particuliers de la Ville Vieille, George De La Tour....). Nancy fut également la capitale française de l'Art Nouveau au début du XXe siècle avec la création de l'Ecole de Nancy (Gallé, Daum, Majorelle....) et la construction de plus de 50 immeubles et maisons art nouveau désormais classés.

A Metz, le Centre Pompidou-Metz, musée d'art moderne, est devenu une attraction nationale et même internationale depuis sa construction (exposition Sol Lewitt inaugurée en mars 2012). Son célèbre Marché-aux-Puces est le second de France. Depuis 2007, la ville de Metz a initié une démarche visant l'inscription au Patrimoine mondial par l'UNESCO de son quartier impérial. La ville s'enorgueillit aussi de sa célèbre cathédrale Saint-Etienne de Metz non seulement la cathédrale de France ayant la plus grande surface vitrée (près de 6 500m²) mais également celle qui présente les plus grandes verrières gothiques d'Europe. 

Amnéville-les-Thermes  a développé un centre touristique et de loisirs dans le bois de Coulange, doté d'une cité thermale et d'un casino. De nombreux équipements permettent des divertissements variés, notamment avec un zoo et une piste de ski indoor, le "snow hall d'Amnéville", un aquarium, un musée de la moto et du vélo, ainsi qu'une piscine-patinoire.

Verdun, haut lieu historique et capitale mondiale de la Paix depuis 1966, ainsi que ses champs de bataille, proposent aux touristes des parcours diversifiés. Depuis 1994, son ancien palais épiscopal abrite le Centre mondial de la paix. La reconnaissance de ce patrimoine militaire à Verdun, mais aussi à Toul, Metz et Epinal, devrait générer des opportunités nouvelles pour le développement touristique.

Labellisée "Ville d'art et d'histoire", Bar-le-Duc est située au coeur de la Lorraine Champenoise. Sa ville haute constitue un des ensembles urbains de style et d'époque Renaissance les plus remarquables de France.

La Lorraine gaumaise est un espace culturel et touristique transfrontalier formé par le pays de Montmédy (Meuse) et la partie méridionale de la Gaume (territoires de Florenville et de Virton). Au niveau architectural, les sites majeurs de la Lorraine gaumaise sont la Citadelle de Montmédy, la Basilique d'Avioth, la Cité renaissance de Marville, le Château de Louppy-sur-Loison, l'abbaye d'Orval, le château d'Herbeaumont et le Château de Montquintin. Sa station géographique, entre le massif ardennais et les côtes lorraines, explique la diversité de ses paysages.

Villes et métropoles lorraines

Les deux principales aires urbaines de Lorraine sont respectivement celle de Nancy, première aire urbaine régionale regroupant 434 900 habitants en 2010, Metz, dont l'aire urbaine comptait 389 851 habitants la même année. Ces deux agglomérations sont suivies par Thionville avec 130 000 habitants. Si la conurbation de Forbach ne compte que 100 000 habitants en Moselle, elle se prolonge dans la Sarre pour former Sarrebruck-Forbach qui totalise plus de 700 000 habitants. Epinal est la principale ville des Vosges avec 90 000 habitants et Verdun celle de la Meuse avec 20 000 habitants. Malgré les conséquences de l'histoire récente sur le découpage départemental et les enjeux de pouvoir entre Metz et Nancy, les outils de la statistique comme de la sémantique peinent à résoudre les contradictions de définition et de hiérarchisation des aires géographiques à travers les modèles territoriaux existants de "métropole" "agglomération', "zone d'emploi" sur lesquels toute politique nationale ou européenne puisse opérer. Dans les années 1970, l'OREAM-Lorraine a tenté de promouvoir la réalisation d'une métropole lorraine bipolaire continue (Metz-Nancy), restée à l'état d'utopie tant le développement urbain en Lorraine (pôles anciens, importantes conurbations des bassins industriels, dynamiques transfrontalières, etc...) est un phénomène complexe et multipolaire.

