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mercredi 24 avril 2019

Pays d'Ouche

Le pays d'Ouche est un pays normand qui comprend le nord-est du département de l'Orne et le sud-ouest de celui de l'Eure. Centrée sur la vallée de la Risle en amont de Beaumont-le-Roger, centre région naturelle est délimitée par la Charentonne au nord et par l'Iton à l'est. Elle confine au pays d'Auge, à la campagne de Falaise et à la campagne d'Alençon à l'ouest, au Perche et au Thymerais au sud, à la campagne de Saint-André à l'est, au Lieuvin et à la campagne du Neubourg au nord. La ville la plus peuplée du pays d'Ouche est L'Aigle.

Paysage et activités

Le pays d'Ouche est une région agricole aux paysages de bocage assez sévères, relativement pauvre (sol d'argile à silex, produit de la décalcification du substrat crayeux, recouvert de limons des plateaux d'origine éolienne (loess), d'épaisseur variable, des affleurements de grès ferrugineux mélangé de silex (appelé "grison"), qui comprend également de grandes forêts (forêt de Breteuil, forêt de Conches, forêt de Beaumont). Ces forêts sont caractérisées par la fréquence du chêne, la rareté du hêtre, surtout dans la partie sud, en raison notamment d'une pluviométrie insuffisante. Par contre, le sapin (appelé localement sap, Cf. Le Sap-Mêle, Le Sap-André, la Sapaie, la Sapaie à Grandchain et à Gisay-la-Coudre) y serait présent depuis le dernier âge glaciaire d'après les botanistes.

Le pays d'Ouche a une solide tradition d'élevage bovin, mais de nombreuses exploitations se sont reconverties dans la production de céréales. C'est aussi une région industrielle (tréfileries à Rugles).

Urbanisation

Les villes sont l'Aigle, Breteuil-sur-Iton, Conches et Rugles.

Parmi les principaux bourgs, on peut citer La Barre-en-Ouche, La Neuv-Lyre, La Ferrière-sur-Risle, Montreuil-L'Argillé et Broglie.

C'est une région peu urbanisée dans son ensemble.

Limites du pays d'Ouche

Sont inclus dans le pays d'Ouche:

Canton de Conches-en-Ouche, en totalité
Canton de Beaumesnil, en totalité
Canton de Bernay-Est, sauf Carsix, Menneval, Saint-Léger-de-Rôtes et Serquigny
Canton de Broglie, sauf Capelle-les-Grands et Grand-Camp
Canton de Rugles, en totalité
Canton de la Ferté-Frênel, en totalité
Canton de L'Aigle-Ouest, en totalité
Canton de L'Aigle-Est, sauf Vitrai-sous-L'Aigle, Crulai, Irai
Nord du Canton de Verneuil-sur-Avre
Le Sap-André dans le canton de Gacé.

Toponymie

Le pays d'Ouche est qualifié d'Uticus Pagus en latin médiéval. La plus ancienne mention est Uticus, terme utilisé pour désigner l'abbaye de Saint-Evroult dans un diplôme de Charles le Simple en l'an 900: monasterio qui vocatur Uticus, Utica en 1048, Occa en 1088. On trouve également mention d'Otth-a sans doute pour *Otthica dans un rôle (Rôle des biens tombés en main du Roi en la baillie de Lisieux après la conquête de la Normandie par Philippe Auguste au XIIIe siècle).

Ouche est issu plus précisément du féminin Utica, de sens obscur, qui pourrait être une forme normande de l'adjectif "douce", peut-être employé comme nom de personne féminin, sans rapport avec le terme roman ouche issu du bas latin olca d'origine gauloise que l'on retrouve sous cette forme en provençal olca.

Ultica dérive de la racine ot-/ut-, thème prélatin (d'origine gauloise), suivi du suffixe *-ika. Ce suffixe semble permettre la substantivation, ce qui se vérifie ici. On compare avec *Aremorika, Armorique et *Pertika, Perche.

La racine ot- se retrouve au masculin dans le nom de l'ancienne paroisse d'O, rattachée à Mortrée et au féminin dans le nom de la forêt d'Othe et pourrait avoir une signification en rapport avec la forêt. Si le thème est préceltique, il peut avoir été adapté en gaulois, comme le montre la suffixation en -ica, la Normandie étant exempte d'éléments préceltiques identifiés avec certitude.

Il est tentant de mettre en parallèle une *silva Utica à la silva Perica (Perche) située au sud-est, sans que l'on connaisse exactement la nature de cette opposition.

Histoire


La contrée est habitée au moins depuis le Néolithique, comme en témoignent de nombreux mégalithes (menhirs et dolmens), dont certains sont classés à l'Inventaire des monuments historiques.

Dolmen d'Ambenay, dit "de Rugles" (classé M.H.)
Menhir de Landepereuse (="lande pierreuse" en dialecte), dit "la longue pierre" (classé M.H.)
Menhir de Montreuil-l'Argillé
Menhir de Neaufles-Auvergny, dit "la pierre de Gargantua" (classé M.H)
Menhir de Thevay
Dolmen de Verneuses, dit "la grosse pierre" (classé M.H)

A l'âge de la Tène celtique commence à se développer la métallurgie qui va perdurer jusque l'époque moderne, comme le montrent des noms de lieux celtiques ou gallo-romains dérivés sur l'élément isarnon, fer, cf breton houarn (comme Cernay de *(I)sarnako avec un suffixe-ako de localisation ou Cernières de *Sarnerias avec un suffixe latin). Le territoire d'Utica où le fer affleure et où le bois de chauffe pour les fours se trouve à profusion, favorise cette industrie. Le cours sud de la Risle marquait-il comme au nord, la limite du territoire des Lexovii (ou Lixovii), peuple celtique dont la civitas d'époque gallo-romaine Noviomagos deviendra Lisieux? On peut penser que la Charentonne, affluent de la Risle constituait cette limite au sud, mais sans certitude, laissant l'ouest, c'est-à-dire la majeure partie du pays d'Ouche aux Aulerci Eburovici. Toujours est-il qu'Utica se trouvait à cheval sur le territoire de deux peuples qui, avec les Unelli du Cotentin, participèrent au soulèvement contre Rome et ses partisans gaulois en 52 av. J.C.

Le pays d'Ouche resta sans doute une marche boisée, entre le territoire des Lexoviens et des Eburovices. La toponymie celtique et gallo-romaine est assez pauvre dans ce "pays", tout autant que celle d'époque mérovingienne et carolingienne. Cela laisse penser que l'occupation humaine a dû rester très faible sur ces périodes. Malgré tout, on note quelques traces linguistiques de petits établissements germaniques. Par exemple, aux Bottereaux, les restes d'une motte féodale du Haut Moyen Âge à l'emplacement de l'actuel Manoir de Rebais, qui doit probablement son nom au germanique (ainsi Rebels, Seine-Maritime, Rosbacium 854, Rabelais, Seine-et-Marne, Resbacis 635 ou encore Rebecq, Belgique, Rosbacem 877, etc.), non loin de là, le village de Neaufles (Nealfle 1214) suggère la présence possible d'un lieu de culte païen (les Francs et les Saxons étaient restés attachés à leurs religions d'origine, lorsqu'ils s'installèrent en Gaule), en effet, ce type de noms se rencontre exclusivement au nord de la France, composé du germanique *neuja "neuf" et alach "maison, temple" et que l'on retrouve dans Bouafles. On rencontre aussi des anthroponymes germaniques de type rare, de telle sorte qu'on peut les attribuer à des colons et non pas à un phénomène de mode comme les Bernard ou Gérard, etc.., en vogue au Haut Moyen Âge et aussi devenus noms de baptême. Il s'agit par exemple d'un *Rothradus dans Rubremont, Sigebertus dans Sébécourt, qui se perpétue dans le nom de famille Sébert (uniquement normand Anzeray, fort rare et uniquement attesté dans l'actuelle Haute-Normandie au Moyen-Âge (autre exemple en toponymie dans Angerville-Bailleul, Seine-Maritime, Anseredivilla fin XIIe siècle, Anserville jusqu'au XVIIe siècle). Cependant, les nouveaux venus vont probablement être trop peu nombreux pour assimiler les indigènes gallo-romains, ils vont au contraire adopter le bas latin, même un peu influencé par leurs propres idiomes. Ils vont marquer la culture locale, donnant naissance à une civilisation gallo-franque. Des toponymes gallo-romans (pour partie restés gaulois) témoignent de la permanence du peuplement antique, tels Ambenay, Cernay, Thevray, Chambray, même si leur petite quantité, tout comme celle des toponymes germaniques, plaide plutôt en faveur d'une région faiblement habitée à l'origine.

