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lundi 31 janvier 2000

58.Les causes du sous-développement


  • Les causes naturelles

.Pauvreté en ressources naturelles. Les PVD ne produisent qu'un tiers des matières premières mondiales, et beaucoup d'entre eux n'ont pas de ressources énergétiques.

.Climat. Les zones tropicales et équatoriales sont peu favorables au développement de l'agriculture.

.Surpopulation. Les PVD ont des taux de croissance démographique supérieurs aux taux de croissance économique.


  • Les causes socioculturelles

Les PVD n'ont ni le niveau de savoir (ni parfois la volonté de l'atteindre) ni les mentalités qui leur permettraient d'assimiler les technologies indispensables à leur développement.


  • Les causes économiques

D'un côté, les PVD ont fondamentalement besoin des pays industrialisés pour se développer. Mais par ailleurs, les rapports qui s'instaurent de ce fait constituent autant de relations de dépendance qui freinent le développement plus qu'elles en le favorisent:

.dépendance à l'égard des marchés mondiaux. Les PVD n'ont pas la maîtrise de leurs marchés, ni surtout de leurs prix, régis par la demande des pays industrialisés.

.dépendance à l'égard des sociétés étrangères installées sur leurs territoires dont les profits sont rapatriés dans leurs pays d'origine et non pas réinvestis sur place.

.dépendance à l'égard des sources de financement internationales. Les PVD ont besoin de devises pour financer les importations de technologie ou de produits manufacturés. Or l'obtention de ces devises est souvent assortie de conditions économiques peu favorables. Le FMI, par exemple, accorde parfois des prêts à la condition qu'une politique d'austérité soit suivie pour assainir l'économie.

dimanche 30 janvier 2000

57.Quelques caratères économiques et sociaux du sous-développement


  • Sous-nutrition et malnutrition

La sous-nutrition est l'état d'une personne dont la ration alimentaire est inférieure à 2 500 calories/jour. Or les deux tiers de l'humanité n'atteignent pas cette ration minimale.

La malnutrition correspond au déséquilibre de la ration alimentaire (trop de glucides, manque de protéines, absence de vitamines....).


  • Faiblesse du taux d'alphabétisation

Elle s'explique par l'insuffisance des équipements scolaires, la faiblesse du revenu, etc...mais ce taux tend à croître actuellement.


  • Précarité de la situation sanitaire

En dépit de progrès récents, les règles d'hygiène sont peu respectées, et le nombre d'habitants par médecin reste élevé.


  • Une main-d'oeuvre mal répartie et peu qualifiée

Majeure partie de la population active constituée d'agriculteurs à productivité très faible. Employés du tertiaire en nombre excessif (administration étatique hypertrophiée). Main-d'oeuvre industrielle peu nombreuse et sans qualification.


  • Juxtaposition de deux types d'agriculture opposés

L'agriculture des PVD est scindée en petites exploitations produisant pour les besoins locaux, et en grandes exploitations consacrées aux produits d'exportation. Les techniques modernes utilisées dans ces dernières ne sont guère transférables aux petites exploitations.


  • Déconnexion entre les secteurs industriels

Les activités minières se développent plus vite que les industries de transformation, en produisant le plus souvent pour l'étranger.

samedi 29 janvier 2000

56.La terminologie du développement

Le sous-développement


  • Des termes variés pour désigner les pays "moins développés".

Il existe des termes nombreux pour désigner une même réalité: des pays qui ont un niveau et un processus de développement différents du nôtre. Chacun insiste sur un aspect particulier du phénomène.


  • Pays sous-développés

Ce terme met en valeur l'infériorité de la situation économique et sociale d'un pays par rapport à celle de la civilisation occidentale.


  • Pays en voie de développement (PVD)

Cette expression souligne l'existence d'un processus en marche


  • Pays moins avancés (PMA)

Ces pays sont ceux qui ont le plus de difficultés parmi les PVD


  • Pays semi-industrialisés

Ces pays ont réalisé un décollage significatif de leur industrie. L'agriculture y reste néanmoins dominante (Chine, Egypte....).


  • Nouveaux pays industrialisés

Ce sont les PVD les plus développés dans le domaine économique, mais pas nécessairement dans le domaine social.


  • Le Tiers-Monde

Cette notion, plus politique, rend compte de la recherche par les PVD d'une "troisième voie" entre capitalisme et socialisme.


  • Pays périphériques

Pour les économistes marxistes, les pays développés constituent le centre de l'économie mondiale. Les pays périphériques en dépendent. En effet, les échanges mondiaux se font au profit du centre, ce qui bloque la croissance du reste du monde. Le sous-développement est ainsi conçu comme le produit du développement du centre, et non pas comme un stade antérieur au développement.

vendredi 28 janvier 2000

55.Les explications de la crise actuelle


  • La spécificité de la crise actuelle

La crise actuelle est caractérisée-comme toutes les crises-par une stagnation de l'activité, donc une montée du chômage. Ce qui en fait la spécificité, c'est la coexistence de la stagnation et de l'inflation (désignée parfois sous le terme de stagflation).


  • L'explication conjoncturelle: le problème pétrolier

Les chocs pétroliers (1974 et 1979) auraient entraîné:

-un effet inflationniste: hausse du coût des dérivés pétroliers (fuel, essence, huile...), des matières plastiques, de l'électricité (centrales au fuel), donc des coûts de production et des prix des entreprises,

-un effet récessif: augmentation du prix des importations d'énergie réduisant d'autant le revenu national, donc la capacité d'investissement des firmes, et les possibilités de consommation des ménages.


  • Une explication structurelle de la crise:

.La perte du goût d'innover explique la stagnation. En effet, les investissements se font de préférence dans des secteurs anciens, à taux de croissance faible, et ceci, aux dépens de secteurs innovateurs (électronique, biotechnologies, automatique....) caractérisés par un risque élevé mais également par un taux de croissance potentiel élevé.

