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samedi 31 octobre 2015

Sports

Clubs Professionnels

Nom
Sport
Division
Stade/Salle
Fondation
Titres
Paris Saint-Germain
Football
Ligue 1
Parc des Princes
1970
2
Satde Français Paris
Rugby
Top 14
Stade Charléty
1883
13
Racing Métro 92
Rugby
Top 14
Stade Olympique Yves-du-Manoir
1882
5
Paris-Levallois Basket
Basket-Ball
Pro A
Stade Pierre-de-Courbertin
2007
0
Paris Saint-Germain Handball
Handball
Division 1
Stade Pierre-de-Courbertin
2012
0
Paris Volley
Volley-ball
Ligue A
Salle Charpy
1998
8
 

L'histoire de Paris est marquée par le sport, du jeu de paume à partir du XIIe siècle au football au XXIe siècle en passant par les courses hippiques et le cyclisme au XXe siècle. La ville compte 360 équipements sportifs: 172 courts de tennis, 131 gymnases municipaux, 36 piscines (accueillant 3,4 millions d'entrées individuelles en 2006) et dix bassins écoles, trente-deux stades municipaux, deux bases nautiques, ainsi que six parcs interdépartementaux répartis dans les trois départements de la petite couronne.

Les principaux clubs de sport de Paris sont le Paris Saint-Germain (football), le Paris FC (football), le Paris-Levallois Basket (basket-ball), le Paris Handball (handball), le Stade français (rugby à XV), et le Paris Volley (volleyball).

Manifestations culturelles et festivités

Gardes républicaines lors du défilé militaire du 14 juillet



Le caractère festif de la ville est marqué depuis 2002 par les opérations de Paris Plages, organisée entre juillet et août, et qui consiste à transformer une partie des quais de Seine en plage avec transats et activités, ou de la Nuit Blanche, qui permet au public d'assister gratuitement à différentes expressions de l'art contemporain à travers la ville pendant la nuit du premier samedi au premier dimanche d'octobre.

Paris accueille tout au long de l'année de nombreuses festivités: fin janvier, les rues du 13e arrondissement s'animent avec les célébrations du Nouvel An chinois,


le cortège traditionnel du Carnaval de Paris défile au mois de février,


fin février se déroule le salon international de l'agriculture,



mars voit se tenir le salon du livre,



fin avril ou début mai la Foire de Paris


rappelle les grands rassemblements médiévaux,

le marathon de Paris a lieu courant avril dans les rues de la ville,
                                          
 et la Techno Parade en septembre



Le 14 juillet est l'occasion du traditionnel défilé militaire sur les Champs-Elysées et du feu d'artifice tiré depuis les jardins du Trocadéro.

Octobre est le mois du Mondial de l'automobile



les années paires qui alterne avec le mondial du deux-roues les années impaires.

Le même mois accueille la Foire internationale d'art contemporain (FIAC)


Le deuxième samedi d'octobre, Montmartre renoue avec son passé viticole lors de la fête des vendanges de Montmartre.


Une des plus ancienne manifestations d'art à Paris est la Biennale de Paris, fondée en 1959 par André Malraux.


Jumelage

Paris est jumelée avec une seule ville, Rome, depuis 1956, avec le slogan "Seule Paris est digne de Rome, seule Rome est digne de Paris (en italien "Solo Parigi è degna di Roma, solo Roma è degna di Parigi").

La ville a également conclu des accords d'amitié et de coopération avec de nombreuses villes dans le monde.

Le Paris contemporain

En 1956, Paris se lie à Rome par un jumelage privilégié, symbole fort dans une dynamique géographiquement plus large de réconciliation et de coopération après la Seconde Guerre mondiale.

Sous les mandants du général de Gaulle de 1958 à 1969, plusieurs événements politiques se déroulent dans la capitale. Le 17 octobre 1961, une manifestation en faveur de l'indépendance de l'Algérie est violemment réprimée. Selon les estimations, entre 32 et 325 personnes sont massacrées par la police, alors dirigée par Maurice Papon. A partir du 22 mars 1968, un important mouvement étudiant démarre à l'université de Nanterre. Il entraîne dans le quartier latin des manifestations qui dégénèrent en émeutes. La contestation, prenant corps dans un contexte de solidarité internationale et d'émulation (noirs et féministes américains, "provos" néerlandais, Printemps de Prague, attentat contre l'Allemand Rudi Dutschke, etc....) entre brimés idéalistes et jeunes, bercés par Bob Dylan et son tube The Times They Are-a-Changin',

    

voulant "changer le monde", se développe très vite en crise politique et sociale nationale. Le 13 mai, d'immenses défilés rassemblent 800 000 personnes venues protester contre les violences policières. Le 30 mai, une manifestation de soutien au gouvernement et au Général de Gaulle réunit un million de personnes, de la place de l'Etoile à celle de la Concorde. Après deux mois de désordre et de troubles, les Parisiens votent massivement en faveur du général de Gaulle lors des élections législatives des 22 et 29 juin et le calme revient.

Le successeur du général de Gaulle, Georges Pompidou s'intéresse de près à la capitale. Il laisse son nom au bâtiment qui abrite le musée national d'art moderne et la bibliothèque publique d'information et à la voie express rive droite. Valéry Giscard d'Estaing, président à son tour, ne partage pas sa vision d'une modernisation radicale: il remet en cause le projet prévu pour les Halles et interrompt partiellement celui de voie express rive gauche. En 1976, l'Etat accorde pour la première fois depuis 1871 une municipalité autonome à la capitale. Le gaulliste Jacques Chirac est alors élu maire. Il sera réélu en 1983 et 1989. Sous le premier mandat du président François Mitterrand, une réforme est adoptée par la loi de décentralisation du 31 décembre 1982: elle dote chaque arrondissement de la capitale d'un maire et d'un conseil municipal propre et non plus désigné par le maire de Paris.