Metz

Au confluent de la Moselle et de la Seille, préfecture du département de la Moselle et anciennement de la région Lorraine, Metz, la Divodorum gallo-romaine, au passé trois fois millénaire, possède un riche patrimoine urbain allant des époques antiques (musées de la Cour d'Or), médiévale (place Saint-Louis), renaissance (maison des Têtes) et classique (place d'Armes, Opéra-théâtre) à l'époque actuelle (église Sainte-Thérèse, Centre Pompidou-Metz).

La cathédrale Saint-Etienne est la troisième de France en hauteur de nef (après Amiens et Beauvais), et possède la plus grande surface de vitraux de France (près de 6 500m² de vitraux). L'une de ses tours appelée "tour de la Muette" abrite une imposante cloche d'origine médiévale pesant onze tonnes et mesurant 2,32m de diamètre. La cathédrale Saint-Etienne fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 février 1930.

Le quartier impérial, édifié au cours de l'annexion de l'Alsace-Lorraine, a été proposé pour classement au Patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.

Metz est surnommé "ville jardin" du fait de la présence continue de l'eau et de jardins intégrés à la ville.

Le centre Pompidou-Metz ouvert en 2010 est une annexe décentralisée du centre national d'art et de culture Georges-Pompidou de Paris. C'est un musée dédié à l'art moderne et contemporain, qui a pour projet culturel la présentation d'expositions temporaires et la programmation de spectacles vivants, de séances de cinéma et de conférences dans deux salles dédiées, le studio et l'Auditorium Wendel. Des ateliers permanents sont destinés à l'initiation artistique des enfants et des adolescents et complétés par des temps forts destinés à valoriser la créativités des jeunes publics.

La ville de Metz abrite un pôle universitaire créé en 1970 et qui aujourd'hui fait partie du Grand établissement Université de Lorraine. Elle porte depuis 2005 le nom de Paul Verlaine, poète né à Metz en 1844. Elle accueille, en 2010, plus de 14 460 étudiants et 1 300 stagiaires en formation continue. 

Nancy

Ancienne capitale des ducs de Lorraine, située sur la Meurthe, aujourd'hui chef-lieu du département de Meurthe-et-Moselle, Nancy possède un riche patrimoine urbanistique, d'une part via la ville médiévale et la ville Renaissance, mais surtout par les célèbres place Stanislas et ses places voisines de la Carrière et d'Alliance, toutes les trois classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Un vaste secteur sauvegardé de 166 hectares englobe le centre historique, et notamment le palais ducal et des hôtels particuliers de la Renaissance ou de la période Classique. En effet, l'urbanisation de Nancy est originale: au coeur initial de la ville édifiée au Moyen Âge fut jouxtée, à la Renaissance, la ville-neuve, un projet urbanistique particulièrement innovant pour l'époque. Ces deux villes étaient fortifiées, ainsi la ville conserve huit portes fortifiées dont la plus ancienne est la fameuse porte de la Craffe, datant du XIVe siècle. L'ensemble fut relié ensemble au XVIIIe siècle par le complexe urbanistique édifié sous le règne de Stanislas. Le palais des Ducs de Lorraine ainsi que l'église des Cordeliers, lieu de sépulture des ducs de Lorraine furent classés dès 184, sur la première liste des Monuments Historiques.

La ville est également connue comme un centre important de l'Art nouveau grâce au mouvement artistique de l'école de Nancy, dont la ville conserve de nombreux bâtiments classés.

Ce riche passé artistique et historique a fait de Nancy une ville de musées avec le Musée Lorrain, le Musée des Beaux-Arts, le Museum-Aquarium, le Musée de l'école de Nancy et le Musée de l'histoire du fer.