.Du fait de la stagnation, les entreprises rencontrent des difficultés qui tendent à se résoudre systématiquement par des hausses de prix plutôt que par une réorientation de l'activité. Des problèmes, comme la stagnation du chiffre d'affaires, ou la sous-utilisation des équipements (coûts fixes étalés sur des séries insuffisantes) trouvent leur solution dans la hausse des prix de vente.

.Les revendications salariales (alignement des hausses de salaires sur le coût de la vie) contribuent encore à entretenir l'inflation.

jeudi 27 janvier 2000

54.La crise économique des années trente


  • A l'origine, une crise boursière américaine

Les années vingt sont aux Etats-Unis une période d'intense activité boursière. Un écart apparaît entre le cours artificiellement élevé des actions et l'activité économique réelle. Le 24 octobre 1929, des ventes massives d'actions provoquent une crise boursière retentissante. La chute des cours est à l'origine de multiples faillites et d'une véritable crise financière.


  • L'internationalisation de la crise financière

A la suite de la Première Guerre mondiale, les banques américaines avaient prêté des sommes considérables à l'étranger. Avec la crise, elles rapatrient massivement leurs capitaux. Les banques autrichiennes, allemandes et, dans une moindre mesure, anglaises sont également touchées et les faillites se multiplient.


  • La crise financière entraîne celle de la production

La crise financière est à l'origine:

-d'une contraction drastique du crédit (faillites bancaires),

-d'une chute des dépenses de consommation (les particuliers qui ont perdu leur patrimoine dans la crise boursière adoptent des comportements de précaution),

-d'un climat d'incertitude généralisée.

Ces facteurs se conjuguent pour entraîner la chute de la production et des investissements des entreprises. La production américaine diminue de moitié entre 1929 et 1933. En Europe, le phénomène est semblable, mais d'une moindre ampleur.


  • La dimension sociale de la crise: le chômage

Fin 1932, les Etats-Unis comptent près de 23 millions de chômeurs. L'Europe, environ 7 millions. Le développement du chômage a pour effet de réduire encore le volume de la consommation, établissant alors une situation durable de sous-activité.
  

mercredi 26 janvier 2000

53.Les crises économiques


  • La crise: définition et caractéristiques

Une crise est une période de réduction brutale de l'activité économique. Elle s'accompagne en général d'inflation et de chômage.


  • Pour les premiers économistes classiques, la crise n'existe pas.

En effet, "l'offre crée sa propre demande" et toute production de valeur entraîne la distribution de revenus d'un montant équivalent. Ce qui est produit peut donc toujours être acheté. Dans cette perspective, une situation de crise durable et généralisée est impossible.


  • Les crises cycliques des économistes libéraux

Face aux nombreuses crises du XIXe siècle, les libéraux intègrent la notion de crise dans leurs théories. Ce sont des crises cycliques qui réapparaissent tous les huit ans environ et ne durent pas. Elles permettent l'élimination des entreprises les moins compétitives et débouchent rapidement sur un nouvel équilibre.


  • La crise: une situation durable de sous-emploi chez Keynes.

Pour Keynes, "le pouvoir d'achat ne se confond pas avec le vouloir d'achat". Si les agents épargnent beaucoup, la demande peut être insuffisante par rapport à la production. Dans ce cas, la production faiblit et une situation durable de sous-emploi apparaît, il y a chômage (sous-emploi des hommes) et surcapacité de production (sous-utilisation du matériel productif).


  • La crise: produit de l'exploitation du prolétariat chez Marx

Pour Marx, la classe capitaliste réduit au minimum vital le salaire ouvrier. La consommation du prolétariat se trouve donc limitée tandis que celle des capitalistes n'est pas extensible à l'infini. Il en résulte une situation inéluctable de crise issue de l'inégale distribution des revenus.
 

mardi 25 janvier 2000

52.Niveau de vie et genre de vie


  • Le niveau de vie: une notion quantitative


Le niveau de vie est apprécié au travers de la quantité de biens que l'on peut se procurer avec son revenu (consommation annuelle de viande, de vêtements, de leçons de piano....).


  • La mesure du niveau de vie


Elle s'opère au moyen d'indicateurs:

-homogènes, exprimés en monnaie et ramenés à la moyenne individuelle (PNB ou revenu par tête, consommation par tête....),

-diversifiés, exprimés en unités physiques (nombre de téléviseurs ou d'automobiles par personne, nombre de personnes par pièce habitée....).


  • Le genre de vie: une notion qualitative


Le genre de vie désigne les éléments qualitatifs qui ne peuvent s'évaluer en monnaie, mais qui influent beaucoup sur la satisfaction des besoins (durée du travail, qualité de l'environnement, état des rapports sociaux....).


  • Croissance et niveau de vie


L'élévation du revenu s'accompagne toujours d'avantages sur le niveau de vie:augmentation du pouvoir d'achat, allongement de l'espérance de vie, amélioration de la qualité de l'alimentation....


  • Croissance et genre de vie


A l'heure actuelle, dans les pays développés, la croissance qui a rendu possible la satisfaction des besoins essentiels (niveau de vie) tend à s'accompagner de plus en plus d'inconvénients sur le genre de vie (sacrifice de l'environnement, congestion des villes, délinquance, îlots de pauvreté...). C'est pourquoi certaines voix s'élèvent pour recommander une croissance plus qualitative.
  

lundi 24 janvier 2000

51.Les étapes du développement


  • Les thèse de l'économiste américain W.Rostow

L'économiste Rostow a mis en évidence les phases de développement d'une économie. Toutes les sociétés passent par chacune des cinq phases suivantes.


  • La société traditionnelle


C'est le stade antérieur au développement. L'agriculture est dominante, le progrès technique quasiment inexistant, la productivité faible et les résistances au changement élevées.