En 1991, les quais de la Seine, du pont de Sully (en amont) au pont d'Iéna (en aval), sont classés sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO au titre de remarquable ensemble fluvio-urbain avec ses monuments dont plusieurs constituent des chefs-d'oeuvre architecturaux au rayonnement mondial.

Elu président de la République en mai 1995, Jacques Chirac est remplacé par Jean Tiberi.

En 2001, Bertrand Delanoë est élu maire. Il se démarque de ses prédécesseurs par sa volonté affichée de réduire la place de l'automobile dans la ville au profit notamment des piétons et des transports en commun. Il développe l'animation de la vie parisienne par de grandes manifestations culturelles comme Nuit Blanche ou simplement ludiques comme Paris Plages. Le 16 mars 2008, Bertrand Delanoë est réélu maire de Paris face à Françoise de Panafieu.
 

De la Belle Epoque à la Seconde Guerre mondiale

La Tour Eiffel pendant l'exposition universelle de 1889















Pendant la Belle Epoque, l'expansion économique de Paris est importante, en 1913 la ville possède cent mille entreprises qui emploient un million d'ouvriers. Entre 1900 et 1913, 175 cinémas sont créés à Paris, de nombreux grands magasins voient le jour et contribuent au rayonnement de la ville lumière. Deux expositions universelles laissent une large empreinte dans la ville. La tour Eiffel est construite pour l'exposition de 1889 (centenaire de la Révolution française) qui accueille vingt-huit millions de visiteurs. La première ligne du métropolitain, le Grand Palais, le Petit Palais et le pont Alexandre-III sont inaugurés à l'occasion de celle de 1900 qui reçoit cinquante-trois millions de visiteurs. L'industrie se déplace progressivement en proche banlieue où se trouve l'espace nécessaire: Renault à Boulogne-Billancourt ou Citroën à Suresnes. Cette migration est à l'origine de la "banlieue rouge". Néanmoins certaines activités restent fortement implantées dans la ville intra-muros, en particulier la presse et l'imprimerie.

De la Belle Epoque aux Années folles, Paris connaît l'apogée de son influence culturelle (notamment autour des quartiers de Montparnasse et de Montmartre) et accueille de très nombreux artistes tels Picasso, Matisse, Braque ou Fernand Léger.

En 1910, une crue centennale de la Seine provoque l'une des plus grave inondations que la ville ait connue et cause trois milliards de francs de dégâts. Lors de la Première Guerre mondiale, Paris, épargnée par les combats, subit des bombardements et des tirs de canon allemands. Ces bombardements restent sporadiques et ne constituent que des opérations à caractère psychologique.

L'entre-deux-guerres se déroule sur fond de crise sociale et économique. Les pouvoirs publics, pour répondre à la crise du logement, votent la loi Loucheur qui crée les habitations à bon marché (ou HBM) érigées à l'emplacement de l'ancienne enceinte de Thiers. Les autres immeubles parisiens sont, pour l'essentiel, délabrés et constituent des foyers de tuberculose, la densité urbaine culmine en 1921, Paris intra-muros comptant 2 906 000 habitants. Parallèlement, des lotissements se développent partout autour de la cité, en "banlieue" où l'expansion se fait de façon anarchique, souvent en pleins champs sans réels aménagements ou équipements publics.

Les Parisiens tentent de reprendre leur prééminence politique dans un contexte de multiples scandales financiers et de corruption des milieux politiques. Le 6 février 1934, la manifestation des Ligues patriotes contre la gauche parlementaire dégénère en émeute et fait dix-sept tués et mille cinq cents blessés, puis le 14 juillet 1935, un important défilé en faveur du Front populaire compte cinq cent mille manifestants.

 Défilé de Panzers à Paris en 1941 (Les chars sont des Somua S-35 et Hotchkiss H 35 français)












Pendant la Seconde Guerre mondiale, Paris, déclarée ville ouverte dès la débâcle, est occupée par la Wehrmacht le 14 juin 1940. Elle est relativement épargnée. Le gouvernement du maréchal Pétain installé à Vichy, Paris cesse d'être la capitale et devient le siège du commandement militaire allemand en France (Militärbefehlshaber in Frankreich). Le 23 décembre 1940, l'ingénieur Jacques Bonsergent est le premier résistant fusillé à Paris. Les 16 et 17 juillet 1942, il est procédé à la rafle du Vel'd'Hiv, arrestation de 12 884 Juifs, la plus massive en France, pour l'essentiel des femmes et des enfants.

A l'approche des troupes alliées, la Résistance intérieure déclenche un soulèvement armé le 19 août 1944. La Libération de Paris se fait le 25 août 1944. La libération de Paris se fait le 25 août avec l'entrée dans Paris de la 2e division blindée du général Leclerc, qui commande au capitaine Raymond Dronne de percer les lignes ennemies avec sa neuvième compagnie (Régiment de marche du Tchad). Le général Von Choltitz capitule sans exécuter les ordres d'Hitler demandant la destruction des principaux monuments de la ville. La ville est relativement épargnée par les combats. Paris est l'une des rares communes de France à se voir décerner le titre de compagnon de la Libération.
 

vendredi 30 octobre 2015

De la Restauration à la Commune de Paris

A la fin des Cent-Jours, la chute de l'Empire en juillet 1815 amène à Paris les armées anglaises et prussiennes, qui vont jusqu'à camper sur les Champs-Elysées. Louis XVIII, de retour de son exil à Gand, s'installe à nouveau aux Tuileries.