Avec 40 000 étudiants, Nancy est aussi la 5e ville universitaire de France. En effet, peu après être devenue Française, l'ancienne capitale des ducs a obtenu le transfert en ses murs de l'Université de Pont-à-Mousson, créée en 1572, dont et, après l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne, celui de l'université de Strasbourg. La ville possède ainsi de nombreuses facultés et écoles d'ingénieurs qui font partie du Grand établissement Université de Lorraine. L'Université de Lorraine promeut la mutualisation des savoirs. Des sciences fondamentales aux sciences humaines, elle crée des éco-systèmes trans-disciplinaires au service de l'innovation, qui accélèrent le passage de la connaissance aux applications. Elle est actrice du développement économique et social du territoire. Elle développe des liens interculturels et intergénérationnels au coeur de la région campus, mène une politique scientifique coordonnée à l'échelle régionale et favorise l'accès du plus grand nombre à l'enseignement supérieur.


Epinal

Préfecture du département des Vosges, située sur la Moselle, Epinal possède un intéressant quartier historique situé sur la rive droite de la Moselle, de nombreux édifices religieux, publiques et places le composent.

Le château d'Epinal et les ruines de l'ancienne forteresse dominent la ville à 387m d'altitude avec un parc animalier en plein air gratuit.

La cité vosgienne est aussi connue pour son imagerie ("images d'Epinal")que l'on peut redécouvrir à travers un musée. Pistes de ski de Gérardmer et La Bresse etc.

Bar-le-Duc

Préfecture du département de la Meuse, ancienne capitale du duché de Bar, la ville se situe sur l'Ornain et est divisée en deux parties: La ville haute (centre historique) de style renaissance avec notamment le château des ducs de Bar et ses nombreux hôtels particuliers qui en faut l'un des ensembles civil de la Renaissance des plus importants. La ville basse, de part et d'autre de l'Ornain qui fut le lieu initial de fondation de la ville par les Romains.


Verdun 

Siège d'un diocèse épiscopal, la ville est riche en édifices historiques et religieux divers et malheureusement méconnus. Sa cathédrale Notre-Dame de Verdun, à la fois romane, gothique et Classique est classé monument historique par arrêté du 30 octobre 1906. Le cloître est classé monument historique par arrêté du 13 juillet 1907. Sa synagogue ainsi que l'ancienne maison du rabbin, font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 7 octobre 2002. Verdun abrite le Centre mondial de la paix depuis 1994. Son Mémorial de la Paix accueillait à lui seul environ 500 000 touristes en 2005. Près des trois-quarts de l'armée française a combattu à Verdun en 1916. Bataille franco-allemande, des forces coloniales y furent également engagées. De par son ampleur et la violence des combats menés, la bataille de 1916 marque un des temps forts de la Première Guerre mondiale. Elle est ainsi devenue, dans la conscience collective, le symbole de la Grande Guerre dont elle représente le paroxysme des combats. Elle résume à elle seule la Grande Guerre dans toutes ses composantes et fait de Verdun son lieu de mémoire emblématique.
     

vendredi 3 février 2017

Aéroport de Metz-Nancy-Lorraine

Image illustrative de l'article Aéroport de Metz-Nancy-LorraineMetz-Nancy-Lorraine (Lorraine Airport)


Ville: Metz et Nancy

Superficie: 230ha

Code AITA: ETZ

Code: OACI: LFJL

L'aéroport de Metz-Nancy-Lorraine ou Lorraine Airport, est un aéroport français situé à 25km au sud de Metz et à 35km au nord de Nancy. Les 230ha de l'aéroport se répartissent sur le territoire de cinq communes de Moselle: Goin, Pagny-lès-Goin, Vigny, Liéhon et Silly-en-Saulnois.

Ouvert au trafic depuis 1991, il est la principale installation aéroportuaire de la région Lorraine.

La Région Lorraine est propriétaire du site, situation qui était unique en France avant la loi du 13 août 2004. Elle en assure la gestion par l'intermédiaire d'un EPIC.