  • Les conditions préalables au démarrage

Elles sont réunies quand les résistances au changement font place à une volonté de développement. Des moyens de communication apparaissent, les échanges croissent et quelques investissements commencent à porter leurs fruits.


  • Le démarrage

C'est la période du renversement définitif des obstacles et résistances au changement. De nouvelles techniques se diffusent, la productivité agricole augmente, quelques industries se créent et les investissements croissent à un rythme élevé (plus de 10% l'an).


  • Le marché à la maturité

Ce stade est atteint environ 60 ans après le démarrage. L'économie se développe à une cadence régulière en faisant appel aux technologies modernes. Les industries de la période de démarrage commencent à plafonner, alors que de nouveaux secteurs se créent.


  • L'ère de la consommation de masse

C'est la phase ultime du développement. Tous les pays dits industrialisés l'ont atteinte. Elle se caractérise par l'importance de la production de biens de consommation durable et par l'existence d'un secteur tertiaire développé.

dimanche 23 janvier 2000

50.Que mesure le P.N.B.?


  • Le P.N.B.: outil de la mesure de la croissance et du développement?

Comme croissance et développement vont généralement de pair, ils sont appréciés à l'aide du même agrégat: le PNB. Cet agrégat est plus approprié que le PIB car il mesure la production des agents d'une nationalité donnée et non pas, comme le PIB, la production des agents d'une nationalité donnée et non pas, comme le PIB, la production des agents implantés sur le territoire du pays concerné. Il présente néanmoins des imperfections.


  •  Le PNB ignore les services rendus gratuitement

En effet, les travaux ménagers effectués dans la cellule familiale (cuisine, ménage, bricolage, construction, petits travaux agricoles....) ne sont pas comptabilisés, alors que le travail salarié des aides ménagères, des maçons, des ouvriers agricoles l'est. De ce fait, le P.N.B. sous-estime largement le niveau de vie des PVD.


  • Le PNB tient compte des dépenses contreproductives

Un embouteillage, en augmentant les dépenses de carburant, accroît le PNB. De même un pays utilisant des tôles d'acier exagérément épaisses pour fabriquer des automobiles comme c'est le cas de certains pays de l'Est.


  • Le PNB peut poser des problèmes d'évaluation monétaire

Le PNB d'un pays est toujours calculé en monnaie nationale. En cas de réévaluation ou de dévaluation de cette monnaie, le PNB reste constant, mais il varie en conséquence s'il est converti en devise internationale. Ainsi le PNB de la Suisse, constant depuis une dizaine d'années, s'accroît sans cesse quand il est calculé en francs français.


  • Le PNB ignore le patrimoine accumulé

Deux pays à PNB égaux peuvent avoir des niveaux de vie très différents. En effet, le PNB ne tient pas compte de l'infrastructure sociale accumulée (voies ferrées, maisons, égouts....). Il mesure simplement la valeur qui est en train de se créer.

samedi 22 janvier 2000

49.Le développement


  • Le développement se juge au niveau des structures

Le développement est un processus de transformation des structures de l'économie. Les principales sont la structure de la consommation (répartition des dépenses des ménages entre biens alimentaires, manufacturés, biens de luxe ou services), la structure de la production (importante relative des différents secteurs et la concentration des entreprises) et la structure de la population active (sa répartition entre les secteurs: agriculture, industrie, services).


  • Développement n'est pas synonyme de croissance

En général, ils vont de pair. Mais il peut y avoir croissance sans développement. Une entreprise étrangère implantée dans un PVD augmente toujours son PNB (et donc sa croissance), mais peut n'entretenir aucune relation avec les secteurs d'activité nationaux et donc ne pas contribuer au développement.


  • L'évolution de la structure de la consommation

Quand un pays se développe, la structure de sa consommation évolue. La part des biens alimentaires bon marché (céréales, pain) régresse au profit de biens plus chers (viande), la part des biens manufacturés et des services augmente considérablement.


  • L'évolution de la structure de production

L'industrie, puis les services se développent à côté de l'agriculture. Souvent, une tendance à la concentration apparaît. La taille des entreprises augmente et leur nombre diminue.


  • L'évolution de la structure de la population active

Dans un premier temps, la main-d'oeuvre agricole, libérée par l'augmentation de la productivité agricole va s'employer dans l'industrie. Puis une évolution similaire de la productivité dans l'industrie autorise un nouveau transfert de population vers les services.

 

vendredi 21 janvier 2000

48.Les facteurs de croissance


  • A l'origine de la croissance: les facteurs de production

La croissance résulte essentiellement de l'augmentation quantitative des facteurs de production et de leur évolution qualitative.


  • La contribution de la main-d'oeuvre

La contribution de la main-d'oeuvre tient à deux éléments:

L'augmentation de la population active. Elle a été très faible en France depuis 1945 et ne constitue donc pas un facteur explicatif de la croissance d'après-guerre,

L'amélioration de la qualité du travail grâce aux efforts de formation et d'éducation. En France, ce facteur a été décisif depuis 1945.


  • La contribution du capital technique

Un effort important en matière d'investissement net est source de croissance. Les unités de production se trouvent ainsi dotées d'un équipement technique plus important en quantité, intégrant les progrès techniques récents et plus productif que les matériels anciens. A la fin des années 1960, l'investissement représentait en France près de 25% de la production totale!


  • La contribution des autres facteurs de production

Les autres facteurs de production (recherche, progrès technique, amélioration de l'information) jouent essentiellement en amont des facteurs travail et capital en contribuant à leur qualité.


  • La nécessité d'une coordination

Pour que la croissance se déroule sans heurts, il faut également une certaine coordination entre les évolutions respectives de la structure de la production, de celle de la consommation et de la répartition de la population active dans les secteurs (en France, mise en place d'une planification incitative).

jeudi 20 janvier 2000

47.La croissance et sa mesure

Croissance et développement


  • La croissance: une notion quantitative

La notion de croissance désigne l'augmentation de la production d'un espace économique donné. Elle renvoie à un indicateur quantitatif de mesure de la production. En cela, elle diffère de la notion de développement qui est essentiellement qualitative. La croissance s'exprime en général par l'augmentation d'un agrégat comme le PIB ou le PNB.