Plus tard, le moine Orderic Vital, dans son Histoire de la Normandie évoque une certaine dépopulation pendant l'Âge des Vikings: "A cette époque, ravagé par les Danois, le territoire d'Ouche ne fut plus cultivé que par un petit nombre d'habitants". Ainsi, des parcelles auraient tout de même été mises en culture depuis une certaine antiquité,avant d'être plus ou moins abandonnées.

Cependant, au Xe siècle, la région ne connaît pas d'implantation massive des colons anglo-scandinaves comme c'est les cas dans le Roumois, la Campagne du Neubourg et le nord de l'Evrecin. Quelques seigneurs, dont le nom est un indice de l'origine nordique marquent la contrée, tel ce Heugon au XIe siècle, qui va épouser une fille d'Ernaud Giroie, seigneur d'Echauffour et de Montreuil-l'Argillé et qui va hériter du titre par décision ducale. Ce seigneur laisse son nom à Saint -Martin-le-Heugon, aujourd'hui Heugon. A peine note-t-on quelques toponymes marginaux caractéristiques de cette époque: Corneville-la-Fouquetière, composé avec le nom de personne norrois Korni, Le Chamblac c'est-à-dire "le champ de Blakkr", nom de personne norrois, l'Etelon (Beaumesnil) du vieil anglais stegili (en pente) et norrois lundr (bois) devenu souvent -lon, -ron, -non en fin de mot, la forme complète étant londe, terme utilisé dans le dialecte normand jusqu'au XVe siècle, Quincarnon homonyme d'Ecaquelon dans le Roumois et signifiant "bois des voleurs". On le voit, encore des références à l'aspect boisé des lieux.

Ensuite, avec le développement de l'économie au XIe siècle et son corollaire, l'augmentation de la population, on constate des défrichements importants à partir de cette époque. Là-encore, la toponymie médiévale nous renseigne sur les conquêtes d'espace à cultiver. Les bois et bosquets laissés par ces essartages sont nombreux comme en témoignent: Bosc-Renoult-en-Ouche, Bois-Anzeray, Le Bocage, etc..

De la même manière, l'action des monastères dans le défrichage est attestée par les nombreux lieux de Saints: Saint-Aubin-le-Vertueux, Saint-Aubin-sur-Risle, Saint-Aubin-des-Hayes, La Haye-Saint-Sylvestre, etc... Haye (moderne haie) signifiant "lisière de forêt" à l'origine. En effet, quatre monastères bénédictins partageaient leur influence sur le pays d'Ouche où ils possédaient des forêts, des domaines ruraux, des moulins et des bourgs: l'abbaye de Saint-Evroult, l'abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul de Conches et l'abbaye de Lyre.

L'exploitation du fer

La qualité du fer est sans doute pour beaucoup dans le développement industriel du pays d'Ouche dès la fin du Moyen Âge. Les fonderies connaissent un essor important au XVe siècle et cela jusqu'au XVIIe siècle. Les cours d'eau comme la Charentonne ou la Risle permettent l'installation de moulins à eau dont les roues à aube actionnent la machinerie qui sert à activer les soufflets, les marteaux et les rouleaux des forges. La ville de Rugles est la seule qui maintiendra une activité de ce type jusque dans les années 1960: la fabrication d'épingles, la ferronnerie et la quincaillerie pour des équipements automobiles et des selliers-bourreliers.

mardi 23 avril 2019

Pays d'Auge

Le pays d'Auge est une région naturelle et traditionnelle de Normandie. Il est divisé principalement par les départements modernes du Calvados et de l'Orne, ainsi que par l'ouest de celui de l'Eure.

Le pays d'Auge est labellisé pays d'art et d'histoire depuis l'an 2000.

Toponymie

Le nom du pays d'Auge est mentionné dès le IXe siècle sous la graphié Algia, forme latinisée correspondant peut-être à un dérivé d'une hypothétique racine pré-latine en relation possible avec la notion d'humidité. Au XIe siècle, on rencontre la forme romane Alge qui deviendra ensuite Auge. Ce radical pré-latin semble être également présent dans le nom de l'ancien territoire d'Augerons dans l'Eure (Algerum 1050), divisé vers le XIIe siècle en deux paroisses: Saint-Aquilin-d'Augerons et Saint-Denis-d'Augerons. Le radical °alg pourrait représenter un élargissement d'une racine pré-indo-européenne °al- que l'on pense retrouver dans le nom de l'Algot (Alegot 1108), affluent rive droite de la Vie à Saint-Loup-de-Fribois.

La gentilé du pays d'Auge est Augeron (féminin Augeronne), son parler est l'augeron.

Géographie

Limites et divisions administratives

Le pays d'Auge est délimité par le bassin versant de la Touques à l'est, la Dives à l'ouest, la Côte Fleurie au nord et les collines d'Argentan au sud.

Le pays d'Auge comprend les cantons de: Blangy-le-Château, Cabourg, Cambremer, Cormeilles pour partie (vallée de la Calonne), Dozulé, Exmes, Gacé, Honfleur, Lisieux, Livarot, Mézidon-Canon, Orbec, Pont l'Evêque, Saint-Pierre-sur-Dives, Troarn Trouville-sur-Mer, Thiberville et Broglie pour partie, Trun et Vimoutiers.

De nos jours, le Calvados et l'Orne faisant partie de la région moderne de Basse-Normandie, il s'y trouve donc inclus, hormis quelques communes sont: Asnières, Bailleul-la-Vallée, Le Bois-Hellain, La Chapelle-Bayvel, La Chapelle-Gauthier, La Chapelle-Hareng, Cormeilles, Fatouville-Grestain, Fiquefleur-Equainville, Fontaine-la-Louvet, La Lande-Saint-Léger, Manneville-la-Raoult, Piencourt, Les Places, Saint-Germain-la-Campagne, Saint-Pierre-de-Cormeilles, Saint-Pierre-du-Val et Saint-Sylvestre-de-Cormeilles.

Description physique

Il appartient géologiquement au bassin parisien et son sous-sol est essentiellement du type calcaire oolithique de couleur jaune.

Le littoral est bordé de falaises d'élévation moyenne (moins de 50m de hauteur) entrecoupées de vallées aux larges estuaires: embouchure de la Touques, embouchure de la Dives. Ces falaises sont sujettes à une forte érosion qui fragilise les constructions directement situées sur le littoral, notamment entre Cricqueboeuf et Trouville-sur-Mer. Les plages sont recouvertes de sable fin, précédé d'un cordon de dunes au niveau des estuaires. L'estuaire de la Touques était constitué de marais, dont la plus grande partie a été asséchée. Cependant, les marais de la Touques sont encore présents sur une vaste superficie de 1 500 hectares, entre la commune de Saint-Arnoult et celle de Pont-l'Evêque. Le site des marais est un atout majeur pour la biodiversité et notamment l'avifaune avec plus de 220 espèces déjà recensées.

Ces marais ont une valeur paysagère et naturelle d'ordre départemental, national et même européen.

L'histoire géologique a composé un paysage de collines qui fait contraste avec les plaines du Roumois et la campagne de Caen avoisinantes. De même, le paysage a été aménagé à une époque ancienne en bocage composé de haies d'arbres ou de buissons autour d'herbage humides.

Le climat de type océanique assure une répartition assez égale des pluies tout au long de l'année. Les températures sont modérées par l'influence du Gulf Stream. Il s'avère donc favorable au maintien de près et de prairies qui permettent d'alimenter un élevage bovin et équin abondant.

En revanche, la culture des céréales y est encore peu répandue, bien qu'on y cultive de plus en plus de maïs pour nourrir le bétail en hiver et que la tendance à un retour aux cultures s'affirme de manière croissante. C'est en partie lié à la crise que connaît l'élevage bovin.

Ce pays était jadis couvert de forêts, dont il ne reste plus que quelques espaces boisés (forêt de Saint-Gatien, forêt de Gouffern, etc..) et de nombreux bois qui couronnent souvent le sommet des collines. L'exploitation du bois motivée par l'importance des chantiers navals et l'architecture traditionnelle à pans de bois explique partiellement ces déboisements.

Occupation du sol

L'habitat traditionnel du pays d'Auge est de type dispersé, de sorte que l'on y dénombre une grande quantité de hameaux et de lieux-dits. De manière historique, il n'existe pas de grande ville capable de rivaliser avec celles d'autres pays de Normandie.

Lisieux est la principale ville du pays d'Auge. Située en son centre, et peuplée d'un peu plus de 20 000 habitants, elle connaît également une vocation touristique et est un lieu de pèlerinage grâce à sa basilique Sainte-Thérèse de Lisieux.

Plusieurs de ses villes, Lisieux ou Orbec, de ses ports, Honfleur ou Trouville-sur-Mer, de ses stations balnéaires, Cabourg, Deauville, Houlgate ou Villers-sur-Mer et de ses villages ou villes, Camembert ou Pont-l'Evêque ont une renommée nationale et même internationale.

