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jeudi 3 mars 2016

Fluvial

L'Yonne à Auxerre


Principales voies navigables en Bourgogne:


.L'Ouche
.La Seine
.La Saône, avec particulièrement le port de plaisance de Mâcon
.L'Yonne
.La Nièvre
.Le canal de Bourgogne
.Le canal du Centre ou "canal du Charolais"
.Le canal du Nivernais
.Le canal latéral de Roanne à Digoin
.La rigole de l'Arroux
.La Loire

Routier

Réseau autoroutier

Le siège d'Autoroutes Paris Rhin Rhône est situé à Saint-Appolinaire, dans la banlieue de Dijon.


.l'A6 traverse la Bourgogne du Nord au Sud,
.l'A38 relie Dijon à l'A6,
.l'A31 (vers le Luxembourg) traverse la Bourgogne pour se lier à l'A6 à Beaune,
.l'A36 part de l'autoroute A31 (entre Dijon et Beaune) vers l'Allemagne,
.l'A39 Dijon-Dole-Bourg-en-Bresse,
.l'A77 relie A6 au sud de Nevers dans la Nièvre,
.l'A406 relie la RCEA (Route Continentale Europe Atlantique) à l'A40 à Mâcon vers Genève.

TGV

.le TGV Sud-Est met depuis 1981 la capitale de la Bourgogne Dijon à portée de Paris (1 heure 37), de Roissy (1 heure 51), de Marseille (3 heures 22), et Montbard à 1 heure tout juste de Paris, avec 4 TGV Montbard/Paris et 5 TGV Paris/Montbard chaque jour.


Des liaisons partent aussi de Chalon-sur-Saône vers Paris.


Des liaisons Paris-Lyon via Gare du Creusot-Montceau-les-Mines-Montchanin TGV et Gare de Mâcon-Loché-TGV.


La LGV Sud-Est passe par 6 départements dont 3 en bourgogne (l'Yonne, la Côte-d'Or, la Saône-et-Loire).La gare de secours de la LGV entre Paris et Lyon est située en Côte d'Or, dans le village du Lacour d'Arcenay.


.Le TGV Lyria:

Lausanne-Dijon-Paris gare de Lyon 4 allers et retours par jour en 3h41 environ

Berne-Dijon-Paris gare de Lyon 2AR en 4h30 (1 en 2010)

.le TGV Méditerranée: exemple, Dijon-Montpellier (3 heures 33).

.la ligne LGV Rhin-Rhône, qui connectera Dijon à l'Europe, a été mise en service fin 2011.
   

Transports

Ferroviaire


La grande gare de l'Auxerrois, Laroche-Migennes


TER


TER Bourgogne



Image illustrative de l'article TER BourgogneTER Bourgogne en gare de Saincaize


Situation: Bourgogne

Type: Transport express régional

Entrée en service: 1986

Longueur du réseau: 1 139km

Lignes: 18

Gares: 126

Fréquentation: 43 700/jour

Ecartement des rails: 1 435 mm

Propriétaire: RFF/SNCF 

Exploitant: SNCF


Site internet: http://www.ter.sncf.com/bourgogne

Vitesse maximale: 160

Réseaux: TGV

Image illustrative de l'article TER BourgognePlan du réseau


Le TER Bourgogne est le réseau de lignes TER de la région administrative Bourgogne. Il a représenté, en 2010, environ 43 700 voyages par jour effectués grâce aux 350 trains et cent autocars TER Bourgogne mis en circulation les jours de pleine semaine, avec une distance de parcours de 15,9km en moyenne. Pour l'année, la performance du TER Bourgogne a été de 694 000 000 voyageurs-km et de 9 800 000 train-km. Cent-vingt-six gares et points d'arrêt sont ouverts au service de voyageurs. Quatre lignes sont certifiées "NF service" sur la base de la norme EN 13816 délivré par Afnor. Le Conseil régional de Bourgogne a consacré au TER un budget de 152 700 000€ en 2011. La moyenne d'âge du matériel est de quinze ans et a diminué de dix ans depuis 2004.


Histoire


Le transport régional avant la décentralisation


En 1960, le trafic régional et local est assuré surtout par les trains omnibus, qui incluent les trains directs ou semi-directs. Dans l'actuelle région Bourgogne, ce trafic est alors bien développé au tour de Dijon, Chalon-sur-Saône et Paray-le-Monial, avec quatre à neuf aller-retours par jour sur la plupart de lignes, et même dix aller-retours ou plus entre Chagny et Chalon-sur-Saône. Au nord de Cravant-Bazarnes et de Saint-Florentin-Vergigny, la desserte est également relativement bien fournie avec trois à cinq aller-retours par jour selon les sections, et même davantage entre Laroche-Migennes et Auxerre. Par contre, au sud de cette dernière gare jusqu'à Autun et Cercy-la-Tour (lignes aujourd'hui fermées au-delà de Corbigny et Avallon), ainsi que sur deux sections de la ligne de Paris à Lyon, ne circulent qu'un à deux aller-retours omnibus par jour. C'est le cas de Saint-Florentin-Dijon-Ville et de Chalon-sur-Saône-Mâcon. A la limite avec la Franche-Comté, les lignes depuis Is-sur-Tille vers Châtillon-sur-Seine, Culmont-Chalindrey et Gray ne sont quant à eux fréquentés par un seul omnibus par sens et par jour.


La SNCF n'ayant pu atteindre l'équilibre financier à la fin de l'exercice 1973, le ministère des Finances fixe l'objectif de reporter les services omnibus sur 10 000 km de voies ferrées sur la route, chiffre bientôt porté à 12 500 km. Quand Jacques Chirac devient Premier ministre le 27 mai 1974, il décrète rapidement l'arrêt des transferts sur route autoritaires et propose d'attendre tout d'abord l'élaboration des premiers schémas régionaux de transport (SRT) décidée le 6 mars 1974. Six régions sont choisies comme régions pilotes, dont la région Bourgogne ne fait pas partie, mais le principe est progressivement étendu sur toutes les régions jusqu'en 1977. La Bourgogne entame l'élaboration de son SRT en 1976. Les régions vont se voir se confier l'organisation des services omnibus, avec l'idée sous-jacente qu'elles vont fermées des lignes rurales pour utiliser les économies réalisées pour l'amélioration des dessertes déclarées d'intérêt régional par le SRT. Le but global est l'amélioration des transports collectifs sans coûts supplémentaires pour la collectivité. Mais le SRT Bourgogne reste sans suite. Ensuite, l'Etat ayant été déçu par les SRT et le peu de fermetures enclenchées, le nouveau contrat d'entreprise entre Etat et SNCF de mars 1979 donne à la SNCF les moyens de décider d'elle-même de la fermeture de lignes. C'est ce qu'elle fait d'abord le 1er juin 1980 avec la ligne de Clamecy à Corbigny (33 km), où les trains ne sont occupés que par onze personnes en moyenne. Puis, le 28 septembre 1980, la ligne de Dracy-Saint-Loup (près d'Autun) à Santenay-les-Bains (près de Chagny) (36,8 km) est interceptée par la nouvelle LGV Sud-Est et de ce fait fermée au trafic voyageurs.


Alors que la Région s'est vu rejeter son SRT car voulant rouvrir deux lignes, le changement de politique après l'élection de François Mitterrand comme Président de la République apporte, en 1982, les "réouvertures Fiterman". Est concernée en Bourgogne, la ligne de Clamecy à Corbigny, fermée seulement depuis un an et demi à sa réouverture le 18 décembre 1982 pour les express en début et fin de semaine. Une desserte quotidienne est même rétablie avec l'horaire d'été 1982, entrant en vigueur le 23 mai. Mais n'est créé qu'un seul aller-retour circulant dans la mi-journée, et apparemment mal placé pour la clientèle potentielle qui le boude: ces trains ne sont fréquentés que par dix personnes en moyenne, ce qui est le plus mauvais résultat pour les réouvertures de cette ère. A partir de l'horaire d'hiver 1983/84, le train part de Corbigny le matin et rentre le soir, mais cette circulation sera rapidement abandonnée également.Par ailleurs, au début des années 1980, la SNCF est pour la première fois encouragée d'augmenter l'offre omnibus de sa propre initiative, ce qu'elle fait à chaque changement d'horaire d'été 1981 jusqu'à hiver 1983/84.