  • La croissance: une notion globale

La notion de croissance se réfère à l'augmentation d'un agrégat global qui ne donne pas d'indications sur l'évolution de ses parties. L'augmentation du PNB peut résulter de la croissance très forte de certains secteurs, alors que d'autres régressent.


  • La croissance: une notion de long terme

On parle de croissance quand l'agrégat choisi pour la mesurer augmente sur longue période (plusieurs années ou dizaines d'années). Mais comme elle se réalise par une succession de fluctuations, la période de croissance peut très bien comprendre des phases courtes de stagnation (PNB constant) voire de régression (PNB décroissant) parmi les phases d'expansion.


  • La croissance est mesurée pour un espace économique

A priori, cet espace économique pourrait être une branche (chimie), une région (Alsace), un ensemble de pays (Europe de l'Est), etc.Le plus souvent, la notion renvoie à un espace national (France, Etats-Unis, Egypte....).


  • Un taux de croissance s'interprète en fonction de l'évolution de la population concernée

La croissance s'accompagne souvent d'une évolution quantitative de la population qui en bénéfice. Pour en tenir compte, on utilise parfois des indicateurs comme le PNB ou le PIB par tête.
 

mercredi 19 janvier 2000

46.Le système des prix et l'orientation de la consommation


  • Le système de prix est déterminé par l'Etat

Par opposition au système capitaliste, où les prix se fixent sur un marché, ce sont les autorités centrales qui les déterminent dans les pays socialistes.


  • Le système de prix sert à orienter la consommation

Les prix sont déterminés de telle façon que:

-les biens nécessaires soient abordables pour tous;

-la demande de biens rares ou de luxe soit découragée,

-il y ait compensation entre les différents biens, pour couvrir les coûts de production au niveau macroéconomique.


  • L'URSS: prix de gros, prix de détail

Les prix de gros (prix de cession entre entreprises) expriment la valeur monétaire du travail direct et indirect nécessaire à leur production (principe de la valeur-travail). Les prix de détail servant à orienter la consommation.


  • La Chine: biens essentiels, nécessaires et secondaires

La référence à la valeur-travail n'est pas utilisée en Chine. Le prix d'un bien est fixé sur la base de son coût de production. Pour les biens essentiels, il est inférieur ou égal au coût de production. Les biens nécessaires (mais non essentiels) sont vendus au coût de production, et les biens secondaires plus chers que leur coût de production, pour décourager la demande.


  • Régulation par des prix, régulation par les files d'attente


En économie capitaliste, le prix est un indicateur de rareté. En cas de pénurie, il augmente, ce qui décourage les consomateurs. Ce mécanisme n'existe pas dans les pays socialistes où les prix sont fixés autoritairement. En cas de pénurie, ce sont les files d'attente devant les magasins qui tiennent lieu de mécanisme de régulation.
 

mardi 18 janvier 2000

45.L'Etat et la planification


  • Le Plan assure la régulation de l'Economie

Le Plan a pour objectifs de garantir un certain taux de croissance et d'assurer la satisfaction des besoins de la collectivité. Il contient l'ensemble des indications nécessaires pour obtenir des différents agents les réalisations permettant d'atteindre ces objectifs.


  • La planification se fait à plusieurs horizons

En URSS, par exemple, coexistent trois types de plans:

-le Plan prospectif (orientations globales à 15ans),

-le Plan quinquennal (objectifs précis à 5ans),

-le Plan annuel (obligations de chaque agent productif).


  • Les obligations des agents sont définies précisément

Chaque entreprise se voit imposer la nomenclature des produits à livrer, les quantités à produire, les ventes à réaliser, le taux de surplus à dégager, la masse des salaires à verser....


  • D'une réglementation autoritaire à une certaine décentralisation

Au départ, l'entreprise était conçue comme le maillon inférieur d'un système hiérarchique centralisé. Elle n'avait qu'à obéir aux ordres. Face à de multiples dysfonctionnements, les autorités, en URSS comme en Chine, ont admis que les agents sont plus efficaces quand ils sont mus par leur intérêt, que lorsqu'ils sont contraints par l'Administration. Actuellement, la direction reste centralisée mais les entreprises ont une certaine marge de liberté dans leur gestion.


  •  Les notons d'intérêt et de profit réapparaissent

Pour améliorer le fonctionnement du système, on cherche à intéresser matériellement les travailleurs aux résultats de leur entreprise, et la notion de profit a été réintroduire sous la forme d'un indicateur de performance. Mais c'est l'Etat qui en perçoit la plus grande part.

lundi 17 janvier 2000

44.Le régime de propriété socialiste


  • L'abolition de la propriété privée des moyens de production

Dans tous les systèmes socialistes, l'appropriation privée des moyens de production est considérée comme la source de la division en classes de la société. Les biens de production font donc l'objet d'une appropriation collective (terre, sous-sol, usines, moyens de transport et de communication, banques....).


  • Les formes de la propriété collective

La notion de propriété collective recouvre plusieurs formes d'appropriation. La collectivité peut être:

-l'Etat, la région, la commune,

-une coopérative de production (les personnes qui utilisent ces moyens de production).


  • Le cas de l'URSS

En URSS prédomine la propriété étatique, à l'exception des exploitations agricoles de types kolkhoze et du commerce de détail qui relèvent de la propriété coopérative.


  • Le cas particulier de la Yougoslavie

Les moyens de production y sont gérés par les travailleurs dans un but commun à tous, mais n'appartiennent ni à l'Etat, ni aux collectivités locales, ni à une coopérative. Ils sont propriété "de la société" dans son ensemble. Le système yougoslave est proche de l'abolition de la notion même de propriété des moyens de production.