Histoire

Sous l'Ancien Régime, avant le découpage de la France en départements à la Révolution française, le pays d'Auge était localisé dans la partie réputée haut normande de la province de Normandie, délimitée alors à l'ouest par la Dives.

L'Auge était alors le siège d'une vicomté, l'un des vicomtes fut le cardinal Richard Olivier de Longueil.

Le pays d'Auge s'est aussi agrandi depuis le XVIIIe siècle (carte jointe de 1716), annexant une partie du Lieuvin (dont Orbec, Lisieux et Cormeilles), pour former aujourd'hui la région archétype de la Normandie décrite dans cet article.


Image illustrative de l’article Pays d'AugeCarte du pays d'Auge (1716)

C'est dans le sud du pays d'Auge que la bataille de Normandie prit fin, en août 1944. Le dernier épisode de cette bataille fut en effet celui de la poche de Falaise (ou poche de Chambois-Mont-Ormel). Le mémorial de Coudehard-Montormel, dans l'Orne, est dédié à cette bataille.

Le pays d'Auge est classé Pays d'Art et d'histoire.

Dans le Pays d'Auge comme le département de l'Eure qui lui est voisin subsiste la tradition des Confréries de charité.

lundi 22 avril 2019

Le Bocage Normand

Vaches Prim'Holstein à la pâture, paysage typique du bocage normand (Montpinchon)


Le Bocage normand est un vaste ensemble bocager s'étendant sur tout le flanc ouest de la région Basse-Normandie.

Géographie

Bien que la majorité de la superficie bas-normande soit bocagère (pays d'Auge, pays d'Ouche, Perche), le nom propre "Bocage" ou "Bocage normand" couvre la partie à l'ouest de la plaine de Normandie entre Caen et Alençon.

Plus précisément, il s'agit de la moitié sud de la Manche, du Bocage virois et du Bocage ornais.

Armand Frémont resserre un peu cette région qu'il nomme "bocages profonds", couvrant les Bocages virois et ornais, l'Avranchin et le Mortainais.

Fleuves et rivières

Le Bocage normand est parcouru par de nombreuses fleuves et rivières: la Vire, la Sienne, la Sée, la Sélune....


Régions naturelles

Le bocage normand est un vaste ensemble géographique regroupant plusieurs régions naturelles. Ces régions naturelles peuvent être elles-mêmes subdivisées entre plusieurs petites régions.

le Coutançais et le Pays Saint-Lois
le Bessin
le Pré-Bocage
l'Avranchin et le Mortainais
le Bocage ornais (pays d'Houlme, pays d'Andaine, Domfrontais, bocage flérien)
le Bocage virois
la Suisse normande

Urbanisation

Un maillage de villes moyennes:

Cherbourg, Coutances, Valognes, Saint-Lô, Granville, Vire, Villedieu-les-Pôeles, Avranches Flers, la Ferté-Macé, Villers-Bocage, Aunay-sur-Odon, etc...

une quantité de petits bourgs ruraux assurant la vie dans ce milieu:

Exemples: Les Pieux, Périers, Cahagnes, Noyers-Bocage, Le Bény-Bocage, Lessay....

Des villes reconstruites au début des années 1950:

Mortain, Sourdeval, Aunay-sur-Odon et Villers-Bocage.


Patrimoine naturel

Deux parcs naturels régionaux contribuent à la valorisation du paysage naturel:


-Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin
-Parc naturel régional Normandie-Maine

Cascades de Mortain, plus grandes cascades du Massif armoricain
Cascades du Pont aux Retours à Maisoncelles-la-Jourdan/Roullours
La tourbière du Pré-Maudit de Gathemo
Le dolmen de la Pierre Dialan
Forêt d'Andaine
Suisse normande

Patrimoine culturel

Architecture

-Le Mont-Saint-Michel 
-Cathédrale Notre-Dame de Coutances
-Cathédrale Saint-André d'Avranches
-Château de Flers
-Abbaye Blanche de Mortain 
-Collégiale Saint-Evroult et sa salle du trésor à Mortain
-Château médiéval de Domfront
-Château de Carrouges
-Abbaye Notre-Dame de Saint-Sever Calvados
-Donjon de Vire

Musées, parcs d'attractions

-Zoo de Jursques
-Zoo de Champrepus
-Musée dédiés à la mémoire du débarquement de Normandie, plages du Débarquement, site historique de la bataille de Normandie (Sainte-Mère-Eglise, contre-attaque de Mortain, opération Bluecoat...)
-Village enchanté de Bellefontaine

Thermalisme

-Bagnoles-de-l'Orne

Plus beaux villages de France et Concours des villes et villages fleuris

-Bagnoles-de-l'Orne
-Bayeux
-Coutances
-Domfront
-Granville
-Le Mont-Saint-Michel
-Saint-Fraimbault
-Valognes

Région Basse-Normandie

Image illustrative de l'article Basse-NormandieLogo de la région Basse-Normandie


La Basse-Normandie est une ancienne région administrative française, qui regroupait les 3 départements du Calvados, de la Manche et de l'Orne. Elle correspondait à la partie occidentale de l'ancienne province historique de Normandie et d'une partie du Perche. La notion de Basse-Normandie était déjà une réalité au XVIe siècle, voire dès le XIVe siècle, sans couvrir précisément le même territoire.

Dans le cadre de la réforme territoriale de 2014, la Basse-Normandie a fusionné avec la Haute-Normandie le 1er janvier 2016, pour former la région Normandie.

Administration et politique

Circonscription législatives

La Basse-Normandie compte au total 13 circonscriptions (soit une moyenne de 113 000 hab. par circonscription).

Considérée comme conservatrice, la Basse-Normandie a longtemps envoyé des députés centristes ou de droite, quelques bassins ouvriers comme Caen, Cherbourg et Argentan-Flers faisant figurent d'exception notamment à partir de 1973. Lors des élections législatives de 1986 (au scrutin proportionnel), le RPR et l'UDF remportent ensemble 8 sièges (4 sièges chacun) contre 6 sièges au PS et divers gauche. Lors des élections législatives de 1993, Louis Mexandeau est le seul député socialiste élu dans toute la région tandis que lors des élections législatives de 1997, 6 députés de gauche et éputés de droite sont élus à l'assemblée nationale. En 2002, la droite réalise le grand chelem dans les 13 circonscriptions de la région avant de concéder 3 députés à la gauche en 2007. Lors des élections législatives de 2012, la gauche bas-normande réalise un score historique en s'emparant de 9 des circonscriptions.


Calvados
Manche
Orne
        1re circonscription-Caen-Ouest
1re circonscription-Saint-Lô
1re circonscription-Alençon-La Ferté-Macé-Domfront
           2e circonscription-Caen-Est
2e circonscription-Avranches
2e circonscription-Mortagne-au-Perche-L’Aigle
         3e circonscription-Lisieux-Falaise
3e circonscription Coutances-Valognes
3e circonscription-Argentan-Flers
         4e circonscription-Trouville-sur-Mer-Deauville
4e circonscription-Cherbourg-Octeville

         5e circonscription-Bayeux-Ouistreham


           6e circonscription-Vire




Géographie

La Basse-Normandie correspond à la partie occidentale de l'ancienne province de Normandie et à la partie nord de l'ancien comté du Perche. Elle est bordée au nord et à l'ouest par la mer de la Manche, au nord-est par la région Haute-Normandie, au sud-est par la Centre-Val de Loire, au sud par la région Pays de la Loire et au sud-ouest, sur une petite portion, par la Bretagne.


Cinq ensembles assez distincts composent la région. D'abord, sur tout le flanc, ouest, le Bocage normand. Au centre, de Caen jusqu'à Alençon, une grande plaine, la plaine de Normandie. Au nord-est, le pays d'Auge. Au centre-est, le pays d'Ouche ornais. Au sud-est, le Perche ornais.



  • Bocage normand: "puzzle" de régions naturelles, comprenant le Cotentin, le Bessin, l'Avrachin, le Mortainais, le Bocage virois, la Suisse normande et le Bocage ornais (Pays d'Houlme, pays d'Andaine et Domfrontais).
  • Plaine de Normandie: divisée en quatre sous-ensembles. Du nord au sud: plaine de Caen, campagne de Falaise, campagne d'Argentan et campagne d'Alençon. Les Alpes mancelles débordent sur le territoire normand au sud-ouest d'Alençon.
  • Pays d'Auge: grand ensemble uniforme allant de la Côte Fleurie (au niveau de Deauville)jusqu'au pays du camembert (au nord-est d'Argentan). La ville de Lisieux est située au centre du pays d'Auge.
  • Pays d'Ouche: pays normand à cheval sur l'Orne et sur l'Eure, donc à cheval sur les deux régions administratives normandes. La partie bas-normande est organisée autour de L'Aigle.
  • Perche: région naturelle historiquement non-normande mais entité distincte ou faisant partie du Maine ou encore de l'Orléanais. Le Perche s'étend sur trois régions administratives (Basse-Normandie, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire). La partie bas-normande, forme le sud-est du département de l'Orne, autour de Mortagne-au-Perche et de Bellême.
Les 470 km de littoral de la Basse-Normandie offrent de nombreuses zones humides, comme la baie des Veys ou du mont Saint-Michel, mais elles sont aussi terrestres, comme les marais arrière-littoraux ou de fonds de vallées alluviales mais également tourbières et prairies humides.Pendant le XXe siècle, ces zones humides ont perdu 65% de leurs superficies.