Louis XVIII et Charles X, puis la monarchie de Juillet se préoccupent peu de l'urbanisme parisien. Le prolétariat ouvrier, en forte expansion, s'entasse misérablement dans les quartiers centraux qui, avec plus de 100 000 habitants au km², constituent d'importants foyers d'épidémie, le choléra en 1832 fait 32 000 victimes. En 1848, 80% des morts vont à la fosse commune et les deux tiers des Parisiens sont trop pauvres pour payer des impôts. La masse paupérisée du petit peuple, délaissée et excédée, est mûre pour des révoltes répétées que le pouvoir ne sent pas germer ou est sûr de vaincre: les barricades font tomber Charles X lors des Trois glorieuses puis Louis-Philippe en 1848. La société de l'époque est abondamment décrite par Balzac, Victor Hugo ou Eugène Sue.

Durant cette période, la ville accélère son rythme de croissance pour atteindre le mur des Fermiers généraux. Entre 1840 et 1844, la dernière enceinte de Paris, dite enceinte de Thiers,est construite sur l'emplacement actuel du boulevard périphérique. Au coeur de la ville, la rue Rambuteau est percée.

Avec l'avènement du Second Empire, Paris se transforme radicalement. De structure médiévale, aux constructions anciennes et insalubres, quasiment dépourvue de grands axes de circulation, elle devient en moins de vingt ans une ville moderne. Napoléon III a des idées précises sur l'urbanisme et le logement. Le Paris d'aujourd'hui est donc avant tout celui de Napoléon III et d'Haussmann.

L'avenue de l'Opéra vue par Pissarro depuis l'actuel Hôtel du Louvre














Le 1er janvier 1860, une loi permet à Paris d'annexer plusieurs communes voisines. La capitale française passe ainsi de douze à vingt arrondissements et de 3 438 à 7 802ha. Après ces annexions, les limites administratives de la ville ne seront que peu modifiées et la croissance urbaine, qui continue toujours de la fin du XIXe siècle au XXe siècle, ne s'accompagnera donc plus d'une expansion des frontières communales, ce qui est à l'origine de la "banlieue".

Lors de la Guerre franco-prussienne de 1870, Paris est assiégée pendant plusieurs mois mais n'est pas prise par les armées prussiennes. A cette occasion, est inventée la poste aérienne, grâce aux ballons montés. Refusant l'armistice signé le 26 janvier 1871 et suite aux élections de février qui portent au pouvoir des royalistes désireux de mettre fin à la guerre, les Parisiens s'insurgent le 18 mars 1871. C'est le début de la Commune de Paris. L'Assemblée monarchiste installée provisoirement à Versailles, la réprime entre les 22 et 28 mai lors de la Semaine sanglante qui reste à ce jour la dernière guerre civile qu'ait connue Paris. Après la guerre de 1870, pour se relever la Ville de Paris lève un grand emprunt public de 1,2 million de francs qui a un grand succès, il est souscrit plus de 15 fois.

La Révolution française et l'Empire

La Prise de la Bastille le 14 juillet 1789















La Révolution française débute à Versailles par la convocation des Etats généraux puis le Serment du Jeu de paume. Mais les Parisiens, atteints par la crise économique (prix du pain), sensibilisés aux problèmes politiques par la philosophie des Lumières et mus par une rancoeur à l'égard du pouvoir royal ayant abandonné la ville depuis plus d'un siècle, lui donnent une nouvelle orientation. La prise de la Bastille le 14 juillet 1789, liée au soulèvement des ébénistes du faubourg Saint-Antoine, en est une première étape. Le 15 juillet, l'astronome Jean Sylvain Bailly reçoit à l'hôtel de Ville la charge de premier maire de Paris. Le 5 octobre, l'émeute, déclenchée par les femmes sur les marchés parisiens, atteint Versailles le soir. Le 6 au matin, le château est envahi et le roi doit accepter de venir résider à Paris au palais des Tuileries et d'y convoquer l'Assemblée constituante qui s'installe le 19 octobre dans le Manège des Tuileries.

Le département de Paris comprend alors 3 districts: Paris, le Franciade et Bourg-de-l'Egalité.

Le 14 juillet 1790 se déroule la fête de la Fédération sur le Champ-de-Mars, lieu qui sera le 17 juillet 1791 le théâtre d'une dramatique fusillade. Occupés à partir de mai 1790 après la mise en vente des biens nationaux, le couvent des Cordeliers et le couvent des Jacobins, hauts lieux du Paris révolutionnaire, marquent la toute puissance des clubs parisiens sur le cours de la Révolution.

Dans la nuit du 9 août 1792, une commune révolutionnaire prend possession de l'Hôtel de Ville. La journée du 10 août voit la foule assiéger le Palais des Tuileries avec le soutien du nouveau gouvernement municipal. Le roi Louis XVI et la famille royale sont incarcérés à la tour du Temple. La monarchie française est de fait abolie. Après les élections de 1792, les représentants de la Commune de Paris, très radicaux, s'opposent à la Convention nationale au groupe des Girondins (représentant l'opinion plus modérée de la bourgeoisie des provinces) qui sera écarté en 1793.

 L'Hôtel de Ville, le 9 Thermidor an II















Les Parisiens vivent alors deux années de rationnement. La Terreur règne sous la coupe du Comité de salut public. Le Tribunal révolutionnaire, avec l'aide de la mairie, s'emploie à incarcérer tout ce que la ville compte encore de nobles suspects, de prêtres réfractaires et d'opposants jugés contre-révolutionnaire. La création de la charge de Préfet de police par Napoléon, otera à la municipalité tout pouvoir de police judiciaire, de sorte que le maire de Paris est, aujourd'hui encore, le seul de France à en être privé. Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné sur la place Louis XV, rebaptisée "place de la Révolution". Il est suivi sur l'échafaud par 1 119 personnes, dont Marie-Antoinette, Danton, Lavoisier et finalement Robespierre et ses partisans après le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794).