  • La rémanence de certaines formes de propriété privée

Dans la plupart des pays socialistes, la propriété privée des biens de consommation personnelle subsiste (logement, équipement ménager), ces biens sont transmissibles par héritage. En URSS par exemple, les kolkhoziens peuvent disposer d'une parcelle de terre à condition que le travail d'autrui n'y soit pas exploité.

dimanche 16 janvier 2000

43.Naissance et évolution du système socialiste

Système socialiste


  • Les économises socialistes


Le système économique socialiste est né en URSS en 1917. Il s'est étendu, après 1945, aux pays de l'Europe de l'Est (Bulgarie, Hongrie, Pologne, Albanie, Roumanie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie et République Démocratique Allemande). La Chine s'est transformée en République Populaire en 1949. Cuba, un Etat du continent américain, devint à son tour socialiste en 1959.


  • Les fondements théoriques de la doctrine socialiste


Pour l'essentiel, ce sont les réflexions de Marx et Engels qui fondent la doctrine socialiste. Le capitalisme, qui concentre les richesses au sein d'une classe capitaliste de moins en moins nombreuse, ne peut à terme résister à l'assaut de la classe ouvrière. Il doit être remplacé par une dictature du prolétariat, puis un communisme intégral. Cette phase ultime est caractérisée par la disparition de la lutte des classes, le dépérissement de l'Etat et l'instauration d'une société parfaitement égalitaire.


  • Les étapes de la socialisation en URSS


Dès 1917, la propriété foncière est abolie, et les terres sont mises à la disposition de comités paysans. En 1918, toutes les entreprises des secteurs de base sont nationalisées.

Après une phase de restauration partielle du capitalisme (la Nouvelle Politique Economique de Lenine), l'économie est définitivement collectivisée par Staline en 1929 (kolkhozes et sovkhozes dans l'agriculture, industrialisation accélérée du pays grâce à un système de planification étatique contraignant).


  • Des cas particuliers comme la Yougoslavie


Tous les pays socialistes ne relèvent pas du même modèle. En Yougoslavie (rejetée du camp socialiste en 1948) l'intiative économique n'est pas le fait de l'Etat mais des collectivités locales par l'intermédiaire d'un système d'autogestion décentralisée.

samedi 15 janvier 2000

42.Capitalisme et société de consommation


  • La consommation, fiscalité de l'activité économique

La finalité de l'activité économique dans les systèmes capitalistes repose sur l'accroissement de la consommation individuelle marchande. La demande des ménages, la consommation privée constituent les moteurs de l'activité économique.


  • Le rôle du crédit

Il permet de rendre solvable la demande des ménages en donnant au consommateur les moyens monétaires de satisfaire immédiatement ses besoins.


  • Le rôle de la publicité

Elle peut permettre de stimuler les besoins en accentuant les effets d'imitation: tout individu va consommer de façon à imiter les modèles qui lui sont proposés par la publicité. Plutôt que de conserver leurs habitudes de consommation, les individus vont ainsi chercher à suivre les modes, à acheter toujours plus neuf, et plus original....


  • La priorité accordée aux consommations individuelles

Les systèmes capitalistes accordent tous une priorité à la consommation privée, par rapport aux consommations collectives. Cette priorité est à mettre en relation avec un système de valeurs bien particulier, qui réserve à l'individu une place beaucoup plus importante qu'à la collectivité.


  • La priorité accordée aux consommations individuelles

Les systèmes capitalistes accordent tous une priorité à la consommation privée, par rapport aux consommations collectives. Cette priorité est à mettre en relation avec un système de valeurs bien particulier, qui, réserve à l'individu une place beaucoup plus importante qu'à la collectivité. Ainsi dans la plupart des pays capitalistes, le moyen de transport privilégié est l'automobile, et non pas les transports collectifs.

vendredi 14 janvier 2000

41.Le capitalisme des oligopoles


  • La concentration: une stratégie

Par concentration, dans un secteur de l'économie, on entend la diminution du nombre de producteurs, et corrélativement l'accroissement de la dimension des firmes en présence. Depuis le milieu du XIXe siècle, la concentration résulte de la volonté des chefs d'entreprise: c'est une véritable stratégie.


  • Les objectifs de la concentration

L'augmentation de la taille des firmes est recherchée pour:

-pouvoir dominer le marché (l'absence de concurrents permet de fixer les prix plus librement),

-réduire les coûts en bénéficiant des économies d'échelle (les grandes séries permettent d'étaler les coûts fixes),

-intégrer plus aisément les progrès techniques (nouveaux équipements souvent conçus pour des séries plus grandes).


  • Le visage actuel du capitalisme: les oligopoles

Il y a oligopole quand un petit nombre de producteurs (3 à 5) contrôlent un marché. Actuellement, au terme d'un processus de concentration de plus d'un siècle, les secteurs oligopolistiques sont nombreux: matières premières, chimie, automobile, métallurgie, et même distribution (centrales d'achats des grands magasins).


  • Oligopoles industriels et financiers

Un mouvement parallèle de concentration a eu lieu dans le secteur financier et bancaire pour donner naissance à des oligopoles financiers.


  • Les groupes: fusion des oligopoles industriels et financiers

Depuis la Deuxième Guerre mondiale, la création de sociétés financières, qui gèrent des portefeuilles d'actions, concrétise l'interdépendance entre oligopoles industriels et financiers.

jeudi 13 janvier 2000

40.Critique de la régulation libérale


  • La vision libérale de la régulation est peu réaliste

-Offreurs et demandeurs sont nombreux, et ne peuvent se coaliser, aucun n'a de pouvoir sur le marché,

-L'information, véhiculée par les prix, est parfaite et connue de tous,

-Un nouveau producteur peut entrer librement sur le marché.

Toutes ces hypothèses libérales semblent contredites par les faits.