On appelle Cotentin la presqu'île qui s'avance dans la mer de la Manche ainsi que les terres un peu plus en arrière, avec pour extrémité la pointe de Cherbourg.


Caen, située sur sa plaine, est arrosée par l'Orne qui se jette dans la Manche 10 km plus loin. Sur ces 10 km séparent Caen de la mer, l'Orne est adjointe du canal de Caen à la mer.

Le point culminant de Basse-Normandie (même de l'ensemble du Grand Ouest) est le signal d'Ecouves. Le mont des Avaloirs, située à quelques kilomètres au sud-ouest, mais en Mayenne, culmine exactement à la même altitude. On dit parfois que les deux sommets sont frères jumeaux. 

Trois parcs naturels régionaux ont des terres bas-normandes:


  • La Suisse normande, arrosée par l'Orne,
  • Les Alpes mancelles (seulement la partie nord, le reste se dans les Pays de la Loire), arrosées par la Sarthe.
Ces régions plus ou moins montagneuses (collines de Normandie) se sont donc vues donner les surnoms de "Suisse" et d'"Alpes".

Langues

Le normand n'a pas le statut de langue officielle. Elle est classée par l'UNESCO comme étant sérieusement en danger.

Environnement

A l'interface entre terre et mer, la région joue un rôle important pour la trame verte et bleue nationale, qui doit s'y décliner aux échelles locales via le SRADT et la trame verte et bleue régionale/SCRE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique), conformément à la loi Grenelle II.

Transports

L'axe Cherbourg-Octeville-Caen-Paris est devenu l'"épine dorsale", de la Basse-Normandie, tant ferroviaire (Trains Grandes lignes) que routière (A13/N13). Cette voie de communication principale relie les territoires les plus peuplés et économiquement les plus dynamiques (agglomération cherbourgeoise, région caennaise, pays d'Auge), aux dépens d'un sud bas-normand plus rural. Cette structuration oriente dès lors la région davantage vers Paris et la basse Seine (Rouen et Le Havre) que vers les capitales du Grand Ouest (Rennes, Nantes).

Autoroutes et voies rapides


  • A13 (autoroute de Normandie), de Paris à Caen par Rouen, prolongée jusqu'à Cherbourg par la RN13 en voie rapide, en attendant que ce tronçon de Caen à Cherbourg soit mis aux normes autoroutières,
    • A132, autoroute de quelques kilomètres connectée à l'A13 et aboutissant aux villes de Deauville et de Trouville-sur-Mer.
    • A29, se connecte à l'A13 au sud du Havre, dessert Honfleur et aboutit sur le Pont de Normandie. Derrière celui-ci, l'autoroute se prolonge et forme l'Arc Picard (Le Havre-Amiens-Saint-Quentin),
  • A28, de Rouen à Alençon puis vers le Mans et Tours, et par prolongement de Calais à Bayonne (projet du Grand contournement de Paris),
  • A88, de Caen à Sées (au niveau de l'A28), et par extension Caen-Alençon-Le Mans-Tours,
  • A84, de Caen à Rennes, via le Mont-Saint-Michel, partie de l'Autoroute des Estuaires, 
  • N12, de Paris à Rennes (puis vers Brest), section Alençon-Rennes et Alençon-Le-Mont-Saint-Michel (ex-N176) en 2X1 voies
  • N174, de l'A84 à la N13, desservant Saint-Lô, section A84-Saint-Lô en 2X2 voies.

Voies ferrées

  • Ligne Paris-Caen-Cherbourg, véritable drain de la Basse-Normandie vers Paris (Gare de Paris-Saint-Lazare)
  • Ligne Paris-Argentan-Granville, seconde ligne effectuant des liaisons de la Basse-Normandie vers Paris (Gare de Paris-Montparnasse)
  • Ligne Caen-Alençon-Le Mans-Tours, radiale, passé par Argentan
  • Ligne Caen-Rennes, via Saint-Lô, Coutances, Avranches et Pontorson-Mont Saint-Michel.
Aéroports

L'aéroport de Caen-Carpiquet est le plus important de Normandie pour ce qui est du nombre de passagers. Des lignes régulières vers Lyon permettent des liaisons internationales.

L'aéroport de Deauville-Normandie assure quelques liaisons avec l'Angleterre.

Ports maritimes

Les ports passagers de Caen-Ouistreham et de Cherbourg permettent de lier par ferry l'Angleterre et l'Irlande à la Normandie.

Les ports de Grancille et de Barneville-Carteret (Manche) permettent la desserte des îles Anglo-Normandes (Jersey, Guernesey et Chausey).

Spécialités régionales

La position géographique de la Normandie détermine sa cuisine qui bénéficie de ses fertiles terroirs lui fournissant à foison les produits agricoles tandis que la mer la pourvoit généreusement en poissons et crustacés divers.

La Normandie aime la bonne chère et sa cuisine se distingue essentiellement par sa production agricole et piscicole. Les produits laitiers y tiennent le haut pavé: l'usage fait par les Normands du beurre et de la crème dans leur cuisine est quasi-légendaire.


Entrées et soupes:


  • Fondue normande
  • Oeufs à la normande
  • Omelette à la mère Poulard
  • Salade normande
  • Soupe de saumon du Mont-Saint-Michel
  • Soupe paysanne de Mortain
  • Tarte de boudin noir aux pommes
  • Tarte au camembert

Viande, produits de la mer et charcuterie:

  • Agneau de pré-salé 
  • Demoiselles de Cherbourg
  • Huîtres (d'Isigny-sur-Mer, de Saint-Vaast-la-Hougue, de la Côte de Nacre,...)
  • Moules (de Barfleur,...)
  • Crevettes (de Honfleur)
  • Jambon du Cotentin
  • Andouille de Vire
  • Andouillette d'Alençon
  • Sanguette d'Alençon
  • Tripes à la mode de Caen
  • Tripes en brochette de la Ferté-Macé
  • Tripes à la crème de Coutances
  • Tripes à la mode d'Authon-du-Perche
  • Tripes à la mode de Logny
  • Boudin noir de Mortagne
  • Boudin blanc d'Essay
  • Boudin blanc d'Avranches

Fromages, beurres et crèmes:

  • Angelot
  • Camembert de Normandie (AOC)
  • Camembert au Calvados
  • Camembert fermier
  • Coutances
  • Livarot (AOC)
  • Pavé d'Auge
  • Pavé d'Isigny
  • Le Pavé du Plessis (fait dans la Haute-Normandie)
  • Pont-l'Evêque (AOC)
  • Trappe de Bricquebec
  • Gruyère de Carrouges
  • Beurre d'Isigny (AOC)
  • Beurre de Sainte-Mère-Eglise
  • Beurre de Valognes
  • crème de Normandie (crème fraîche), dont la Crème d'Isigny (AOC)

Fruits et légumes:

  • Carottes de Créances
  • Poireau de Créances, Poireau monstrueux de Carentan
  • Pomme
  • Pomme Calville
  • Poiré du Domfrontais
  • Poiré doyenné
  • Choux, choux-fleur, oignons, navets, salades, poireaux, pommes de terre, tomates, céleris, brocolis, persil, ciboulette et autres plantes aromatiques, etc...

Boulangerie, pâtisserie et confiseries:

  • Baguette argentanaise
  • Berlingots de Falaise
  • Brioche de Moulins-la-Marche
  • Brasillés (nature ou pommes)
  • Bouchons d'Alençon
  • Caramels d'Isigny
  • Confiture de fruits
  • Confiture de lait
  • Chiques à la menthe de Bayeux
  • Douceur argentanaise
  • Etriers normands
  • Fallue
  • Flan normand
  • Fouace de Caen
  • Gâche de Normandie
  • Galette de Lisieux
  • Galette de Normandie
  • Galette de pomme de Gacé
  • Gâteau fouetté de Saint-Lô
  • Gâteau de lait
  • Macarons de Bellême
  • Miel
  • Pain de Cherbourg
  • Pain garrot du Cotentin
  • Sablés d'Argentan
  • Sablés d'Asnelles 
  • Sablés de Bayeux
  • Sablés de Caen
  • Sablés de Deauville
  • Soufflé normand
  • Tarte normande (aux pommes)
  • Terrine normande
  • Teurgoule 

Boissons:

  • Calvados
  • Calvados du Domfrontais (AOC)
  • Calvados du pays d'Auge (AOC)
  • Cidre normand
  • Poiré du Domfrontais (AOC)
  • Pommeau de Normandie
  • Flip
  • Grog normand
  • Jus de pomme

Religions:

Pour l'Eglise catholique, la Basse-Normandie fait partie, avec la Haute-Normandie, de la province ecclésiastique de Rouen. Le territoire régional est divisé entre les diocèses de Bayeux-Lisieux, Coutances-Avranches et Séez.




vendredi 16 mars 2018

Aéroport de Nîmes-Garons

L’aéroport Nîmes-Garons en 2007 vu d'avion.L'aéroport Nîmes-Garons en 2007 vu d'avion


L'aéroport de Nîmes-Garons ( ou Nîmes-Alès-Camargue-Cévennes) est un aéroport du Sud de la France basé sur les communes de Nîmes et Saint-Gilles, à proximité du village de Garons dans le département du Gard. Il est destiné au trafic civil, ouvert au trafic national et international régulier ou irrégulier, ouvert aux avions privés et au IFR&VFR.