Présentation générale et historique

Histoire

Avant l'ouverture de Metz-Nancy-Lorraine les liaisons étaient assurées par les aéroports de Nancy-Essey et de Metz-Frescaty.

Les premières études datent de 1974, quand la région choisit le site de Louvigny dans le cadre de la préparation du 7e Plan. Ce projet est accepté par l'Etat l'année suivante, avec, chose inédite, un financement exclusivement local et une mise en service programmée pour 1983-1985.Des implémentations alternatives comme Phalsbourg ou Toul-Rosière sont proposées, puis finalement le projet sombre dans l'oubli.

Il est réactivé lors du 9e plan, l'Etat s'engageant en 1985 à une participation allant jusqu'à 35%. Le conseil régional adopta le projet en 1986.Il est prévu de construire un équipement adapté aux vols moyens courriers, avec une piste de 2 500m et une aérogare de 6 500m² permettant d'accueillir 500 000 voyageurs.

La construction débutera le 9 septembre 1989 et s'acheva officieusement durant l'été de 1991 par l'envol de plus de 800 montgolfières à partir de la nouvelle plate-forme aéroportuaire. L'inauguration a eu lieu le 30 septembre 1991 à 11h. Le premier avion d'une ligne régulière décolla le 28 octobre 1991 à 6h30 à destination de Marseille.L'aéroport aura coûté 378 millions en francs actualisés. La gestion est confiée aux chambres de commerce de Nancy et Metz via le groupement interconsulaire de gestion de l'aéroport Lorraine (GIGAL).

Les premières années ont été économiquement difficiles puisqu'entre 1992 et 1996 le déficit d'exploitation s'est élevé à 30 millions de francs.

Au cours des années 1990, Metz-Nancy a été l'une des escales majeures de TAT, devenue Air Liberté puis Air Lib. Elle offrait ainsi à la fin des années 1990 des vols quotidiens vers Paris-Orly, Lyon, Marseille, Toulouse, Nantes, Nice, Bordeaux et Montpellier, complétés par des vols vers Lille assurés par Flandre Air puis air jet (brièvement). La compagnie luxembourgeoise Luxair proposait quant à elle des vols vers Londres-Stansted, mais du fait d'un taux de remplissage insuffisant, les vols ont été stoppés dès 1994.Ces vols devaient être repris par Proteus, mais il semble qu'aucune liaison n'ait finalement eu lieu. En 2000, la région investit 750 000€ pour agrandir l'aérogare. La faillite de compagnie Air Lib en 2003a porté un coup très dur à l'aéroport, dont une partie seulement des lignes a été reprise par Air France ou TwinJet. Le conseil régional a alors tenté une diversification vers le fret investissant 80 millions de francs pour construire des hangars et indemniser les riverains. La plate-forme a ainsi accueilli brièvement l'opérateur de fret DHL qui en a fait un de ses hubs européens. Mais le rachat de DHL par la Deutsche Post, et les protestations des riverains, ont contraint celui-ci à changer de stratégie. Une partie des hubs européens, dont Metz-Nancy a été fermée afin de concentrer l'activité sur l'aéroport allemand de Leipzig. La Poste a également renoncé à utiliser l'aéroport. Désormais, l'aéroport n'accueille plus que des vols cargo ponctuels.

En 2003, le conseil régional envisage de céder l'aéroport, dont la gestion lui a coûté plus de 800 millions de franc depuis sa construction, à un partenaire privé.

Un allongement de la longueur de la piste (portée à 3 050m) a été effectué en août 2006 pour permettre l'atterrissage de gros porteurs longs courriers pour entraîner un développement de l'aéroport, notamment dans le fret long courrier. Les travaux avait été budgétés à 28 millions d'€ plus 6 à 7 millions d'indemnisation des riverains.

L'aéroport tente au début de l'année 2007 une diversification dans les vols low cost,avec des vols vers Bergame et Venise opérés par la compagnie italienne My Air.Mais les mauvais résultats enregistrés sur des deux lignes obligent la compagnie à se retirer dès septembre 2007 de la liaison vers Bergame. La ligne vers Venise a, quant à elle, été stoppée fin novembre de la même année.