La Révolution n'est pas une période favorable au développement de la ville (peu de monuments sont édifiés) qui n'a plus que 548 000 habitants en 1800. De nombreux couvents et églises sont rasés et font place à des lotissements édifiés sans plan d'ensemble, ce qui aboutit à une réduction des espaces verts de la ville et à une densification du centre.Sous le Directoire, des immeubles de rapport, de style néo-classique, sont élevés.

En 1806, Paris a compensé les pertes subies durant la Révolution et compte 650 000 habitants, cette progression est surtout le fait de l'immigration provinciale, la natalité restant faible. Depuis le milieu du XVIIIe siècle, la ville est distancée par Londres en pleine expansion économique et démographique qui atteint 1 096 784 habitants.Le 2 décembre 1804, Napoléon Bonaparte, qui a pris le pouvoir en 1799, est sacré empereur par le pape Pie VII à la cathédrale Notre-Dame. Il décide d'établir à Paris la capitale de son Empire.

En 1814, la Bataille de Paris entraîne la capitulation de la capitale puis conduit à la première abdication de Napoléon et à la Restauration. Les cosaques de l'armée russe occupent certains points de la ville, ce qui donnera lieu à une légende concernant l'origine du mot bistro, comme le proclame le Syndicat d'Initiative du Vieux Montmartre, au restaurant A la Mère Catherine, place du Tertre. Les armées alliées quittent la ville après le 3 juin 1814, date du départ du tsar Alexandre Ier.
 

De la Renaissance au 18e siècle

L'hôtel de Sens, une des demeures de Paris, édifié entre 1475 et 1519


La Renaissance, marquée par le roi et sa cour résidant dans le Val de Loire, ne bénéficie donc guère à Paris. Malgré son éloignement, la monarchie s'inquiète de l'expansion désordonnée de la cité. Une première réglementation d'urbanisme est édictée en 1500 à propos du nouveau pont Notre-Dame, bordé de maisons uniformes de brique et de pierre de style Louis XII.

En 1528, François Ier fixe officiellement sa résidence à Paris.Le rayonnement intellectuel s'accroît: à l'enseignement de l'université (théologie et arts libéraux) s'ajoute un enseignement moderne tourné vers l'humanisme et les sciences exactes voulu par le roi, au Collège de France. Sous son règne, Paris atteint 280 000 habitants et reste la plus grande ville du monde chrétien.

Plan de Paris en 1787 par Brion de la Tour                             Plan des environs de Paris en 1735.
                                                  

Le 24 août 1572, sous Charles IX, est organisé le massacre de la Saint-Barthélemy. On compte entre deux mille et dix mille victimes. La Ligue catholique, particulièrement puissante dans la capitale, se dresse contre Henri III durant la Journée des barricades en 1588. Ce dernier s'enfuit avant d'assiéger la ville. Après son assassinat, le siège est maintenu par Henri de Navarre, devenu Henri IV. La ville, pourtant ruinée et affamée, ne lui ouvre ses portes qu'en 1594 après sa conversion. 

La Journée des barricades (1648) marque le début de la Fronde qui provoque une importante crise économique et une nouvelle défiance du roi vis-à-vis de sa capitale.

Malgré une mortalité supérieure aux naissances, la population atteint les 400 000 habitants grâce à l'immigration provinciale. Paris est une ville misérable où règne une forte insécurité, la légendaire cour des miracles est progressivement vidée à partir de 1656 par le lieutenant-général de police Gabriel Nicolas de La Reynie.

Louis XIV choisit Versailles comme résidence en 1677, avant d'y déplacer le siège du gouvernement en 1682. Colbert prend en main la gestion parisienne et fait la navette entre Paris et Versailles. Durant son règne, le Roi Soleil ne vient que vingt-quatre fois à Paris, essentiellement pour des cérémonies officielles, marquant ainsi envers la cité une hostilité que n'apprécient guère les Parisiens.

Au XVIIIe siècle, Versailles ne dépossède pas Paris de son rayonnement intellectuel, au contraire même, elle en fait une puissante frondeuse ouverte aux idées des Lumières. C'est la période des salons littéraires, comme celui de Madame Geoffrin. Le XVIIIe siècle est aussi celui d'une forte expansion économique qui permet une importante croissance démographique, la ville atteint 640 000 habitants à la veille de la Révolution française.

En 1715, le régent Philippe d'Orléans quitte Versailles pour le Palais-Royal. Le jeune Louis XV est installé au palais des Tuileries pour un retour, éphémère, de la royauté dans Paris. Dès 1722, Louis XV retourne au château de Versailles rompant la fragile réconciliation avec le peuple parisien.

La ville s'étend alors à peu près sur les six premiers arrondissements actuels, le jardin du Luxembourg marquant la frontière occidentale de la ville. Louis XV s'intéresse personnellement à la ville en 1749 lorsqu'il décide l'aménagement de la place Louis XV (actuelle place de la Concorde), la création de l'école militaire en 1752, et surtout la construction d'une église dédiée à Sainte-Geneviève en 1754, plus connue sous le nom actuel de Panthéon.


Alimentation des paysans

Les Parisiens mangeaient très peu de viande mais beaucoup de pain, l'alimentation de base de cette époque, le blé étant la première production agricole de la région de Paris.