La compagnie aérienne Ryanair propose Bruxelles, Fès, Marrakech, Liverpool dispose d'une salle d'embarquement, rénovée en 2015 et d'un salon VIP un Duty Free. Sabena Technics est implanté sur l'aéroport pour les activités de maintenance et Ziegler pour les activités de fret aéronautique.

Histoire





Aérogare de l'aéroport Nîmes-Garons









L'histoire de l'aéroport a commencé en 1931 lorsque l'État décida d'acheter des terrains pour construire un aérodrome.


Ensuite une aérogare voyageurs et un hangar de maintenance ont été construits.



On peut voir l'aéroport 1951/52 dans le film " Le salaire de la peur" de Clouzot.



La compagnie Air Inter a ouvert également la ligne Nîmes-Paris Orly.

Arrêt des lignes Nimed-Paris Orly et Nimes-Clermont-Ferrand et Nimes-Paris Orly et Nîmes-Clermont-Ferrand à la suite de la faillite de Air Littoral et Air Inter.

Ryanair en 2002 a commencé à s'implanter sur l'aéroport de Nîmes et a ouvert une ligne vers l'Angleterre.

En 2006, la CCI du Gard* (CCI de France* et liste des CCI de France*) remet l'aéroport au gestionnaire Veolia.

* Chambre de Commerce et d'Industrie en France

Logo générique des chambres de commerce et d'industrie en France

Les chambres de commerce et d'industrie (CCI) sont, en France comme dans d'autres pays, des organismes chargés de représenter les intérêts des entreprises commerciales, industrielles et des services d'une zone géographique et de leur apporter certains services.

Les CCI sont un des trois types de chambre consulaire avec les chambres d'agriculture et les chambres de métiers et de l'artisanat.

Ce sont des établissements publics, dénommés par le législateur "établissements publics économiques", qui peuvent, en outre gérer des équipements au profit de ces entreprises.

Leur organisation actuelle a été fixée par la loi du 9 avril 1898 plusieurs fois modifiée et en dernier lieu codifiée au livre VII du code de commerce.

Depuis 1964, les chambres de commerce et d'industrie françaises sont organisées au sein d'un réseau national baptisé Chambre de commerce et d'industrie de France.

Historique

C'est en 1599 à Marseille qu'ouvre pour la première fois un simple bureau du commerce, composé de quatre députés choisis "parmi les hommes d'affaires apparents, dignes, suffisants et solvables", désignés par le conseil de ville. Ce bureau est approuvé par lettres patentes du roi Henri IV l'année suivante.

Le deuxième bureau du commerce marseillais prend le nom de chambre de commerce, et devient indépendant du conseil de ville.

Avant la Révolution, on trouve ainsi des chambres de commerce à Marseille, Dunkerque (1700), Lyon (1702), Rouen et Toulouse (1703), Montpellier (1704), Bordeaux (1705), Lille (1714), La Rochelle (1719), Bayonne (1726), Saint-Pierre en Martinique (qui regroupe commerce et agriculture, 1759), et Amiens (1761). Dans cette dernière, siègent également des "fabricants", ébauche de la composante industrielle. Six de ces onze chambres sont situées dans des villes portuaires, et il n'en existe pas à Paris.

Abolies en 1791, les chambres sont rétablies par Jean-Antoine Chaptal en 1802, mais n'obtiennent leur organisation fondamentale que par la loi du 9 avril 1898.

Pendant la Première Guerre mondiale et dans les années 1920, les chambres de commerce frappèrent de très nombreuses monnaies de nécessité.

Dans les années 1980, le réseau des CCI dut composer avec la rivalité des conseils régionaux dans les affaires économiques. En l'espace d'une décennie, le budget de l'ensemble des conseils régionaux devient près de dix fois supérieur à celui de l'ensemble des CCI et les régions commencèrent à investir durablement le champ de l'interventionnisme économique et social.

Organisation

Le réseau des CCI dénommé depuis 2012 "CCI de France" est composé:


  • des CCI territoriales (CCIT), qui correspondent à un niveau départemental ou infra-départemental;


    • certaines CCIT peuvent être dénommées CCI métropolitains si leur circonscription se trouve dans les limites administratives d'une métropole (agglomération comprenant 500 000 habitanys);
    • les CCI des départements d'outre-mer qui couvrent une région exercent les attributions des CCIT des CCIR et sont dénommées CCIR;


  • des CCI départementales d'Ile-de-France, qui depuis le 1er janvier 2013 sont des établissements sans personnalité juridique de la CCI de région Paris Île-de-France,

  • des CCI des collectivités d'outre-mer et de Nouvelle-Calédonie;

  • des CCI de région (CCIR), qui correspondent à un niveau administratif régional,

  • des groupements interconsulaires constitués entre deux ou plusieurs CCIT et/ou CCIR;

  • de CCI France qui est l'établissement placé à la tête du réseau au niveau national.

La réforme du financement des CCI

La disparition de la taxe professionnelle sur laquelle la taxe additionnelle pour frais de CCI (TATP-Taxe additionnelle à la taxe professionnelle) était calculée a conduit à asseoir les ressources fiscales des CCI sur deux nouvelles contributions perçues pour le compte des collectivités territoriales, à savoir:


  • la taxe additionnelle à la cotisation foncière des entreprises, pour une fraction égale à 40% de la somme des produits de l'ancienne TATP,
  • la taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, pour une fraction égale à 60%, de la somme des produits de l'ancienne TATP. Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques, le taux applicable sera réduit pour les impositions perçues au titre des années 2011, 2012 et 2013.
Il existe dans de nombreux pays des organismes ayant des dénominations ou des missions similaires. Dans certains cas ce sont, comme en France, des organismes publics. Ce sont également, dans de nombreuses pays, des associations de droit privé. Dans ce dernier cas, l'adhésion est volontaire et non obligatoire.

Réforme des Chambres de commerce et d'industrie

Lancée en 2009 à l'initiative du réseau, la réforme des CCI s'inscrit dans le cadre de la RGPP- révision générale des politiques publiques-destinée à rationaliser le fonctionnement de l'Etat et de l'administration publique en France.

Elle s'est traduite par l'adoption de la loi n°2010-853 du 23 juillet 2010 relative aux réseaux consulaires, au commerce, à l'artisanat et aux services et deux décrets d'application:

  • décret n°2010-924 du 3 août 2010 relatif au régime électoral des CCI,
  • décret n°2010-1463 du 1er décembre 2010 mettant en oeuvre la réforme du réseau des CCI.
La réforme a pour ambitions de:
  • clarifier les missions du réseau ,
  • porter une nouvelle organisation du réseau,
  • modifier le régime électoral et
  • refondre les ressources fiscales des CCI.

Liste des activités susceptibles d'être exercées par les CCI

Les CCI territoriales

Elles sont créées par décret sur la base du schéma directeur régional du réseau: elles sont rattachées à une CCIR.

Les CCIT ont la possibilité de fusionner avec une autre CCIT de deux manières:

  • de manière volontaire,
  • si elles ne sont pas inscrites dans le schéma directeur régional (CCIT de moins de 4 500 ressortissants).
Elles peuvent devenir une délégation sans personnalité morale de la nouvelle CCIT ainsi créée.

Dans le cas où la nouvelle CCIT est située sur deux régions, la CCIR de rattachement est choisie d'un commun accord; à défaut, la CCIT est rattachée à la région où se situe sa part du poids économique la plus importante.

Missions et actions des CCIT

Les CCIT disposent d'un droit d'expérimentation en cohérence avec la stratégie régionale adoptée par la CCIR de rattachement.

Elles exercent une fonction de représentation territoriale et sont associées à l'élaboration par les Collectivités territoriales des documents d'urbanisme (SCOT-Schéma de Cohérence Territoriale et PLU-Plans Locaux d'Urbanisme). Elles peuvent se voir déléguer le droit de préemption par les communes ou leurs groupements pour la réalisation d'aménagement commerciaux.