Depuis la mise en service du TGV Est Européen le 10 juin 2007, des navettes par bus permettent un accès à la gare de Lorraine TGV située à 6,5km. En 2007, l'arrivé du TGV a entraîné la fermeture des lignes vers Paris et Nantes. La ligne régulière vers Clermont-Ferrand a également été abandonnée en 2008. La fréquentation a ainsi baissée de 15% en 2008, l'aéroport enregistrant un déficit de 500 000€. Le coût pour la région des navettes vers Metz et Nancy s'élevant lui aussi à 500 000€/an. En 2009, la fréquentation a encore baissé de 9,6%, pour un déficit de 600 000€, pris en charge par la Région à 60% et par les chambres de commerce.

Malgré un bassin de clientèle de 2,5 millions d'habitants, l'aéroport n'occupe que la 27e place des aéroports de province français. Il souffre de sa proximité avec les aéroports de Luxembourg, Strasbourg, Sarrebrück et Bâle (ces derniers se trouvant dans un rayon de moins de 200km, tandis que les aéroports allemands de Cologne-Bonn, Francfort-sur-le-Main et Stuttgart se situent à environ 220km) et de la concurrence du train grande vitesse pour les correspondances avec Roissy et peut-être à terme, après le développement de la branche nord de LGV Est, avec Francfort.

Les taxes aéroportuaires, fixées par l'Etat, sont aussi plus importantes que dans les pays voisins: 12€ en 2011, contre 5 au Luxembourg et 0 en Belgique.

En 2008, la cour des comptes a remis en cause la pertinence de l'aéroport de Louvigny, qui est venu doubler trois plates-formes préexistantes, plus proches des villes de Nancy, Metz et Epinal.

Les CCI lorraines ne souhaitant plus assurer la gestion de l'aéroport, un appel d'offre a été lancé le 1er novembre 2011 pour une concession de 12 ans intégralement aux frais et risques du concessionnaire et subordonnée au financement d'une ZAC à proximité de l'aéroport. Il n'a obtenu qu'une seule réponse positive, celle du groupe canadien SNC-Lavalin. Cette offre a été rejetée en mai par le Conseil Régional qui assure depuis l'exploitation en régie directe dans le cadre d'un EPIC.

En 2012, la nouvelle compagnie aérienne à bas prix Volotea a de nouveau ouvert une ligne depuis sa base de Nantes Atlantiques vers l'aéroport Metz-Nancy-Lorraine. Celle-ci est néanmoins arrêtée depuis le 6 janvier 2013.

Début 2015, l'aéroport change de nom en Lorraine Airport dans l'idée de renforcer son attractivité par rapport aux aéroports concurrents du Luxembourg et d'Allemagne et de devenir plus identifiable pour les clients étrangers. L'association Anticor dénonce un gaspillage d'argent public (le changement d'identité s'élève à 86 500€) et un nom à consonance étrangère qui serait contraire à la loi sur la dénomination des personnes morales publiques. En 2009, la ville de Lyon avait eu le même projet pour l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry et avait fini par abandonner sous la pression de l'Etat.

Pour des mesures de sécurité, une réfection de la piste de 6cm en profondeur sera réalisée du 29 février au 15 avril 2016 et s'avère nécessaire au bout de 10 ans, les derniers travaux datant de 2006.  
        

Transport aérien

Tour de contrôle de l'aéroport M.N.L


L'aéroport de Metz-Nancy-Lorraine a été ouvert en 1991. Il est situé sur le site de Louvigny (Moselle)à 27km au sud de Metz et 32km au nord de Nancy. L'aéroport n'a pas eu le succès escompté.

Des vols réguliers directs desservent Lyon, Nice, Marseille, Toulouse, Ajaccio et Bastia, ainsi qu'Alger et Constantine. En période estivale seuls des vols internationaux desservent l'Italie, le Maghreb, l'Egypte, la Grèce.