La LOTI, promulguée le 30 décembre 1982, encourage la décentralisation des transports, sans pour autant définir un cadre précis. Puis, la loi du 7 janvier 1983 sur la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et l'Etat donne le coup d'envoi à la décentralisation sur un plan général, avec, entre autres, l'instauration du suffrage universel des Conseillers régionaux. Sur le plan des transports ferroviaires régionaux, l'attitude de l'Etat reste ambivalente. En effet, il ne veut pas doter les régions des budgets nécessaires leur permettant de se substituer à l'Etat pour le versement de la contribution d'équilibre des services SNCF d'intérêt régional. Il craint que les régions puissent détourner ces fonds de leur destination initiale et ne réduisent les services ferroviaires, ce qui n'est plus souhaité, contrairement aux années 1970. De ce fait, la décentralisation des services ferroviaires ne peut être que facultative, l'Etat l'encourageant toutefois et souhaite que les régions s'investissent dans leur amélioration.


De la naissance du TER jusqu'à la régionalisation


Le TER Bourgogne est lancé en 1986 à la suite de la mise en place d'une nouvelle politique commerciale de la SNCF sur le plan des transports régionaux, souhaitant affirmer davantage sa propre identité d'entreprise en mettant fin, notamment, aux décorations des trains suivant les souhaits des régions. "TER" traduit une stratégie commerciale reposant sur la marque TER avec son logo et sa décoration, sorte de label de qualité; la charte TER signée entre la SNCF et les régions qui le souhaitent, et la gamme commerciale TER. Elle s'exprime à travers l'information voyageurs, la promotion et la communication institutionnelle. Parmi les quatre coloris que la SNCF propose pour la livrée du matériel TER, la région Bourgogne choisit le jaune. Le TER veut rajeunir l'image des transports ferroviaires régionaux, jusque là négligés et souffrant d'une mauvaise image. Pour la première fois, une telle initiative est mise en oeuvre sur le plan national et s'accompagne de conventions avec toutes les régions (sauf trois, retardataires). En décembre 1986, la région signe donc sa convention d'exploitation avec la SNCF pour une durée de cinq ans, remplacée toutefois par une nouvelle convention dès mai 1991.Il s'agit d'une convention dite "à la marge", c'est-à-dire la Région ne doit assumer que les charges supplémentaires engendrées par les modifications du service de l'année de référence effectuées à sa demande.Autrement dit, les trains régionaux ne coûtent rien à la Région tant qu'elle ne demande pas des aménagements de l'offre. La Région a droit au versement d'un bonus si la fréquentation augmente à la suite des modifications qu'elle a apportées à la desserte. Ce début de conventionnel global coïncide à peu près avec l'instauration du TER, mais est en fait un développement indépendant issu de la politique de décentralisation.


Entre 1985 et 1992, la région consacre au total 6 113 205,591220156€ (soit 40 100 000 francs) aux investissements dans le matériel et se classe à la dixième place des régions françaises. Par contre, elle ne dépense que 45 734,71€ (300 000 Francs) pour les investissements d'infrastructure et se retrouve en queue de classement avec trois autres régions. Globalement, elle n'atteint donc que dix-septième place sur les vingt régions de la France continentale hors Île-de-France.Ce n'est qu'en 1996 que la Région effectue son premier investissement d'infrastructure, portant sur l'aménagement de quelques gares avec rehaussement des quais, installation de distributeurs automatiques et de panneaux électroniques d'affichage. Avec la Franche-Comté, le Limousin et la Picardie, la Bourgogne est l'une des dernières régions à se lancer dans la modernisations des infrastructures ferroviaires, sans pour autant développer de projets majeurs. Le Contrat de plan Etat-Région 200-2006 prévoit quatre fois plus d'investissements routiers que ferroviaires en Bourgogne, avec une participation régionale de 14 635 105,65€ (96 000 000 francs) pour l'infrastructure ferroviaire. La moitié de cette somme est affectée à la modernisation de la ligne de Nevers à Chagny. Sont ensuite programmées des améliorations des plans des voies à Gare de Laroche-Migennes, Seurre (création d'une voie terminus à quai) et Dijon.


Le TER Bourgogne est à la limite déficitaire pendant les quatre premières années, avec des résultats comptables varient entre -33996,13€ (-223 000 francs) pour l'exercice 1988 et 142692,28€ (936 000 francs) pour l'exercice 1989. Le résultat devient encourageant en 1990 avec un bénéfice de 539821,97€ (3 541 000 francs) pour la SNCF, tenant compte, bien entendu, de la contribution versée par l'Etat au titrede l'exploitation du service public de transport régional de voyageurs.Cette tendance ne se confirme pas, car la Bourgogne fait partie des dix régions connaissant une baisse du trafic entre 1991 et 1996. Elle est toutefois plus faible que dans les autres régions concernées et ne porte que sur 25 000 000 voyageurs-km et sur 2% du nombre de voyageurs transportés. Dès l'exercice 1992, apparaît de nouveau un solde négatif de -49850,83€ (327 000 francs) alors que le solde provisionnel avait été de 436766,43€ (2 865 000 francs). Après cette mauvaise surprise pour la Région, l'exercice 1993 est une fois de plus déficitaire avec -589063,00€ (3 864 000 francs), alors que d'autres régions ayant subi une baisse de trafic depuis 1990 restent bénéficiaires. Ces résultats ne sont publiés, avec des chiffres provisoires qui est, qu'en juin 1995. Les responsables de la SNCF ne parviennent pas à justifier de façon satisfaisante ces mauvais résultats, tout en demandant aux régions concernées de lui verser des contributions à concurrence des déficits, alors que c'est la SNCF elle-même qui distribue la contribution de l'Etat parmi les régions. Cette expérience instille donc la méfiance des régions à l'égard de la SNCF, l'opacité des chiffres ne permettant pas d'exclure que cette dernière répercute les charges financières du réseau à grande vitesse sur les dessertes régionales. La Bourgogne est par ailleurs la seule région à réussir l'exploit de ne rien verser à la SNCF au titre de la couverture des déficits.


En effet,à partir de l'exercice 1993, la SNCF essaie de décharger sur les régions les déficits de ses express d'intérêt régional (EIR), catégorie récemment définie par la société nationale. Elle demande aux régions de les intégrer dans le conventionnement des TER et réduit en même temps l'offre de ce type de trains pour donner plus d'ampleur à sa requête, si bien que les régions cèdent devant la crainte de voir disparaître ces services. En Bourgogne, les EIR représentent 11,52% des trains-km TER+EIR, contre 14,01% sur le plan national. Avec une occupation moyenne de cent-quatre personnes, elles représentent toutefois 27,92% des voyageurs-km TER+EIR, contre 19,75% sur le plan national. Bien que l'occupation soit parmi les meilleures en France, les EIR bourguignons n'atteignent qu'un taux de couverture de 67%. Chaque voyageur-km produit, selon la comptabilité de la SNCF, un déficit de 3,66€ (24 francs).