Les hôpitaux

L'Hôtel-Dieu de Paris, fondé en 651 par Saint-Landry, évêque de Paris, est le plus ancien établissement de la ville. Symbole de la charité et de l'hospitalité, la tradition hospitalière remontant au Moyen Âge, il fut le seul hôpital de Paris jusqu'au XIIe siècle. Au Moyen Âge, il y a peu d'hôpitaux et les soins comme l'hygiène insuffisante sont impuissants à enrayer les grandes épidémies comme la peste noire en 1348. Parmi ces hôpitaux, on comptait également l'hôpital de la Trinité et l'hôpital Sainte-Catherine.

Les rues de la ville

Les rues de la cité de Paris durant le XIe et XIIIe siècle ne ressemblaient pas du tout à celles de nos jours. Elles étaient très étroites et enchevêtrées, dans certaines rues, une seule personne pouvait passer à la fois, mais certaines, plus larges, mesuraient un peu moins de six mètres pour que deux charrettes puissent se croiser en même temps, comme la rue Saint-Martin ou la rue Saint-Honoré. En plus d'être étroites, ces rues étaient insalubres, boueuses et nauséabondes, de sorte qu'en 1185 Philippe Auguste avait ordonné de les paver pour résoudre ces problèmes.

La "grosse tour du Louvre"

"Le Donjon" ou "La grosse tour" sont les surnoms de la tour centrale du Louvre construite en 1200, dont dépendait tous les fiefs du royaume. Cette tour fut utilisée comme lieu de sûreté et comme dépôt d'archives jusqu'à sa destruction sous le règne de François Ier en 1528. Elle mesurait 32m de haut et 15m de diamètre mais, aujourd'hui, il ne nous en reste que la basse entourée de son fossé circulaire et son tracé sur les pavages de la cour carrée. Le Grand Châtelet, siège de la prévôté, servait de prison.

Les maisons du Moyen Âge

Les maisons du Moyen Âge sont composées d'un rez-de-chaussée en pierre et d'une charpente de poutres de bois, dite à colombages. Les interstices étaient comblés avec des moellons recouverts de plâtre ce qui donnait un aspect très blanc à la ville. Ce n'est qu'en 1200 que les premières enseignes apparaissent pour permettre de différencier les maisons privées.

La plus vieille maison de Paris existant encore daterait de Philippe Auguste (fin du XIIe siècle).

Paris sort ruinée de la Guerre de Cent Ans

Jeanne d'Arc, en 1429, échoue dans sa tentative de la libérer des Anglais et de leurs alliés bourguignons. Cependant Paris sera libérée en 1436 par le connétable de Richemont. Charles VII et son fils Louis XI se méfient de la ville et n'y séjournent qu'exceptionnellement, lui préférant le Val de Loire. Sa population augmente entre 1422 et 1500, remontant de cent mille à cent cinquante mille âmes. Une modeste expansion économique reprend vers le milieu du XVe siècle, mais la ville souffre de l'absence de la Cour. Paris se transforme en une ville administrative et judiciaire.

Moyen Âge

Plan de Paris reconstitué à l'année 1223


Vers 465, les Francs pénètrent en Gaule et chassent les Romains de Lutèce. Clovis, en fait la capitale du royaume des Francs vers 506-508. Clovis et Clotilde occupent le palais des Thermes et fondent sur le Mont Lucotitius, l'abbaye de Saint Pierre et Saint Paul, et sont inhumés tous les deux dans cette église qui prit le nom de Sainte-Geneviève ainsi que la montagne. Elle le demeure jusqu'au début du VIIe siècle au moins. Au VIe siècle, l'église Saint-Gervais-Saint-Protais est le premier lieu de culte implanté sur la rive droite, signe que la ville s'y étend.

Le partage des conquêtes de Clovis en quatre royaumes (à partir de 511) et les guerres continuelles de ses successeurs, puis le règne des Rois fainéants (à partir de 673) laissa Paris, jusque vers 751, à peu près dans le même état.

A partir du règne de Pépin le Bref, en 751, et jusqu'en 987, début du règne d'Hugues Capet, Paris est presque abandonné. Charlemagne, pour créer son vaste empire, et ses successeurs, pour le conserver, ne demeurent que brièvement à Paris. Il ne se passe donc rien de remarquable durant cette période si ce n'est les incursions continuelles des Normands qui sont vaillamment repoussées en 885 par Eudes comte de Paris et Gozlin son évêque. Paris a seulement pour enceinte celle construite par les Romains autour de l'île de la Cité.

Les Vikings, arrivant sur leurs drakkars à faible tirant d'eau, pillent une première fois en 845 la cité abandonnée par ses habitants. Leurs incursions se prolongent jusqu'au début du Xe siècle, leurs raids ne prenant fin qu'avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte conclu en 911.

Les Capétiens, qui règnent à partir de 987, préfèrent Orléans à Paris, l'une des deux grandes villes de leur domaine personnel. Hugues Capet, malgré sa résidence dans l'île de la Cité, y séjourne peu mais fait édifier une enceinte, vers 990, au nord de la Seine qui passait à peu près aux mêmes endroits où l'empereur Julien avait établi quelques postes militaires en 358. Dès ce moment, les rois de France, qui avaient toujours demeuré hors des murs de Paris, au Palais des Thermes, fixèrent leur résidence habituelle dans son enceinte, au Palais de la Cité.