Avant l'ouverture de Metz-Nancy-Lorraine les liaisons civiles étaient assurées par les aéroports de Nancy-Essey et de Metz-Frescaty.

Les premières études datent de 1974, quand la région choisit le site de Louvigny dans le cadre de la préparation du 7e Plan. Ce projet est accepté par l'Etat l'année suivante, avec chose inédite, un financement exclusivement local et une mise en service programmée pour 1983-1985. Des implémentations alternatives comme Phalsbourg ou Toul-Rosière sont proposées, puis finalement le projet sombre dans l'oubli.

La construction débuta le 9 septembre 1989 et s'acheva officieusement durant l'été de 1991 par l'envoi de plus de 800 montgolfières à partir de la nouvelle plate-forme aéroportuaire. L'inauguration a eu lieu le 30 septembre 1991 à 11h. Le premier avion d'une ligne 378 millions en francs actualisés (valeur 1992), financé à 35% par l'Etat, 35% par la Région, 18% par l'Europe, à 7% par le département de Meurthe-et-Moselle, 3% la ville de Metz et 3% par la ville de Nancy. La gestion est confiée aux chambres de commerce de Nancy et Metz via le groupement inter-consulaire de gestion de l'aéroport Lorraine.

jeudi 2 février 2017

Transport fluvial

Plan incliné de Saint-Louis-Arviller*


Le transport fluvial est aussi très présent à la fois par la Moselle canalisée et avec un réseau relativement dense de canaux. La Lorraine est en effet traversée par de nombreux canaux. Le Canal de la Marne au Rhin, créé en 1853, relie d'importantes villes de Lorraine comme Bar-le-Duc, Toul et Nancy, et permet de rallier la région parisienne à une extrémité et l'Alsace et le Rhin par l'autre. Le Canal de l'Est comprend deux branches: l'une appelée branche Nord permet de rallier le Benelux et les ports de la mer du Nord, tandis que la branche Sud permet la communication avec la Saône et le Rhône. Enfin, par le canal des Houillères de la Sarre qui draine l'est mosellan, on peut réaliser la jonction avec Sarrebruck. Tous ces canaux sont, contrairement à la Moselle canalisée, au gabarit Freycinet (péniche de 38,5m chargeant au maximum 250t à 1,80m d'enfoncement).

25% des échanges internationaux de la Lorraine passent par voie d'eau. La Moselle canalisée accueille déjà un trafic important: 10 millions de tonnes par an de marchandises sont chargées et déchargées sur ses ports soit plus de 95% du trafic fluvial en Lorraine. L'augmentation de la hauteur libre entre Metz et la frontière luxembourgeoise par le rehaussement des ponts a été réalisée par le Conseil régional afin de garantir le passage de bateaux chargés de trois couches de conteneurs.

Au total, la région compte 700km de voies navigables et quatre grands ports fluviaux commerciaux: Le nouveau port de Metz (premier port céréalier de France et le septième port fluvial français), le port de Nancy-Frouard, le port de Metz-Mazerolle et le port d'Illange (à proximité de Thionville). La région présente également de nombreux ports de plaisance.

Un canal à grand gabarit entre la Moselle et la Saône est en projet. D'une longueur d'environ 250km, il irait de Neuves-Maisons jusqu'à Saint-Jean-de-Losne en Bourgogne.

*Plan incliné de Saint-Louis-Arzviller

Le plan incliné de Saint-Louis-Arzviller est un ascenseur à bateaux qui fait partie du canal de la Marne au Rhin et permet la traversée des Vosges. Il est situé sur le territoire de la commune de Saint-Louis, à proximité d'Arzviller, dans le département de la Moselle.