Le logo avant 2014.Le logo avant 2014


Le projet du Contrat de plan Etat-SNCf 1996-2000 mentionne trois lignes en Bourgogne exclusivement utilisées par des TER et présentant un taux de couverture inférieur à 25%, destinées potentiellement à être transférées sur la route: Avallon-Autun; Etang-sur-Arroux-Autun et Paray-le-Monial-Montchanin. La première a comme vocation de relier le chef-lieu d'arrondissement d'Autun à la capitale et ne présente qu'un faible potentiel local. Dès l'inauguration de la LGV Sud-Est, elle souffre de la concurrence avec cette ligne, dont la gare du Creusot TGV est reliée à Autun par des cars de rabattement. Ensuite, le service d'hiver 1994-95 voit la mise en service de deux autres lignes routières de rabattement, cette-fois ci depuis Saulieu, Semur-en-Auxois et Avallon vers la gare de Montbard qui bénéficie d'une desserte TGV. Simultanément, la desserte ferroviaire Avallon-Autun est réduit à un aller-retour quotidien, sans correspondance avec Paris. Comme résultat de la protestation locale, le service est légèrement amélioré en 2000, mais les voyageurs désertent le train car le système de renseignement horaire de la SNCF indique systématiquement des correspondances TGV et autocar.


Les expériences gagnées dans les six régions pilotes retenues en 1996 (et dont la Bourgogne ne fait pas partie) sont décisives pour la généralisation du conventionnement global des services TER par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), promulgué le 13 décembre 2000, à compter du 1er janvier 2002.Les régions deviennent ainsi autorités organisatrices de transports et se substituent à l'Etat pour le versement des contributions à la SNCF en vertu du trafic régional. La Bourgogne entre dans cette nouvelle ère avec un Contrat de plan spécifiant des ambitions globales, mais peu de projets concrets, ne consacrant par ailleurs pas de budget aux études préparatoires aux mesures d'infrastructure. Seulement six autorails X 4630 sont rénovés jusqu'en 2002, et seulement quatre autorails des deux nouvelles séries X 72500 et X 73500 sont achetés.


Depuis la régionalisation en 2002


Début 2002, le Conseil régional devient autorité organisatrice de transports. 


TER Bourgogne en gare de Chalon-sur-Saône



Avec le changement d'horaire du 11 décembre 2011, la ligne Avallon-Autun est définitivement fermée au trafic voyageurs, quinze ans après que le service avait été réduit, pour une première fois, à un unique aller-retour par jour. Elle ne transporte plus qu'une cinquantaine de personnes en 2008, et l'horaire est restreint, pour une seconde fois, à un seul aller-retour. L'occupation des trains varie alors entre zéro et cinq personnes. La suppression de ces trains facilite l'organisation du trafic de marchandises, qui est ainsi soumis à moins de contraintes sur cette ligne à faible débit. Le service de substitution par autocars TER se limite à la section Saulieu-Autun, portant sur trois aller-retours du lundi au vendredi, deux allers simples le samedi et un aller simple les dimanches et fêtes. Le positionnement des circulations ne permet pas l'aller-retour dans la journée Autun-Saulieu. Quant à la section Saulieu-Avallon, elle n'est plus desservie que par cinq circulations hebdomadaires (aller le lundi et vendredi, retour le lundi et dimanche).


Convention TER 2007/2016


Un BGC Bourgogne assure un TER Cosne-sur-Loire-Nevers



C'est la deuxième convention d'exploitation des services TER Bourgogne depuis que la Région est devenue autorité organisatrice de transports le 1er janvier 2002. Cette convention a été signée par Josiane Beaud pour la SNCf et François Partriat, président du Conseil régional de Bourgogne, la volonté des deux parties ayant été de s'engager pour une période de dix ans.

Moyennant la convention, le Conseil Régional veut inciter la SNCF à replacer le client au centre des préoccupations et fixe à ce titre un certain nombre d'objectifs, qui sont traduits par des procédures appropriées définies dans la convention. Premièrement, la qualité de service et la ponctualité sont à améliorer, et la poursuite de la certification "NF service" par Afnor, sur la base de la norme EN 13816, est encouragée. Sont visées également des aspects tels que la propreté, les services en gare et l'information des voyageurs. Deuxièmement, les voyageurs réguliers subissant des retards importants seront à indemniser. Troisièmement, un schéma pour répondre à la problématique de l'accessibilité aux personnes handicapées est à élaborer. Finalement, une centrale d'information intermodale "Mobigo" est mise en place. La convention comporte une clause de revoyure, visant à dresser un bilan des cinq premières années en 2012, soit à mi-parcours, afin d'apporter les ajustements nécessaires aux mécanismes conventionnels. A l'issue de cette convention, et selon l'état d'avancement de la transcription des directives de l'Union européenne dans le droit français, le Conseil régional de Bourgogne pourra soit proroger la présente convention, soit repasser une convention avec la SNCF ou tout autre transporteur ferroviaire avec ou sans mise en concurrence.


Relations TER


Par rail


TER Bourgogne: fréquences des dessertes les jours types de pleine semaine (mardi et jeudi) horaire annuel 2012.


Le TER Bourgogne couvre l'ensemble des lignes classiques de la région ouvertes au service voyageurs, sauf la ligne de Mouchard à Bourg-en-Bresse dont l'unique gare située en Bourgogne (Cuiseaux) est fermée. En 2010, l'horaire comportait 350 trains par jour de pleine semaine, empruntées par 43 700 en moyenne tous les jours . La distance pacourue par voyageur était de 15,9 km seulement en moyenne. La production a été de 694 000 000 voyageurs-km et de 9 800 000 train-km. Cent-vingt-six gares et points d'arrêt sont ouverts au service de voyageurs. Quatre lignes sont certifiées "NF service" sur la base de la norme EN 13816 délivré par Afnor.


Les relations desservies par des trains TER sont résumées dans le tableau ci-dessous. Les numéros des lignes correspondent à ceux utilisés en 2012 pour les documents horaires. Pour plus de clarté, n'ont été retenus que les numéros renvoyant vers la desserte détaillée sur les axes considérés, évitant ainsi au maximum que des lignes soient repérées par plusieurs numéros. Sur plusieurs lignes, les trains sont complétés par des autocars. Ces services étant repris par le tableau de la section suivante, le tableau n'en tient pas compte. Dans la colonne Horaires, sont indiqués le premier départ de la gare nommée en dernier lieu, et le dernier départ de la gare en premier lieu. Est considérée comme fonctionnant en soirée une ligne dont le dernier départ a lieu après 20h30, si ce train effectue la totalité du parcours. Sur des parcours partiels, les lignes peuvent donc fonctionner en soirée sans que cela soit les jours du lundi au vendredi hors jours fériés. La durée du voyage peut varier en fonction des différents services, les horaires n'étant pas parfaitement cadencés. Est indiquée la durée du voyage la plus représentative, s'appliquant aux trains couvrant l'ensemble de la relation, qui le plus souvent ne s'arrêtent pas dans l'ensembles des gares.