Elles ont pour attributions spécifiques, et avec les moyens budgétaires et en personnels nécessaires à leur bon accomplissement:

  • la création et la gestion des CFE-Centres de Formalités des Entreprises et, dans le respect du droit de la concurrence, de tout autre dispositif de conseil et d'assistance aux entreprises;
  • la maîtrise d'ouvrage et la gestion d'infrastructures (en conformité, le cas échéant, avec le schéma sectoriel régional correspondant),
  • le recrutement et la gestion des agents de droit public par délégation permanente de la CCIR,
  • le recrutement et la gestion directe des agents de droit privé affectés aux activités portuaires et aéroportuaires,
  • la création et la gestion d'un fichier des entreprises de leur circonscription et de bases de données économiques nécessaires à leurs missions;
  • la création et la gestion d'établissements de formation.

Les CCIT sont l'autorité compétente en matière de guichet unique.

Sauf disposition contraire, elles exercent gratuitement les missions de service public obligatoires qui leur sont confiées par la loi et le règlement (CFE-Délivrance des certificats à l'export-Enregistrement des contrats d'apprentissage etc..). Elles peuvent facturer des prestations complémentaires aux services publics dans des limites définies par décret.

Les CCIT ont la possibilité de transférer, avec neutralité fiscale, un service, un équipement ou une activité à une autre CCIT ou à la CCIR de rattachement.

Les CCI de Région

En principe est créée, par décret, une CCIR par région administrative. Il existe cependant une possibilité de fusion entre deux CCIR après accord des CCIT concernées.

Les CCI des départements d'outre-mer ont la double compétence des CCIR concernées.

Missions et actions des CCIR

 Les CCIR exercent l'ensemble des compétences générales du réseau, et plus particulièrement :


  • elles sont consultées par le Conseil régional pour tout dispositif d'assistance aux entreprises qu'il envisage de créer,
  • elles sont associées à l'élaboration du SRADT-Schéma régional d'aménagement et de développement du territoire et des SCOT-Schéma de cohérence du territoire, si ceux-ci dépassent la circonscription d'une CCIT; 
  • elles peuvent créer et gérer tout service concourant à l'exercice de leurs missions;
  • elles recrutent et gèrent les agents de droit privé nécessaires au bon accomplissement de leurs services publics industriels et commerciaux.
Rôle des CCIR par rapport aux CCIT

Les CCIR soutiennent et encadrent les activités des CCIT. A ce titre elles:
  • définissent et adoptent à la majorité des 2/3 une stratégie régionale applicable à l'ensemble de leur circonscription, 
  • adoptent à la majorité simple un budget annuel, la CCIR vérifie la cohérence des projets de budgets des CCIT avec les ressources qui leur sont allouées, le budget de la CCIR et la stratégie régionale,
  • établissent un schéma directeur régional qui définit le nombre et la circonscription des CCIT,
  • élaborent un schéma régional de formation professionnelle en cohérence avec le contrat de plan régional de développement des formations professionnelles,
  • adoptent des schémas sectoriels dans les domaines suivants:
-gestion des équipements aéroportuaires et portuaires,
-formation et l'enseignement,
-aide à la création, à la transmission et au développement des entreprises,
-développement durable,
-développement international,
-intelligence économique,
-recherche et l'innovation.


  • répartissent, notamment en conformité avec les schémas sectoriels, la ressource fiscale affectée à la CCIR; elles peuvent également abonder le budget d'une CCIT pour faire face à des difficultés particulières,
  • recrutent et gèrent la situation statuaire du personnel de droit public, et les mettent à disposition des CCIT, elles peuvent déléguer, après autorisation de leur assemblée générale,aux présidents de CCIT le recrutement et la gestion du personnel de droit public nécessaires à leurs missions opérationnelles,
  • assurent des fonctions d'appui juridique et d'audit au bénéfice des CCIT, et les soutiennent dans la gestion de leurs ressources humaines, comptabilité, communication et systèmes d'information,
  • peuvent confier, par convention, à une CCIT justifiant d'une expertise particulière la maîtrise d'ouvrage de tout projet d'infrastructure ou d'équipement, la gestion de services industriels et commerciaux, l'administration d'établissements de formation, les fonctions de soutien administratif à l'exception de la paie des agents administratifs,
  • peuvent prendre des mesures pour pallier les carences des services obligatoires assurés par les CCIT et remplir les missions en lieu et place de la CCIT défaillante,
  • assurent la coordination des fichiers d'entreprises des CCIT et peuvent créer des bases de données d'informations économiques,
  • remplissent la mission consultative et émettent des avis sur les questions relevant de leur compétence, ces avis sont communiqués aux CCIT.

Gestion d'équipements

  • Ports maritimes et fluviaux
  • Aérodromes et aéroports
  • Gares routières
  • Ponts à péage
  • Zones indutrielles
  • Entrepôts
  • Magasins généraux
  • Halles centrales
  • Bourses de marchandises
  • Sociétés immobilières.

Centres de formation

  • Ecoles supérieures de commerce
  • Ecole de gestion et de commerce
  • Ecoles d'ingénieurs
  • Centres de formation des apprentis
  • Centre de formation professionnelle initiale
  • Centre de formation continue

jeudi 15 février 2018

Aéroport de Béziers-Cap d'Adge

Aéroport de Béziers-Cap d'AgdeL'aéroport de Béziers-Cap d'Agde en Languedoc


Pistes
Direction
Longueur
Surface
09/27
2 000 m
revêtue


Informations aéronautiques

Code AITA: BZR

Code OACI: LFMU

Nom cartographique: Béziers

Type aéroport: Civil

Gestionnaire: CCI Béziers Saint-Pons

L'aéroport de Béziers-Cap d'Agde en Languedoc (Code AITA: BZR, Code OACI: LFMU) est un aéroport du département de l'Hérault.

Il est géré par un syndicat mixte comprenant les communautés d'agglomération "Béziers Méditerranée" et "Hérault Méditerranée", la communauté de communes "La Domitienne" et la Chambre de commerce et d'industrie de Béziers Saint-Pons. Il se trouve sur le territoire des communes de Vias et de Portiragnes. Il dessert Béziers, Agde, Le Cap-d'Adge.

Cet aéroport est ouvert au trafic national commercial, aux avions privés, aux vols aux instruments (IFR) et aux vols à vue (VFR).

Histoire

Le ministère de l'air donne l'autorisation, le 21 octobre 1938, de construire un aéroclub sur les terres incultes de plus de 31ha situées sur la commune de Portiragnes lieu dit "la Garrigue" et sur la commune de Vias lieu dit les Preignes. Ce terrain appartenait à Monsieur Henri Marie Conte de Cassagne de Saint Jean de Libron (Domaine viticole sur Boujan, 15 000 hl au début du XXe siècle) et un bail fut signé avec le premier Président des "Ailes biterroises" Monsieur Georges Blanc en mars 1939.

En 1950, la discussion reprend de plus forte à la mairie sur le nom à donner à cet aéroport lors du projet d'agrandissement, la plus grande partie du nouveau projet confirme qu'il est sur la commune de Portiragnes.

Le Conseil municipal de 1961 offrira 47 ha de terrain en vue d'agrandir l'aérodrome. Le 16 juillet 1997, un avion Socata MS 893 "Rallye Commodore", qui décollait en tractant une banderole publicitaire s'écrase en bout de piste. Le pilote est gravement blessé. Le câble de la banderole s'était enroulé autour de la gouverne de profondeur.

Travaux de 2007

Lors de travaux effectués en février 2007, la longueur de la piste a été portée à 2 000 m et sa largeur à 45 m, l'objectif étant de permettre l'accès de l'aéroport aux compagnies aériennes à bas coût et de porter le nombre de passagers annuels de 50 000 à plus de 200 000. A la suite des travaux d'agrandissement de la piste, en 2007, l'aéroport, jusque là denommé "Béziers-Vias" ou "Béziers-Agde-Vias", est rebaptisé "Béziers-Cap-d'Agde en Languedoc".

En mars 2008, la première liaison européenne relie Béziers à l'aéroport de Bristol.

mardi 13 février 2018

Aéroport de Perpignan

Pistes
Direction
Longueur
Surface
15/33
2 500m (8 202ft)
tarmac
13/31
1 265m (4 150ft)
tarmac


Informations aéronautiques

Code AITA : PGF

Code OACI : LFMP

Nom cartographique : PERPIGNAN R.

Type d’aéroport : civil

Gestionnaire : Transdev

L'aéroport de Perpignan-Rivesaltes (code AITA: PGF; code OACI: LFMP) est un aéroport du département des Pyrénées-Orientales. Sa gestion est assurée par Transdev depuis le 1er mai 2011. Son trafic annuel est de 366 551 passagers (2013).