Historique

Schéma du tracé du canal de la Marne au Rhin à Saint-Louis


La nécessité de relier le bassin de la Seine et la grande voie rhénane par un canal date du XVIIIe siècle. Le roi Louis XVI chargea son ingénieur d'étudier le projet du canal de la Marne au Rhin mais ce n'est qu'en 1826 que M. Brisson, ingénieur des ponts et chaussées, fut chargé de la réalisation du canal entre Vitry-le-François et Strasbourg par la loi du 3 juillet 1838. Son principal concepteur fut l'ingénieur en chef Charles-Etienne Collignon.

Ce canal, qui devait relier la Seine au Rhin, devait franchir deux obstacles naturels: la ligne de crêtes qui limite le bassin parisien et les Vosges du Nord par la touée de Saverne. Le premier des obstacles est franchi par un souterrain de 4 877m(entre la Meuse et la Moselle) puis un second de 867m. C'est entre Niderviller et Arzviller, moyennant deux souterrains de 475m et 2 307m, que le canal aboutit dans la vallée supérieure par une échelle de 17 écluses (écartées d'une distance moyenne de 180m) qui permettait de franchir une dénivellation de 44m.

Le plan incliné, mis en service en 1969, a permis de remplacer ces écluses dont le franchissement était laborieux. Sa construction de type transversal est unique en son genre en Europe. Elle fut conçue par l'ingénieur général des Ponts et Chaussées Robert Vadot qui avait été chargé de la canalisation de la Moselle et sera nommé en 1975 délégué de la France à la commission internationale de la Moselle.

Fermeture provisoire et réouverture

Le 4 juillet 201, un bateau de croisière, le Paris, a été coincé dans le bac, alors en position haute, à la suite d'un décrochage partiel dont les raisons sont pour l'instant inconnues. Par précaution, la commune de Lutzelbourg a été évacuée pendant quelques heures, le temps de stabiliser la chute d'eau.

De ce fait, la navigation sur le canal de la Marne, au Rhin entre Paris et Strasbourg a été interrompue par cet itinéraire sans date de reprise annoncée pendant plusieurs mois. Les 20 000 tonnes annuelles de marchandises transitant par le canal devaient suivre un autre trajet, par la Moselle via Metz pour rejoindre le Rhin à Coblence, ce qui le rallongeait considérablement et faisait augmenter la durée du parcours de neuf à dix jours.

Après presque un an de fermeture par les Voies navigables de France (VNF), le plan incliné a été de nouveau ouvert à la navigation le 2 mai 2014.

Le 10 juillet 2014, à peine deux mois après sa réouverture, le plan incliné a été à nouveau fermé pour une durée indéterminée à la suite d'une avarie survenue sur le bac.Il était tout de même possible de visiter le site à partir du 1er août suivant.

Il a été rouvert à la circulation début août 2015.

Problématique

Temps de navigation

Le tronçon de la Marne au Rhin, long de 314km avec ses écluses, demandait entre 6 et 9 jours de voyage. Depuis 1853, mise en service du canal, le seul tronçon de Saint-Louis-Arzviller par la vallée du Teigelbach, long de 4km comprenait 17 écluses avec un bief moyen entre chacune d'elles de 200m et une dénivellation de 44m (chute de 2,6m entre 2 écluses), demandait une journée de navigation.

Maintenance

Les 17 éclusiers, logés dans des maisons d'Etat étaient chargés du maintien des écluses sept jours sur sept et plus de 11 heures par jour. Leurs attributions comprenaient les tâches suivantes:

.faire passer les bateaux;
.veiller au bon fonctionnement et à la sécurité;
.entretien les vannes, les crémaillères et les abords du canal.

En hiver, le canal était vidé pour permettre l'entretien des écluses.

Halage des bateaux

La traction des péniches était réalisée par la force animale (2 à 4 chevaux ou mulets) jusqu'au début du XXe siècle, puis vinrent les locotracteurs sur rails puis sur pneumatiques à partir de 1933, électriques au début puis Diesel. 

Des anciens locotracteurs sont conservés et exposés à Lutzelbourg et à Saverne.