LigneCaractéristiquesIllustration
1DIJON-VILLE ↔ Beaune ↔ Chagny ↔ Châlon-sur-Saône ↔ Tournus ↔ Mâcon-Ville ↔ LYON Part-Dieu
Longueur
193,7 km
Durée
2 h 00
Nb. arrêts
20
Soirée / Dimanche - Férié
Fait / Fait
Horaires
6 h 20 - 20 h 40
Réseau
TER Bourgogne / Rhône-Alpes
1bisDIJON-VILLE ↔ Auxonne ↔ Dole ↔ Franois ↔ BESANÇON-VIOTTE
Longueur
91,5 km
Durée
1 h 03
Nb. arrêts
13
Soirée / Dimanche - Férié
Fait / Fait
Horaires
5 h 05 - 22 h 09
Réseau
TER Franche-Comté
2MONTCHANIN ↔ Montceau-les-Mines ↔ Paray-le-Monial ↔ Digoin ↔ Gilly-sur-Loire ↔ MOULINS-SUR-ALLIER
Longueur
117,8 km
Durée
1 h 50
Nb. arrêts
16
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
6 h 04 - 19 h 06
Réseau
TER Bourgogne
3NEVERS ↔ Decize ↔ Cercy-la-Tour ↔ Étang-sur-Arroux ↔ Le Creusot-Ville ↔ Montchanin ↔ Chagny ↔ Beaune ↔ DIJON-VILLE (Chagny ↔ Beaune ↔ Dijon : voir aussi 1) (Certifié NF service par Afnor sur la base de la norme EN 13816)
Longueur
214,4 km
Durée
1 h 18
Nb. arrêts
24
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
6 h 06 - 19 h 26
Réseau
TER Bourgogne
4ÉTANG-SUR-ARROUX ↔ AUTUN
Longueur
14,6 km
Durée
0 h 18
Nb. arrêts
3
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
5 h 46 - 20 h 06
Réseau
TER Bourgogne
5CHALON-SUR-SAÔNE ↔ Chagny ↔ MONTCHANIN (Chalon-sur-Saône ↔ Chagny : voir 1 ; Chagny - Montchanin : voir aussi3)
Longueur
45,1 km
Durée
0 h 39
Nb. arrêts
6
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
7 h 11 - 19 h 10
Réseau
TER Bourgogne
6LYON-PERRACHE ↔ Lozanne ↔ Lamure-sur-Azergues ↔ Chauffailles ↔ Paray-le-Monial ↔ Digoin ↔ Moulins-sur-Allier ↔NEVERS (Paray-le-Monial ↔ Moulins : voir 2 ; Moulins ↔ Nevers : voir 8)
Longueur
127,7 km
Durée
2 h 35
Nb. arrêts
14
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
5 h 30 - 17 h 55
Réseau
TER Bourgogne
7PARIS-BERCY ↔ Montargis ↔ Gien ↔ Cosne-sur-Loire ↔ La Charité ↔ Pougues-les-Eaux ↔ NEVERS
Longueur
253,0 km
Durée
2 h 25
Nb. arrêts
18
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
4 h 57 - 19 h 04
Réseau
TER Bourgogne
8MOULINS-SUR-ALLIER ↔ Saincaize ↔ NEVERS
Longueur
60,1 km
Durée
0 h 40
Nb. arrêts
6
Soirée / Dimanche - Férié
Fait / Fait
Horaires
5 h 30 - 21 h 06
Réseau
TER Bourgogne / Auvergne
9DIJON-VILLE ↔ Saint-Jean-de-Losne ↔ Seurre ↔ Louhans ↔ BOURG-EN-BRESSE
(Dijon ↔ Louhans : certifié NF service par Afnor sur la base de la norme EN 13816)
Longueur
143,0 km
Durée
1 h 43
Nb. arrêts
14
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
5 h 30 - 18 h 43
Réseau
TER Bourgogne / Franche-Comté / Rhône-Alpes
10CULMONT - CHALINDREY ↔ Is-sur-Tille ↔ DIJON-VILLE
(Dijon ↔ Is-sur-Tille : certifié NF service par Afnor sur la base de la norme EN 13816)
Longueur
76,6 km
Durée
0 h 56
Nb. arrêts
8
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
6 h 15 - 18 h 02
Réseau
TER Bourgogne / Champagne-Ardenne
11DIJON-VILLE ↔ Les Laumes-Alésia ↔ Montbard ↔ Tonnerre ↔ Laroche - Migennes ↔ AUXERRE
(Dijon ↔ Laroche-Migennes : voir 12)
Longueur
178,7 km
Durée
1 h 53
Nb. arrêts
16
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
5 h 36 - 20 h 29
Réseau
TER Bourgogne
12DIJON-VILLE ↔ Les Laumes-Alésia ↔ Montbard ↔ Tonnerre ↔ Laroche - Migennes ↔ Sens ↔ PARIS-BERCY
(Laroche - Paris : voir 15) (Dijon ↔ Laroche : certifié NF service par Afnor sur la base de la norme EN 13816)
Longueur
313,3 km
Durée
2 h 52
Nb. arrêts
16
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
6 h 13 - 19 h 29
Réseau
TER Bourgogne
14AUXERRE ↔ Cravant-Bazarnes ↔ AVALLON et AUXERRE ↔ Cravant-Bazarnes ↔ Clamecy ↔ CORBIGNY
Longueur
54,4 km
ca. 85 km
Durée
1 h 06
1 h 45
Nb. arrêts
11
11
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
5 h 28 - 20 h 19
5 h 51 - 18 h 40
Réseau
TER Bourgogne
15PARIS-BERCY ↔ Melun ↔ Moret - Véneux-les-Sablons ↔ Montereau ↔ Sens ↔ Laroche - Migennes ↔ AUXERRE
(Paris ↔ Montereau : Ligne R du Transilien )
Longueur
173,4 km
Durée
1 h 36
Nb. arrêts
19
Soirée / Dimanche - Férié
Fait / Fait
Horaires
4 h 46 - 22 h 38
Réseau
TER Bourgogne
30BOURG-EN-BRESSE ↔ MÂCON-VILLE
Longueur
37,0 km
Durée
0 h 28
Nb. arrêts
6
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Non
Horaires
6 h 57 - 19 h 34
Réseau
TER Rhône-Alpes
34ORLÉANS ↔ La Ferté-Saint-Aubin ↔ Salbris ↔ Vierzon ↔ Mehun-sur-Yèvre ↔ Bourges ↔ Saincaize ↔ NEVERS
Longueur
183,4 km
Durée
2 h 05
Nb. arrêts
21
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Fait
Horaires
5 h 35 - 19 h 15
Réseau
TER Centre

Par autocar

Sur les cent-trente-trois services routiers pourvus les jours de pleine semaine, trente-trois sont en réalité assurés par des taxis. Il ne s'agit toutefois pas de transport à la demande, les taxis circulant selon les horaires établis que des voyageurs se présentent ou non.-Les relations TER Bourgogne desservies par autocar sont, pour la plupart, complémentaires aux relations desservies par train. Les relations n°13 et 16 remplacent des lignes de chemin de fer fermées au trafic voyageurs. Les relations n°14 (desserte de Vézelay), 17 et 18 sont les seules à ne pas suivre le cours des lignes de chemin de fer anciennes ou existantes.


Les fonctions des dessertes complémentaires par autocar sont de différente nature. Elles ont souvent comme vocation d'assurer une desserte plus fine, en s'arrêtant dans les localités dont les gares sont fermées au trafic voyageurs ou ne disposent plus que de rares arrêts pendant les heures de pointe. C'est le cas des relations n°3 et 4 (section Le Creusot-Etang-sur-Arroux). Dans d'autres cas, les dessertes par autocar assurent par contre une desserte directe, comme sur la relation n°2 entre Monchanin et Paray-le-Monial. Sur certaines relations à faible demande, les autocars sont aussi nombreux voire plus nombreux que les trains, comme par exemple sur les relations n°2 (section Moulins-Paray-le-Monial), 6 et 14 (section Corbigny-Clamecy). Mais des dessertes par autocar existent aussi le long de certains tronçons delignes de chemin de fer bien fréquentées où elles parent au manque de capacité, ou à la difficulté de mettre en place des trains à certaines heures. C'est le cas des relations n°1,5,8 et 15. Parfois, les autocars n'assurent plus qu'une desserte résiduelle et ne circulent qu'une fois par sens et par jour (cas de Selongey-Langres), voire ne circulent que certains jours de la semaine (cas de la section Avallon-Saulieu de la relation n°13 et de la relation n°18), même si des trains ne sont pas du tout proposées entre les mêmes villes. 