Robert le Pieux y vient plus fréquemment. La ville devient un important centre d'enseignement religieux dès le XIe siècle. Le pouvoir royal se fixe progressivement à Paris, qui redevient capitale du royaume au XIIe siècle, à partir de Louis VI (1108-1137) et plus encore sous Philippe Auguste (1179-1223). Ce dernier, l'entoure d'une enceinte fortifiée de 1190 à 1211 et crée le Louvre. Cette fortification, que l'on nommait à l'époque "mur", entourait 250 ha et recula considérablement les limites de l'enceinte de la ville, déjà présente auparavant, dans le but d'augmenter la surface habitable autour des nouvelles habitations et de servir de ligne de défense. La population de la ville de Paris durant cette période comptait de 25 000 à 50 000 habitants, ce qui la plaçait au rang des premières villes d'Europe. Philippe Auguste fit paver les rues en 1186 en raison de conditions d'hygiène déplorables, l'odeur nauséabonde et l'état de la chaussée par temps de pluie limitant considérablement les déplacements. 

Le commerce enrichit Paris qui profite de sa position à la convergence des grandes routes commerciales. Le blé entre par la rue Saint-Honoré, les draps du Nord par la rue Saint-Denis et le poisson de la mer du Nord et de la Manche par la rue des Poissonniers. L'importance de son marché, en liaison avec la foire du Lendit à Saint-Denis, nécessite de la place et son établissement dans un lieu plus dégagé que l'île de la Cité: Louis VI l'installe vers 1137 au lieu-dit "Les Champeaux" (les petits champs), les Halles de Paris y restent durant plus de huit siècles.

Recueil des ordonnances de la prévôté des marchands de Paris, 1416, par Charles VI


En 1163, l'évêque Maurice de Sully entreprend l'édification de la cathédrale Notre-Dame de Paris sur l'île de la Cité. L'importance de la ville augmente, tant sur le plan politique et financier que marchand. Les organes centraux du gouvernement y ayant leur siège, le roi souhaite mieux contrôler Paris et ne la fait pas bénéficier d'une charte communale. Néanmoins, il concède des privilèges de "bourgeois du roi" et accorde des faveurs à la "hanse" (ou "guilde) des marchands de l'eau. En 1258, Saint-Louis ôte la prévôté des mains des marchands et la confie à un proche, Etienne Boileau. En 1263, la hanse des marchands et de quatre échevins. Ainsi se met en place un système de double autorité entre la ville et le pouvoir royal.

Vers 1328, la population parisienne est estimée à 200 000 habitants, ce qui en fait la cité la plus peuplée d'Europe. Mais en 1348, la Peste noire décime la population. Au XIVe siècle, l'enceinte de Charles V (1371-1380) englobe l'ensemble des actuels 3e et 4e arrondissements et s'étend du Pont Royal à la Porte Saint-Denis.

Durant la Guerre de Cent Ans, le mécontentement populaire nourrit l'ambition du prévôt des marchands Etienne Marcel, provoquant la grande ordonnance de 1357 puis la première grande émeute politique de l'histoire de Paris, nouvelle rupture entre le roi et la ville. Les rois ne séjournent alors plus au centre de la cité, préférant d'abord l'Hôtel Saint-Pol (détruit sur ordre de Charles VI suite au Bal des ardents), puis l'Hôtel des Tournelles, dont on peut plus facilement s'échapper en cas de troubles. En 1407 (suite à l'assassinat de Louis d'Orléans), éclate une guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons qui dure jusqu'en 1420 et la cité bascule dans le camp bourguignon en septembre 1411. Le dimanche 26 août 1408, Jean V, duc de Bretagne, ramène la reine et la cour dans la capitale.
   

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Caldarium des thermes de Cluny


Un habitat permanent à Paris est attesté pour la période chasséenne (entre 4 000 et 3 800 avant notre ère), au village de Bercy, sur la rive gauche d'un ancien bras de la Seine dans le 12e arrondissement, où les restes de trois pirogues néolithiques aujourd'hui visibles au musée Carnavalet ont été retrouvés. La présence humaine semble avoir été continue durant le Néolithique.

En dehors de cela, un flou caractérise la connaissance actuelle du site depuis cette occupation préhistorique jusqu'à la période gallo-romaine. Seule certitude, les Parisii, l'un des 98 peuples gaulois, sont les maîtres des lieux quand les troupes de Jules César arrivent, en 52 avant notre ère, et la renomment Lutetia (Lutèce). Ils s'étaient soumis à l'autorité de Vercingétorix pour lutter sans succès contre l'envahisseur romain.

Toutefois, on ne connaît pas précisément l'emplacement de la cité gauloise: l'île de la Cité (hypothèse très faible, aucun vestige antérieur à Auguste n'y fut découvert), île Saint-Louis ou une autre île (disparue ou pas) aujourd'hui rattachée à la rive gauche, voire Nanterre où à été découvert en 2003 une importante agglomération ordonnée laissant entrevoir un siège de pouvoir, traduit par la présence d'un atelier monétaire par exemple. Cette zone clairement inondable n'entre pas en contradiction avec le texte de César qui situe l'oppidum des Parisii sur une "île de la Seine". La cité, après sa destruction, aurait pu être "déplacée" de quelques kilomètres vers l'est par les Romains et reconstruite ex nihilo sur le versant nord de la montagne Sainte-Geneviève.

Durant l'époque gallo-romaine, Lutèce n'ayant probablement que cinq à six mille habitants à son apogée, n'était qu'une cité modeste du monde romain, comparativement à Lugdunum, capitale des trois Gaules (dont la lyonnaise qui englobe la région de Lutèce), qui aurait compté, au IIe siècle, de 50 000 à 80 000 habitants.

Elle reste sous domination romaine pendant 452 ans, période pendant laquelle elle est lieu de séjour de plusieurs empereurs dont Julien.

Selon la tradition, la ville aurait été christianisée par Saint Denis, martyrisé vers 250.