  • Les groupements d'agents sont nombreux

Tous ces groupements disposent d'un pouvoir sur les prix, qui deviennent plus l'expression d'un rapport de force que de rapports contractuels librement consentis entre offreurs et demandeurs. Ces groupements sont le fait de vendeurs (cartel de l'OPEP....), d'acheteurs (centrales d'achats des grands magasins....) ou d'acheteurs et vendeurs à la fois (les salaires sont négociés par les organisations patronales et syndicales).


  • L'information n'est pas parfaite

Acheteurs et vendeurs sont obligés de chercher l'information où elle se trouve, ce qui prend du temps et peut coûter cher. Pour s'informer, un consommateur devrait par exemple aller relever les prix dans plusieurs magasins.


  • L'entrée sur un marché n'est pas libre

Un nouveau producteur est confronté aux barrières dressées par les autres (brevets, fidélité aux marques existantes.....).


  • Les biens sont différenciés

Les biens similaires se différencient par la forme, la couleur....Chaque producteur dispose ainsi d'un certain pouvoir de monopole sur son marché. La concurrence est dite "monopolistique".

mercredi 12 janvier 2000

39.La régulation par les marchés


  • La notion de régulation

Le terme de régulation désigne l'ensemble des mécanismes qui garantissent la compatibilité entre les actions des différents agents.


  • La vision libérale de la régulation

Pour les économistes libéraux, la régulation par le marché caractérise le système capitaliste.


  • Le marché: lieu des échanges en système capitaliste

Les marchés sont aussi nombreux que les biens et services échangés. Sur chacun, il y a confrontation entre:

-une fonction d'offre, qui représente les quantités offertes pour chaque niveau de prix (l'offre augmente avec le prix),

-une fonction de demande, qui représente les quantités demandées pour chaque niveau de prix (elles diminuent quand le prix augmente).


  • L'équilibre du marché: condition de la régulation

Sur chaque marché, il existe un prix d'équilibre tel que les quantités offertes soient égales aux quantités demandées: les firmes ne peuvent vendre plus cher, sous peine de voir disparaître leur clientèle. La comptabilité entre les actions des offreurs et celles des demandeurs est ainsi assurée.


  • L'impossibilité d'un déséquilibre durable

Il peut exister momentanément des déséquilibres sur un marché: la variation du prix doit normalement permettre le réajustement dans des délais relativement brefs.


  • L'intervention: remise en cause de la régulation

Les mécanismes de régulation sont automatiques: toute intervention dans le jeu du marché peut en compromettre l'équilibre. C'est au nom de ce principe que les libéraux condamnent, par exemple, le contrôle des prix par l'Etat.

mardi 11 janvier 2000

38.Le régime de propriété capitaliste


  • La propriété privée des moyens de production

Le capitalisme est caractérisé par la propriété privée des moyens de production: les usines, équipements, machines appartiennent à des individus, ou à des groupes d'individus, et non pas aux personnes qui les utilisent ou à la collectivité.


  • Les éléments constitutifs de la propriété

Le propriétaire d'entreprise a les droits suivants:

-le droit d'utiliser ses biens (usus): en l'occurrence, de gérer son affaire comme il l'entend,

-le droit d'en percevoir les revenus (fructus): les profits;

-le droit d'en disposer (abusus): de les vendre


  • La séparation de la propriété et de la gestion

A l'origine du capitalisme, le propriétaire d'entreprise exerçait pleinement ses droits. Avec l'apparition des sociétés de capitaux, et notamment des sociétés anonymes (1867), les propriétaires d'une même entreprise: deviennent très nombreux et les relations entre eux se distendent: progressivement, ils se déchargent de la gestion courante, de leur affaire et la confient à des dirigeants salariés. Actuellement, pour bon nombre d'entreprises, il y a dissociation entre propriété et gestion.


  • Les propriétaires d'entreprise à l'heure actuelle

En France, les propriétaires d'entreprise sont:

-des entrepreneurs individuels: il y en a près de 2 millions,

-des sociétaires responsables sur l'ensemble de leur patrimoine: ils forment environ 3 700 sociétés dites"de personnes" (sociétés en nom collectif, en commandite simple),

-des associés responsables sur leurs seuls apports: ils constituent près de 330 000 sociétés de capitaux (SARL, SA).
 

lundi 10 janvier 2000

37.La naissance du capitalisme industriel

Systèmes capitaliste

  • Qu'est-ce que la révolution industrielle?

La révolution industrielle désigne la période d'une centaine d'années durant laquelle la Grande-Bretagne (vers 1750), la France (1790) et l'Allemagne (1830) passent d'une société agraire traditionnelle à une société industrielle capitaliste. Le terme de révolution met en valeur la rapidité de l'évolution, et la profondeur du bouleversement de l'ordre économique.


  • Une profonde mutation des techniques

-Augmentation des rendements agricoles due à la sélection des semences et à la rotation des cultures,

-Perfectionnement des machines à filtrer et à tisser,

-Progrès de la métallurgie,

-Développement de la machine à vapeur.


  • Concentration de la production dans les manufactures

La production, qui s'opérait dans de petites unités familiales et artisanales, s'opère désormais dans de plus grandes unités (les manufactures) où le travail, d'abord fait à la main, tend à se mécaniser. La manufacture cède alors le pas à l'usine.


  • Constitution d'une population ouvrière

L'augmentation des rendements agricoles permet libérer une partie de la main-d'oeuvre agricole, qui va s'employer dans les industries naissantes. Autour des manufactures, des mines de charbon ou de fer, se créent des villes nouvelles qui réunissent une population ouvrière souvent misérable.