Historique

L'aéroport était à l'époque de l'Aéropostale un lieu d'escale pour ses pilotes dont Mermoz. Le plus ancien utilisateur de la plateforme est l'aéroclub du Roussillon qui depuis le 29 octobre 1910 regroupe les passionnés d'aviation du département. Inauguré le 13 mai 1923, l'aérodrome de la Llabanère, du nom d'un petit cours d'eau, permet à Perpignan de prendre une place importante dans le ciel français.

Dès cette époque, l'Aéropostale fait de Perpignan une escale aérienne incontournable vers l'Afrique du Nord. En 1930, Costes et Bellonte, les vainqueurs de l'Atlantique Nord au sommet de leur popularité, créent l'événement en faisant étape en Roussillon. L'aérodrome vit par la suite au rythme d'événements qui marquent l'histoire: la guerre d'Espagne et la Seconde Guerre mondiale.

Après-guerre, Perpignan devient tête de ligne pour la traversée de la Méditerranée en direction de l'Algérie et du Maroc. Dans les années 1950, l'attrait de la Costa Brava ouvre la belle époque des charters anglais. En 1963, l'aérogare est détruite pour être remplacée par une plus moderne et surtout plus vaste. L'inauguration a lieu le 18 avril 1964 (pour la première tranche des travaux) et le 22 juillet 1965 (pour la seconde tranche). Enfin le 25 février 1964 est la date de la consécration: Perpignan-Rivesaltes est classé aéroport international, cinquième plus grand de France.

En 1977, le terrain est débaptisé. La Llabanère devient l'aéroport international Perpignan-Rivesaltes, Rivesaltes saisissant là l'occasion d'accroître la notoriété de son cru viticole.

Le 28 novembre 2008, un Airbus A320 qui effectue un vol technique au départ de l'aéroport de Perpignan est en phase d'approche pour y effectuer un posé-décollé (atterrissage suivi d'un redécollage sans arrêt sur la piste) s'abîme en mer.

Après 50 ans de gestion par la Chambre de commerce et d'industrie de Perpignan et des Pyrénées-Orientales, Veolia prend la gestion de l'aéroport le 22 avril 2011. Décision du conseil mixte par 9 voix pour et 2 contre.

Superficie

La tour de contrôle


Le complexe aéroportuaire se compose de deux pistes et d'un bâtiment central (en terminal)

  • Piste 1
    • dimensions: 2 500 m X 45 m
    • orientation: 33/15
    • nature du revêtement: bitume
    • aides à l'atterrissage: ILS Cat.I
    • balisage lumineux: HI-PAPI

  • Piste 2  
    • dimensions: 1 260 m X 25 m
    • orientation: 13/31
    • nature du revêtement: bitume
  • Traitement des passagers
    • surface de l'aérogare: 1 715 m²
    • capacité annuelle de traitement: 700 000 passagers
    • hangar aéronef: 1 020 m²
  • Traitement du fret
    • surface de l'aérogare: 850 m²
    • aire de stationnement: 3 720 m² parking camions
    • hangar aéronef: 1 020 m²
  • Divers
    • superficie aménagée de 200 ha
    • capacité de l'aérogare commerciale: 800 000 personnes/an
    • aérogare fret offrant 850 m² de stockage et de bureaux
    • parkings avions permettant le stationnement simultané d'un B747, A330/A340, de A300 et de A320,
    • Piste principale orientée 330°/150°, d'une longueur totale de 2 500 m, permettant l'atterrissage et le décollage de tous types d'avions avec une ouverture de 6h à 22h30,
    • l'aéroport de Perpignan a été choisi pour les vols d'essais de l'A380
    • accès direct à tous les autres sites de la plate-forme multimodale "Pyrénées-Méditerranée".
Administration

Depuis le 1er mars 2007, un syndicat mixte, composé de la Région, du Département et de la Communauté d'agglomération Perpignan Méditerranée, a repris la propriété de l'aéroport. Des travaux de rénovation et de sécurité sont d'ores et déjà programmés (rénovation de l'aérogare et réfection des clôtures extérieures). Cent hectares de terrains déjà maîtrisés par la ville de Perpignan, accolés à l'aéroport, sont aptes à accueillir des entreprises de service, de maintenance aéroportuaire, de fret... Les travaux pour le pôle aéronautique sont finalisés. De nouvelles écoles de pilotage et des ateliers de maintenance aéronautique ont débuté leur activité en 2016. Fin 2016, l'aérogare est totalement rénovée, de même que le parc automobile, qui est équipé d'ombrières photovoltaïques, et de bornes de chargement pour les véhicules électriques. Le 24 mars 2017, l'Exploitant d'aérodrome, TRANSDEV AEROPORT PERPIGNAN, obtient le certificat européen de sécurité aéroportuaire, qui atteste que les infrastructures et son organisation sont conformes aux normes européennes. Cette certification résulte de l'application du Règlement européen UE n°216/2008.

L'Exploitant d'aérodrome se voit confié de plus grandes responsabilités dans la gestion de la plateforme. Les mesures de police applicables sur l'aérodrome sont fixées par le Préfet des Pyrénées-Orientales dans un arrêté préfectoral spécifique.

Activités aéroportuaires

La plateforme accueille aussi un centre de maintenance (EAS) pour la maintenance des avions de type Boeing 727, 737, 757, 767, MD-80 et Airbus A340, A330, A321, A320, A319 et A318. L'aéroport Perpignan-Rivesaltes a également un contrat de 10 ans avec Airbus comme centre d'essais techniques en vol pour l'A380. La situation géographique de cet aéroport réunis des conditions d'essais très complexes: vent, montagne, neige, air sec, fortes températures. Raisons qui ont poussé Airbus à en faire un de ses nombreux centres d'essais. EAS Industries fait construire un nouvel hangar afin d'accompagner son développement et permettant d'accueillir des appareils long courriers (A340, A330 et B767). Les travaux ont pris du retard après l'effondrement de la structure en construction, à la suite d'une tempête fin 2010.

Transports

La ligne 7 du réseau Sankéo relie régulièrement l'aéroport à Perpignan.

Des autocars Terravision et Frogbus relient l'aéroport de Perpignan aux stations de ski des Pyrénées comme Font-Romeu et Les Angles.

dimanche 11 février 2018

Aéroport de Carcassonne-Salvaza

Façade de l'Aéroport de Carcassonne Salvaza (avant rénovation)Façade de l'aéroport de Carcassonne Salvaza (avant rénovation)

Superficie: 110 ha


Pistes
Direction
Longueur
Surface
10/28
2 050m (6 726ft)
revêtue
10L/28R
800 m (2 625ft)
en herbe


Informations aéronautiques

Code AITA : CCF

Code OACI : LFMK

Nom cartographique : CARCASSONNE

Type d’aéroport : Civil

Gestionnaire : Transdev

L'aéroport de Carcassonne-Salvaza est un aéroport de la région Languedoc-Roussillon situé à Carcassonne, dans l'Aude. Il est appelé "aéroport Sud de France" par la région et "aéroport de Carcassonne en Pays Cathare" par le département.

L'aéroport était propriété de l'Etat français avant son transfert à la région Languedoc-Roussillon en 2007. Exploité par la Chambre de Commerce et de l'Industrie (CCI) de Carcassonne, l'aéroport a vu sa concession attribuée à Transdev (anciennement Veolia Transport) depuis mai 2011.

Le trafic s'élève à environ 30 000 mouvements d'avions par an, dont une douzaine de vols commerciaux par jour. En 2014, c'est le 23e aéroport de France et le 2e du Languedoc-Roussillon en termes de trafic passagers. La compagnie Ryanair exploite les vols commerciaux depuis juin 1998, et transports en 2013 quasiment 100% des passagers.

Cet aérodrome est ouvert au trafic national et international commercial non régulier, aux avions privés, aux IFR et aux VFR.

Installé dans l'enceinte de l'aéroport depuis 1970, le Service d'exploitation de la formation aéronautique (SEFA), intégré en 2011 à l'Ecole nationale de l'aviation civile (ENAC), forme des pilotes de lignes et des instructeurs.

Evolution de l'exploitation

Ouverte le 28 mai 1970, la liaison Carcassonne-Paris-Orly n'est plus exploitée depuis le 11 juin 2001, à la suite de la liquidation judiciaire de l'exploitant, Air Liberté. Peu rentable, elle n'avait pas trouvé de repreneur, les passagers pouvant gagner Paris à partir de Perpignan, Toulouse ou encore Montpellier.