Durant le Bas-Empire romain, Lutèce est touchée par les grandes invasions et sa population se replie dans l'île de la Cité, fortifiée par la récupération de pierres prises aux grands édifices ruinés. Néanmoins dès le IVe siècle, l'existence de faubourgs est attestée, et la ville reprend le nom du peuple dont elle est la capitale, les Parisii.

En 451, sainte Geneviève, future patronne de la ville, serait parvenue à convaincre les habitants de ne pas fuir devant les Huns d'Attila qui s'en détournent effectivement sans combat.  
 

Toponymie

Paris tire son nom du peuple gaulois des Parisii (un Parisius, des Parisii). Le mot Paris est en fait dérivé du latin Civitas Parisiorum (la Cité des Parisii), désignation qui l'a emporté sur Lutetia (Lutèce). L'origine du nom des Parisii n'est pas connue avec certitude. Les Parisii ont donné leur nom à Paris, ainsi qu'au pays (pagus) du Parisis (maintenant "pays de France". Le nom de Parisis se retrouve dans les toponymes Villeparisis, Cormeilles-en-Parisis, Fontenay-en-Parisis. A l'époque romaine, on trouve également des Parisii en Angleterre, dans l'actuel Yorkshire de l'Est.

Paris et ses alentours

L'agglomération parisienne vue par satellite. On distingue nettement l'expansion de l'urbanisation le long des vallées et grandes voies de communications.

















Entre 1870 et 1940, la capitale de la France prend peu à peu un nouveau visage: Paris laisse place au "Grand Paris". L'organisation administrative de Paris avait connu sous Napoléon III une adaptation à l'évolution démographique. Mais la ville est restée ensuite enfermée dans l'enceinte de Thiers (sa limite en 1860), sans connaître de nouvelle évolution administrative. Paris, surpeuplée, ne pouvant loger l'importante immigration provinciale, les communes périphériques absorbent le trop-plein de l'expansion démographique liée à l'exode rural et à la croissance économique de la ville: la notion contemporaine de "banlieue" fait son apparition. Désormais, on parle moins de Paris que de la région parisienne. Jusqu'alors largement négligés, de nouveaux problèmes, comme celui des transports, apparaissent. En 1961, à la demande du Général de Gaulle, Paul Delouvrier planifie enfin l'évolution urbaine et élabore la construction de cinq villes nouvelles et du réseau de RER. Mais cette mutation majeure ne s'accompagne pas de la création d'une autorité unique, voyant au contraire deux des trois départements de la région parisienne (la Seine et la Seine-et-Oise) en constituer sept qui, s'ils sont plus proches des habitants, dispersent également les ressources fiscales et les compétences politiques. Tandis que la population de la ville de Paris diminue sensiblement de 1954 à 1982 (-23,6%), puis plus lentement à la fin du XXe siècle avant d'augmenter légèrement ces dernières années, celle de la banlieue s'accroît sans discontinuer depuis la fin du XIXe siècle, jusqu'à totaliser au XXIe siècle près de 80% de la population du grand Paris.

La géographie sociale de l'agglomération s'est calquée sur les grandes tendances de la ville durant le XIXe siècle: les classes aisées se retrouvent à l'ouest et au sud-ouest et les plus populaires au nord et à l'est. Les autres secteurs sont peuplés de classes moyennes, avec cependant des exceptions liées au site et à l'histoire des communes, comme Saint-Maur-des-Fossés à l'est et Enghien-les-Bains au nord, qui accueillent une population fortunée.

Les grands ensembles ont été édifiés durant les années 1960 et 1970 afin de loger rapidement et à bas coût une population en rapide expansion. Une certaine mixité sociale y existait à l'origine, mais l'accession à la propriété (ouverte aux classes moyennes à partir des années 1970), leur piètre qualité de construction et leur mauvaise insertion dans le tissu urbain ont contribué à les faire déserter par ceux qui le prouvaient et à n'y attirer qu'une population sans grandes possibilités de choisir: la proportion d'immigrés pauvres y est très forte.

On trouve des "quartiers sensibles" dans les arrondissements du nord et de l'est parisien, autour de la Goutte-d'Or et de Belleville notamment. En banlieue nord de Paris, ces quartiers sont essentiellement concentrés dans une grande partie du département de la Seine-Saint-Denis et dans une moindre mesure à l'est du Val-d'Oise. D'autres, plus épars, se trouvent par exemple dans la vallée de la Seine, en amont à Evry et Corbeil-Essonnes (Essonne), en aval aux Mureaux et à Mantes-la-Jolie (Yvelines) ou dans certains ensembles sociaux des villes nouvelles.
 

Voirie parisienne

Paris comptait 6 088 voies publiques ou privées en 1997.La plus large(120m) est l'avenue Foch (16e), la plus étroite (largeur minimale 1,80m) la rue du Chat-qui-Pêche (5e). La plus longue (4 360m) de Paris intra-muros est la rue de Vaugirard (6e et 15e), la plus courte (5,75m) la rue des Degrés (2e). L'avenue la plus courte (14m) est l'avenue Georges-Risler (16e). La voie la plus pentue (17%) est la rue Gasnier-Guy (20e).

Urbanisme de Paris

Morphologie urbaine

La plupart des souverains français depuis le Moyen Âge ont tenu à laisser leur marque sur une ville qui n'a jamais été détruite, contrairement à Londres (grand incendie de 1666), Lisbonne (tremblement de terre de 1755) ou Berlin (combats de la Seconde Guerre mondiale). Tout en conservant l'empreinte du passé le plus ancien dans le tracé de certaines rues, Paris a élaboré au cours des siècles un style homogène et a su moderniser ses infrastructures.

Jusqu'au Moyen Âge, la ville était composée d'une dizaine d'îles ou bancs de sable, dont il n'en reste que deux.