  • Un bouleversement des mentalités

L'avènement de ce nouvel ordre économique comprend également un bouleversement des mentalités: croyance dans le progrès, goût du risque, recherche du profit, primauté de l'individu, et revendication de l'entière économique.

dimanche 9 janvier 2000

36.L'Etat et les entreprises: L'Etat et législateur et régulateur


  • La réglementation des produits

Les pouvoirs publics interviennent en fixant des interdits (colorants), en définissant des normes (produits en conserve), ou en contrôlant la publicité. Par ailleurs, l'Etat subventionne l'Institut National de la Consommation.


  • La réglementation des prix

Trois régimes de prix sont possibles, selon la conjoncture:

-la liberté absolue,

-le contrôle des hausses de prix, et la limitation des marges,

-la taxation, c'est-à-dire la fixation autoritaire des prix.


  • La réglementation du travail

-Durée du travail (durée hebdomadaire, congés....),

-Conditions d'emploi (emploi des mineurs, sécurité, formation....),

-Modalités de rémunération (taux de cotisations sociales, fixation du salaire minimum (SMIC)....)


  • La réglementation du crédit

L'Etat intervient en fixant:

-le coût et la quantité du crédit aux investissements distribuable aux entreprises,

-les conditions du crédit à la consommation: quand elles sont durcies, les commandes aux entreprises diminuent.


  • La réglementation fiscale

-Fixation des rythmes d'amortissement,

-Modulation de l'impôt sur les sociétés,

-Intervention sur les marchés par le biais de la TVA, ou par la modulation d'autres impôts indirects (taxe professionnelle, taxe d'apprentissage....).

samedi 8 janvier 2000

35.L'Etat et les entreprises: l'Etat consommateur, investisseur et entrepreneur


  • L'Etat oriente les flux de marchandises

L'Etat joue un rôle déterminant dans la circulation des biens et services dans l'Economie.


  • L'Etat est à l'origine de 20% de la consommation totale

L'Etat constitue un client important pour les entreprises. Les marchés publics sont parfois même le seul débouché de certaines industries (l'armement, par exemple).


  • L'Etat contrôle 40% de l'investissement

Les modalités de l'action publique sont les suivantes:

-investissements directs de l'Etat et subventions aux collectivités locales,

-participation de l'Etat au financement des investissements des entreprises publiques,

-aide publique aux investissements privés


  • L'Etat oriente l'activité des entreprises publiques

L'Etat joue un rôle dans la gestion et les choix des entreprises publiques. Par leur intermédiaire, l'Etat est à la tête d'un vaste secteur qui vend sur le marché intérieur et sur le marché international.


  • Le poids des seules entreprises publiques est déterminant

Sur les dix premières sociétés industrielles françaises, huit sont contrôlées par les pouvoirs publics: EDF, PTT, SMCE, Compagnie Française des Pétroles, RATP, Renault, Sacilor, et Compagnie de Saint-Gobain. Ces entreprises publiques effectuent environ la moitié de l'investissement industriel, occupent plus de 20% de la population active, et créent environ le tiers de la valeur ajoutée.
  

vendredi 7 janvier 2000

34.La politique de l'emploi


  • Qu'est-ce que la politique de l'emploi?

La politique de l'emploi vise à réaliser le plein emploi des salariés disponibles sur le marché du travail, ou tout au moins à limiter le chômage. Elle s'opère dans les quatre directions suivantes.


  • Assurer un meilleur fonctionnement du marché du travail

La rencontre de ceux qui demandent du travail et de ceux qui en offrent peut être facilitée par:

-la mise en place d'organismes chargés d'informer et d'orienter les travailleurs (Pôle emploi par exemple),

-le renforcement de la mobilité des travailleurs.


  • Aider les entreprises à créer des emplois

La création d'emplois peut être favorisée par des mesures fiscales, des aides à la création d'entreprises, des subventions à l'installation dans certains bassins d'emploi....


  • Favoriser la formation des salariés 

Il s'agit avant tout de développer les formations d'adaptation ou de reconversion s'adressant aux salariés dont les qualifications ne sont plus demandées sur le marché du travail.


  • Partager les emplois disponibles 

-Abaisser l'âge de la retraite, allonger la durée de la scolarité

-Faciliter le travail à temps partiel

-Réduire la durée du travail

jeudi 6 janvier 2000

33.La politique industrielle


  • Qu'est-ce que la politique industrielle?

La politique industrielle regroupe l'ensemble des actions menées par les pouvoirs publics en vue d'orienter, de coordonner, et de favoriser le développement industriel. En France, elle s'est opérée dans les trois directions définiesci-dessous.


  • La création d'un environnement favorable aux entreprises

Quatre types d'action sont plus particulièrement développés:

-l'aide à la recherche et à l'innovation,

-la mise en place d'un cadre légal qui réglemente la concurrence, organise les échanges internationaux,

-la création et l'entretien d'infrastructures: aménagement des réseaux de transport, développement des télécommunications,

-l'aménagement du territoire: aides et subventions à l'implantation des entreprises dans les régions défavorisées.


  • L'action sur les entreprises

L'Etat aide les secteurs en difficulté en les subventionnant. Il encourage, d'un autre côté, les secteurs d'avenir par un certain nombre d'exonérations fiscales et d'aides diverses. L'Etat contribue également à la concentration industrielle afin d'obtenir des économies d'échelle au niveau national: c'était là un des objectifs du plan acier dans la sidérurgie.


  • La substitution de l'Etat aux entreprises privées

Elle passe par la création d'entreprises publiques ou la nationalisation d'entreprises privées. Son objectif est double:

-assurer la prise en charge d'un service public indispensable comme les télécommunications,

-donner aux pouvoirs publics les moyens de contrôler les industries fondamentales, le crédit et la finance.

mercredi 5 janvier 2000

32.La politique des revenus


  • Les objectifs de la politique des revenus

Ils sont de deux types: d'une part, elle vise à équilibrer la masse des revenus distribués à la quantité de biens et services produits, afin d'éviter l'inflation. D'autre part, elle cherche à réduire les inégalités, dans une mesure qui est fonction des options politiques du gouvernement.