Environnement

Les 17 écluses étaient fortement consommatrices en eau. En période estivale, le besoin en eau était trop important pour les réserves disponibles (petite rivière et étangs).

Constructeur et gestionnaire

Si à l'origine le creusement du canal demandait la présence de personnes de la région et de bagnards acheminés du Midi de la France qui travaillèrent à "la pelle et la pioche", la construction du plan incliné au XXe siècle fit appel à des techniques et des moyens plus modernes et rapides.

Le plan incliné appartient aux Voies navigables de France(VNF)


Caractéristiques techniques


Principe


Schéma de fonctionnement du plan incliné


Il s'agit de faire monter ou descendre un bac contenant un bateau sur un chariot le long d'une rampe inclinée à l'aide d'un contrepoids d'équilibrage.

Suivant le principe d'Archimède, la péniche qui entre dans le bac refoule vers le canal une quantité d'eau équivalente au volume immergé du bateau. Ainsi, le bac pèse toujours le même poids, qu'il est en haut, car il s'arrête 20cm au-dessus du canal. Les moteurs régulent la vitesse et ont une puissance relativement faible par rapport au poids transporté. Ce sont deux moteurs électriques d'environ 90 kilowatts chacun.

Tourisme

Chaque année, environ 150 000 visiteurs sont accueillis par l'Association touristique qui gère les visites guidées du plan incliné depuis plus de trente années. Membre du réseau des grands sites de Moselle, le Plan incliné est le site de Lorraine le plus fréquenté. Le site reste fermé aux visites du 1er octobre au 31 mars.

L'excursion, d'une durée approximative d'une heure et demie, comprend une promenade en bateau jusqu'à l'écluse 17, l'ascension sur le plan incliné, la visite de la salle des machines 
  

La poursuite du déclin du transport ferroviaire en dehors des grands axes

Depuis l'instauration du service Métrolor et le début du renouveau du transport ferroviaire sur les lignes périurbaines des grandes villes, le service de voyageurs a été supprimé sur de nombreuses lignes en milieu rural. Même une ligne périurbaine est concernée: Conflans-Jarny-Amnéville-Metz. Sans tenir compte des lignes fermées en 1970 même, les sections suivantes ont été concernées:

.2 juin 1973:Lesseux-Frapelle-Sainte-Marie-aux-Mines par le tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines, dans le cadre de la relation directe Nany-Colmar (10km)

.6 août 1973: Conflans-Jarny-Amnéville-Metz-Ville (30km)

.6 août 1973: Valleroy-Briey (4km, ligne électrifiée)

.3 avril 1977: Aillevillers-Plombières-les-Bains (10,7km)

.20 avril 1979: Champigneulles-Château-Salins-SRT 1977 (33km)

.1er juin 1980: Lunéville-Bruyères (Vosges)-SRT 1977(exploitation CFTA) (59km)

.27 septembre 1987: Bounzonville-Hargarten-Falck (13km, ligne électrifiée)

.24 septembre 1988: Laveline-devant-Bruyères-Gérardmer(21km)

.27 mai 1989: Hymont-Mattaincourt-Epinal, dans le cadre de la relation Strasbourg-Contrexéville-SRT 1977 (28,9km)

.27 mai 1989: Remiremont-Bussang-SRT 1977 (33km)

.27 mai 1989: Remiremont-Cornimont-SRT 1977 (24km)

.novembre 1996: Bitche-Niederbronn-les-Bains (23,5km)

.avril 1997: Belthelming-Sarre-Union, dans le cadre de la relation Sarrebourg-Sarreguemines-SRT 1977 (19km)

Certaines de ces fermetures ont été réalisées à l'initiative de la SNCF, notamment en ce qui concerne des lignes empruntées exclusivement par des trains grandes lignes à la fin de l'exploitation, cas d'Aillervillers-Plombières-les-Bains et Laveline-Gérardmer.