L'organisation actuelle de la ville doit beaucoup aux travaux d'Haussmann, sous le Second Empire. Il a fait percer la plupart des voies les plus fréquentées aujourd'hui (Boulevard Saint-Germain, Boulevard Sébastopol, etc...). On associe souvent Paris à l'alignement d'immeubles de hauteur égale le long d'avenues bordées d'arbres, aux façades rythmées par les ornements du deuxième étage et le balcon filant du cinquième étage. Le centre de Paris se distingue de celui de beaucoup d'autres grandes villes occidentales par la densité de sa population.

Depuis l'édit du grand voyer de France de 1607 règlementant les saillies sur voie, il existe des règles strictes d'urbanisme à Paris, en particulier des limites à la hauteur et à la densité des immeubles. Aujourd'hui, les nouveaux bâtiments de plus de trente-sept mètres, hauteur maximale autorisée entre 1974 et 2010, ne sont autorisés jusqu'à 50m voire 180m que dans quelques quartiers périphériques et la limite de hauteur est encore moins élevée dans de nombreux quartiers centraux. La tour Montparnasse (210m) était depuis 1973 le plus haut immeuble de Paris et de France, jusqu'à l'exhaussement à 231m de la tour First en 2011, dans le quartier de la Défense 1 à Courbevoie. Les gratte-ciels se multiplient en proche banlieue, en particulier dans le quartier de La Défense et d'autres tours, de hauteur comprise entre 265m et 323m, y sont en projet.
  

Environnement de Paris

Comme toutes les grandes métropoles de la planète, Paris subit des conséquences environnementales liées à l'échelle de sa population et de son activité économique.Paris est la capitale la plus dense d'Europe en population.La part des espaces verts est des plus réduites, et ce malgré les parcs et jardins qui ont été créés au cours des deux dernières décennies afin de pallier cette carence, d'où une biodiversité relativement limitée. La pollution atmosphérique et le bruit constituent des problèmes de santé publique, ils ont motivé la création de réseaux de surveillance (comme Airparif).

Projets de développement

Création de lignes nouvelles

Mi-2013, plusieurs nouvelles lignes ou extensions de lignes sont en phase de travaux, tandis que d'autres projets sont planifiés. Contrairement à l'essentiel des réseaux de province ou à l'ancien réseau parisien, ces lignes ne sont pas destinées à réaliser un réseau structuré de tramway. En effet, le métro, le RER et les lignes ferroviaires de banlieue Transilien assurent l'essentiel des déplacements en Île-de-France, avec une forte capacité plus en adéquation avec la demande d'une région de onze millions d'habitants. Les futures lignes de tramway ont donc essentiellement pour vocation d'assurer une meilleure desserte en banlieue que les lignes de bus actuelles, soumises aux aléas des encombrements automobiles, par un rabattement efficace vers les axes "lourds".

Ligne
Parcours
Ouverture prévue
Longueur prévue
Nombre de stations prévues
Matériel prévu
Voitures par rame
Nombre de rames prévues
 (9)
 Porte de Choisy ↔ Orly-Fer à Cheval
2020
10,3
19


22
 (10)
 Croix de Berny ↔ Clamart-Place du Garde
2020
8,2
14



 
T9: Porte de choisy-Orly

Ce projet vise à relier la porte de Choisy (Paris) au carrefour du Fer à Cheval (Orly) via la route départementale D5 (ex-RN 305), en desservant les communes de Paris, d'Ivry-sur-Seine, de Vitry-sur-Seine, de Choisy-le-Roi et d'Orly. Il sera mis en service à l'horizon 2020 et transportera quotidiennement 80 000 voyageurs. Il remplacera la ligne de bus 183, et pourra être prolongé à l'aéroport d'Orly. Ce projet a été jugé par le conseil régional plus important que le projet Antony-Clamart.

T10: Antony-Clamart

Cette ligne reliera la gare de La Croix de Berny, sur le RER B, terminus du Trans-Val-de-Marne, à Clamart-Place du Garde. Elle permettra notamment de désenclaver le sud des Hauts-de-Seine, qui est plutôt pauvre en matière de transports en commun, comparé au reste du département, et de desservir des zones d'activités et d'emplois, telles que le parc d'activités du Plessis-Clamart, ainsi que différents équipements d'enseignements et de recherche et des zones denses d'habitat.
 

Tarification et financement

Validateur Navigo présent dans les bus et tramways

La tarification du tramway est identique à celui de l'essentiel des lignes de bus et accessible avec les mêmes abonnements. Un ticket t+ permet un trajet simple quelle que soit la distance avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les lignes de bus et de tramway pendant une durée maximale d'1h30 entre la première et dernière validation, mais pas avec le métro ou le RER.

Sur le T4, les billets origine/destination sont toujours vendus par la SNCF. Contrairement aux trois autres lignes de tramway d'Île-de-France, la validation des titres de transport se réalise sur les quais, les rames ne comportant pas de composteurs.

Le financement du fonctionnement des lignes (entretien, matériel et charges de personnel) est assuré par la RATP pour les T1, T2, T3a, T3b, T5 et T7. Sur le T4, le financement est assuré par RFF pour l'infrastructure, ou la SNCF pour le personnel et le matériel. Cependant, les tarifs des billets et abonnements dont le montant est limité par décision politique ne couvrent pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par l'autorité organisatrice, le STIF, présidé depuis 2005 par le président du conseil régional d'Île-de-France et composé  d'élus locaux. Il définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services. L'équilibre financier du fonctionnement est assuré par une dotation globale annuelle aux transporteurs de la région grâce au versement transport payé par les entreprises et aux contributions des collectivités publiques.