Parcours
1Chagny ↔ Chalon-sur-Saône (1,5 AR / jour)
2Montchanin ↔ Paray-le-Monial et Paray-le-Monial ↔ Moulins-sur-Allier
3Nevers ↔ Decize ↔ Cercy-la-Tour ↔ Luzy
4Le Creusot ↔ Étang-sur-Arroux et Étang-sur-Arroux ↔ Autun
5Montchanin ↔ Chalon-sur-Saône (1 AR / jour)
6Paray-le-Monial ↔ Chauffailles ↔ Lozanne
8Moulins-sur-Allier ↔ Nevers (1 AR / jour)
9Dijon ↔ Seurre (1 AR / jour) et Seurre ↔ Louhans
10Dijon ↔ Is-sur-Tille (1 AR /jour) et Is-sur-Tille ↔ Selongey (↔ Langres)
15Gare de Laroche - Migennes ↔ Auxerre
13Autun ↔ Saulieu (↔ Avallon)
14Corbigny ↔ Clamecy ↔ Gare de Cravant - BazarnesCorbigny ↔ Vézelay ↔ Sermizelles et Avallon ↔ Gare de Cravant - Bazarnes
16Chagny ↔ Nolay ↔ Épinac-les-Mines ↔ Autun
17Châtillon-sur-Seine ↔ Montbard
18Clamecy ↔ Avallon ↔ Montbard (1 AR hebdomadaire)
21Gare de Laroche - Migennes ↔ Gare de Saint-Florentin - Vergigny ↔ Troyes (TER Champagne-Ardenne)
30Mâcon ↔ Bourg-en-Bresse (TER Rhône-Alpes)


Tarification 

Les tarifs valables sur l'échelle nationale s'appliquent sur le TER Bourgogne également. En complément, la région propose des formules tarifaires spécifiques, se divisant en tarifs tout public et tarifs soumis à des conditions d'éligibilité.



Tarifs tout public


La carte Bourgogne Liberté est une carte de réduction nominative valable pendant une année. Elle donne droit à une réduction de 25% pour tous les trajets à l'intérieur de la région, vers l'Île-de-France par Sens ou vers la région Rhône-Alpes.Les week-ends, jours fériés et pendant les vacances scolaires de l'académie de Dijon, le taux de réduction est de 50%. Quel que soit le jour, jusqu'à quatre personnes accompagnant le titulaire de la carte peuvent bénéficier de la même réduction. La carte est vendue au prix de 30€ (février 2012).


L'abonnement Bourgogne Fréquence est un abonnement hebdomadaire, mensuel ou annuel pour un nombre de voyages illimité sur un parcours choisi au moment de la souscription, au sein de la région ou vers l'Île-de-France par Sens. La réduction par rapport au plein tarif de la SNCF est de 75% environ. Les versions mensuelle et annuelle comprennent déjà les fonctionnalités de la carte Bourgogne Liberté: elles permettent d'acheter des billets au tarif réduit, dits billets bonus. L'abonnement annuel peut commencer au début de chaque mois).


L'abonnement Bourgogne Fréquence+ est la version intermodale de l'abonnement décrit ci-dessus. Il inclut les transports en commun d'une ou deux des villes suivantes: Réseau de transports en commun Vivacité, Chalon-sur-Saône, Transports en commun de Dijon, Transport en maconnais, Nevers, Sens et la Communauté urbaine Creusot-Montceau.


Depuis les principales gares des lignes Dijon-Paris et depuis Auxerre, des billets aller-retour à prix réduit sont proposés pour passer une partie du week end à Paris. Il y a trois formules au choix: aller-retour dans la journée du samedi (depuis Dijon uniquement); départ le samedi matin et retour le dimanche après-midi, départ le dimanche après-midi et retour le dimanche matin. Dans le cas de l'aller-retour Dijon-Paris dans la journée, deux trains différents sont proposés pour aller ainsi que pour le retour. Pour les deux autres formules, les trains à emprunter sont fixés par avance. Les billets sont vendus en nombre limité à partir de quinze jours avant le départ. A titre exceptionnel, un achat en ligne via le site du TER Bourgogne est proposé. Une offre similaire existe pour les Parisiens souhaitant visiter Dijon, avec un départ le samedi après-midi et un retour le dimanche soir.


Tarifs soumis à des conditions d'éligibilité


La carte Bourgogne Liberté -26 est une carte de réduction nominative valable pendant une année, délivrée aux personnes de moins de vingt-six ans. Elle donne droit à une réduction de 50% pour tous les trajets à l'intérieur de la région et vers l'Île-de-France par Sens. Les week-ends, une personne accompagnant le titulaire de la carte peut bénéficier de la même réduction. La carte est vendue au prix de 27€ (février 2012).


Les abonnements Bourgogne Fréquence -26 et Bourgogne Fréquence +-26 reprennent les caractéristiques des abonnements Bourgogne Fréquence et Bourgogne Fréquence+, sans spécification du taux de réduction.


Le Chéquier Bourgogne Emploi est réservée aux demandeurs d'emploi et destiné à faciliter les déplacements pour se rendre à des entretiens d'embauche. Délivré tous les quatre mois par Pôle emploi, le chéquier comprend quatre bons pour l'achat de billets aller-retour avec une réduction de 80% sur le plein tarif de la SNCF. Le trajet retour doit être effectué le jour même.

Géographie de la Bourgogne

Relief et principales agglomérations



La Bourgogne historique, ancien royaume européen, fut partagée par les grandes puissances en deux Bourgognes:

.Le Duché de Bourgogne
.Le Comté de Bourgogne


.Le Duché de Bourgogne


Description de cette image, également commentée ci-aprèsLa carte de la France en 1477



Le duché de Bourgogne est un fief féodal du royaume de France entre les IXe et XVe siècles avec pour capitale Dijon. A partir de 1606, le duché est un apanage gouverné successivement par deux lignées de sang royal, Capétiens directs et Valois.


A la suite du mariage de Philippe le Hardi avec Marguerite de Flandre, les Valois-Bourgogne donnent une telle extension à leurs possessions dans les Pays-Bas entre 1363 et 1477 qu'ils envisagent d'en faire un état indépendant. Cependant, ce développement rapide entraîne la formation d'une coalition (menée par la confédération suisse et le duc de Lorraine) qui inflige une série de défaites au dernier duc Charles le Téméraire, qui trouve finalement la mort sous les murs de Nancy.


La Bourgogne elle-même devient alors un Gouvernement et une Généralité du Royaume de France. Son territoire correspond essentiellement à:


.la Côte-d'Or, avec Dijon et Beaune,
.la Saône-et-Loire, avec Chalon-sur-Saône,
.une partie de l'Yonne, avec Auxerre.


La province sera augmentée de la Bresse et du Bugey lorsque la Savoie cédera à Henri IV ses possessions sur la rive droite du Rhône. Quant aux possessions des ducs de Valois-Bourgogne dans les Pays-Bas, c'est Charles Quint, arrière petit-fils de Charles le Téméraire, qui en fera une entité politique distincte.


Aujourd'hui subsistent un certain nombre de souvenirs de la grandeur des ducs et de leur entourage: la Tour Jean sans Peur à Paris, la Tour Philippe le Bon à Dijon, les tombeaux de Philippe le Hardi et Jean sans Peur vestiges de la Chartreuse de Champmol, les Hospices de Beaune construits par le chancelier Nicolas Rolin ou encore le Monastère royal de Brou édifié par Marguerite d'Autriche. 


Les premières maisons ducales

Le partage de l'ancienne Burgondie entre la France et la Germanie

Le duché de Bourgogne est l'un des héritiers de l'ancienne Burgondie mérovingienne, qui ressurgit à l'occasion des nombreux partages carolingiens. Au fil des guerres on voit apparaître et coexister les royaumes de Bourgogne, le duché et le comté.

En 841, on note le titre de dux Burgundiae potentissimus porté par le comté Guérin: c'est un commandement militaire. Les partages de 843 à Verdun, 855 à Prüm, 870 à Meerssen sont à l'origine durable de la séparation des territoires en Bourgogne occidentale (duché) et orientale (comté): l'ouest de la Saône et du Rhône va à Charles le Chauve, l'est à Lothaire.