  • L'action sur la formation des revenus

Elle s'applique, en général, aux salaires qui sont mieux connus que les autres revenus (intérêts, dividendes, loyers, profits):

-l'Etat fixe certains revenus (salaire minimum, par exemple),

-Il participe aux négociations collectives des branches où il intervient comme producteur (l'automobile, avec Renault....).


  • Les prélèvements sur les revenus perçus

Les impôts peuvent contribuer à réduire les inégalités: l'impôt sur le revenu augmente avec la tranche de revenus. Les prélèvements obligatoires (Sécurité Sociale), quant à eux, sont fonction du revenu, et de la situation familiale de l'agent.


  • La redistribution 

Elle s'opère par l'intermédiaire:

-de transferts (allocations familiales, logement, chômage....),

-de la mise à disposition de biens et services collectifs qui sont gratuits (routes) ou fournis à un prix inférieur à leur coût de production (éducation, soins médicaux...).


  • D'où le passage du revenu direct au revenu disponible de l'agent

Le revenu disponible d'un agent économique se calcule comme le revenu direct augmenté des transferts et diminué des impôts et prélèvements obligatoires.

lundi 3 janvier 2000

31.La politique monétaire


  • Pourquoi une politique monétaire?

Les pouvoirs publics contrôlent l'évolution de la masse monétaire pour éviter l'inflation (en cas d'excès) ou la paralysie de l'activité (en cas d'insuffisance).


  • Le moyen: les besoins en monnaie banque centrale

Les banques qui créent de la monnaie sont tenus de conserver de façon permanente des réserves en monnaie banque centrale (espèces, réserves en comptes à la banque centrale), et en acheter quand les retraits en espèces aux guichets excèdent les dépôts. Réserves et retraits sont d'autant plus importants que la création monétaire est importante.


  • Le réescompte

Pour limiter (ou favoriser) la création monétaire, la banque centrale peut donc augmenter (ou diminuer) le taux dit " de réescompte" qui lui sert à escompter les titres offerts par les banques en échange de monnaie banque centrale.


  • Le marché monétaire

Elle peut également réduire (ou augmenter) la quantité de monnaie banque centrale en l'achetant (ou la vendant) contre des titres sur le marché monétaire.


  • Les réserves obligatoires

L'augmentation (ou la diminution) des réserves obligatoires permet aussi de limiter (ou d'augmenter) la monnaie banque centrale en circulation.


  • D'autres moyens de limiter la création monétaire

L'encadrement du crédit limite les possibilités d'offres de crédit des banques. La politique sélective du crédit impose aux banques d'orienter les crédits vers les secteurs jugés prioritaires par l'Etat.
 

dimanche 2 janvier 2000

30.Les recettes de l'Etat


  • Les recettes ne sont pas uniquement fiscales

Les ressources du budget comprennent des recettes dont l'origine n'est pas fiscale: remboursement des prêts et avances, revenus de la propriété publique (domaines immobiliers, bénéfices des exploitations industrielles et commerciales).


  • Les recettes fiscales sont de quatre types

-L'impôt sur le revenu: il est prélevé directement sur les revenus des ménages y compris les entrepreneurs individuels. Son taux augmente avec les tranches du revenu.

-L'impôt sur les sociétés: toutes les sociétés qui font des bénéfices en versent 50% à l'Etat

-La taxe sur la valeur ajoutée: c'est un impôt indirect perçu lors de l'achat de biens et services. Elle constitue la source de revenu la plus importante de l'Etat (et plus de 40% du total des impôts!).

-Divers impôts, comme les droits de douane, la taxe d'apprentissage, ou l'impôt sur la fortune....


  • L'impôt est un moyen de politique économique

-Il permet d'orienter l'épargne: certains types de placements bénéficient de conditions fiscales avantageuses, qui encouragent les agents à les utiliser (exonération des livrets de Caisse d'Epargne, détaxation de l'épargne qui finance les entreprises nationales....).

-Il permet d'orienter la consommation: les taux de TVA sont différenciés, en fonction du caractère plus ou moins nécessaire des biens et services auxquels ils s'appliquent.


  • L'impôt est un instrument de la politique sociale

La progressivité des taux de l'impôt sur le revenu est le moyen d'une politique de redistribution: les classes aisées sont plus imposées que les classes défavorisées.

samedi 1 janvier 2000

29.Les dépenses publiques


  • La composition des dépenses publiques

Les dépenses publiques sont supérieures aux dépenses de l'Etat à proprement parler. Elles comprennent en effet:

-les dépenses de l'Etat figurant au budget,

-les dépenses des administrations publiques (administrations centrales: ministères, administrations locales: régions, départements, organismes de sécurité sociale).

Or, ces dernières sont financées à la fois des dotations budgétaires de l'Etat, et par des recettes propres, par des cotisations sociales ou par des impôts locaux.


  • Les dépenses publiques tendent à croître

Globalement, le poids de ces dépenses, qui représentaient 33% du PIB en 1959, est actuellement de l'ordre de 45% du PIB. C'est là un signe de l'intervention croissante des pouvoirs publics.


  • Elles stimulent l'activité économique par le biais:

-des salaires des fonctionnaires (qui seront ensuite dépensés),

-des commandes publiques (achats d'appareils médicaux, de centrales EDF, d'armements, de routes, de téléphones....),

-des subventions et aides aux entreprises.


  • Elles permettent d'orienter l'activité économique

Commandes publiques, aides, et subventions peuvent s'adresser de façon préférentielle aux secteurs porteurs d'avenir. Les télécommunications, par exemple, font le plus souvent appel à des technologies de pointe. Les aides à l'innovation favorisent les entreprises créatives.


  • Elles permettent de couvrir les risques sociaux

Ces dépenses visent soit à assurer le maintien du revenu (en cas de maladie, de chômage, d'accident du travail...), soit à prendre en charge certains coûts (soins de santé, logement....).