En 2015-2016, les lignes au départ et à l'arrivée de Carcassonne sont:

les lignes à l'année

  1. Alger (Algérie) avec Atlas Atlantique Airlines,
  2. Bruxelles Sud Charleroi (Belgique) avec Ryanair,
  3. Dublin International (Irlande) avec Ryanair,
  4. Liverpool (Royaume-Uni) avec Ryanair,
  5. Londres Stansted avec Ryanair,
  6. Nottingham East Midlands (Royaume-Uni) avec Ryanair et
  7. Oran (Algérie) avec Atlas Atlantique Airlines.

les lignes saisonnières (printemps-été)

  1. Alicante (Espagne) avec Air Nostrum,
  2. Glasgow Prestwick (Royaume-Uni) avec Ryanair,
  3. Porto (Portugal) avec Ryanair et
  4. Cork (Irlande) avec Ryanair.

La compagnie Ryanair, qui a lancé le 4 juin 1998 une liaison vers Londres, puis a ouvert des lignes vers Charleroi le 26 avril 2001 et Dublin le 8 avril 2005, a considérablement renforcé son implantation à partir de 2006. 10 nouvelles lignes ont été créées entre le 9 février 2006 et le 30 juin 2010. Quatre ont pourtant fermé le 16 mars 2010 (Bournemouth et Edimbourg, Francfort en raison de la concurrence avec l'aéroport de Montpellier et l'Aéroport Toulouse Blagnac, Shannon à la suite des désaccords entre l'aéroport de Shannon et la compagnie aérienne Ryanair).

Tour de contrôle vue depuis le parking-autos


Depuis le 1er mai 2011, Transdev (anciennement Veolia Transport) a repris la direction de l'aéroport et compte exploiter de nouvelles lignes et compagnies. En particulier, une nouvelle ligne vers Billund est prévue dès le 22 mars 2012 ainsi que la réouverture pour le 26 mars 2012 de la ligne vers Bournemouth avec Ryanair. La ligne avec Paris interrompue en 2001 est rétablie avec Paris-Beauvais fin 2012 avec la compagnie Ryanair. En octobre 2013, Ryanair a définitivement fermé cette ligne. Les liaisons avec Billund et Eindhoven ont été fermées respectivement en 2014 et 2015.

En janvier 2015, Air Nostrum (filiale de la compagnie Ibéria) annonce le lancement d'une ligne le 20 juin, Carcassonne-Alicante, à bord d'un ATR 72-600, avec un vol hebdomadaire durant les mois de juillet et août. Durant l'été 2016, cette ligne est reconduite avec 2 vols hebdomadaires.

Pour la première fois, l'aéroport de Carcassonne est relié à l'Afrique en 2015: la compagnie française Atlas Atlantique Airlines (ex-Atlantique Air Assistance) assure une liaison hebdomadaire vers Oran, depuis le 20 décembre 2015. A partir du 30 mars 2016, une nouvelle ligne vers Alger avec la même compagnie est ouverte. Les vols sont assurés par un Airbus A320 ou A321 de 180 places.

Anciennes destinations

  1. Eindhoven: ligne fermée en 2015,
  2. Billund: ligne saisonnière (printemps et été) 2012-2014,
  3. Bournemouth: 2012-2014,
  4. Edimbourg: 2009-2010,
  5. Francfort: 2009-210,
  6. Leeds: 2010-2011,
  7. Paris-Beauvais du 12 décembre 2012, jusqu'en 2013,
  8. Paris-Orly: 1970-2001 et
  9. Shannon: 2008-2012.

Evolution du trafic

L'aéroport a connu une croissance quasi ininterrompue depuis son ouverture jusqu'en 2007, hormis en 2002, car l'aéroport a été fermé durant un mois (du 28 février au 28 mars) pour le rallongement de la piste.

L'aéroport de Carcassonne enregistre une baisse régulière d'activité entre 2009 et 2011 puis une reprise légère: entre 2011 et 2014, le trafic est en hausse de +5,3%.

Nouveaux projets de modernisation

En janvier 2010, Georges Frêche, alors Président du Conseil Régional de Languedoc-Roussillon, a annoncé le financement de travaux sur l'aéroport à hauteur de 3,3 millions d'€ afin de mettre aux normes et de moderniser la plateforme aéroportuaire. Ces travaux consisteraient en la création d'une nouvelle aire de stationnement permettant d'accueillir simultanément 4 aéronefs, construction d'une nouvelle caserne de pompiers, renouvellement du matériel d'exploitation, création d'un nouveau hangar pour le matériel de piste, adaptation des infrastructures terminales pour garantir le cheminement des passagers et l'agrandissement des salles d'embarquement. Pour ce qui est des lignes, de nouvelles compagnies pourraient éventuellement poser pied à Carcassonne en plus de Ryanair qui a ouvert une ligne en direction du Portugal.

En septembre 2011, la région annonce un investissement de 55 millions d'€ pour moderniser l'aéroport entre 2011 et 2018. Cet investissement se répartit entre la région (70%), l'agglomération de Carcassonne (10%), l'agglomération de Narbonne (10%) et le Conseil général de l'Aude (10%).

En 2012-2013, la caserne pour le Service de sauvetage et de lutte contre l'incendie d'aéronefs (SSLA) est modernisée pour un coût de 1,2 millions d'€.

Un aéroport en zone urbaine

B737 en finale, piste 28


Le seuil de piste 28 est à 2,5km du centre-ville de Carcassonne. En finale avant l'atterrissage, les avions doivent suivre une portion de ligne droite sur leur trajectoire de descente. Les avions doivent donc survoler à faible hauteur la ville en particulier à l'atterrissage (par vent d'ouest).

Des riverains de l'aéroport s'opposent aux nuisances sonores de l'aéroport. Dans le cadre de l'association AACROBATS, (objet: s'opposer aux nuisances de l'aéroport de Salvaza: bruits et "relargages" de kérosène et aux vols de nuit (petits et gros avions) en demandant la création d'un comité local d'information en liaison avec l'aéroport, obtenir des dégrèvements d'impôts en attendant les indemnités d'isolement de façade pour les zones B-C et D du P.E.B, une enquête épidémiologique et des analyses des cultures jouxtant l'aéroport, les activités: Environnement, cadre de vie "comités de défense ou de sauvegarde), ils demandent la création d'un comité local d'information en liaison avec l'aéroport. Ils veulent obtenir des mesures compensatoires telles que des dégrèvements d'impôts et des aides financières pour les travaux d'isolation acoustique. Pour étudier l'impact des relargages de kérosène, ils réclament une enquête épidémiologique et des analyses des cultures jouxtant l'aéroport.

Nuisances sonores

Pour contrôler le problème des nuisances sonores de l'aéroport, la préfecture de l'Aude a mis en place un Plan d'exposition au bruit (PEB) qui concerne 5 communes (Carcassonne, Arzens, Caux-et-Sauzens, Pennautier et Villesèquelande) et de la Communauté d'agglomération du Carcassonnais. Dans ce plan, 4 zones sont définies:


  • zone A de gêne très forte (supérieur à 70 décibels),
  • zone B de gêne forte (supérieur à 62 décibels),
  • zone C de gêne modérée (supérieur à 55 décibels) et
  • zone D de gêne faible (supérieur à 50 décibels).
La Commission Consultative de l'Environnement de l'aéroport participe à toutes révisions ou modifications du Plan d'Exposition au Bruit.

L'impact économique et social de l'aéroport de Carcassonne

D'après l'étude commandée par la Région Languedoc-Roussillon en 2013, les passagers de l'aéroport de Carcassonne en 2012 ont dépensé 111 millions d'€ en Languedoc-Roussillon et 116 millions d'€ au total. L'Aude obtient 60% des dépenses soit 67 millions d'€. L'Hérault et les Pyrénées-Orientales obtiennent respectivement 28 et 14 millions d'€ de dépenses. La ville de Carcassonne bénéficie de plus de la moitié des retombées de l'Aude soit 34 millions d'€.

La plateforme aéroportuaire héberge 20 entreprises qui emploient 156 personnes. L'aéroport apporterait au département de l'Aude 400 emplois directs et indirects et 1 065 emplois directs, indirects, induits et catalytiques.

Une activité soutenue par des subventions publiques

Ryanair a été en situation de monopole à l'aéroport de Carcassonne entre 2001 et 2015. A Carcassonne, on parle de 4 millions d'€ d'aide marketing, à quoi s'ajoute une participation au budget de l'aéroport de 3 millions d'€. Globalement, l'aéroport a bénéficié, entre 2000 et 2010, de 11 millions d'€ de subventions versées par la Région Languedoc-Roussillon, le Conseil Général de l'Aude, la ville de Carcassonne et Carcassonne Agglo.

La Chambre régionale des comptes s'interroge d'ailleurs sur la valeur juridique des engagements de la Chambre de commerce et d'industrie de Carcassonne-Limoux-Castelnaudary: "ce sont des contrats juridiquement contestables". Le rapport publié le 20 juillet 2007 propose une formule laissant douter des véritables contreparties qu'offre Ryanair. "L'ampleur des aides versées à l'unique client, la compagnie Ryanair, trouverait ainsi sa justification dans les retombées économiques locales de l'aéroport".