La création du duché: les Bosonides (898-952)


En 879, Boson comte de Vienne et Autun devient roi. Ses possessions couvrent une large part de l'ancienne Burgondie. Mais le roi Carloman II, soutenu par lepropre frère de Boson, Richard dit le Justicier, réduit son royaume à la Provence. Richard devient ainsi comte d'Autun en 883. En 887, à la mort de Boson, ilhérite des comtés de Troyes et Nevers. En 894, il conquiert le comté de Sens. En 898, il obtient le titre de marquis du roi Eudes. C'est l'ébauche du duché de Bourgogne qui se forme. Vers 918, il est titré dux, donc premier duc de Bourgogne (un des six pairs laïcs primitifs de France), et réunit alors les comtés d'Autun, de Nevers et d'Auxerre. Les comtes et évêques de Brienne, Chalon, Beaune, Troyes, Langres, se placent sous son autorité, cela dans le contexte des invasions normandes. C'est la première dynastie des ducs de Bourgogne, les Bosonides (898-952). 


Le duché robertien (956-1002) puis capétien (1006-1361)

Blason des ducs valois de Bourgogne





Ligue des nobles et gens du Tiers Etat de Vermandois, Beauvaisis, Artois et Ponthieu avec les 3 Ordres du duché de Bourgogne pour s'opposer aux entreprises du roi contre les libertés publiques, 1er décembre 1314.    




Les Robertiens disputent le duché de Bourgogne à la famille du roi Raoul dès 936. Hugues le Grand (943-956) obtient du roi de France Louis IV le duché de Bourgogne puis ses fils Otton (956-965) et Henri (965-1002), frères d'Hugues Capet, lui succèdent.


Le duché est ensuite tenu par Robert le Pieux, fils d'Hugues Capet, qui l'octroie à son deuxième fils Henri en 1016, puis, après l'accession de ce dernier au trône de France, à son troisième fils Robert, dont les descendants constituent jusqu'en 1361 la branche cadette des Capétiens (Première maison capétienne de Bourgogne). De 1363 à 1482, ce sont d'autres Capétiens, une branche cadette des Valois, qui tiennent le duché.


Le duché des Valois (1361-1477)

En 1361, le duc Philippe de Rouvres meurt sans héritier, le roi de France Jean II dit "Jean le Bon" récupère le duché et l'octroie à son fils Philippe le Hardi en apanage qui en prend officiellement possession le 2 juin 1364. Celui-ci, grâce aux manoeuvres diplomatiques de son frère, le roi Charles V, reçoit le comté de Flandre par son mariage avec Marguerite III de Flandre.


L'expansion aux Pays-Bas


L'action des ducs


Philippe le Hardi épouse Marguerite de Flandre qui est l'héritière, outre du comté de Flandre, des comtés de Bourgogne, de Nevers et de Rethel. En mariant en 1385 son fils Jean sans Peur à Marguerite, fille du comte Albert Ier deHainaut et de Hollande, et sa fille Marguerite à Guillaume IV de Hainaut, fils et héritier d'Albert, il prépare l'union de ces principautés à l'Etat bourguignon en 1433.


En 1429, Philippe le Bon prend possession du comté de Namur en Belgique vendu par le Marquis de Namur Jean III pour 132 000 couronnes d'or en 1421 avec usufruit jusqu'à sa mort.


Le 10 janvier 1430, Philippe Le Bon a épousé Isabelle de Portugal, créant à cette occasion l'ordre de la Toison d'or.


En 1430, il devient Duc de Brabant, de Lothier et de Limbourg en succession de Philippe de Saint-Pol.


En 1443, il achète le Luxembourg à sa tante la duchesse Elizabeth de Goerlitz du Luxembourg.


Charles Le Téméraire ajoute encore à cet ensemble de duché de Gueldre, profitant d'un conflit entre le duc et son fils héritier.


L'Etat bourguignon, sous Charles le Téméraire


Compte tenu de leur assise, les ducs de Bourgogne font nommer des proches comme titulaires des évêchés souverains d'Utrecht, Liège et Cambrai.



Les résistances


Les exigences de la politique des ducs se heurte aux intérêts des puissantes villes de Flandres. A la suite du traité d'Arras (1435) avec la France, le commerce trans-Manche avec l'Angleterre est interrompu et les drapiers flamands ne sont plus approvisionnés en laine. En 1437 Bruges se révolte contre Philippe le Bon qui manque d'y laisser la vie. L'insurrection est réduite avec l'aide des villes de Gand et Ypres. La paix de Gravelines entre Philippe le Bon et Henri VI d'Angleterre permet la reprise du commerce entre l'Angleterre et la Flandre en 1439. En 1453 les Gantois se révoltent. Ils sont écrasés à Gâvres, par son fils Charles le Téméraire qui réprime violemment l'insurrection.


Liège et Dinant (qui dépend de la Principauté de Liège) se révoltent contre le prince-évêque Louis de Bourbon qui est un neveu du duc. Charles Le Téméraire prend Dinant, qui est pillée et détruite et met fin aux velléités liégeoises. Après la mort de Philippe le Bon (15 juin 1467), les Liégeois reprennent les hostilités, mais Charles le Téméraire les bat à Saint-Trond et, après le sursaut des 600 Franchimontois, prend Liège, qui est détruite et soumise en présence de Louis XI qui en a financé et soutenu.


Le roi de France est contraint de signer le traité de Péronne (14 octobre 1468) tout à l'avantage de l'Etat bourguignon et de céder à son frère cadet Charles de France (allié du Téméraire) le comté de Champagne et Brie. Louis XI fera annuler ce traité deux ans plus tard, sous prétexte de félonie du duc de Bourgogne.


Les relations avec la couronne de France 


La participation au gouvernement du royaume


Philippe le Hardi (1342-1404)




Jean sans Peur (1371-1419)



A la mort de son frère Charles V en 1380, Philippe le Hardi devient régent et tuteur du roi en attendant la majorité de Charles VI (en 1388). Il consolide ses possessions et la position diplomatique de la France en recherchant des alliances avec le Saint Empire, c'est dans cet esprit qu'il marie Charles VI avec Isabeau de Bavière sur laquelle il gardera une forte influence. Charles VI sombrant dans la folie en 1392, les affaires de l'Etat sont à nouveau gérées par un conseil de régence préside par la reine Isabeau. La reine étant piètre politique, c'est encore Philippe le Hardi qui a l'influence prépondérante dans les affaires du royaume, cependant il doit composer avec la montée en puissance de l'ambitieux frère du roi, Louis d'Orléans.

Jean Sans Peur son fils a beaucoup moins d'influence sur Isabeau de Bavière que son père. Louis Ier d'Orléans fait évincer les Bourguignons du conseil de régence et Jean sans Peur le fait assassiner en 1407. Cet acte précipite le pays dans une guerre civile opposant les Bourguignons aux partisans de Louis d'Orléans regroupés au sein du parti d'Armagnac. Henri V le roi d'Angleterre, profite de ces troubles pour relancer la guerre de Cent Ans et envahir la Normandie. Après la débâcle d'Azincourt en 1415, le duc de Bourgogne prend le pouvoir à Paris en 1418, avec le concours des artisans et des universitaires. La pression anglaise s'accroît et un rapprochement entre Armagnacs et Bourguignons est indispensable. Le dauphin Charles rencontre donc le duc de Bourgogne à Montereau. Des Armagnacs craignant que le dauphin cède aux vues bourguignonnes assassinent Jean sans Peur lors de l'entrevue le 19 septembre 1419.


Philippe le Bon, le fils de Jean sans Peur s'allie alors avec les Anglais. Ils font signer en 1420 à la reine Isabeau et au roi Charles VI le traité de Troyes qui déshérite le dauphin Charles au profit du roi d'Angleterre Henri V qui doit devenir roi de France à la mort de Charles VI (il contrôle déjà tout le nord et le sud-ouest de la France). N'ayant plus de réel suzerain le Duc de Bourgogne à un accès direct aux impôts collecté dans sa principauté, il est donc librement autonome. En 1422, Charles VI et Henri V décèdent. Henri VI devient roi d'Angleterre et roi de France mais n'a que 1 an et n'est pas sacré. Le duc de Bedford devient alors régent du royaume de France et épouse l'année suivante Anne de Bourgogne, la soeur de Philippe le Bon, le soutien de ce dernier étant essentiel. Cependant Charles VII est sacré grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc en 1429. En 1435 il signe avec Philippe Le Bon le traité d'Arras qui marque la fin de la guerre civile. Les anglais présents lors des négociations refusent l'annulation du Traité de Troyes et menacent Philippe le Bon. En retour, celui-ci tente de reprendre Calais mais le siège tourne au désastre pour les troupes de Philippe le Bon qui se retire en Flandre.


Philippe le Bon (1396-1467)



La France en 1435. En rouge sombre le duché de Bourgogne)



La tentation de la souveraineté


Marie de Bourgogne (1457-1482)




Charles le Téméraire (1433-1477)



Philippe Le Bon a obtenu de Charles VII de ne plus rendre hommage au roi, privilège concédé à titre purement personnel. Cependant le duc reste fidèle à une politique de proximité avec la monarchie française. Il accueille d'ailleurs le futur Louis XI en difficulté avec son père.

Charles le Téméraire lui n'hésite pas à défier dans le cadre de la Ligue du Bien public Louis XI en lui livrant bataille à Montlhéry (1465) et en mettant le siège devant Paris. Ainsi contraint-il le roi à signer les traités de Saint-Maur-des-Fossés et de Conflans par lesquels il récupère la Picardie et la ville de Boulogne, ce qui assure ses arrières du côté de la France. 

Charles le Téméraire veut reconstituer l'ancienne Lotharingie en reliant tous les domaines néerlandais (les pays "de par-deça", ou "Pays-Bas") aux domaines bourguignons (les pays "de par-delà") grâce à l'annexion de la Champagne, la Lorraine et l'Alsace. Il cherche à s'entendre avec l'empereur en vue d'obtenir une éventuelle couronne. Le duc Sigismond d'Autriche de Habsbourg lui apporte son aide en 1469 en lui vendant ses terres d'Alsace et en face le pays de Brisgau sur la rive allemande du Rhin.

Mais les Bourguignons sont mal perçus dans la région et s'attirent l'hostilité des Suisses qui les battent à Grandson et Morat. Charles Le Téméraire décède au siège de Nancy en 1477. A la suite du mariage de Marie de Bourgogne avec Maximilien Ier de Habsbourg pour contrer le roi de France, le titre de duc de Bourgogne, et les Habsbourgs d'Autriche et d'Espagne deviennent duc de Bourgogne avec les Pays-Bas bourguignons (actuel Benelux) et la Franche-Comté. Les Habsbourgs et, en particulier, Charles Quint contre François Ier, n'auront de cesse de faire reconnaître leurs droits au duché de Bourgogne, sans aucun succès.


.Comté de Bourgogne


BlasonLogo




Description de cette image, également commentée ci-aprèsLe comté de Bourgogne



Statut: Comté

Capitale: Dole


Entités précédentes:                                                                      Entités suivantes:

.Royaume de Bourgogne                                                         .Franche-Comté




Le ou la comté de Bourgogne, appelée aussi France Comté de Bourgogne était un important comté fondé en 986par le comte Otte-Guillaume de Bourgogne et dont le territoire correspond aujourd'hui approximativement à l'actuelle région de Franche-Comté. Il avait pour capitale Dole (château de Dole) et était gouverné du Xe siècle au XVIIe siècle par les comtes palatins de Bourgogne.


Ce comté est formé par la réunion des quatre circonscriptions administratives carolingiennes (pagi bourguignons): l'Amous (région de la Saône, de l'Ognon et du Doubs), l'Escuens (région de Château-Chalon), le Portois (région de Port-sur-Saône) et le Varais (région enserrée dans le "M" que forme le tracé de la rivière le Doubs.


Histoire

Création du Comté de Bourgogne


Pagi bourguignons au IXe siècle



Le comté de Bourgogne s'élabora lentement. Les terres comtoises firent d'abord parties des différents royaumes de Bourgogne: royaume Burgondes (443-534), Bourgogne mérovingienne (561-771), puis des différents royaumes issus du démembrement de l'empire carolingien nés du Traité de Verdun de 843. En 888, les circonstances avaient permis au roi Rodolphe Ier de Bourgogne, fils du duc Conrad II de Bourgogne de transformer le duché de son père en royaume. Il s'était fait élire roi par une assemblée de grands et de prélats réunis à l'abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune et Rodolphe avait réussi à étendre son pouvoir sur le diocèse de Besançon, ou tout au moins sur une partie de celui-ci. Après Rodolphe Ier, le pouvoir passa après lui, successivement aux rois Rodolphe II de Bourgogne, Conrad le Pacifique, puis Rodolphe III de Bourgogne.



"Souverains débiles et sans puissances réelle" écrit Lucien Febvre, ils n'exerçaient qu'un pouvoir nominal. Leurs vassaux étaient maîtres du royaume. Le comte de Mâcon était de ceux-là.


Au milieu du Xe siècle, le comte Liétald de Mâcon parvint à réunir les pouvoirs dévolus aux comtes carolingiens dans chaque pagi bourguignons. Le moine écrivain Richer le Lorrain dit qu'il fut "prince de Besançon" et un acte le nomme "comte de Bourgogne". A sa mort, ses droits passèrent à son fils le comte Aubry II de Mâcon. La comtesse Ermentrude de Roucy (veuve d'Aubry et héritière de ses droits) les porta à son second mari, le comte Otte-Guillaume de Bourgogne, considéré comme le premier comte de Bourgogne.


Rattachement à l'Empire


En 1016, lors d'une entrevue tenue à Strasbourg, l'empereur Henri II du Saint-Empire, recevait du roi Rodolphe III de Bourgogne, sans héritier légitime, une promesse d'être désigné comme son successeur héritier en qualité de roi de Bourgogne. Cette promesse fut renouvelée à Bâle en 1027, avec son successeur, l'empereur Conrad II le Saldique, neveu par alliance de Rodolphe, marié à sa nièce Gisèle. Le comte Eudes II de Blois, le fils de sa soeur Berthe, son neveu, figurait comme prétendant naturel à sa succession. Au décès de Rodolphe III survenue le 5 ou 6 septembre 1032, le comte Eudes revendiqua la succession de Rodolphe. En 1033, une lutte armée l'opposa à Conrad II, à laquelle Eudes mit fin en s'engageant auprès de Conrad à renoncer à toutes ses prétentions. Reniant son serment, Eudes reprit la lutte en 1035. En 1037, il trouva finalement la mort dans une bataille que lui livra le duc Gothelon Ier de Lotharingie, à proximité de Bar-le-Duc le 15 novembre 1037. Le comté de Bourgogne fut alors rattaché au Saint-Empire.

En 1037, Renaud Ier de Bourgogne, fils de Otte-Guillaume est nommé comte palatin de Bourgogne, titre donné dans l'administration impériale à ceux qui sont chargés d'administrer les états impériaux et de rendre la justice au nom de l'empereur. Le saint-Empire est alors constitué d'états autonomes vassaux d'un empereur qu'ils élisent le vaste et puissant comté de Bourgogne rejoint alors cet ensemble.


Le développement des routes commerciales à travers le massif du Jura et l'exploitation des salines (histoire du sel du Jura) assurent une grande prospérité à la région.Les villes préservent leur franchise en observant la neutralité dans les conflits féodaux.


En 1043 l'empereur Henri III donne le titre de noblesse de prince-évêque à l'archevêque Hugues Ier de Salins et ses successeurs, détachant Besançon du Comté de Bourgogne.



Au début du XIIe siècle, le pape Calixte II, fils du comte Guillaume Ier de Bourgogne et frère du comte Renaud II de Bourgogne, met un terme à l'importante querelle des Investitures en imposant à l'empereur Henri Vle concordat de Worms, qui réconcilie les empereurs avec l'église catholique romaine.


Affranchissement du comté de Bourgogne


Au XIIe siècle le Saint-Empire est garant de la prospérité du comté de Bourgogne, mais en 1127, après l'assassinat du comte Guillaume III de Bourgogne, son cousin le comte Renaud III de Bourgogne veut s'émanciper de la tutelle impériale de l'empereur Conrad III de Hohenstaufen. Il lui impose par la guerre le statut de "franc comte" (comte libre), à l'origine plus tard du nom de Franche-Comté repris pour la région.



Passage sous la domination de Frédéric Barberousse

L'empereur Frédéric Barberousse reprend possession du comté de Bourgogne en faisant prisonnier le fils héritier du comte Guillaume IV de Bourgogne. De plus, il épousa en 1156 la comtesse Béatrice Ire de Bourgogne, héritière du comté, qui devient impératrice. Leur second fils, le comte Othon Ier de Bourgogne, (1165-1197), hérite du comté de Bourgogne. La fille d'Othon Ier, Jeanne Ire de Bourgogne (1191-1205), devient comtesse mais ne succède que pendant peu de temps après son père, et c'est sa soeur Béatrice II de Bourgogne (1191-1231) qui hérite du comté de Bourgogne.


Béatrice II épousa le duc Othon Ier d'Andechs et de Méranie qui devient par son mariage, comte sous le nom d'Othon II de Bourgogne. Leur fils le comte Othon III de Bourgogne décédant sans héritier, sa soeur Alix de Bourgogne lui succède sous le nom de comtesse Adélaïde Ire de Bourgogne.


Passage à la maison ducale de Bourgogne


Cette dernière fait sortir le comté de Bourgogne de la suzeraineté impériale en épousant en 1236 le comte Hugues de Chalon. Ce dernier est issu d'une lignée française qui compte des liens de mariage et amicaux les comtés français voisins du duché de Bourgogne (comtés de Chalon, de Macon et d'Auxonne). Leur fils le comte Othon IV de Bourgogne est le dernier des comtes palatins de Bourgogne. Il épouse en secondes noces Mahaut d'Artois, comtesse d'Artois et paire de France, petite-nièce du roi saint-Louis, rendue célèbre par la saga historique Les Rois maudits. Leur fille la comtesse Jeanne II de Bourgogne (héritière des comtés d'Artois et de Bourgogne) devient reine de France par mariage avec le roi Philippe V de France, et ramène les comtés de Bourgogne et d'Artois sous l'influence royale. Malgré cela le Comté de Bourgogne reste une terre d'Empire.


En 1318, la comtesse Jeanne III de Bourgogne, fille aînée du roi Philippe V et de Jeanne II, épouse le duc Eudes IV de Bourgogne. Elle hérite le comté de Bourgogne à la mort de sa mère. Son petit-fils Philippe Ier de Bourgogne en hérite et hérite ensuite du duché de Bourgogne de son grand-père: il réunit ainsi le comté et le duché de Bourgogne.


Rattachement à l'Etat Bourguignon


Royaume de France en 1477





A la mort de Philippe Ier de Bourgogne sans héritier direct, la Bourgogne revient au domaine royal, au roi Jean II de France qui l'accorde en apanage à son fils cadet le duc Philippe le Hardi.


Les riches et puissants ducs de Bourgogne de la maison de Valois (Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon, Charles le Téméraire et Marie de Bourgogne) se considèrent alors chefs d'état souverain durant près d'un siècle, du riche et puissant Etat bourguignon. Ils deviennent de puissants rivaux des rois de France alliés des rois d'Angleterre.


L'unité de l'Etat bourguignon est rompue à la mort de Charles le Téméraire. Le duc de Bourgogne est d'abord vaincu par les Suisses à la bataille de Grandson le 2 mars 1476, puis à Morat le 22 juin 1476 et finalement, par le duc René II de Lorraine à la bataille de Nancy le 5 janvier 1477, où il trouve la mort. Le roi Louis XI de France en profite pour reprendre militairement la partie française du vaste Etat bourguignon.


Retour au Saint-Empire


La duchesse héritière Marie de Bourgogne, âgée de 20 ans, épouse le futur empereur des Romains Maximilien Ier. De l'héritage de son père, elle conserve les Pays-Bas bourguignons (partie de l'Etat bourguignon faisant partie de l'Empire), dont fait partie le comté de Bourgogne, duquel héritent ses descendants, les rois d'Espagne de la maison de Habsbourg en Espagne. Pendant 201 ans, de vives querelles et batailles sont alimentées entre le royaume de France, le royaume d'Espagne et le Saint-Empire pour la possession de ce territoire.


Possession des Habsbourg, rois d'Espagne


Le comté de Bourgogne demeure de 1477 à 1678 sous le contrôle de la maison de Habsbourg en Espagne, Maximilien puis son petit-fils l'empereur des Romains et roi d'Espagne Charles Quint, puis la branche des Habsbourgs d'Espagne, Philippe II et ses successeurs. Les rois de France, de Louis XI à Louis XIV, engagent de nombreuses guerres pour tenter de reconquérir, sans succès la Franche-Comté.


Rattachement au royaume de France par Louis XIV


Carte du comté de Bourgogne en 1716 par Jean-Baptiste Homann


Par le traité de Nimègue de 1678 qui signe la paix avec le roi Charles II d'Espagne, le roi Louis XIV rattache définitivement le comté de Bourgogne (Franche-Comté) au royaume de France. Besançon devient alors la capitale du comté de Bourgogne (à la place de Dole) avec le parlement de Besançon.


République française


La République française regroupe le comté de Bourgogne, le comté de Montbéliard et la partie de l'Alsace non annexée en 1871 pour en faire la région Franche-Comté.


Le Comté de Bourgogne ou Franche-Comté de Bourgogne (qui signifie "Comté libre de Bourgogne"), constitue la majeure partie de la Franche-Comté actuelle. Le Duché de Bourgogne correspond lui à peu près à l'actuelle région Bourgogne moins la Nièvre.


La région Bourgogne se situe dans le centre-est de la France. Elle est limitrophe de la Franche-Comté à l'est, de Rhône-Alpes au sud-est, de l'Auvergne au sud-ouest, du Centre-Val de Loire à l'ouest de la Champagne-Ardenne au nord de l'Île-de-France au nord-ouest.


Au nord

La basse Bourgogne est une région de plaines sédimentaires: elle englobe le Sénonais agricole et le pays d'Othe forestier, qui domine les vallées de l'Yonne et de l'Armançon. On y trouve également la ville d'Auxerre.


Auxerre


A l'est


Les pays de la Saône correspondent à des plaines d'effondrement couvertes de grasses prairies et de champs (blé, maïs, oléoprotéagineux, maraîchage).


Au centre


Les plateaux bourguignons, calcaires, s'inclinent doucement vers le nord-ouest, mais s'abaissent brusquement vers le sud-est. Ils comprennent l'Auxerrois, plate-forme rocailleuse où s'est établie la vigne (Chablis), le Tonnerrois, d'altitude plus basse, le Châtillonnais, région d'importants massifs forestiers, le carrefour dijonnais et la Côte-d'Or, dernier escarpement abrupt de la "Montagne", qui porte l'un des vignobles les fameux de France.

Le Morvan, massif ancien forestier, classé parc naturel régional, est entouré de plaines argileuses où l'on pratique l'élevage, incisé par la dépression houillère de la Dheune-Bourbince.


Au sud

Le Mâconnais, pays de polyculture, d'élevage et de vignoble, s'appuie sur les premiers contreforts du Massif central. Le Mâconnais constitue la partie la plus méridionale de la Bourgogne et offre une géographie particulière avec la plaine de Saône et un paysage plus vallonné culminant à 771 mètres (commune de Montmelard), 758 mètres (commune de Tramayes) et 746 mètres (commune de Pierreclos).